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Eglise - Page 951

  • "Amoris laetitia" au vent des orientations pastorales des conférences épiscopales ?

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    Du site "Présence - Information religieuse" (Canada) :

    Besoin «urgent» d'orientations pastorales sur Amoris laetitia 

    Le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques et ex-archevêque de Québec, a demandé hier aux évêques canadiens de faire connaître sans délai leur réaction commune à l’exhortation apostolique Amoris laetitia sur la famille et le mariage et d’émettre des orientations sur les applications pastorales qu’entraînent ce texte rédigé par le pape François il y a plus d’un an.

    Rendu public en avril 2016 après deux rencontres synodales sur la famille et l’Église, le contenu d’Amoris laetitia est toujours débattu dans plusieurs cercles catholiques, principalement en raison de son chapitre 8 consacré à la question des situations «irrégulières», dont celle des divorcés-remariés et de leur accès aux sacrements.

    «Plusieurs conférences épiscopales ont déjà publié des orientations plus précises pour leur contexte, par souci de clarté et d'inculturation», a dit le cardinal Ouellet à tous les évêques du Canada présents à Cornwall, en Ontario, pour l’assemblée plénière annuelle de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC).

    «Un tel exercice m'apparait nécessaire et urgent au Canada où l'on constate un écart béant entre l'enseignement officiel de l'Église et le vécu des couples et des familles», a ajouté le cardinal au début de sa conférence.

    Il a par la suite dressé un sombre portrait de la société canadienne, estimant que cet écart «s'est élargi progressivement après le concile Vatican II sous l'influence d'une culture de la contraception, du divorce et de l'avortement, à telle enseigne que notre pays se signale mondialement par ses législations sur l'avortement sans restriction, l'euthanasie, le pseudo-mariage de personnes de même sexe, le suicide assisté, et que sais-je encore, qui reflète ce que saint Jean-Paul II a déploré comme la culture de mort».

    Le cardinal, né en 1944 dans le village de La Motte, au Québec, a déploré que les précédentes «interventions magistérielles sur la famille (ndlr: l’encyclique Humanae vitae et l’exhortation apostolique Familiaris consortio) ont reçu un accueil mitigé, voire passivement dissident de la part de théologiens et de pasteurs, ce qui n'a pas favorisé leur mise en œuvre pastorale».

    Le chapitre 8

    Le cardinal Marc Ouellet s’est ensuite longuement attardé au contenu d’Amoris laetitia, un texte qui compte 325 paragraphes et près de 400 notes de bas de page. Il reconnaît que c’est par un chapitre, le huitième, que cette exhortation apostolique s’est «d’abord imposée à l’attention du public, réjouissant les uns, inquiétant les autres, mais ne laissant personne indifférent».

    Dans ce chapitre intitulé Accompagner, discerner et intégrer la fragilité, «certains y ont vu enfin la bonne nouvelle d’une ouverture, si minime soit-elle, vers un accès aux sacrements pour les personnes divorcées et remariées. D’autres ont regretté une telle ouverture qui risque, selon eux, d’instaurer une rupture avec la doctrine et la discipline traditionnelles de l’Église catholique.»

    Mais «toute interprétation alarmiste dénonçant un bris de continuité avec la tradition, ou bien laxiste célébrant un accès enfin concédé aux sacrements pour les divorcés remariés, est infidèle au texte et à l’intention du pape», a affirmé le cardinal Ouellet.

    Le pape François propose plutôt une nouvelle méthode pastorale, qui ne se limite pas aux familles en situation irrégulière. Cette méthode se résume dans «les trois verbes accompagner, discerner, intégrer».

    Accompagner les couples et les familles, c’est «avoir confiance en la grâce à l’œuvre dans la vie des personnes». S’il faut, dit le cardinal «garder bien en vue l’idéal chrétien», il faut aussi intervenir «en ayant aussi en tête le principe de la gradualité, qui ne signifie pas la 'gradualité de la loi', mais la gradualité de l’assimilation de ses valeurs par les sujets».

