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Famille - Page 89

  • L’ « instrumentum laboris » du prochain synode sur la famille enfin disponible en français.

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    Le document qui servira de base de travail au deuxième Synode sur la famille, publié par le Saint-Siège le 23 juin, est désormais disponible en français. Les paragraphes en italiques sont directement issus du rapport du synode de l'an passé. Y voit-on réellement plus clair sur les sujets qui fâchent ?

    a)   S’agissant de l’accès des divorcés remariés à la communion sacramentelle les paragr. 1 et 2 de l’article 123 semblent se contredire : en réalité, l’ « instrumentum » se borne à noter (ce  qui est son rôle légitime), mais de façon embrouillée, les thèses divergentes qui s’affrontent:

    "122. (52) La réflexion a porté sur la possibilité pour les divorcés remariés d’accéder aux sacrements de la Pénitence et de l’Eucharistie. Plusieurs  Pères synodaux  ont insisté pour maintenir la discipline actuelle, en vertu du rapport constitutif entre la participation à l’Eucharistie et la communion avec l’Église et son enseignement sur le mariage indissoluble. D’autres se sont exprimés en faveur d’un accueil non généralisé au banquet eucharistique, dans certaines situations particulières et à des conditions bien précises, surtout quand il s’agit de cas irréversibles et liés à des obligations morales envers les enfants qui viendraient à subir des souffrances injustes. L’accès éventuel aux sacrements devrait être précédé d’un cheminement pénitentiel sous la responsabilité de l’évêque diocésain. La question doit encore être approfondie, en ayant bien présente la distinction entre la situation objective de péché et les circonstances atténuantes, étant donné que «l’imputabilité et la responsabilité d’une action peuvent être diminuées voire supprimées» par divers «facteurs psychiques ou sociaux» (CEC, 1735).

    123. Pour affronter ce thème, un commun accord existe sur l’hypothèse d’un itinéraire de réconciliation ou voie pénitentielle, sous l’autorité de l’évêque, pour les fidèles divorcés et remariés civilement, qui se trouvent dans une situation de concubinage irréversible.  En référence à Familiaris Consortio 84, un parcours de prise de conscience de l’échec et des blessures qu’il a produit est suggéré, avec le repentir et la vérification de l’éventuelle nullité du mariage, l’engagement à la communion spirituelle et la décision de vivre dans la continence.

    D’autres, par voie pénitentielle entendent un processus de clarification et de nouvelle orientation, après l’échec vécu, accompagné d’un prêtre député à cela. Ce processus devrait conduire l’intéressé à un jugement honnête sur sa propre condition, où ce même prêtre puisse faire mûrir son évaluation pour pouvoir faire usage du pouvoir de lier et de dissoudre en fonction de la situation.

    Pour ce qui est de l’approfondissement de la situation objective de péché et de l’imputabilité morale, certains suggèrent de prendre en considération la Lettre aux évêques de l’Église catholique sur l’accès à la Communion eucharistique de la part des fidèles divorcés remariés de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (14 septembre 1994) et la Déclaration sur l’admissibilité des divorcés remariés à la Communion eucharistique du Conseil Pontifical pour les Textes Législatifs (24 juin 2000)".

    b)   S’agissant de la reconnaissance ecclésiale des unions entre « gays », le porte-parole des évêques belges, Mgr Johan Bonny, éprouvera manifestement quelque difficulté à faire prévaloir sa thèse : à première vue, l’article 131 ne lui offre pas une grande marge de manœuvre…

    130. (55) Dans certaines familles, des personnes ont une orientation homosexuelle. À cet égard, nous nous sommes interrogés sur l’attention pastorale à adopter face à ces situations, en nous référant à l’enseignement de l’Église : «Il n'y a aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille». Néanmoins, les hommes et les femmes ayant des tendances homosexuelles doivent être accueillis avec respect et délicatesse. «À leur égard, on évitera toute marque de discrimination injuste» (Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles, 4).

    131. Il est réaffirmé que chaque personne, indépendamment de sa tendance sexuelle, doit être respectée dans sa dignité et accueillie avec sensibilité et délicatesse, aussi bien dans l’Église que dans la société. Il serait souhaitable que les projets pastoraux diocésains réservent une attention spécifique à l’accompagnement des familles où vivent des personnes ayant une tendance homosexuelle et à ces mêmes personnes.

    132. (56) Il est totalement inacceptable que les Pasteurs de l’Église subissent des pressions en ce domaine et que les organismes internationaux subordonnent leurs aides financières aux pays pauvres à l’introduction de lois qui instituent le “mariage” entre des personnes du même sexe".

    JPSC

  • Le silence gêné des médias après la Manif pour Tous en Italie

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    Lu ICI, mais on peut en dire autant pour les médias belges :

    SILENCE GÊNÉ DES MÉDIAS FRANÇAIS APRÈS LA MANIF POUR TOUS EN ITALIE

    ALORS QU’UNE SIMPLE APPARITION DE FEMEN FAIT TOURNER LES IMPRIMERIES À PLEIN RÉGIME, LA MOBILISATION DE CENTAINES DE MILLIERS DE PERSONNES À ROME POUR LA DÉFENSE DE LA FAMILLE ET CONTRE LA DÉNATURATION DU MARIAGE SAMEDI 20 JUIN A ÉTÉ TRÈS PEU RELAYÉE PAR LES MÉDIAS DOMINANTS.

