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Eglise - Page 208

  • L'Eglise doit-elle adapter sa doctrine ? (Etienne Montero)

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    De RCF :

    L'Eglise doit-elle adapter sa doctrine ? - Etienne Montero

    8 novembre 2023

    L’Eglise doit adapter sa doctrine à la société moderne, entend-on souvent aujourd’hui. Mais comment distinguer un vrai développement d’une corruption ? C'est à cette question redoutable que l'Union, le Cercle Royal des Etudiants Catholiques de Liège, l'asbl Sursum Corda et le Centre culturel Ile-de-Meuse, ont voulu apporter des éléments de réponse en invitant le mardi 07 novembre 2023, en la salle Saint Lambert de l'Espace Prémontrés à Liège, l'Abbé Etienne Montero. Licencié en théologie et Docteur en droit, Etienne Montero a été un Doyen remarqué de la Faculté de Droit de l’Université de Namur avant d’être ordonné, en 2017, prêtre de l’Opus Dei puis ensuite Vicaire Régional pour la Belgique.

  • "Pourquoi nous demandons instamment aux évêques et aux prêtres de ne pas autoriser ou fournir les bénédictions"

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    De John Finnis, Peter Ryan et Robert P. George sur First Things :

    L'ÉGLISE SÈME ENCORE PLUS DE CONFUSION SUR LES BÉNÉDICTIONS POUR LES PERSONNES DE MÊME SEXE

    15 janvier 24

    Le 18 décembre, le Dicastère du Saint-Siège pour la doctrine de la foi (DDF) a publié Fiducia Supplicans. Cette déclaration stipule que les prêtres peuvent bénir spontanément les couples en situation "irrégulière" - par exemple les couples "remariés" ou les couples de même sexe - dans certaines limites. Ces limites étaient censées protéger le témoignage de l'Église sur ses enseignements en matière d'éthique sexuelle et de mariage, des vérités connues par la raison et la révélation divine. Pourtant, de nombreux évêques et conférences épiscopales ont exprimé leur inquiétude quant au fait que de telles bénédictions pourraient entraver ce témoignage, en sapant les enseignements de l'Église selon lesquels (1) le mariage est l'union indissoluble d'un mari et d'une femme et (2) tous les actes sexuels non-maritaux sont gravement pécheurs.

    En réponse, le DDF a publié un communiqué de presse qui tente de clarifier Fiducia Supplicans. Mais ce communiqué de presse est tout à fait insuffisant. Le fait d'en tenir compte ne permettra pas d'éviter les graves dommages que le DDF dit avoir espéré éviter. Les douze paragraphes ci-dessous expliquent pourquoi nous demandons instamment aux évêques et aux prêtres de ne pas autoriser ou fournir les bénédictions en question : les circonstances dans lesquelles elles éviteront de causer de graves dommages sont rares, voire pratiquement inexistantes - du moins dans l'ensemble des conditions que nous allons mentionner. 

    1. A une exception mineure près, discutée ci-dessous, le communiqué de presse ne fait qu'accentuer les aspects de la Fiducia Supplicans qui en font un obstacle à la transmission, à la défense et à la mise en pratique de l'enseignement de l'Evangile sur la morale sexuelle.

    2. Le communiqué de presse insiste sur le fait que Fiducia Supplicans, en tant que Déclaration, "est bien plus qu'un responsum ou une lettre". Mais les deux documents négligent un enseignement évangélique d'une importance capitale qui a été réaffirmé dans une déclaration précédente du même dicastère, Persona Humana (29 décembre 1975) : 

    3. "L'observation de la loi morale dans le domaine de la sexualité et la pratique de la chasteté ont été considérablement mises en danger, surtout parmi les chrétiens les moins fervents, par la tendance actuelle à minimiser autant que possible, quand ce n'est pas à nier carrément, la réalité du péché grave, au moins dans la vie réelle des gens. . . .

