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Au rythme de l'année liturgique - Page 186

  • Le latin, langue de l'Eglise latine

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    Dans son numéro de décembre 2016 qui sort de presse ces jours-ci, le magazine  trimestriel Vérité et Espérance/Pâque nouvelle publié par l'association de fidèles "Sursum Corda" (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) fait paraître ces "Libres propos" que le professeur Paul-Augustin Deproost (U.C.L.) consacre à l'usage liturgique du  latin et du chant grégorien:

    "Une lapalissade qui n’en est plus une (*)

    Le titre de cet article ressemble à une lapalissade. Pourtant, on peut lui opposer une autre évidence : le latin a déserté l’immense majorité des assemblées liturgiques de l’Église latine, qui, en l’occurrence, porte bien mal son nom ; et il n’est pratiquement plus enseigné dans les séminaires, là où sont formés ceux dont la vocation première est précisément l’œuvre de la liturgie. Par ailleurs, sans qu’il soit utile d’entrer ici dans le débat qui distingue les formes ordinaire et extraordinaire du rite romain, on se rappellera cette disposition forte et bien connue de la constitution Sacrosanctum Concilium sur la liturgie : « L’Église reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine. » C’était la première fois dans l’histoire de la liturgie que l’Église identifiait ainsi, au plus haut niveau, le « chant propre » qui doit accompagner la célébration de ses mystères et, accessoirement, la langue dans laquelle ils doivent être célébrés s’ils sont chantés. On sait ce qu’il en est advenu. Dans la plupart des cas, la recommandation conciliaire a tout simplement été ignorée au profit d’innovations musicales et liturgiques risquées sinon erratiques et parfois carrément hérétiques ; mais tout aussi préoccupante est l’attitude qui a consisté à vampiriser le « chant propre » de l’Église pour donner quelque lustre à une célébration par ailleurs fadement vernaculaire où le célébrant et le chœur ne parlent pas la même langue pour s’adresser à Dieu. Car il s’agit bien de cela. Le chant grégorien a été composé sur des textes latins pour être chanté dans des liturgies latines. Toute autre utilisation du « chant propre » de l’Église, aussi louable soit-elle, induit une mutilation de ce chant, car il est étroitement et ontologiquement lié à la proclamation de la parole de Dieu et à la célébration du mystère eucharistique, l’une et l’autre exprimées en latin au moins depuis le IVe siècle. Le chant grégorien est né en même temps que l’usage du latin dans la liturgie de l’Église d’occident ; on ne rompt pas impunément ce lien.

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  • Dimanche 25 décembre 2016, 10h00 et 11h15 : messes de noël en l’église du Saint-Sacrement à Liège

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    Eglise du Saint-Sacrement

    Bd d’Avroy, 132 à Liège 

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    MESSES DU JOUR DE NOËL

    DIMANCHE 25 DECEMBRE 2016

     

    10h00, messe en latin (missel de 1962)

    Chants grégoriens

    Kyriale de la Missa « Cum Jubilo »

    Propre de la messe du jour de Noël

    Motets polyphoniques anciens:

    In dulci jubilo (Noël d’origine allemande, XIV s. attribué au mystique dominicain Henri Suso, dans la ligne de la devotio moderna et popularisé dans tout l’Occident chrétien)

    Adeste fideles (hymne du XVIIe s.)

    A l’orgue, Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers

     

     

    11h15, messe en français (missel de 1970)

    Chants grégoriens (Messe des anges)

    Noëls populaires : « les anges dans nos campagnes », « il est né le divin enfant », Hymne « adeste fideles »

    A l’orgue, Mutien-Omer Houziaux, (titulaire ém. des orgues de la cathédrale de Liège) et au violoncelle, Octavian Morea (orchestre philharmonique de Liège) 

     

    JPSC

  • Les grandes antiennes de l'Avent

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    De Pierre Julien sur le site de l'Homme Nouveau :

    Les Grandes antiennes de l’Avent (du 17 au 23 décembre)

    Pendant les quelques jours qui précèdent Noël, l’Église implore dans sa liturgie la venue de Celui qui vient la sauver de ses péchés. À la messe de ce quatrième dimanche de l’Avent, d’abord. Une prière d’Isaïe (45, 8) ouvre la célébration : « Cieux, répandez d’en haut votre rosée et que les nuages fassent pleuvoir le Juste ; que s’ouvre la terre et qu’elle enfante le Sauveur ». Venant à la fois du Ciel et de la terre, ce Sauveur attendu est « proche de ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité » (Ps 144,18 ; graduel [f. extr.]). Aussi, avant de lire l’évangile, l’implore-t-on : « Venez, Seigneur, et ne tardez pas : pardonnez les crimes de votre peuple »(alléluia [f. extr.]). Une semaine après la joie (Gaudete), c’est le besoin urgent du salut qui anime la prière de l’Église.

