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Eglise - Page 1353

  • Lettre à un évêque

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    Une lettre de notre ami Jean-Pierre Snyers à Monseigneur X

    Monseigneur,

    Je sais d'avance que ma missive va vous faire froncer les sourcils. Tant pis ! Même si celle-ci risque de valser à la poubelle, au moins aurai-je eu le sentiment d'avoir fait mon devoir. Pourquoi vous écrire ? Parce que je vois que votre bateau coule, qu'il prend l'eau de toutes parts et que vous ne semblez pas vous en apercevoir. Regardons les choses en face : votre Eglise ne va pas bien, pas bien du tout ! Il y a une trentaine d'années, 35 % de pratiquants. Aujourd'hui : à peine 5 %. Et demain ? Oui, demain, quand il n'y aura plus toutes ces têtes blanches qui s'obstinent à franchir le seuil de vos édifices ?... Vous ne trouvez pas qu'il y a péril en la demeure ?... Bon, ça c'était le hors- d'oeuvre. Maintenant, le plat de résistance. J'espère que vous avez faim, car il sera assez copieux. Garçon, une bouteille de vin, une !...

    Que se passe-t-il, Monseigneur ?...Eh bien, je vais vous le dire. Il se passe que depuis 50 ans, votre Eglise n'a cessé de courir derrière le monde, de s'agenouiller devant des mots comme relativisme, symbolisme, humanisme, syncrétisme, oecuménisme,  modernisme... et que depuis cette période, les citoyens font demi-tour. Les résultats sont là, implacables :  votre discours n'intéresse plus. Pourquoi ? Parce qu'à peu de choses près, il est devenu le même que celui que tout homme qui se respecte tient aussi. Pas la peine d'assister à des offices pour entendre parler de tolérance, d'égalité, de liberté et de fraternité. De cela, la société se charge déjà. Vous me suivez ?... Bon !... Cela dit, excusez-moi, je ne me suis même pas présenté. Il se fait que je suis directeur d'une entreprise qui produit des yaourts. Comment va mon entreprise ? Très bien, merci ! Seulement, voyez-vous, je crois que je n'ai pas du tout la même politique que la vôtre. Par exemple : si demain un de mes représentants se permet de clamer partout que mon yaourt n'est pas bon, qu'il vaut mieux acheter une autre marque, je le vire illico ! Pas vous ? Non, pas vous ! Vous, vous gardez les clercs qui dérapent, ceux qui se fichent des dogmes et de la liturgie.   Ah, je comprends ! « Charité » oblige ! Nouvelle erreur ! Admettons que je constate qu'un de mes ouvriers met du poison dans mon yaourt, je dois le laisser faire ? Je dois le laisser rendre malades des milliers de gens ? Pareil pour vous, Excellence ! Au nom de quelle « charité » laissez-vous des clercs empoisonner le peuple chrétien ? Quel crime doivent-ils commettre pour que vous leviez enfin le petit doigt ?

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  • Opus Dei : le successeur de saint Josémaria sera bientôt béatifié

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    Monseigneur Alvaro del Portillo (1914-1994), successeur immédiat du fondateur de l’Opus Dei, saint Josémaria Escriva de Balaguer, et premier Prélat de l’œuvre sera prochainement béatifié.

    Un film de 30 minutes (extrait ci-dessous) sur don Alvaro del Portillo vient d’être publié. Vous pouvez l’acheter à 6€ via ce site :  www.fbetafilms.org

    Lu sur le site de l’agence Zenit  :

    Mgr Alvaro del Portillo, successeur de saint Josemaria à la tête de l’Opus Dei, sera bientôt béatifié. Selon Mgr Echevarria, il avait un amour de prédilection pour les familles.

    Le pape François a approuvé le vendredi 5 juillet 2013, 12 décrets relatifs à plusieurs causes de béatification et de canonisation présentés par le cardinal Angelo Amato, préfet de la congrégation pour les causes des saints.

    Parmi ces causes, celle de Mgr Alvaro del Portillo y Diez de Sollano (1914-1994), prélat de l'Opus Dei, pour lequel le pape reconnaît un miracle dû à son intercession. Cette reconnaissance ouvre la voie à sa béatification.

    Le pape a également approuvé les décrets concernant la canonisation de Jean-Paul II et de Jean XXIII (cf. Zenit du 5 juillet 2013).

