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Eglise - Page 1352

  • La Fraternité Saint-Pie-X persiste…et ne signera pas

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    Lu sur le site web du journal « La Croix » :

    « Selon nos informations, la Commission pontificale « Ecclesia Dei », chargée du dialogue avec les lefebvristes, a adressé début janvier à Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX), une lettre lui donnant jusqu’au 22 février pour accepter la dernière version duPréambule doctrinal remise le 13 juin. 

    Ce document devait rendre possible le retour de la Fraternité dans l’Église à condition de reconnaître la validité du Missel de Paul VI, le concile Vatican II et le Magistère comme interprète authentique de la Tradition… Des conditions repoussées en juillet par le chapitre général de la FSSPX. Aussi, à défaut d’une réponse positive de Mgr Fellay vendredi, Rome se réserverait la possibilité de s’adresser individuellement à chaque prêtre de la Fraternité.

    Interrogé par La Croix, le clergé lefebvriste ne semble pas prêt à sauter le pas. « S’ils veulent m’écrire, je leur répondrai très gentiment, mais je ne me vois pas quitter la Fraternité dans laquelle je suis depuis mon ordination il y a trente ans. Je ne vais pas changer aujourd’hui d’opinion », souligne l’abbé M.

    LA MAJORITÉ FAIT BLOC DERRIÈRE LE SUPÉRIEUR GÉNÉRAL

    La grande majorité fait bloc derrière le supérieur général. « Par le passé j’ai hésité à quitter la Fraternité, reconnaît l’abbé K., mais davantage pour des difficultés interpersonnelles que pour des raisons doctrinales. En revanche, aujourd’hui je n’ai aucun doute, au vu de la méthode adoptée dans les discussions avec Rome, j’ai une confiance absolue en Mgr Fellay. »

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  • L'archevêque de Dijon commente la démission de Benoît XVI

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    C’est «le journal « La Croix qui  rapporte cette déclaration de Mgr Roland Minnerath : « ‘ Je suis toujours surpris ‘, affirme l’archevêque, qui a dit également « comprendre très bien le désarroi de beaucoup de fidèles », qui se demandent « pourquoi il n’est pas resté jusqu’au bout ». « On peut dire que c’est vraiment une décision très personnelle », a jugé Mgr Minnerath, qui estime que cette renonciation n’est en rien comparable à celles des papes antérieurs ayant quitté le trône pontifical. « C’était sous la pression de leur environnement. Ici, ce n’était sous la pression de personne », a-t-il avancé.

    Les papes précédents, a poursuivi Mgr Minnerath, « avaient bien compris que si un jour ils devaient tomber malades, ou ils devaient perdre la raison, ils devaient déclarer qu’ils renonçaient. La plupart ont fait cela. La plupart ont fait une sorte de testament, remis à leur secrétaire (…). Et ça, c’est absolument compréhensible. Mais Benoît XVI a toute sa raison, sa force intellectuelle et son rayonnement spirituel. » Mentionnant les visites ad limina de novembre, au cours desquelles les évêques français ont rendu visite au successeur de Pierre, l’archevêque de Dijon affirme que Benoît XVI « était en pleine forme intellectuelle. Bien sûr, il était fatigué, mais d’une vigueur de pensée, de repartie absolument remarquable ».

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  • Des religieux surdoués sur le front de l'économie

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    Gaël Giraud et Cécile RenouardShare on facebook

     De Jean-François Rod (ancien "pdg" de La Procure) sur le blog de cette maison d'édition :

    Gaël-Giraud-et-Cécile-Renouard

    "Une fois n’est pas coutume, je vous parlerai de deux auteurs, Gaël Giraud, jésuite, et Cécile Renouard, religieuse de l’Assomption, qui sont tous deux des économistes de haut niveau et qui appliquent leur réflexion d’éthique chrétienne au domaine économique, financier et social.

    Disons-le d’emblée, nous avons affaire à des personnes plutôt surdouées et surdiplômées ! Gaël Giraud a fait Normale Sup et a passé un doctorat de mathématiques. Son premier livre « Théorie des jeux » expose ses premières réflexions à l’intersection de l’économie et des mathématiques appliquées. Avant d’entrer dans la Compagnie de Jésus, il a travaillé dans une grande banque internationale et il connaît de l’intérieur l’esprit qui règne dans les salles de marchés. Il a aussi enseigné au Tchad et il s’est occupé des enfants des rues. Il est aujourd’hui chercheur au CNRS et membre de centre de réflexion internationaux. Cécile Renouard, elle, est venue à l’économie par la philosophie et par les études commerciales (ESSEC). Elle a publié aux Presses Universitaires de France « La responsabilité éthique des multinationales » en s’appuyant sur des enquêtes de terrain, en particulier au Kenya et au Nigeria. Elle a présenté aussi la pensée de Michaël Waltzer aux éditions Temps Présent. Elle est professeur à l’Ecole des Mines de Paris et à l’Essec. Tous les deux enseignent au Centre Sèvres à Paris.

