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Europe - Page 139

  • Benoît XVI : La grande crise de l’Occident

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    « Le Pape Benoît XVI disait que la grande crise de l’Occident était une crise de la Foi ; la subjectivité, le sentimentalisme et la gentillesse ont remplacé la vérité de la Foi.  Il faut la gentillesse et des bons sentiments, mais il faut aussi une connaissance objective de la réalité et dans cette réalité, il y a la réalité sensible. Les sciences nous la décrivent et nous la donnent et nous sommes bien avancés en notre XXIe siècle dans ces connaissances ; mais nous sommes des ignares, des ignorants et des analphabètes dans la connaissance de la vraie science qui est la science des choses spirituelles. Des choses qui ne se voient pas, qui ne se mesurent pas de la même manière, qui ne s’acquièrent pas par le même procédé intellectuel et discursif, mais qui sont encore plus importantes que la connaissance des sciences, puisque c'est la science de la vie éternelle, la science d'aller au Ciel ou de se perdre définitivement. Donc c'est une science éminemment existentielle est importante, mais dans ce domaine il y a véritablement une inculture totale. La foi de l'Eglise vient nous éclairer sur ces choses ; la foi vient rectifier notre intelligence, élever notre intelligence, nous donne à connaître des choses que nous ne pouvons pas connaître autrement et donc objective cette réalité, de manière à ce que nous ne soyons pas seulement pris par des passions et des émotions face à une réalité qui nous échappe, mais que l’on puisse véritablement la connaître objectivement et ordonner notre vie selon cette connaissance. » 

    Père Nicolas Buttet, interview à « Alsace Media »,  extrait publié sur le site « Pro Liturgia »

    Ici :  Le Pape Benoît XVI disait 

    Le Père Nicolas Buttet est modérateur de la Fraternité Eucharistein, qui accueille notamment des jeunes en difficultés. JPSC

  • Quand la foi se perd en France

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    Lu ICI :

    Seules 33 % des personnes interrogées par OpinionWay pour CLES considèrent l'existence de Dieu probable ou certaine.

    La foi se perd en France.

    Ce n'est pas un scoop me direz-vous et les chiffres publiés dans le n° 86 (décembre 2013-janvier 2014) de la revue CLES ne sont qu'un sondage.

    Certes, mais il y a là matière à réflexion. A l'heure où l’Église s'interroge sur l'évangélisation, cette enquête permet de mesurer l'ampleur de la tâche à fournir.

    Réalisé fin septembre-début octobre, sur un échantillon de 2000 personnes, ce sondage indique que :

    - 14 % des personnes interrogées jugent l'existence de Dieu certaine

    - 19 % probable

    - 19 % improbable

    - 23 % exclue

    et 25 % ne savent pas.

    Plus étonnant, seuls 42 % de ceux qui s'affirment catholiques se disent certains de l'existence de Dieu.

    Plus inquiétant, sans doute, pour les représentants des cultes, il n'y aurait que 9 % des Français à attendre de la religion qu'elle donne un sens à leur vie.

    Coup de grâce, si j'ose dire, pour le christianisme, il n'y aurait que 3 personnes sur 100, oui 3 %, à croire à la résurrection du corps !

    Dernier chiffre, 70 % des sondés estiment cependant que les religions sont un besoin essentiel de l'homme et qu'elles vont perdurer même si elles se transforment.

    Jean-Louis Servan-Schreiber, directeur de la publication, prend soin de noter que la France est en "fort contraste avec le reste du monde". "Car, écrit-il, autour de la planète, cette a-religiosité n'est partagée, à ce point, que par les Chinois et les Tchèques".

    Tel est l'état d'esprit qui règne aujourd'hui en Europe occidentale... Est-ce un hasard ou un signe de la Providence si le pape choisi à cette heure où le "Vieux Continent" sombre à tous points de vue est venu d'ailleurs ?