    « Une simple dépêche de l’Agence France-Presse, relayée automatiquement par la plupart des médias en ligne. Pas un article, pas un reportage », s’étonne le site catholique Aleteia. Si la Manif pour tous s’est bien félicitée pour cette mobilisation considérable, les médias français ont en effet brillé par leur silence, se contentant du « minimum syndical ».

    Les manifestants italiens s’étaient rassemblés pour s’opposer au projet de Matteo Renzi de légaliser les unions entre personnes de même sexe ouvrant un droit à l’adoption. « Bravo aux Italiens qui ont réussi une mobilisation historique que personne n’avait vu venir ! C’est un peu comme en 2012, en France, lors du lancement du mouvement social contre la loi Taubira »a déclaré Ludovine de La Rochère, présidente de la Manif pour Tous.

    Au moins, nos voisins seront-ils épargnés par l’éternel débat médiatique qui succède à chaque manifestation en France : en Italie, la police ne communique pas sur le nombre de manifestants.

  • Le pape aurait-il fait "un pas timide vers l'acceptation du divorce" ?

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    Des commentaires parfois surprenants sont apparus dans la presse au sujet des propos que le pape a tenus hier (24 juin) lors de l'audience générale du mercredi. Certains y voient "un pas timide vers l'acceptation du divorce" (Libération). Chacun pourra se faire une idée exacte en lisant la traduction intégrale parue sur zenit.org de cette catéchèse donnée en italien par le pape François sur la place Saint-Pierre :

    Catéchèse du pape François sur les blessures en famille

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Dans les dernières catéchèses, nous avons parlé de la famille qui vit les fragilités de la condition humaine, la pauvreté, la maladie, la mort. Aujourd’hui, en revanche, nous réfléchissons sur les blessures qui s’ouvrent précisément à l’intérieur de la coexistence familiale. Quand, dans la famille même, on se fait du mal. La chose la plus terrible !

    Nous savons bien que, dans aucune histoire familiale ne sont absents les moments où l’intimité de ceux qui nous sont le plus chers est offensée par le comportement de ses membres. Des paroles, des actions (et des omissions !) qui, au lieu d’exprimer l’amour, le retirent ou, pire encore, le mortifient. Quand ces blessures, qui sont encore remédiables, sont négligées, elles s’aggravent : elles se transforment en arrogance, hostilité, mépris. Et à ce point, elles peuvent devenir des plaies profondes, qui divisent le mari et la femme et les poussent à chercher ailleurs compréhension, soutien et consolation. Mais souvent ces « soutiens » ne pensent pas au bien de la famille !

    Lorsque l’amour conjugal se vide, le ressentiment se diffuse dans les relations. Et souvent cet éclatement « retombe » sur les enfants.

    Voilà, les enfants. Je voudrais m’arrêter un peu sur ce point. Malgré notre sensibilité apparemment évoluée et toutes nos analyses psychologiques raffinées, je me demande si nous ne nous sommes pas aussi anesthésiés par rapport aux blessures de l’âme des enfants. Plus on cherche à compenser avec des cadeaux et des goûters, plus on perd le sens des blessures – plus douloureuses et plus profondes – de l’âme. Nous parlons beaucoup de troubles comportementaux, de santé psychique, de bien-être de l’enfant, d’anxiété des parents et des enfants… Mais savons-nous encore ce qu’est une blessure de l’âme ? Sentons-nous le poids de la montagne qui écrase l’âme d’un enfant, dans les familles où l’on se traite mal et où l’on se fait du mal, au point de briser le lien de la fidélité conjugale ? Quel poids, dans nos choix – des choix erronés, par exemple – quel poids a l’âme des enfants ? Quand les adultes perdent la tête, quand chacun ne pense qu’à soi, quand papa et maman se font du mal, l’âme des enfants souffre beaucoup, éprouve un sentiment de désespoir. Et ce sont des blessures qui laissent leur marque pour toute la vie.

    Dans la famille, tout est lié : quand son âme est blessée sur un point quelconque, l’infection contamine tout le monde. Et quand un homme et une femme, qui se sont engagés à être « une seule chair » et à former une famille, pensent de manière obsessionnelle à leurs propres exigences de liberté et de gratification, cette distorsion affecte profondément le cœur et la vie des enfants. Très souvent les enfants se cachent pour pleurer tout seuls… Nous devons bien comprendre cela. Le mari et la femme sont une seule chair. Mais leurs créatures sont la chair de leur chair. Si nous pensons à la dureté avec laquelle Jésus avertit les adultes de ne pas scandaliser les petits – nous avons entendu le passage de l’Évangile (cf. Mt 18,6), nous pouvons mieux comprendre aussi sa parole sur la grave responsabilité de garder le lien conjugal qui est au commencement de la famille humaine (cf. Mt 19,6-9). Quand l’homme et la femme sont devenus une seule chair, toutes les blessures et tous les abandons du papa et de la maman ont des répercussions dans la chair vivante de leurs enfants.