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  • Syrie : "Rachetez un chrétien"

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    De Natalia Trouiller dans une Matinale de La Vie :

    Ce sont les ordres religieux de Syrie qui ont lancé à l'occasion du Carême une campagne intitulée "Rachetez un chrétien", afin d'obtenir la libération des pères Michel Kayyal (arménien-catholique) et Maher Mafouz (grec-orthodoxe), deux prêtres d'Alep enlevés par des inconnus le 9 février dernier, et dont on est sans nouvelles. Comme l'indique l'agence Fides, "la campagne 'Rachetez un chrétien' rappelle l’œuvre lancée en 1200 par Saint Pierre Nolasco, fondateur de l’Ordre religieux des Frères Mercédaires. Les religieux s’occupaient pratiquement du rachat des esclaves et des prisonniers, prenant contact et menant des négociations qui portaient à ce qu’il était convenu d’appeler 'rédemptions'. 'Aujourd’hui, nous vous demandons de vous unir à cette œuvre de miséricorde, la nouvelle Merci, en vue de la libération de nos frères chrétiens et pour obtenir la libération de la Syrie du douleur et de la disgrâce qui la caractérise actuellement. Seul un vrai parcours de dialogue intérieur et la volonté des puissances internationales pourra porter la paix, le don le plus grand pour le Moyen-Orient et pour le monde entier', indique l’appel qui lance la campagne".

    Ces événements se déroulent alors qu'une ONG non-confessionnelle, Minority Rights Group, vient de publier son rapport annuel sur la situation des minorités religieuses en Syrie. Il y apparaît que les chrétiens sont particulièrement fragilisés par le conflit en cours, et que cette situation profite aux mafias: "La majeure partie des réfugiés interrogés par l’ONG Minority Rights Group exprime le désir de quitter le Moyen-Orient et affirme que, pour ce faire, elle est entrée en contact avec des bandes de trafiquants d’êtres humains. 'Il existe aujourd’hui un marché florissant, multimillionnaire, s’étant développé autour de la crise des réfugiés syriens' remarque l’ONG racontant certains cas spécifiques et le commerce mis en place par les contrebandiers. Un réfugié a pu 'acheter un passeport suédois pour 7.000 USD' alors qu’au Liban s’organise 'une mafia de faux visas et de faux timbres' que des organisations illicites garantissent aux réfugiés afin de leur permettre de poursuivre leur voyage en direction de l’Europe".

  • Mise au point ce dimanche sur RTBF-Télé : fin aréopage pour commenter la démission de Benoît XVI

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    Le débat télévisé « Mise au Point » de ce dimanche 17 février 2013 réunissait sur le plateau de la RTBF : Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai ; Gabriel Ringlet, prêtre et ex-vice recteur de l'UCL ; Pierre Galand, président du Centre d'action laïque ; Rik Torfs, sénateur Cd&V et professeur de droit canon ; Tommy Scholtès, s.j., responsable de presse et de communication de la Conférence épiscopale belge ; Anne Morelli, directrice du centre de l'histoire des religions à l’ULB ; Benoît Wailliez, supérieur de la Fraternité Saint-Pie X (district de Belgique) ; Myriam Tonus, tertiaire dominicaine féministe et professeur de religionLa RTBF en rend compte :

    « Pourquoi Benoît XVI se retire-t-il ? Parce qu’il a constaté les grands changements culturels, explique Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai: "Il n’avait plus la force pour tenir le coup. Il a pris la bonne décision". Une analyse que ne partage pas Christian Terras, rédacteur en chef de la revue Golias pour qui le pape a voulu faire une sortie moderne. "C’est une aveu d’impuissance face à un monde qui bouge. Il sait qu'il ne peut pas inverser le cours des choses ni faire la réforme nécessaire de l’Eglise et cela met le doigt sur l’incurie de la curie romaine". Tommy Scholtèsattaché de presse des évêques de Belgique pense que l’épisode Vatileaks et les tensions graves au sein de l’Eglise ont eu un impact sur sa décision. 