    Discerner les situations irrégulières est un art qui fait «appel à des principes qui permettent de définir les situations et leurs causes, les circonstances atténuantes, les changements possibles selon la conscience morale des personnes et les cas d’exceptions compte tenu de la distance entre la norme générale et les situations particulières». Ce discernement va jusqu’à reconnaître «la possibilité de vivre subjectivement en grâce dans une situation objective de péché», une notion d’Amoris laetitia qui est fortement contestée par des théologiens conservateurs.

    Une telle attitude pastorale «peut ouvrir à recevoir l’aide des sacrements de pénitence et d’eucharistie dans certains cas», admet le cardinal. Mais cet accès aux sacrements, qu’il ne faut ni généraliser ou banaliser, doit être «discerné soigneusement dans une logique de miséricorde pastorale».

    Il est donc erroné de voir ces exceptions comme «un changement de la doctrine ou de la discipline sacramentelle», a dit le cardinal. Il s'agit d'une «une application plus différenciée et adaptée aux circonstances concrètes et au bien des personnes».

    Conversion du regard

    Pour l’ancien archevêque de Québec, Amoris laetitia oblige dorénavant les pasteurs «à une conversion du regard et à une attitude d’accueil».

    Les prêtres et les évêques doivent «s’efforce[r] de valoriser le bien déjà existant dans la vie des personnes et de les accompagner progressivement vers une réponse plus complète au dessein de Dieu sur leur vie».

    Plutôt que de condamner les couples en situations difficiles, ils doivent «voir les valeurs concrètement vécues dans la diversité des situations et accompagner les personnes dans leur recherche de vérité et leurs choix moraux correspondants».

    Il revient aussi aux pasteurs «de discerner les pas à faire pour vivre en plénitude le sacrement déjà reçu, ou pour cheminer peu à peu vers sa réception consciente et fructueuse, ou encore pour régulariser une situation objectivement irrégulière, mais pas toujours moralement imputable».

    Il résume ainsi cette conversion du regard. Cela «consiste à voir non seulement la norme plus ou moins parfaitement vécue, mais la personne concrète dans sa tension vers le bien, de valoriser ce qu’elle vit et de l’accompagner dans le discernement progressif des choix possibles pour une sainteté plus grande ou une intégration plus pleine à la communauté ecclésiale».

    Peu importe leur «statut public de fidèle bien en règle, de catéchumène en chemin, de baptisé distant, de concubin ou de divorcé remarié», tous méritent d’être accueillis par l’Église qui doit mener, au lendemain de la publication d’Amoris laetitia, une «salutaire réaction d’autocritique».

  • Les Chrétiens d’Orient : pluralité des rites et des communautés

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    Est-ce un modèle pour l’Eglise latine où le rite romain s’est largement émietté depuis la réforme de Paul VI (1969) ? Comparaison n’est pas raison. Les diverses traditions orientales puisent  leur stabilité dans l’attachement à des racines historiques profondes alors que la mentalité liturgique de l’Eglise latine postconciliaire est influencée par le libéralisme des cultes protestants. Dans « La Croix », Nicolas Senèze dresse un panorama des principaux rites orientaux . JPSC.

    Rites orientaux LC-20170705-Proche-Orient-Chretiens-V3_0_728_491.jpg

    « Parmi les Églises d’Orient, on peut distinguer cinq différents rites qui concernent les chrétiens orthodoxes et catholiques.

    Comme l’explique le code des canons des Églises orientales, « le rite est le patrimoine liturgique, théologique, spirituel et disciplinaire qui se distingue par la culture et les circonstances historiques des peuples et qui s’exprime par la manière propre à chaque Église » (canon 28).

    Rite alexandrin

    La principale Église orientale de rite alexandrin est l’Église copte-orthodoxe (10 millions de fidèles), dont le siège est à Alexandrie. En sont issues l’Église éthiopienne-orthodoxe (née en 1959) et l’Église érythréenne-orthodoxe (1993). Une Église copte-catholique a vu le jour en 1741 (250 000 fidèles), une Église éthiopienne-catholique en 1622 (1 million de fidèles) et, en 2015, une Église érythréenne-catholique.

