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Au rythme de l'année liturgique - Page 194

  • Dialogue avec l'évêque de Liège à l'occasion de la fête de Pâques

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    portrait-2-mgrd-pf.jpgDialogue de Pâques avec Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège.

    27 Mars 2016 (source)

    Bonjour, Père Évêque ! Vous avez tenu à nous saluer en ce jour de Pâques ?

    Oui! Je souhaite à tous une excellente fête de Pâques ! Chers Frères et Sœurs, je vous souhaite à tous une vie pleine de joie, dans la lumière de Pâques !

    Que voudriez-vous souligner dans votre message de Pâques de cette année ?

    Je voudrais partir de l’évangile qui est lu cette année à la fête de Pâques et qui est extrait de l’évangile selon saint Luc, au chapitre 24. On y trouve que trois femmes, amies de Jésus, se rendent à son tombeau après sa mort, pour soigner son corps : il s’agit de Marie Madeleine, Jeanne et Marie mère de Jacques. Cela me frappe !

    Mais n’est-il pas normal qu’on s’occupe d’un corps mort ? C’est ce que font aujourd’hui les pompes funèbres !

    Justement, ici ce ne sont pas des pompes funèbres. Ce sont des femmes. Et ce ne sont même pas les douze disciples de Jésus. Les femmes sont plus sensibles que les hommes ; elles ne veulent pas abandonner le corps de Jésus. Elles sont courageuses : elles se lèvent tôt le matin, avant que les disciples de Jésus soient réveillés. Pour moi, c’est un signe d’attention aux autres et à leur fragilité. Le corps de Jésus mort, c’est le signe d’une grande fragilité. Mais ces femmes n’ont pas voulu fermer les yeux sur cette fragilité et elles sont sorties de chez elles pour le soigner.

    Cela me fait penser aux nombreux morts victimes des attentats de Bruxelles de ce 22 mars. Comme Jésus, ces personnes sont mortes victimes de la violence injuste et du mal de ce monde. Comme les femmes au tombeau de Jésus, je voudrais que nous soyons tous proches des victimes et de leurs familles. J’admire et j’approuve tous ceux qui marqué leur compassion ces jours-ci et exprimé leurs sentiments d’amour, au cœur de la souffrance.

    Mais ces femmes trouvent le tombeau de Jésus vide ! Le corps n’y est plus ! Donc ces femmes ont perdu leur temps !

    On pourrait le dire, en effet. Mais en fait, au lieu de soigner le corps de Jésus, elles ont une vision. Elles voient deux hommes en vêtements éblouissants, qui leur disent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? » Donc elles reçoivent bien plus qu’elles n’attendaient. Elles reçoivent un message déconcertant, avec un ton de reproche, ou même un ton d’humour un peu moqueur. On leur dit : « vous vous trompez d’adresse ! Il faut aller voir ailleurs. Il ne suffit pas de soigner les morts ; il faut découvrir le vivant ».

    Qui sont ces deux hommes aux vêtements éblouissants ? On dirait des fantômes ! Sont-ils crédibles ?

    Souvent on parle d’anges à leur sujet. Mais ici, l’évangéliste Luc parle de deux hommes en vêtements éblouissants. Ils sont deux parce que dans le judaïsme, il faut toujours avoir deux témoins au moins pour attester d’un événement. L’événement, ils le précisent immédiatement : « Jésus n’est pas ici ! Il est ressuscité ». Quant à leur vêtement éblouissant, c’est le symbole que leur message est une lumière qui éclaire la vie ; la lumière est le signe de la présence de Dieu. Donc l’évangéliste Luc présente ce message comme étant d’origine divine.