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  • Le pénultième angelus pontifical de Benoît XVI

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    Sur Radio Vatican :

    A onze jours de la fin de son pontificat, Benoît XVI a présidé son avant-dernier Angélus dimanche à midi. La place Saint-Pierre était noire de monde. Sur les banderoles on pouvait lire « Merci », « Nous t’avons beaucoup aimé », « Tu nous as tant donné », « Tu nous manqueras ». Les romains étaient particulièrement nombreux. Le maire de la capitale italienne, accompagné des membres de l’Administration, était venu saluer Benoît XVI. Interrompu à plusieurs reprises par les applaudissements, Benoît XVI a remercié la foule immense venue lui exprimer son affection et tous ceux qui lui ont manifesté leur proximité spirituelle ou qui l’accompagnent de leurs prières en ces jours si particuliers pour lui-même et pour l’Eglise tout entière.

    Les paroles du Pape ne sont pas passées inaperçues quand il a affirmé que dans les moments décisifs de la vie, nous devons décider si nous voulons suivre notre moi ou bien Dieu. Nos intérêts personnels ou le vrai bien. Benoît XVI a mis en garde contre la tentation d’instrumentaliser Dieu pour servir ses propres intérêts, contre le risque d’attacher trop d’importance au succès, au pouvoir ou aux biens matériels qui offrent une fausse image du bien. Il a appelé les membres de l’Eglise catholique à se renouveler dans l’esprit et à se réorienter fermement vers Dieu. 

    Sa catéchèse, il avait choisi de la consacrer au Carême qui a commencé le mercredi des Cendres. Le Pape a résumé son allocution en plusieurs langues, dont le français :

    Texte de l'allocution du Pape en français

    Chers pèlerins francophones, le Carême qui vient de commencer est une invitation à donner davantage de temps à Dieu, dans la prière, la lecture de sa Parole et les sacrements. Par le jeûne nous apprendrons à ne pas négliger la véritable nourriture, spirituelle, pour résister aux tentations de l’indifférence et du laisser-aller, de l’égoïsme et de l’orgueil, de l’argent et du pouvoir. Méditons la manière dont Jésus a surmonté les tentations et demandons-lui la force de lutter contre le mal. Que ce Carême soit pour chacun le chemin d’une authentique conversion à Dieu et un temps de partage intense de notre foi en Jésus Christ ! Je vous remercie de votre prière et je vous demande de m’accompagner spirituellement durant les Exercices spirituels qui commenceront ce soir. Je vous bénis tous de grand cœur.

    Ecoutez le pape sur le site de Radio Vatican

    Et après l’Angélus, un nouveau tweet du Pape a été publié : « Le Carême est un temps favorable pour redécouvrir la foi en Dieu comme base de notre vie et de la vie de l’Église ! »

    L'intégralité du message sur zenit.org

  • Pourquoi Benoît XVI restera au Vatican

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    Le site ami "Benoît-et-moi" fait preuve de son indéfectible et inconditionnel attachement au pape, considérant son départ comme un "congé que le Seigneur lui donne". C'est respectable et nous ne nous autorisons pas à émettre le moindre jugement à l'égard de la décision pontificale même si nous nous interrogeons sur les conséquences de cette renonciation. Aujourd'hui (17/2), le même site s'interroge sur les raisons qui contraignent Benoît XVI à choisir de rester dans les murs du Vatican. Cela paraîtra invraisemblable aux yeux de certains mais il est vrai que, dans le contexte où nous vivons, rien ne doit plus nous étonner.

    A lire : http://benoit-et-moi.fr/2013-I/articles/pourquoi-le-pape-restera-au-vatican.php

  • L'Eglise en péril : le songe de Don Bosco

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    Un enseignement délivré à des jeunes et qui prend toute sa signification à l'heure que nous vivons.

  • Plutôt passer douze ans en prison...

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    Lu sur le bulletin de l'Aide à l'Eglise en détresse :

    "Le père Werenfried raconta un jour l'histoire d'un prêtre tchèque qu'il avait invité à l'Ouest pendant deux mois, après le "printemps de Prague", pour qu'il apprenne à connaître l'Église du monde libre. À son départ, le prêtre a prononcé ces paroles inquiétantes: "J'ai passé douze ans en prison pour avoir voulu rester fidèle à l'Église romaine. J'ai été torturé pour avoir refusé de renier le Pape. J'ai perdu la  santé pour ma Foi. Mais cette Foi me donnait une paix et une sécurité qui ont fait de mes années de cachot les plus heureuses de ma vie. Vous avez perdu la paix en Dieu, vous avez tellement sapé la Foi qu'elle ne procure plus aucune sécurité. Dans votre liberté, vous jetez par la fenêtre ce pour quoi nous avons été opprimés. L'Ouest m'a déçu. J'aimerais mieux vivre encore douze ans dans une prison communiste, plutôt que de rester plus longtemps parmi vous".

