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Famille - Page 87

  • Synode sur la famille : le choc des cultures

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    Lu sur Diakonos.be - Rédaction

    " Dans une interview, l'évêque d'Anvers Johan Bonny évoque les "préjugés" des autres membres de son groupe de travail, notamment des Africains qui ont selon lui des idées reçues sur la pastorale occidentale et avoue que le synode se déroule surtout dans les couloirs. Il laisse également entendre que les travaux sont relatifs vu que les rapports seront ensuite de toute façon confrontés aux experts et au Saint-Père"

    "Si un évêque africain était dans mon diocèse il serait un autre évêque".

    Johan Bonny défend également dans cette interview le droit à chaque évêque de pouvoir disposer d'une plus grande latitude au niveau des conférences épiscopales locales et de pouvoir prendre ses distances par rapport à Rome au nom de la pastorale pour s'adapter à la réalité occidentale".

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    On peut écouter l'interview de ce possible futur archevêque de Malines-Bruxelles sur le site officiel du Vatican ici

    ***

    Le père Edouard Ade,  secrétaire général de l’Université Catholique d’Afrique Occidentale lui répond en quelque sorte sur le site "Notre-Dame de l’inculturation" (extrait) :

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  • Synode : l'intervention lumineuse du cardinal Sarah

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    Espérance Nouvelle publie la traduction (reprise ICI) de cette intervention du préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements (qui figure par ailleurs parmi les cardinaux signataires de la lettre adressée au pape) :

    L'intervention du cardinal Sarah au synode a été traduite de l'italien et publiée ce mardi 13 octobre par le portail anglophone du site Aleteia.

    Votre Sainteté, Éminences, participants du Synode,

    Je propose ces trois pensées :

    1. Plus de transparence et de respect entre nous

    Je ressens un profond besoin d’invoquer l’Esprit de Vérité et d’Amour, la source de la parrhésia dans la parole et de l’humilité dans l’écoute, qui seul est capable de créer une véritable harmonie dans la pluralité.

    Je dirai franchement que dans le précédent Synode, sur diverses questions, on a ressenti la tentation de céder à la mentalité du monde sécularisé et individualiste de l’Occident. Reconnaître ce qu’on appelle les « réalités de la vie » comme un locus theologicus signifie abandonner tout espoir dans le pouvoir transformant de la foi et de l’Évangile. L’Évangile qui a autrefois transformé les cultures est maintenant en danger d’être transformé par elles.

    En outre, certaines des procédures utilisées ne paraissaient pas destinées à enrichir la discussion et la communion autant qu’elles faisaient la promotion d’une façon de voir typique d’une certaine frange des Églises les plus riches. Ceci est contraire à une Église pauvre, signe de contradiction joyeusement évangélique et prophétique face à la mondanité. On ne comprend pas non plus pourquoi certaines déclarations qui ne sont pas partagées par la majorité qualifiée du dernier Synode se sont retrouvées dans la Relatio puis dans les Lineamenta et l’Instrumentum laboris alors que d’autres questions pressantes et très actuelles (comme l’idéologie du genre) sont ignorées.

    Mon premier espoir est donc que, dans notre travail, il y ait davantage de liberté, de transparence et d’objectivité. Pour cela, il serait bénéfique de publier les résumés des interventions, afin de faciliter la discussion et éviter tout préjudice ou discrimination dans la réception des déclarations des pères du synode.

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  • Papauté ou synodalité, faut-il choisir ?

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    I5726713.jpgnutile de se cacher derrière le paravent de la langue de buis. C’est évidemment le pape qui doit avoir le dernier mot. Mais lequel ? Les enjeux soulevés dans ce synode dépassent un simple propos pastoral et on ne voit pas comment le pontife romain pourrait se soustraire à l’édiction d’un document magistériel requérant l’adhésion de la foi : sous peine d’ouvrir un chemin menant à une Eglise à plusieurs vitesses sur le modèle anglican.  JPSC.

    De Samuel Pruvot sur le site de « Famille chrétienne » : 

    « Quel usage le pape fera-t-il du document final du synode ? La question reste ouverte et favorise toutes les spéculations. Le point avec le Père Thomas Rosica, attaché de presse pour la langue anglaise au Synode, et le cardinal Georges Cottier, théologien émérite de la Maison pontificale. 

