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Eglise - Page 210

  • Le cardinal Fernandez déclare qu'aujourd'hui il n'écrirait plus ce livre qui fait scandale

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    D'Arnold Tyler sur le National Catholic Register :

    Le cardinal Fernández répond au tollé suscité par un livre sexuellement explicite : "Je n'écrirais certainement pas [cela] maintenant".

    Le cardinal Víctor Manuel Fernández, l'un des hommes les plus puissants du Vatican, a répondu aux critiques concernant un livre qu'il a écrit dans les années 1990 sur la spiritualité et la sensualité, en faisant remarquer qu'il avait annulé le livre peu après sa publication.

    8 janvier 2024

    Le cardinal Víctor Manuel Fernández, l'un des hommes les plus puissants du Vatican, a répondu aux critiques concernant un livre qu'il a écrit dans les années 1990 sur la spiritualité et la sensualité.

    "Je ne l'écrirais certainement pas aujourd'hui", a déclaré à Crux le cardinal Fernández, préfet du dicastère pour la doctrine de la foi, en précisant qu'il avait écrit ce livre lorsqu'il était plus jeune. 

    "Bien après ce livre, j'en ai écrit d'autres beaucoup plus sérieux, comme La force curative du mysticisme et La force transformatrice du mysticisme", a déclaré le cardinal Fernández à Crux.

    Le cardinal a fait remarquer qu'il avait annulé le livre à thème sexuel peu de temps après sa publication et "n'a jamais permis qu'il soit réimprimé". Il a ajouté qu'il l'avait écrit pour les jeunes couples "qui voulaient mieux comprendre le sens spirituel de leurs relations", mais qu'il s'était ensuite rendu compte qu'il "pouvait être mal interprété".

    "C'est pourquoi je ne pense pas que ce soit une bonne chose de le diffuser maintenant", a déclaré le cardinal Fernández. "En fait, je ne l'ai pas autorisé et c'est contraire à ma volonté.

    Le livre de 1998 dépeint une interaction sensuelle imaginaire entre le Christ et un adolescent, relie l'orgasme humain à l'intimité divine et parle d'activités sexuelles illicites pratiquées "sans être coupable et sans perdre la grâce de Dieu ou l'expérience de son amour". 

    Dans le septième chapitre du livre, Fernández aborde le thème de la pornographie et de l'excitation sexuelle, affirmant qu'"une femme (...) est moins attirée qu'un homme par la vision de photos contenant des scènes sexuelles violentes, des orgies, des images, etc. Cela ne signifie pas qu'elle est moins excitée par la pornographie dure, mais plutôt qu'elle y prend moins de plaisir et qu'elle y accorde moins d'importance". 

    Le texte poursuit en évoquant "la possibilité d'atteindre une sorte d'orgasme épanouissant dans notre relation avec Dieu, qui n'implique pas tant des altérations physiques, mais simplement que Dieu parvienne à toucher le centre de plaisir âme-corps, de sorte que l'on éprouve une satisfaction qui englobe toute la personne". 

    Auparavant, dans le sixième chapitre, le livre décrit "une expérience d'amour, une rencontre passionnée avec Jésus, qu'une adolescente de seize ans m'a racontée". Le texte évoque une rencontre avec le Christ au bord de la mer de Galilée, alors qu'il se baigne et s'allonge dans le sable. Il décrit longuement les baisers et les caresses qu'il lui prodigue de la tête aux pieds, tandis que la Sainte Mère se tient debout et approuve la rencontre.

    Ce n'est pas la première fois que le cardinal Fernández fait l'objet d'un examen minutieux pour des textes sexuellement explicites. L'année dernière, son précédent livre de 1995, Heal Me With Your Mouth : The Art of Kissing (L'art du baiser), qui contenait également des thèmes érotiques, a refait surface l'année dernière. Il a également défendu ce livre, déclarant à l'époque qu'il s'agissait d'une "catéchèse de pasteur pour adolescents" et "non d'un livre de théologie".

    À la mi-décembre 2023, le Dicastère pour la doctrine de la foi, dirigé par le cardinal Fernández, a publié une déclaration autorisant les prêtres à donner des bénédictions pastorales "spontanées" aux "couples de même sexe" et à d'autres couples en "situation irrégulière". Toutefois, cette déclaration n'autorise pas les bénédictions liturgiques, la reconnaissance des unions civiles ou toute autre action qui donnerait à ces bénédictions l'apparence d'un mariage.