  • 5-7 décembre : De l'Orient à l'Occident; le culte de saint Nicolas en Europe

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    affiche_saint_nicolas_0.jpgDe l’Orient à l’Occident : le culte de Saint Nicolas en Europe (Xe-XXIe siècles)


    Jeudi 5 décembre et Samedi 7 décembre

    Colloque De l’Orient à l’Occident : le culte de Saint Nicolas en Europe (Xè-XXIè siècles) sous la direction de Catherine Guyon, Catherine Vincent et Véronique Gazeau Programme complet et renseignements – 03 54 50 51 66 – crulh.univ-lorraine.fr


    Chapelle. Entrée libre

    9h30 - 18h30

  • L'Eglise catholique dans le viseur de la nouvelle coalition luxembourgeoise

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    Nous l'avions pressenti mais la ligne adoptée par la coalition au pouvoir au Luxembourg confirme nos appréhensions :

    La coalition tire sur l'Église catholique (source)

    Te Deum au caractère purement religieux, réduction du financement des cultes, suppression des cours de religion au profit d'un enseignement aux valeurs: l'Église a pris des coups hier. Les annonces de la coalition ont beaucoup concerné l'Église catholique, hier. Elle se dit abasourdie par ces mauvaises nouvelles en cascade, alors que le DP continue de parler de dialogue.

    Le standard de l'archevêché a été inondé d'appels de journalistes, si bien qu'à 16 h, un communiqué est tombé. Rendez-vous une heure plus tard dans la cour de l'administration diocésaine, où le vicaire général, Erny Gillen, se fend d'une déclaration qui se veut pour le moins agacé : «Nous sommes mis devant le fait accompli. Des informations filtrent, mais pas sur les grands dossiers comme les impôts ou Cargolux, mais sur ce qui concerne directement l'Église, d'où notre étonnement. Nous apprenons tout dans les médias, c'est comme si un mari communiquait avec sa femme à travers les journaux!» Dès ce week-end, le président du groupe de travail sur l'éducation nationale, André Bauler (DP), avait annoncé la suppression des cours de religion, au profit d'un cours d'instruction aux valeurs. L'affaire est d'autant plus délicate que l'enseignement religieux concerne directement 300 personnes : 250 dans l'enseignement fondamental, qui n'ont pas les cours de religion comme activité principale et qui sont issues de formations diverses, et une cinquantaine de professeurs de lycée dont c'est le travail à temps complet. Ils ont effectué des études de théologie et même s'ils ont une autorisation d'enseignement par l'évêché, ils dépendent du ministère de l'Éducation nationale comme tous les autres enseignants. En ce qui concerne l'école fondamentale, les personnes dispensant les cours de religion dépendent directement de l'archevêché.

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  • Parlement Européen : le retour bien peu démocratique du rapport Estrela

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    Europe : le retour bien peu démocratique du rapport Estrela

    de Maria Hildingsson, sur Liberté Politique :

    Renvoyé il y a deux semaines, le rapport Estrela revient à l’ordre du jour du 26 novembre de la Commission des droits de la femme et de l’égalité de genre (FEMM), selon une procédure particulièrement rapide et  ne laissant aucune possibilité aux députés de le débattre, ni de déposer des amendements. Les familles représentées par la Fédération européenne des associations familiales catholiques appellent leurs députés au respect de la procédure démocratique de l’examen du rapport.

    LE 22 OCTOBRE, le Parlement européen renvoyait le rapport de la portugaise Edite Estrela sur « la santé et les droits reproductifs et sexuels » à la Commission des droits de la femme et l’égalité des genres (FEMM). L’événement était inhabituel : il est en effet très rare qu’un rapport initié par le Parlement lui-même soit renvoyé en commission.

    Le nombre d’amendements déposés sur ce texte pour le vote en plénière était également exceptionnel. Très divisés, les députés avaient notamment critiqué le contournement du principe de subsidiarité, en rappelant que la “santé et les droits reproductifs et génésiques” ne concerne pas le mandat de l’UE.

    Or le texte qui sera examiné le 26 novembre ne change pas.

