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Eglise - Page 212

  • Les chrétiens sont toujours les plus persécutés à travers le monde

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    Les chrétiens sont toujours les plus persécutés dans le monde

    Plus de 200 morts et 300 blessés, hommes, femmes, enfants… Multipliant les atrocités, les djihadistes ont choisi la nuit de Noël pour perpétrer cette tuerie dans une vingtaine de villages chrétiens de l'État du Plateau, dans le centre du Nigéria. De nombreux survivants ont été enlevés. « Certains habitants ont déclaré qu'il avait fallu plus de 12 heures avant que les services de sécurité ne répondent à leur appel à l'aide » rapporte Causeur (29 décembre). Les critiques redoublent contre le président fédéral, Bola Ahmed Tinubu, élu en mai dernier avec la promesse de mettre fin à ces attaques.

    Avec plus de 203 millions d'habitants, la République fédérale du Nigéria est le pays le plus peuplé d'Afrique. La population est à 53,5 % musulmane et à 45,9 % chrétienne. Mais malgré ce relatif équilibre numérique, les chrétiens sont des cibles privilégiées, pour des raisons à la fois religieuses et ethniques : dans les régions du centre et du nord-ouest, les Peuls, musulmans et éleveurs transhumants, s'opposent aux Biroms, chrétiens, et agriculteurs sédentaires. En outre, certains États du nord du pays, adeptes d'une charia radicale, pratiquent une discrimination légalisée.

    L'incendie islamiste qui embrase le Proche-Orient depuis l'intervention américaine en Irak, la guerre civile en Syrie, le terrorisme de Daech et les résurgences d'Al-Quaïda, a gagné l'Afrique. Des groupes armés djihadistes multiplient les razzias au Nigéria, au Burkina Faso, au Mali, au Niger. Avec le groupe Boko Haram, affilié à Daech, le Nigéria cumule des records d'exactions contre les chrétiens. Selon un rapport sur les « chrétiens martyrs au Nigéria », publié par la Société internationale pour les libertés civiles et l'État de droit, plus de 50 000 chrétiens ont perdu la vie au Nigéria depuis le début de l'insurrection de Boko Haram en 2009 ; 18 000 églises et 2 200 écoles chrétiennes ont été incendiées. D'après l'ONG protestante Portes Ouvertes, sur les 5.259 chrétiens enlevés dans le monde en 2022, 4.726 sont nigérians. Mais les musulmans n'embrassant pas la cause islamique n'ont pas été épargnés : 34 000 d'entre eux ont été tués au Nigéria.

    Les chrétiens, toutes confessions confondues, sont les plus nombreux dans le monde (2,2 milliards de fidèles, soit près d'un tiers de la population mondiale, loin devant les musulmans,1,8 milliard). Ils sont aussi « les fidèles les plus persécutés » souligne Charlotte d'Ornélas dans le JDD (24 décembre, en lien ci-dessous). C'est une véritable épidémie : « En 30 ans, le nombre de pays touchés par la persécution des chrétiens a presque doublé » constate Portes ouvertes dans son « Index mondial des persécutions des chrétiens 2023 » : en 1993, année du premier index, 40 pays étaient concernés. Ils étaient 76 en 2023. Même constat de l'association catholique Aide à l'Église en détresse (AED) : « Les ennemis de l'Église sont nombreux et de plus en plus virulents », explique au JDD Benoît de Blanpré, directeur de l'AED. « Nous identifions trois menaces majeures : l'islamisme, les pouvoirs autoritaires et les nationalismes ethnoreligieux qui relèguent au rang de citoyens de seconde zone toute minorité. »

    En Asie, les lois anti-conversion et anti-blasphème sont une arme redoutable dont les chrétiens font particulièrement les frais. Notamment au Pakistan (le pays des « purs » musulmans). Si le monde a vibré pour Asia Bibi, cette humble mère de famille catholique qui a passé neuf ans de sa vie dans une cellule de condamnée à mort pour un prétendu « blasphème » avant d'être libérée et exilée avec sa famille sous la pression internationale, beaucoup d'autres chrétiens sont emprisonnés ou victimes d'émeutes dans l'indifférence générale. En août dernier encore, une quinzaine d'églises ont été attaquées et des centaines de maisons de chrétiens détruites par des musulmans fanatisés au Pakistan. Des exactions semblables se produisent au Bangladesh ou en Indonésie…N'oublions pas de mentionner la Chine où des persécutions ou discriminations plus subtiles se poursuivent malgré les efforts du pape François pour amadouer le régime.

    En Inde, ce sont des hindouistes non moins fanatisés que leurs ennemis musulmans qui persécutent les croyants d'autres religions avec le silence complice du Premier ministre Narendra Modi, un hindouiste nationaliste (Courrier International). En mai dernier, ils ont tué 185 chrétiens, chassé de leurs villages 100 000 catholiques, brûlé plus de 300 églises.

    Bien qu'essentiellement chrétiennel'Amérique latine reste en proie aux persécutions, naguère inspirées par des pouvoirs francs-maçons comme au Mexique, aujourd'hui par des narcotrafiquants (70 prêtres mexicains ont été tués au cours des trente dernières années pour s'être dressés contre leur domination) ou par des pouvoirs dictatoriaux plus ou moins badigeonnés de marxisme, comme à Cuba, dans le Venezuela du dictateur Maduro, ou au Nicaragua dirigé par le couple Ortega/Murillo (Le Monde) qui vient d'emprisonner un deuxième évêque (1000RCinfo). Si « le sang des martyrs est une semence de chrétiens » selon la célèbre formule de Tertullien (160 – 220), la fécondité chrétienne du XXIe siècle s'annonce exceptionnelle !