    Le message est donc : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? »

    En fait c’est une allusion à Jésus, mais avec un nom nouveau : « le Vivant » ? En effet, c’est un nouveau nom de Jésus : « le Vivant ». C’est pour cela qu’à Pâques, on donne des œufs ! L’œuf, c’est la vie, c’est l’origine de la vie. L’évangile ne parle pas d’œuf de Pâques, mais il appelle Jésus « le Vivant ». C’est la même chose. C’est pour nous dire que Jésus est à l’origine de la vie et qu’il est la vraie vie. Mais l’évangéliste ajoute qu’on risque parfois de le chercher parmi les morts. Pour moi, cela veut dire qu’on risque de chercher la vie dans de mauvaises directions. Par exemple, on cherche la vie dans la richesse, dans le succès, dans l’intérêt personnel, dans la satisfaction immédiate, dans le bonheur matériel. Dans ces cas, on cherche la vie parmi les morts. En effet, si je cherche mon intérêt personnel avant tout, j’écrase les autres et je les rends malheureux. Je cherche le Vivant parmi les morts !

    Donc il faut chercher le Vivant ailleurs ! Où chercher le Vivant, où chercher Jésus vivant ?

    C’est vraiment la bonne question ! En effet, il faut chercher ! C’est comme les œufs de Pâques ! Si on respecte la tradition, les enfants doivent chercher les œufs de Pâques dans les jardins, sous les buissons. Il faut chercher la vie au milieu du jardin. D’ailleurs dans l’évangile selon saint Jean, Jésus apparaît à Marie-Madeleine sous les traits d’un jardinier. Le jardin, c’est le symbole de la nature et de la vie, surtout en ce début de printemps. C’est pourquoi Jésus apparaît dans le jardin. Et c’est pourquoi on cherche les œufs dans les jardins !

    Mais c’est plus facile de trouver des œufs dans un jardin que de trouver Jésus sans sa vie !

    L’important, c’est de commencer à chercher ! Il faut se mettre en route. La réponse à votre question se trouve dans la suite de l’évangile de saint Luc, qui nous raconte l’épisode des disciples d’Emmaüs. Ces deux disciples rencontrent Jésus sur le chemin, sur la route qui va de Jérusalem à Emmaüs, donc sur une route qui s’éloigne de la ville sainte, sur une route toute simple, qui va vers un petit village peu connu, Emmaüs. Emmaüs, c’est comme un village de Belgique ! Les deux disciples découvrent petit à petit que Jésus les accompagne sur le chemin, parce qu’il leur explique le sens de sa propre vie et le sens de leur vie à eux. Nous aussi nous sommes invités à chercher Jésus. Nous devons exposer nos problèmes au Seigneur, comme l’ont fait les disciples d’Emmaüs. Et nous découvrirons une parole de vie qui brûlera nos cœurs et nous donnera la joie.

    Vous dites : « Exposer nos problèmes au Seigneur ». Comment peut-on faire cela ? N’est-ce pas de l’imaginaire ?

    Non, je ne le pense pas. Je fais allusion à la prière. La prière, c’est un moment de méditation où on peut présenter sa vie à Dieu, on ouvre son cœur, on prend conscience de ce qu’on vit, de ce qu’on désire, de ce qui nous fait vivre. Alors on entend une réponse, dans la prière ou dans la vie quotidienne : on voit les situations dans une nouvelle lumière, on y voit plus clair. Cela c’est le signe de la présence de Jésus ressuscité dans nos vies. Cette présence de Jésus prélude à notre propre résurrection. Chacun de nous, mystérieusement, est appelé à vivre de la vie de Dieu, à être uni à Dieu et à ressusciter. Nous ne sommes pas condamnés à la mort.

    En fait, les disciples d’Emmaüs ont reconnu définitivement Jésus quand il leur a partagé le pain à l’auberge ? C’est une allusion à l’eucharistie ?

    Exactement ! Dans la célébration de l’eucharistie, on entend la parole de Dieu qui éclaire nos vies, et on partage le pain, qui signifie le partage du corps du Christ, le partage de la vie du Christ. C’est donc dans le partage de sa vie qu’on découvre Dieu et qu’on s’unit à Dieu. Ce partage a une valeur mondiale. Sans partage dans notre monde, dans notre pays, on va mourir ; tout doit être partagé pour que le monde vive sans violence, pour le climat ne soit plus agressé, pour que la justice vive. C’est pourquoi l’eucharistie est le symbole du geste qui sauve le monde ! Et communier au corps du Christ, c’est recevoir sa force de vie, qui fait de nous des gens déjà ressuscités, à la suite de Jésus. Donc n’oubliez pas de communier à Pâques ! C’est le sacrement d’une vie nouvelle ! Bonne fête de Pâques à tous !