    « À la fin du synode, que se passera-t-il ? » Le Père Thomas Rosica, attaché de presse pour la langue anglaise au Synode des évêques, et familier de ces rassemblements en perd son américain. Mais il ajoute tout de suite : « C’est parfois bon dans l’Église de ne pas tout savoir. Cela nous oblige à nous mettre dans la main du Seigneur ! »

    De fait, la barque de Pierre est chahutée par la houle. « Le pape François a réveillé le synode des évêques, explique le Père Rosica. Cela bouscule évidemment. » Est-ce une manière de dire que le pape a ouvert la boîte de Pandore ? Un des Pères aurait même déclaré que « la fumée de Satan était entrée au Synode ». D’autres auraient adressé une lettre au pape pour mettre en doute la méthode et l’honnêteté des discussions. Beaucoup de conditionnel, beaucoup de rumeurs et d’inquiétudes. « Il ne faut pas voir d’abord les intrigues, explique le Père Rosica. Il faut avoir le sens de l’histoire de l’Église. J’ai confiance dans l’Esprit Saint qui est un acteur encore plus important que le pape ! »

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  • Beaucoup d'incertitudes sur la façon dont le synode se conclura et cela préoccupe un certain nombre de cardinaux

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    De Sandro Magister :

    Vendredi 9 octobre, en conférence de presse, le cardinal Luis Antonio G. Tagle, archevêque de Manille et président délégué du synode, a déclaré à l’improviste que, en ce qui concerne le rapport final, "nous attendons la décision du pape".

    Et le lendemain, le père Lombardi a précisé que "nous n’avons pas encore de certitude quant à la manière dont se déroulera la conclusion du synode, c’est-à-dire que nous ne savons pas s’il y aura un document final. Nous allons voir si le pape va apporter des indications précises".

    Incroyable mais vrai. Alors que le synode était en pleine activité, voilà qu’a été mise au conditionnel, de manière imprévue, l’existence même de cette "Relatio finalis" qui figurait dans les programmes comme le point d’arrivée vers lequel étaient orientés tous les travaux synodaux.

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  • Synode : Mgr Gadecki, archevêque de Poznan, a exposé la position de l'épiscopat polonais

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    L’intervention de Mgr Stanisław Gądecki au synode : texte complet

    Voici, grâce à la traduction anglaise qui en a été publiée sur Voice of the Family, le texte de l’intervention au synode ordinaire par Mgr Stanisław Gądecki, archevêque métropolitain de Poznan, président de la conférence épiscopale polonaise. – J.S.

    Avant toute chose, je voudrais mettre l’accent sur le fait que la présentation qui suit n’exprime pas mon opinion personnelle mais celle de la conférence des évêques de Pologne tout entière.

    1. Il n’y a pas de toute que l’Eglise de notre temps – dans un esprit de miséricorde – doit aider ceux qui sont divorcés et « remariés » civilement à voir (avec une prompte charité) qu’il ne sont pas séparés de l’Eglise et qu’ils peuvent – et même doivent – participer à sa vie dans la mesure où ils sont baptisés.

    Ils doivent être exhortés à écouter la Parole de Dieu, à assister au Sacrifice de la messe, à persévérer dans la prière, à apporter leur contribution aux œuvres de charité et aux initiatives de la communauté en faveur de la justice, à élever leurs enfants dans la foi chrétienne, à cultiver l'esprit de pénitence et à en accomplir les actes, afin d'implorer, jour après jour, la grâce de Dieu. Que l’Eglise elle-même se montre une mère miséricordieuse et qu’ainsi elle les maintienne dans la Foi et l’Espérance.

    2. L’Eglise, néanmoins, dans son enseignement relatif à l’accès des divorcés civilement « remariés » à la sainte Communion ne peut pas se plier à la volonté de l’homme mais à la volonté du Christ. Par conséquent, l’Eglise ne peut pas se laisser conditionner par des sentiments de fausse compassion pour les personnes ni par des modèles de pensée erronés, fussent-ils diffusés dans le contexte où elle se trouve.

    L’accès à la sainte Communion de ceux qui continuent de cohabiter more uxorio sans un lien sacramentel serait en contradiction avec la Tradition de l’Eglise. Déjà, les documents des tout premiers synodes d’Elvira, d’Arles, de Néocésarée (qui eurent lieu entre 304 et 319) réaffirment la doctrine de l’Eglise qui ne permet pas l’accès à la Communion eucharistique des divorcés « remariés ».