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  • Une coalition s’est mise en place pour contrer l’avancée de l’euthanasie en Europe…

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    Une coalition s’est mise en place pour contrer l’avancée de l’euthanasie en Europe…

     


    d'Alex Schadenberg :

     

    Dear Friends of the Euthanasia Prevention Coalition,

     

    1. The Belgian Senate will be voting on the bill to extend euthanasia to children with disabilties on November 26. I am asking you to email important Belgian cabinet ministers who need to be told to stop this bill. http://alexschadenberg.blogspot.ca/2013/11/belgium-senate-will-vote-on-bill-to.html

     
     

    2. The launch of EPC-Europe 

     
    in Brussels Belgium, last week, was a tremendous succes.

    EPC-Europe was launched with a press conference at the European Parliament 

     
    and a debate between myself and Professor Jan Bernheim, a long-time euthanasia promoter.

    At the debate, Bernheim admitted that there were problems with the Belgian euthanasia law

     
    Professor Etienne Vermeersch, an author of the Belgian euthanasia law stated that the euthanasia law was designed for people with disabilities
     
    .

    It is crazy that the Belgian government is planning to extend euthanasia to children with disabilities

    3. The Quebec government is currently holding hearings on Bill 52, the bill that would legalize euthanasia in Quebec.http://alexschadenberg.blogspot.ca/2013/06/quebec-euthanasia-bill-52-very.html
     
    We need you to write a letter to your local or national newspaper
     
     opposing Bill 52.

    Donations to the Euthanasia Prevention Coalition

    are needed to fight the euthanasia bill in Quebec.

    4. The Euthanasia Prevention Coalition (EPC) and EPC-BC have asked for intervener standing in the Bentley 'Spoon Feeding' case in British Columbia. Spoon feeding is not medical treatment

     
    The trial will be heard in a few weeks.

     

    Alex Schadenberg

    Executive Director/International Chair

    Euthanasia Prevention Coalition

    Email: info@epcc.ca, Phone toll free: 1-877-439-3348FacebookTwitter

  • Espagne : l'avortement légalisé en sursis ?

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    1238310982_1.jpgDe Nouvelles de France :

    L’avortement bientôt interdit en Espagne ?

    C’est une promesse de campagne du gouvernement actuel qui n’a toujours pas été tenue. Dimanche dernier, des dizaines de milliers d’Espagnols répondaient malgré le froid et la pluie à l’appel des nombreuses organisations pro-vie en défilant dans 47 villes du pays pour demander la loi anti-avortement maintes fois promise par le ministre de la Justice Alberto Ruiz-Gallardón. L’association Derecho a Vivir (Droit de vivre) rappelle que ce sont plus de 300 enfants qui sont tués en moyenne chaque jour (environ 120 000 par an) dans le cadre de la loi actuelle qui autorise les avortements sans raison médicale jusqu’à la 14e semaine de grossesse. Cette quatrième Marche annuelle pour la Vie se déroulait sous le slogan « L’Espagne pour l’avortement zéro. Pour une vie qui n’est pas raccourcie ».

    Cela fait deux ans que le Parti Populaire gouverne en Espagne avec la majorité absolue au parlement. Le ministre de la Justice a promis six fois des délais qu’il n’a pas tenus. La dernière fois, c’était pour le mois d’octobre dernier. Aujourd’hui, à défaut de donner une septième date, il affirme simplement que la loi est « imminente » en expliquant que l’avortement est un sujet complexe mais que la loi est très avancée. Comme l’année dernière, les marcheurs de dimanche ont prévenu le gouvernement : ils ne veulent ni de l’avortement du PSOE (le parti socialiste espagnol), ni de l’avortement du PP (le parti populaire du premier ministre Mariano Rajoy). Car avant la légalisation de l’avortement à la demande par les socialistes en 2010, l’exception à l’interdiction d’avorter en cas de danger pour la santé mentale de la femme enceinte permettait tous les abus. C’est cette loi de 1985 qui avait permis au docteur Morín, un gynécologue, de réaliser près d’une centaine d’avortements illégaux et à un tribunal de Barcelone de l’innocenter le 30 janvier dernier avant que la Cour suprême espagnole n’annule récemment ce jugement (le gynécologue encourt une peine de 270 années de prisons). C’est aussi cette loi qui avait fait de l’Espagne la destination européenne des femmes candidates à un avortement tardif.

