Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Famille - Page 91

  • Réunion secrète d’évêques : un enterrement pour l’enseignement de saint Jean-Paul II

    IMPRIMER

    Nous avions annoncé ici : « Synode sur la famille : les langues de feu de la Pentecôte dans la jésuitière », la rencontre organisée à la Grégorienne, l’université jésuite de Rome, par un lobby d’évêques et « d’experts » européens désireux d’infléchir la morale catholique du mariage et de la famille. Le « Forum catholique » revient sur ces échanges auxquels participaient notamment les présidents des conférences épiscopales d'Allemagne, de France et de Suisse: 

    conf_COP21_viénot_lasida_brunin_baujard-770x375 (1).jpg« Nous en savons un peu plus sur la réunion secrète d’évêques de France, d’Allemagne et de Suisse, hier lundi 25 mai à Rome (évoquée ici). 

    La conférence des évêques allemands a publié un communiqué afin de calmer les discussions autour de la révélation de cette très discrète réunion. Voici ce communiqué :

    « Le lundi 25 mai dernier, à l’invitation des trois présidents des conférences épiscopales de Suisse, France et Allemagne, des évêques des trois conférences – dont plusieurs pères du synode –, des professeurs de théologie, des collaborateurs de la curie romaine et des journalistes se sont rencontrés pour une journée d’études, à l’université pontificale grégorienne, à Rome. Cette initiative est dans le prolongement de la rencontre annuelle des trois présidences de conférence, qui en 2015, a eu lieu, à Marseille, en janvier.

    Les 50 participants ont débattu sur les thèmes du synode d’octobre prochain: «Vocation et mission de la famille en Eglise et dans le monde contemporain». Le souhait des trois présidents était d’enrichir la réflexion sur les fondements bibliques et théologiques de ces thèmes, et de préciser les problématiques au cœur des débats actuels sur le mariage et la famille.

    Lire la suite

  • Mgr Morerod : Quand l’Église catholique se calque trop sur la société dans laquelle elle se trouve, ça la décrédibilise.

    IMPRIMER

    Lu dans  « Famille chrétienne » à propos des Unions homosexuelles :

    47839304.jpgMgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève, Fribourg, réagit à la décision prise le 16 mai par les délégués de l’Église protestante unie de France, qui ont décidé d’ouvrir aux pasteurs la possibilité de bénir les personnes homosexuelles mariées. Nouvelle en France, cette pratique est déjà en usage en Suisse dans certaines Églises réformées.

    Comment réagissez-vous à cette décision qui ne fait pas l’unanimité en France, y compris dans la sphère protestante ? Le 18 mai, le Conseil national des évangéliques de France l’a en effet jugée « consternante » et « contestable ».

    Je peux comprendre qu’on cherche à apaiser la souffrance des personnes, mais je ne crois pas qu’on y arrivera, nous, chrétiens, en nous écartant du message biblique qui rejette les relations homosexuelles, tout en invitant à accueillir toute personne. Ce que nous avons à dire aux personnes homosexuelles n’est pas simple à recevoir – « vivez la chasteté ! » –, mais nous devons essayer de suivre la Bible, et non l’esprit du monde, car c’est ce que l’Église doit faire. On touche là une certaine ironie de l’histoire : la Réforme nous a beaucoup reproché de ne pas suivre la Parole. Maintenant que nous le faisons, la Réforme, elle, le fait peut-être moins…

    Est-ce un pas supplémentaire vers l’alignement des églises de la Réforme sur les valeurs de la société actuelle ?

    J’en ai peur ! Sociologiquement parlant – et cela a été étudié spécifiquement aux États-Unis – quand une Église entreprend de suivre le mouvement général de la société, elle y est certes mieux acceptée et y fait moins l’objet de critiques. Mais cela l’amène aussi à s’éroder, voire à mourir. Certaines églises américaines l’ont même accepté explicitement pour elles-mêmes. Pourquoi irait-on à l’église, si c’est pour se retrouver soi-même ? On y va pour trouver Dieu. Grandir. Se convertir. Sinon, pourquoi irait-on ? Autant rester chez soi ! Alors on n’y va plus.

    Lire la suite

  • Quand l'archevêque de Dublin se réjouit... (mise à jour le 26.5)

    IMPRIMER

    De zenit.org (Marina Droujinina), ces informations qui corrigent l'impression assez fâcheuse que nous avait laissée l'article du Monde évoquant la réaction de l'archevêque de Dublin :

    Irlande : sauver la "définition fondamentale du mariage"

    Dans le contexte du référendum irlandais sur les mariages entre personnes de même sexe, l'archevêque de Dublin défend le "droit des enfants à avoir un père et une mère" et estime que cette question peut être résolue par "une autre forme de législation" que le mariage.

