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Au rythme de l'année liturgique - Page 193

  • Journée des Vocations : "On n’attire personne par des incertitudes. Là où il y a des vocations, c’est quand il y a une image claire du prêtre."

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    De Famille Chrétienne (Jean-Marie Dumont) :

    Père Michel Gitton : « Là où il y a des vocations, c’est quand il y a une image claire du prêtre »

    EXCLUSIF MAG - L’Église célèbre ce dimanche 17 avril la Journée mondiale de prière pour les vocations, notamment sacerdotales. Réaction du Père Michel Gitton, fondateur de la communauté Aïn Karem.

    D’année en année, l’Église appelle à prier pour les vocations. Cela sert-il à quelque chose ?

    Bien sûr ! C’est toute la question de la prière de demande. Jésus nous a demandé de prier et d’insister. Notre prière est indispensable, elle rend le monde plus perméable à la présence et à l’action de Dieu. Notre prière a pour effet d’ouvrir nos cœurs à son action. On doit toujours être assuré que notre prière aura de l’effet.

    L’image du prêtre a une nouvelle fois été ternie dans les médias ces dernières semaines. Prier pour les vocations, est-ce aussi prier pour les prêtres ?

    Prier pour les prêtres est une des grandes préoccupations de l’Église. Il y a des ordres religieux qui intègrent cette dimension dans leur programme de vie. Cela doit être le souci de chacun.

    Davantage aujourd’hui qu’avant ?

    Dans l’ambiance des années 1968, tout le côté pénitentiel et ascétique de la vie de prêtre a été jeté aux oubliettes. On a introduit un discours de facilité, consistant à dire que le prêtre est un homme comme les autres, qu’il a le droit comme tout le monde de s’épanouir, de se détendre. On a eu tendance à considérer le sacerdoce comme un rôle social au milieu des autres.

    Or, la vision conforme à l'essence du sacerdoce nous amène à voir dans le prêtre un homme donné, immolé, offrant sa vie aux autres par son dévouement et au Christ par son être. Ce faisant, des distances ont été prises par rapport aux règles de prudence et d’ascèse qui entouraient son ministère. Quand on abandonne cette vision mystique et sérieuse du sacerdoce, le passage à l’acte est rendu beaucoup plus facile quand des tentations se présentent.

    On n’attire personne par des incertitudes. Là où il y a des vocations, c’est quand il y a une image claire du prêtre.

    A-t-on retrouvé un équilibre plus juste dans cette prudence ?

    Je crois qu’on est sur la bonne voie. J’ai moi-même été ordonné dans la crise de l’après-68, au moment où on bazardait toutes ces règles de prudence, pas forcément avec l’intention de mal faire, mais pour abandonner le cadre qui avait cours jusqu’alors. La sagesse de l'Église amenait auparavant à garder certaines distances, par exemple au confessionnal, avec la fameuse grille qui séparait le pénitent du prêtre.

    On a développé une sorte de rousseauisme, partant de l’idée qu’aux purs tout est pur, que tout va bien si on n’a pas de mauvaises intentions. C’est oublier le péché originel. La prudence est la défense des faibles.

    [...]

    Comment expliquez-vous que certaines communautés ou séminaires « recrutent » et d’autres pas du tout ?

    Un jeune qui s’engage aujourd’hui ne veut pas s’engager dans quelque chose qui n’a pas de consistance. Si on commence par dire qu’il n’y aura bientôt plus de prêtres, et à expliquer que le prêtre ne doit pas être visible, qu’il n’y a pas d’autorité, c’est fichu. On n’attire personne par des incertitudes. Là où il y a des vocations, c’est quand il y a une image claire du prêtre et une volonté de construire. Je ne vois pas comment un jeune pourrait avoir envie de risquer sa vie pour quelque chose qui n’est pas clair et qui n’a pas d’avenir. Ce serait suicidaire.

    Ce qui est en jeu, c’est la paternité sacerdotale. Dans beaucoup de cas, on a préparé les hommes à être diaphanes, à mettre les autres en avant, à ne pas avoir d’autorité. On ne les a pas préparés à devoir s’affronter au monde. Or le prêtre est un père, un bâtisseur, qui doit lutter contre l’indifférence et aller de l’avant. Si on part de l’idée que le prêtre doit être en rotation permanente, le représentant local de l’évêque, sans aucun charisme personnel, on va dans le mur.

  • Rolando Rivi, un martyr de 14 ans (13 avril)

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    De la Lettre Mensuelle de l'abbaye Saint-Joseph de Clairval :

    Le visiteur qui entre dans l'église de San Valentino di Castellarano, en Italie centrale, y remarque la tombe d'un adolescent mort à quatorze ans, sur laquelle il peut lire l'inscription: Io sono di Gesù. «J'appartiens à Jésus»: c'est une phrase que Rolando Rivi répétait à temps et à contretemps. Cette appartenance inconditionnelle à Jésus-Christ, confirmée par la mort sanglante, constitue une réponse forte aux idéologies du xxe siècle, qui prétendaient que l'homme appartient à la race ou à l'État; c'est aussi une réponse chrétienne à la mentalité selon laquelle l'homme n'a pas d'autre maître que lui-même et ses désirs.