    La déclaration a suscité des réactions mitigées de la part des évêques du monde entier, les évêques africains ayant émis les critiques les plus virulentes.

  • "Si cela ne tenait qu'à moi, je réviserais l'exigence de célibat des prêtres" (Mgr Scicluna)

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    De Courtney Mares sur CNA :

    Un représentant du Vatican estime que l'Église devrait autoriser les prêtres mariés

    8 janvier 2024

    Un fonctionnaire du Vatican a déclaré qu'il pensait que l'exigence de célibat sacerdotal de l'Église catholique dans le rite latin devrait être révisée.

    L'archevêque Charles Scicluna, qui est archevêque de Malte et secrétaire adjoint du Dicastère du Vatican pour la doctrine de la foi, a déclaré dans une interview publiée le 7 janvier que l'Église devrait "réfléchir sérieusement" à la modification de la discipline occidentale.

    "Si cela ne tenait qu'à moi, je réviserais l'exigence de célibat des prêtres", a-t-il déclaré, selon une interview vidéo en langue maltaise sous-titrée par le Times of Malta.

    "C'est probablement la première fois que je le dis publiquement et cela semblera hérétique à certains", a-t-il ajouté.

    L'archevêque de 64 ans a déclaré que l'Église devrait s'inspirer des Églises orientales, qui permettent aux hommes mariés d'être ordonnés prêtres.

    "Pourquoi devrions-nous perdre un jeune homme qui aurait fait un bon prêtre, simplement parce qu'il voulait se marier ? Et nous avons perdu de bons prêtres simplement parce qu'ils ont choisi le mariage", a-t-il déclaré.

    Mgr Scicluna, qui s'est personnellement occupé de plusieurs enquêtes sur des abus sexuels commis par des clercs pour le compte du bureau de doctrine du Vatican, a fait ces commentaires lorsqu'on l'a interrogé sur les prêtres catholiques de Malte qui ont des relations secrètes et qui ont engendré des enfants illégitimes.

    "Il s'agit d'une réalité mondiale ; cela n'arrive pas qu'à Malte. Nous savons qu'il y a des prêtres dans le monde entier qui ont des enfants et je pense qu'il y en a aussi à Malte", a déclaré Mgr Scicluna.

    "Un homme peut mûrir, avoir des relations, aimer une femme. Dans l'état actuel des choses, il doit choisir entre elle et la prêtrise, et certains prêtres font face à cette situation en s'engageant secrètement dans des relations sentimentales", a-t-il ajouté.

    Mgr Scicluna, qui était délégué à l'assemblée du Synode sur la synodalité à l'automne dernier, a ajouté qu'il avait déjà parlé ouvertement à Rome de son point de vue sur le célibat des prêtres.

    Le célibat sacerdotal discuté au synode sur la synodalité

    L'exigence du célibat sacerdotal a été ouvertement discutée lors du Synode des évêques de 2019 sur la région panamazonienne, mais le pape François a finalement choisi de ne pas mentionner le célibat dans son exhortation apostolique post-synodale.

    Le sujet est revenu sur le tapis lors de l'assemblée du Synode 2023 sur la synodalité qui s'est tenue au Vatican en octobre. Le rapport de synthèse de l'assemblée a demandé s'il était nécessaire de maintenir la discipline du célibat sacerdotal dans le rite latin de l'Église catholique et a appelé à ce que la question soit reprise lors de la prochaine assemblée en octobre 2024, notant que "différentes évaluations ont été exprimées" sur le sujet lors de la première assemblée synodale.

    Le pape François sur le célibat des prêtres

    Dans une interview pour un livre publié en octobre, le pape François a réfuté l'idée que des changements dans la pratique de l'Église, tels que l'introduction de femmes diacres ou le célibat sacerdotal optionnel, contribueraient à stimuler les vocations.

    Interrogé sur le fait que l'ordination des femmes rapprocherait "davantage de personnes de l'Église" et que le célibat sacerdotal facultatif contribuerait à remédier à la pénurie de prêtres, le pape François a déclaré qu'il ne partageait pas ces points de vue.

    "Les luthériens ordonnent des femmes, mais peu de gens vont à l'église", a déclaré le pape François. "Leurs prêtres peuvent se marier, mais malgré cela, ils ne parviennent pas à augmenter le nombre de leurs ministres. Le problème est culturel. Nous ne devrions pas être naïfs et penser que des changements programmatiques nous apporteront la solution".