    Un amour de prédilection pour les familles

    Dans un communiqué, Mgr Xavier Echevarria, prélat de l’Opus Dei, se réjouit de cette « heureuse coïncidence » : « Jean-Paul II et Jean XXIII furent véritablement des pères proches de tous les fidèles, de l’Eglise et concrètement, je peux l’affirmer, de cette partie de l’Eglise qu’est la prélature de  l’Opus Dei ».

    En outre, ajoute-t-il, Mgr Alvaro del Portillo fut « le meilleur soutien pour saint Josemaria et un très fidèle collaborateur de Jean-Paul II ».

    Il rend hommage à « sa fidélité à Dieu, à l’Église, au pape, à Saint Josemaria, aux amis » à sa « sensibilité sociale », à « son amour passionné pour le sacerdoce, ainsi que sa relation, marquée par une dimension mariale, avec un Dieu tendre et sensible » et enfin à « son amour de prédilection pour les familles ».

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  • La véritable Eglise des pauvres

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    Lu sur le site de Radio-Vatican :

    « Les conditions de vie de la population sont de plus en plus difficiles dans la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo. La lutte entre les milices armées et l’armée gouvernementale fait rage depuis trois ans dans cette région des Grands Lacs, en particulier autour de la ville de Goma, la capitale régionale. En RDC, plus vaste pays d’Afrique, les groupes armés, les convoitises des pays voisins et les violences récurrentes laissent une population civile dans le plus grand dénuement. Le président du Secours Catholique François Soulage s’est rendu en République démocratique du Congo (RDC) au début du mois de juillet. Il dresse un constat alarmant de la situation. 

    Le Nord-Est de la RDC est devenu au fil des mois un pays de déplacés. Ainsi, Goma a accueilli près d’un million de déplacés, des populations venues des montagnes de l’intérieur du Congo qui ont fui les groupes armés. « Les réfugiés vivent dans une trentaine de camps de tentes, envahissant tous les espaces possibles et coupant les arbres autour pour se chauffer » explique François Soulage, ils n’ont aucune ressource et dépendent du Programme alimentaire mondial (PAM), avec qui la Caritas Goma travaille pour la distribution de nourriture.

    Des villes qui se transforment en camps de réfugiés

    Le Président du Secours Catholique revient sur le pillage en règle des groupes armés qui terrorisent la région : les paysans n’ont plus d’outil, ni tracteurs et attelages de bœufs. Tout a été pris par les groupes armés. La situation est également critique à Bukavu, dans le Sud-Kivu. Il y a dix ans, explique François Soulage, cette ville de 200 000 habitants avait l’eau et l’électricité courantes. Aujourd’hui, avec un million de personnes en plus, il y a des coupures d’électricité constantes et quasiment pas d’eau potable.

    Dans ce pays où l’État a disparu, les ONG sont le seul recours pour ces populations, et l’Église ne ménage pas ses efforts, notamment à travers le réseau des Caritas locales, qui sont soutenues par le Secours Catholique. La priorité actuelle est de travailler sur l’accès et la qualité de l’eau. Pour gérer cet outil hydraulique, les villageois doivent constituer un comité de gestion. Les personnes le composant sont rémunérées par les petites cotisations que versent les usagers. On sort ainsi du système de la gratuité, cela implique les habitants.

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  • Syrie : le jésuite disparu tenterait-il d'obtenir la libération des deux évêques enlevés ?

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    Selon Zenit.org :

    Le père Dall’Oglio se trouve en Syrie, avec un groupe proche d'Al Qaida : c’est le jésuite italien qui le confirme lui-même dans un sms. Zenit avait publié à ce sujet les information du minsitère italien des Affaires étrangères - la Farnesina - (cf. Zenit du 6 août 2013, http://www.zenit.org/fr).

    Les sources du message que le jésuite aurait envoyé à un activiste de l’opposition au régime du président al-Assad sont encore incertaines.

    « Je suis encore dans l’État islamique de l’Iraq et du Levant pour discuter de la question des deux évêques enlevés en Syrie septentrionale »: c’est le sms que le père Paolo Dall’Oglio, le jésuite disparu à Raqqa, en Syrie, le 28 juillet dernier, aurait envoyé ces jours derniers à un activiste de l’opposition au régime du président syrien Bashar al-Assad. L’agence de presse Adnkronos affirme qu’elle a reçu cette nouvelle de sources de l’opposition au régime de Damas, à la frontière turco-syrienne.