    Une personne (...) commet un péché mortel non seulement lorsque son action provient d'un mépris direct de l'amour de Dieu et du prochain, mais aussi lorsqu'elle choisit consciemment et librement, pour quelque raison que ce soit, une chose qui est gravement désordonnée. En effet, dans ce choix [...] est déjà inclus le mépris du commandement divin : la personne se détourne de Dieu et perd la charité.  Or, selon la tradition chrétienne et l'enseignement de l'Église, et comme le reconnaît aussi la droite raison, l'ordre moral de la sexualité implique des valeurs si élevées pour la vie humaine que toute violation directe de cet ordre est objectivement grave. . .

    Les pasteurs d'âmes doivent donc faire preuve de patience et de bonté ; mais il ne leur est pas permis de rendre caducs les commandements de Dieu, ni de réduire déraisonnablement la responsabilité des personnes. "Ne diminuer en rien l'enseignement salvateur du Christ constitue une forme éminente de charité envers les âmes. Mais celle-ci doit toujours s'accompagner de patience et de bonté, comme le Seigneur lui-même en a donné l'exemple dans ses rapports avec les hommes. Venu non pour condamner mais pour sauver, il s'est montré intransigeant avec le mal, mais miséricordieux envers les personnes.

    Comme Fiducia Supplicans, le communiqué de presse évite scrupuleusement d'utiliser le mot "péché", et encore moins "péché grave" ou "péché mortel", lorsqu'il est question d'"unions irrégulières". Le communiqué de presse ne mentionne le péché que lorsqu'il fait référence à la demande de bénédiction que toute personne peut faire. Ces références suggèrent, sinon affirment, qu'il n'y a pas de différence morale ou pastorale cruciale entre (a) bénir des personnes qui se trouvent être des pécheurs, et (b) bénir des personnes en tant que parties à une relation exprimée par des actes pécheurs. L'Église n'a jamais autorisé une bénédiction sous une description qui identifie les bénéficiaires par référence à leur péché (par exemple, une bénédiction pour les pornographes en tant que tels). 

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  • Nicaragua : libération de Mgr Alvarez et de 18 autres représentants de l'Eglise catholique

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    De Vatican News (Salvatore Cernuzio):

    Nicaragua: 19 religieux libérés dont Mgr Rolando Álvarez, et accueillis au Vatican

    Les évêques de Matagalpa, détenu depuis 2022, et de Siuna, ainsi que deux séminaristes et 15 autres prêtres ont été libérés et envoyés à Rome, dimanche 14 janvier.

    Mgr Rolando Álvarez, détenu depuis plus d'un an, Mgr Isidoro del Carmen Mora Ortega, deux séminaristes et quinze prêtres, ont été remis en liberté par les autorités du Nicaragua. La libération des 19 représentants de l'Église catholique a été annoncée dimanche 14 janvier par les médias locaux avant d’être confirmée par le gouvernement de Managua. Tous, sauf un qui reste au Venezuela, sont arrivés à Rome ces dernières heures et ont été accueillis par le Saint-Siège.

    Mgr Rolando Álvarez, évêque de Matagalpa et administrateur apostolique du diocèse d'Estelí, condamné à 26 ans de prison, était en prison depuis février dernier après avoir été assigné à résidence depuis août 2022. Mgr Isidoro del Carmen Mora Ortega, quant à lui, a été arrêté en décembre dernier.

    La préoccupation constante du Pape

    Lors de l'Angélus du 1er janvier, le Pape, rappelant la situation des évêques et des prêtres «privés de liberté» dans le pays d'Amérique centrale, a assuré sa «proximité dans la prière», invitant le peuple de Dieu à prier pour le Nicaragua, pour lequel il exprimait l'espoir «que la voie du dialogue soit toujours recherchée pour surmonter les difficultés».

    L'année dernière déjà, en octobre, 12 prêtres nicaraguayens avaient été libérés de prison. Le Saint-Siège avait accepté de les accueillir. Depuis leur arrivée à Rome, ils sont hébergés dans des structures diocésaines.

