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Eglise - Page 1356

  • Dimanche triste

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    Il est 10 heures.

    Un diacre âgé, une soixantaine de fidèles, le sacristain, une organiste et quelques chantres… nous sommes là, dans cette grande église, pour la messe dominicale dûment annoncée. Mais pas de prêtre. Aucune nouvelle. C’est la troisième fois, en l’espace de quelques mois que la chose se produit. Pourtant, nous avons dû accepter un service réduit à une célébration tous les quinze jours que le curé et l’équipe pastorale se sont engagés à assurer. Mijote-t-on de laisser mourir « en douce » cette paroisse et cette église (pourtant promise à un prochain classement) ? Nous ne pouvons nous empêcher d’y songer.

    Tristesse, indignation, exaspération, lassitude, découragement se bousculent dans nos cœurs et dans nos têtes. Certains fidèles choisissent de quitter les lieux et iront à la recherche d’une messe dominicale célébrée ailleurs. La plupart restent cependant et le diacre s’acquitte dignement et pieusement d’une célébration sans prêtre, improvisée mais recueillie.

    Les premiers versets de la première épître aux Corinthiens résonnent curieusement : « Frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Évangile, vous l'avez reçu, et vous y restez attachés, vous serez sauvés par lui si vous le gardez tel que je vous l'ai annoncé ; autrement, c'est pour rien que vous êtes devenus croyants. »

    Nous avons reçu la communion. Faudra-t-il dorénavant « stocker » des quantités d’hosties consacrées pour faire face à ce genre de circonstances ?

    A la sortie, les conversations allaient bon train. Que faire ? A qui en appeler ? Nous entendra-t-on ?

    La préoccupation se lit sur les visages. Chacun mesure la gravité d’une situation à laquelle on se refusait à croire. Que s’est-il passé, en si peu de temps, pour que cette église où l’on célébrait encore trois messes chaque week-end il y a vingt ans se retrouve aujourd’hui désertée et abandonnée ? Et que se passera-t-il dans les années à venir ?

    Mais nous avons entendu la promesse de pêches miraculeuses et nous refusons de céder au découragement de ceux qui ont le sentiment d’avoir tant et tant de fois jeté leurs filets pour les ramener désespérément vides. Pourtant, nous voudrions tant que Jésus ensommeillé dans la barque au milieu de ces tempêtes se réveille. Sans doute parce que nous avons tellement peu de foi.

  • Neuvième centenaire de l'Ordre de Malte: Benoît XVI rappelle aux Chevaliers qu’ils ne constituent pas une œuvre mondaine de « welfare »

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    ROME, 9 février 2013 (Zenit.org) - L'action de l'Ordre de Malte dans le monde "n'est pas une simple philanthropie mais l'expression efficace et le témoignage vivant de l'amour évangélique", souligne Benoît XVI qui a reçu les représentans de l'Ordre souverain en la basilique Saint-Pierre, ce samedi matin, 9 février, à l'occasion du 900e anniversaire de sa fondation.

    Extraits de l’allocution papale :

    « Chers Frères et Sœurs,

    L’occasion de cette rencontre nous est offerte par la célébration du neuvième centenaire de la concession du privilège solennel Piae postulatio voluntatis, le 15 février 1113, par lequel le Pape Pascal II mettait la toute jeune « fraternité hospitalière » de Jérusalem, dédiée à Saint Jean-Baptiste, sous la tutelle de l’Eglise et la rendait souveraine en la constituant en un Ordre de droit ecclésial avec la faculté d’élire librement ses supérieurs, sans interférence de la part d’autres autorités laïques ou religieuses. Cet important anniversaire revêt une signification spéciale dans le contexte de l’Année de la Foi durant laquelle l’Eglise est appelée à renouveler la joie et l’engagement à croire en Jésus-Christ, unique Sauveur du monde. (…)

    N’oubliez jamais vos racines, lorsque le bienheureux Gérard et ses compagnons se consacrèrent par des vœux au service des pauvres, et que le privilège Piae Postulatio voluntatis ratifia leur vocation. Les membres de la toute nouvelle institution s’assimilaient ainsi aux traits de la vie religieuse : l’engagement pour atteindre à la perfection chrétienne à travers la profession des trois vœux, le charisme auquel se consacrer et la fraternité entre ses membres. La vocation du profès, encore aujourd’hui, doit être l'objet d’un grand soin avec la préoccupation pour la vie spirituelle de tous.