    Pour aller plus loin :

    Un chrétien sur sept est persécuté dans le monde : « Le martyre n’est pas qu’une histoire du passé »

    >>> Lire l'article sur : Le JDD

  • Les huit apparitions de Banneux

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    De notre ami, Jean Pierre Snyers :

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    Les huit apparitions de Banneux
     

    12 jours après les apparitions de Beauraing, nous voici à Banneux Notre-Dame:  un village situé dans l'est de la Belgique, proche de la ville de Spa et pas très loin de la frontière allemande. En ce lieu fangeux, froid, venteux et couvert d'épicéas,  les hivers sont rudes.

    15 janvier 1933. La glace et la neige recouvrent la région. Il fait moins douze dégrés. A l'intérieur d'une petite maison située à l'écart de ce village, Mariette Beco attend l'arrivée de son frère Julien. Il est 19 heures. Soudain, dans le jardinet devant l'habitation, voici qu'elle aperçoit une dame d'une beauté céleste qui lui fait signe de venir. Cependant, la mère de l'enfant ne l'entend pas de cette oreille et ferme à double clés la porte de la maison.  Sept autres apparitions (entre le 18 janvier et le 2 mars) suivront. Le message de Marie? "Poussez vos mains dans l'eau. Cette source est réservée pour moi. Bonsoir. Au revoir" (18 janvier). "Je suis la Vierge des pauvres. Cette source est réservée pour moi; pour toutes les nations, pour soulager les malades. Je prierai pour toi. Au revoir" (19 janvier). "Je désirerais une petite chapelle" (20 janvier). "Je viens soulager la souffrance" (11 février. "Croyez en moi, je croirai en vous. Priez beaucoup. Au revoir" (15 février). "Ma chère enfant, priez beaucoup. Au revoir". (20 février). "Je suis la Mère du Sauveur, Mère de Dieu. Priez beaucoup. Adieu" (2 mars). Et depuis lors?... Dans une lettre pastorale datée du 22 août 1949, Monseigneur Kerkhofs (évêque de Liège) a écrit: "Nous croyons en conscience, pouvoir et devoir reconnaître sans réserve la réalité des huit apparitions de la Sainte Vierge à Mariette Beco". Aujourd'hui, quelque 500.000 pèlerins viennent chaque année aux pieds de Celle qui est venue du Ciel pour soulager leurs souffrances et leurs manques d'espérance...
     
    Les raisons d'y croire
     
    Très peu instruite et quelque peu en retrait par rapport à la religion, Mariette a délivré un message nettement au-delà d'elle-même. Par exemple, les "mots "nations" ou "soulager" sont des mots qu'elle ne connaissait pas et l'expression "Croyez en moi, je croirai en vous" qui font suite à la demande d'un signe de la part de l'abbé Jamin (curé de Banneux) était également au-delà de sa compréhension.
     
    Le décor du lieu des apparitions interpellent. 1) La neige. N'est-elle pas un symbole de la blancheur immaculée de la Vierge Marie? 2) Les sapins dont le vert perpétuel a la couleur de l'espérance n'est-il pas un signe de notre aspiration à un Royaume éternel? 3) La nuit; celle de nos doutes, de nos ténèbres intérieurs dans lesquels une belle dame lumineuse vient nous rejoindre et nous épauler. 4) Le chemin; chemin de l'homme vers Dieu et de l'ici-bas vers l'au-delà. 5) La source; symbole de Jésus-Christ, source d'eau vive et de notre baptème en vue de nous ancrer en Lui.
     
    Une peinture avait été faite pour représenter la "Vierge des pauvres". Cependant, Mariette n'en était pas satisfaite. Motif. La lumière de cette oeuvre représentait Marie comme étant éclairée de l'extérieur, tandis que selon elle, la lumière émanait de l'intérieur. Un "détail" que seul ceux qui "ont vu" peuvent savoir. De plus, pas mal de contracteurs ont essayé de lui faire dire que la phrase: "Je suis la Mère du Sauveur, Mère de Dieu" n'était pas correcte et qu'à la place d'une simple virgule, il manquait un "et". Un piège... Car en fait, s'il elle avait accepté qu'il en soit ainsi, elle aurait fait une faute théologique  dans la mesure où le dogme de la sainte trinité aurait été menacé.
     
    Durant le seconde guerre mondiale, beaucoup de juifs furent cachés à Banneux. L'un d'eux était le rabbin de Liège qui eut...une apparition de la Vierge des pauvres.
     
    De très nombreuses guérisons (paralysie, cancer, dépression, cécité...) furent constatées à Banneux  par les médecins. Difficile de croire que toutes sont fausses et qu'aucune ne provient d'une intervention surnaturelle.
     
    Phénomène quasi unique dans l'histoire des apparitions: la Vierge se déplace avec la voyante pour la conduire de chez elle à une source (qui est l'image de son Fils). Une "marche" accomplie par Marie avec celle qui la voit est très rare dans les mariophanies.
     
    La mort de l'abbé Jamin. Lui qui avait tant prié pour mourir un jour anniversaire d'une des apparitions de Banneux est décédé en 1961 le jeudi 2 mars à 19 heures, 28 ans plus tôt, le jeudi 2 mars à 19 heures eut lieu la huitième et dernière venue de la Vierge en ce lieu. Comment au vu de cela, se contenter de croire en une simple coïncidence?...
     