  • "O Croix du Christ", la prière interpellante du pape à l'issue du Chemin de Croix du Colisée

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    Texte intégral de la prière du Pape : «Ô Croix du Christ»

    «Ô Croix du Christ, symbole de l’amour divin et de l’injustice humaine, icône du sacrifice suprême par amour et de l’égoïsme extrême par stupidité, instrument de mort et chemin de résurrection, signe de l’obéissance et emblème de la trahison, échafaud de la persécution et étendard de la victoire.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dressée en nos sœurs et nos frères tués, brûlés vifs, égorgés et décapités avec des épées barbares et dans le silence lâche.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les visages des enfants, des femmes et des personnes, épuisés et apeurés qui fuient les guerres et les violences et ne trouvent souvent que la mort et tant de Pilate aux mains lavées.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les docteurs de la lettre et non de l’esprit, de la mort et non de la vie, qui au lieu d’enseigner la miséricorde et la vie, menacent de punition et de mort et condamnent le juste.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les ministres infidèles qui au lieu de se dépouiller de leurs vaines ambitions dépouillent même les innocents de leur dignité.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les cœurs endurcis de ceux qui jugent facilement les autres, cœurs prêts à les condamner même à la lapidation, sans jamais s’apercevoir de leurs propres péchés et de leurs fautes.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les fondamentalismes et dans le terrorisme des adeptes de certaines religions qui profanent le nom de Dieu et l’utilisent pour justifier leurs violences inouïes.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui en ceux qui veulent t’enlever des lieux publics et t’exclure de la vie publique, au nom de quelque paganisme laïc ou même au nom de l’égalité que tu nous as toi-même enseignée.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les puissants et dans les vendeurs d’armes qui alimentent le four des guerres avec le sang innocent des frères.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les traitres qui, pour trente deniers, livrent n’importe qui à la mort.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les voleurs et les corrompus qui au lieu de sauvegarder le bien commun et l’éthique se vendent dans le misérable marché de l’immoralité.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les sots qui construisent des entrepôts pour conserver des trésors qui périssent, laissant Lazare mourir de faim à leurs portes.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les destructeurs de notre “maison commune” qui par leur égoïsme ruinent l’avenir des générations futures.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les personnes âgées abandonnées de leurs proches, dans les personnes avec un handicap et dans les enfants sous-alimentés et écartés par notre société hypocrite et égoïste.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans notre Méditerranée et dans la Mer Égée devenues un cimetière insatiable, image de notre conscience insensible et droguée.

    Ô Croix du Christ, image de l’amour sans fin et chemin de la Résurrection, nous te voyons encore aujourd’hui dans les personnes bonnes et justes qui font le bien sans chercher les applaudissements ou l’admiration des autres.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les ministres fidèles et humbles qui éclairent l’obscurité de notre vie comme des bougies qui se consument gratuitement pour éclairer la vie de ceux qui sont les derniers.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les visages des sœurs et des personnes consacrées – les bons samaritains – qui abandonnent tout pour panser dans le silence évangélique, les blessures de la pauvreté et de l’injustice.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les miséricordieux qui trouvent dans la miséricorde l’expression la plus haute de la justice et de la foi.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les personnes simples qui vivent joyeusement leur foi dans le quotidien et dans l’observance filiale des commandements.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les repentis qui savent, de la profondeur de la misère de leurs péchés, crier : Seigneur, souviens-toi de moi dans ton Royaume !