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  • Pie XII réhabilité… en Angleterre

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    “Le Guardian publie un long article reprenant la thèse d'un ouvrage qui doit sortir outre-Manche le mois prochain, The Pope'sJews ("les juifs du pape"), qui revient sur le rôle de Pie XII durant la guerre. Son auteur, Gordon Thomas, est un protestant qui a eu accès à de nombreuses archives inédites notamment au Vatican. Toujours selon le Guardian, cet ouvrage révèle comment Pie XII a lui-même organisé la création de refuges pour les juifs au Vatican et dans des dizaines de monastères européens. "Il a supervisé une opération secrète avec des noms de code et des faux papiers pour des prêtres qui ont risqué leur vie pour mettre des Juifs à l'abri, dont certains ont même été faites sujets du Vatican. Thomas montre, par exemple, que les prêtres ont reçu l'instruction de délivrer des certificats de baptême à des centaines de juifs cachés à Gênes, Rome et ailleurs en Italie. Plus de 2.000 Juifs en Hongrie ont reçu de faux documents du Vatican les identifiant comme catholiques et un réseau a sauvé des Juifs allemands en les amenant à Rome. Le pape a nommé un prêtre avec des fonds importants grâce auxquels fournir de la nourriture, des vêtements et des médicaments. Plus de 4.000 Juifs ont été cachés dans des couvents et des monastères dans toute l'Italie". Voir ici, sur le site de “La Vie”:Pie XII réhabilité en Angleterre

    La meilleure réhabilitation de ce pape, au sujet duquel « Paris-Match » titrait le 9 octobre 1958, date de son décès, : « Depuis vingt ans l’Eglise était gouvernée par un saint » serait de faire avancer la cause de sa béatification puis de sa canonisation.

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  • Le dialogue oecuménique: un moyen ou une fin en soi ?

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    Lu cette matinale de Natalia Trouiller sur le site de “La Vie”:

    “C'est le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, qui l'annonce dans une interview exclusive à l'AFP. Selon le site d'information du Vatican, "il s’agira en quelque sorte d’un état des lieux du dialogue avec les obstacles, les points de convergence et les progrès enregistrés, notamment depuis la Déclaration d’Augsbourg du 31 octobre 1999". Pour le cardinal Koch, deux points achoppent: d'abord, la conception différente que les deux Eglises ont des buts de l'oecuménisme: "pour les catholiques, l'objectif reste l'unité visible dans une Eglise unique corps du Christ et pour les protestants, la revendication est résumée par le concept de reconnaissance mutuelle". D'autre part, la différence de point de vue sur les enjeux de la bioéthique creuse l'écart: "C'est très fondamental. Pour la voix du christianisme dans notre société, s'il n'y a pas de communion dans des questions fondamentales de la vie de l'homme, c'est très difficile".

    Ici Luthériens: publication d'un nouveau document oecuménique

     Voici bientôt 500 ans (1517) Luther mettait le feu aux poudres en affichant ses 95 thèses sur la porte de l’église de Wittemberg et le douloureux conflit doctrinal n’est certainement pas sur le point de se terminer: on ne s’entend même pas, entre dénominations chrétiennes, sur le sens du mot oecuménisme:  sans doute vaut-il mieux se parler que de se faire la guerre, mais de quoi et pourquoi parle-ton ?