    Acclamation du Roi de gloire

    Et c’est le « Roi de gloire », proclamé par le psaume 23, qui le lui apportera (f. ord.), mais en prenant humblement notre chair. De fait, l’ange qui se manifeste en songe à Joseph lui annonce que l’Enfant attendu par son épouse est Celui « qui sauvera son peuple de ses péchés », « Emmanuel », « Dieu avec nous » (cf. Mt 1,18-24 ; évangile [f. ord.]). Le grand écart de l’Incarnation, que l’on retrouvera dans la liturgie de Noël, se manifeste déjà. Cependant, ce salut demande d’être accueilli. C’est ce que proclame Jean-Baptiste, le dernier des prophètes :« Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers » (Lc 3, 4 ; év. [f. extr.]). Quel meilleur exemple, pour cela, que la Vierge Marie, magnifiquement chantée dans l’Offertoire (f. extr.), qui reprend le salut de l’ange et celui d’Élisabeth, lors de l’Annonciation et de la Visitation.

    L’Office divin de cette dernière semaine appelle lui aussi le Sauveur, en particulier dans les sept grandes antiennes « Ô », qui encadrent le Magnificat, à vêpres. D’origine romaine, elles pourraient remonter à l’époque de saint Grégoire (= 604) et ont chacune la même structure : 1. Adresse au Sauveur sous un titre symbolique pris dans les livres sapientiaux ou les prophètes ; 2. Rappel d’un fait de la loi ancienne considéré comme figure du Messie ; 3. Prière commençant par « Venez ». Voyons ici les demandes qui achèvent ces antiennes. Au Messie-Sagesse (17 décembre) on demande de nous enseigner « la voie de la prudence », cette vertu cardinale qui« dispose la raison à discerner en toutes circonstances notre véritable bien et à choisir les moyens appropriés pour l’atteindre » (Compendium, n° 380). Le 18 décembre, l’antienne supplie le « chef de la Maison d’Israël » de nous racheter en étendant son bras, prière réitérée ensuite au « rejeton de Jessé » : « Venez nous délivrer, ne tardez plus » (19). Cette délivrance consiste à tirer « de sa prison le vaincu qui est assis dans les ténèbres et à l’ombre de la mort » (20). Les ténèbres évoquent si bien la situation héritée du péché originel qu’elles sont encore évoquées le lendemain, et suivies d’un appel à la lumière divine (21). Les deux dernières antiennes semblent teintées d’une douce confiance, car leur prière se fait plus sobre : « Venez et sauvez l’homme, que vous avez tiré du limon » (22) et « venez nous sauver, ô Seigneur notre Dieu », est-il demandé à l’Emmanuel (23).

    Par sa venue, le Messie viendra rétablir la vraie paix. Puissions-nous alors faire ce que chantent les vêpres de ce dimanche : « Le Seigneur va venir, allez à sa rencontre en disant : Grande est sa puissance, et son règne n’aura pas de fin ; Il est Dieu, Il est le Fort, le Dominateur, le Prince de la Paix, alléluia, alléluia » (Is 9, 6 ; 4e ant.).

    Voici le texte des Antiennes, extrait du Bréviaire Romain (1568-1961) ; références bibliques et traductions de dom Emmanuel Flicoteaux dans Fêtes de gloire – Avent, Noël, Épiphanie, Cerf, Paris, 1951, p. 64-69.

    Le 17 décembre

    O Sapiéntia, * quæ ex ore Altíssimi prodiísti (cf. Ecclésiastique 24, 3), attíngens a fine usque ad finem, fórtiter suavitérque dispónens ómnia (cf. Sagesse 8, 1) : veni ad docéndum nos viam prudéntiæ (cf. Isaïe 40, 14).

    O Sagesse, sortie de la bouche du Très-Haut, toi qui, d’un bout du monde à l’autre, agis avec force et disposes suavement toutes choses : Viens nous enseigner la voie de la prudence.