    3. La raison fondamentale en est que « leur état et leur condition de vie est en contradiction objective avec la communion d'amour entre le Christ et l'Eglise, telle qu'elle s'exprime et est rendue présente dans l'Eucharistie » (Familiaris consortio 84).

    L’Eucharistie est le sacrement des baptisés qui sont dans la gratia sacramentalis. L’accès à la sainte Communion des personnes divorcées et civilement « remariées », c’est-à-dire des personnes qui ne sont pas dans la grâce sacramentelle, pourrait causer beaucoup de dommages non seulement en ce qui concerne le soin pastoral des familles mais aussi par rapport à la doctrine de l’Eglise sur la grâce sanctifiante.

    En réalité, cet accès ouvrirait la porte de la réception de la sainte Communion à toutes les personnes en état de péché mortel ; par voie de conséquence, cela annulerait le sacrement de Pénitence et déprécierait l’importance de vivre dans l’état de grâce sanctifiante.

    Enfin, il est nécessaire de réaffirmer que l’Eglise ne peut accepter la prétendue loi de gradualité ou le chemin graduel. Comme le pape François nous l’a rappelé, ceux d’entre nous qui sommes rassemblés ici ne voulons pas et n’avons pas le pouvoir de changer la doctrine de l’Eglise.

  • L'éclairage de Mgr Anatrella sur les enjeux du synode

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    Sur zenit.org, Anita Bourdin recueille les propos de Mgr Anatrella* :

    Les enjeux anthropologiques, par Mgr Anatrella

    Le Synode sur la famille alterne entre un travail en Assemblées générales régulières et en divers groupes linguistiques. Il s’agit d’une reprise de plusieurs thèmes déjà abordés lors de la session extraordinaire du Synode 2014. Quelle première analyse peut-on en faire ?

    « L’objectif est de parvenir à exposer ce que l’Église propose pour la réussite de la famille qui aujourd’hui est malmenée », explique Mgr Anatrella.

    Il avertit aussi que « les enjeux sont anthropologiques et ne peuvent pas être recouverts de bonnes pensées pastorales » et que « la question, ce n’est pas l’accueil et l’accompagnement, qui sont inconditionnels, mais l’idéologie dans laquelle on veut faire entrer toutes les situations ».

    Il rappelle que « ce n’est pas parce qu’un écart existe parfois entre l’enseignement du Magistère et les fidèles que l’enseignement est caduque ».

    Monseigneur Tony Anatrella, riche de son expérience clinique et de sa connaissance des sciences humaines, répond aux questions de Zenit pour analyser les enjeux.

    Voici le premier volet ce cet entretien. Nous publions le second demain, 13 octobre : Mgr Anatrella y évoque les divorcés-remariés, le motu proprio sur les causes de nullité, le rapport entre doctrine et pastorale, la crise de la foi.

    Notez-vous une différence entre ce synode « ordinaire » 2015 et le synode « extraordinaire » de 2014 ?

    Monseigneur Tony Anatrella - Tout d’abord l’ensemble des participants a été renouvelé, mises à part quelques exceptions comme la présence de certains présidents de Conférences épiscopales qui ont été élus par leurs pairs et des cardinaux de Curie. Ensuite la méthode puisque le travail en groupes linguistiques est plus important. La suppression du rapport intermédiaire qui, une fois remis aux journalistes, avait semé la confusion en 2014 ; d’autant plus qu’il contenait des formules qui n’avaient pas été exprimées par les Pères du Synode comme celles relatives à l’homosexualité et aux divorcés remariés. La deuxième mouture était plus proche de la réalité des débats même si des passages étaient encore ajoutés. C’est pourquoi une certaine méfiance s’est manifestée à l’égard du groupe actuel des rédacteurs. Les échanges en Assemblée générale et en groupes linguistiques reprennent de nombreux sujets qui avaient déjà été abordés l’an passé. Il y a une sorte de répétition et une impression de tourner en rond qui auraient pu être évitées. Mais c’est dans l’ordre des choses de revenir sur des questions récurrentes dans un groupe qui est nouvellement constitué. Enfin, comme lors de la première session, des discussions riches et variées alimentent les débats, avec parfois des hors-sujets comme la suggestion du diaconat ouvert aux femmes ou la possibilité pour des laïcs d’intervenir lors de l’homélie, ce qui n’est pas dans leur rôle de baptisés.