    La « définition fondamentale du mariage » ne doit pas être changée, car à sa base il y a « une complémentarité unique entre l’homme et la femme », estime Mgr Diarmuid Martin, archevêque de Dublin en Irlande.

    L'archevêque évoque à l’antenne de Radio Vatican le référendum national irlandais organisé le 22 mai sur la question de l’ouverture du mariage aux personnes du même sexe : 62% des votants se sont prononcés en faveur de cette ouverture.

    Il met en garde : cette approbation ne sera pas en mesure de « résoudre les problèmes » car « le mariage a sa place dans la construction de la société » et « modifier sa définition aura des conséquences à long terme ».

    L'archevêque dénonce les dangers qui suivront une loi éventuelle, notamment son impact « sur les programmes scolaires qui parleront du mariage entre deux personnes et non entre l’homme et la femme ». Il souligne également les conséquences sur les enfants « qui doivent avoir droit à un père et à une mère ».

    « Il était difficile de dire "non" lors de ce référendum, estime Mgr Martin, car les opposants s’appuient sur des choses différentes dans leur argumentation. Les uns ont comme soutien "des principes fondamentaux" et les autres les "histoires individuelles". »

    S'il faut « écouter des personnes homosexuelles, car elles ont beaucoup souffert dans le passé », l'archevêque plaide pour « répondre à leurs besoins par une autre forme de législation qui n'exige pas le changement de la définition du mariage ».

    Du site du journal Le Monde, cette surprenante réaction de Mgr Diarmuid Martin au résultat du referendum en faveur du "mariage homosexuel" :

    (...) L’archevêque de Dublin, Diarmuid Martin, est allé jusqu’à dire que l’Eglise devait désormais « ouvrir les yeux ». Il s’est « réjoui » du bonheur « que les gays et les lesbiennes doivent ressentir en ce jour » et a fait un mea culpa au nom de son institution : « Peut-être que les membres de l’Eglise n’ont pas compris » les implications du mariage homosexuel.

    « C’est une révolution culturelle qui est en marche (…). La plupart des jeunes gens qui ont voté “oui” sont le produit de notre système scolaire catholique. [Il faut] trouver la manière de faire passer notre message, voilà désormais l’immense défi qui nous attend. » 

    Lire : Apres-le-referendum-irlandais

  • Monseigneur Léonard à Liège : une parole chrétienne sur l’homosexualité

    IMPRIMER

    A l’approche du prochain synode sur la famille, l’Europe déchristianisée s’agite à nouveau pour faire plier les normes morales du catholicisme. A cet égard, une petite piqûre de rappel ne fera pas de tort. 

    IMG_6912.JPGIMG_6916.JPG

    Répondant le 28 janvier dernier à une question du public lors de sa conférence introductive au cycle de lunchs débats sur « La Famille, solution ou problème ? » organisée par l’Union des étudiants catholiques à l’Université de Liège, notre archevêque, Monseigneur André-Joseph Léonard a évoqué, entre autres choses, ce phénomène récurrent  de l’homosexualité : une question vieille comme le monde, mais que la société occidentale post-chrétienne se pose  en des termes que même la Grèce antique n’a jamais envisagés :  Quelle forme de sexualité la société doit-elle institutionnaliser ? Lorsqu'on parle de mariage et de l’adoption des enfants par des personnes homosexuelles, de quoi parle t-on ? Quel est l’intérêt pour la société et quel est l’intérêt de l’enfant ? La société doit-elle redéfinir le couple, le mariage et la famille à partir d’une orientation sexuelle ?

    Plus spécifiquement, située dans le contexte agité du synode de 2014, la question était :  « -Quelle est la position de l’Eglise vis-à-vis des homosexuels qui souhaitent voir leur union bénie par l’Eglise ?

    Voici la réponse de l’archevêque :

    « - L’amitié est plus large que l’amour sous sa forme sexuelle et il y a un langage de la sexualité, non pas parce qu’on y parlerait nécessairement beaucoup mais parce que, par elle-même, elle dit l’union des époux et l’ouverture à la vie. J’ai peu parlé tout à l’heure de cette dimension de la sexualité : l’ouverture à la vie, la fécondité, l’importance des enfants. Je signale que le synode, dans son dernier paragraphe, a invité à une relecture positive, bienveillante et fructueuse de l’encyclique « Humanae vitae ». J’ai trouvé cela assez original et c’était proposé par des gens desquels je ne me serais pas attendu à ce qu’ils fassent une publicité pour cette encyclique. Je ferme la parenthèse.