    "De simples réformes ecclésiastiques ne permettent pas de résoudre les problèmes sous-jacents. Ce sont plutôt des changements paradigmatiques qui sont nécessaires", a-t-il ajouté, renvoyant à sa lettre de 2019 aux catholiques allemands pour de plus amples considérations sur la question.

    Courtney Mares est correspondante à Rome pour l'Agence de presse catholique. Diplômée de l'université de Harvard, elle a réalisé des reportages dans des bureaux de presse sur trois continents et a reçu la bourse Gardner pour son travail avec les réfugiés nord-coréens.

  • La « théorie du genre », un exemple de « colonisation idéologique » pour le pape François

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    La « théorie du genre », un exemple de « colonisation idéologique »

    9 janvier 2024

    Le 8 janvier, dans son discours au corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège (cf. Le Pape appelle à « interdire universellement » la GPA), le pape François a mis en garde la communauté internationale contre les « cas de colonisation idéologique, dans lesquels la théorie du genre joue un rôle central ». Elle « est extrêmement dangereuse car elle efface les différences dans sa prétention à rendre tout le monde semblable » alerte-t-il.

    Le Saint-Père déplore le fait qu’au cours des dernières décennies, il y ait eu des « tentatives » pour « introduire de nouveaux droits » qui ne font pas toujours l’objet d’un consensus. Selon le Pape, il s’agit de « colonisation », « l’imposition d’une vision extérieure qui détruit une culture ou un peuple ». Ainsi, les pays riches offrent ou refusent leur soutien financier aux plus pauvres « selon qu’ils cèdent ou non à la pression exercée » sur les sujets qui touchent à l’« éthique familiale », au mariage et aux questions relatives au genre.

    « Les colonisations idéologiques sont préjudiciables et créent des divisions entre les Etats, au lieu de favoriser la paix » regrette le Souverain Pontife en évoquant le risque d’une « monadologie »[1] et d’une division en « clubs » qui n’admettent que des Etats jugés « idéologiquement compatibles ».

    Or le dialogue doit être « l’âme de la communauté internationale ». Il appelle celle-ci au respect des droits de l’homme et à la défense de la dignité de la vie dès sa conception. Enfin, le Pape a également déploré « la diffusion continue de la culture de la mort » qui, « au nom d’une fausse compassion », « abandone les enfants, les personnes âgées et les malades » (cf. Fin de vie : la mise en garde du Pape contre une « euthanasie humaniste » ; Fin de vie : « accompagner la vie jusqu’à sa fin naturelle » plaide le pape).

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    [1] Chez le philosophe Leibniz, la monade est une substance indivisible qui constitue l’élément dernier des choses.

    Source : Aleteia, Isabella H. de Carvalho (08/01/2024)

  • Respect de la vie à naître et rejet de la GPA : nouveau rappel du Pape

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Le Pape appelle à « interdire universellement » la GPA

    8 janvier 2024

    A l’occasion de ses vœux au corps diplomatique au Vatican ce lundi, le pape François a appelé la communauté internationale à s’engager à « interdire universellement » la gestation par autrui (GPA) (cf. Des experts de 75 pays demandent l’abolition de la GPA).

    « Le chemin de la paix exige le respect de la vie, de chaque vie humaine, à commencer par celle de l’enfant à naître dans le ventre de la mère, qui ne peut être supprimé ou devenir un objet de commercialisation », interpelle le Saint Père. « A cet égard, je considère que la pratique de la gestation pour autrui est regrettable, car elle porte gravement atteinte à la dignité des femmes et des enfants », a-t-il déclaré (cf. Le Parlement européen reconnaît la GPA comme une forme de traite des êtres humains).

    « L’Eglise catholique est opposée à la GPA », rappelle le Pape. En novembre 2023, le Vatican avait indiqué que les enfants nés après une GPA pouvaient toutefois recevoir le baptême.