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  • Les questions auxquelles le synode sur la famille devrait répondre avec clarté

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    ...Si du moins il y a un rapport final, ce qui n’est pas certain, selon le P. Lombardi, porte-parole du Saint-Siège : « nous verrons, aurait-il dit, les indications que nous donnera le pape ». Le rapport doit en effet, pour être adopté, recueillir les deux tiers des voix, car l'Eglise n'est pas une démocratie parlementaire: elle fonctionne au "consensus". Par ailleurs, le dépôt de la foi ne peut évidemment, en aucune manière, être mis aux votes.

    Extrait de l’article publié sur le site diakonos.be :

    bonpasteur.jpgCertains se demandent ce que le Synode sur la famille apportera de nouveau.  Et si tout avait déjà été dit il y a plus de 2000 ans?  Le message de Jésus doit-il être actualisé – remis dans son contexte historique – comme certains le pensent ou est-il au contraire une vérité immuable ?  La pastorale est-elle une voie permettant d’assouplir la loi en fonction des situations locales ou bien la pastorale ne peut-elle jamais être séparée de la doctrine comme le disait Jean-Paul II  dans l’encyclique Familiaris consortio ?  Faut-il accepter toutes les formes d’unions au nom de la miséricorde ou bien la miséricorde implique-t-elle toujours une conversion et donc une reconnaissance de son péché et un changement de vie?  Le Christ est-il la Vérité ou faut-il reconnaître une égale vérité en chaque conscience individuelle?  Faut-il laisser une grande marge de manœuvre aux évêques en matière de famille ou l’unité est-elle préférable?  L’Eglise doit-elle évoluer avec les mentalités du monde ou n’est-elle justement pas du monde?  Et si nous laissions le Christ prendre la parole au Synode, que dirait-il?

     La suite ici : Que dirait Jésus au Synode sur la famille?

    JPSC

  • Synode sur la famille : la tour de Babel ?

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    Lu ce jour sur le site web de « Radio Vatican » : 

    OSSROM69984_Articolo (1).jpg« (RV) Les travaux du Synode se poursuivent au Vatican [...]

    À côté des principaux enjeux de la pastorale familiale, l’actualité est bien présente dans les esprits des pères synodaux. Ainsi, la crise migratoire a été évoquée par plusieurs intervenants, l’exode des chrétiens du Moyen-Orient, la corruption et la violence endémique, les guerres qui déchirent le continent africain avec leur corollaire de souffrances : femmes violées, enfants soldats, pauvreté.

    Certaines questions touchent différemment les prélats selon leur provenance, voire même au sein du même continent.  

    Les explications de Romilda Ferrauto

    L’Église doit-elle se conformer au monde et renoncer à l’évangéliser ? Lorsque le pasteur d’une métropole européenne explique que chez lui le mot indissolubilité n’a plus de sens et que l’Eglise devrait revoir son vocabulaire, il suscite la stupeur voire l’indignation parmi des évêques venus d’ailleurs ; par exemple d’Europe de l’Est.

    Héritier de l’époque communiste, cette Église, avec le soutien des familles chrétiennes, a joué le rôle d’éclaireur, soucieuse de secouer les consciences et les systèmes injustes. Elle n’entend pas se résigner. Pour elle, le cœur du problème, c’est la crise de la foi, l’oubli de Dieu. Jésus Christ n’est pas venu dire aux familles qu’elles n’auront pas de problèmes, qu’elles ne devront pas émigrer, qu’il supprimera le chômage ; les familles heureuses ne sont pas celles qui n’ont pas de problèmes, mais celles qui savent les affronter à la lumière de la foi. Nous ne sommes pas les détenteurs de la vérité divine sur la famille ; nous en sommes les serviteurs.