  • Journée mondiale du malade (11 février)

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    LE PAPE AUX MALADES: VOUS ÊTES L’IMAGE VIVANTE DU CHRIST

    Cité du Vatican, 8 janvier 2013 (VIS).- “Va, et toi aussi, fais de même”, est le thème choisi par le Saint-Père pour son Message à l’occasion de la XXI Journée mondiale du malade, le 11 février, en la fête de Notre-Dame de Lourdes, et qui a lieu cette année dans le sanctuaire marial d’Altötting (Allemagne). Dans le texte, le Pape écrit que “cette journée est pour les malades, pour les personnels de santé, pour les fidèles chrétiens et pour toutes les personnes de bonne volonté un temps fort de prière, de partage, d’offrande de la souffrance pour le bien de l’Eglise et un appel à tous à reconnaître dans les traits du frère malade la Sainte Face du Christ qui, par sa souffrance, sa mort et sa résurrection a opéré le salut de l’humanité. En cette circonstance –poursuit le Saint-Père- je me sens particulièrement proche de chacun de vous, chers malades qui, dans les lieux d’assistance et de soins ou aussi à la maison, vivez un moment difficile d’épreuve à cause de l’infirmité et de la souffrance. Qu’à tous, parviennent les paroles rassurantes des Pères du Concile œcuménique Vatican II: Vous n’êtes ni abandonnés ni inutiles; vous êtes les appelés du Christ, sa transparente image”.

    Pour accompagner les malades dans le pèlerinage spirituel qui de Lourdes, “lieu et symbole d’espérance et de grâce”, nous conduit au sanctuaire d’Altötting, le Pape propose la figure emblématique du Bon Samaritain. “La parabole évangélique narrée par saint Luc –poursuit-il- s’insère dans une série d’images et de récits sur la vie quotidienne, avec lesquels Jésus veut faire comprendre l’amour profond de Dieu envers chaque être humain, spécialement lorsqu’il se trouve dans la maladie et la souffrance. Mais, en même temps, avec les paroles qui concluent la parabole du Bon Samaritain: Va, et toi aussi fais de même, le Seigneur indique quelle est l’attitude que doit avoir chacun de ses disciples envers les autres, particulièrement s’ils ont besoin de soins. Il s’agit donc de puiser dans l’amour infini de Dieu, à travers une relation intense avec lui dans la prière, la force de vivre quotidiennement une attention concrète, comme le Bon Samaritain, envers celui qui est blessé dans son corps et dans son esprit, celui qui demande de l’aide, même s’il est inconnu et privé de ressources. Cela vaut non seulement pour les agents de la pastorale et de la santé, mais pour tous, également pour le malade lui-même, qui peut vivre la condition qui est la sienne dans une perspective de foi: Ce n’est pas le fait d’esquiver la souffrance, de fuir devant la douleur, qui guérit l’homme, mais la capacité d’accepter les tribulations et de mûrir par elles, d’y trouver un sens par l’union au Christ, qui a souffert avec un amour infini”, ajoute Benoît XVI, en citant son encyclique Spe salvi.

    Plusieurs Pères de l’Eglise ont vu dans la figure du Bon Samaritain “Jésus lui-même, et dans l’homme tombé aux mains des brigands Adam, l’humanité égarée et blessée par son péché. Jésus est le Fils de Dieu, Celui qui rend présent l’amour du Père, amour fidèle, éternel, sans barrières ni limites”. Mais Jésus est aussi “celui qui se dépouille de son habit divin, qui s’abaisse de sa condition divine, pour prendre la forme humaine et s’approcher de la douleur de l’homme, jusqu’à descendre aux enfers, comme nous le récitons dans le Credo, et porter espérance et lumière. Il ne retient pas jalousement le fait d’être égal à Dieu mais il se penche, plein de miséricorde, sur l’abîme de la souffrance humaine, pour verser l’huile de la consolation et le vin de l’espérance”.