  • Victor Manuel Fernandez ou la passion mystique vue à travers l'obsession d'un cardinal

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    De Jeanne Smits sur Réinformation TV :

    Victor Manuel Fernandez et la « passion mystique »

    cardinal pornographe Fernandez mystique

    On connaissait l’opuscule de Victor Manuel (dit « Tucho ») Fernandez sur le baiser : Sáname con tu boca : el arte de besar, « Guéris-moi avec ta bouche, l’art du baiser », publié en 1995. Voilà qu’on découvre un autre ouvrage de celui qui est aujourd’hui cardinal et préfet du Dicastère pour la Doctrine de la foi, publié en 1999 au Mexique par les éditions Dabar, et introuvable aujourd’hui même en occasion, en aurait-on honte ? Sous le titre évocateur La Pasión Mística, espiritualidad y sensualidad (« La Passion mystique, spiritualité et sensualité »), Tucho décrit le côté physique des expériences mystiques de nombreux saints, d’après leurs dires. Puis sombre dans une description pornographique de l’acte sexuel, curieusement présenté comme un chemin vers Dieu quand il est vécu dans l’altérité. Voilà un ouvrage qui rend moins surprenante sa récente Déclaration Fiducia supplicans, contresignée par le pape François, sur la bénédiction des « couples irréguliers » et « de même sexe ».

    Ni l’un ni l’autre livre ne sont inclus dans la bibliographie officielle du nouveau préfet chargé – on croit rêver – de la « doctrine de la foi ». Du premier, Sáname con tu boca, « Tucho » a refusé la réédition, expliquant qu’il l’avait écrit avec des adolescents sur le mode « catéchétique », non sans enquêter autour de lui sur l’expérience du baiser chez les jeunes.

    La passion mystique vue à travers les yeux du pornographe

    La lecture de La Pasión Mística, dont une version numérique a été diffusée par des laïcs qui ont réussi à obtenir un exemplaire du l’ouvrage, et que j’ai pu consulter, est profondément dérangeante. Car s’il est acquis que de grands mystiques ont décrit l’amour dont Dieu les remplit touche l’unité de leur âme et de leur corps, emplissant tout leur être de délices ineffables, ce que montre l’analyse par Victor Manuel Fernandez des citations de ces saints qu’il a soigneusement collationnées, non sans une certaine obsession, est qu’il les considère de la manière la plus physiologique qui soit. Manière qui aboutit à troubler le regard et à salir l’expérience.

    Pour certains, celui qui était alors curé de paroisse dans la petite ville de Rio Cuarto en Argentine, il s’empare d’expressions d’amour et de désir pour y ajouter une interprétation sensuelle, voire lascive. Ainsi pour saint Augustin, dont il cite les élans amoureux envers Dieu – « Je t’ai humé, et je soupire après toi. Je t’ai goûté, j’ai faim et soif de toi… » – pour y lire des preuves d’une sorte de désir charnel. S’il note le grand désordre des sens chez Augustin dans sa jeunesse, il salue sa vie de concubinage : « Il a aussi une vie d’amour et de plaisir plus sereine, quand il a décidé de cohabiter avec une femme, sans s’unir à elle par le mariage, mais en lui étant fidèle. » (Et en la répudiant quand elle ne répondait plus à ses ambitions, mais cela n’est pas dit…) Les mots « chasteté » et « continence » – à quoi saint Augustin aspirait en se convertissant – pas plus que la « pureté » n’apparaissent jamais sous la plume de Victor Manuel dans cet ouvrage qui s’attarde sur tout ce qui peut être de près ou de loin assimilé à une intrusion de volupté charnelle dans le rapport avec Dieu. Ainsi de l’extase au moment de communier, ou des dernières paroles de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, les yeux fixés sur son crucifix : « Oh je l’aime… Mon Dieu… Je vous aime ! »

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  • En mars et mai 2024 : deux retraites selon les Exercices spirituels de Saint Ignace

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    Retraites de Saint Ignace en Belgique (FSSP)

    « Les Exercices [spirituels] sont un don que l’Esprit du Seigneur a fait à l’Église tout entière : (…) instrument précieux et efficace pour la croissance spirituelle des âmes, pour leur initiation à la prière, à la méditation, dans ce monde sécularisé où Dieu semble absent. À une époque comme celle d’aujourd’hui, où la confusion et la multiplicité des messages, la rapidité des changements et des situations rendent particulièrement difficiles, à nos contemporains, de mettre de l’ordre dans leur vie et de répondre avec décision et joie à l’appel que le Seigneur adresse à chacun de nous, les Exercices Spirituels représentent une voie et une méthode particulièrement précieuses pour chercher et trouver Dieu, en nous, autour de nous et en chaque chose, pour connaître sa volonté et la mettre en pratique. »

    Benoît XVI

    L’Œuvre des Retraites du district de France de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre organise cette année en Belgique deux retraites selon les Exercices spirituels de Saint Ignace :

    Une pour hommes (du lundi 4 mars au samedi 9 mars 2024)

    Une pour femmes (du lundi 6 mai au samedi 11 mai 2024)

    À la Maison Marie Médiatrice de toutes grâces de la Communauté des Béatitudes, à Thy-le-Château (environ 20km de Charleroi).