    Les deux évêques dont parle le père Dall’Oglio dans son message sont le syro-orthodoxe Mar Gregorios Yohanna Ibrahim et le gréco-orthodoxe Boulos al-Yazigi, tous deux originaires d’Alep. Le jésuite cherchait à négocier la libération des deux évêques dont l’enlèvement, survenu le 22 avril dernier, n’a jamais été revendiqué.

    Ces jours derniers, le Père Victor Assouad, provincial des jésuites au Moyen-Orient, avait exprimé sa « profonde inquiétude » pour le sort de son confrère (cf. Zenit du 5 août, http://www.zenit.org/fr).

    Le père Paolo était opposé depuis des années au régime syrien, au point que ce dernier a décrété son expulsion en tant que « personne non désirée », en 2011, lors des premières protestations populaires.

    Depuis le 12 juin 2012, il avait donc l’interdiction de retourner en Syrie, mais le prêtre était malgré cela entré dans le pays pour visiter les zones contrôlées par les opposants au régime. Il avait pénétré en Syrie en passant par le Kurdistan irakien.

  • Conclave : ce qu'ont entendu les cardinaux avant d'élire François

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    Sur chiesa.espressonline.it (Sandro Magister) :

    Le journal officiel du Saint-Siège a levé le secret sur la méditation prononcée devant les cardinaux au début du dernier conclave, alors que les portes étaient déjà fermées. En voici les passages essentiels. 

    Le Saint-Siège a un journal officiel, intitulé "Acta Apostolicæ Sedis". Il est rédigé en latin, mais les documents qui y sont reproduits le sont dans la langue originale. Ses fascicules, à partir de celui de 1909, peuvent être lus sur le site web du Vatican : Acta Apostolicæ Sedis. On y trouve, entre autres, les actes du conclave qui, le 13 mars 2013, a élu pape Jorge Mario Bergoglio. Avec une nouveauté par rapport à ce que l’on savait déjà.

    Cette nouveauté – elle était jusqu’alors couverte par le secret – c’est le texte intégral de la méditation prononcée devant les grands électeurs le 12 mars, les portes étant déjà fermées, tout de suite avant le début des votes.

    C’est le cardinal maltais Prosper Grech, religieux augustin, âgé de 87 ans et n’ayant donc pas le droit de vote, qui a été chargé de cette méditation. À la fin de celle-ci, il a en effet quitté la Chapelle Sixtine.

    Le texte intégral de la méditation figure aux pages 352-357 du fascicule d'avril-mai des "Acta Apostolicæ Sedis".

    On trouvera ci-dessous la reproduction de dix passages de ce texte. Ils correspondent à autant de points concernant "ce que le Christ attend de son Église", d’après le cardinal Grech. (...)

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  • Jean Berchmans (13 août)

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    jean_berchmans_1.jpgSaint JEAN BERCHMANS (1599-1621) (source)

    Ce jeune Saint, patron des novices, naquit à Diest le 13 mars 1599, dans le diocèse de Brabant, en Belgique. C'est au sanctuaire de Notre-Dame de Montaigu qu'il fit vœu de chasteté perpétuelle.

    A l'âge de seize ans, une charité anonyme lui permit d'entrer au collège des Jésuites de Malines. En lisant les écrits du bienheureux Pierre Canisius et la vie de saint Louis de Gonzague mort vingt-cinq ans auparavant, Jean Berchmans se sentit attiré vers la Compagnie de Jésus. Il obtint difficilement le consentement de son père.

    Entré au noviciat de Malines, Jean s'y distingua par sa fidélité à observer la Règle et par une singulière amabilité de caractère. Dans le procès de sa canonisation, les témoins ont déclaré ne jamais l'avoir vu enfreindre une seule de ses Règles. « Plutôt mourir, disait-il, que de transgresser la moindre Règle. »

    Son exercice le plus cher était de faire le catéchisme aux petits enfants pauvres. A son édifiante piété, il alliait une gaîté qui charmait tous ceux qui avaient quelques rapports avec lui. Celui qui avait écrit : « Si je ne deviens pas un saint maintenant que je suis jeune, je ne le serai jamais », poursuivit son idéal de sainteté en vivant chaque journée dans un total abandon à Dieu.