  • Et Benoit XVI, quel pape choisirait-il ?

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    Sur les carnets du Vatican de l'envoyé spécial de la Libre :

    Et s'il revenait au pape Benoit XVI d'élire son successeur, qui pourrait-il choisir ? La question est prétentieuse et le scénario fictionnel, mais il nous aide tout de même à éclaircir certains aspects de ce temps d'attente avant le conclave.

    Car si le pape actuel n’interférera vraisemblablement nullement sur le choix d'un nouveau souverain pontife, on peut se demander si son ombre, les relations amicales ou professionnelles qu'il entretient, sa proximité géographique avec le futur pape (il résidera au sein même du Vatican), ses entreprises et initiatives engagées depuis 2005, l'écho de ses dernières paroles n'influenceront pas les cardinaux électeurs reclus en la chapelle Sixtine.

    Le pape, pour discret et réservé qu'il fut, avait une personnalité et une politique bien tranchées. Sans nous demander si pour l'Église ce serait une bonne ou mauvaise chose (chacun appréciera à sa façon), essayons de dresser dès lors le portrait robot d'un pape qui pourrait être fidèle à ce que fut Benoit XVI. ...

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    Eh bien, peut-être aurait-il choisi le nouveau patriarche de Venise, Mgr Francesco Moraglia, un homme qui lui ressemble par certains traits mais un peu différent tout de même : jeune encore (59 ans), investi sur le terrain social, à la fois pieux et de doctrine très sûre mais bon communicant. Et peut-être bon tout court.

    Oui, mais celui-là n’est pas cardinal, ni diplomate ou administrateur de stature internationale, ni peut-être non plus un grand polyglotte. Que dirait le Sacré Collège ? I have a dream…

  • La papauté affaiblie ?

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    Le fidéisme est une attitude relevant d'une foi aveugle qui répudierait l'usage de la raison. Ces jours-ci, face à la renonciation du pape, on a comme l'impression que nombreux sont ceux qui succombent à cette tentation et se lancent dans des dythirambes plein d'exaltation pour célébrer une décision courageuse, prophétique, christique, suscitant l'admiration et excluant toute critique, voire toute réticence. Avouons que, dès que cette nouvelle a été connue, nous avons manifesté sur ce blog une certaine retenue contrastant avec le chorus entendu partout ailleurs, ou presque. N'importe-t-il pas de savoir raison garder? Faisons d'ailleurs remarquer que les mêmes qui célèbrent partout cette décision auraient été aussi ceux qui auraient défendu le pape avec bec et ongles s'il était resté sur le trône pontifical jusqu'au bout, malgré tout, comme l'avait fait Jean-Paul II. C'est pourquoi les propos du Professeur de Mattei reproduits ci-dessous nous paraissent marqués  au coin du bon sens.

    Le Professeur Roberto de Mattei redoute un affaiblissement de la papauté (source) :

    (source : www.formiche.net) "Je n'exclus pas qu'il puisse y avoir d'autres raisons, outre celle de la santé, qui ont poussé le pape à démissionner. Je suis surpris par le fidéisme du monde catholique qui devant un geste historique a réagi en se limitant à en souligner les aspects positifs, sans tenir compte d’éventuelles répercussions négatives". Ainsi s’exprime Roberto de Mattei, Président de la Fondation Lepanto et professeur d'histoire du christianisme à l'Université européenne de Rome. Grand respect pour le geste du pape, mais on ne comprend pas comment un tel homme n’ait pas évalué les répercussions négatives qu’un tel choix entraîne déjà sur la papauté.

