Si Banneux et Beauraing sont les deux grands sanctuaires consacrés à la Vierge les plus connus de notre pays, il n'en reste pas moins que de très nombreux endroits de notre territoire ont une empreinte mariale. Il suffit de voir le nombre de localités dont l'intitulé fait référence à "Notre-Dame". Les statues de la Vierge qui font l'objet d'une dévotion ne se comptent pas sur notre territoire et l'énumération en serait fastidieuse. Un ouvrage publié chez Casterman en 1878 (Les Vierges miraculeuses de la Belgique; histoire des sanctuaires où elles sont vénérées par A.D.R.) en recensait plus d'une centaine! Quant aux églises et cathédrales placées sous le patronage de la Vierge Marie, ils sont légion.
Ce n'est donc pas pour rien que le pape Pie XII adressa ce radio-message au Congrès Marial de Belgique, le 5 septembre 1954 :
"Depuis le 8 décembre dernier, où Nous avons solennellement proclamé l'ouverture de l'année mariale, vous avez répondu avec enthousiasme à Notre invitation et multiplié les preuves de votre amour filial envers Marie. Aussi sommes-Nous profondément heureux de Nous rendre présent parmi vous aujourd'hui, en cette grandiose manifestation d'attachement à la Mère de Dieu.
Que la Belgique soit une terre mariale, les statues miraculeuses qui, en cette journée, ont passé sur le plateau de Koekelberg en un défilé triomphal en témoignent éloquemment. La plupart d'entre elles reçoivent vos hommages depuis plusieurs siècles. D'autres, au contraire, sont apparues récemment comme un signe renouvelé de la présence vivante de Marie parmi vous. Mais, anciennes ou récentes, vous leur portez sans hésiter toutes vos confidences, vous leur exposez vos difficultés, vos souffrances, vos espoirs. Unies intimement à la vie de votre peuple, elles ont traversé avec lui tant de vicissitudes et vécu tant d'angoisses ; elles ont assisté aussi à l'expansion magnifique et aux réalisations étonnantes du catholicisme dans votre pays. Chaque jour, elles écoutent vos prières, vous donnent le courage de mener une lutte patiente contre toutes les formes du mal, vous dispensent les biens du corps et de l'âme et ces mille prévenances dont une Mère ne cesse de combler ses fils.