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  • L'Union Européenne n'a pas à financer les recherches sur les cellules embryonnaires humaines

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    De COMECE Press

    Horizon 2020 : l’UE ne devrait pas financer des recherches sur les cellules souches embryonnaires humaines

    Le succès de la récente initiative citoyenne “Un de nous” devrait finir par convaincre le Parlement européen de mettre un terme au financement d’activités de recherche qui impliquent la destruction d’embryons humains. L’Union européenne ne peut ignorer la voix de près de 1,9 million de citoyens européens ayant signé cette initiative.

    Le Parlement européen est sur le point de voter sur « Horizon 2020 », le nouveau programme de recherche et d’innovation pour la période 2014-2020. Cependant, le texte soumis au vote en plénière par la Commission parlementaire « Industrie, Recherche et Energie » comporte toujours la possibilité de financer la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines (CSEh).

    Ethiquement et juridiquement contestable

    Le texte proposé fait l’impasse sur la récente décision dans l’affaire Greenpeace v. Brüstle, par laquelle la Cour européenne de Justice a réaffirmé la protection légale de l’embryon humain, défini comme "tout ovule humain dès le stade de la fécondation"

    Par ailleurs, la Commission parlementaire « Affaires juridiques » - compétente en matière d’interprétation du droit européen et d’examen des questions éthiques relatives aux nouvelles technologies – avait adopté un avis défavorable au financement européen pour la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines. Cet avis devrait être pris en compte.

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  • Adoption par un couple gay en Italie : les étranges raisons de la justice

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    Lu sur le blog de J. Smits :

    Italie : l'adoption gay d'avant l'adoption

    Un tribunal pour enfants de Bologne vient d'approuver le placement d'une fillette de trois ans chez deux hommes homosexuels d'âge moyen au motif qu'ils remplissent tous les critères de la loi d'adoption, alors même que l'adoption homosexuelle n'est pas légale en Italie.
     
    Le tribunal, présidé par Giuseppe Spadaro, a tenu compte du fait que les deux hommes ont un emploi bien rémunéré et qu'ils forment, aux termes d'un rapport des services sociaux de Bologne, un « couple stable et fiable », et que par conséquent ils peuvent assurer la « sérénité et le bien-être de l'enfant ».
     
    Si la procédure d'adoption n'est ouverte qu'aux couples mariés – le « mariage » gay n'existe pas en Italie – en revanche le placement dans une famille d'accueil, temporaire (en l'espèce, pour une durée de deux ans) est moins réglementé et au fil des ans les conditions se sont relâchées. Traditionnellement la préférence est donnée à des familles ayant déjà des enfants ; de loin en loin on est arrivé à désigner des « communautés ayant un style de vie familial » regroupant deux adultes, voire ayant à leur tête un célibataire. Depuis janvier, la Cour suprême a décidé que les homosexuels célibataires peuvent accueillir des enfants en tant que « familles d'accueil ». La nouvelle jurisprudence étend encore un peu l'entrée en grâce des couples gays.
     
    Le procureur principal de Bologne, Ugo Pastore, a fait appel au motif que le tribunal avait méconnu l'obligation de présence d'autres enfants au foyer, ce type de communauté familiale étant « prioritaire ». « Peu importe », a-t-il déclaré, que les adultes demandeurs soient homosexuels. Ce qui contribue encore à faire progresser l'idée que les foyers homosexuels sont des familles comme les autres.