    Sa confiance en Marie était sans limite. « Mon frère, confia-t-il un jour à un religieux, dès que j'ai songé à m'avancer dans la perfection, j'ai posé pour fondement de mon édifice, l'amour de la Reine du Ciel... »

    Devenu veuf, son père entra dans les Ordres et fut ordonné prêtre ; vers le même temps, saint Jean Berchmans prononça les vœux traditionnels d'obéissance, pauvreté et chasteté.

    Ses supérieurs l'envoyèrent à Rome à pied, en compagnie d'un confrère, pour y compléter ses études. Arrivé au collège romain, le saint religieux occupa la chambre de saint Louis de Gonzague. Berchmans imita ses vertus tout en se montrant moins austère et plus gracieux.

    C'est à Rome que sonna son départ pour le ciel, à l'âge de vingt-deux ans et cinq mois. « C'est une mort toute divine, mes remèdes n'y peuvent rien », affirmait le médecin impuissant. Saint Jean Berchmans reçut les derniers sacrements avec une indescriptible ferveur. Avant de quitter la terre, le Saint eut à subir une dernière épreuve: le démon l'assaillit à deux reprises à l'article de la mort. Le pieux moribond serra son crucifix dans ses mains défaillantes, son chapelet et son livre des Règles : « Voici mes armes, dit-il, avec ces trois trésors, je me présenterai joyeusement devant Dieu. » Il renouvela ses vœux de religion et recouvra la paix. Prononçant les noms bénis de Jésus et de Marie, saint Jean Berchmans s'endormit paisiblement dans le Seigneur. Le vendredi 13 août 1621, la cloche du collège romain annonçait son départ pour les demeures éternelles. Léon XIII l'a canonisé le 15 janvier 1888.

  • L’Homme qui transcenda le Roi

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    A l’occasion du 20e anniversaire de la mort du Roi Baudouin, des amis ont lancé une pétition destinée à être remise à l’archevêque de Malines- Bruxelles pour lui demander de prescrire une enquête  diocésaine, en vue de rechercher les éléments de nature à permettre l’ouverture d’un procès canonique susceptible d’élever le Roi à la gloire des autels. C’est ici : Constitution d'un groupe de fidèles en vue de demander la béatification du Roi Baudouin

    Dans un article qu’il vient de donner à « La Libre », le Doyen de Liège (rive gauche), Eric de Beukelaer y va, à son tour, d’un éloge des vertus du Roi : témoignage non concerté et sans rapport avec l’objet de la démarche précitée. Extrait :

     « (…)  La monarchie se fonde sur une fiction librement consentie. Les Windsor ou Saxe-Cobourg sont des personnes ordinaires. Mais - de par son aura symbolique - la fonction royale transcende l’homme ou la femme qui en est investi.

    Ce qui me fascine chez Baudouin, c’est qu’avec lui le phénomène s’inversa. L’homme transcenda progressivement le roi. Je m’explique : Baudouin fut un bon roi, mais sans doute pas notre plus grand roi.

    Par contre, ce timide s’est - petit à petit - mis à rayonner d’une lumière intérieure. S’il y a vingt ans, tant de Belges ont ressenti le deuil d’un proche, ce ne fut pas sous le coup d’une hystérie collective. Ils pleuraient un souverain discret et peu démonstratif, avec lequel ils avaient pourtant vécu une proximité intense. Ce que le cardinal Danneels illustra par ces mots : "Il y a des rois qui sont plus que des rois. Ils sont les bergers de leur peuple." Et Maurice Béjart : "Dans le milieu des dirigeants et des personnes haut placées, je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui a gardé tant de fraîcheur, d’humanité et de profondeur. C’est un être très rare." Quant au "Canard enchaîné" - journal peu suspect d’idolâtrie monarchique - il salua la mort d’un Roi de cœur.

    Bref, comme me le confia un des conseillers du palais : "Baudouin faisait exister ses interlocuteurs." Je me souviens : comme séminariste, j’accompagnais un petit groupe à l’occasion d’un pèlerinage de jeunes vers Beauraing. Mon frère cadet marchait avec moi et - en bon Samaritain - avait accueilli Walter dans notre équipe.