  • "Che tempo fa?" (chaîne milanaise Nove) : une nouvelle interview du pape François

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    D'Avvenire :

    La guerre, les enfants, l'Eglise. Le Pape chez Fazio : priez pour moi, pas contre moi

    14 janvier 2024

    Près d'une heure d'interview pour François. "La démission ? Une possibilité, mais pas une pensée, ni un désir". La réforme la plus importante pour l'Eglise ? "Celle du cœur".
        
    "Je vous demande de prier pour moi, pour que j'aille toujours de l'avant, pour que je ne manque pas à mon devoir. Mais s'il vous plaît, priez pour, et non contre, merci !" L'ironie avec laquelle le pape François a conclu le long entretien avec Fabio Fazio a suscité les applaudissements de l'assistance, pour un moment de télévision qui ne s'arrête pas à la seule émission.

    Assis avec derrière lui l'image de la "Madone qui défait les nœuds", icône chère au pape François qui en a encouragé la diffusion, l'entretien sur "Che tempo che fa" a résumé et relancé le sens et l'esprit du pontificat. Nœuds inclus.

    Depuis la Casa Santa Marta, le Pape François s'est connecté aux studios milanais de la chaîne 'Nove'. Environ 55 minutes pour réitérer un réquisitoire très sévère contre les seigneurs de toutes les guerres, les producteurs d'armes, ces "faiseurs de mort" que le pape François désigne comme les principaux promoteurs et bénéficiaires de chaque conflit. Et avec eux, les dirigeants qui décident de commander des armes, sans se soucier du sort de leurs soldats et des victimes civiles. En particulier les enfants, exploités, exploités, tués et souvent oubliés. Et ce sont précisément les plus petits, en vue de la Journée mondiale de l'enfance convoquée par le Pape pour le mois de mai prochain, qui ont été les protagonistes de l'interview télévisée.

    Le souverain pontife a rappelé que des enfants ukrainiens accompagnés de leurs parents lui avaient rendu visite un mercredi. "Ils ont vu la guerre mais aucun d'entre eux n'a souri", a déclaré François. "Les enfants sourient spontanément" mais ils "avaient oublié le sourire" et quand "un enfant oublie un sourire, c'est criminel".

    Pour le pontife, la guerre n'est pas un événement lointain, même géographiquement. "Chaque jour, j'appelle la paroisse de Gaza et on me raconte les choses terribles qui se passent. Combien de morts chez les Arabes et combien de morts chez les Israéliens, deux peuples appelés à être frères qui se détruisent l'un l'autre ?

    En prime time, des paroles ont été diffusées qui ont même fait de l'interview un moment de catéchèse, avec le langage direct et profond de François. Le pape a répondu aux questions de M. Fazio pour réaffirmer certains thèmes clés du pontificat. À commencer par la "miséricorde" et le "pardon", sans lesquels même l'Église ne peut ouvrir ses portes "à tous, sans exclusion".

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  • Aucun romancier ne voit la crise religieuse de l'Europe plus lucidement que Michel Houellebecq

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    De Rod Dreher sur The European Conservative :

    Houellebecq, prophète de l'Europe post-chrétienne

    Houellebecq est peut-être décadent dans sa vie personnelle, mais aucun romancier ne voit la crise religieuse de l'Europe avec des yeux plus clairs.

    14 janvier 2024

    Un clip vidéo accompagné de l'affirmation alarmante "Conquis : Les chrétiens français se rendent" a fait le tour de la toile ces derniers temps. On y voit un Arabe musulman chanter l'adhaan, l'appel islamique à la prière, à l'intérieur d'une église parisienne,

    Enfin, pas vraiment. Dans ce cas, l'appel à la prière faisait partie d'une représentation de "L'homme armé : A Mass For Peace", une œuvre de musique classique de 1999 du compositeur gallois Karl Jenkins, qui l'a composée à la suite de la guerre du Kosovo. Elle combine des éléments de la messe catholique avec l'appel à la prière de l'islam, un poème profane et un texte hindou.