    Rolando est né le 7 janvier 1931 à San Valentino, au diocèse de Reggio-Emilia, dans une famille nombreuse d'agriculteurs, unie et soutenue par une vive foi chrétienne. Son père, Roberto, consacre l'enfant dès le jour de son baptême à Notre-Dame du Mont-Carmel. De sa grand-mère, Rolando apprendra la dévotion du Rosaire. À l'école élémentaire, il est confié à l'institutrice Clotilde Selmi, chrétienne fervente qui puise sa force dans la Communion quotidienne. Une année, au temps de Noël, l'enfant apporte à la crèche un petit sac, et dit à haute voix: « Ô bon Jésus, voilà mes péchés; il y en a cent, je les ai comptés. Mais je Te promets qu'une autre année, je T'apporterai un sac de vertus!» Rolando fait sa première Communion le 16 juin 1938. Il sera décrit par ses camarades comme un garçon plein de vitalité, d'un caractère enthousiaste, déchaîné pendant les jeux, le plus rapide à la course, mais également le plus assidu à la prière. Intelligent, doué d'un ascendant naturel, c'est un «meneur», qui sait organiser les distractions, mais aussi, l'heure du jeu passée, amener ses camarades à l'église. Il leur apprend à réciter le chapelet, les incite à servir la Messe avec lui et leur enseigne la charité fraternelle: «Si tu aimes le Seigneur, alors aime tout le monde». Pour Rolando, la charité à l'égard des pauvres est inséparable de l'amour de Dieu; quand un pauvre vient à frapper au foyer paternel, il est le premier à l'accueillir, à lui apporter du pain et des couvertures.

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  • Nous n'avons pas un Dieu qui nous regarde d'en-haut (3e dimanche de Pâques)

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    Prédication par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Jn 21, 1-19) pour le 3e dimanche de Pâques (archive du 14 avril 2013)

    http://www.delamoureneclats.fr / http://www.unfeusurlaterre.org

    Évangile : Apparition au bord du lac : la pêche miraculeuse (Jean 21, 1-19)

    Après cela, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord du lac de Tibériade, et voici comment. Il y avait là Simon-Pierre, avec Thomas (dont le nom signifie : Jumeau), Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples. Simon-Pierre leur dit : « Je m'en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, ils passèrent la nuit sans rien prendre. Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c'était lui. Jésus les appelle : « Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? » Ils lui répondent : « Non. » Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n'arrivaient pas à le ramener, tellement il y avait de poisson. Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C'est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre l'entendit déclarer que c'était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n'avait rien sur lui, et il se jeta à l'eau. Les autres disciples arrivent en barque, tirant le filet plein de poissons ; la terre n'était qu'à une centaine de mètres. En débarquant sur le rivage, ils voient un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. Jésus leur dit : « Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre. » Simon-Pierre monta dans la barque et amena jusqu'à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s'était pas déchiré. Jésus dit alors : « Venez déjeuner. » Aucun des disciples n'osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c'était le Seigneur. Jésus s'approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson. C'était la troisième fois que Jésus ressuscité d'entre les morts se manifestait à ses disciples. Quand ils eurent déjeuné, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, est-ce que tu m'aimes ? » Pierre fut peiné parce que, pour la troisième fois, il lui demandait : « Est-ce que tu m'aimes ? » et il répondit : « Seigneur, tu sais tout : tu sais bien que je t'aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c'est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t'emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Puis il lui dit encore : « Suis-moi. »

  • Sainte Julie Billiart (8 avril)

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    source

    Fondatrice de l'Institut des Sœurs de Notre-Dame (✝ 1816)

    Julie Billiart est née à Cuvilly, en Picardie, le 12 juillet 1751. Toute sa vie fut animée par un grand désir de faire connaître la bonté de Dieu. Catéchiste très jeune, elle le reste malgré la paralysie qui la frappe à l’âge de 23 ans. Recher-chée pendant la Révolution française, transportée à Compiègne, puis à Amiens, elle garde inébran-lable sa confiance en Dieu.

    Le 2 février 1804, elle fonde avec Françoise Blin de Bourdon la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame.

    Guérie miraculeusement, elle se consacre à son projet d’éducation des jeunes filles pauvres Des oppositions l’obligent à quitter la France en 1809, elle prend dès lors la route de Namur, sûre de l’accueil de Mgr Pisani de la Gaude qui depuis deux ans, encourageait la petite école des Sœurs de Notre-Dame, établie rue du Séminaire. Jusqu’à sa mort, le 8 avril 1816, elle poursuit son œuvre d’éducation en fondant des écoles.