  • Anne Delvaux, une " bigote de droite ? "

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    Anne-Delvaux (1).jpgLue sur le site de l’hebdomadaire « Le Vif », cette information de François Janne d’Othée à propos d’Anne Delvaux, députée belge au Parlement européen :

    « Anne Delvaux, une « bigote de droite » : c’est le terme utilisé par sa collègue autrichienne Ulrike Lunacek (Verts) pour qualifier tous ceux qui, comme l’ancienne présentatrice du JT de la RTBF, ont refusé de voter en faveur d’une proposition de résolution sur la santé et les droits sexuels et reproductifs pour tous, notamment les LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et trans).

    Sans majorité, le texte sur  la santé et les droits sexuels et reproductifs pour tous a été renvoyé en commission. Ecolo a fustigé l’eurodéputée CDH, seule Belge à avoir voté contre. « Est-ce que je critique les eurodéputés Ecolo quand ils votent comme la NVA ?, réplique une Anne Delvaux très remontée. Ce texte est un fourre-tout mal rédigé et sans nuances. Beaucoup ont voté pour, de peur de se voir taxé de réactionnaire. Moi pas ! »

     L’ex-journaliste se déclare toutefois prête à revoir sa position quand le texte reviendra en plénière, « car il y a des bonnes choses dedans, y compris la protection des LGBT. En attendant, je ne peux accepter un texte qui, par exemple, mette sur le même pied des enfants et des consommatrices de stupéfiants ».

    Réf. Anne Delvaux, une " bigote de droite ? "

     Lors d’une conférence sur les droits de l’homme et la famille, organisée le 27 février dernier à l’Université de Liège par le Groupe Ethique Sociale et l'Union des étudiants catholiques, Anne Delvaux avait donné la réplique, avec a-propos et intelligence à un groupe LGBT dans un débat finalement respectueux mais sans langue de bois (ou de buis, si l’on préfère). A quand une prochaine  rencontre, même université, même salle, sur une véritable écologie humaine ?

    JPSC

  • Orthodoxes et catholiques ensemble pour défendre l'Europe chrétienne et protéger les minorités au Moyen-Orient et en Syrie

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    Un rapprochement, ou mieux une communion retrouvée, entre catholiques et orthodoxes serait assurément une chance pour la chrétienté. On y a beaucoup travaillé sous le pontificat précédent et ce qu'on lira ci-dessous montre que cette recherche d'unité est actuellement à l'ordre du jour :

    Lu sur Radio Vatican

    Le cardinal Scola a rencontré le patriarche Kirill: travailler ensemble pour la paix

    « Aujourd’hui plus que jamais, l’Église orthodoxe et l’Église catholique ont des occasions importantes pour travailler ensemble ». Voilà ce qu'a déclaré le patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Kirill, durant sa rencontre mardi matin avec l’archevêque de Milan, le cardinal Angelo Scola. Selon le Chef de l’Église orthodoxe russe, un de ces devoirs communs « est la défense de l’Europe chrétienne et la protection des droits des minorités au Moyen-Orient et en Syrie ». Kirill a fait l’éloge des différentes prises de position du Pape François y compris à propos de la crise syrienne, ajoutant qu’il partage la ligne du Pontife ». « J’espère – a ajouté le patriarche russe- que nous pourrons continuer à travailler ensemble pour la paix sur ces terres ». À son tour, le cardinal Scola a également exprimé « sa préoccupation à propos de la situation des chrétiens au Moyen-Orient ». « En Occident, nous ne discutons pas assez de ce thème » a dit l’archevêque de Milan, en concluant sa visite de trois jours à Moscou. 