    Le 18 décembre

    O Adonái, * et Dux domus Israël, qui Móysi in igne flammæ rubi apparuísti (cf. Exode 6, 2.3), et ei in Sina legem dedísti (cf. Exode 34) : veni ad rediméndum nos in bráchio exténto (cf. Exode 6, 6).

    O Adonaï (Seigneur) et Chef de la maison d’Israël, toi qui apparus à Moïse dans la flamme du buisson ardent et lui donnas la Loi sur le Sinaï : Viens nous racheter en étendant ton bras.

    Le 19 décembre

    O Radix Jesse, * qui stas in signum populórum, super quem continébunt reges os suum, quem Gentes deprecabúntur (cf. Isaïe 11, 10 & Romains 15, 12) : veni ad liberándum nos, jam noli tardáre (cf. Habacuc 2, 3 & Hébreux 10, 37).

    O Rejeton de Jessé, toi qui te dresses comme un signe pour les peuples ; toi devant qui les rois garderont le silence et que les nations invoqueront : Viens nous délivrer, ne tarde plus.

    Le 20 décembre

    O clavis David, * et sceptrum domus Israël, qui áperis, et nemo claudit ; claudis, et nemo áperit (cf. Isaïe 22, 22 & Apocalypse 3, 7) : veni, et educ vinctum de domo cárceris, sedéntem in ténebris, et umbra mortis (cf. Isaïe 42, 7 & Psaume 106, 14).

    O Clef de David, sceptre de la maison d’Israël, toi qui ouvres ce que nul autre ne fermera et qui clos ce que nul autre n’ouvrira : Viens et tire de sa prison le captif assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort.

    Le 21 décembre

    O Oriens (cf. Zacharie 6, 12), * splendor lucis ætérnæ (cf. Sagesse 7, 6), et sol justítiæ (cf. Malachie 4, 2) : veni, et illúmina sedéntes in ténebris, et umbra mortis (cf. Luc 1, 78-79).

    O Aurore, splendeur de la lumière éternelle, soleil de justice : Viens et illumine ceux qui sont assis dans les ténèbres et à l’ombre de la mort.

    Le 22 décembre

    O Rex Géntium, * et desiderátus eárum (cf. Aggée 2, 8), lapísque anguláris (cf. Isaïe 28, 16 & 1 Pierre 2, 6), qui facis utráque unum (cf. Éphésiens 2, 14) : veni, et salva hóminem, quem de limo formásti (cf. Genèse 2, 7).

    O Roi des nations, objet de leurs désirs, pierre angulaire, toi qui de deux peuples n’en fis qu’un seul : Viens et sauve l’homme que tu as pétri du limon de la terre.

    Le 23 décembre

    O Emmánuel (cf. Isaïe 7, 14 & 8, 8), * Rex et légifer noster (cf. Isaïe 33, 22), exspectátio Géntium (cf. Genèse 49, 10), et Salvátor eárum : veni ad salvándum nos, Dómine, Deus noster.

    O Emmanuel, notre Roi et législateur, l’attente des nations et leur Sauveur : Viens nous sauver, ô Seigneur notre Dieu.

  • 12 décembre : Notre Dame de Guadalupe

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    images.jpgSur sancta.org :

    Mesoamerica, le "Nouveau Monde", 1521: La capitale de la civilisation Aztèque tombe sous les forces armées de Cortez. Moins de 20 ans plus tard, neuf millions d’habitants qui avaient professé pendant des siècles une religion polythéiste et prônant des sacrifices humains les plus cruels, sont convertis au christianisme. Qu’est-ce qui s’est passé en ces temps-là pour qu’il y ait une conversion aussi incroyable et sans précédent historique?

    En 1531, une "Dame du Ciel" apparut à un pauvre Indien à Tepeyac, une colline au Nord-Ouest de la Cité de Mexico; Elle se présenta comme la mère du Vrai Dieu, lui donna des instructions pour que l’évêque fit construire une église sur le lieu et laissa une image d’elle même imprimée miraculeusement sur son tilma. Le tilma est un vêtement de pauvre qualité fait à base de cactus qui aurait dû se déteriorer en 20 ans. Aujourd'hui, après 474 ans, il ne montre aucun signe de détérioration et défie toutes les explications scientifiques de son origine.
    Apparemment, l’image reflète même dans ses yeux ce qui était en face d’elle en 1531.
    Chaque année, une foule, estimée à dix millions de personnes, la visite, faisant de l’église de la Cité de Mexico, le sanctuaire catholique le plus populaire dans le monde après le Vatican.
    Sa Sainteté le Pape Jean Paul II visita par deux fois le sanctuaire, se prosterna devant l’image, implora son assistance maternelle et l’invoqua comme la Mère des Amèriques.