    Pour en revenir au langage, je trouve que si l’on emploie celui de la sexualité, il faut en respecter la grammaire. Quand je parle français, j’essaie de respecter la grammaire française, pas toujours mais alors je reconnais que je fais une faute. Quand je parle néerlandais, j’essaie de respecter la grammaire du néerlandais. Je n’y arrive pas toujours et je reconnais que je fais une faute parce que je ne respecte pas la grammaire de ce langage. Or, la grammaire de la sexualité, dans l’espèce humaine comme dans toute la nature, c’est la différenciation et la polarité du masculin et du féminin. Si l’on veut avoir des petits veaux, il faut tout de même avoir une vache et un taureau…ou un vétérinaire, enfin vous me comprenez ! La sexualité c’est, comme le nom l’indique : secare (couper), section, secteur, sexe, sécante : elle repose sur la polarité du masculin et du féminin. 

    Je vous dis en résumé ce que je dis en une heure ou deux quand je rencontre des personnes dans ce cas. Quand j’ai été professeur à Louvain, j’ai tout de même consacré un certain nombre de soirées à accompagner des étudiants dans cette situation et je les ai aidés à comprendre que, comme chrétiens en tout cas, ils étaient invités et je les invitais au nom du Seigneur à respecter, avec sa grâce, le langage de la sexualité. Et, s’ils aimaient une personne du même sexe, où il n’y a pas cette complémentarité que requiert la sexualité par sa définition même, je leur recommandais : eh bien, essaie de vivre dans la chasteté et si tu as un garçon, car c’était souvent des jeunes, que tu aimes beaucoup, vis avec lui une amitié, mais comme beaucoup de gens vivent une amitié. Moi, j’ai de l’amitié pour beaucoup de gens, hommes et femmes, je l’exprime affectivement mais pas sexuellement parce que ce n’est pas dans la manière dont je suis appelé à vivre la sexualité. Je la vis autrement, sur un autre registre. Donc, j’invitais ces personnes, avec patience, respect et délicatesse, à respecter le langage de la sexualité et à ne pas exprimer sexuellement leur amitié pour un autre homme, ou une autre femme dans le cas des filles, en découvrant que le langage affectif est plus large que le langage sexuel. Alors, quand on dit cela, tel que je viens de le résumer, cela fait un beau titre dans les journaux, mais quand on prend le temps, quand c’est dit avec respect, c’est autre chose.

    J’ai été touché, même si je ne l’ai pas entendu mais lu, par le témoignage d’un homosexuel chrétien, Philippe Ariño si j’ai bon souvenir, qui au nom de son expérience –il a vécu dans l’homosexualité- dit : non, ce n’était pas juste et, avec respect, il dit à tous ceux qui, sans l’avoir choisie, ont cette orientation : ne vous engagez pas dans cette voie-là.  Mais il faut une forte motivation pour cela, comme il faut aussi parfois une forte motivation chez un homme marié avec une femme pour résister aux attraits d’une autre femme, ou d’un autre homme. Il faut aussi savoir exprimer l’amitié sur un registre autre que le registre sexuel. 

    C’est une erreur, sur le plan social et sur le plan chrétien, de vouloir instituer la relation homosexuelle comme si c’était un mariage. C’est, je pense, une erreur politique et sociale. Qu’on reconnaisse une forme de partenariat pour deux hommes qui vivent ensemble ou deux femmes qui vivent ensemble, comme une mère et sa fille ou une dame et sa gouvernante, dans le but d’assurer une sécurité  patrimoniale, économique ou de logement, cela je peux le comprendre mais nous ne devons pas, je pense, instituer sur le plan civil un mariage homosexuel et, au synode, je pense que tout le monde était d’accord là-dessus. Et nous ne devons pas non plus effectuer une sorte de reconnaissance ecclésiale de cet état de vie. Cela ne me parait pas correct. Maintenant, si l’Esprit-Saint pense autrement, eh bien, qu’il en convainque le synode prochain, mais je doute fort du succès de l’opération. A long terme, tout ce mouvement inspiré par la théorie du « genre » -qui dissocie totalement la culture sexuelle de la sexualité physique, corporelle- est pernicieux : c’est une nouvelle forme de dualisme, comme s’il y avait une identité sexuelle au niveau de la volonté qui soit déconnectée de ce que nous sommes par notre physique, notre incarnation.

    Je dis ceci avec beaucoup de respect des personnes, en excluant toutes les formes de moquerie, de discrimination injuste. Mais ce n’est pas une discrimination injuste de dire qu’on ne marie pas deux femmes ensemble ou deux hommes ensemble : ce n’est pas une discrimination injuste parce que les situations sont objectivement différentes »

    Un colloque organisé  ce vendredi 22 mai  par le diocèse de Liège est revenu sur le sujet avec, entre autres,  les témoignages du capucin Germain Dufour et du jésuite José Davin  (ref. L’homosexualité : oser en parler) : sans doute pas tous dans les mêmes termes.