    Du cœur de son expérience naît son expression familière:
    «Ah, qu’il est bon le bon Dieu ! »

    Béatifiée le 13 mai 1906, Julie Billiart fut canonisée le 22 juin 1969.

    Qui était Sainte Julie Billiart ?

    …« Ah qu’il est bon le bon Dieu!!» Cet heureux pléonasme suffit à expliquer toute la vie de la Fondatrice des Sœurs de Notre-Dame : Mère Julie n’a vécu que pour aimer et faire aimer le Dieu qu’elle connaissait si bon et afin de lui gagner des âmes, elle s’est montrée pour tous, surtout pour les enfants, bonne comme le bon Dieu si bon!

    …Une autre qualité que Mère Julie demande des maîtresses, c’est une humeur agréable, «une gaieté sans dissipation, afin de gagner tous les cœurs.» (Lettre de 1815). «Il faut, leur disait-elle, que la joie du St-Esprit soit comme gravée sur vos figures, pour la gloire de Dieu, pour attirer les âmes à son service».

    …On pourrait résumer son action sur la jeunesse par cette simple parole. Elle a aimé les enfants, elle les a aimés d’un amour surnaturel, intelligent, aussi tendre que profond. Pour «ses chères petites filles», elle avait, comme dit Fénelon, ce que l’amour a de plus divin : le dévouement qui s’oublie soi-même pour se dépenser sans mesure et se livrer sans réserve.

    …L’éducatrice a une mission divine à remplir. Tandis que J.J. Rousseau disait: «Pour former des hommes, il faut être plus qu’un homme», nous avons entendu la bienheureuse Julie s’écrier: «Il faudrait être un Dieu pour comprendre la grandeur d’une telle œuvre!».

    …Oui, l’enfant, c’est avant tout, selon la bienheureuse Julie, une âme «en qui il faut travailler à former Jésus»; une âme, c’est-à-dire ce qu’il y a de plus grand, de plus noble, de plus intéressant ici-bas, c’est une intelligence qu’il faut éclairer en lui faisant connaître le vrai, c’est une volonté qu’il faut diriger vers le bien, c’est un cœur doué de la puissance d’aimer, qu’il faut tourner vers le beau et le bon.

  • Que dit la foi de l’Église sur la virginité de Marie ?

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    De l’abbé Pierre Descouvrement sur le site de « Famille Chrétienne », en la fête de l’annonciation fêtée exceptionnellement cette année le 4 avril, le 25 mars étant le Vendredi Saint :

    « Deux passages d’Évangile nous racontent, chacun à sa manière, que Marie a conçu son enfant sans avoir eu de relation sexuelle avec Joseph (Mt 10, 18-25 ; Lc 1, 26-38). Ces récits ont aussitôt suscité des moqueries chez les païens, les juifs et chez certains chrétiens eux-mêmes. « Ce sont les récits mythologiques de nos ancêtres, disaient-ils, qui s’imaginaient que des vierges pouvaient donner naissance à des dieux ! » L’Église a immédiatement réagi en présentant cette conception virginale du Christ comme une donnée essentielle de l’Évangile. Cette vérité devint rapidement une affirmation dogmatique proclamée dès le Symbole des Apôtres : « Il a été conçu du Saint-Esprit, Il est né de la Vierge Marie. »

    Ce mystère s’éclaire à la lumière du mystère encore plus grand de l’Incarnation. Tous, autant que nous sommes, nous existons parce que, un jour, nos parents se sont tendrement aimés. Or, les chrétiens ont l’audace d’affirmer qu’un enfant a totalement échappé à cette loi fondamentale de la condition humaine. En la nuit de Noël, l’Enfant Jésus se trouve dans la crèche, parce qu’Il a décidé de Lui-même de venir dans le monde. Il est le Verbe éternel de Dieu qui préexiste depuis toujours à ses parents. Par l’archange Gabriel, Il a simplement demandé à Marie si elle voulait bien L’accueillir. Cet éclairage ne supprime évidemment pas le mystère, mais il nous permet de trouver presque logique la façon dont l’Emmanuel a fait irruption parmi nous.

    Autre éclairage. La ressemblance entre la façon dont le Fils de Dieu a pris une âme et un corps d’homme dans le sein de sa mère et la façon dont, la nuit de Pâques, Il est sorti de sa tombe. C’est dans un grand silence et sans effraction qu’un sein, soudainement, s’est trouvé plein, plein de vie, et qu’une tombe, tout aussi soudainement, s’est trouvée vide, vidée d’un cadavre redevenu plein de vie.

    Mgr Garnier, mon évêque, écrivait un jour à ses ouailles de Cambrai : « J’aime ce Dieu qui, en deux clins d’œil majeurs, vient nous surprendre avec humour dans ce que nous croyons savoir de plus sûr : une vierge ne donne pas la vie et un mort ne sort pas de sa tombe. Et Dieu le fait sans jeter le moindre soupçon sur l’amour charnel vécu par les époux, ni prendre à la légère l’épreuve de la mort. » 

    Ce mystère s’éclaire à la lumière du mystère encore plus grand de l’Incarnation. 