    Rite arménien

    Séparée en 451, l’Église arménienne apostolique (dite aussi grégorienne) compte actuellement 6 millions de fidèles. Elle est dirigée par deux catholicos, l’un d’Etchmiadzin (Arménie), l’autre de Cilicie siégeant à Antélias (Liban). Une Église arménienne-catholique (600 000 fidèles) a vu le jour en 1742, dont le patriarche siège à Beyrouth (Liban).

    à lire aussi

    Églises d’Orient, trois clés pour comprendre leur histoire

    Rite byzantin

    Le rite byzantin est commun à une quinzaine d’Églises orthodoxes qui toutes reconnaissent une primauté d’honneur au patriarche œcuménique deConstantinople. Parmi elles, trois ont leur patriarcat dans le monde arabe (Alexandrie, Antioche, Jérusalem). Il y a aujourd’hui entre 125 et 180 millions d’orthodoxes dans le monde.

    Il existe plusieurs Églises catholiques de rite byzantin, dites « uniates », dont les plus importantes sont l’Église grecque-catholique d’Ukraine (7 millions de fidèles, siège à Kiev), l’Église grecque-catholique de Roumanie (1,7 million de fidèles, siège à Blaj) et l’Église melkite (1,3 million de fidèles, siège à Damas).

    Rite syrien-occidental (antiochien)

    La principale Église de rite syrien-occidental est l’Église syrienne-orthodoxe (dite jacobite) qui compte 250 000 fidèles et dont le siège est à Damas.

    En 1665, des fidèles de l’Église malabare-catholique, refusant la latinisation forcée de leur Église, sont entrés dans la communion de l’Église syrienne pour former l’Église malankare-orthodoxe (1,7 million de fidèles). Une partie de ses fidèles est revenue à Rome en 1930 pour former l’Église malankare-catholique (270 000 fidèles).

    Il existe également une Église syrienne-catholique, forte de 100 000 fidèles, unie à Rome en 1797 (siège à Damas). L’Église maronite (4 millions de fidèles), qui n’a jamais été formellement coupée de Rome, relève, elle aussi, du rite antiochien.

    Rite syrien-oriental (chaldéen)

    Séparée aujourd’hui en deux juridictions (Bagdad et Chicago), l’Église assyrienne d’Orient rassemble entre 100 000 et 200 000 fidèles. La plus importante Église de cette famille demeure l’Église chaldéenne, unie à Rome en 1552 (un million de fidèles, notamment en Irak).

    La tradition chaldéenne est présente en Inde avec l’Église malabare-catholique (6 millions de fidèles), unie à Rome en 1599, mais dont une partie des fidèles est revenue en 1907 dans la juridiction de l’Église assyrienne.

    ______________

    Lexique

    Araméen

    Selon la Bible, la Mésopotamie aurait été peuplée par les descendants d’Aram, cinquième fils de Sem, qui donnera son nom au territoire du centre de l’actuelle Syrie. La langue araméenne, qui appartient à la branche sémitique, apparaît au Ier millénaire av. J.-C. et devient, jusqu’au VIIe siècle apr. J.-C., la principale langue du Proche-Orient, avant d’être supplantée par l’arabe.

    Diaspora

    Mot grec signifiant « dissémination » (de speiro, semer). La diaspora a d’abord désigné la dispersion des juifs autour du bassin méditerranéen puis à travers le monde. Par analogie, il s’applique, surtout depuis le XXe siècle, à tous les groupes ethniques dispersés par l’histoire.

    Rite

    Comme l’explique le code des canons des Églises orientales, « le rite est le patrimoine liturgique, théologique, spirituel et disciplinaire qui se distingue par la culture et les circonstances historiques des peuples et qui s’exprime par la manière propre à chaque Église » (canon 28).

    Syriaque

    Dérivé de l’araméen, le syriaque apparaît à Édesse (aujourd’hui Sanliurfa, en Turquie) à la fin du Ier millénaire av. J.-C. et devient la langue des chrétiens qui lui donnent un véritable statut littéraire. Il est aujourd’hui l’héritage de tous les chrétiens syriaques, du Proche-Orient au sud de l’Inde : syriens-orthodoxes et syriens-catholiques, assyriens et chaldéens, maronites, malabars et malankars. Le syriaque est aujourd’hui parlé à travers plusieurs dialectes en Syrie (syriaque occidental), au sud de la Turquie (turoyo) et en Irak et Iran (syriaque oriental ou soureth).