    On peut débattre de la question de savoir s'il est juste ou non d'autoriser les prières de religions non chrétiennes dans une église chrétienne, quel que soit le contexte ; personnellement, je suis un puriste en la matière et je serais tout à fait favorable à ce qu'une mosquée ou une synagogue interdise l'exécution de prières chrétiennes à l'intérieur de ses murs, quelles que soient les circonstances. Mais pour être juste, il faut reconnaître que dans le cas célèbre de Paris, l'adhaan n'apparaît pas comme un culte, mais comme une partie d'une performance artistique.

    Voici la traduction anglaise de l'adhaan :

    Dieu est grand (4x)

    Je témoigne qu'il n'y a pas d'autre digne d'adoration que Dieu (Allah). (2x)

    Je témoigne que Muhammad est le messager d'Allah (2x)

    Venez à la prière (2x)

    Il est facile de comprendre pourquoi certains chrétiens, en particulier en France, trouvent cela si alarmant. Il faudrait être idiot pour ignorer ou minimiser les vives tensions entre la population islamique de France et les non-musulmans, sans parler des "chrétiens", car la France est le pays le plus athée d'Europe. Il semble que ces Français non croyants préfèrent qu'il n'y ait pas de religion du tout, et se sont laissés aller à croire au mythe du progrès conduisant inévitablement à une place publique désacralisée.

    On ne combat pas quelque chose avec rien. Si les Français n'aiment pas l'islamisation de la vie publique française, ce n'est pas en redoublant de laïcisme qu'ils vont l'arrêter. Dans le roman controversé de Michel Houellebecq, Soumission, paru en 2015, le public français démoralisé et déchristianisé se tourne volontairement vers un gouvernement islamiste, dans ce qui équivaut à une vaste confession publique de l'inadéquation du matérialisme impie pour fournir une base solide à un mode de vie.

    Houellebecq est peut-être décadent dans sa vie personnelle - ses frasques sont parfois sordides et il a l'air de vivre sous un pont - mais aucun romancier ne voit la crise religieuse de l'Europe avec des yeux plus clairs.

    Louis Betty, universitaire américain spécialiste de la littérature française dont on a parlé récemment dans ces pages pour son travail de traduction et d'édition des essais de Rénaud Camus, a publié en 2016 une analyse pénétrante de la vision religieuse de Houellebecq, intitulée Without God : Michel Houellebecq et l'horreur matérialiste. Bien que Houellebecq ne soit pas personnellement religieux, Betty affirme qu'il est "un écrivain profondément et inévitablement religieux".

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  • Omnis terra adoret te, Deus... (Introit pour le 2ème dimanche du temps ordinaire)

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    Introitus

    Omnis terra adoret te, Deus,
    et psallat tibi;
    psalmum dicat nomini tuo, Altissime..

    Que toute la terre vous adore, Dieu,

    et psalmodie pour vous:
    qu’elle dise un psaume à l’honneur de votre nom, Très-Haut.
    Ps.  1

    Iubilate Deo omnis terra,
    psalmum dicite nomini eius :
    date gloriam laudi eius.

    Jubilez pour Dieu, toute de la terre,
    dites un psaume à l’honneur de son nom:
    rendez gloire à sa louange !

  • Le bureau doctrinal du Vatican prépare un "document très important sur la dignité humaine", selon le cardinal Fernández

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Le bureau doctrinal du Vatican prépare un "document très important sur la dignité humaine", selon le cardinal Fernández

    Le préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi a déclaré dans une nouvelle interview que le document aborderait "des questions morales telles que la chirurgie de changement de sexe, la maternité de substitution et l'idéologie du genre".

    13 janvier 2024

    Le chef doctrinal du Vatican a révélé que son dicastère est en train de rédiger "un document très important sur la dignité humaine" qui contient "une forte critique" des tendances immorales de la société contemporaine.

    Le cardinal Víctor Manuel Fernández, préfet du Vatican au Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF), a déclaré vendredi à l'agence de presse espagnole EFE que le nouveau document comprendrait "non seulement des questions sociales, mais aussi une forte critique des questions morales telles que la chirurgie de changement de sexe, la maternité de substitution et l'idéologie du genre".