    De même, on s’étonne moins du mystérieux changement qui se produit sur nos autels, lorsque le corps du Christ prend soudain toute la place d’un morceau de pain, si l’on se souvient de la façon dont Il a été formé en un instant dans le sein de sa mère. Le mystère de l’eucharistie prolonge celui de l’Incarnation. Il permet au Christ de réaliser le désir le plus profond de son cœur d’amoureux : se rendre présent au plus intime de nous-mêmes et y déverser ses trésors de tendresse.

    Enfin, par la maternité virginale de Marie, Dieu nous donne une icône merveilleuse de sa propre paternité. La liturgie orientale célèbre Marie en chantant : « Tu as enfanté le Fils sans père, ce Fils que le Père ne cesse d’enfanter sans mère ! » 

    Ref. http://www.famillechretienne.fr/foi-chretienne/fondamentaux-de-la-foi/que-dit-la-foi-de-l-eglise-sur-la-virginite-de-marie-190658

    Et, ajoutons-le, en tant que catholiques nous croyons que cette virginité de la Mère de Dieu est perpétuelle.

    JPSC

  • La Résurrection du Christ décryptée par Fabrice Hadjadj

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    Fabrice Hadjadj, invité par aleteia.org, décrypte un prodige, un phénomène extraordinaire que les chrétiens ont célébré il y a une semaine à peine ; la résurrection du Christ !

    La Résurrection comment ça marche ? Découvrez le mode d’emploi sur Aleteia…

    resurrection_mode_demploi_couv.pngRésurrection mode d’emploi

    Fabrice Hadjadj,

    Magnificat,

    Paris (février 2016),

    188 p.

    14,50 €

  • Ste Julienne, prieure du monastère du Mont-Cornillon

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    Ste Julienne, prieure du monastère du Mont-Cornillon

    (Benoît XVI - Audience générale du mercredi 17 novembre 2010; via Evangile au Quotidien)

    (N.B. : Sainte Julienne est née au Ciel un 5 avril (1258) et est fêtée à cette date dans l'Eglise universelle tandis qu'en Belgique (et plus particulièrement dans le diocèse de Liège) sa fête est célébrée le 7 août.)

    Julienne naît entre 1191 et 1192 près de Liège, en Belgique. Il est important de souligner ce lieu, car à cette époque, le diocèse de Liège était, pour ainsi dire, un véritable « cénacle » eucharistique. Avant Julienne, d'éminents théologiens y avaient illustré la valeur suprême du sacrement de l'Eucharistie et, toujours à Liège, il existait des groupes féminins généreusement consacrés au culte eucharistique et à la communion fervente. Guidées par des prêtres exemplaires, elles vivaient ensemble, se consacrant à la prière et aux œuvres de charité.

    Devenue orpheline à l'âge de cinq ans, Julienne, avec sa sœur Agnès, fut confiée aux soins des sœurs augustiniennes du couvent-léproserie du Mont-Cornillon. Elle fut éduquée surtout par une religieuse prénommée Sapience, qui suivit sa maturation spirituelle, jusqu'à ce que Julienne elle-même reçoive l'habit religieux et devienne elle aussi moniale augustinienne. Elle acquit une culture considérable, au point de lire les œuvres des Pères de l'Église en latin, en particulier saint Augustin, et saint Bernard. Outre sa vive intelligence, Julienne faisait preuve, dès le début, d'une propension particulière pour la contemplation ; elle possédait un sens profond de la présence du Christ, dont elle faisait l'expérience en vivant de façon particulièrement intense le sacrement de l'Eucharistie et s'arrêtant souvent pour méditer sur les paroles de Jésus :

    « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28, 20).

    À l'âge de seize ans, elle eut une première vision, qui se répéta ensuite plusieurs fois dans ses adorations eucharistiques. La vision présentait la lune dans toute sa splendeur, dont le diamètre était traversé par une bande noire. Le Seigneur lui fit comprendre la signification de ce qui lui était apparu. La lune symbolisait la vie de l'Église sur terre, la ligne opaque représentait en revanche l'absence d'une fête liturgique, pour l'institution de laquelle il était demandé à Julienne de se prodiguer de façon efficace: c'est-à-dire une fête dans laquelle les croyants pouvaient adorer l'Eucharistie pour faire croître leur foi, avancer dans la pratique des vertus et réparer les offenses au Très Saint Sacrement.