    Informations et inscriptions sur le site de l’Œuvre des Retraites (cf. les liens ci-dessus).

  • Nouvelle année : le discours du Pape au Corps diplomatique

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    DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS
    AUX MEMBRES DU CORPS DIPLOMATIQUE ACCRÉDITÉ PRÈS LE SAINT-SIÈGE 
    POUR LA PRÉSENTATION DES VŒUX POUR LA NOUVELLE ANNÉE 

    Salle des Bénédictions
    Lundi 8 janvier 2024

    _________________________________

    Excellences, Mesdames et Messieurs !

    Je suis heureux de vous accueillir ce matin pour vous saluer personnellement et vous présenter mes meilleurs vœux pour la nouvelle année. Je remercie en particulier Son Excellence l’Ambassadeur George Poulides, Doyen du Corps diplomatique, pour ses paroles aimables, qui expriment bien les préoccupations de la communauté internationale au début d’une année que nous voudrions pacifique et qui, au contraire, s’ouvre sur des conflits et des divisions.

    Je voudrais également profiter de cette occasion pour vous remercier de votre engagement à promouvoir les relations entre le Saint-Siège et vos pays. L’année dernière, notre “famille diplomatique” s’est encore élargie grâce à l’établissement de relations diplomatiques avec le Sultanat d’Oman et à la nomination du premier Ambassadeur, ici présent.

    En même temps, je voudrais rappeler que le Saint-Siège a procédé à la nomination d’un Représentant Pontifical Résident à Hanoi, après que l’Accord sur le Statut du Représentant Pontifical a été conclu avec le Vietnam en juillet dernier, afin de poursuivre ensemble le chemin parcouru jusqu’à présent, sous le signe du respect et de la confiance mutuels, grâce aux relations fréquentes au niveau institutionnel et à la coopération de l’Église locale.

    En 2023, a également eu lieu la ratification de l’Accord complémentaire à l’Accord entre le Saint-Siège et le Kazakhstan sur les relations mutuelles du 24 septembre 1998, qui facilite la présence et l’emploi des agents pastoraux dans le pays. Quatre anniversaires importants ont été célébrés : le 100ème anniversaire des relations diplomatiques avec la République du Panama, le 70ème anniversaire des relations avec la République Islamique d’Iran, le 60ème anniversaire des relations avec la République de Corée et le 50ème anniversaire des relations avec l’Australie.

    Chers Ambassadeurs, 

    un mot résonne d’une manière particulière lors des deux principales fêtes chrétiennes. Nous l’entendons dans le chant des anges annonçant dans la nuit la naissance du Sauveur et nous l’entendons par la voix de Jésus ressuscité : c’est le mot “paix”. Celle-ci est avant tout un don de Dieu : c’est Lui qui nous laisse sa paix (cf. Jn 14, 27), mais en même temps elle est notre responsabilité : « Heureux les artisans de paix » (Mt 5, 9). Travailler pour la paix. Ce mot est très fragile et, en même temps, exigeant et plein de sens. Je voudrais lui consacrer notre réflexion présente, en un moment historique où celle-ci est de plus en plus menacée, affaiblie et en partie perdue. D’autre part, il revient au Saint-Siège, au sein de la communauté internationale, d’être une voix prophétique et un appel à la conscience.

    La veille de Noël 1944, Pie XII adressa un célèbre Message radiodiffusé aux peuples du monde entier. La Seconde Guerre mondiale touchait à sa fin après plus de cinq années de conflit et l’humanité – disait le Pape – éprouvait « une volonté toujours plus clair et plus ferme : faire de cette guerre mondiale, de ce bouleversement universel, le point de départ d’une ère nouvelle de profond  renouveau » [1]. Quatre-vingts ans plus tard, l’élan de ce “renouveau profond” semble s’être épuisé et le monde est traversé par un nombre croissant de conflits qui transforment peu à peu ce que j’ai appelé à plusieurs reprises la “troisième guerre mondiale par morceaux” en un véritable conflit mondial.