    Il est vrai par ailleurs qu’il existe des cas où la séparation est inévitable. Parfois, cela peut même devenir moralement nécessaire, quand il s’agit justement de soustraire l’époux le plus faible, ou les jeunes enfants, aux blessures plus graves causées par les abus et la violence, par l’avilissement et l’exploitation, par l’incommunicabilité et l’indifférence.

    Grâce à Dieu, il ne manque pas de personnes qui, soutenues par leur foi et par leur amour pour leurs enfants, témoignent de leur fidélité à un lien dans lequel ils ont cru, bien qu’il apparaisse impossible de le faire revivre. Toutefois, toutes les personnes séparées ne sentent pas cette vocation. Toutes ne reconnaissent pas, dans la solitude, un appel du Seigneur qui leur est adressé. Autour de nous, nous trouvons des familles dans des situations que l’on dit « irrégulières » – je n’aime pas cette expression – et nous nous posons beaucoup de questions. Comment les aider ? Comment les accompagner ? Comment les accompagner pour que leurs enfants ne deviennent pas les otages du papa ou de la maman ?

    Demandons au Seigneur une grande foi, pour regarder la réalité avec le regard de Dieu ; et une grande charité, pour aborder les personnes avec son cœur miséricordieux.

  • Divorcés-remariés : plus question de communion sacramentelle ?

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    Cette fois, c’est sur le site « Aleteia »: encore une autre lecture de l'instrumentum laboris. Elle est signée par Elisabeth de Beaudouin:

    C'est une des particularités du document de  travail de la prochaine assemblée du synode sur la famille, publié en italien  mardi 23 juin 2015l: l'accès à la communion du document de  pour les divorcés-remariés dans certains cas et sous certaines conditions, avancée dans le document final du synode d’octobre 2014 (n°52) s’y efface au profit d’un "parcours de réconciliation ou voie pénitentielle".


    Objet d’un "commun accord" entre les pères synodaux, affirme le n°123 du nouvel Instrumentum laboris, ce parcours aurait pour objet, non pas d’ouvrir à la communion mais plutôt à "la vérification d’une éventuelle nullité de mariage", à "l’engagement à la communion spirituelle" et "la décision de vivre en continence". Si la référence à l’accès éventuel à la communion est rappelé dans le numéro qui précède (n°122), qui cite le document final du dernier synode d'octobre 2014, force est de constater qu’elle n’existe plus dans celui-ci (n°123), qui s’appuie sur la réflexion qui a eu lieu dans l’Église et à tous les niveaux ces derniers mois. 

    C’est davantage la position traditionnelle de l’Église qui est donc rappelée, avec d’ailleurs renvoi explicite à l’exhortation Familiaris Consortio de saint Jean Paul II (n°84) et à deux autres textes clés : la "lettre aux évêques de l’Église catholique sur l’accès à la communion des fidèles divorcés-remariés" de la Congrégation pour la doctrine de la foi (septembre 1994) et la "déclaration autour de l’admissibilité à la sainte communion pour les divorcés-remariés" du Conseil pontifical pour les textes législatifs (24 juin 2000). Faut-il y voir le fruit des (très nombreuses) réponses aux questions des lineamenta, envoyés à toute l’Église après la dernière assemblée, pour faire avancer la réflexion ?

    Ref. Divorcés-remariés : vers un parcours de réconciliation ?

    Regrettons l’absence, à ce jour, de traduction française de l’ « instrumentum laboris ».

    JPSC

  • Prochain synode sur la famille : l’instrumentum laboris ouvre aussi la porte au débat sur les deux sujets qui fâchent

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    L’instrumentum laboris du prochain synode sur la famille vient d’être rendu public. Les discussions vont reprendre sur les deux recommandations synodales de 2014  qui n’ont pas passé la rampe de la majorité qualifiée l’an dernier. L’une concerne les couples homosexuels, l’autre la communion sacramentelle pour les divorcés remariés. Bénir le mariage gay non, mais une forme d’union, oui ? Et pour l’absolution aux divorcés-remariés le document appellerait à mieux distinguer la faute de la responsabilité imputable à son auteur. Bref, on ne fera pas l’économie d’un débat. De Jean-Marie Guénois, dans le « Figaro » :

    Ce document était très attendu car il s'agit du texte préparatoire du prochain synode sur la famille qui se déroulera à Rome en octobre prochain. Tout en renforçant la famille traditionnelle, il pourrait décider d'un statut nouveau pour les divorcés remariés dans l'Église et d'une nouvelle approche pour les personnes homosexuelles.

    Rendu public mardi au Vatican, «l'instrumentum laboris», le document de travail de la seconde session du synode sur la famille voulu par le pape François, confirme un renforcement de la pastorale familiale de l'Église, qui entend mieux préparer les jeunes au mariage afin de limiter les échecs mais il comporte deux surprises: un non sans appel à toute ouverture en direction du «mariage» entre personnes de même sexe même si l'Église insiste sur l'attention à porter à ces situations ; et malgré de sévères débats internes, la confirmation de la recherche d'une solution pour permettre à certains divorcés remariés d'accéder aux sacrements de l'Église.