    Cette nouvelle intervient quelques jours après que le pape François s'est prononcé contre la gestation pour autrui, qu'il a qualifiée de "déplorable" et dont il a préconisé l'interdiction à l'échelle mondiale. Le pape François a également souvent critiqué la théorie du genre, la qualifiant de "dangereuse" et de "l'une des colonisations idéologiques les plus dangereuses" qui estompe les différences et la valeur des hommes et des femmes.

    En novembre 2022, le cardinal néerlandais Willem Eijk, ancien médecin, a demandé une encyclique papale pour combattre la fausse anthropologie au cœur de l'idéologie du genre. "La théorie du genre est mise en avant dans toutes sortes d'organisations et nous, en tant qu'Église, n'avons pas dit grand-chose à ce sujet", a-t-il déclaré dans une interview.  

    Le cardinal Fernández, qui a été critiqué pour une série de documents controversés depuis qu'il a pris ses fonctions de préfet du dicastère pour la doctrine de la foi en septembre, a déclaré que le texte à venir permettra à "la plupart des personnes qui sont préoccupées" par son travail "d'être rassurées".

    Depuis qu'il a succédé au cardinal Luis Ladaria en tant que préfet du DDF il y a tout juste quatre mois, le cardinal Fernandez a connu un début de mandat tumultueux, doublé d'une production relativement prodigieuse.

    Il a publié des réponses à deux séries de dubia, dont l'une émanait de cinq cardinaux et comportait cinq questions demandant des éclaircissements sur le synode d'octobre sur la synodalité. Les cardinaux ont jugé la réponse insuffisante et ont donc soumis de nouveaux dubia, qui n'ont pas encore reçu de réponse. 

    Le second dubia, du cardinal Dominik Duka, concernait l'administration de l'Eucharistie aux personnes divorcées vivant dans une nouvelle union. Son prédécesseur au poste de préfet de la DDF, le cardinal Gerhard Müller, a vivement critiqué la réponse du cardinal Fernández, s'étonnant que ce dernier ait indiqué que ces couples devaient décider eux-mêmes s'ils devaient ou non recevoir la communion.

    Le cardinal Fernández a également publié quatre réponses à des questions doctrinales, qui ont toutes suscité la controverse, à l'exception d'une seule. 

    La première concernait la participation aux sacrements du baptême et du mariage des personnes transgenres et des personnes homosexuelles ; la deuxième réaffirmait l'interdiction de la franc-maçonnerie par l'Église et son inconciliabilité avec la foi catholique ; la troisième portait sur la conservation des cendres après la crémation ; et la quatrième concernait l'accès à l'eucharistie pour les mères célibataires. 

    Enfin, le 18 décembre, le cardinal Fernández a publié la déclaration Fiducia Supplicans sur la bénédiction des couples de même sexe et des unions irrégulières. Cette déclaration ayant été rejetée ou évaluée négativement par un grand nombre de cardinaux, d'évêques et de conférences épiscopales, le cardinal Fernández a publié un document de suivi visant à clarifier la déclaration.

    Dans l'entretien qu'il a accordé à EFE, le cardinal Fernández a déclaré qu'il ne prévoyait pas, à l'heure actuelle, d'autres documents controversés de ce type : "Je dois dire que je ne pense pas faire parler de moi dans un avenir proche parce que dans le dicastère, nous ne prévoyons pas de sujets qui pourraient être très controversés, comme les derniers. 

    Edward Pentin est le collaborateur principal du Register et l'analyste du Vatican d'EWTN News. Il a commencé à faire des reportages sur le pape et le Vatican à Radio Vatican avant de devenir le correspondant à Rome du National Catholic Register d'EWTN. Il a également fait des reportages sur le Saint-Siège et l'Église catholique pour un certain nombre d'autres publications, notamment Newsweek, Newsmax, Zenit, The Catholic Herald et The Holy Land Review, une publication franciscaine spécialisée dans l'Église et le Moyen-Orient. Edward est l'auteur de The Next Pope : The Leading Cardinal Candidates (Sophia Institute Press, 2020) et de The Rigging of a Vatican Synod ? An Investigation into Alleged Manipulation at the Extraordinary Synod on the Family (Ignatius Press, 2015). Suivez-le sur Twitter à @edwardpentin.