    Pendant environ vingt ans, Julienne, qui entre-temps était devenue prieure du couvent, conserva le secret de cette révélation, qui avait rempli son cœur de joie. Puis elle se confia à deux ferventes adoratrices de l'Eucharistie, la bienheureuse Ève, qui menait une vie d'ermite, et Isabelle, qui l'avait rejointe dans le monastère du Mont-Cornillon. Les trois femmes établirent une sorte d' « alliance spirituelle », dans l'intention de glorifier le Très Saint Sacrement. Elles demandèrent également l'aide d'un prêtre très estimé, Jean de Lausanne, chanoine de l'église de Saint-Martin à Liège, le priant d'interpeller les théologiens et les ecclésiastiques au sujet de ce qui leur tenait à cœur. Les réponses furent positives et encourageantes.

    Ce qui arriva à Julienne de Cornillon se répète fréquemment dans la vie des saints : pour avoir la confirmation qu'une inspiration vient de Dieu, il faut toujours se plonger dans la prière, savoir attendre avec patience, chercher l'amitié et la confrontation avec d'autres bonnes âmes, et tout soumettre au jugement des pasteurs de l'Église. Ce fut précisément l'évêque de Liège, Robert de Thourotte, qui, après avoir hésité au début, accueillit la proposition de Julienne et de ses compagnes, et qui institua, pour la première fois, la solennité du Corpus Domini dans son diocèse. Plus tard, d'autres évêques l'imitèrent, établissant la même fête dans les territoires confiés à leurs soins pastoraux.

    Le Seigneur demande toutefois souvent aux saints de surmonter des épreuves, pour que leur foi soit accrue. Cela arriva également à Julienne, qui dut subir la dure opposition de certains membres du clergé et du supérieur même dont dépendait son monastère. Alors, de sa volonté, Julienne quitta le couvent de Mont-Cornillon avec quelques compagnes, et pendant dix ans, de 1248 à 1258, elle fut l'hôte de divers monastères de sœurs cisterciennes. Elle édifiait chacun par son humilité, elle ne faisait jamais de reproches ou de critiques à ses adversaires, mais elle continuait à diffuser avec zèle le culte eucharistique.

    Elle meurt en 1258 à Fosses-La-Ville, en Belgique. Dans la cellule où elle gisait, le Très Saint-Sacrement fut exposé et, selon les termes de son biographe, Julienne mourut en contemplant avec un dernier élan d'amour Jésus Eucharistie, qu'elle avait toujours aimé, honoré et adoré.

    Jacques Pantaléon de Troyes, qui avait connu la sainte au cours de son ministère d'archidiacre à Liège, fut lui aussi conquis à la bonne cause de la fête du Corpus Domini. Ce fut précisément lui, devenu Pape sous le nom d'Urbain IV, qui institua en 1264 la solennité du Corpus Domini comme fête de précepte pour l'Église universelle, le jeudi suivant la Pentecôte. (...)

    En nous souvenant de sainte Julienne de Cornillon renouvelons nous aussi la foi dans la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie.

  • Le pape François nous invite à méditer sur le silence préservant le mystère de l'Annonciation

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    schehade-image.jpg« Le silence préserve le mystère de notre rencontre avec Dieu »

    (Radio Vatican) Le mystère de notre rencontre avec Dieu se comprend par un silence qui ne cherche pas de publicité. Seul le silence préserve le mystère du chemin que l’homme entreprend avec Dieu. C’est en substance ce qu’a affirmé le Pape durant la Messe de ce vendredi matin (en décembre 2013) en la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican. Le Seigneur, a ajouté le Pape, « nous donne la grâce d’aimer le silence », qui a besoin d’être « gardé » loin de toute « publicité ».

    Dans l’histoire du salut, ce n’est pas la clameur et la théâtralité mais l’ombre et le silence qui sont les « lieux » où Dieu a choisi de se manifester à l’homme. Des frontières évanescentes d’où son mystère a pris au fur et à mesure une forme visible, a pris chair. La réflexion du Pape François porte sur l’Annonciation, en particulier le passage où l’Ange dit à Marie que la puissance du Très-Haut la « préservera de son ombre ». Comme, au fond, le nuage est fait de la même substance que l’ombre, avec lequel, rappelle le Pape, Dieu avait protégé les hébreux dans le désert :

    « Le Seigneur a toujours pris soin du mystère et a gardé le mystère. Il n’a pas fait de publicité du mystère. Un mystère qui fait de la publicité n’est lui-même pas chrétien, ce n’est pas le mystère de Dieu : c’est un semblant de mystère ! Et c’est ce qui est arrivé à la Vierge, lorsqu’elle reçoit son Fils : le mystère de sa maternité virginale est préservé. Il est préservé pour toute la vie ! Et elle le savait. Cette ombre de Dieu, dans notre vie, nous aide à découvrir notre mystère : notre mystère de la rencontre avec le Seigneur, notre mystère du chemin de la vie avec le Seigneur ».