    Ce n'est certes qu'un «document de travail» officiellement publié par le Vatican sur lequel l'assemblée des évêques réunis en octobre à Rome devra voter et c'est bien le pape qui décidera en dernière analyse, mais l'insistance de ce document sur ces deux points - qui n'avaient pas obtenu la majorité nécessaire des deux tiers pour être adoptée à la précédente assemblée d'octobre 2014 - démontre que le pape François désire avancer dans cette direction.

    Pas de discrimination injuste

    Sur la question homosexuelle, le document reprend l'enseignement traditionnel de l'Église pour redire que l'on ne peut comparer «les unions homosexuelles» et «le dessein de Dieu sur le mariage et la famille». Pour autant, insiste le texte «les hommes et les femmes à tendances homosexuelles doivent être écoutées avec respect et délicatesse» et ne doivent subir aucune «discrimination injuste». Le texte suggère même que les diocèses mettent en place des structures spécifiques «pour l'accompagnement de familles» qui sont concernées par cette situation.

    En revanche l'instrumentum laboris est sans appel sur la question du mariage gay: «Il est totalement inacceptable que les pasteurs de l'Église subissent des pressions en ce domaine et que les organismes internationaux conditionnent des aides financières pour des pays pauvres liées à l'introduction de lois visant à instituer le «mariage» entre personnes du même sexe».

    Sur la question des divorcés remariés, le document tout en récusant la pratique de l'Église orthodoxe - qui bénit une seconde union sans le reconnaître comme mariage - insiste sur l'esprit de «miséricorde» qui doit présider à toute évolution de la pastorale. Outre la gratuité et la facilitation des procédures de reconnaissance canonique de «nullité du lien du mariage» le document propose deux pistes pour mieux accueillir les divorcés remariés dans l'Église.

    Deux pistes pour accueillir les divorcés remariés

    Leur permettre, d'une part, s'ils sont des chrétiens convaincus et volontaires, de pouvoir participer à la vie normale des paroisses au sein notamment des différents conseils dont ils sont exclus actuellement. «Il faut repenser ces formes d'exclusion» affirme le texte.

    Réfléchir, d'autre part, à la possibilité d'admettre sous certaines conditions strictes et après un long discernement spirituel, certains de ces divorcés remariés - qui ont notamment subi un divorce et qui ont refait leur vie de façon stable et définitive - à la communion eucharistique.

    Le texte souligne certes la difficulté d'y parvenir et ne cache rien du vif débat théologique qu'il suscite dans l'Église mais il demande au synode de creuser le travail en cette direction. «il faut encore approfondir la question, écrit le document de travail, en ayant bien à l'esprit la distinction entre la situation objective du péché et les circonstances atténuantes, sachant que l'imputabilité et la responsabilité d'une action peuvent être diminuées ou annulés par différents facteurs psychiques ou sociaux».

    Ref. Synode sur la famille : l'Église n'acceptera pas le mariage gay 

    Selon Radio Vatican « sur l’accès à l’Eucharistie pour les divorcés-remariés, l’Instrumentum fait part d’un consensus sur la piste « d’un chemin pénitentiel » suivi sous l’autorité d’un évêque et qui serait basé sur une nullité du mariage et la décision de vivre dans la continence. Rappelant son opposition ferme au mariage des personnes de même sexe, le synode appelle néanmoins de ses vœux le développement de projets pastoraux spécifiques pour les homosexuels et leurs familles ». (Radio Vatican)

    S’agissant de l’accompagnement des divorcés remariés, « La Croix » écrit que  «  le document de travail reprend l’idée d’un « chemin de pénitence », qu’avait étayée le cardinal Walter Kasper avant le premier Synode. Le document affirme même qu’il existe « un accord sur l’hypothèse d’un itinéraire de réconciliation et de pénitence ». Mais sur le contenu de ce parcours, il laisse plusieurs pistes ouvertes, signe des divergences qui traversent l’Église : pour certains, l’accès à la communion des divorcés-remariés nécessite que le couple vive « en situation de continence », pour d’autres, on pourrait laisser aux pasteurs la possibilité de discerner le choix d’un accompagnement adapté. D’une certaine manière, le document reste ouvert à la discussion, et ce sera au prochain synode de trancher » (L'article de La Croix)

    Il serait utile de pouvoir disposer du texte lui-même de cet « instrumentum » pour démêler, si possible, ces différents commentaires… 

    JPSC

  • L'autre pape François : celui qui prêche la chasteté avant le mariage

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    De Sandro Magister sur chiesa.espresso.repubblica.it :

    L’autre François: celui qui prêche la chasteté avant le mariage

    L’encyclique “Laudato si” a été lue, elle aussi, de manière sélective, en laissant de côté les passages gênants qui sont consacrés à la “santé reproductive” et aux différences sexuelles. Analyse d’une dissimulation qui falsifie l’image de ce pontificat

    ROME, le 23 juin 2015 – L'encyclique "Laudato si'" a eu, à l’échelle de la planète, un retentissement énorme mais, en, même temps, très sélectif.

    Ce que propose globalement l'encyclique, c’est une écologie "intégrale". Et en effet, dans les quelque deux cents pages que compte le document, on trouve de tout. Cela va des grandes destinées de l'univers aux petits détails de la vie quotidienne.