    Synthèse
     
    Curieux tout de même le paysage que Marie s'est choisi à Banneux...Elle aurait pu s'offrir un lieu plus confortable, un village, une colline bercés par la douceur du printemps...Ici, tout n'est que rigueur, froidure, austérité. A la clarté de midi, elle a préféré la nuit, au vert discret des feuillus, le vert profond des résineux, aux fleurs sauvages de juillet, le manteau blanc de l'hiver... Rudesse: tel est le contexte dans lequel la Vierge s'est manifestée. Tout un symbole. Car c'est dans celui-ci qu'Elle a pu dire le 11 février: "Je viens soulager la souffrance". 11 février: date de la première apparition de Marie à Lourdes et journée internationale des malades. Rien n'est laissé au hasard. La grandeur des sanctuaires. composé de chapelles, églises, vaste esplanade, chemins à travers bois, tout est présent pour que les visiteurs isolés ou en groupes soient à l'aise dans cette forêt ardennaise. Visiteurs? Comment ne pas penser à saint Jean-Paul II venu en ce lieu en mai 1985? Et Mariette? Qu'est-elle devenue?  Très discrète toute sa vie, elle a toujours aimé rappeler qu'elle n'était qu'un facteur et que la lettre déposée était bien plus importante qu'elle-même. Incognito, éprouvée dans sa vie, elle venait souvent le soir prier au lieu des apparitions. Un jour, quelques années avant sa mort (survenue en 2011), à une amie, elle a confié: "Ah, si seulement Elle pouvait revenir!". Ces simples mots ne nous en disent pas long sur sa conscience du cadeau qui lui a été fait 8 fois en 1933?...
  • Analyse critique de Fiducia supplicans

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    Ref. revue mensuelle « La Nef », 29/12/29

    (https://lanef.net/2023/12/29/analyse-critique-de-fiducia-supplicans/):

    Le Dicastère pour la Doctrine de la foi a publié le 18 décembre une « Déclaration », Fiducia supplicans, « sur la signification pastorale des bénédictions », ouvrant la porte aux bénédictions aux couples de personnes homosexuelles ou aux couples de divorcés remariés, au prix d’un trouble immense dans l’Eglise. Analyse critique :

    « Alors que la déclaration Fiducia supplicans rappelle clairement la doctrine traditionnelle sur les conditions de la bénédiction liturgique d’un couple dans le mariage, elle ouvre la voie à une bénédiction hors liturgie des ‘couples’[1] homosexuels ou de couples en situation irrégulière. Cette déclaration porte des difficultés de compréhension prêtant à une grande confusion.

    Jusqu’où peut aller la bénédiction de personnes homosexuelles ? Telle est l’une des grandes questions pastorales que soulève ce texte. Qu’une personne homosexuelle désireuse de faire un pas dans la foi puisse recevoir personnellement une bénédiction est certainement non seulement envisageable mais souhaitable. Chaque personne à tendance homosexuelle doit être accueillie avec respect et délicatesse et peut recevoir, en tant que personne, toute la tendresse de son Père du Ciel.

    Lire la suite sur le site de La Nef

  • Mère de Dieu et Mère de tout homme

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    HOMÉLIE DU PAPE Jean Paul II

    Journée mondiale de la Paix
    Mercredi 1er janvier 1997

    1. "Et voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus" (Lc 1, 31). Jésus signifie "Dieu qui sauve".

    Jésus, le nom donné par Dieu lui-même, signifie : "Il n'y a de salut en personne d'autre" (Ac 4,12), si ce n'est en Jésus de Nazareth, né de la Vierge Marie. En lui, Dieu s'est fait homme, rejoignant ainsi tout être humain.

    "Dieu a parlé jadis à nos pères par les prophètes, de diverses manières, mais en ces derniers temps, il nous a parlé par un Fils" (He 1, 1-2). Ce Fils est le Verbe éternel, un en substance avec le Père, fait homme pour nous révéler le Père et nous permettre de comprendre toute la vérité sur nous-mêmes. Il nous a parlé avec des paroles humaines, avec ses actes et sa vie même, de sa naissance à sa mort sur la Croix et à sa Résurrection.

    Dès le début, tout cela suscite l'émerveillement. Déjà les bergers qui se rendaient à Bethléem s'émerveillaient de ce qu'ils avaient vu, et les autres s'étonnaient de ce que les bergers leur racontaient sur le nouveau-né (cf. Lc 2, 18). Guidés par l'intuition de la foi, ils ont reconnu le Messie dans l'Enfant couché dans la crèche, et l'humble naissance à Bethléem du Fils de Dieu les a incités à proclamer avec joie la gloire du Très-Haut.

    2. Dès le début, le nom de Jésus a appartenu à celui qui a été appelé ainsi le huitième jour après sa naissance. En un certain sens, en venant dans le monde, il a apporté avec lui ce nom qui exprime admirablement l'essence et la mission du Verbe incarné.

    Il est venu dans le monde pour sauver l'humanité. Par conséquent, lorsqu'il a reçu ce nom, ce qu'il était et ce qui devait être sa mission ont été révélés en même temps. Beaucoup en Israël ont été appelés par ce nom, mais lui l'a porté de manière unique, en accomplissant totalement sa signification : Jésus de Nazareth, Sauveur du monde.