    Le silence, comme un nuage qui préserve le mystère

    « Chacun d’entre nous, affirme le Pape François, sait comment le Seigneur opère mystérieusement dans notre cœur, dans notre âme ». Et il ajoute, c’est « le nuage, la puissance, comme l’est le style de l’Esprit Saint pour garder notre mystère »:

    « Ce nuage en nous, dans notre vie, s’appelle le silence : le silence est justement le nuage qui garde le mystère de notre rapport avec le Seigneur, de notre sainteté et de nos péchés. Ce mystère que nous ne pouvons expliquer. Mais lorsqu’il n’y a pas de silence dans notre vie, le mystère se perd, s’en va. Garder le mystère avec le silence ! Ceci n’est pas le nuage, c’est la puissance de Dieu pour nous, ça, c’est la force de l’Esprit Saint ».

    Marie, une icône parfaite du silence

    La Mère de Jésus a été l’icône parfaite du silence. De l’annonce de son exceptionnelle maternité jusqu’au Calvaire. Je pense, observe le Pape François, à « toutes les fois où elle s’est tue et toutes les fois où elle n’a pas dit ce qu’elle ressentait pour préserver le mystère du rapport avec son Fils », jusqu’au silence le plus cru », « au pied de la Croix » :

    « L’Évangile ne nous dit rien : si elle a dit quelque chose ou pas… Elle était silencieuse, mais dans son cœur, que de choses disait-elle au Seigneur ! Toi, ce jour-là- c’est ce que nous avons lu- tu m’as dit qu’il sera grand ; tu m’as dit que tu lui aurais donné le trône de David, son père, qu’il règnerait pour toujours et maintenant, je le vois ici ! La Vierge était humaine ! Et peut-être avait-elle envie de dire : Mensonge ! j’ai été trompée !: Jean-Paul II disait ceci, en parlant de la Vierge à ce moment-là. Mais elle, par son silence, elle a gardé le mystère qu’elle ne comprenait pas et par ce silence, elle a permis que ce mystère puisse croître et fleurir dans l’espérance ».

    « Le silence est celui qui préserve le mystère », pour cela, le mystère « de notre rapport avec Dieu, de notre chemin, de notre salut- répète le Pape François- ne peut pas être dévoilé, publicisé. Que le Seigneur nous donne à tous la grâce d’aimer en silence, de le chercher et d’avoir un cœur préservé par le nuage du silence ».

  • Les intentions de prière du pape pour avril

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    Intentions de prière pour avril (VIS)

    L'intention de prière générale du Saint-Père pour avril est:

    "Pour que les petits exploitants agricoles reçoivent une juste rémunération pour leur travail précieux".

    Son intention missionnaire est:

    "Pour que les chrétiens d'Afrique témoignent de l'amour et de la foi en Jésus-Christ au milieu des conflits politico-religieux".

  • Banneux, 15-17 avril : Retraite du Temps Pascal à la Communauté Saint-Jean

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  • Alleluia… envers et contre tout !

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    De l’abbé Grosjean sur le « Padreblog »

    paques-620x310.jpg« Ces dernières semaines, ces derniers jours auront été bien sombres. Le mal – sous toutes ses formes – semble se déchaîner : un jour, les ténèbres viennent obscurcir le visage même de l’Eglise alors que les fautes lamentables de certains de ses fils sont révélées à tous. Un autre, c’est dans la violence aveugle des attentats que le mal se laisse découvrir. Encore un autre, c’est à travers telle ou telle épreuve que beaucoup d’entre nous peuvent traverser : annonce d’une maladie grave, difficultés dans un couple, perte d’un emploi, inquiétudes pour un enfant, difficultés scolaires, addictions, etc. sans parler des nos combats intérieurs, qui souvent ne cessent pas lors du carême, bien au contraire !

    Jésus sait tout cela. Il est allé jusqu’au bout pour porter tout cela. Pour entraîner ce mal dans sa mort et le vaincre par sa résurrection. Pâques n’est pas une parenthèse pour « respirer » avant de « replonger » dans un quotidien difficile. Pâques change tout. Pourquoi ?

    Le mal n’aura pas le dernier mot

    Pâques ne vient pas supprimer le mal : nous en faisons l’expérience. Mais Pâques nous assure que ce mal n’aura pas le dernier mot. Que nos vendredis saints déboucheront eux-aussi sur un matin de Pâques. Pâques nous assure qu’au cœur même de ces épreuves, le Seigneur vivant nous rejoint pour que nous puissions grandir, avancer, nous accomplir. Il veut même se servir de ces épreuves et leur donner une mystérieuse mais réelle fécondité. Cette fécondité est la plus belle des victoires sur le mal. Une façon de le retourner. Ce qui devait nous détruire nous fait grandir, nous permet d’accueillir Jésus et participe à nous sauver.

    De cette crise terrible autour des affaires de pédophilie, l’Eglise peut sortir grandie et plus rayonnante, en étant purifiée, en ayant saisi cette occasion pour manifester encore davantage sa douleur et sa compassion aux victimes, en ayant progressé dans leur accueil et leur accompagnement, mais aussi dans les mesures prises pour que jamais cela ne se reproduise. « La vérité vous rendra libres » dit Jésus dans l’Evangile de Jean. Faire la vérité peut ressembler à un chemin de croix. Cette vérité peut être crucifiante. Elle sera aussi féconde. Elle permettra à chacun de renouveler sa confiance dans l’Eglise, qui en sortira plus belle encore, au service de tous.