    Voir l'étude très approfondie du Frère Bruno Bonnet-Eymard

  • Réjouissez-vous dans le Seigneur ! Gaudete

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    Gaudete, in Domino semper : iterum dico, gaudete. Dominus enim prope est.

    Soyez dans la joie du Seigneur, soyez dans la joie, le Seigneur est proche

  • Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? (3e dimanche d'Avent)

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    Homélie du Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d., sur le site du Carmel en France pour le 3e Dimanche de l’Avent, Gaudete ; Mt 11,2-15

    « Es-tu celui qui doit venir ? »

    L’Évangile de Jésus est-il encore capable de parler à nos contemporains, ou faut-il inventer une autre parole ? Le style d’action de Jésus, celui des Béatitudes, peut-il encore sauver le monde, ou faut-il proposer autre chose ?

    Ces questions, Jean le Baptiste se les est posées, en constatant à quel point la manière de Jésus différait de la sienne. Il a connu, lui aussi, une rude épreuve de la foi, une incertitude telle qu’il a fait poser à Jésus, par ses propres disciples, la question décisive :« Es-tu Celui qui doit venir (le Messie attendu par Israël), ou devons-nous en attendre un autre ? »

    Nul mieux que lui n’avait senti les aspirations de son temps, cet extraordinaire désir de liberté, de propreté, d’authenticité, qui soulevait le peuple juif. Les temps étaient durs, à cette époque aussi, pour tous ceux qui se voulaient fidèles.

    Il y avait les Romains, c’est-à-dire la paix par la force, donc la paix sur un volcan. I1 y avait la propagande officielle pour les dieux de l’Empire. Il y avait la toute-puissance des circuits commerciaux de l’occupant, et les plaisirs faciles d’une civilisation déjà décadente.

    Jean, pour toute réponse, est parti au désert Pas très loin des grandes villes, mais en plein désert. Et les gens, par centaines, sont venus le trouver, lui l’ascète, l’homme au cœur taillé à coups de serpe !

    Alors ils ont. entendu une parole étrange, inattendue, plus révolutionnaire que tous les cris de révolte :« Repentez-vous, car le règne de Dieu est proche ! » Jean était l’homme d’une seule idée, d’une seule passion :« Dieu ne pactise pas avec le péché ». Il l’a dit sur les bords du Jourdain aux gens du peuple, aux soldats, aux fonctionnaires. Il l’a dit dans le palais d’Hérode :« Tu n’as pas le droit d’avoir la femme de ton frère ! » ; et il s’est retrouvé en prison. Mais après tout, que lui importait, puisqu’il avait pu reconnaître le Messie, celui qu’on attendait, et l’avait désigné à ses partisans :« le voilà, celui qui va enlever le péché du monde ».

    Il avait eu la grandeur d’âme de passer le relais à Jésus :« il faut qu’Il croisse et que je diminue ! » ; et voilà que, dans sa prison, il entend parler des œuvres du Christ, de sa prédication, de son style très particulier. Jean jeûnait : Jésus mange et boit avec tout le monde, même avec les pécheurs. Jean avait prédit un grand coup de balai,« un grand coup de cognée à la racine de l’arbre ». Jean avait annoncé : attention, le grain va être vanné, et la menue paille, celle qui ne fait pas le poids, sera dispersée au grand vent ! et voilà que Jésus refuse le style d’un messie guerrier et nationaliste et qu’il prêche la tendresse de Dieu ; voilà que Jésus, au lieu de soulever les masses, prend le temps de rencontrer chacun, chacune, comme un être irremplaçable ; voilà que le Messie tourne le dos à toute libération par la force brutale et montre l’essentiel : Dieu venant à la rencontre de l’homme.