    3. Saint Paul, comme nous l'avons entendu dans la deuxième lecture, écrit : "Lorsque les temps furent accomplis, Dieu envoya son Fils, né d'une femme, né sous la loi... pour que nous soyons adoptés comme fils" (Ga 4, 4-5). Dès le début, le temps a été associé au nom de Jésus. Ce nom l'accompagne dans sa vie terrestre immergée dans le temps, mais sans qu'il y soit soumis, puisqu'en lui se trouve la plénitude du temps. En effet, Dieu a apporté la plénitude du temps humain en entrant avec lui dans l'histoire de l'homme. Il n'est pas entré comme un concept abstrait. Il est entré comme un Père qui donne la vie - une vie nouvelle, la vie divine - à ses enfants adoptifs. Par l'œuvre de Jésus-Christ, nous pouvons tous participer à la vie divine : enfants dans le Fils, destinés à la gloire de l'éternité.

    Saint Paul approfondit ensuite cette vérité : "Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de son Fils, qui crie : "Abba ! Père !"" (Ga 4, 6). En nous, êtres humains, la filiation divine vient du Christ et se réalise par la puissance de l'Esprit Saint. L'Esprit vient nous apprendre que nous sommes des enfants et en même temps rendre effective en nous cette filiation divine. Le Fils est celui qui, de tout son être, dit à Dieu : "Abba ! Père !".

    Nous touchons ici au point culminant du mystère de notre vie chrétienne. En effet, le nom "chrétien" indique une nouvelle manière d'être, d'être à la ressemblance du Fils de Dieu. En tant que fils dans le Fils, nous avons part au salut, qui n'est pas seulement la délivrance du mal, mais qui est avant tout la plénitude du bien : du bien suprême de la filiation de Dieu. Et c'est l'Esprit de Dieu qui renouvelle la face de la terre (cf. Ps 103 [104], 30). En ce premier jour de la nouvelle année, l'Église nous invite à en prendre une conscience toujours plus profonde. Elle nous invite à considérer le temps humain dans cette lumière.

    4. La liturgie d'aujourd'hui célèbre la solennité de la Mère de Dieu. Marie est celle qui a été choisie pour être la Mère du Rédempteur, participant intimement à sa mission. Dans la lumière de Noël, le mystère de sa maternité divine est illuminé. Marie, Mère de Jésus qui est né dans la grotte de Bethléem, est aussi la Mère de tout homme et de toute femme qui vient au monde. Comment ne pas lui recommander l'année qui commence, en implorant un temps de sérénité et de paix pour toute l'humanité ? En ce jour où cette nouvelle année commence sous le regard béni de la Mère de Dieu, invoquons le don de la paix pour chacun et pour tous.

    5. En effet, depuis plusieurs années, à l'initiative de mon prédécesseur, le Pape Paul VI, le 1er janvier est célébré comme Journée mondiale de la Paix. Cette année encore, nous sommes réunis dans la basilique vaticane pour implorer le don de la paix pour les nations du monde entier.

    (...)

    Cette année, le thème du message pour cette journée est "Offrez le pardon et recevez la paix". Comme le pardon est nécessaire pour que la paix jaillisse dans le cœur de chaque croyant et de chaque personne de bonne volonté ! Le double mot de paix et de pardon est pour ainsi dire inséparable. Toute personne de bonne volonté, désireuse de travailler sans relâche à la construction de la civilisation de l'amour, doit faire sienne cette invitation : offrir le pardon, recevoir la paix.

    6. L'Église prie et lutte pour la paix dans toutes ses dimensions : pour la paix des consciences, pour la paix des familles, pour la paix entre les nations. Elle se préoccupe de la paix dans le monde, car elle est consciente que ce n'est que par la paix que la grande communauté des hommes peut se développer de manière authentique.

    En cette fin de siècle où le monde, et surtout l'Europe, ont connu de nombreuses guerres et beaucoup de souffrances, combien nous souhaitons que le seuil de l'an 2000 soit franchi par tous les hommes et toutes les femmes sous le signe de la paix ! C'est pourquoi, en pensant à l'humanité appelée à vivre une nouvelle année de grâce, répétons avec Moïse les paroles de l'Ancienne Alliance : "Que le Seigneur te bénisse et te garde : Que le Seigneur fasse luire sur toi sa face et te fasse grâce : Le Seigneur lève sur toi sa face et te donne la paix" (Nm 6, 24-26). En outre, répétons avec foi et espérance les paroles de l'Apôtre : "Le Christ est notre paix !" (cf. Ep 2, 14). Ayons confiance dans l'aide du Seigneur et dans la protection maternelle de Marie, Reine de la Paix. Mettons notre espoir en Jésus, le nom du salut donné aux hommes et aux femmes de toute langue et de toute race. En confessant son nom, marchons avec confiance vers l'avenir, certains de ne pas être déçus si nous nous confions au Nom très saint de Jésus.

    In te Domine speravi,
    non confundar in aeternum.

    Amen !

  • Voici où les chrétiens ont été persécutés en 2023

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    De Tyler Arnold sur CNA :

    Voici où les chrétiens ont été persécutés en 2023

    30 déc. 2023

    Les chrétiens ont été persécutés par des groupes adverses depuis l'époque des apôtres et, dans diverses parties du monde, ils continuent de faire face à des menaces existentielles de la part de gouvernements et d'autres entités.

    À l'occasion de la fête de saint Étienne, premier martyr chrétien mort en 34 après Jésus-Christ, le pape François a déclaré lors de l'Angélus que "2000 ans plus tard, nous constatons malheureusement que la persécution se poursuit".

    "Il y a encore ceux, et ils sont nombreux, qui souffrent et meurent pour témoigner de Jésus, tout comme il y a ceux qui sont pénalisés à différents niveaux pour le fait d'agir de manière cohérente avec l'Évangile, et ceux qui s'efforcent chaque jour d'être fidèles, sans ado, à leurs bons devoirs, alors que le monde se moque et prêche le contraire", a déclaré le souverain pontife. 