    Il y aura des retrouvailles

    De même, quand un pays est attaqué, c’est l’occasion pour lui de se rassembler. Il faut prier pour la Belgique, comme nous avons prié pour la France le 13 novembre dernier. Que nos peuples trouvent dans cette épreuve la force de se réapproprier leur culture, leur histoire, la foi au nom même de laquelle ils sont visés. Nous le savons, nous le croyons : depuis Pâques, la mort elle-même n’est plus une fin, mais le passage vers la Vie. Cela ne supprime en rien l’horreur de ces morts, de toutes les morts, ni la douleur de la séparation pour ceux qui restent. Cela nourrit simplement notre espérance : il y aura des retrouvailles. Il y a un grand Amour qui attend ceux qui sont tombés. Prions pour qu’ils puissent l’accueillir.

    Dieu au coeur de nos épreuves

    De même, chacune de nos épreuves peut devenir la faille par laquelle Dieu nous rejoint et vient nous visiter. Face à nos limites, dans nos fragilités, broyés par la souffrance, nous crions vers Dieu et nous le redécouvrons peu à peu à nos côtés. Alors, beaucoup de cœurs s’ouvrent et se laissent rejoindre. Certes la révolte est compréhensible : le mal reste un scandale. Et nos « pourquoi » sont légitimes. Mais Pâques nous aide à regarder de l’avant et nous offre l’espérance nécessaire pour avancer : ce que nous vivons n’est pas stérile, notre foi, notre charité, notre espérance dans les épreuves porteront du fruit. On passe du « pourquoi » sans réponse, au « comment » : comment je décide de vivre tout cela. Comment je veux avancer. Pâques m’assure que l’amour vécu jusqu’au bout n’est jamais inutile, mais sera toujours – d’une façon ou d’une autre – victorieux. Ces épreuves deviennent autant d’étapes sur mon chemin vers le Ciel.

    Voilà pourquoi nous pouvons et devons, au cœur même de nos larmes, murmurer ou crier, chanter ou proclamer ce cri de victoire : Alleluia ! Ce chant fait trembler l’enfer : il rappelle au Mal – malgré son apparente puissance encore aujourd’hui – qu’il a définitivement perdu. Notre chant de victoire nous fait entrevoir l’aube de ce matin de Pâques, qui vient éclairer toute notre vie de l’intérieur et lui donner son vrai sens. »

    Ref. Alleluia… envers et contre tout !

    La parole même de Jésus nous enseigne que le mal sera toujours inextricablement mêlé au bien jusqu’à la fin des temps : c’est le drame de ce monde transitoire et donc celui de notre condition présente : la perspective de notre mort inéluctable est là pour nous le rappeler. Un jour, nous aussi,  comme les larrons qui encadraient le Christ crucifié, nous serons sur une croix, quel que soit le bois dont elle sera faite.

    Les cénotaphes de l’époque hellénistique que l’on visite dans les musées, comme ceux des  païens qui peuplent à nouveau nos cimetières, dégagent encore parmi nous leur parfum de douce amertume face à cette nécessité, celle de  l’« amor fati » des stoïciens.

    On peine, aujourd’hui, à croire au sentiment irrésistible de libération que  la Résurrection du Seigneur apporta dans les sociétés sans véritable espérance eschatologique : un changement total de perspectives. « Voici que je fais toutes choses nouvelles » proclame, dans l’Apocalypse, Celui qui siège sur le trône. 

    C'est sur l’espérance chrétienne confrontée aux mythes de notre temps régressif, que le pape théologien Benoît XVI a écrit sa plus belle encyclique : « Spe salvi ». Il faut aller la  lire, ou la relire.

    JPSC

  • L'homélie de Mgr De Kesel pour la fête de Pâques en ces temps particuliers

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    Homilie Pasen 2016 Brussel – Homélie Pâques 2016 Bruxelles

    Chers amis.

    Aujourd’hui, après ce qui s’est passé dans notre ville il y a quelques jours, nous ne pouvons pas célébrer la fête de Pâques comme d’habitude. Nous célébrons le Christ mort et ressuscité. En Lui nous reconnaissons tous ceux et celles qui sont morts, eux aussi victimes d’une violence arbitraire. Comment résister à l’angoisse ? Quand le Christ avait été condamné à mort, puis mis au tombeau, les disciples eux aussi étaient désemparés et angoissés. Et pourtant, c’est le message de Pâques, leurs yeux se sont ouverts, ils ont rencontré le Vivant. Alors, tout a commencé. Ce qui est impossible Dieu l’a fait : la mort est vaincue. Vaincu tout ce qui mène à la mort. Il est ressuscité. Impossible à expliquer, à peine croyable.