  • « Les réactions à Fiducia Supplicans ouvrent un moment très délicat pour le pontificat » (Massimo Faggioli)

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    De Marie-Lucile Kubacki sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Massimo Faggioli : « Les réactions à Fiducia Supplicans ouvrent un moment très délicat pour le pontificat »

    Alors que les Églises d’Afrique ont annoncé un « non » continental à la possibilité de bénir des couples homosexuels, ouverte par le pape François, une page difficile s’ouvre pour la gouvernance de l’Église. Interview de Massimo Faggioli, historien des religions.

    12/01/2024

    Au-delà des oppositions habituelles au pontificat de François, les réactions au document publié en décembre dernier par le Dicastère pour la doctrine de la foi sur la possibilité de bénir des couples homosexuels, et notamment le « non » du continent africain, ouvre une crise riche d’enseignements sur la gouvernance de l’Église et les enjeux de la synodalité. Éclairage de l’historien des religions et théologien italien Massimo Faggioli, installé aux États-Unis.

    Une nouvelle forme d’opposition au pape François est-elle en train d’émerger ?

    Au cours des derniers mois, nous avons été témoins de nouveaux cas d’opposition, comme de ce prêtre en Italie qui a été excommunié latae sententiae après avoir déclaré que le pape était un « imposteur ». Cet épisode est survenu en même temps que des évêques et des cardinaux prenaient position contre le document du Vatican sur les bénédictions, Fiducia Supplicans. La séquence donne l’impression qu’il existe un mouvement contre le pape François qui est en train d’éclater.

    Est-ce vraiment le cas ?

    La seule chose que l’on puisse dire est qu’il s’agit d’un moment très délicat de son pontificat, car pour la première fois depuis 10 ans, le pape François pouvait rédiger des documents et légiférer avec un cardinal proche de sa sensibilité, Victor Manuel Fernandez, qu’il a nommé en assortissant son choix d’une lettre de mission personnelle. Ses prédécesseurs étaient marqués par une sensibilité différente, plus proche de celle de Joseph Ratzinger. Avec Fernandez, il pouvait aller plus loin dans la mise en œuvre de sa vision des choses, et le premier test ne s’est pas très bien passé.

    Étonnamment, il y a eu assez peu de réactions d’opposition au document dans l’épiscopat américain…

    C’est effectivement un constat intéressant. Aux États-Unis, l’opposition au pape François a commencé dès le début de son pontificat. Un mouvement assez large a commencé à se structurer, porté par des intellectuels, quelques évêques et quelques cardinaux, une grande partie du clergé américain et surtout des laïcs dotés d’importants leviers financiers. Des équivalents américains de Vincent Bolloré, mais bien plus nombreux et organisés. Ainsi, après la publication de ce document sur les bénédictions homosexuelles, il n’y a pas eu de grand tollé, parce que ceux qui auraient pu s’y opposer sont occupés à mener une stratégie différente.

    Ils travaillent sous la surface de l’eau, ils créent de nouvelles écoles, des centres de formations et des universités. Ils financent des médias catholiques et travaillent à l’après-François. De la même manière, en Europe de l’Est, en Pologne, en Ukraine, en Hongrie, cette affaire de bénédictions vient renforcer des mouvements de fond silencieux très stratégiques, où les regards sont déjà tournés vers la prochaine étape : le conclave et l’élection du prochain pape. Dans ce contexte, il n’est pas à exclure que le prochain conclave, et donc des cardinaux choisis par François, élisent un conservateur ou un ultraconservateur.

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  • "Voici l'Agneau de Dieu"; homélie pour le 2ème dimanche du T.O.