    Walter souffrait d’un handicap, tant mental que physique. Il était tout heureux d’avoir des compagnons, mais nous retardait. Vers la fin de la journée, notre équipe était bonne dernière. C’est alors que je vis que les groupes qui nous précédaient s’étaient arrêtés. Je courus en avant pour voir ce qui se passait. Juché sur un talus, j’observai la scène à distance.

    Le couple royal était sorti de sa voiture et se trouvait au centre de quelque deux cents marcheurs assemblés. Au loin, je vis mon équipe s’approcher - avec Walter tout en sueur à la traîne.

    Ce dernier ne comprit qu’une chose : on faisait halte et il pourrait se reposer. Il s’assit donc - bien à l’écart. Baudouin souriait, échangeait des paroles et serrait des mains. Soudain, il fendit la foule en direction de Walter. Comme le Roi se baissa pour lui parler, je ne vis plus rien.

    Quelques instants plus tard, les Souverains étaient repartis et les jeunes avaient repris leur marche. Je retrouvai Walter - le regard transformé. Il souriait et racontait, comme dans un rêve : "J’étais assis. Et quelqu’un m’a pris la main. J’ai regardé et j’ai crié : Mais… vous êtes le Roi ! Vous êtes le Roi !"

    Walter était caché par une haie de jeunes. Pourtant, Baudouin l’a vu. Ainsi, le regard spirituel. Le regard de Celui qui - au cœur d’une foule - se pose et dit : "Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison." (Luc 19,5)

    Souvent, la fonction royale transcende l’homme. Avec Baudouin, l’homme transcenda le roi.

    Eric de Beukelaer »

    Voir ici : L’homme qui transcenda le roi

    A propos du regard spirituel dont parle l’abbé de Beukelaer, j’ai aussi mon petit souvenir. Il fut un temps où, du fait de mes fonctions dans le domaine culturel, j’ai eu quelques fois l’occasion d’être accueilli, avec d’autres, par le Roi Baudouin, au Palais Royal et même au Château de Laeken. Une formalité peut-être. Mais pas pour Baudouin : lorsque venait votre tour de le saluer, presqu’à mi-voix, un peu réservé, il répétait votre nom en vous regardant avec attention, comme si vous étiez à cet instant son seul interlocuteur, une personne qui compte  pour lui. Et cela changeait, tout à coup, des salutations indistinctement  «cordiales » et démonstratives dont le monde politique et même religieux n’est pas avare dans ce genre de circonstances.  C’était voici plus d’un quart de siècle déjà…

     JPSC 

  • Quand un catholique converti par les témoins de Jehovah revient à l'Eglise

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    "Des phénomènes aussi forts qu’inexplicables peuvent se cacher dans le chœur d’une église. Par un jour d’errance, c’est en pénétrant dans cet édifice religieux qu’Éric Jérôme a signé l’acte de paix avec l’Église. Un retour empli de questionnements et de doute pour ce paroissien quinquagénaire, puisqu’il a consacré sa vie aux Témoins de Jéhovah. Installé en retrait à l’entrée de l’église Saint-Léger de Lens, où il s’est proposé d’assurer l’accueil du public les mardi et jeudi du mois d’août, Éric Jérôme confesse son incroyable reconversion."

    Une histoire et un témoignage à découvrir ICI

  • Quand François s'attelle au redressement des structures économico-financières du Vatican

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    Motu proprio en matière financière, décryptage par le père Federico Lombardi, SJ

    Zenit.org 

    "Avec la vigilance prudentielle, l’Autorité d’Information Financière se renforce", grâce au motu priorio du pape François explique le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, au micro de Radio Vatican.

    Le Motu proprio du pape François, publié jeudi 8 août, est le dernier d’une série de mesures adoptées par lui en matière économique et financière, sous le signe de la transparence. Le directeur de la salle de presse du Vatican, le Père Federico Lombardi revient sur l’essentiel du contenu de ce document.