    Et en effet, l’évangile nous raconte comment Marie-Madeleine, tôt le matin, arrive au tombeau et voit que la pierre a été roulée. Mais ce n’est pas ce tombeau ouvert et vide qui l’amène à croire. Elle va avertir les autres disciples. Quand Simon arrive, il n’entre pas vraiment dans le tombeau : il se penche, voit les bandelettes, voit que Jésus n’y est plus, mais, comme Marie-Madeleine, il n’arrive pas à croire. C’est l’autre disciple, qui entre et dont il est dit : « Il vit et il crut. » On l’appelle le disciple bien-aimé. Il voit avec les yeux de l’amour.

    Il en est bien ainsi. Croire en Jésus ressuscité, cela ne peut se concevoir qu’avec les yeux de la foi. On ne peut pas le constater. Jésus n’est pas revenu à notre existence terrestre. Il n’est pas revenu, mais nous précède, entrant dans la plénitude de la vie, en Dieu. Et c’est précisément ce que nous attendons pour nous-mêmes. C’est l’espérance qui habite notre cœur. Car Dieu n’a pas réservé cette plénitude de vie seulement à son Fils. Il veut aussi nous la donner à tous, à nous et à toute sa création : vie nouvelle et impérissable.

    Dat is de hoop van Pasen. En toch wordt die hoop altijd weer aangevochten, bijna onmogelijk gemaakt door wat onder mensen gebeurt. De schepping, de samenleving, ons eigen bestaan: het is zo bedreigd. Zelfs het onzinnigste kan plots gebeuren, willekeurig waar of met wie. Wat hier gebeurd is, in Zaventem en in het hart van onze stad, tart alle verbeelding. We wisten natuurlijk wel dat zo iets kon gebeuren. Zoveel veiligheidsmaatregelen waren getroffen. Maar het is pas als het gebeurt, zo vlak bij, op plaatsen die we zo goed kennen, dat je beseft wat het betekent. Dan staan we oog in oog met de onbegrijpelijke diepte van het kwaad dat zoveel onzinnig en onschuldig lijden veroorzaakt. En daarnaast is er nog op hoeveel plaatsten in de wereld zoveel armoede, zoveel eenzaamheid. We zien het elke dag met eigen ogen: ontelbaren op de vlucht, vol angst en zonder uitzicht. Zoveel onmacht en kwaad. Kwaad dat zich ook nestelt in de relaties tussen mensen. Ook hier kunnen haat en geweld zoveel ravage aanrichten. Het kwaad dat ook in ons eigen hart sluimert.

    Pasen is het feest van de overwinning op dat kwaad. Het is het feest van de hoop. Een hoop die bedreigd wordt. Zeer zeker. Juist daarom moeten we weerstaan aan het kwaad en de wanhoop. Dat is de kracht van het geloof, dat niet toegeeft aan de angst. Het geloof doet ons niet laat berusten. Het verplaatst ons niet in een imaginaire wereld. Pasen zegt niet alleen wat er ooit met Jezus is gebeurd. Het zegt ook wat met ons kan gebeuren. Niet alleen later, na onze dood, maar hier en nu. Het roept ons op tot nieuw leven.

    Nous portons le nom du Christ : nous sommes des chrétiens. La vie nouvelle que le Christ nous apporte, nous ne l’attendons pas seulement pour après notre mort. Nous sommes dès maintenant éveillés à cette nouveauté. Une vie qui résiste au mal et qui ne mène pas à la mort. Une vie qui est animée par un esprit d’amour et de fraternité, au service d’un monde bâti sur la paix et le respect de l’autre. C’est saint Paul qui nous le dit : dans le baptême, dit-il, nous sommes morts avec le Christ pour nous relever avec Lui à une vie nouvelle. Il nous est demandé d’abandonner le vieil homme et de nous revêtir de l’homme nouveau. C’est pourquoi nous allons dans quelques instants professer notre foi et renouveler les promesses de notre baptême. Faisons-le avec conviction, de tout notre cœur. Rendons grâce à Dieu pour la foi que nous avons reçue. Elle nous invite à suivre Jésus et à vivre selon l’évangile. Elle est source de joie. Non pas une joie à bon marché, mais une joie qui garde l’espérance et la confiance, au milieu des circonstances difficiles de la vie. Elle nous donne la force et le courage de nous engager pour une société plus humaine et plus fraternelle. Cela ne va plus de soi d’être chrétien. Et beaucoup s’en écartent effectivement. Mais quand elle est vécu avec conviction et en toute vérité, la foi donne beaucoup de fruits. C’est ce que je vous souhaite en cette fête de Pâques : que le Christ ressuscité vous aide à résister au mal et à vivre en enfants de Dieu, animé de l’Esprit de Dieu, Esprit de paix et d’humanité véritable.

    + Jozef De Kesel Aartsbisschop van Mechelen-Brussel Archevêque de Malines-Bruxelles