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les bienheureux et dans les saints qui savent traverser l’obscurité de la nuit de la foi sans perdre la confiance en toi et sans prétendre comprendre ton silence mystérieux.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les familles qui vivent leur vocation au mariage avec fidélité et fécondité.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les bénévoles qui secourent généreusement les personnes dans le besoin et celles qui sont battues.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les persécutés pour leur foi qui dans la souffrance continuent à rendre un témoignage authentique à Jésus et à l’Évangile.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les rêveurs qui vivent avec un cœur d’enfant et qui travaillent chaque jour pour rendre le monde un peu meilleur, plus humain et plus juste.

    Dans ta sainte Croix, nous voyons Dieu qui aime jusqu’au bout, et nous voyons la haine qui fait la loi et assèche les cœurs et les esprits de ceux qui préfèrent les ténèbres à la lumière.

    Ô Croix du Christ, Arche de Noé qui a sauvé l’humanité du déluge du péché, sauve-nous du mal et du malin ! Ô Trône de David et sceau de l’alliance divine et éternelle, réveille-nous des séductions de la vanité ! Ô cri d’amour, suscite en nous le désir de Dieu, du bien et de la lumière.

    Ô Croix du Christ, enseigne-nous que l’aube du soleil est plus forte que l’obscurité de la nuit. Ô Croix du Christ, enseigne-nous que l’apparente victoire du mal se dissipe devant le tombeau vide et face à la certitude de la Résurrection et de l’amour de Dieu que rien ne peut vaincre ou obscurcir ou affaiblir. Amen !»

  • « Le mystère du Samedi Saint », méditation de Benoît XVI à l’occasion de la vénération du Saint Suaire

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    « Le mystère du Samedi Saint », méditation de Benoît XVI à l’occasion de la vénération du Saint Suaire (source)

    Chers amis,

    C’est pour moi un moment très attendu. En diverses autres occasions, je me suis trouvé face au Saint-Suaire, mais cette fois, je vis ce pèlerinage et cette halte avec une intensité particulière: sans doute parce que les années qui passent me rendent encore plus sensible au message de cet extraordinaire Icône; sans doute, et je dirais surtout, parce que je suis ici en tant que Successeur de Pierre, et que je porte dans mon cœur toute l’Eglise, et même toute l’humanité. Je rends grâce à Dieu pour le don de ce pèlerinage et également pour l’occasion de partager avec vous une brève méditation qui m’a été suggérée par le sous-titre de cette Ostension solennelle: « Le mystère du Samedi Saint ».

    On peut dire que le Saint-Suaire est l’Icône de ce mystère, l’Icône du Samedi Saint. En effet, il s’agit d’un linceul qui a enveloppé la dépouille d’un homme crucifié correspondant en tout point à ce que les Evangiles nous rapportent de Jésus, qui, crucifié vers midi, expira vers trois heures de l’après-midi. Le soir venu, comme c’était la Parascève, c’est-à-dire la veille du sabbat solennel de Pâques, Joseph d’Arimathie, un riche et influent membre du Sanhédrin, demanda courageusement à Ponce Pilate de pouvoir enterrer Jésus dans son tombeau neuf, qu’il avait fait creuser dans le roc à peu de distance du Golgotha. Ayant obtenu l’autorisation, il acheta un linceul et, ayant descendu le corps de Jésus de la croix, l’enveloppa dans ce linceul et le déposa dans le tombeau (cf. Mc 15, 42-46). C’est ce que rapporte l’Evangile de saint Marc, et les autres évangélistes concordent avec lui. A partir de ce moment, Jésus demeura dans le sépulcre jusqu’à l’aube du jour après le sabbat, et le Saint-Suaire de Turin nous offre l’image de ce qu’était son corps étendu dans le tombeau au cours de cette période, qui fut chronologiquement brève (environ un jour et demi), mais qui fut immense, infinie dans sa valeur et sa signification.