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    Du Père Simon Noël osb sur son blog :

    Homélie sur Jean 1, 35-42


    Après avoir passé 40 jours au désert, Jésus revint vers Jean-Baptiste, au bord du Jourdain. Et Jean-Baptiste le montra à ses disciples en disant : Voici l'agneau de Dieu. Jésus est l'agneau de Dieu à trois titres : d'abord, il est le seul à avoir été capable de réparer tous les péchés du monde par son sacrifice sur la Croix et d'avoir ainsi réconcilié l'humanité avec Dieu. Ensuite Jésus est doux comme un agneau, il supporte avec amour toutes nos ingratitudes et est toujours prêt à nous pardonner, lorsque nous revenons à lui de tout cœur. Enfin, comme l'agneau qui se laisse égorger sans rien dire, il a subi la passion et la mort, sans se plaindre et avec des paroles de pardon pour ceux qui le crucifiaient.

    Jean-Baptiste se retire au profit de Jésus. Il s'efface pour laisser toute la place au Fils de Dieu. Il est ainsi le modèle de tout prêtre, de tout missionnaire, de tout évangélisateur. Ainsi agit l'homme vraiment humble. Il s'abaisse afin que Dieu soit exalté. Il tait ses propres mérites et fait l'éloge des autres. La première vertu qui doit être celle d'un ministre de Jésus-Christ est l'humilité. Il ne doit pas être centré sur sa propre personne mais sur celle du Christ. Jean-Baptiste avait autour de lui beaucoup de disciples, de quoi le tenter de vanité et d'ambition. Mais il ne cherchait que l'honneur de Dieu et le salut des âmes. Loin de travailler à grossir le nombre de ses disciples, il fait tous ses efforts pour les détacher de sa personne et pour les attacher uniquement au Sauveur.

    Et c'est ainsi que put avoir lieu la première rencontre entre Jésus-Christ et trois de ses futurs apôtres : André, Jean et Simon. Tout cela est en apparence le fruit de circonstances fortuites, mais en fait tout avait été préparé de toute éternité. Il en est de même pour notre vocation à la foi. Nous pouvons penser que si nous sommes catholiques, c'est parce que le hasard nous a fait naître dans une famille chrétienne. Mais en fait, si on a un regard de foi, c'est parce que Dieu l'a prévu ainsi de toute éternité. Il s'agit ni plus ni moins que d'un décret d'éternelle prédilection de Dieu pour chacun d'entre nous. Chaque jour nous devrions remercier le Bon Dieu de nous avoir donné la foi et fait chrétien.

    La vocation des disciples s'est faite petit à petit. D'abord ils ont fait connaissance avec Jésus et sont restés un peu de temps avec lui pour un premier contact. Ils sont ensuite retourné à leur travail de pêcheurs en Galilée. Là un jour ils ont laissé leurs filets pour suivre Jésus-Christ dans son ministère d'annonce de l’Évangile. Enfin ils ont tout quitté pour se consacrer à Dieu. Cette progression dans la suite du Christ est une loi constante. Par exemple, pour celui qui devient religieux, il y a d'abord des essais préalables pour faire connaissance avec un institut de vie consacrée. Puis il y a un noviciat, ensuite des voeux temporaires et enfin la consécration définitive par les voeux perpétuels. Il en va de même pour chacun d'entre nous. Notre vie chrétienne, notre conversion, notre connaissance du mystère du Christ doivent s'approfondir de jour en jour et nous mener un jour au don total. Sachons-le, qui n'avance pas recule.

    André est considéré ainsi comme le premier appelé parmi les apôtres. Parmi les disciples de Jean-Baptiste, il fut le premier à aller vers le Christ. Et tout de suite il devint missionnaire, puisqu'il amena à Jésus son frère Simon. Jésus-Christ, en voyant Simon, lui donnera un nom nouveau, celui de Pierre. Dès le début, Jésus savait que Simon, devenu Pierre, serait celui sur lequel il bâtirait son Église.