    Jean ne s’y reconnaît plus, et, dans sa prison où il va être décapité, il lui vient l’idée lancinante qu’il a travaillé pour rien, que son œuvre est trahie ; et il a peur d’être désavoué :« Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »

    Jésus répond par des faits, et par une citation de l’Ecriture.« Relis Isaïe, Jean, tu y verras ceci : » Alors se dessilleront les yeux des aveugles, s’ouvriront les oreilles des sourds. Le boiteux grimpera comme un cerf et la langue du muet poussera des cris de joie« . Et Jésus d’ajouter, citant encore Isaïe : » La bonne nouvelle est annoncée aux pauvres« . Heureux celui qui ne trouvera pas en moi une occasion de chute. Heureux, Jean, celui qui ne butera pas, obstinément, contre la nouveauté que je lui apporte ! »

    Voilà le drame de l’espérance que nous vivons, à notre tour, aujourd’hui : nous savons, par la foi, qu’en Jésus Dieu nous a tout donné, le pardon, un chemin de vie, l’espérance de la gloire, et quand, dans la prière, nous rejoignons le Christ, nous lui redisons,loyalement, « Seigneur, à qui irions-nous ? » Tu as les paroles de la vie éternelle, toi et personne d’autre ! Nous voyons vraiment en lui la Tête du Corps qu’est l’Église , mais la manière dont grandit son Corps sur la terre nous déconcerte parfois, et nous déçoit souvent

    Nous voudrions une Église rayonnante : nous la voyons inquiète et minoritaire. Nous l’aimerions sans rides : et elle est prise, elle aussi, dans les remous de l’histoire. Nous la souhaiterions hardie : or elle avance au pas des pécheurs que nous sommes. Est-ce l’Église que tu voulais, Seigneur, ou devons-nous en attendre une autre ? Il n’y a pas d’autre Christ ; il n’y aura pas d’autre Église. Le salut est là, offert par Dieu en visage d’homme, en langage d’hommes. Mais Dieu nous surprend toujours par sa merveilleuse obstination à passer par l’histoire, à œuvrer dans l’histoire.

    Il nous faut accepter que le Christ ne vienne pas seulement pour bénir nos initiatives, qu’il ne soit pas seulement la conclusion de nos raisonnements, et ne parle pas forcément dans le sens de nos certitudes. Il vient chez nous avec une parole toute nouvelle, qui commente notre histoire, qui l’éclaire, lui donne sens et l’oriente définitivement. Aujourd’hui comme au temps du Baptiste, nous ne pouvons comprendre ce que le Christ fait dans le monde ou en nous que sur la base de sa parole.

    Il nous faut croire que le Christ est l’avenir absolu du monde, même si son message ne nous met pas dans le monde en position de force, car la position du chrétien dans ce monde est celle du service, qui est l’avenir de notre communauté, même s’il faut pour cela traverser le désert.

    Il nous faut redire avec conviction que le Christ, aujourd’hui encore, est « force de salut » pour tout homme et pour le monde en marche, même si sa force ouvre un chemin de douceur et de pardon. Mais le monde attend un signe visible de cette présence du Christ, et ce signe, ce sera notre unité et le réalisme de notre action. Le signe que le Christ est venu et qu’il vient, c’est qu’on s’occupe de tous les pauvres pour leur porter une bonne nouvelle de joie, c’est que la maladie et la souffrance reculent, c’est que la lumière est proposée à tous ceux qui tâtonnent, c’est que toutes les barrières sont abaissées, celles des nations comme celles des classes sociales, et que tous les chrétiens, indistinctement, se retrouvent frères autour de la même Eucharistie.

    Il est bon pour nous que Dieu soit toujours autre, même quand il se fait tout proche, que Dieu reste libre, pour être le garant de notre liberté. Il est Celui qui vient, librement, souverainement, divinement. Nous le guettons ici, il viendra par là. Et c’est par-là qu’est le salut.

     

  • Homélie du Père Michel Zanotti-Sorkine pour la fête de l'Immaculée Conception

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    Solennité de l'Immaculée Conception, Paroisse Saint-Vincent-de-Paul 'Les Réformés', Marseille le 8 décembre 2009. Site officiel et prédications

     
     
  • Retrouver l'espérance dans un monde en crise de foi

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    De Radio Vatican (Hélène Destombes) :

    Audience générale : "ne jamais perdre l'Espérance"

    « Ne jamais perdre l’espérance », qui est la « vertu des petits »: c’est l’appel lancé par le Pape ce matin lors de l’audience générale, tenue dans la salle Paul VI. François a initié ce mercredi (7 décembre) un nouveau cycle de catéchèse sur l’espérance chrétienne… Prenant appui sur le chapitre 40 du Livre d’Isaïe, autrement appelé le Livre de la Consolation, le Souverain Pontife a enjoint les fidèles à attendre dans la confiance e la venue du Seigneur.