    Le Samedi Saint est le jour où Dieu est caché, comme on le lit dans une ancienne Homélie: « Que se passe-t-il? Aujourd’hui, un grand silence enveloppe la terre. Un grand silence et un grand calme. Un grand silence parce que le Roi dort… Dieu s’est endormi dans la chair, et il réveille ceux qui étaient dans les enfers » (Homélie pour le Samedi Saint, PG 43, 439). Dans leCredo, nous professons que Jésus Christ « a été crucifié sous Ponce Pilate, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers. Le troisième jour est ressuscité des morts ».

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  • Prédication du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour le Vendredi Saint

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  • Du Vendredi Saint au dimanche après Pâques : neuvaine à la Divine Miséricorde (Sainte Faustine)

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    Elle a son origine dans une révélation privée du Christ à sainte Faustine (Cf. Sainte Faustine, Petit Journal § 1208).

    Cette Neuvaine commence le Vendredi saint et s'achève pour la fête de la Miséricorde, le 1er dimanche après Pâques. (Bien que cette Neuvaine obtienne des grâces particulières durant cette période, elle peut être priée à tout moment de l'année.)

    Jésus disait à Sr Faustine : 

    "Je désire que durant neuf jours, tu amènes les âmes à la source de ma Miséricorde afin qu'elles y puisent force et fraîcheur, ainsi que toutes les grâces dont elles ont besoin dans les difficultés de la vie et surtout à l'heure de la mort.

    Chaque jour, tu amèneras à mon Coeur un groupe différent de ces âmes, et tu les plongeras dans l'océan de ma Miséricorde. Moi, je ferai entrer toutes ces âmes dans la demeure de mon Père.

    Tu feras cela dans cette vie et dans l'autre. Je ne refuserai rien aux âmes que tu amèneras à la source de ma Miséricorde. Chaque jour, par ma douloureuse Passion, tu solliciteras de mon Père des grâces pour ces âmes." (Petit Journal, § 1209)

    Premier jour

    "Aujourd'hui, amène-moi l'humanité entière et particulièrement tous les pécheurs. Immerge-les dans l'océan de ma Miséricorde ; ainsi, tu me consoleras de cette amère tristesse en laquelle me plonge la perte des âmes." Très Miséricordieux Jésus, dont le propre est d'avoir compassion et de pardonner, ne regarde pas nos péchés mais la confiance que nous plaçons en ton infinie bonté. Reçois-nous tous dans la demeure de ton Coeur très compatissant et ne nous en laisse jamais sortir. Nous t'en supplions par l'amour qui t'unit au Père et au Saint-Esprit.

    Chapelet de la Divine Miséricorde* (voir explications ci-dessous après la neuvaine)

    Père Eternel, pose ton regard de miséricorde sur l'humanité entière, et particulièrement sur les pauvres pécheurs, enfermés dans le Coeur très compatissant de Jésus. Par sa douloureuse Passion, montre-nous ta miséricorde afin que nous glorifiions la toute puissance de ta miséricorde pour les siècles sans fin. Amen.

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  • Quand le Seigneur "exagère" dans sa miséricorde... (homélie du pape lors de la messe chrismale)

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    De zenit.org (Anita Bourdin) :

    «Dieu exagère dans une miséricorde toujours plus grande», messe chrismale

    Homélie du pape François (texte complet) 

    « Dieu exagère dans une miséricorde toujours plus grande », dans « le pardon lui-même », explique le pape François qui  explique la « dynamique » de la miséricorde dans l’histoire de l’humanité.

    Le pape a présidé la messe chrismale en la basilique Saint-Pierre ce jeudi 24 mars, Jeudi Saint, entouré des prêtres et des évêques de son diocèse et de la curie romaine. Une messe au cours de laquelle l’évêque de chaque diocèse consacre les huiles et le saint-chrême qui servent ensuite pour les sacrements de l’Eglise et les prêtres y renouvellent leurs promesses sacerdotales.

    Le pape a rappelé la mission des prêtres d’être « témoins et ministres de la miséricorde toujours plus grande de notre Père ; nous avons la douce et réconfortante tâche de l’incarner, comme a fait Jésus, qui, «là où il passait, faisait le bien ».