    Enfin, un dernier mot, le premier jour de leur rencontre avec Jésus, André et Jean sont restés un certain temps dans l'intimité avec Jésus. Leur vie d'apôtre a donc commencé par ce qu'on peut appeler un temps de contemplation, de familiarité avec le Seigneur, et d'écoute de sa Parole. Cela nous rappelle que la vie active, la vie de témoignage du Christ, ne peut que s'enraciner dans une vie de prière, de méditation, de contact cordial avec le Sauveur. Ne l'oublions jamais.

  • "Nous avons trouvé le Messie" (Homélie pour le 2e dimanche du temps ordinaire)

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    Homélie du frère Francesco de l'Abbaye Sainte-Anne de Kergonan (source) :

    1. « (André) trouve d’abord son frère Simon et lui dit : “Nous avons trouvé le Messie (autrement dit : le Christ)” » (Jn 1, 41). Quant à nous, Frères et Sœurs, à cause de la répétition de ce verbe trouver, nous serions tentés de prendre ce jour pour « le dimanche des trouvailles » ou même des retrouvailles ! Avec le retour des dimanches en couleur liturgique verte, nous retrouvons la saveur unique des origines, le charme des commencements qui nous renvoient aux premiers instants d’une aventure inimaginable, et qui pourtant est effectivement arrivée. Une aventure qui se poursuit jusqu’à maintenant, à travers la chaîne ininterrompue de ceux qui ont trouvé Jésus et en ont témoigné, permettant à d’autres de le trouver à leur tour.

    Si nous sommes réunis dans cette église en ce début de l’Année, c’est bien parce qu’un fait est advenu qui a changé la face de la terre et l’histoire du monde. Ce fait, l’évangile de Jean qui vient de retentir à nos oreilles ce matin en est en quelque sorte le récit exact. Un événement historique a été perçu par la raison (« Nous avons trouvé le Messie » : Εύρήκαμεν τον Μεσσίαν), il a été cru par la foi puis transmis de personne à personne. Cette transmission s’est faite sur une échelle de plus en plus large jusqu’à atteindre les extrémités de la terre. Mais a-t-elle atteint aujourd’hui le fond de notre cœur ? Les paroles que contient ce récit sont de celles dont rien ni personne n’a pu empêcher l’écho de s’amplifier à l’infini. Elles relatent en effet quelque chose d’inaugural : la formation du premier noyau des disciples, duquel naîtra le collège des apôtres, et de là, de proche en proche, toute la communauté chrétienne.

    2. Dans ce passage évangélique, nous saisissons sur le vif la dynamique de la foi et ses trois moments caractéristiques : un fait arrivé qui est une rencontre, une présence exceptionnelle qui fascine, et enfin la stupeur, l’éblouissement qu’elle engendre chez ceux qui vivent l’événement et le ressentent comme un appel. Dans quelques mois l’Église ouvrira l’Année de la foi : une bonne raison pour essayer de mieux comprendre que le fondement de la foi chrétienne est « la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive » comme nous le rappelle souvent le pape Benoît XVI (Deux caritas est, n. 1 ; cf. Porta fidei, n. 11).

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  • Pourquoi il faut combattre Fiducia Supplicans jusqu'à son retrait

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    Une analyse approfondie de Patrick de Pontonx conclut à la légitimité de la résistance à ce texte, jusqu'à son retrait :

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  • Le cardinal Fernandez annonce la publication d'un nouveau document qui parlera de la GPA et du gender

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    D'I.MEdia :

    La Doctrine de la foi prépare un document qui parlera de GPA et du gender, annonce le cardinal Fernández

    Le dicastère pour la Doctrine de la foi (DDF) travaille à un document sur la dignité humaine qui fera « une critique sévère » de questions morales comme « le changement de sexe, la gestation pour autrui, les idéologies du genre ». C’est ce qu’annonce le préfet du dicastère, le cardinal Víctor Manuel Fernández, dans un entretien à l’agence espagnole EFE publié le 12 janvier 2024.  Le cardinal argentin multiplie ces jours-ci les interviews alors qu’il est sous le feu des critiques depuis plusieurs semaines. En ligne de mire de ses détracteurs : la publication du document Fiducia supplicans autorisant la bénédiction des couples…