    La persécution s'aggrave 

    Selon de nombreux rapports, la liberté religieuse est en recul dans le monde. Un rapport du groupe de surveillance Open Doors a révélé que la persécution des chrétiens est à son plus haut niveau depuis trois décennies. Les pires pays pour les chrétiens sont la Corée du Nord, la Somalie, le Yémen, l'Érythrée, la Libye, le Nigeria, le Pakistan, l'Iran, le Soudan et l'Inde.

    Un rapport publié en juin par l'Aide à l'Église en détresse a révélé que plus de la moitié de la population mondiale vit dans un pays où sévit une grave persécution religieuse, qu'elle soit le fait du gouvernement ou d'autres entités. Parmi les pays les plus durement touchés, on retrouve certains de ces mêmes pays : Le Nigeria, le Pakistan, l'Afghanistan, la Somalie, l'Arabie Saoudite et la Corée du Nord, entre autres. 

    Dans 23 des 28 pays classés dans la catégorie "rouge", qui est la pire catégorie en matière de persécution religieuse, la situation s'est aggravée par rapport au rapport précédent. 

    Voici quatre exemples de pays où les chrétiens ont été victimes d'une persécution brutale en 2023 :

    Nigeria
    Les conflits ethniques et religieux au Nigéria ont fait de ce pays l'une des régions les plus dangereuses au monde pour les chrétiens. Au cours du week-end de Noël, près de 200 chrétiens ont été tués lors d'une attaque terroriste dans l'État nigérian du Plateau.

    "Pas moins de 17 communautés ont été complètement touchées et détruites par ces bandits et ces criminels", a déclaré le gouverneur du Plateau, Caleb Mutfwang, dans un communiqué publié à la suite des attentats. 

    "Ce fut un Noël terrifiant pour nous sur le Plateau", a ajouté M. Mutfwang. "Cette série d'attaques a été bien coordonnée avec des armes lourdes. 

    Trois mois auparavant, en septembre, des terroristes avaient enlevé un pasteur protestant et plus de 80 autres chrétiens lors d'attaques contre deux églises distinctes. L'une des églises est située dans le nord-ouest du Nigeria et l'autre dans le centre-nord du pays. 

    Plus de 5 000 chrétiens ont été tués dans des attaques au Nigéria en 2021 et au cours des trois premiers mois de 2022, mais les chiffres complets pour 2023 ne sont pas encore disponibles.

    Libye
    Prêcher le christianisme en Libye, en particulier encourager les musulmans à se convertir au christianisme, peut encore conduire les chrétiens en prison en Libye et dans de nombreux autres pays à majorité musulmane. En avril, six Libyens, deux Américains et un Pakistanais ont été arrêtés en Libye pour avoir prêché le christianisme.

    "Les attaques contre notre vraie religion ne sont pas différentes des actes d'extrémisme et de terrorisme, et par le biais de la surveillance et de l'enquête, l'agence a surveillé l'augmentation des activités hostiles à l'islam véritable, ciblant nos jeunes des deux sexes, dont beaucoup ont quitté le pays", indique un communiqué de l'Agence de sécurité intérieure. 

    Mozambique
    Des rapports en provenance du Mozambique indiquent que les combattants de l'État islamique réduisent des femmes chrétiennes en esclavage sexuel et les forcent à se convertir à l'islam. Les terroristes tuent également ceux qui refusent de se convertir à l'islam. 

    Nicaragua
    La dictature du président Daniel Ortega a systématiquement persécuté l'Église catholique en fermant les écoles et les médias catholiques. Le régime a également arrêté des membres du clergé. 

    En décembre, juste après Noël, le gouvernement a arrêté quatre prêtres catholiques. Au total, la dictature a arrêté plus d'une douzaine de prêtres, dont l'évêque Rolando José Álvarez, qui est toujours emprisonné.

    Tyler Arnold est journaliste au National Catholic Register. Il a travaillé auparavant pour The Center Square et a été publié dans divers médias, dont The Associated Press, National Review, The American Conservative et The Federalist.

  • En 2023, 20 missionnaires ont été tués dans le monde

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    VATICAN - Missionnaires et Agents pastoraux tués en 2023

    30 décembre 2023

    Cité du Vatican (Agence Fides) - Les informations recueillies par l'Agence Fides indiquent qu'en 2023, 20 missionnaires ont été tués dans le monde : 1 évêque, 8 prêtres, 2 religieux non-prêtres, 1 séminariste, 1 novice et 7 laïcs entre hommes et femmes. Bien que les listes élaborées par Fides soient toujours susceptibles d'être mises à jour et corrigées, il y a eu 2 missionnaires tués de plus que l'année précédente. Selon la répartition continentale, cette année encore, le nombre le plus élevé est enregistré en Afrique, où 9 missionnaires ont été tués : 5 prêtres, 2 religieux, 1 séminariste, 1 novice. En Amérique, 6 missionnaires ont été assassinés : 1 évêque, 3 prêtres, 2 laïques. En Asie, 4 laïcs sont morts, tués par la violence. Enfin, en Europe, un laïc a été assassiné.