    L’Année de la foi que nous sommes en train de vivre “constitue une occasion propice pour intensifier la diaconie de la charité dans nos communautés ecclésiales, pour être chacun un bon samaritain pour l’autre, pour celui qui se tient à côté de nous”, affirme le Pape qui propose comme exemple et stimulant “quelques figures, parmi les innombrables dans l’histoire de l’Eglise, qui ont aidé les personnes malades à valoriser la souffrance sur le plan humain et spirituel”, comme sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face, ‘experte en scientia amoris' qui sut vivre “en union profonde avec la passion de Jésus” la maladie qui la conduira à la mort à travers de grandes souffrances”.

    Le vénérable Luigi Novarese également, “dont beaucoup gardent vivant encore aujourd’hui le souvenir, ressentit de façon particulière dans l’exercice de son ministère l’importance de la prière pour et avec les malades et les personnes souffrantes, qu’il accompagnait souvent dans les sanctuaires mariaux, particulièrement à la grotte de Lourdes. Poussé par la charité envers le prochain, Raoul Follereau a consacré sa vie au soin des personnes atteintes de la maladie de Hansen jusque dans les endroits les plus reculés de la planète, promouvant entre autre la Journée mondiale contre la lèpre. La bienheureuse Thérèse de Calcutta commençait toujours sa journée en rencontrant Jésus dans l’Eucharistie, pour sortir ensuite dans les rues avec le chapelet en main pour rencontrer et servir le Seigneur présent dans ceux qui souffrent, spécialement en ceux qui ne sont ni voulus, ni aimés, ni soignés”.

    De même sainte Anna Schäffer de Mindelstetten “sut, elle aussi, unir de façon exemplaire ses souffrances à celles du Christ: la chambre de malade se transforma en cellule conventuelle et la souffrance en service missionnaire… Fortifiée par la communion quotidienne, elle devint un intercesseur infatigable par la prière, et un miroir de l’amour de Dieu pour les nombreuses personnes en recherche de conseil. Dans l’Evangile, émerge la figure de la bienheureuse Vierge Marie, qui suit son Fils souffrant jusqu’au sacrifice suprême sur le Golgotha. Elle ne perd jamais l’espérance dans la victoire de Dieu sur le mal, sur la souffrance et sur la mort, et elle sait accueillir avec la même tendresse pleine de foi et d’amour le Fils de Dieu né dans la grotte de Bethléem et mort sur la croix. Sa ferme confiance en la puissance divine est illuminée par la Résurrection du Christ, qui donne espérance à celui qui se trouve dans la souffrance et renouvelle la certitude de la proximité et de la consolation du Seigneur”.

    Le Pape a adressé sa vive reconnaissance et son encouragement “aux institutions sanitaires catholiques et à la société civile elle-même, aux diocèses, aux communautés chrétiennes, aux familles religieuses engagées dans la pastorale de la santé, aux associations des personnels de santé et du volontariat.. Puisse en tous grandir la conscience qu’en accueillant avec amour et générosité toute vie humaine, surtout si elle est faible et malade, l’Eglise vit aujourd’hui un moment capital de sa mission”.

    Benoît XVI a conclu en confiant la XXI Journée mondiale du malade à l’intercession de la Vierge Marie, Mère des Grâces vénérée à Altötting, pour qu’elle “accompagne toujours l’humanité souffrante, en quête de soulagement et de ferme espérance; qu’elle aide tous ceux qui sont engagés dans l’apostolat de la miséricorde à devenir des bons samaritains pour leurs frères et sœurs éprouvés par la maladie et par la souffrance”.

  • L'Église cherche à stopper la crise des vocations

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    Mais en prend-elle vraiment les moyens ? De Jean-Marie Guénois, sur le site du « Figaro » :

    « Confrontée à une chute des entrées dans les séminaires, elle lance une campagne appelant les jeunes au sacerdoce.