    Mais c’est précisément en raison de cette surabondance encyclopédique, qui aborde de nombreux sujets plutôt qu’un seul, que beaucoup de gens ont été amenés à tirer du texte uniquement les éléments qui leur paraissaient les plus proches de leurs attentes personnelles.

    Une révélation intéressante à propos de la genèse de l'encyclique a été apportée par un évêque qui travaillé plus que d’autres à sa rédaction : Mario Toso, qui est aujourd’hui à la tête du diocèse de Faenza, mais qui était, jusqu’au mois de janvier dernier, secrétaire du conseil pontifical Justice et Paix.

    À l’occasion d’une interview qu’il a accordée au vaticaniste suisse Giuseppe Rusconi, il a déclaré :

    "L’encyclique, telle qu’elle nous est présentée aujourd’hui, présente un visage qui est différent de celui de la première ébauche. Celle-ci prévoyait une longue introduction à caractère théologique, liturgique et sacramentel, spirituel. Si la structure initiale avait été conservée, l’encyclique se serait adressée de manière plus immédiate au monde catholique. Au contraire le pape François a préféré modifier cette structure, en déplaçant vers le milieu et vers la fin du texte la partie théologique, de même que celle qui est relative à la spiritualité et à l’éducation. En agissant ainsi, il a restructuré la matière qui avait été mise à sa disposition et il l’a disposée en fonction d’une méthode d’analyse et de discernement qui implique la prise en considération de la situation, son évaluation, ainsi que la préfiguration d’indications pratiques en vue de la mise en route de la solution des problèmes. Ce faisant, il a cherché à impliquer le plus grand nombre possible de lecteurs, y compris parmi les incroyants, dans un raisonnement qui peut, dans une large mesure, être partagé par tout le monde".

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  • Opus Dei : à Bruxelles, le samedi 20 juin, journée en l’honneur de saint Josémaria et de Monseigneur Léonard

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    « Ce samedi 20 juin, plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées au centre-ville pour une journée en l’honneur de saint Josémaria.

    558791893570f340d746eb97.jpgElle a commencé par une messe présidée par Mgr Léonard et a été suivie, en début d’après-midi, par une conférence de l’archevêque de Malines-Bruxelles intitulée « Le mariage, vocation chrétienne ».

    Dans son homélie, dans une église Saint-Jacques sur Coudenberg archicomble, Mgr Léonard a souligné le lien entre les lectures de la Messe et les traits de la spiritualité de saint Josemaría, décédé voici 40 ans, le 26 juin 1975. Ainsi, le récit de la Création que nous lisons dans la Genèse met en évidence la bonté fondamentale de cette création. En ce sens, le travail humain au milieu du monde est une réalité positive. Bien plus, les réalités terrestres sont un lieu de sanctification. Il s’agit d’un message précurseur de saint Josémaria, bien avant le concile Vatican II et la constitution pastorale Gaudium et Spes. L’Evangile de la pêche miraculeuse, quant à lui, est à l’image de l’élan missionnaire qui a toujours caractérisé saint Josémaria. Le Christ dit à Simon-Pierre et nous dit : Désormais, ce sont des hommes que tu prendras. De quelle manière ? En plaçant notre confiance dans la grâce de Dieu. Quant à la lettre aux Romains, elle souligne une troisième caractéristique de saint Josémaria : sa tranquille assurance que Dieu est notre Père et que nous sommes ses enfants. Mgr Léonard a terminé son homélie par ces mots : « Nous voulons aujourd’hui rendre grâces que cette spiritualité a atterri en Belgique voici 50 ans et pour tout le fruit que nous connaissons et pour lequel nous disons merci. »

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  • Secrets de Fatima : “La bataille finale entre Dieu et Satan portera sur la famille et la vie"

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    topic (26).jpgSur le site « aleteia », Elisabeth de Lavigne attire l’attention sur une lettre que soeur Lucie, la voyante de Fatima, avait adressée au cardinal Carlo Caffarra, président de l' Institut Jean-Paul II pour la famille:

    Dieu contre Satan : l'ultime champ de bataille, le choc final, sera celui de la famille et de la vie. Telle est la prophétie de sœur Lucie dos Santos, la voyante de Fatima, dont le procès en béatification a commencé en février  2015.  

    La lettre à Lucie  

    Dans une interview accordée au mensuel La voce di Padre Pio en mars  2015, le cardinal raconte qu'il écrivit à sœur Lucie Carlo Cafarra pour lui demander des prières. À l'époque, Jean-Paul II lui avait confié la charge de fonder l'Institut pontifical d'Etudes sur le mariage et la famille, au sein duquel il est aujourd'hui professeur émérite. “Au début des travaux, explique Caffarra, j'ai écrit à sœur Lucie, par l'entremise de son évêque, car je n'étais pas autorisé à lui écrire directement. Inexplicablement, car je ne m'attendais pas à recevoir une réponse (je ne lui avais demandé que des prières pour le projet), je reçus quelques jours plus tard une longue lettre signée de sa main, lettre aujourd'hui versée aux archives de l'Institut.”  