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  • Le message de Noël du cardinal Sarah : "On s'oppose à une hérésie qui mine gravement l'Eglise"

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) sur Diakonos.be :

    « Fiducia supplicans ». Le cardinal Sarah : « On s’oppose à une hérésie qui mine gravement l’Église »

    (s.m.) Le cardinal Robert Sarah a confié à Settimo Cielo la réflexion qui va suivre sur l’état actuel de confusion dans l’Église, avec un « scandale des petits » encore aggravé par la récente déclaration du Dicastère pour la doctrine de la foi « Fiducia supplicans », un scandale dont, comme l’a dit Jésus, seule « la vérité nous rendra libres » (Jn 8, 32).

    Âgé de 78 ans, le cardinal Robert Sarah est né et a grandi en Guinée, il a fait ses études de théologie à Rome et ses études bibliques à Jérusalem, il a été curé dans un village de la savane puis évêque de Conakry, la capitale, où il a été un défenseur infatigable de la liberté religieuse et civile sous une dictature implacable, allant jusqu’à risquer sa propre vie.

    Appelé à Rome en 2001 par Jean-Paul II comme secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, il a été créé cardinal en 2010 par Benoît XVI, qui l’a nommé président du conseil pontifical « Cor Unum », pour soutenir les populations en détresse. Le 23 novembre 2014, le Pape François l’a nommé préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, une charge dont il a été congédié le 20 février 2021.

    Robert Sarah est l’un des cinq cardinaux qui ont signé les « dubia » présentés au Pape l’été dernier, recevant des réponses qu’ils furent les premiers à trouver élusives.

    Il est l’auteur de nombreux ouvrages parus en plusieurs langues, à l’impact spirituel majeur, et c’est l’une des personnalités les plus importantes de l’Église africaine, à laquelle il donne voix dans ce texte.

    *

    MESSAGE DE NOËL

    par Robert Sarah

    Rome, le 6 janvier 2024, en la fête de l’Epiphanie du Seigneur

    A Noël, le Prince de la Paix s’est fait homme pour nous. A tout homme de bonne volonté, il apporte la paix qui vient du Ciel. « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix, mais ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne » (Jean 14, 27). La paix que Jésus nous apporte n’est pas un nuage creux, elle n’est pas la paix mondaine qui n’est souvent qu’un compromis ambigu, négocié entre les intérêts et les mensonges des uns et des autres. La paix de Dieu est vérité. « La vérité est la force de la paix parce qu’elle révèle et opère l’unité de l’homme avec Dieu, avec lui-même, avec les autres. La vérité affermit la paix et construit la paix », enseignait saint Jean-Paul II [1]. La Vérité faite chair est venue habiter au milieu des hommes. Sa lumière ne trouble pas. Sa parole ne sème pas la confusion et le désordre, mais elle révèle la réalité de toute chose. Il EST la vérité et par conséquent il est « signe de contradiction » et « dévoile les pensées d’un grand nombre de cœurs » (Luc 2, 34).

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  • Le baptême du Seigneur commenté par Benoît XVI

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    De l'homélie du pape Benoît XVI en la chapelle Sixtine, le 9 janvier 2011 :

    (...) Selon le récit de l'évangéliste Matthieu (3, 13-17), Jésus va de la Galilée au fleuve du Jourdain pour se faire baptiser par Jean; en effet, on accourait de toute la Palestine pour écouter la prédication de ce grand prophète, l'annonce de l'avènement du Royaume de Dieu, et pour recevoir le baptême, c'est-à-dire se soumettre à ce signe de pénitence qui appelait à la conversion du péché. En dépit de son nom de «baptême», il n'avait pas la valeur sacramentelle du rite que nous célébrons aujourd'hui; comme vous le savez, c'est en effet par sa mort et sa résurrection que Jésus institue les sacrements et donne naissance à l'Eglise. Celui qui était conféré par Jean était plutôt un acte pénitentiel, un geste qui invitait à l'humilité devant Dieu, pour un nouveau commencement: en se plongeant dans l'eau, le pénitent reconnaissait avoir péché, implorait de Dieu la purification de ses fautes et était invité à changer ses comportements erronés en mourant pour ainsi dire dans l'eau et en ressuscitant à une vie nouvelle.