  • Irlande, la grande manipulation

    IMPRIMER

    De Diakonos.be sur facebook :

    IRLANDE - LA GRANDE MANIPULATION

    Alors que le monde LGBT présente le vote irlandais comme historique, peu de médias en France et en Belgique ont remarqué que les cartes étaient en fait truquées:

    Premièrement l'Irlande avait déjà autorisé les unions civiles entre personnes de même sexe depuis 2010 avec des droits identiques au mariage. Sur le fond, ce débat avait donc déjà été tranché il y a cinq ans.

    Secondo, l'enjeu principal était en fait l'adoption d'enfants par les couples gays, sujet sur lequel les irlandais étaient largement défavorables à cause notamment du risque de location d'utérus et de gestation pour autrui. Par un petit tour de passe-passe le gouvernement irlandais a fait voter à toute vitesse une loi autorisant l'adoption par les couples gays juste avant le référendum, le 6 avril 2015, histoire de vider le référendum de toute sa substance et de s'assurer d'une victoire du OUI qu'il soutenait largement !

    Sur quoi portait donc réellement ce référendum présenté comme une si grande victoire? Principalement sur un détail: celui de pouvoir appeler "mariage" dans la constitution les unions gays qui étaient déjà autorisées en Irlande. Soit un enjeu bien moindre que ce que les médias essayent de nous faire croire. Un enjeu cependant symbolique pour les disciples de la pensée unique.

    On retiendra de ce non-événement un battage médiatique démesuré par rapport à l'enjeu réel, le triomphalisme du politiquement correct et de la pensée unique, le comportement ambigu des évêques irlandais tétanisés par les scandales de pédophilie à répétition, le silence du Vatican et surtout ce dénigrement systématique de toutes les voix en faveur du non.

    En somme, une sacralisation du OUI sur l'autel du politiquement correct face à une diabolisation du NON.

    Une grande victoire, en effet...

    Sources:

    http://blogs.spectator.co.uk/
    …/irelands-tolerant-elite-now…/

    http://www.lanuovabq.it/…/articoli-lirlanda-dice-si-al-matr…

    On lira également avec profit l'analyse de Jeanne Smits

  • Conférence du Cardinal Sarah à l’Institut Jean-Paul II pour la famille : il ne faut pas tromper les gens avec le mot « miséricorde »

    IMPRIMER

    Lu sur le site « Benoit et moi » :

    Cardinal_Robert_Sarah_center_in_St_Peters_Square_on_Palm_Sunday_March_24_2013_Credit_Sabrina_Fusco_CNA_CNA_Vatican_Catholic_News_3_26_13 (1).jpg«Si on considère l'Eucharistie comme un repas à partager, dont personne ne peut être exclu, alors on perd le sens du mystère». 

    Ces mots sont du cardinal Robert Sarah, depuis quelques mois préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, intervenant à l'Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille lors de la présentation de la série “Famiglia, lavori in corso” (Famille, travaux en cours), un recueil d'essais publié par la maison d'édition Cantagalli, en vue du prochain Synode ordinaire d'octobre. Une collection qui vise à stimuler le débat et aborde tous les «sujets chauds»: l'homosexualité, la sexualité, le divorce, la procréation assistée, l'euthanasie, le célibat. Trois volumes ont ouvert la série, dont deux ont été écrits par des professeurs de l'Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille: “Eucaristia e divorzio: cambia la dottrina?” (Eucharistie et divorce: la doctrinechange-t-elle?) de José Granados (qui a également été nommé consultant au Synode des évêques) et “Famiglie diverse: espressioni imperfette dello stesso ideale?” (Familles différentes: expressions imparfaites du même idéal?) de Stephan Kampowski. Le troisième, “Cosa ne pensa Gesù dei divorziati risposati?” (Que pense Jésus des divorcés remariés?) est l'œuvre de Luis Sanchez Navarro, professeur de Nouveau Testament à l'Université San Damaso de Madrid (ndt: ces livres seront-ils disponibles en français?). 
    «L'Occident - a dit Sarah, répondant a braccio à plusieurs questions qui lui ont été posées par le public - s'adapte à ses propres illusions». 
    Le problème de tout, a souligné à plusieurs reprises le cardinal, est dans la foi. 
    «Si on pense que même dans le rite du baptême, on ne mentionne plus le mot "foi", lorsque les parents sont invités à dire ce qu'on demande pour l'enfant à l'Église de Dieu, on peut comprendre l'ampleur du problème», a ajouté le cardinal guinéen , qui a également blâmé le sens qui est donné aujourd'hui au Catéchisme: «Les enfants font des dessins et n'apprennent rien, ils ne vont pas à la messe».