    Dans cette lettre, sœur Lucie écrit : " la bataille finale entre le Seigneur et le règne de Satan portera sur le mariage et la famille. “N’ayez pas peur, ajoutait-elle, car tous ceux qui travailleront pour le caractère sacré du mariage et de la famille, seront toujours combattus et haïs de toutes les manières, parce que c’est le point décisif". En conclusion, elle ajoutait : "cependant, Notre-Dame lui a déjà écrasé la tête.”

    La colonne qui soutient la Création  

    La religieuse de Fatima affirme donc que Notre-Dame a déjà écrasé la tête de Satan. Et Caffara de conclure: "Elle avertissait aussi, en parlant avec Jean-Paul II, que c'était le point central, parce qu'on touchait là la colonne qui soutient toute la Création, la vérité sur la relation entre l'homme et la femme, et entre les générations. Quand on touche à la colonne centrale, tout l'édifice s'écroule, et c'est cela que nous voyons, en ce moment, et nous le savons."

    Ref. Secrets de Fatima : “La bataille finale entre Dieu et Satan portera sur la famille et la vie"

  • Enterrer leur enfant et l’inscrire dans leur histoire

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    Lu sur la Libre (Libre opinion), le 16 juin :

     

    Notre "libre choix" d’enterrer notre enfant et de l’inscrire dans notre histoire

     

    Une opinion de Carine Thieffry, mère de famille

    J’ai perdu un enfant. Il n’était pas bien grand, à peine 10 cm. 10 cm mais un cœur qui battait.

    La vie change tout de suite de couleur. Chaque fibre de mon corps s’organise et se réoriente vers cette vie naissante. Le cœur s’ouvre au dialogue avec ce petit qui se développe cellule après cellule, dans un processus tellement doux, normalement ininterrompu, jusqu’à la naissance. La première échographie est d’ailleurs un moment magique : mon bébé bouge et je le vois. Il est quelqu’un !

    Quand un jour les pertes de sang m’ont alertée, j’ai couru chez le gynéco. Et là, le verdict tombe : le cœur ne bat plus, le fœtus est mort. Et pour me consoler, il me dit que « la nature fait parfois bien les choses : une forme de sélection naturelle. »

    Vient ensuite la mise en route de la machine médicale pour faire un curetage et nettoyer l’utérus. Mon enfant de 10 cm sera inspecté, analysé, pour comprendre la possible cause de cet arrêt de grossesse. Ce tout petit dont j’ai vu le visage et qui a entendu ma voix, on me dit qu’on va le jeter et le brûler avec les autres déchets hospitaliers. Voudriez-vous me faire croire que pour mieux m’en remettre, il faut faire semblant qu’il n’a pas existé ?

    Au contraire, je lui ai donné un nom : il s’appelle Alexandre. Mais son corps est dans la poubelle…

    Une loi qui reconnaîtra l’existence furtive de l’enfant né sans vie à partir de 140 jours

    Face à la souffrance de tant de mamans, des hommes et des femmes sensibles ont compris combien nous, les parents endeuillés dès avant la naissance de leur enfant, avions besoin d’inscrire nos enfants nés sans vie ou morts durant la grossesse dans le grand livre de l’Histoire et de notre vie sociétale.

    C’est ainsi que ces gens de cœur ont déposé une proposition de loi qui reconnaîtra l’existence furtive de l’enfant né sans vie à partir de 140 jours. Cette loi permettra à ceux qui le demandent de prendre soin du corps de cet enfant mort avant de voir le jour : nous pourrons l’enterrer.

    En effet, qui pourrait rester insensible à la blessure de ces parents dont l’enfant né sans vie est considéré comme un déchet ?

    Cette réflexion parlementaire a été initiée depuis plusieurs années. Les associations de parents (Vlavabbs, Met Lege Handen, Parents désenfantés asbl) se réjouissent. Nous arrivons bientôt, enfin, à une reconnaissance de la réalité et de tous nos « Alexandre ». C’était un accouchement. Cela restera mon enfant toute ma vie.

    Les parents désenfantés prématurément demandent tout simplement la reconnaissance de leur tout petit de 140 jours et de 10 cm, mais certains idéologues craignent que cette reconnaissance ne mette en danger la loi dépénalisant l’avortement.

    Au nom du combat idéologique, nombreux sont ceux qui en arrivent à complètement se déconnecter de la réalité des personnes. A quoi bon cette victoire du « libre choix » si notre souffrance de parents qui pleurent, se trouve bafouée, ignorée, piétinée ?

    Pour faire le deuil de cette vie qui a grandi en mon sein avec laquelle j’ai tissé des liens, qui a échangé avec mon mari et l’aîné de mes enfants, le nommer, c’est déjà le chérir, mais aussi accepter son existence propre et si brève. Pour ces nombreuses femmes touchées par la perte d’un bébé avant la naissance, aurons-nous assez de cœur et d’audace pour les aider à reconnaître la réalité de cette vie ?

  • Lunch débat avec Francis Delpérée à l’Ulg le 24 juin 2015 : Quelle place pour la famille dans la Constitution ?

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    A l’Université de Liège, le mercredi 24 juin 2015 à 18h00 :

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    Quelle place pour la famille dans la Constitution ?