    Le temps de l’Avent est celui de l’attente , un temps où le croyant est appelé à réfléchir sur le sens de l’espérance, « l’Espérance qui ne déçoit jamais », contrairement à l’optimisme, a précisé le Pape. Dieu lui-même nous enseigne à espérer, par la bouche de ses prophètes, à qui il demande d’encourager son peuple, de lui adresser une parole de Consolation. Isaïe assure ainsi au peuple d’Israël, alors en exil, que ses tribulations sont finies, que le retour sur sa terre est proche. Le prophète l’invite donc «  à préparer le chemin du Seigneur, en s’ouvrant à ses dons de Salut ». La consolation commence en effet « avec la possibilité de marcher sur le chemin de Dieu », une voie à préparer dans le désert, pour pouvoir retourner chez soi. La vie est souvent un désert, a encore reconnu le Pape, mais « si nous nous confions à Dieu, elle peut devenir une autoroute belle et large ». Il suffit pour cela de « ne pas perdre l’espérance, de continuer à croire, toujours, malgré tout ». C’est l’Espérance qui nous redonne le sourire, lorsque tout semble n’être que ténèbres autour de nous.

    Et qui sont ceux qui savent continuer à espérer ? « Ceux qui entourent Jésus à sa naissance » : les petits, « rendus grands par leur foi et leur espérance ». Laissons-nous donc enseigner l’espérance, la « vertu des petits », a exhorté le Pape. « Attendons avec confiance » la venue du petit enfant de Bethléem, « quel que ce soit le désert de nos vies, il deviendra un jardin florissant ».

  • Liège: à l'église du Saint-Sacrement, un récital classique et un peu d'exotisme pour le temps de Noël

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    A l’église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132 à Liège

    Le samedi 17 décembre 2016 à 17h00 

    « Du vent, du soleil et du Ciel… »

    Dans l’esprit de Noël, un récital classique et un peu d’exotisme que

    BOGDAN NESTERENKO

    nous amène avec les traditions du monde slave et de son Ukraine natale :

    à découvrir le 17 décembre à 17h00 au Saint-Sacrement 

    Affiche_concert dec 2016.jpg 

    concert (église) 

    P.A.F. : 8 euros

    suivi du verre de l'amitié gratuit (salle du piano)

    Gratuit enfant -12 ans

    Tous renseignements : tel. 04.344.10.89 ou sursumcorda@skynet.be

    JPSC 

  • 2e dimanche de l'Avent : Convertissez-vous !

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    Du Frère Jean-Christian Levêque o.c.d., cette homélie pour le 2e dimanche de l’Avent :

    « Convertissez-vous ! »

    A quelques semaines de Noël, Dieu ne ramène ensemble au désert, pour y entendre l’appel du Précurseur, une nouvelle invitation à nous convertir. Comme Marc et Luc, Matthieu commence son récit de la vie publique de Jésus en décrivant le ministère de Jean le « Baptiseur ».« En ces jours-là paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée : Convertissez-vous, car le Règne des cieux est là ! »

    Jean proclame. L’insistance est donc mise sur sa Parole, sur son message ; c’est ensuite seulement (versets 7 à 13) que Matthieu parlera de son baptême. Paradoxalement, Jean a choisi, pour prêcher le désert, le désert de Judée que nous avons traversé plusieurs fois ensemble, ces collines arides, toutes blanches de soleil, qui invitent à la solitude et au recueillement, à quelques kilomètres seulement de Jérusalem ou de Bethléhem. Jean ne s’est pas planté sur les places des villes ou aux grands carrefours, là où les gens sont forcés de passer ; il s’est enfoncé dans le désert… Ainsi tous ceux qui voudront l’entendre devront d’abord prendre la route et rompre avec la facilité.

    Car le langage de Jean est celui de l’authenticité et de l’effort :« Convertissez-vous, » proclame-t-il. Et c’est tout un programme de vie spirituelle. Car la conversion ce n’est pas seulement un changement de mentalité, mais toute une dé-marche vers Dieu. On imagine souvent que la conversion, c’est un instant privilégié dans une existence. C’est beaucoup plus que cela. C’est toute une vie qui part d’un instant de rencontre. La conversion, c’est un événement, mais plus encore un cheminement. Un retournement, certes, mais surtout un retour, qui dure toute la vie. Car il ne s’agit pas seulement d’un remords passager, qui ramène l’homme sur lui-même ou sur ses fautes, mais d’un pèlerinage d’amour, qui ramène l’homme vers Quelqu’un, vers Celui qui appelle, vers le Règne de Dieu, c’est-à-dire vers le Dieu qui crée la paix et la joie.