    Quant au Synode à venir, on est invité à ne pas se faire d'illusions sur des changements destinés à faire date: «Les gens croient qu'il y aura une révolution, mais il ne peut pas en être ainsi. Parce que la doctrine n'appartient pas à quelqu'un, mais elle est au Christ». 

    Après le rendez-vous d'octobre dernier, a observé Sarah, «il était clair que le coeur réel n'était pas et n'est pas seulement la question des divorcés remariés» (...) et «si la doctrine de l'Eglise doit être considérée comme un idéal inaccessible, irréalisable et donc nécessitant un ajustement à la baisse pour être proposée à la société d'aujourd'hui, il faut nécessairement clarifier la question de savoirl si l'Évangile est une bonne nouvelle pour l'homme ou un fardeau inutile, et qui n'est plus envisageable». 
    La richesse du catholicisme - a-t-il ajouté - «ne peut pas être dévoilée par des considérations dictées par un certain pragmatisme et le sentiment commun. La révélation indique à l'humanité la voie de la plénitude et de la félicité. Ignorer ce fait signifierait affirmer la nécessité de repenser les fondements mêmes de l'action salvifique de l'Église qui se réalise à travers les sacrements». 

    Le problème vient aussi de ces «prêtres et évêques» qui contribuent avec leurs propos à «contredire la parole du Christ». Et cela, a dit Sarah, est «très grave». Permettre au niveau de diocèses spécifiques ce qui n'a pas encore été approuvé par le Synode (la référence était à la pratique suivie dans de nombreuses réalités d'Europe centrale et septentrionale) signifie «profaner le Christ».
    Invoquer la miséricorde ne vaut pas grand chose: «Nous trompons les gens en parlant de miséricorde, sans savoir ce que signifie le mot. Le Seigneur pardonne les péchés, mais si nous nous repentons». 
    Les divisions qui ont été vus Octobre dernier, «sont toutes occidentales. En Afrique, nous sommes fermes, parce que dans ce continent, il y a beaucoup de gens qui, pour leur foi, ont perdu la vie». 
    Le cardinal a lancé un appel contre ceux qui - membres du clergé - utilisent un langage incorrect: «C'est une erreur pour l'Eglise d'utiliser le vocabulaire de l'ONU, nous avons notre propre vocabuleire» (ndt: allusion au «développement durable»?)
    Il a également voulu faire une mise au point sur une des maximes à la mode depuis 2013, en l'occurrence sortir dans les périphéries. Une proposition correcte, naturellement, mais à une condition: «Il est facile d'aller dans les périphéries, mais cela dépend si l'on y apporte le Christ. Aujourd'hui, il est plus courageux d'être avec le Christ, sur la Croix, le martyre. Notre devoir est d'aller à contre-courant» par rapport aux modes du moment, et «ce que dit le monde».
    Enfin, une note sur la chute des vocations sacerdotales dans le monde: «Le problème n'est pas qu'il y a peu de prêtres, mais plutôt de comprendre si ces prêtres sont vraiment des prêtres du Christ».

    Ref. SARAH: IL NE FAUT PAS TROMPER LES GENS AVEC LE MOT «MISÉRICORDE». DIEU PARDONNE LES PÉCHÉS, MAIS SI NOUS NOUS REPENTONS

    JPSC

  • Les Irlandais approuvent le mariage homosexuel

    IMPRIMER

    Lu dans le « Figaro » :

    « Il y a vingt-deux ans seulement, en 1993, l'Irlande légalisait l'homosexualité. Vendredi 22 mai, le même pays a été le premier au monde à voter par référendum pour la légalisation du mariage homosexuel.

    Les résultats définitifs ne sont pas encore connus, et le dépouillement est en cours, mais le premier ministre, Enda Kenny, a affirmé dans la matinée de samedi que le oui semblait en passe d'être acquis. Plusieurs opposants ont également reconnu leur défaite. Les Irlandais ont voté en faveur de la phrase suivante : « Le mariage peut être contracté suivant la loi entre deux personnes sans distinction de sexe. » Pour M. Kenny, il s'agit d'un signal fort au reste du monde que les Irlandais peuvent être des pionniers, même en matière de mœurs.

    Forte participation

    Le sujet a passionné l'Irlande ces derniers mois. Des affiches étaient accrochées à tous les lampadaires, et le taux de participation devrait dépasser les 60 %, plus élevé que la moyenne habituelle des référendums. Le camp des opposants n'a cependant pas mobilisé comme les manifestations contre le « mariage pour tous » en France ont pu le faire. En partie, l'explication est politique : tous les partis, au pouvoir comme dans l'opposition, ont fait campagne pour le mariage homosexuel.