    Dans les rangs des africains, beaucoup font valoir que ce qui est la norme en Occident devient inconcevable dans d’autres parties du monde. Alors comment parvenir à un texte final qui reflète l’ensemble des réalités ?  Au sein des carrefours, où l’ambiance est plus intime, détendue, certains mettent en garde contre le risque d’aboutir à une  simple analyse sociologique ou philosophique. C’est sur le terrain spirituel et pastoral que l’Église est attendue.  Pour plus d’un intervenant, elle devra peut-être livrer une lutte spirituelle contre les forces du mal. »

    Ref. Synode : le sens de l'indissolubilité selon les régions

    JPSC

  • Une centaine de convertis au catholicisme lancent un plaidoyer et appellent le synode à l'audace

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    Lu sur aleteia.org :

    « Respectez l’enseignement du Christ » : des convertis écrivent aux pères synodaux

    Une centaine de convertis au catholicisme lancent un plaidoyer et appelent le synode à l'audace.  

    Adressée au Pape et aux pères du synode, la « Lettre ouverte au synode de plus de 100 convertis » les appelle à « maintenir les enseignements du Christ sur le caractère indissoluble du mariage avec la même fidélité, le même entrain et le même témoignage courageux dont l’Église catholique a fait preuve tout au long de son histoire ». Les signataires y expliquent que l’enseignement de l’Église sur le mariage et la sexualité, qui est désormais critiqué jusqu’en son sein, était précisément ce qui les avait aidé à se tourner vers l’Église, surtout à l’heure où elle constituait un rempart face à une société qui commençait à rejeter ces vérités.

    Retour prôné aux origines

    C’est la discipline envers les divorcés remariés qui est particulièrement visée. Les propositions de certains pères, selon eux, ne répondent pas « à la véritable crise de la famille » qui sous-tend le divorce, la contraception, la cohabitation, et le mariage homosexuel. En conclusion, les signataires espèrent que leur témoignage mettant à l’honneur la force des enseignements de l’Église renforcera les pères.

    Margaret McCarthy, de l’Institut d’études sur le mariage et la famille, et organisatrice de l’initiative, s’est lancée après avoir pris conscience de l’importance du mariage et du divorce dès les prémisses du christianisme : même les disciples étaient scandalisés, estimant qu’il « valait mieux ne pas se marier ! ».

    Attachement à l’enseignement de l’Église

    Mais l’enseignement de Jésus rend le mariage attractif grâce au « cachet d’éternité » qu’il lui confère, car il nous aide à cheminer vers Dieu. Il en va de même pour le désir d’enfant des premiers chrétiens, et de leur haute considération envers la femme et la création, qui se différenciait nettement des croyances et pratiques des païens. « De nombreux convertis ont été attirés par la ténacité de l’Église sur les questions en lien avec l’existence humaine incarnée pour des raisons de rigueur morale mais aussi, et surtout, car cela exprimait tout l’attrait du Christ, le Verbe fait chair. »

    Cette lettre a été signée par plus de 130 personnes converties à l’âge adulte, dont de nombreux pasteurs venus du protestantisme !

    Attention à la confusion !

    Parmi les signataires, on peut retrouver Frank Beckwith, philosophe. Ce dernier, qui se dit « reverti » puisque après avoir quitté l’Église à 14 ans, il y est revenu attiré par l’enseignement de l’Église (on les appelle aussi« born again », nés à nouveau ndlr). Il s’inquiète : « Même si le synode n’a pas le pouvoir ecclésial lui permettant de changer l’enseignement catholique en la matière, il est susceptible de présenter au monde un langage prêtant à confusion, tant et si bien que la prochaine génération de catholiques risque d’être privée de la connaissance et de l’expérience de l’enseignement de l’Église dans toute sa richesse ».

    Pour Mark Regnerus, sociologue et signataire de la lettre, « sans miséricorde, nous serions tous perdus, car la vérité est pour nous un défi, surtout dans ce domaine. La vérité, sans miséricorde, est cruelle, mais la miséricorde qui ignore sciemment la vérité est tout aussi cruelle et dépourvue de sens ».

    Enfant, il a été élevé dans le presbytérianisme. C’est après avoir lu un résumé de la Théologie du Corps de Jean Paul II qu’il a eu une « véritable prise de conscience ». Il dit s’être senti embarrassé par des traditions trop légères, et des pensées simplistes ou individualistes sur chacun de des points visés par l’ouvrage de saint Jean-Paul II : « Cela a été pour moi un véritable enseignement, et continue de l’être ».