    Lunch-débat animé par le Baron Francis Delpérée

     

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    Le juriste d’aujourd’hui a envie de dire « Familles, je ne vous reconnais plus.Les figures d’antan et les familles de Balzac ont, pour une part, disparu. Elles se démultiplient en même temps que leurs contours se brouillent. D’où cette première question qui brûle les lèvres: qu’est la famille devenue — que j’avais de si près tenue et tant aimée, aurait dit Villon — ? Comment l’identifier à l’heure actuelle ? Comment, au juste, la composer ? Que dit, aujourd’hui, la Constitution de la famille? Que devrait-elle dire demain? 

    De manière concrète, quelles dispositions constitutionnelles y aurait-il lieu de proposer au cours de la présente législature ?

    Le Groupe éthique sociale et l’Union des étudiants catholiques de Liège organisent sur ce thème le lunch débat qui clôture leur cycle de rencontres 2014-2015 consacré à la famille. La manifestation sera animée par le baron Francis Delpérée, professeur émérite à l’université catholique de Louvain, membre de l’académie royale de Belgique et membre  de la chambre des représentants. Elle aura lieu  le mercredi 24 juin prochain à 18 heures à l’Université de Liège, bâtiment du Rectorat , Place du XX août 7, (salle des professeurs, 1er étage), 4000 Liège. En raison de travaux en cours place du XX août, l’accès au bâtiment se fait par la place Cockerill (parcours fléché). 

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place); 2 € pour les étudiants

    Inscription nécessaire trois jours ouvrables à l’avance (samedi 20 juin 2015) :

    soit par téléphone : 04 344 10 89

    soit par email : info@ethiquesociale.org

    soit via notre site internet:http://www.ethiquesociale.org/conference/quelle-place-pour-la-famille-dans-la-constitution/

  • Synode pour la famille : les Africains se préparent à « contrer la stratégie de l’Ennemi du genre humain »

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    De Sandro Magister sur le site « Chiesa » :

    « ROME, le 15 juin 2015 – Cinq cardinaux et quarante-cinq évêques, en provenance du même nombre de pays d’Afrique, ont tenu une réunion à Accra, la capitale du Ghana, du 8 au 11 juin. Une rencontre qui a eu lieu au grand jour et non pas de manière presque secrète comme celle de certains de leurs collègues allemands, français et suisses qui s’étaient donné rendez-vous, quelques jours plus tôt, à l’Université Pontificale Grégorienne, à Rome.

    L’objectif était le même pour les deux rencontres : préparer la prochaine session du synode consacré à la famille. 

    Toutefois, alors que la réunion qui s’est tenue à l’université Grégorienne avait pour objectif de changer le système de l’Église en ce qui concerne le divorce et l’homosexualité, l'orientation de celle qui a eu lieu à Accra avait un but opposé. 

    La feuille de route a été donnée par le cardinal guinéen Robert Sarah, préfet de la congrégation pour le culte divin, dès les premières phrases qu’il a prononcées :

    - "ne pas avoir peur de réaffirmer l'enseignement du Christ à propos du mariage" ;
    - "au synode, parler de manière claire et d’une seule voix, avec un amour filial envers l’Église" ;

    - "protéger la famille contre toutes les idéologies qui tendent à la détruire et, par conséquent, également contre les politiques nationales et internationales qui empêchent de promouvoir ses valeurs positives". 

    Cette feuille de route a recueilli un consensus complet. Même le seul évêque d’Afrique noire à s’être exprimé, au cours de ces derniers mois, en faveur d’«ouvertures» à propos du divorce, Gabriel Charles Palmer-Buckle, d’Accra, élu délégué au synode par les évêques du Ghana, s’est trouvé en accord avec tous les participants pour défendre la doctrine catholique concernant la famille.

    En plus de Sarah, les autres cardinaux africains présents étaient le Camerounais Christian Tumi, le Kenyan John Njue, le Tanzanien Polycarp Pengo et l’Éthiopien Berhaneyesus D. Souraphiel, qui a été créé cardinal par le pape François lors du dernier consistoire.

    Organisée par le Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar, la rencontre avait comme titre : "La famille en Afrique. Quelles expériences et quelles contributions pour la XIVe assemblée ordinaire du synode des évêques ?".

    Afin de répondre à la question contenue dans le titre, les prélats présents ont discuté, le premier jour, sur la base de quatre introductions thématiques, avant de se répartir en groupes de travail et, le jour suivant, à partir de cinq autres schémas de discussion.

    L’un de ces schémas, qui était intitulé "Les attentes du synode", a été lu aux membres du groupe par le théologien et anthropologue Édouard Ade, secrétaire général de l'Université Catholique d'Afrique Occidentale, qui est implantée à Cotonou, au Bénin, et à Abidjan, en Côte d'Ivoire.

    Le professeur Ade s’est penché sur ce qu’il a appelé "la stratégie de l’Ennemi du genre humain".

    Cette "stratégie" - étant donné que ses objectifs les plus avancés, c’est-à-dire la bénédiction des remariages de divorcés et celle des couples homosexuels, paraissent impossibles à atteindre - consisterait à ouvrir des brèches avec l’idée de les élargir ultérieurement, tout en affirmant verbalement, bien entendu, que l’on ne veut rien changer à la doctrine.