    Nicolas Senèze »

    Ref. Les cinq principaux rites des Églises orientales

  • Pourquoi je ne signe pas la lettre de correction fraternelle adressée au pape

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    Contrairement à Stéphane Mercier qui a signé la "Correction fraternelle", Arnaud Dumouch n'y apposera pas sa signature :

    Pourquoi je ne signe pas la lettre de correction fraternelle adressée au pape François. 

    Cette lettre porte sept questions, sept reproches présentés comme de possibles hérésies du pape François. En voici le résumé :

    http://www.belgicatho.be/archive/2017/09/24/les-sept-heresies-d-amoris-laetitia-5982773.html

    RAPPEL : Le pape soutiendrait ces 7 propositions :

    1. Certains commandements du Seigneur sont inaccessibles à certains hommes, même avec la grâce de Dieu.
    2. La vie sexuelle des chrétiens divorcés remariés n’est pas obligatoirement un état de péché mortel et peut parfois coexister avec la grâce.
    3. Un chrétien pourrait volontairement choisir de la violer une loi divine connue de lui sans commettre un péché mortel.
    4. Il pourrait arriver qu’une personne pèche en en obéissant à la loi divine.
    5. Un chrétien divorcé pourrait juger en conscience qu’il est des cas où une vie conjugale dans un nouveau mariage civil serait bonne.
    6. Il n’y aurait pas d’interdits négatifs et d’actes qui par soi, seraient toujours gravement illicites.
    7. Il serait possible de changer la pastorale des divorcés remariés en les autorisant à recevoir les sacrements.

    Je ne pense pas qu’il s’agit là d’"hérésies" du pape François car je pense qu’il ne soutient aucune de ces sept propositions (sauf peut-être la septième). Pour les personnes qui désirent approfondir, je propose cette vidéo dont les 9 premières minutes me semblent suffire à expliquer que le pape n’a aucune intention de soutenir une nouvelle doctrine universelle.

    Mais voici, pour résumer :

    L’intention du pape est simplement PASTORALE. Il se situe au niveau d’histoires concrètes qu’il a rencontré comme pasteur de terrain, et dont il demande aux pasteurs de tenir compte.

    Voici un exemple très simple qui permet de comprendre la différence entre "Doctrine universelle" et "cas particulier'".

    VOICI UNE DOCTRINE UNIVERSELLE : "Tuer de manière préméditée un innocent est-il TOUJOURS un acte gravissime ?" REPONSE : Oui, toujours.

    ET VOICI UN CAS PARTICULIER QUI SEMBLE LA CONTREDIRE : "Franck fait de l'alpinisme en cordée. Sa cordée dévisse et reste suspendue avec ses trois compagnons par un unique piton qui ne peut supporter que trois personnes et qui va se détacher incessamment. Il coupe la corde en dessous de lui et le quatrième homme tombe et se tue. A-t-il commis un péché mortel commettant volontairement cet acte ? REPONSE : Bien sûr que non. A-t-il commis un acte gravissime qui le maquera toute sa vie : Bien sûr que oui.

    Que prouve cet exemple ? Que la doctrine universelle est essentielle comme la lumière du soleil mais qu’elle ne peut suffire à résoudre le réel concret de nos vies.

    Je trouve pourtant matière à critiquer le silence du pape face à ces doutes qui lui sont envoyés.

    La confiance qu’il accorde aux pasteurs de terrain face à ces cas particuliers est un risque terrible et le pape semble ignorer la gravité de la crise théologique que connaît l’Occident. Les fumées de Satan dénoncées par Paul VI se manifestent de nouveau partout car elles n’attendaient que cette liberté pour surgir. Ainsi en est-il de la décision catastrophique prise en Belgique par l’association des frères de la Charité qui aboutit à introduire l’euthanasie des handicapés. Pour se justifier, les tenants de cette décision se font même « Magistère universel » et écrivent au pape : « Absolutiser une proposition universelle, à savoir la défense de la vie de sa conception à sa mort naturelle, est une forme d’idolâtrie car seul Dieu est absolu ». Ainsi, le pape est déclaré idolâtre par des gens qui ne voient même plus qu’ils mettent gravement en danger la vie des pauvres.