    Durant la rencontre, le patriarche russe a en outre condamné « la persécution cachée des chrétiens sous la bannière de la tolérance et du multiculturalisme. ». Selon Kirill, cette persécution arrive « par la substitution des symboles chrétiens, lorsqu’on interdit de prononcer le mot ‘Noël ‘, lorsque porter une croix au cou sur son lieu de travail devient une offense pour les non-chrétiens ». Le Chef de l’Église orthodoxe russe a souligné que « les médias, dans 90% de leurs reportages, montrent une image de la civilisation qui vit sans la présence de Dieu et où se réalise la vision du monde des non-croyants ». Et il a conclu : « Nous sommes en train de vivre dans une époque où les controverses historiques , dans les rapports entre les Églises, n’ont plus ce rôle critique qu’elles avaient par le passé. Aujourd’hui, nous sommes engagés à nous pencher ensemble sur beaucoup de questions et nous avons de nombreux objectifs en commun ». 
    Luca Collodi, de la rédaction italienne de Radio Vatican, a recueilli les impressions du Cardinal Scola.
    « Le climat a été très cordial. Et le patriarche Kirill a exprimé toute sa considération pour l’action du Pape ». Dans le dialogue qui a duré plus d’une heure, a surgi avec force « l’urgence de la réconciliation entre les chrétiens ». « Je crois que pour comprendre les délais et les modalités d’une rencontre entre le Saint-Père et le Patriarche Kirill, a ajouté le Cardinal, il faut être moins préoccupé par les stratégies politico-pragmatiques et aller, au contraire, plus à fond sur cette urgence missionnaire que doit assumer l’Église d’aujourd’hui, et qui est certainement un facteur puissant d’unification entre nous et nos frères orthodoxes. »
    Le tournant peut être facilité par les commissions-en parlant de doctrine et de théologie-ou bien par la rencontre des fidèles ?
    « Nous pensons vraiment que les commissions doctrinales et la réflexion théologique sont indispensables. Mais il existe une donnée de fait qui m’a beaucoup touché et dont j’ai parlé avec le patriarche : sur la base du mélange des peuples et des ethnies, de nombreux fidèles orthodoxes russes- mais pas seulement-sont parmi nous en Europe occidentale et beaucoup de catholiques provenant de pays asiatiques sont pour le moment en Russie. Donc , est en train de naître de fait « un œcuménisme du peuple » qui- surtout dans les relations entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique latine que j’ai constaté à Moscou- m’a beaucoup impressionné. Il y avait un échange continu entre les fidèles à différents niveaux , sur diverses questions qui pour le moment occupent les deux Églises, ce qui me semble quelque chose de vraiment nouveau et chargé d’espoir. Du reste, cela survient également chez nous : pensons à Milan où nos frères russes ont quatre paroisses et une cinquième est en voie de formation. Il y a de nombreux échanges et de nombreux rapports de base. Nous pouvons donc dire que naît « un œcuménisme du peuple ». 
    Lors de votre voyage à Moscou, vous avez également rencontré les communautés catholiques. Comment vivent les catholiques en Russie ?
    « Ils sont une petite réalité. La diocèse de Moscou est immense, au moins presque une dizaine de fois plus grande que l’Italie ; il y a de petites communautés qui arrivent jusqu’au Pôle Nord. Mais j’ai été touché par les milliers de personnes qui ont participé dimanche dernier à la Sainte Messe dans la Cathédrale de la Mère de dieu avec une telle intensité dans les chants, dans la façon d’être impliqué…Ensuite, j’ai vu que toute une vie se déroule : j’ai eu une rencontre très intéressante, à l’intérieur de leur formation permanente, avec les prêtres et les religieuses à propos de la figure du laïc. J’ai vu l’urgence qu’ils ressentent, c’est-à-dire leur nécessité que le laïc ne soit pas considéré comme un client mais comme un sujet de l’Église. J’ai reçu une impression vraiment très significative de la réalité de l’Église catholique. »
    Regardons le Moyen-Orient qui est une région importante pour les chrétiens : selon vous, quel est le rôle des orthodoxes pour la paix au Moyen-Orient ? Je pense aussi à la Syrie….
    «Je dirais que c’est un rôle très décisif et nous en avons parlé avec le Patriarche Kirill : ils se sont révélés très sensibles, également je crois à cause de leur dramatique expérience sous le communisme. Ils sont beaucoup plus attentifs que nous, ils ont une forte sensibilité envers les chrétiens qui souffrent. Je dirais qu’elle est véritablement supérieure à la nôtre. »

  • Bulletin de l'IEB - 12 snovembre 2013 - Vulnérabilité/expertise infirmière en soins palliatifs

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