    Pour consulter la lettre et la liste des signataires, suivez ce lien en anglais

     

  • A propos des réticences que certains catholiques affichent à l'égard du pape François

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    Du blog koztoujours.fr, cette prose qui bouscule, interpelle et provoque :

    ... je ne partage en aucun cas les réticences encore affichées par quelques catholiques à l’encontre du pape François et de ses intuitions prophétiques.

    Bien sûr, je comprends que, lorsque le monde change, que même le repère le plus intime qu’est la famille est touché, que la mondialisation nous remet en question, que notre identité est bousculée, que certains vont jusqu’à évoquer la fin d’une civilisation, que tout semble donc se dérober sous nos pieds, l’on souhaite qu’au moins l’Eglise reste stable et sûre, que la doctrine ne change pas et qu’en particulier, elle ne se mette pas, elle aussi, à toucher à la famille. Stat crux dum volvitur orbis. Je le comprends tellement, moi qui ait tant apprécié la stature de Benoît XVI, moi que sa belle stabilité ce matin de septembre 2008 aux Invalides a tant influencé.

    En ce domaine comme en d’autres, même si c’est naturel, je crois que notre salut est dans le mouvement. Comparaison n’est pas raison, et la métaphore militaire se prête bien peu à l’Eglise mais voilà, la forteresse n’est pas une option : nous devons impérativement tenter une sortie. Une autre image me vient, celle de personnes serrant des deux mains contre elles un trésor, une châsse sainte, emportant le trésor avec elles dans un précipice plutôt que de tendre une main.

    Les meilleures images sont celles que le pape François lui-même a données :

    1. Le Christ est à la porte, il frappe à cette porte, mais il frappe de l’intérieur pour que nous le laissions sortir, pour que nous le laissions aller sur les chemins proclamer la Nouvelle, plutôt que le garder en nos églises (source);
    2. Du troupeau de cent brebis, il ne nous en reste plus qu’une, une seule. Ce n’est plus la brebis perdue, mais les 99 brebis perdues. Et cette brebis, nous voudrions rester à la caresser, à la brosser, pour qu’elle soit belle. Elle-même souhaiterait tant qu’on la cajole, qu’on la conforte. Combien de catholiques ont-ils ainsi envie que leurs prêtres et jusqu’au pape leur disent comme ils font bien, comme ils sont de bons catholiques, qu’ils ne les bousculent pas trop ?! Et combien, même, vont jusqu’à laisser planer la menace de leur départ – voire d’un « schisme silencieux », des progressistes hier sous Benoît XVI, des conservateurs sous François – pour retenir le berger ? Cette brebis, au demeurant bien confortée par Benoît XVI, doit avoir le courage et la maturité de se garder toute seule pendant que le berger part rechercher les autres. Et même, qu’elle l’accompagne ! (source)
    3. « Je vois l’Eglise comme un hôpital de campagne après la bataille. Il est inutile de demander à un blessé grave s’il a du cholestérol ou si son taux de sucre est trop haut ! Nous devons soigner les blessures. Ensuite nous pourrons aborder le reste. Soigner les blessures, soigner les blessures… Il faut commencer par le bas ». A ceci près que je crois que la bataille fait encore rage. Non seulement les personnes auxquelles nous voudrions nous adresser, nous, catholiques, n’ont plus les références pour nous comprendre, mais leurs blessures les éloignent de l’Eglise et les mettent hors d’état de nous entendre (source);
    4. « Je préfère une Église accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Église malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités ». Nous devons tenter, nous devons sortir, nous devons expérimenter. Peut-être les ornements seront-ils plus boueux, peut-être le calice ne brillera pas comme il devrait mais, dans une bataille, on s’adapte. (source)

    Concrètement ?

    Tout d’abord, il faut que j’explique cette phrase, citée par Jérôme Cordelier : « beaucoup, et pas seulement des traditionalistes ou des gens âgés, aimeraient bien que l’Eglise ne change pas, que sa doctrine n’évolue pas. Moi, je pense que si l’on continue ainsi, on va tout simplement crever la bouche ouverte ». Coupons court : je n’ai ni l’envie que la doctrine de l’Eglise change, ni la compétence pour proposer quoi que ce soit en ce sens et j’aimerais que l’on me fasse la grâce de me croire attaché à l’Evangile et à la doctrine de l’Eglise. Si j’ai employé le terme « doctrine », cela aura été par commodité, et parce que je doute que le lecteur ait besoin que l’on entre dans les distinctions entre doctrine, discipline etc.