    Nous sommes face à un vrai risque de relativisme et certains sont prêts, au nom de cette souplesse de la pastorale du terrain, à tout autoriser, y compris les plus grandes folies individuelles.

    Tel n’est pas l’évangile du Christ qui se reconnaît toujours de la façon suivante : « En lui, vérité et amour s’unissent, justice et paix s’embrassent ». 

  • Premier dimanche du Mois en l’église du Saint-Sacrement à Liège : 1er octobre 2017 à 10h (Bd d’Avroy, 132).

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    Propre de la Messe grégorienne « Justice et Miséricorde »

    L’église du Saint-Sacrement à Liège offre chaque premier dimanche du mois à 10h00 une messe particulièrement soignée sur le plan musical.

    Le dimanche 1er octobre prochain, l’organiste Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers, et l’Ensemble instrumental Darius ont choisi de privilégier la musique anglaise de la Renaissance et de l’âge baroque.

    Le propre grégorien de la messe est chanté par la Schola du Saint-Sacrement. Il commence par la mélodie de l’introït extrait de psaume 118 qui évoque le lien entre la justice et la miséricorde divines.

    JPSC

  • Quand les Frères de la Charité persistent et signent...

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    De Christian Laporte, sur la Libre (lundi 25 septembre, p. 12) :

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  • Considérer les migrations comme une chance pour l'Europe

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    De Radio Vatican :

    Le Pape François invite à considérer les migrations comme une chance pour l'Europe

    (RV) Le Pape François a reçu ce matin, vendredi 22 septembre 2017, les responsables des services des différentes conférences épiscopales en charge du dossier des migrations, à l’occasion d’une rencontre organisée par le CCEE, le Conseil des conférences épiscopales européennes.

    L’occasion pour le Pape de manifester une nouvelle fois son attention à la situation des migrants, et d’exprimer sa préoccupation face aux nombreuses voix qui s’élèvent, y compris dans le milieu catholique, pour fermer les frontières.

    Le Pape a abordé frontalement ce malaise : «Je ne vous cache pas ma préoccupation face aux signes d’intolérance, de discrimination et de xénophobie qui se rencontrent dans différentes régions de l’Europe», dus à «la défiance et la peur envers l’autre le différent, l’étranger». François a dit sa tristesse de voir que les «communautés catholiques en Europe ne sont pas exemptes de ces réactions de défense et de rejet». Pour le Pape, ce prétendu «devoir moral de conserver l’identité culturelle et religieuse originelle» est contradictoire avec le principe même du catholicisme.

    «L’Église s’est diffusée sur tous les continents grâce à la "migration" de missionnaires qui étaient convaincus de l’universalité du message de salut de Jésus-Christ, destiné aux hommes et aux femmes de toute culture. Dans l’histoire de l’Église, des tentations d’exclusivité et de retranchement culturel n’ont pas manqué, a toutefois reconnu le Pape, mais l’Esprit Saint nous a toujours aidé à les surmonter, en garantissant une ouverture constante vers l’autre, considérée comme une possibilité concrète de croissance et d’enrichissement.»

    François est revenu sur le malaise de nombreux catholiques face à cette arrivée massive de migrants et réfugiés, un malaise lié à la crise économique, à la portée et à la composition des flux migratoires, à l’impréparation des société d’accueil, ou encore à «des politiques nationales et communautaires souvent inadéquates»«Mais ce malaise est aussi révélateur des limites du processus d’unification européenne, des obstacles auxquels doit se confronter l’application concrète de l’universalité des droits humains, des murs contre lesquels se brise l’humanisme intégral qui constitue l’un des fruits les plus beaux de la civilisation européenne.»

    Mais malgré ce constat, François persiste à considérer ces mouvements migratoires comme une chance pour l’Église. Dans une perspective ecclésiologique, «l’arrivée de tant de frères et sœurs dans la foi offre aux Églises en Europe une opportunité de plus pour réaliser pleinement sa propre catholicité». Le Pape se réjouit du dynamisme apporté à certaines paroisses du Vieux continent par des migrants catholiques qui y apportent «leurs dévotions et leur enthousiasme liturgique et apostolique».