    L'autre explication est le changement profond qu'a connu la société irlandaise en à peine deux décennies. Ce pays très catholique, où le clergé contrôle presque l'intégralité des écoles, a progressivement abandonné tous les tabous d'autrefois. En 1993, la contraception est libéralisée, la même année où les relations sexuelles entre personnes de même sexe sont légalisées. Le divorce est autorisé en 1995, et en 2010, le partenariat civil autorisé.

    Seul l'avortement demeure un sujet presque intouchable. La loi l'interdit encore, sauf en cas de « risque réel et substantiel » pour la vie de la femme. Un simple risque pour la santé n'est pas suffisant. Les cas de viol ou d'inceste sont également exclus. »

    Ref. Les Irlandais approuvent le mariage homosexuel

    (Lire aussi : L'Eglise catholique a perdu sa crédibilité en Irlande)

    Et les « réformateurs » de l’Eglise catholique veulent faire bouger les lignes ici : Synode sur la famille : les langues de feu de la Pentecôte dans la jésuitière?

    JPSC 

  • Synode sur la famille : les langues de feu de la Pentecôte dans la jésuitière?

    IMPRIMER

    Le « Figaro » de ce 23 mai titre  « Synode de la famille : une réunion très discrète des réformateurs à Rome » :

    « Lundi, des épiscopats européens débattront de l'accueil des divorcés remariés et des homosexuels dans l'Église.

    L'initiative est restée très discrète, voire secrète, mais elle est d'importance. Selon nos informations, trois épiscopats, allemand, suisse et français, se sont associés pour organiser à huis clos, lundi 25 mai, à Rome, dans les locaux de l'université jésuite de la Grégorienne, une journée d'études centrée sur l'accueil des divorcés remariés et des personnes homosexuelles dans l'Église. Des théologiens allemands de renom y prendront la parole devant un public choisi de cinquante personnes seulement. La conférence conclusive sera prononcée par le cardinal Reinhard Marx, président de la conférence des évêques allemands. Avec le cardinal Walter Kasper, ce prélat de poids - membre du C9, le conseil rapproché du Pape - travaille activement à une politique d'ouverture de l'Église catholique sur ces dossiers.

    Au Vatican, seules quelques personnalités ont reçu l'invitation »

    ...et Johanis complète sur le « Forum Catholique » :

    ". Selon JM Guénois [...] Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre, président du conseil « famille et société » de la conférence épiscopale française, introduira cette réunion, dont la lettre d’invitation, datée du 27 avril, est signée par les trois présidents des conférences épiscopales - dont Mgr Georges Pontier pour la France - avec les logos des trois conférences. Mais, curieusement, une petite poignée d’évêques français a été informée de cette initiative. Elle n’apparaît sur aucun agenda officiel : ni sur le site des trois conférences épiscopales, ni sur celui de l’université de la Grégorienne qui a fini, avec embarras, par confirmer au Figaro la tenue de la rencontre. Enfin, au Vatican, seules quelques personnalités ont reçu l’invitation."

    Ensuite il décrit les thèses des trois théologiens progressistes vedettes de cette rencontre secrète : Alain Thomasset, Eva-Maria Faber, et Eberhard Schockenhoff; pour ce dernier par exemple : "Il promeut surtout une théologie morale qui ne soit plus prisonnière de « la loi naturelle ». Ce qui permettrait, sur la base du « jugement de conscience » et à partir de « l’expérience de la vie des fidèles », de quitter « le rêve impossible de l’idéal » et « d’accepter un remariage civil » pour les divorcés remariés de façon à « ne plus les exclure de la communion ». Ce professeur de théologie pousse aussi les conférences épiscopales à « jouer un rôle de pionnier » dans cette réforme afin « d’accélérer les choses » pour obtenir de « sérieux changements »

    A voir dans le Figaro du 23 mai.
    Dans deux autres articles il parle de "La délicate stratégie de François, pris entre deux feux" et "Des fidèles réservés en Afrique, en Amérique latine ou aux États-Unis"

     Références : 

    Synode de la famille : une réunion très discrète des réformateurs à Rome

    Mgr Pontier préparerait le synode avec les "Réformateurs"

    JPSC

  • Suisse : quand une décision de justice fait primer le droit de l'enfant sur le droit à l'enfant

    IMPRIMER

    GPA : UNE DÉCISION SUISSE QUI « FAIT PRIMER LE DROIT DE L’ENFANT SUR LE DROIT À L’ENFANT »

    synthèse de presse bioéthique de gènéthique.org

    Le Tribunal Fédéral suisse a annulé hier un jugement qui avait permis à deux hommes pacsés d’être les pères d’un enfant né d’une mère porteuse Californienne en 2011.