    Comme les années précédentes, l’Agence Fides utilise le terme ‘ missionnaire’ pour tous les baptisés, reconnaissant que « En vertu du Baptême reçu, chaque membre du Peuple de Dieu est devenu disciple missionnaire. Chaque baptisé, quelle que soit sa fonction dans l’Église et le niveau d’instruction de sa foi, est un sujet actif de l’évangélisation » (Pape François, Exhortation apostolique Evangelii gaudium, 120). Par ailleurs, depuis longtemps, la liste annuelle de Fides ne couvre pas seulement les missionnaires ad gentes au sens strict, mais prend en compte tous les baptisés impliqués dans la vie de l'Église qui sont morts de manière violente, même lorsque cela ne se produit pas expressément « en haine de la foi ». C'est pourquoi nous préférons ne pas utiliser le terme « martyrs », sauf dans son sens étymologique de « témoins », afin de ne pas entrer dans le jugement que l'Eglise peut éventuellement porter sur certains d'entre eux en les proposant, après un examen attentif, à la béatification ou à la canonisation.

    L'un des traits distinctifs que la plupart des agents pastoraux tués en 2023 ont en commun est sans aucun doute leur normalité de vie, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas réalisé d'actions sensationnelles ou d'actes hors du commun qui auraient pu attirer l'attention et les mettre dans le collimateur de quelqu'un. En parcourant les quelques notes sur les circonstances de leur mort violente, nous trouvons des prêtres qui étaient en route pour célébrer la messe ou pour exercer des activités pastorales dans une communauté éloignée ; des attaques à main armée perpétrées le long de routes très fréquentées ; des attaques contre des presbytères et des couvents où ils étaient engagés dans des activités d'évangélisation, de charité, de promotion humaine. Ils se sont retrouvés, sans en être responsables, victimes d'enlèvements, d'actes de terrorisme, impliqués dans des fusillades ou des violences de toutes sortes.

    Dans cette vie ‘normale’ vécue dans des contextes de pauvreté économique et culturelle, de dégradation morale et environnementale, où il n'y a pas de respect pour la vie et les droits de l'homme, mais souvent seulement l'oppression et la violence, ils étaient également unis par une autre ‘normalité’, celle de vivre la foi en offrant leur simple témoignage évangélique en tant que pasteurs, catéchistes, travailleurs de la santé, animateurs de la liturgie, de la charité…. Ils auraient pu partir ailleurs, s'installer dans des lieux plus sûrs, ou renoncer à leurs engagements chrétiens, voire les réduire, mais ils ne l'ont pas fait, même s'ils étaient conscients de la situation et des dangers qu'ils affrontaient chaque jour. Naïfs, aux yeux du monde. Mais l'Église, et finalement le monde, avancent grâce à eux, qui « ne sont pas des fleurs poussant dans un désert », et à tous ceux qui, comme eux, témoignent de leur reconnaissance pour l'amour du Christ en le traduisant dans des actes quotidiens de fraternité et d'espérance.

    Lors de l'Angélus en la fête de Saint Étienne, premier martyr de la communauté chrétienne, le Pape François a rappelé : « Il y a encore - et ils sont nombreux - ceux qui souffrent et meurent pour témoigner de Jésus, comme il y a ceux qui sont sanctionnés à différents niveaux pour avoir eu un comportement conforme à l'Évangile, et ceux qui luttent chaque jour pour rester fidèles, sans faire d'histoires, à leurs bons devoirs, alors que le monde se moque d'eux et prêche quelque chose d'autre. Ces frères et sœurs peuvent aussi apparaître comme des ratés, mais nous voyons aujourd'hui qu'il n'en est rien. Aujourd'hui comme hier, en effet, la semence de leurs sacrifices, qui semblait mourir, germe, porte du fruit, parce que Dieu, à travers eux, continue à faire des merveilles, à changer les cœurs et à sauver les hommes » (Angélus, 26 décembre 2023). (Agence Fides 30/12/2023)

  • Quand, pour la première fois depuis Vatican II, des cardinaux et des évêques…

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    De l'abbé Claude Barthe sur Res Novae :

    Pour la première fois depuis Vatican II, des cardinaux et des évêques…

     

    Du mal, Dieu peut providentiellement faire surgir un plus grand bien. La déclaration Fiducia supplicans du Dicastère pour la Doctrine de la Foi[1], affirmant dans son n. 31 qu’« il est possible de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe » a créé une situation nouvelle : un nombre important d’évêques dans le monde, parfois des épiscopats entiers, ont fait savoir qu’ils ne recevaient pas cet enseignement officiel en rupture avec l’enseignement pérenne de l’Église et ont interdit à leurs prêtres de procéder à de telles bénédictions. C’est un signe d’espérance au sein de l’immense déréliction d’un troupeau des fidèles qui a souvent l’impression d’être sans pasteurs.

    Deux remarques s’imposent :

    1°/ On note que beaucoup de réactions épiscopales interdisent seulement à leur prêtres de bénir des couples homosexuels.

    Cependant, il faut prendre garde au fait que refuser la bénédiction des couples de même sexe – qui causent assurément un très grand scandale – sans s’exprimer sur la bénédiction des couples irréguliers, tend à légitimer de facto ces « remariages ». Or, la demande de cette bénédiction, ou d’une prière, est de très loin la plus fréquente dans les paroisses. C’est à elle surtout que sont confrontés les curés. Un nombre non négligeable d’entre eux acceptent de bénir les couples irréguliers dans un cadre familial ou même à l’église sans être condamnés ni même rappelés à l’ordre. Il faut donc saluer les réactions épiscopales, comme celle de l’épiscopat de Hongrie, qui visent tant les bénédictions de couples du même sexe que celles des couples non mariés validement.