    Si l’on se convertit, c’est parce que « le Règne de Dieu est là », littéralement : « parce que le Règne de Dieu s’est rendu proche » définitivement. Le Règne de Dieu (des cieux), c’est l’établissement sur la terre, de l’autorité souveraine de Dieu, c’est, si l’on veut, la réalisation de son plan de salut. Ce Règne de Dieu est là (« il vous a atteints », dira Jésus (Mt 12, 28), parce que le Messie est là, qu’il s’est rendu tout proche, pour toujours. Et la rencontre de l’Envoyé de Dieu, personnellement, en foyer, en fraternité, en communauté, c’est la grande affaire d’une vie, c’est le moment à ne pas manquer, c’est le cheminement à ne pas refuser

    Après avoir ainsi résumé le message du Baptiste, Matthieu s’arrête un instant sur sa personnalité, un peu hors série, et sur son rôle dans l’histoire du salut. Nous ne nous appesantirons pas trop longtemps sur les sauterelles… Par les écrits des Esséniens nous savons que les sauterelles étaient comestibles. On les mangeait volontiers, soit bouillies, comme des crevettes, dans l’eau salée, soit séchées au soleil et confites dans le miel, soit pilées et mélangées à la pâte des galettes.

    Quant au vêtement du Baptiste (tunique en poils de chameau et ceinture de cuir), il rappelait étrangement celui du poète Elie ( 1 Rg 1,8), et Jean ne l’avait pas choisi au hasard. Par son habillement il annonçait son intention de placer toute sa vie dans le sillage du grand prophète de Yahweh. Et l’Evangéliste Matthieu renchérit, en insérant explicitement le Baptiste dans la lignée des prophètes : "Ce Jean est celui dont a parlé le prophète Isaïe : Dans le désert une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers (Is 40,3).Comme le prophète qui annonçait le retour des déportés (6esiècle avant J.-C), Jean inaugurera les temps nouveaux : Dieu, par Jésus, va délivrer son peuple (nous tous) de tout esclavage spirituel.

    Puis Matthieu revient au message du Baptiste, et spécialement à sa sévérité envers les Pharisiens et les Sadducéens : « Engeance de vipères »… autrement dit «  : Vous ne produisez que des œuvres de mort ». Certes, ils viennent « en grand nombre » mais Jean ne veut pas que l’on se fasse baptiser uniquement par snobisme. « Produisez donc un fruit qui exprime votre conversion » : Dieu, en effet, ne se contentera pas de simples sentiments ni de pratiques purement extérieures : il veut des actes concrets, qui engagent l’homme tout entier. La foi elle-même doit se purifier de toute recherche de facilité : « N’allez pas dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ! » Selon la doctrine juive courante, Israël profitait des mérites d’Abraham, mais, pour le Baptiste, compter sur ces mérites-là serait encore s’appuyer sur un privilège religieux : la conversion serait incomplète. Les vrais enfants d’Abraham sont tous ceux, (Israélites ou non), qui imitent sa foi et son engagement total dans le projet de Dieu.

    A travers les Pharisiens et les Sadducéens, c’est nous qui sommes pris à partie par le Précurseur. Car nous aussi sommes menacés par la routine, et nos retours vers le Seigneur restent trop souvent des engouements passagers. Nous aussi, nous risquons de nous sécuriser par les gestes religieux que nous posons ou par les idées que nous défendons, sans nous soucier suffisamment de porter du fruit par une vraie conversion du cœur et de l’intelligence.

    Comme elle est bienfaisante, cette rudesse de Jean, qui vient balayer avant chaque Noël toutes nos lenteurs, toutes nos paresses, toutes nos pauvres excuses, alors que les années passent et que s’alourdit en nous, d’Avent en Avent, le poids des occasions perdues d’aimer Dieu avec tout nous-mêmes.

    Mais combien plus puissante pour notre cœur est la promesse que Jean nous apporte et nous redit de la part de Dieu : « Le Messie vous baptisera dans l’Esprit et le feu ». Oui, Jésus qui vient va nous plonger, si nous le voulons, dans l’Esprit et le feu, dans l’Esprit qui est feu.