    Il explique: "Il s’agit là de faire avancer, de perfectionner et d’élargir tout ce travail d’insertion de l’État de la Cité du Vatican et du Saint-Siège dans le système international de contrôle et de sécurité en ce qui concerne toutes les activités de caractère économique et financier dans lesquelles il pourrait y avoir, dans le monde d’aujourd’hui, des risques d’une criminalité utilisant les instruments du monde financier. On parle précisément de lutte contre le blanchiment d’argent issu d’activités criminelles et de lutte contre le financement du terrorisme ou d’autres activités criminelles. Le motu proprio est un peu l’instrument-cadre au sein duquel les règlementations et les lois, qui sont ensuite élaborées et publiées en ce qui regarde l’État de la Cité du Vatican, valent pour tous les organismes du Saint-Siège ainsi que pour les organisations ou les institutions à but non lucratif avec une personnalité canonique et juridique dont le siège est dans l’État de la Cité du Vatican. Toute cette sphère, même si elle n’est pas située juridiquement à l’intérieur des limites étroites de l’État, mais si elle dépend du Saint-Siège, rentre dans cette règlementation qui garantit les standards de protection de la légalité et de la sécurité dans les domaines économique et financier."

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  • Quand Benoît XVI parlait de l’intolérance liturgique dans l’Eglise

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    C’est sur « Espérance nouvelle » un blog né voici  trois mois et qui se présente comme « un reflet, certes partiel et imparfait, d'une jeunesse de la nouvelle génération qui surgit avec la soif de redécouvrir et de vivre un idéal chrétien dans lequel l'esprit de service et de sacrifice occupe une place particulière comme fruit de ses trois fondements que sont l'amour, l'espérance et la foi » : deux citations de Benoît XVI qu’il n’est peut-être pas inopportun de rappeler.

     « Q : Est-il inconcevable, pour lutter contre cette manie de tout niveler et ce désenchantement, de remettre en vigueur l’ancien rite ?
    R : Cela seul ne serait pas une solution. Je suis certes d’avis que l’on devrait accorder beaucoup plus généreusement à tous ceux qui le souhaitent le droit de conserver l’ancien rite. On ne voit d’ailleurs pas ce que cela aurait de dange­reux ou d’inacceptable. Une communauté qui déclare sou­dain strictement interdit ce qui était jusqu’alors pour elle tout ce qu’il y a de plus sacré et de plus haut, et à qui l’on présente comme inconvenant le regret qu’elle en a, se met elle-même en question. Comment la croirait-on encore ? Ne va-t-elle pas interdire demain ce qu’elle prescrit aujour­d’hui ? [...] Des centres où la liturgie est célébrée sans affectation, mais avec respect et grandeur, attirent, même si l’on ne comprend pas chaque mot. C’est de tels centres, qui peu­vent servir de critères, que nous avons besoin. Malheureusement, la tolérance envers des fantaisies aven­tureuses est chez nous presque illimitée, mais elle est pra­tiquement inexistante envers l’ancienne liturgie. On est sûrement ainsi sur le mauvais chemin. »

    (Benoît XVI/Joseph Ratzinger, Le sel de la terre, 1997, éd. Flammarion/Cerf, p. 172-173)

    « Pour la formation de la conscience dans le domaine de la liturgie, il est important aussi de cesser de bannir la forme de la liturgie en vigueur jusqu'en 1970. Celui qui, à l'heure actuelle, intervient pour la validité de cette liturgie, ou qui la pratique, est traité comme un lépreux : c'est la fin de toute tolérance. Elle est telle qu'on n'en a pas connue durant toute l'histoire de l'Église. On méprise par là tout le passé de l'Église. Comment pourrait-on avoir confiance en elle au présent, s'il en est ainsi. J'avoue aussi que je ne comprends pas pourquoi beaucoup de mes confrères évêques se soumettent à cette loi d'intolérance, qui s'oppose aux réconciliations nécessaires dans l'Église sans raison valable. »

    (Benoît XVI/Joseph Ratzinger, Voici quel est notre Dieu, 2005, éditions Plon/Mame, p.291)

    Le Pape Benoît XVI parle de l'intolérance dans l'Église: "Il faut cesser de bannir l'ancienne liturgie »

    JPSC

  • Chine : un prêtre et un pasteur arrêtés

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    Plus de nouvelles du Père Song Wanjun - Radio Vatican

    En Chine, on est sans nouvelles d’un prêtre arrêté par la police mercredi matin alors qu’il était à bord de sa voiture. Le père Song Wanjun est âgé de 39 ans. Il a toujours refusé d’adhérer à l’Association patriotique, une sorte d’Eglise nationale créée par Pékin et officiellement indépendante de l’autorité du Pape.