    Le Pape y voit aussi une «nouvelle frontière missionnaire», une occasion pour les Européens de «témoigner concrètement de la foi chrétienne dans la charité et dans le profond respect pour les autres expressions religieuses», ce qui ouvre aussi de nouvelles perspectives pour le dialogue œcuménique et interreligieux.

    François a cité à nouveau les quatre verbes mis en avant dans son message pour la prochaine Journée mondiale du migrant et du réfugié ; accueillir, protéger, promouvoir et intégrer, à travers des «parcours de citoyenneté active» qui puissent être une source de développement pour tous, nouveaux arrivants comme populations des pays d’accueil.

    Il a invité enfin les Églises locales à utiliser les 20 points d’action proposés par la section migrants du Dicastère pour le Service du développement humain intégral pour guider leur action. Face à cette thématique complexe et d’une actualité brûlante, François invite les acteurs de cet engagement à faire entendre une voix «prophétique», en accomplissant une «œuvre cohérente et inspirée par les principes de la doctrine chrétienne»

    Il est un fait qu'une Europe - et des Eglises européennes - au mieux de leur forme auraient pu faire face à cette vague migratoire de façon plus appropriée. Hélas, il n'y a, pour relever ce défi gigantesque, qu'un continent en plein déclin, avec une population vieillissante, et rongé par le matérialisme et l'individualisme. En résultent des réflexes et des comportements de peur, de frilosité, de repli sur soi, d'exclusion que l'on peut comprendre mais qui sont à l'opposé de ce à quoi l'Evangile invite...

  • Les "sept hérésies d’ « Amoris laetitia »"

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    De Sandro Magister via Diakonos.be :

    Si je me trompe vous me corrigerez. Les sept hérésies d’ « Amoris laetitia »

    « Très Saint-Père, C’est avec une profonde tristesse, mais poussés par la fidélité envers Notre Seigneur Jésus-Christ, par l’amour pour l’Eglise et pour la papauté, et par dévotion filiale envers votre personne nous sommes contraints d’adresser à Votre Sainteté une correction à cause de la propagation d’hérésies entraînée par l’exhortation apostolique ‘Amoris laetitia’ et par d’autres paroles, actions et omissions de Votre Sainteté. »

    C’est par ces mots que commence la lettre que 40 personnalités catholiques du monde entier ont adressée au Pape François le 11 août dernier et qu’ils rendent publique aujourd’hui, dimanche 24 septembre, sur le site www.correctiofilialis.org (publiée in extenso en français sur le blog de Jeanne Smits)

    Les 40 signataires sont entretemps devenus 62 et d’autres pourraient venir s’y ajouter. Mais jusqu’à présent, François n’a donné aucun signe d’avoir pris cette initiative en considération.

    Une démarche qui n’a pas d’équivalent dans l’histoire moderne de l’Eglise. Il faut remonter à 1333 pour retrouver un épisode analogue, c’est-à-dire une « correction » publique adressée au pape pour des hérésies soutenues par lui et ensuite effectivement rejetées par le pape de l’époque, Jean XXII.

    Les hérésies dénoncées par les signataire de la lettre sont au nombre de sept. Et elles se trouvent toutes, selon eux, dans le chapitre huit de l’exhortation apostolique « Amoris laetitia », dont ils citent les passages incriminés.

    Mais ce n’est pas tout. La lettre énumère également une série de déclarations, d’actes et d’omissions par lesquels le Pape François aurait continué à propager ces mêmes hérésies.  Causant ainsi du « scandale à l’Eglise et au monde ».

    D’où la décision de non seulement dénoncer publiquement cette situation mais également d’adresser au Pape François la demande explicite de corriger les erreurs qu’il a « soutenues et propagées, causant ainsi un grand et imminent péril pour les âmes ».

    La « correction » à proprement parler, rédigée en latin, occupe un peu plus d’une page sur les 26 que compte la lettre et nous la reproduisons ci-dessous dans son intégralité, dans les traductions effectuées par les auteurs eux-mêmes.