    Toutes les scories de notre intelligence et de notre affectivité, ce qui est en nous opaque à la grâce, rétif à la charité, tout ce qui nous rend sourds et aveugles, le feu de l’Esprit l’emportera, parce qu’il vient nous purifier.

    Mais en même temps, tous nos désirs impuissants de servir le Règne de Dieu, toutes nos espérances de pauvres, tous nos deuils assumés, toutes nos solitudes offertes, l’Esprit va les transformer en sa propre flamme, la flamme de Dieu, qui donne au monde lumière et chaleur.

  • Liège: le premier dimanche du mois à l'église du Saint-Sacrement

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    Voici le temps liturgique de l’Avent. Que célèbre-t-on sous ce vocable ?  « Adventus », en latin, signifie avènement. En l’occurrence celui du Roi des Cieux. Il est venu : une incarnation dans l’humilité de la crèche. Il vient toujours vers nous : dans le mystère de l’eucharistie. Il reviendra dans la gloire à la fin des temps : car la figure de ce monde transitoire passera. Les chrétiens, depuis l’origine de l’Eglise, ont cette formule de prière : « Marana Tha », Veni, Domine Jesu.

    Une messe dominicale en chant grégorien, avec le concours de l’organiste Patrick Wilwerth et d’un duo de violons assuré par deux membres de l’Ensemble Darius : Anne-Sylvie Primo et Frédéric Vandendunghen. Eglise du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132, dimanche 4 décembre 2016, 10h00.

    Plus de renseignements : 04.344.10.89

    Saint-Sacrement 1er dimanche du mois_2.0.jpg

    Introït du 2e dimanche de l’Avent :

    Populus Sion, ecce Dominus veniet ad salvandas gentes: et auditam faciet Dominus gloriam vocis suae, in laetitia cordis vestri.

    Qui regis Israel, intende: qui deducis velut ovem Ioseph

    Peuple de Sion, voici que le Seigneur va venir pour sauver les nations. Le Seigneur fera entendre sa voix éclatante pour la joie de ton cœur.

    Ecoute, Toi qui règnes sur Israël et conduis Joseph comme une brebis.

     

    JPSC

  • Bruxelles, 3, 10 et 17 décembre : trois concerts de Noël avec Melting Vox

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    Venez fêter Noël en musique avec nous!
    Trois concerts en région Bruxelles capitale:
    Le 3 décembre à Woluwé-St-Pierre, le 10 décembre à Bruxelles et le 17 décembre à Auderghem.
    Au plaisir de vous y retrouver!

     

    Le samedi 3 décembre 2016 à 20h00, concert en l’Église Notre Dame de Stockel.

    Adresse du jour: 23 Rue Vandermaelen, 1150 Woluwé-St-Pierre.
    Entrée: 12€/8€  – 10/6€ en prévente (réduit - de 15ans, gratuit - de 7ans)
    Réservations: BE61 0016 7515 2917 (votre nom + nb de places)
    Renseignements: 0485/665.660 ou meltingvox@telenet.be  

    Le samedi 10 décembre 2016 à 20h00, concert en l’Église Saint-Roch.

    Adresse du jour: 60 Chaussée d'Anvers à 1000 Bruxelles.
    Entrée: libre
    Renseignements: 0485/665.660 ou meltingvox@telenet.be

    Le samedi 17 décembre 2016 à 20h00, concert en l’Église Sainte-Anne.

    Adresse du jour: Chaussée de Tervuren 189, 1160 Auderghem
    Entrée: 12€/8€  – 10/6€ en prévente (réduit - de 15ans, gratuit - de 7ans)
    Réservations: BE61 0016 7515 2917 (votre nom + nb de places)
    Renseignements: 0485/665.660 ou meltingvox@telenet.be


    Le répertoire de Melting Vox est particulier: il interprète exclusivement des œuvres composées aux XXe et XXIe siècles. Leurs compositeurs sont donc en grande majorité toujours en vie. Ils sont également, et pour la plupart, inconnus du grand public. Comme celui-ci associe souvent musiques des XXe et XXIe siècles et musique dite "contemporaine", le public aborde parfois ce répertoire avec une certaine méfiance. Quel bonheur alors quand Melting Vox lui fait découvrir des œuvres de grande beauté écrites par des jeunes compositeurs travaillant dans la lignée de leurs illustres prédécesseurs. Non seulement ils perpétuent  leur travail d'harmonisation et de mélodies, mais ils le développent encore, à un point tel, que chaque œuvre révèle des richesses et des émotions inattendues.

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