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  • Cachez ces différences…

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    La « Libre » ex Belgique, postchrétienne et pluraliste, nous a habitués à la juxtaposition des thèses contradictoires et le temps n’est plus où le monde catholique donnait une image cohérente des principes moraux défendus par le magistère de l’Eglise. A ce propos,  M. Mutien-Omer Houziaux, ancien maître de conférence à l’Université de Liège, nous livre ici la réflexion qu’il a fait parvenir à la rédaction de « La Libre » :   

    « V’là qu’ils s’arrêtent entre eux maintenant, ça doit pas marcher ben fort ! On aura reconnu une des boutades qui foisonnent dans le scénario de La grande vadrouille. Rappelons, si besoin est en cette période où l’on célèbre le talent de Louis de Funès, les circonstances dans lesquelles ces paroles sont prononcées. Les fugitifs Stanislas et Augustin déguisés en militaires allemands, se font coffrer par des soldats du Führer. Un pêcheur observe l’arrestation, d’où son constat goguenard : V’là qu’ils… Au vu de certaines passes d’armes qu’accueille un même quotidien à propos du « mariage » homosexuel, on devine le profil politico-philosophique de ceux qui, dans nos démocraties avancées, joueraient le rôle du pêcheur. Que le sénateur Mahoux aille porter au Parlement français la bonne nouvelle des vertus de l’homoparentalité, qui s’en étonnera ? Il est dans la ligne du parti et du laïcisme militant. Mais on peut se demander si l’Université catholique de Louvain ne serait pas atteinte de schizophrénie quand œuvrent  en son sein deux philosophes défendant, sur un sujet sociétal majeur, des thèses diamétralement opposées (M. Ghins, « Quel bilan pour le mariage homosexuel en Belgique ? », LLB, 13-01-2013 et J. Leclercq, « Cachez cet homosexuel… et son T-shirt », LLB 07-02-2013).

    N’en déplaise à M. Jean Leclercq, qu’on croirait préposé à la distribution de T-shirts d’un certain modèle, les arguments avancés par son docte confrère, philosophe et physicien, sont tout autre chose que des « pétitions de principes » ou des « arguments d’autorité » (comme il l’a écrit dans plus d’un article de LLB). Sans vouloir me livrer ici à une exégèse des thèses avancées par les uns et les autres, je voudrais, en deux mots, souligner une incohérence dans l’argumentaire des (p)artisans d’un changement radical de paradigme sociologique : la conception même de la famille. On sait que, selon l’air de ce temps, il est bon d’affirmer que « la vérité est plurielle ». Il est cependant  des domaines éthiques où l’on ne devrait pas transiger. Ainsi en va-t-il du droit naturel de l’enfant, qui ne peut, dans une société civilisée, être mis en balance avec un droit « légalisé » à l’enfant, ce qui, à la limite, réifie celui-ci, le faisant passer du statut de sujet à celui d’objet. On transgresse gravement la Convention relative aux droits de l’enfant (ONU, 1989) quand on donne aux mots famille et parent des acceptions manifestement étrangères au cadre sémantique général et donc à l’esprit de ladite Convention. Il est d’ailleurs patent que des falsifications lexicales actuellement à l’œuvre conduisent à transgresser l’article 7.1  du texte onusien. Cet article dispose que  dès la naissance, l’enfant a « dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et d'être élevé par eux ». Et l’article suivant indique clairement que les relations familiales définissent l’identité de l’enfant.

    Longtemps, et à juste raison, les homosexuels ont revendiqué le « droit à la différence ». L’exercice de ce droit n’entraînerait-il pas des conséquences naturelles ? Ne se trouve-t-on pas ici dans une confusion (volontaire) entre identité et égalité ?  L’homme et la femme sont égaux en droit et en dignité, mais toutes les contorsions sémantiques ne parviendront jamais à les déclarer identiques en matière de parentalité, quoi que fassent les idéologues du « gender ». Le slogan « le mariage pour tous !» est littéralement incompréhensible… sauf si l’on donne au mot mariage un sens qu’il n’a jamais eu et qui supposerait une indifférenciation des sexes. Bientôt, on réclamera « un utérus pour tous » et, partant, « des gynécologues pour tous«, ou encore « des attributs masculins pour tous » et, partant, « des andrologues pour tous ». Et pourquoi pas « l’hermaphrodisme pour tous » ? En l’espèce, cette dernière utopie annulerait la distinction entre identité et égalité.

    Dans son Exégèse des lieux communs, Léon Bloy observe : « Plus on est semblable à tout le monde, plus on est comme il faut. C’est le sacre de la multitude. » Il est des sacres qu’il faut avoir le courage de refuser : la pensée libre est à ce prix. »

    Mutien-Omer Houziaux, Auteur de À contretemps, Regards politiquement incorrects. Essai. Mols-DDB, 2010.

    Références :

    Quel bilan pour le mariage homosexuel en Belgique ?

    Cachez cet homosexuel...