    Selon l’agence catholique AsiaNews, la répression s’est accentuée ces dernières années contre l’Eglise clandestine. Des prêtres et des évêques ont été arrêtés, assignés à résidence ou soumis à des « sessions d’études » pour les convaincre d’adhérer à la structure officielle. On a perdu les traces de la plupart d’entre eux.

    Les autres confessions ne sont pas épargnées

    Dimanche dernier, un pasteur protestant a été arrêté et sa communauté a reçu l’ordre de cesser de se réunir. Plus d’une vingtaine de policiers sans mandat, sont intervenus lors de l’office dominical du matin auquel assistaient plusieurs dizaines de fidèles. Ils ont forcé les portes, interpellé le pasteur et confisqué toutes les Bibles et livres de prière.

  • Quand les Etats-Unis durent dédommager le Saint-Siège

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    Et Washington dédommagea pour les bombes sur les réfugiés de Pie XII

    2013-08-11 L’Osservatore Romano

    Myron C. Taylor, représentant personnel du président des Etats-Unis Roosevelt près le Saint-Siège depuis 1939, publia en 1947 la correspondance échangée pendant la seconde guerre mondiale entre le président et Pie XII. Parmi ces lettres, il y en a une du 10 juillet 1943 dans laquelle sont annoncés le débarquement et les opérations militaires américaines et britanniques sur le sol italien. En août 1943 Taylor reçut de Harold Tittmann, chargé d’affaires qui était aussi son assistant, à la demande du Saint-Siège, une description détaillée de la propriété de Castel Gandolfo pour préparer des mesures permettant d’éviter le bombardement de la résidence pontificale. Dans  le même temps, le président des Etats-Unis assurait au Pape que serait respectée la neutralité de la Cité du Vatican et celle des Papal domains en Italie.

    Les garanties ne furent toutefois pas suffisantes : involontairement deux bâtiments de la résidence pontificale furent frappés par les bombardements. La Villa, comme une gigantesque Arche de Noé, accueillait à ce moment-là quinze mille réfugiés. Elle fut frappée à quatre reprises : les 2 et 10 février, 31 mai et 4 juin 1944 avec des centaines de victimes. La Villa de Propaganda Fide – elle aussi abritant des réfugiés fuyant les combats, ainsi que des réfugiés politiques et des familles de juifs – subit des attaques aériennes les 2, 7 et 10 février 1944 (plus de cinq cents personnes trouvèrent la mort et le palais fut détruit). Les Américains invoquèrent comme justification  le fait que les propriétés papales étaient « saturées d’Allemands ». La réalité est bien différente. Plusieurs  documents conservés au Bureau of European Affairs, à l’Office of Italian Affairs et consultables aux Archives Nationales de Washington permettent de reconstituer les événements du dédommagement des préjudices.

    A la fin de la guerre, le Saint-Siège protesta en demandant un dédommagement courant à partir de 1948. Des cas semblables se retrouvèrent aussi avec d’autres pays neutres comme le Portugal ou la Suisse. A ces derniers, les Etats-Unis reconnurent une somme correspondant à la valeur de la monnaie au moment du paiement de l’indemnité. Mais pour le Saint-Siège, il y eut un traitement différent il fallut une longue négociation pour arriver à la conclusion de la question, une négociation conduite avec l’implication incessante de la diplomatie vaticane. L’indignation de Pie XII, exprimée en juin 1954, lors de l’audience à l’ambassadeur Taylor, inclina l’administration américaine à reprendre et à résoudre la question. Le 8 février 1956, à l’occasion d’une rencontre entre le sous-secrétaire d’Etat Robert D. Murphy et le délégué apostolique Mgr Amleto Cicognani, il fut concordé d’accepter l’estimation faite par l’armée américaine s’élevant à 96.419.935 lires, au lieu de celle proposée par le Saint-Siège de 190.956.998 lires. En fin de compte, fut appliquée à la monnaie le change en vigueur en  1945, plutôt que celui de 1956, avec le versement de la somme considérable de 964.199,35 de dollars.

    Johan Ickx, Responsable des Archives historiques, Section pour les relations avec les Etats, Secrétairerie d’Etat