    2°/ On constate ainsi, à l’occasion de ces déclarations épiscopales, que les atteintes à la doctrine morale de l’Église provoquent plus aisément de salutaires réactions que d’autres infléchissements doctrinaux, comme ceux qu’on a pu noter à l’occasion du concile Vatican II et qui ont été confirmés par l’enseignement postérieur.

    Pourtant, les bouleversements de l’ecclésiologie, tels que la doctrine de la liberté religieuse ou celle de l’œcuménisme, ont été de bien plus grande conséquence du point de vue de la compréhension que l’Église a d’elle-même et de sa mission que la déclaration Fiducia supplicans ou que l’exhortation Amoris lætitia.

    Ce sont d’ailleurs ces inflexions ecclésiologiques majeures qui ont permis ensuite, comme une deuxième étape, celles concernant la morale, dans la mesure où elles ont ouvert la possibilité d’un enseignement officiel qui ne s’estime pas obligé à une cohérence rigoureuse avec le magistère antérieur.

    Ces deux points précisés, il faut saluer dans l’action de grâces le fait que, pour la première fois depuis Vatican II, des cardinaux et des évêques en exercice ont publiquement protesté contre un enseignement officiel qui n’est pas en adéquation avec la transmission ininterrompue de la Révélation par le magistère de l’Église.

  • Quand Benoît XVI concluait l'année écoulée et inaugurait l'an neuf

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    unnamed (2).jpgHOMÉLIE du pape Benoît XvI
    Premières Vêpres et Te Deum en la Solennité de Sainte Marie Mère de Dieu
    (Samedi 31 décembre 2011)

    Messieurs les Cardinaux,
    Chers frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,
    Autorités,
    Chers frères et sœurs,

    Nous sommes réunis dans la Basilique Vaticane pour célébrer les Premières Vêpres de la solennité de Sainte Marie Mère de Dieu et pour rendre grâce au Seigneur au terme de l’année, en chantant ensemble le Te Deum. Je vous remercie vous tous qui avez voulu vous unir à moi en cette circonstance toujours dense en sentiments et en signification. Je salue tout d’abord Messieurs les Cardinaux, les vénérés Frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce, les religieux et les religieuses, les personnes consacrées et les fidèles laïcs qui représentent la communauté ecclésiale de Rome tout entière. Je salue de façon spéciale les Autorités présentes, à commencer par le Maire de Rome, le remerciant pour le don du calice qui, selon une belle tradition, se renouvelle chaque année. Je souhaite de tout cœur que l’engagement de tous ne manque pas afin que le visage de notre ville soit toujours plus conforme aux valeurs de foi, de culture et de civilisation qui appartiennent à sa vocation et à son histoire millénaire.

    Une autre année s’achève alors que nous en attendons une nouvelle : avec l’anxiété, les désirs et les attentes de toujours. Si on pense à l’expérience de la vie, on demeure étonnés de ce qu’au fond elle soit brève et fugace. C’est pour cela, qu’il n’est pas rare que nous nous interrogions : quel sens pouvons-nous donner à nos jours ? Quel sens, en particulier, pouvons-nous donner aux jours de difficulté et de souffrance ? C’est une question qui traverse l’histoire, qui traverse même le cœur de toute génération et de tout être humain. Mais à cette question il y a une réponse : elle est écrite sur le visage d’un Enfant qui, il y a deux mille ans, est né à Bethléem et qui aujourd’hui est le Vivant, ressuscité de la mort pour toujours. Dans le tissu de l’humanité déchiré par tant d’injustices, de méchancetés et de violences, fait irruption de manière surprenante la nouveauté joyeuse et libératrice du Christ Sauveur qui, dans le mystère de son Incarnation et de sa naissance, nous fait contempler la bonté et la tendresse de Dieu. Dieu éternel est entré dans notre histoire et demeure présent de façon unique dans la personne de Jésus, son Fils fait homme, notre Sauveur, venu sur la terre pour renouveler radicalement l’humanité et la libérer du péché et de la mort, pour élever l’homme à la dignité de fils de Dieu. Noël ne rappelle pas seulement la réalisation historique de cette vérité qui nous concerne directement, mais, de façon mystérieuse et réelle, nous la donne de nouveau.

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  • 1er janvier : prière à sainte Marie Mère de Dieu

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    17669869-22099956.jpgPrière à sainte Marie Mère de Dieu

    La célèbre prière du P. Léonce de Grandmaison, jésuite et théologien:

    Sainte Marie Mère de Dieu 

    gardez-moi un cœur d'enfant 

    pur et transparent 

    comme une source.

     

    Obtenez-moi un cœur simple 

    qui ne savoure pas les tristesses.

     

    Un cœur magnifique 

    à se donner, 

    tendre à la compassion.

     

    Un cœur fidèle et généreux 

    qui n'oublie aucun bien 

    et ne tienne rancune 

    d'aucun mal.

     

    Faites-moi un cœur doux 

    et humble 

    aimant sans demander 

    de retour, 

    joyeux de s'effacer 

    dans un autre cœur 

    devant votre divin Fils.

  • Eglise du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) : Fête de l’Épiphanie, le samedi 6 janvier 2024 à 17h00

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  • En hommage à Benoît XVI, docteur de la foi, pour le premier anniversaire de sa mort

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    Du Père Jean-Gabriel, ocd, prieur du couvent des Carmes de Toulouse, sur le site de la Nef :

    Benoît XVI, docteur de la foi

    Le pape Benoît XVI nous a quittés il y a un an, le 31 décembre 2022. Petit hommage pour le premier anniversaire de sa mort.