    Il invite les prêtres à « exagérer » à l’imitation de Dieu lui-même: « Puisque c’est lui qui nous donne l’exemple, nous ne devons pas avoir peur d’exagérer nous aussi », car « le Seigneur exagère dans sa miséricorde ».

    Voici le texte de cette longue homélie.

    A.B.

    Homélie de la messe chrismale

    Après la lecture du passage d’Isaïe, entendant des lèvres de Jésus, les paroles : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre » (Lc 4, 21), des applaudissements auraient bien pu éclater dans la synagogue de Nazareth. Et ensuite, ils auraient pu pleurer doucement, d’une joie profonde, comme pleurait le peuple quand Néhémie et le prêtre Esdras lisaient le livre de la Loi qu’ils avaient retrouvé en reconstruisant les murailles.

    Mais les Évangiles nous disent que des sentiments opposés surgirent chez les compatriotes de Jésus : ils l’éloignèrent et lui fermèrent leur cœur. Au début « tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche » (Lc 4, 22) ; mais ensuite, une question insidieuse fit son chemin : « N’est-ce pas là le fils de Joseph, [le charpentier] », et finalement « ils devinrent furieux » (Lc 4, 28). Ils voulaient le précipiter en bas du rocher… S’accomplissait ainsi ce que le vieux Siméon avait prophétisé à la Vierge : il sera « un signe de contradiction » (Lc 2, 34). Jésus, par ses paroles et ses gestes, fait en sorte que se révèle ce que tout homme et toute femme porte en son cœur. Et là où le Seigneur annonce l’Évangile de la miséricorde sans condition du Père envers les plus pauvres, les plus éloignés et opprimés, c’est justement là que nous sommes appelés à choisir, à « mener le bon combat, celui de la foi » (1Tm 6, 12).

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  • Le Christ s’est fait pour nous obéissant jusqu’à la mort, jusqu’à la mort de la croix.

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    Christus factus est pro nobis obediens usque ad mortem mortem autem crucis.
    Propter quod et Deus exaltavit illum: et dedit illi nomen quod est super omne nomen.
    Christus factus est pro nobis obediens usque ad mortem mortem autem crucis.

    Le Christ s’est fait pour nous obéissant jusqu’à la mort, jusqu’à la mort de la croix.

    C’est  pourquoi Dieu l’a exalté et lui a donné le nom qui surpasse tout nom.

     

  • Jeudi-Saint : le rite du lavement des pieds va-t-il éclipser la messe de la dernière Cène ?

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    Jusqu’ici ce rite (facultatif) était accompli sur douze hommes symbolisant les apôtres (y compris Judas) sur lesquels le Christ l’a pratiqué avant le repas pascal, au terme duquel il a institué l’Eucharistie. Dépassant le geste concret du Seigneur, tel qu'il est rapporté par saint Jean l’Evangéliste, le pape François a ordonné que tous les membres du « peuple de Dieu » puissent désormais être acteurs du « mandatum ». Lui-même va encore plus loin, en y incluant des musulmans, ce qui peut paraître logique dès lors qu’on ne se borne pas a "reproduire" exactement ce que fit Jésus pour ses "disciples": cela se discute.

    Commentaire de Sandro Magister sur son site « Chiesa » (extraits) :

    jpg_1351259.jpg« Cette année, François a choisi, comme cadre du rite qu’il s’apprête à célébrer, un centre d’accueil pour réfugiés, tandis que, les années précédentes, il s’était rendu en 2013 dans une prison pour mineurs, en 2014 dans un hospice pour handicapés, et l’année dernière dans une grande prison. C’est-à-dire, à chaque fois, dans des lieux où se trouve une humanité souffrante.

    Le jeudi saint qui va être célébré après-demain sera donc le premier depuis la réforme qu’il a consacrée à ce jour-là. Mais Jorge Mario Bergoglio avait déjà mis celle-ci en pratique dès sa première année de pontificat, puisque, déjà alors, il avait également lavé les pieds à des femmes.