    Il y a une courbe que l'Église de France n'aime pas regarder. Elle est inquiétante pour son avenir: en douze ans, le nombre de candidats au sacerdoce a chuté de 29,2 %… Celui des entrées en premier cycle de séminaire de 31,7 %. Alors que, dans les années 1990, le nombre total de séminaristes en France dépassait la barre des mille candidats, ils sont seulement 691 en 2012. Les ordinations semblent se maintenir, mais pour combien de temps? L'acte d'ordination arrive au terme de sept années de formation au cours desquelles la moitié des candidats changent de voie. Il est donc à prévoir que le nombre d'ordinations - 94 en 2012 - subira, lui aussi, une érosion mécaniquement liée à cette baisse des entrées en séminaire.

    Ce sujet désagréable pour les évêques (même si des disparités étonnantes existent entre eux) est devenu à ce point crucial que la conférence épiscopale a refondu en 2012 l'organisation de La Pastorale des vocations. Elle engage désormais une nouvelle politique plus explicite d'«appel au sacerdoce». La campagne de publicité présentée vendredi à Paris en témoigne.

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  • L’Église de France se décomplexe

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    Dans "Valeurs Actuelles":

    Mgr%20Aillet%20-%203976.png"L’engagement des catholiques dans le débat sur le mariage homosexuel est un jalon important d’une évolution qui voit l’Église rompre progressivement avec une certaine timidité en matière politique.

    « Ce serait indigne de ne rien dire », déclarait à la veille de la “manif pour tous” le cardinal Barbarin au journal la Croix. Pour la plupart des catholiques, les interventions répétées depuis des mois de l’Église contre le projet de loi Taubira (lire notre article « L’Église dans l’arène » dans Valeurs actuelles du 17 janvier) ont semblé une chose absolument naturelle. Et pourtant… si l’on jette un regard sur les décennies passées, cet engagement massif n’avait rien d’évident. En 1974, lors des débats préparatoires au vote de la loi Veil légalisant l’avortement, c’est par un silence assourdissant que s’était signalée l’Église. En 1999, alors que plus de 100 000 Français descendent dans la rue contre le pacs, parmi lesquels beaucoup de catholiques, pas un seul évêque n’est présent ; la Conférence des évêques de France s’était contentée, quelques mois plus tôt, de faire connaître sa position par un communiqué, d’ailleurs assez ferme, contre « une loi inutile et dangereuse ».

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  • Ni optimisme, ni pessimisme, mais la confiance

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    2013-02-09 L’Osservatore Romano

    « L’arbre de l’Eglise n’est pas un arbre mourant, mais l’arbre qui croît toujours à nouveau ». C’est un message d'espérance que le Pape a laissé aux éducateurs et aux élèves du grand séminaire pontifical romain, où il s’est rendu en visite dans l’après-midi du vendredi 8 février, à l’occasion de la fête de la Vierge de la confiance. « En tant que chrétiens nous avons un avenir: l’avenir nous appartient, l’avenir appartient à Dieu » a t-il dit en mettant en garde contre le risque de céder au « faux pessimisme qui dit: le temps du christianisme est fini », ou de s’abandonner à un « faux optimisme » selon lequel « tout va bien ». En réalité  – a t-il admit – « il y a aussi des chutes graves, dangereuses, et nous devons reconnaître avec un sain réalisme qu’ainsi cela ne va pas. Mais aussi être sûrs que si ici et là l’Eglise meurt à cause des péchés des hommes, à cause de leur non croyance, dans le même temps elle naît à nouveau ». Parce que « l’avenir appartient réellement à Dieu: telle est la grande certitude de notre vie, le grand, véritable optimisme »

    Dans la lectio divina qui s’est déroulée dans la chapelle principale du séminaire le Pontife, commentant les versets 3-5 de la première Lettre de saint Pierre, a rappelé la figure du pécheur de Galilée. Décrit comme « l’homme qui a péché, qui est tombé », mais aussi comme « l’homme qui a trouvé Jésus » et est devenu « le messager de son amour » à travers sa mission de « premier apôtre » et « vicaire du Christ ». Précisément dans ce rôle il ne parle pas comme « individu » mais comme « homme d’Eglise ». « Et donc il porte en lui réellement les eaux de la foi, de toute l’Eglise », dans laquelle les « divers charismes » et les « divers tempéraments » s’unissent dans la « foi commune ».