    Mais voilà, concrètement, je suis de ceux qui espèrent que le synode trouve une voie de rapprochement pour les divorcés-remariés. Je suis on ne peut plus attaché au mariage catholique, à l’indissolubilité, au signe qu’il constitue, mais je suis aussi inquiet de voir tous ceux qui s’éloignent de l’Eglise, convaincus (certes à tort) d’en être écartés parce qu’ils sont écartés de la communion, de la confession et jusqu’à l’extrême-onction. Je n’ai ni les compétences en théologie ou en droit canonique ni la qualité pour me prononcer sur ce sujet – ce qui ne dissuade certes pas tout le monde de se montrer catégorique – mais je suis attentif à tout ce qui pourrait aller dans le sens d’un rapprochement. Je le souhaite vivement, mais je m’en remets au synode, et à l’Esprit.

    Concrètement ?

    Bien des choses intéressantes se font. Je ne me fais aucune illusion sur l’efficacité de la démarche de ceux qui croient qu’il suffirait d’exposer la Vérité pour que les gens s’y rallient, pensant ainsi donner à voir le Christ. C’est, au bout du compte une démarche aussi orgueilleuse que paresseuse. Paresseuse parce qu’en vérité, son principal attrait, c’est l’absence de remise en question et de mise en mouvement. Orgueilleuse, parce que le Christ ne montrait pas la Vérité, il était la Vérité. Nous ne pourrons jamais qu’en transmettre une version dégradée, interprétée. Et bien des fois dans ces milieux, cette vérité n’est qu’une certaine vérité, amputée de la miséricorde.

    En revanche, depuis Glorious à l’église Lyon Centre jusqu’à la Communauté Saint Martin, en passant par celle l’Emmanuel ou tout ce qui a pu être dit au Congrès Mission 3, il y a des expériences fructueuses à suivre. Si nous avons nos préférences pour telle ou telle liturgie, sensibilité ou communauté, ne croyons pas d’ailleurs qu’il n’y ait qu’une manière de laisser Jésus sortir de nos églises.

    Mais tout le monde ne peut pas être Glorious ou la Communauté Saint Martin – il y a aujourd’hui environ 15.000 paroisses en France, dont l’immense majorité n’est ni l’une ni l’autre. En revanche, j’entendais furtivement, entre deux gorgées, le Père David Gréa (curé de Lyon Centre) expliquer qu’il avait remis à plat toute l’organisation de la paroisse autour d’un impératif : la mission. Nous ne pouvons plus gérer gentiment nos clochers, débattre des horaires des messes, peigner la brebis. Tout doit être pensé pour aller vers l’extérieur, vers le monde. Et il y a fort à parier que cette mise en mouvement règle par la même occasion les menus soucis des paroisses, leur fréquentation voire les problèmes de vocations.

    Alors, en effet, après avoir été dûment édifié et affermi par Benoît XVI, c’est bien avec enthousiasme que je voudrais suivre le pape François sur le chemin qu’il ouvre, avec finesse et rigueur.

  • Synode sur la famille : encore un livre qui tombe à pic

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    Lu sur le site du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    100-questions.jpg« Les éditions Contretemps viennent de publier un petit livre, très accessible, et qui tombe à pic : Le Synode sur la famille en 100 questions. Nous avons demandé à l'éditeur, Jean-Pierre Maugendre, de nous en dire un peu plus sur ce livre qui permettra aux laïcs de mieux saisir les enjeux d'un synode qui les concerne au premier chef et qui est souvent dénaturé par la grande presse. 

    Le Synode sur la famille est-il un tel mystère qu’il fallait 100 questions/réponses pour le présenter ?