    Qui plus est, le pape a été au-delà de ce qui est autorisé par sa propre réforme, en lavant les pieds – comme il l’a fait plus d’une fois – même à des personnes qui n’appartenaient pas à l’Église.

    Mais procédons avec ordre. Le critère général dont François s’inspire pour innover dans le domaine liturgique, il l'a indiqué en 2013 dans l’interview à caractère programmatique qu’il avait alors accordée à "La Civiltà Cattolica" et à douze autres revues de la Compagnie de Jésus :

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  • Semaine Sainte : quand le Fils qui porte maintenant le péché du monde se voit abandonné

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    24_1.jpgUrs VON BALTHASAR
    L’ABANDON DU FILS
    (source)

    L’existence de Jésus a pour fondement son "oui", préalable à la volonté du Père. Aussi, dans sa vie, tout effort de l’action repose sur la base d’un accord constant entre lui et son Père. Ce point d’orgue qui sous-tend la fugue de son action, donne à tout un rythme ordonné.

    ci-contre : « Le Christ en croix »
    Francisco de Zurbarán (1598-1664)
    Art Institute, Chicago

    Or lorsque le Père fait survenir enfin "l’heure" toujours attendue, lorsque se produit l’entrée dans la ténèbre, ce point d’orgue qui porte tout, paraît cesser de retentir : la source paternelle est tarie, le Père, jadis tout proche, se retire, sa lumière s’éteint, le Fils qui porte maintenant le péché du monde se voit abandonné.

    Mais cet abandon où le cri du Fils retentit encore vers le Père disparu, est comme la forme en creux et le négatif d’une présence et d’une union indestructibles : seul un être aussi inséparablement proche du Père qu’est le Fils peut éprouver un tel abandon. En cet état où Il connaît cet abandon, le Fils connaît aussi cette union : "Voici l’heure, elle est venue, où vous me laisserez seul. Mais non, je ne suis pas seul : le Père est avec moi".

    Nous ne possédons pas de mots ni de concepts pour exprimer ce comportement de Dieu qui accepte d’être exposé à l’agression du monde. Non pas que cette agression l’engloutisse, lui et sa puissance, dans la fatalité du monde. C’est lui-même qui met sa toute-puissance libre dans son amour libre : lui-même agit et souffre dans la liberté de l’homme Jésus ; et personne, pas même la perdition de l’homme, ne peut contraindre cet amour à entrer dans l’abandon. Dieu peut agir de lui-même ; c’est pourquoi Il a pu risquer la création de créatures libres, et celle d’un monde de l’agression. Que l’amour de Dieu soit plus inventif que la méchanceté rusée de l’homme, ce n’est pas une victoire déloyale du Créateur sur la créature ; car nous voyons l’amour l’emporter, non pas sous le mode de la toute-puissance, mais sous celui de l’impuissance.

    Or un tel état est réellement une victoire : la joie de Pâques se tient déjà sur le fondement de l’abandon éprouvé sur la Croix et aux enfers. L’abandon était comme la mise à l’épreuve déchirante de l’unité trinitaire, qui est par elle-même la joie absolue. Nous le constatons : ce n’est pas une joie inactive qui jouit d’elle-même pendant que la créature souffre, mais c’est une joie qui peut s’introduire dans toute la souffrance de ce monde, une joie qui, en même temps, l’éprouve et se manifeste comme plus profonde que tout abandon. L’engagement de Dieu pour l’homme est si définitif que toute objection contre l’ordre du monde et la Providence en est réduite au silence. Le Nouveau Testament est un livre où la joie est capable d’englober de nouveau même la souffrance la plus extrême, l’abandon de Dieu par Dieu.

    L’Évangile ne se serait pas manifesté comme le message de la joie absolue, s’il n’avait pas la force de vaincre "la grande tristesse et la douleur incessante de mon cœur", comme s’exprime saint Paul, parce que la promesse incomparable de l’amour de Dieu "nous console dans toutes nos afflictions".

    Dans l’engagement de Dieu. pp 51 & ss