    « Dieu est le véritable Père de sa créature. Ce Dieu est la vie, et la mort est donc la contradiction totale de la réalité de Dieu. Dieu ne veut pas son contraire. […] C’est pourquoi Dieu cherche la vie de sa créature, non pas la punition, mais la vie au sens plein : la communication, l’amour, l’épanouissement de l’être, la participation à la joie de la vie et à la grâce d’exister » (Le Ressuscité, DDB, 1986, p. 50). Ces propos du Cardinal Ratzinger, tirés de la retraite de Carême qu’il avait prêchée au Vatican en 1985 devant Jean-Paul II, constituent une sorte de préambule à l’enseignement que prodigua toute sa vie durant cet éminent théologien dont nous avons fêté le 31 décembre le premier anniversaire de la mort. C’est que celui qui devint pape le 19 avril 2005 sous le nom de Benoît XVI ne cessa d’affirmer – tant dans son enseignement universitaire que dans son magistère pétrinien – le primat de l’Amour de Dieu. Un Dieu créateur et rédempteur fidèle à la promesse de son Alliance avec l’homme qu’Il n’abandonne jamais en dépit de son péché, à qui Il veut communiquer Sa Vie pour le faire participer à Sa joie. La théologie du pape Benoît XVI est donc extrêmement joyeuse parce qu’elle s’enracine dans cette vertu d’Espérance dont il fera le thème principal de son encyclique Spe Salvi, du 30 novembre 2007. Une encyclique qu’il faudrait lire avec deux autres de ses textes magistériels : Deus Caritas est, sa première encyclique, qui porte sur le thème de la Charité divine, et celle que le pape François valida après la renonciation de son prédécesseur, mais dont celui-ci est l’auteur, à l’exception du dernier chapitre : Lumen fidei, l’encyclique tant attendue de Benoît XVI sur la vertu de la Foi.

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  • Note de Mgr Marc Aillet à propos de la déclaration Fiducia supplicans

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    Du site du diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron :

    Note de Mgr Marc Aillet à propos de la déclaration Fiducia supplicans

    29 décembre 2023

    « Le Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF) vient de publier, le 18 décembre 2023, avec l’approbation du Pape François, la Déclaration Fiducia Supplicans « sur la signification pastorale des bénédictions ».

    Saluée comme une victoire par le monde laïque, et en particulier par les lobbies LGBT qui y voient enfin une reconnaissance par l’Eglise des relations homosexuelles malgré les multiples restrictions rappelées par le document romain, elle fait l’objet d’une désapprobation publique inédite de la part de conférences épiscopales entières, en particulier d’Afrique et d’Europe de l’Est, ainsi que d’évêques de tous les continents. En outre, de nombreux fidèles, y compris des recommençants, et nombre de prêtres, qui font face, dans une société en perte de repères, à des situations pastorales complexes, en faisant preuve d’autant de fidélité à l’enseignement du Magistère que de charité pastorale, expriment leur trouble et leur incompréhension.

    Interpellé par ces réactions et après avoir pris le temps de la réflexion, je souhaite adresser, comme évêque, aux prêtres et aux fidèles de mon diocèse, une note en vue des les aider à accueillir cette déclaration dans un esprit de communion avec le Saint-Siège apostolique, en donnant quelques clés de compréhension, tout en interrogeant respectueusement certains points de la déclaration susceptibles de clarification. Enfin, je voudrais inviter les prêtres de mon diocèse à la prudence, vertu par excellence du discernement. J’ai conscience que cette note est dense, mais il me semble important de traiter la question avec suffisamment de hauteur théologique et pastorale.

    Une doctrine inchangée sur le mariage

    Fiducia supplicans commence par rappeler que l’enseignement de l’Eglise sur le mariage, comme union stable, exclusive et indissoluble entre un homme et une femme, naturellement ouverte à la génération de nouvelles vies, reste ferme et inchangée (n. 4). C’est la raison pour laquelle, insiste le texte, il est impossible de donner une bénédiction liturgique ou rituelle à des couples en situation irrégulière ou de même sexe, ce qui risquerait d’induire une grave confusion entre le mariage et les unions de fait (n. 5). Il est ainsi précisé que c’est la raison pour laquelle l’ancienne Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dans une réponse ad dubium, le 22 février 2021, avait conclu à l’impossibilité de donner une bénédiction aux « couples » de même sexe.

    Distinction entre les bénédictions liturgiques et les bénédictions pastorales

    Il est proposé ensuite tout un parcours biblique pour fonder la distinction entre les bénédictions liturgiques (n. 10) et les bénédictions que l’on qualifiera de pastorales, en vue d’éclairer la possibilité d’une bénédiction accordée à une personne qui, quelle que soit sa condition de pécheur, peut la demander à un prêtre, hors contexte liturgique ou rituel, pour manifester sa confiance en Dieu et sa demande d’aide afin de « mieux vivre » et de mieux ajuster sa vie à la volonté de Dieu (n. 20). Cela fait d’ailleurs partie d’une pratique pastorale élémentaire et bimillénaire de l’Eglise, en particulier dans le cadre de la dévotion populaire (n. 23-24), où il ne s’agit jamais d’exercer un contrôle sur l’amour inconditionnel de Dieu envers tous ni d’exiger un certificat de moralité, étant entendu qu’il s’agit ici d’un sacramental, qui n’agit pas comme un sacrement ex opere operato, mais dont l’efficacité de grâce dépend des bonnes dispositions de celui qui la demande et la reçoit. Jusqu’ici, le texte n’apporte rien de nouveau à l’enseignement ordinaire de l’Eglise, en ces matières.

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