    A propos de ces derniers, il convient de préciser que, dans la lettre adressée au pape, les signatures figurent non pas à la fin du texte mais au bas de la « Correction » et avant les longues « Elucidations » finales qui revêtent donc un caractère davantage accessoire que substantiel. Celles-ci insistent sur l’arrière-plan théologique des hérésies dénoncées qu’ils identifient d’une part au « modernisme » et d’autre part à la pensée de Martin Luther pour lequel le Pape François – lit-on – ferait preuve d’une sympathie « sans précédent ».

    Parmi les 62 signataires énumérés ci-dessous, les 40 qui ont signé la lettre adressée au pape sont indiqués en gras.

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  • Christophe Dickès, « l’héritage de Benoît XVI »

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    De Radio Notre-Dame :

    Christophe Dickès, « l’héritage de Benoît XVI »

    Christophe Dickès revient sur le pontificat de Benoît XVI  dans son livre « L’héritage de Benoît XVI » publié le 21 septembre aux éditions Tallandier.

    Pour Christophe Dickès, Benoît XVI appartient  à la lignée des papes qui ont marqué l’histoire de l’Eglise. Il le rencontre au Vatican, à Rome,  le 31 juillet 2014. De cette « rencontre exceptionnelle », naît une triple réflexion sur son pontificat.

    Christophe Dickès 15 septembre

    Dans un premier temps, sur la renonciation : un geste important au regard de l’histoire de l’Eglise et de sa tradition. Puis, sur la transition avec l’élection du pape François « qui donne corps littéralement à une nouvelle charge ecclésiale ». Enfin, plus qu’un bilan, Christophe Dickès entend retracer dans son ouvrage ce qui restera de Benoît XVI dans l’histoire de l’Eglise, au-delà des siècles.

    Jean-Paul II, Benoît XVII et François : continuité et rupture

    "https://radionotredame.net/wp-content/uploads/2017/09/Extrait-1-continuité-et-rupture.mp3?_=1"

    Le pape de la renonciation :  le poids de la charge

     "https://radionotredame.net/wp-content/uploads/2017/09/extrait-2-demission.mp3?_=2"

    Benoît XVI, l’incompris des médias : le discours de Ratisbonne sur l’islam

    La veillée aux JMJ de Madrid : la prière après l’orage, un « moment spirituel hors du temps »

    "https://radionotredame.net/wp-content/uploads/2017/09/Extrait-5-JMJ-madrid-pape-qui-sait-parler-à-la-jeunesse.mp3?_=4"

  • Asia Bibi : plus de 3000 jours en prison

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    D'Isabelle Cousturié sur aleteia.org :

    Asia Bibi a dépassé les 3000 journées de prison

    Condamnée à mort pour outrage à l’islam, en 2009, la catholique pakistanaise attend toujours le verdict final de sa condamnation.

    Le 14 juin 2009, Asia Bibi est jetée en prison. Un an après elle est condamnée à mort pour blasphème, et depuis 2013, après deux transferts, elle croupit au fonds d’une des trois cellules, sans fenêtres, dans le couloir de la mort du pénitencier de Multan, dans le sud de la province du Pendjab. Un an après le report du procès en appel par la Cour suprême du Pakistan, et les menaces de mort de 150 muftis à l’égard de quiconque porterait assistance aux « blasphémateurs », l’affaire n’a pas progressé d’un iota. Le 30 août dernier, Asia Bibi a passé le cap des 3 000 journées d’incarcération.

    Sa famille vit dans la clandestinité. La seule chose que l’on sait vient de son avocat, le musulman Saif ul Malook, qui lui a rendu visite ces derniers mois. Il affirme qu’elle se porte bien et espère encore en sa libération. En revanche, la Cour suprême semble l’avoir oubliée, toujours pas décidé à trancher entre la confirmation de la peine capitale ou sa relaxe.