    En rappelant ensuite le passage de Pierre de Jérusalem à Rome – où il serait allé à l’encontre de la crucifixion –  Benoît XVI a souligné le caractère central de l’ « aspect de martyre du christianisme, qui peut prendre des formes très différentes ». et à ce propos il a fait référence au drame des chrétiens persécutés aujourd’hui encore dans de nombreuses parties du monde. Comme pour souligner le fait que celui qui vit à la suite de Jésus fait en permanence l’expérience du « paradoxe de la gloire et de la croix ». Parce que – a-t-il expliqué en répétant les paroles du texte pétrinien – « nous sommes élus » mais aussi « dispersés et étrangers ». Et cette dimension « appartient à notre vie: c’est le moyen d'être avec le Christ crucifié ».

  • Les chrétiens sont les plus persécutés parce qu'ils sont les moins conformes

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    Benoît XVI aux séminaristes : les chrétiens sont « les plus persécutés » parce que les moins « conformes »


    2013-02-09 Radio Vatican 
    Comme chaque année à l’occasion de la fête de Notre Dame de la confiance, la Patronne du Grand Séminaire de Rome, le Pape est allé à la rencontre ce vendredi soir des séminaristes étudiant à Rome dont il est l’évêque.
    Devant 190 étudiants des cinq séminaires de Rome réunis au palais du Latran, le Pape âgé de 85 ans a affirmé dans un discours improvisé de trente minutes sans note ou aucun support, que « malgré les chutes graves, dangereuses », l'arbre de l'Eglise n'est pas mourant, car « l’Eglise est l’arbre de Dieu qui vit pour toujours et porte en lui l’éternité ».
    « Si ici ou là, l’Eglise meurt à cause des péchés des hommes, à cause de leur manque de foi, dans le même temps, elle nait à nouveau. Le futur est réellement Dieu, telle est la grande certitude de notre vie, le grand le vrai optimisme que nous connaissons », a affirmé Benoît XVI. Contre un faux pessimisme qui annonce « que le christianisme a fait son temps, eh bien non, il commence à nouveau », a dit le Pape qui a exhorté vendredi les séminaristes a un « sain réalisme ».
    En occident, « tout en étant chez eux », les chrétiens « vivent comme des étrangers »
    Le Pape n’a pas ignoré les persécutions dont les chrétiens font l’objet. Ils forment « le peuple le plus persécuté, a-t-il dit, parce qu'ils sont non-conformes, contre les tendances de l'égoïsme et du matérialisme ». Bien qu’ayant contribué à la formation de la culture occidentale, les chrétiens « tout en étant chez eux » vivent depuis toujours en minorité comme des étrangers. 
    « Prions pour que le Seigneur nous aide à accepter cette mission de vivre dispersés, comme des minorités dans un certain sens, et de vivre comment des étrangers en étant malgré tout responsables pour les autres, donnant la force du bien à notre monde.
    « Nous devons être joyeux, car Dieu nous a donné cette grâce, cette beauté de connaître pleinement la vérité de Dieu, la joie de son amour ». C’est un don. Etre « élu » signifie « privilège et humilité », en aucun cas « triomphalisme ». Citant longuement la première lettre de Pierre, le Pape a enfin rappelé aux séminaristes que « personne ne peut être chrétien sans suivre le Crucifix, sans accepter aussi le martyr ».
  • Une réflexion sur l'hospitalité monastique accordée à Michelle Martin

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    Dans la revue "Vies consacrées" (janvier-février 2013, pp. 33-47), le Père Xavier Dijon s.J. consacre un article à une réflexion intitulée "Michelle Martin au monastère de Malonne; « l’abîme appelle l’abîme »

    A la fin du mois d’août 2012, après avoir purgé 16 ans de prison, Mme Michelle Martin a été accueillie comme hôte par les sœurs clarisses du couvent de Malonne (Namur). Est-il possible de découvrir une logique dans cette étrange hospitalité, apparemment provoquée par les nécessités de la vie ? Pour trouver cette convenance, nous évoquons d’abord le combat spirituel mené partout entre le bien et le mal, analysant ensuite les pratiques du droit pénal puis les théories sur lesquelles ce droit s’appuie en vue de combattre le mal présent dans la société, montrant enfin, par l’appel à un lien social plus profond, la pertinence de l’hébergement accordé par les religieuses à la femme reconnue coupable de grands crimes.