    Les mères porteuses sont interdites en Suisse par la Constitution et par la loi sur la PMA pour des motifs éthiques et moraux : « éviter la commercialisation du corps humain et l’instrumentalisation de la femme et de l’enfant comme simples objets destinés à satisfaire les aspirations de leurs parents dits d’intention. »

    L’enfant dont l’état civil est en cause avait été conçu par FIV[1] avec  « les spermatozoïdes de l’un des ‘deux pères’ et les ovules d’une donneuse anonyme ». Un tribunal californien puis le tribunal administratif du canton de résidence des « deux pères » avaient reconnu le lien de filiation entre l’enfant et les deux hommes, pacsés deux mois avant la naissance.

    L’Office Fédéral de la Justice (OFJ) a fait un recours car il estime que « seul le lien de filiation entre l’enfant et le père qui a donné son spermatozoïde, peut être reconnu » et réclame également que l’identité de la mère porteuse figure à l’état civil. Le Tribunal Fédéral a donc donné raison hier à l’OFJ. 

    L’Office s’est félicité de cette décision qui « montre clairement que les juges ne sont pas prêts à protéger le comportement de couples cherchant à contourner la loi suisse ». Cette décision montre aussi « combien l’identité de l’enfant est touchée lorsqu’il est mis au monde par un mère porteuse ».

    Terre des hommes, la plus grande organisation d’aide à l’enfance en Suisse salue également cette décision, qui « fait primer le droit de l’enfant sur le droit à l’enfant ».

    [1] Fécondation In Vitro

    Source:  Le Temps (22/05/2015)

  • "Développement durable" à l'ONU : le Vatican souhaite y ajouter la défense de la vie et du mariage entre un homme et une femme ainsi que la lutte contre la GPA

    IMPRIMER

    De Famille Chrétienne :

    ONU : le Vatican souhaite ajouter la défense de la vie et la lutte contre la GPA

    Inscrire la défense de la vie de « sa conception à la mort naturelle », la défense du « mariage entre un homme et une femme » ou encore la lutte contre la gestation pour autrui (GPA) dans les objectifs de développement durable post-2015 des Nations unies. Telle est l’ambition de la conférence internationale sur les femmes et le développement durable organisée par le Conseil pontifical Justice et Paix à Rome, du 22 au 24 mai 2015.

    Organisée avec la World Union of Women’s Catholic Organization (WUCWO) et la World Women’s Alliance for Life and Family (WWALF), cette conférence devrait réunir près d’une centaine de participants à la Domus Pacis de Rome. Ce séminaire n’entend pas « seulement offrir un panorama des questions les plus urgentes liées à la condition de la femme », a prévenu la veille au Vatican le président du Conseil pontifical Justice et Paix. Pour le cardinal Peter Turkson, ce colloque ne souhaite pas non plus « être seulement un moment de dénonciation des violations de la dignité de la femme et de ses droits », mais bien « offrir une contribution qui puisse être utile aussi dans le cadre des négociations en cours pour le nouvel agenda pour le développement post-2015 ».

    Une journée entière du colloque, le 23 mai, s’organisera autour de groupes de travail chargés d’approfondir les 17 objectifs de développement durable post-2015 proposés par les Nations unies. Lors d’un sommet spécial, en septembre 2015 à New-York, les Nations unies réfléchiront en effet à un nouveau programme de développement durable pour l’après 2015. Or, parmi les nouveaux objectifs de ce programme proposé par l’ONU, on ne trouve « aucune trace » de « la défense de la vie de sa conception à la mort naturelle » ou encore de « la défense de la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme », a relevé pour sa part Olimpia Tarzia, présidente de WWALF.

    GPA et colonisation du gender

    Prenant l’exemple de l’objectif n°5, à savoir « parvenir à l’égalité entre les sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles », Olimpia Tarzia s’est aussi demandée : « Comment penser « autonomiser toutes les femmes » sans faire aucune référence à la protection sociale de la maternité, à l’harmonisation entre temps de travail et temps de vie familiale, au droit d’être libre d’accueillir la vie, aux politiques fiscales familiales ?»

    Olimpia Tarzia a également fait un parallèle entre le premier objectif, destiné à « mettre fin à la pauvreté sous toutes ses formes » et « la gestation pour autrui (GPA), qui, en exploitant les situations de pauvreté, réduit la femme à une simple génitrice ». La mise en avant de ces sujets, a-t-elle expliqué, permettra surtout de combattre « la colonisation idéologique du gender ».

    Les participants à cette conférence aborderont également de nombreux autres sujets, parmi lesquels la violence domestique, la promotion de l’entreprenariat féminin dans les pays du Sud à travers le microcrédit ou des coopératives, ou encore le rôle que peuvent jouer les femmes dans la promotion du dialogue interreligieux.