    Ces brèches seraient, par exemple, les "cas particuliers" qui ont été évoqués par les novateurs, en sachant pertinemment qu’ils ne resteraient pas du tout des cas isolés.

     

    Une autre astuce est celle qui consiste à présenter les changements comme une solution "d'équilibre" entre, d’une part, les impatiences de ceux qui voudraient le divorce et les mariages homosexuels tout de suite et, d’autre part, le rigorisme dépourvu de miséricorde de la discipline de l’Église catholique en ce qui concerne le mariage.

    Une autre brèche encore serait celle, pratiquée dès à présent en un grand nombre d’endroits, qui consisterait à donner accès à la communion aux divorcés remariés et à tous les couples qui vivent en dehors des liens du mariage, sans même attendre qu’une décision, quelle qu’elle soit, ait été prise en la matière par le synode et par le pape.

    D’autre part, le professeur Ade a mis les participants en garde contre les "chevaux de Troie" qui sont utilisés par les novateurs, comme celui qui consiste à attribuer une valeur toujours positive à toutes les formes de vie commune en dehors du mariage, ou bien celle qui consiste à considérer que l'indissolubilité du mariage est un "idéal" qui ne peut pas être toujours atteint par tout le monde, ou encore l'utilisation de formes nouvelles de langage qui finissent par transformer la réalité.

    Le rapport d’Adé a été vivement apprécié par les évêques et cardinaux présents. C’est tellement vrai que l’on en trouve la trace dans le communiqué final, dans lequel on peut lire qu’"il faut partir de la foi, la réaffirmer et la vivre afin d’évangéliser les cultures en profondeur", en prenant garde à ne pas adopter et à ne pas légitimer "le langage des mouvements qui militent en vue de la destruction de la famille".

    À l’occasion d’une grande interview de six pages publiée au même moment en France dans l’hebdomadaire "Famille Chrétienne", le cardinal Sarah a déclaré, entre autres :

    "Au Synode d'octobre prochain, nous allons, je l'espère, aborder la question du mariage de façon toute positive, en cherchant à promouvoir la famille et les valeurs qu'elle porte. Les évêques africains interviendront pour soutenir ce que Dieu demande à l'homme sur la famille et accueillir ce que l'Église a toujours enseigné".

    Et encore : "Pourquoi penser qu'il n'y a que la vision occidentale de l'homme, du monde, de la société, qui soit bonne, juste, universelle ? L'Église doit se battre pour dire non à cette nouvelle colonisation".

    Voici ce que dit le titre de l'interview, tel qu’il apparaît dans le journal, qui est disponible en kiosque :

    > Le cardinal Sarah : "Qu'on nous écoute ou pas, nous parlerons"

    La rencontre d’Accra est la preuve que le bloc des évêques africains jouera un rôle de premier plan lors du synode. Comme il ne l’a jamais fait dans le passé.

    Ref. Synode. L'heure de l'Afrique

    JPSC

  • Divorcés-remariés : « Cœur tendre et esprit mou »

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    Faut-il permettre la communion sacramentelle aux divorcés-remariés et autres concubins ? Cette question, propulsée par le cardinal Kasper (avec l’accord du pape François) à l’avant-scène du synode sur la famille, polluera-t-elle encore la prochaine session de l’assemblée ?

    L’échéance approche et les échanges de tirs s’intensifient. Ci-dessous, le philosophe Thibaud Collin dans « Famille chrétienne » dénonce le subjectivisme et la casuistique des propositions d’échappatoires plus ou moins astucieuses récemment publiées dans la revue jésuite  « Civiltà cattolica » 

    N'en déplaise aux amateurs de périphéries, il est grand temps pour l'institution synodale de remettre la balle au centre, c'est à dire au coeur et à la hauteur des vrais enjeux, comme l'a fait Monseigneur Léonard: voir ici

    Entretemps voici, pour les « fans » de la  disputatio theologica,  la réponse argumentée de Thibaud Collin aux propos tenus par le dominicain Garrigues à son confrère jésuite Spadaro, directeur de la célèbre revue précitée :

    « L’entretien que le Père Jean-Miguel Garrigues a accordé au Père Antonio Spadaro dans la prestigieuse revue jésuite La Civiltà cattólica (1)  a eu un retentissement international. Le Père Garrigues, dominicain, est un théologien renommé, qui a notamment été collaborateur de son ami le cardinal Schönborn pour la rédaction du Catéchisme de l’Église catholique. Dans cet entretien consacré au Synode sur la famille, le Père Garrigues, après des analyses fort pertinentes sur la nécessaire gradualité dans l’accompagnement pastoral, conclut en faisant des propositions, elles, directement opposées à l’enseignement de l’Église. D’où l’étonnement d’un grand nombre de lecteurs : comment un théologien de sa stature peut-il, dans le même texte, réclamer le respect dû à la doctrine de saint Jean-Paul II et de Benoît XVI sur le mariage et les contredire frontalement ? Quelle peut être la source d’une telle incohérence ? Tel est le problème dont la solution se trouve, nous le constaterons, dans l’entretien lui-même.

    Les deux « dérogations » envisagées

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