    Jean-Pierre Maugendre : Il ne s’agit pas tant, dans ce livre, de présenter le Synode ordinaire de 2015 sur la famille que de livrer des éléments de réflexion et des réponses aux questions qui ont déjà été agitées lors du Synode extraordinaire de 2014 sur le même sujet. Ce Synode a été marqué par une grande confusion. En effet, les règles de fonctionnement prévues n’ont pas été respectées et cela, toujours au bénéfice de ceux qui souhaitaient remettre en cause la position traditionnelle de l’Église en particulier sur l’accès à la communion des divorcés remariés et sur l’homosexualité. Il est apparu au grand jour que les Pères synodaux étaient partagés, le Pape semblant plutôt soutenir ceux qui souhaitaient une évolution de la pratique de l’Église, la doctrine demeurant inchangée car inchangeable. Les auteurs de ce livre ont souhaité clarifier les questions traitées en s’appuyant sur le magistère et la pratique constante de l’Église. Sans langue de buis, ils dénoncent, par exemple, les affirmations du cardinal Kasper selon lesquelles dans l’Église primitive il aurait existé une large tolérance pour la communion des divorcés remariés. Ils refusent d’entrer dans l’opposition artificielle entre doctrine et Miséricorde, citant de nombreux textes des papes Paul VI ou Jean-Paul II : « La pédagogie concrète de l’Église doit toujours être liée à sa doctrine et jamais séparée d’elle ». (Familiaris Consortio). Rappelons, comme l’affirme la réponse à la deuxième de ces 100 questions, que ce Synode n’a aucune valeur magistérielle. Seul le Souverain Pontife possède un pouvoir de décision, le Synode n’émet qu’un avis.

    Qui sont les auteurs de ce livre ?

    Cet ouvrage, préfacé par le cardinal Medina Estevez préfet émérite de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, a été écrit par trois évêques diocésains. Il s’agit de NNSS Aldo di Cillo Pagottto, religieux de la congrégation du Saint-Sacrement et archevêque de Paraíba au Brésil, Francis Vasa évêque de Santa Rosa en Californie et Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d’Astana au Kazakhstan, auteur aux éditions Contretemps d’un ouvrage largement diffusé : Corpus Christi. La communion dans la main au cœur de la crise de l’Église. Ce livre a également reçu le soutien de quatre autres évêques diocésains, NNSS Luigi Negri archevêque de Ferrare en Italie, Anthony Sablan Apuron archevêque d’Agana (Guam), Tadeusz Kondrusiewicz archevêque métropolite de Minsk-Mohilev en Biélorussie et Patricio Bonilla Bonilla vicaire apostolique de San Cristobal en Équateur. Certains de ces évêques ont été nommés par Jean-Paul II mais d’autres par les papes Benoît XVI ou François.

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  • Effervescence synodale : Divorcés-remariés, seule la vérité rend libre

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    téléchargement (17).jpgNous avons déjà fait écho aux thèses d’un « père synodal » très médiatisé, Mgr Vesco, « dialoguant » (cliquez ici ) avec Mgr Marc Aillet. L'abbé Gérard Thieux (Opus Dei, photo) cité par son confrère Pierre Amar (Padreblog) lui répond aussi sur le blog du synode de "La Croix" . C’est ce que rapporte le site web « Aleteia » :

    L’ancien avocat Mgr Jean-Paul Vesco, évêque d’Oran (Algérie) et participant au synode des évêques sur la famille,a déclaré que la discipline de l’Église à l’égard des divorcés-remariés le blessait profondément et le révoltait depuis longtemps « en raison de la violence inutile qu’elle fait subir aux personnes concernées, sans aucune distinction de leur situation individuelle ».

    Le père Pierre Amar de Padreblog, pour lui répondre, lui fait part du message d’un frère prêtre, enfant de parents divorcés, le Père Gérard Thieux et reproduit la lettre de ce dernier sur le blog du synode du quotidien catholique La Croix pour sortir d’une vision binaire qui ne rend service ni à la vérité, ni à la miséricorde.

    « Cher Monseigneur,

    Ce sont vos propos qui me blessent profondément et qui blessent, je pense, toutes celles et ceux qui, comme mes propres parents, s’efforcent de rester fidèles à l’enseignement de l’Église tout en acceptant une situation qui les a fait souffrir, certes, mais dont ils ont accepté dans la foi les conséquences.

    Je sais de quoi je parle car je suis moi-même enfant de parents divorcés (j’avais 2 ans au moment de leur divorce) et qui se sont remariés très vite. J’ai toujours été traité avec beaucoup d’affection aussi bien par mes parents que par leur second conjoint respectif, et permettez-moi de vous dire que s’ils avaient subi une violence inutile – comme vous dites – ils m’auraient traité bien différemment.

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