  • Mariage gay : quand des chercheurs américains se rétractent

    IMPRIMER

    Du Figaro.fr (Eugénie Bastié) :

    Une étude sur le mariage gay truquée aux Etats-Unis

    Cette enquête qui montrait qu'on pouvait faire changer d'avis une personne hostile au mariage homosexuel en 22 minutes se fondait sur une falsification des données. Les chercheurs américains se sont rétractés publiquement.

    En décembre dernier, deux chercheurs de science politique, Michael LaCour de UCLA et Donald Green de Columbia, publiaient une étude sur le mariage gay qui eut grand retentissement outre-Atlantique, et fut relayée par de nombreux médias dans le monde entier (du New-York Times au Jerusalem Post en passant parLe Monde en France). L'idée principale de cette enquête était la suivante: une simple discussion rationelle pouvait changer l'opinion des gens sur le mariage gay. 22 minutes de conversation avec un avocat homosexuel suffiraient pour faire changer d'avis une personne hostile au mariage entre personnes de même sexe. L'étude, intitulée «Quand le contact change les mentalités: l'exemple de la transmission du soutien au mariage gay», qui se basait sur une «enquête méticuleuse» sur un échantillon de 9500 personnes, avait été publiée par la prestigieuse revue Science. La méthode utilisée était celle du porte-à-porte. Dans les groupes ayant reçu la visite d'un militant, le vote en faveur du mariage gay progressait de 8 points. «Ce qui revient à transformer un habitant du Midwest [conservateur] en électeur du Massachusetts [progressiste]», écrivait les auteurs. La conclusion allait à l'encontre de précédentes études qui montrait que les convictions des individus, largement ancrées dans leurs cultures respectives étaient difficilement perméables à la persuasion rationnelle.

    Lire la suite

  • Synode : le « Ministre » de la Famille du pape François roule pour les thèses de Kasper

    IMPRIMER

    Lu sur le site de l’agence Zenit :

    Paglia1-247x300.jpg« Un chemin pénitentiel ad-hoc qui permet l’accès des divorcés remariés aux sacrements de l’Eucharistie et de la Réconciliation. C’est ce dont a parlé Mgr Vincenzo Paglia, président du Conseil pontifical pour la famille, à Orléans, au cours de son intervention durant la conférence intitulée « Familles : fragilités et Espérance », et organisée en France, par le diocèse d’Orléans, le 18 avril dernier, rapporte le site du Conseil pontifical pour la famille qui publie ce passage de l'intervention.

    Selon Mgr Paglia, « développer un tel chemin est sans doute une voie à parcourir et à approfondir. Avec un groupe de théologiens prévu à cet effet, de juristes et d’experts en pastorale, nous sommes en train d’étudier cette perspective depuis quelques mois. Et nous offrirons bientôt à tous les conclusions de cette recherche. Pendant ce temps, l’on peut dire que la « voie pénitentielle » qui est à l’hypothèse ne pourra être mise en œuvre, de toute façon, que pour des cas particuliers et dans le cadre d’un sérieux chemin de vie chrétienne. Donc, cela ne sera pas pour tous et ne se fera pas de façon indiscriminée, même si c’est ce que l’attente de la part de la presse semble suggérer. Quoi qu’il en soit, je parlerais plutôt d’une via discretionis, à savoir d’un chemin de discernement qui implique également un chemin pénitentiel. Cette voie doit avoir un caractère « public », c’est-à-dire qu’elle doit être accompagnée par l’évêque ou par la personne que ce dernier a nommée. Cela me semble une étape décisive, car il faut éviter tout subjectivisme. Dans ce cadre, il sera possible d’évaluer les intentions du couple et les raisons qui l’ont amené à demander l’accès à cette voie. Dans tous les cas, il est essentiel que le couple divorcé et remarié qui se présente soit acheminé à une intégration dans la vie de la communauté. Je ne vous ferai part que de quelques brèves remarques. Mais une chose est claire : il ne s’agit pas de trouver une règle de base qui soit en mesure de nous dispenser de la grave responsabilité de prendre en charge des situations humaines et spirituelles souvent dramatiques et qui ne sont pas toujours faciles à résoudre ».

    (19 mai 2015) © Innovative Media Inc. 

    Ref .Divorcés-remariés, entre pénitence et pardon, par Mgr Paglia 

    Caméléon ou girouette au gré des vents ? Mgr Paglia était aussi venu à Liège, sans que son style macaronique convainque grand monde, lors de sa conférence organisée par l’évêché à l’église Saint-Jacques, voici un an….

    Ce prélat fut recteur de l'église Sant'Egidio dans le Trastevere où il accueillit les premiers pas de la communauté qui plus tard prendra le nom de cette église et dont il devient l'aumônier général. Il est également postulateur de la cause de béatification de Mgr Óscar Romero assassiné en 1980 à San Salvador. 

    JPSC