  • De graves propos au sujet de Vatican II

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    C'est Sandro Magister qui les partage sur Chiesa.Espresso :

    L'impossible "road map" de la paix avec les lefebvristes

    Un représentant de pointe du camp traditionaliste dicte les conditions nécessaires pour mettre fin au schisme. Il y en a quatre, mais trois d'entre elles paraissent impossibles à réaliser. Les critiques que le père Divo Barsotti adressait au concile Vatican II 

    par Sandro Magister

    ROME, le 9 février 2013 – Dans son nouveau livre, qui est sous presse ces jours-ci, le professeur Enrico Maria Radaelli – philosophe, théologien et disciple préféré de l’un des plus grands penseurs catholiques traditionalistes du XXe siècle, le Suisse Romano Amerio (1905-1997) – cite trois passages des carnets inédits du père Divo Barsotti (1914-2006).

    Dans les passages en question, ce mystique et maître spirituel génial et estimé – qui fut appelé, en 1971, à prêcher les exercices de Carême devant le pape et la curie romaine – exprimait de fortes critiques contre le concile Vatican II.

    Le père Barsotti écrivait ceci :

    "Je suis perplexe en ce qui concerne le concile : la pléthore de documents, leur longueur, souvent leur langage, me font peur. Ce sont des documents qui témoignent d’une sûreté tout humaine plutôt que d’une fermeté simple de la foi. Mais ce qui m’indigne surtout, c’est le comportement des théologiens".

    "Le concile et l'exercice suprême du magistère ne sont justifiés que par une nécessité suprême. La gravité impressionnante de la situation actuelle de l’Église ne pourrait-elle pas découler justement du fait que l’on a voulu, avec légèreté, provoquer et tenter le Seigneur ? Peut-être a-t-on voulu contraindre Dieu à parler alors que cette nécessité suprême n’existait pas ? Peut-être en est-il ainsi ? Pour justifier un concile qui a voulu rénover toutes choses, il fallait affirmer que tout allait mal, ce qui est fait sans cesse sinon par les évêques, en tout cas par les théologiens".

    "Rien ne me paraît plus grave, contre la sainteté de Dieu, que la présomption des clercs qui croient, avec un orgueil qui est seulement diabolique, qu’ils peuvent manipuler la vérité, qui veulent renouveler l’Église et sauver le monde sans se renouveler eux-mêmes. Dans toute l’histoire de l’Église il n’y a rien de comparable au dernier concile, dans lequel l'épiscopat catholique a cru pouvoir renouveler toutes choses en n’obéissant qu’à son orgueil, sans s’efforcer à la sainteté, en une opposition si patente à la loi de l’évangile qui nous impose de croire que l'humanité du Christ a été l’instrument de la toute-puissance de l'amour qui sauve, dans sa mort".

    Il y a, dans ces affirmations du père Barsotti, deux éléments qui sont impressionnants.

    Tout d’abord, ces critiques proviennent d’un homme à la vision théologale profonde, ayant une réputation de sainteté, très obéissant envers l’Église.

    Et, en second lieu, les critiques ne s’adressent pas aux déviations de l’après-concile, mais au concile en soi.

    Ces deux impressions, on les ressent aussi à la lecture du nouveau livre de Radaelli, intitulé : "Il domani - terribile o radioso ? - del dogma" ["Les lendemains - terribles ou radieux ? - du dogme"].

    Lire la suite sur le site de S. Magister