    C'est pourquoi, lorsque Jean-Baptiste voit Jésus, qui, dans la file avec les pécheurs, vient se faire baptiser, il est stupéfait; reconnaissant en Lui le Messie, le Saint de Dieu, Celui qui est sans péché, Jean manifeste sa perplexité: lui-même, Jean-Baptiste, aurait voulu se faire baptiser par Jésus. Mais Jésus l'exhorte à ne pas opposer de résistance, à accepter de faire ce geste, pour faire ce qui est nécessaire pour «accomplir parfaitement ce qui est juste». Par cette expression, Jésus montre qu'il est venu dans le monde pour faire la volonté de Celui qui l'a envoyé, pour accomplir tout ce que le Père lui demande; c'est pour obéir au Père qu'il a accepté de se faire homme. Ce geste révèle avant tout qui est Jésus: il est le Fils de Dieu, vrai Dieu comme le Père; il est Celui qui «s'est abaissé» pour se faire l'un de nous; Celui qui s'est fait homme et a accepté de s'humilier jusqu'à la mort de la croix (cf. Ph 2, 7). Le baptême de Jésus, que nous célébrons aujourd'hui, se situe dans cette logique de l'humilité: c'est le geste de celui qui veut se faire en tout l'un de nous et se mettre dans la file avec les pécheurs; Lui, qui est sans péché, se laisse traiter comme un pécheur (cf. 2 Co 5, 21), pour porter sur ses épaules le poids de la faute de l'humanité tout entière. Il est le «Serviteur du Seigneur » dont le prophète Isaïe nous a parlé dans la première lecture (cf. 42, 1). Son humilité est dictée par sa volonté d'établir une communion plénière avec l'humanité, par le désir de réaliser une véritable solidarité avec l'homme et avec sa condition. Le geste de Jésus anticipe la Croix, l'acceptation de la mort pour les péchés de l'homme. Cet acte d'abaissement par lequel Jésus veut se conformer totalement au dessein d'amour du Père, manifeste la pleine harmonie de volonté et d'intention qu'il y a entre les personnes de la Très Sainte Trinité. Par cet acte d'amour, l'Esprit de Dieu se manifeste comme une colombe et vient au-dessus de Lui, et à ce moment-là, l'amour qui unit Jésus au Père est témoigné à ceux qui assistent au baptême par une voix d'en-haut, que tous entendent. Le Père manifeste ouvertement aux hommes la communion profonde qui le lie au Fils: la voix qui résonne d'en-haut atteste que Jésus est obéissant en tout au Père, et que cette obéissance est l'expression de l'amour qui les unit entre eux. C'est pourquoi le Père place sa complaisance en Jésus, parce qu'il reconnaît dans l'action du Fils le désir de suivre en tout sa volonté: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé; en lui j'ai mis tout mon amour» (Mt 3, 17). Et cette parole du Père fait allusion aussi, de façon anticipée, à la victoire de la résurrection et nous dit comment nous devons vivre pour plaire au Père, en nous comportant comme Jésus. (...)

  • Qui est Jésus et ce qui l'anime (homélie pour le Baptême du Seigneur)

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    De l'abbé Christophe Cossement (archive 2011) :

    Qui est Jésus et qu'est-ce qui l'anime?

    Homélie du baptême du Seigneur

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    Qui est le Christ que nous voulons suivre tandis que d’autres suivent Mahomet ou Bouddha, et que beaucoup plus d’autres encore autour de nous considèrent que Dieu est vraiment une affaire trop compliquée ou trop abstraire et qu’il sera assez tôt sur son lit de mort pour y penser, si du moins il en reste encore la force ?

    Qui est le Christ ? Voici une des questions que l’épisode du baptême de Jésus veut aborder. A Noël nous apprenions par les bergers que celui qui était né serait un sauveur ; les mages sont venus le saluer comme roi et lui ont apporté l’encens des dieux, avec la myrrhe des défunts. Aujourd’hui Jésus vient au baptême de Jean, ce baptême dont nous avons fait connaissance au temps de l’Avent, dont Jean lui-même dit :

    « Moi, je vous baptise dans l’eau, pour vous amener à la conversion... Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche... Produisez donc un fruit qui exprime votre conversion... Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu... Celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu. » (Mt 3,1-12)

    Or celui qui doit venir comme un plus fort vient se faire baptiser comme ceux qui ont besoin de conversion ; ce à quoi Jean tente de s’opposer, mais Jésus lui dit qu’en le faisant ils accompliront quelque chose de juste. Et nous découvrons que ce qui est juste c’est ceci : que celui qui est le Saint de Dieu vienne parmi les pécheurs. Non pas pour leur dire que ce n’est pas grave de pécher, mais pour leur tendre la main et les inviter à vivre comme lui. Voilà la première indication du jour sur l’identité de Jésus : lui qui n’a pas besoin du baptême de conversion vient le recevoir pour exhorter les hommes à la sainteté, les pousser à vivre comme lui.

    Et comment vit-il ? La vie intérieure de Jésus est comme traduite en images dans l’évangile d’aujourd’hui : il vit comme le fils bien aimé du Dieu très-haut, et c’est l’Esprit Saint venant sur lui qui lui permet de vivre ainsi.

    Plus tard Jésus vivra un autre baptême, dont il dira à ses disciples : « Je dois recevoir un baptême, et comme il m’en coûte d’attendre qu’il soit accompli ! » (Lc 12,50) Ce second baptême, c’est sa passion, vécue pour affronter le mal qui mine le cœur de l’homme et toute la société. L’Esprit qui vient encore sur lui fera qu’il ressuscitera pour la vie éternelle.

    Notre baptême à nous n’est pas seulement un remake du baptême de Jésus au Jourdain, mais il nous fait vivre aussi le second baptême de Jésus. Notre baptême est comme la synthèse de deux baptêmes : le baptême qui nous fait enfant de Dieu comme Jésus, et le baptême qui doit surmonter en nous l’obstacle du mal, du refus, du « non » dit à Dieu et à ce qu’il demande. Il faut ces deux aspects du baptême. C’est cela que nous offre Jésus dont nous sommes les disciples.

    Vivre en enfant de Dieu est la source d’une joie immense, débordante, mais tant de « non » nous empêchent de vivre en enfants de Dieu ! Qui veut connaître la joie doit prendre le chemin de la conversion, doit accueillir vraiment le Christ qui descend dans les eaux du Jourdain à sa rencontre.

    Enfin je voudrais terminer par deux petites réflexions. Par son baptême Jésus inaugure sa mission, qui sera une mission difficile, où il devra affronter beaucoup de contradictions, où son message sera déformé, où il sera rejeté de tous. Qu’est-ce qui lui donnera la force de vivre tout cela ? C’est le lien d’amour avec son Père. La voix vient du ciel dire : celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j’ai mis tout mon amour... C’est ce lien d’amour vécu avec le Père qui donne à Jésus, qui donne à tous la force de la mission et tout simplement la force de vivre.

    Enfin, directement après son baptême, Jésus sera tenté. Ce n’est pas parce qu’il existe un lien d’amitié très douce avec Dieu qu’on est à l’abri des épreuves intérieures et extérieures. Mais cela n’empêche pas la joie d’être fils, fille de Dieu.

  • Les pièces grégoriennes de la fête de l'Epiphanie

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    Du site d'Una Voce :

    Fête de l’Épiphanie de Notre-Seigneur (6 janvier) – Solesmes 33T (1958)

    « Intr. Ecce advénit »Fête de l’Épiphanie de Notre-Seigneur (6 janvier) - Solesmes 33T (1958)
     

    En alternance avec Triors ou encore la Schola Cantorum de Cologne, je vous ai fait parfois écouter les chants de l’Épiphanie par les moines de l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes. C’était dans une interprétation en date de l’année 1969, rééditée en CD par Universal Classics en 2002. Nos amis de l’excellent site Musicologie médiévale m’ont fait découvrir un microsillon plus ancien de 1958 des mêmes moines de Solesmes... (la suite sur le site d'Una Voce)

  • Epiphanie : la vraie lumière qui éclaire tout homme en venant dans ce monde

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    De homélies.fr

    Evangile du jour : Mt 2, 1-12

    Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d'inquiétude, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d'Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent : « A Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem en Judée, tu n'es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée ; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d'Israël mon peuple. » Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l'étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Sur ces paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant. Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. 

    Homélie
    (Archive 2010)

    Les premiers adorateurs de ce mystérieux Enfant, né dans la lignée du Roi David, étaient pour le moins surprenants : des bergers - population mal famée en Israël. Nous pourrions penser que les choses rentrent dans l’ordre avec l’Evangile de ce jour : les Mages représentent une caste sacerdotale - voire royale - chez les Perses ; venus du lointain Orient, ils viennent présenter comme il se doit leurs hommages au Messie.

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