    Lire aussi : Pakistan : un adolescent chrétien refuse d’apostasier, ses camarades l’assassinent

    Pendant ces 3 000 jours Asia Bibi n’a jamais cessé de prier et de demander des prières. En hommage à cette chrétienne devenue une icône pour tous ceux qui luttent, au Pakistan et dans le monde, contre toutes les violences faites au nom des religions, voici la prière qu’elle a elle-même composée, l’année dernière, à l’occasion des fêtes de Pâques, et qui l’accompagne dans sa détention :

    « Seigneur ressuscité, permets que ta fille Asia ressuscite aussi avec toi. Brise mes chaînes, fais que mon cœur puisse se libérer et monte au delà de ces barreaux, et accompagne mon âme pour qu’elle soit proche de ceux qui me sont chers, et qu’elle reste toujours près de toi. Ne m’abandonne pas au jour de la détresse, ne me prive pas de ta présence. Toi qui as souffert la torture et la croix, allège ma souffrance. Tiens-moi près de toi Seigneur Jésus. Au jour de ta résurrection, Jésus, je veux te prier pour mes ennemis, pour ceux qui m’ont fait du mal. Je prie pour eux et je te prie de leur pardonner pour le mal qu’ils m’ont fait. Je te demande, Seigneur, de lever tous les obstacles afin que je puisse obtenir le bienfait de la liberté. Je te demande de me protéger et de protéger ma famille. J’adresse un appel particulier au Saint-Père François pour qu’il se souvienne de moi dans ses prières ».

    Après huit ans de souffrances, d’angoisse et d’espoirs déçus, tenons bon dans nos prières et nos actions de soutien à son égard, car à travers elle ce sont tous les chrétiens persécutés que nous soutenons dans leurs sacrifices.

  • Catalogne : la question identitaire a favorisé la déchristianisation

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    De Guilhem Dargnies sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    José María Ballester : « En Catalogne, la question identitaire a favorisé la déchristianisation »

    drapeau catalan

    Le drapeau catalan

    D’après le journaliste catholique freelance à Madrid, José María Ballester, les évêques catalans sont responsables de la déchristianisation en Catalogne pour avoir privilégié les questions identitaires.

    Comment les catholiques espagnols réagissent-ils à la tenue du référendum d’autodétermination en Catalogne ?

    Ils sont majoritairement contre, comme les Espagnols laïcs. Pour une fois qu’ils sont d’accord entre eux !

    Il existe un écart de sensibilité entre les catholiques catalans, dont le vote oscille entre la gauche et le centre droit, et ceux de Madrid dont le vote se concentre essentiellement sur le parti de droite. Comment l’expliquer ?

    Je nuancerais : il est vrai que le vote catholique est plus épars en Catalogne que dans le reste de l’Espagne où, dans sa grande majorité, il est en faveur du Partido Popular.

    Mais le vrai problème est pourquoi les catalans de langue espagnole vont-ils deux fois plus à la messe que ceux de langue catalane, comme le montre un récent sondage réalisé par un organisme dépendant du gouvernement régional catalan ? De toutes les régions d’Espagne, c’est en Catalogne que la déchristianisation a été la plus rapide. On peut même parler de chute en piqué. Les évêques catalans ont-ils trop privilégié les questions identitaires par rapport aux objectifs pastoraux ? Le problème, en tout cas, reste entier.

    L’Église d’Espagne n’a-t-elle pas été identitaire à sa façon en s’engageant aux côté du régime franquiste, contribuant à éloigner les Catalans de l’institution ?

    Il y a une part de vrai là-dedans : l’identification au national catholicisme, qui avait une vision historico-religieuse de l’Espagne un peu trop centraliste, a sûrement contribué à éloigner une partie du catholicisme catalan. Mais est-ce que ça justifie un mouvement de pendule excessif dans l’autre sens ? À mon avis, non ! Il y a eu une incompréhension entre les catholiques catalans et le reste de l’Espagne. Mais en aucun cas cela ne justifie le nationalisme excessif de certains secteurs du catholicisme catalan.

    En quoi les évêques catalans se distinguent-ils de leurs confrères espagnols ?

    L’épiscopat catalan s’est distingué à plusieurs reprises. Notamment au début de la Guerre Civile, le cardinal Francisco Vidal i Barraquer, archevêque de Barcelone, était l’un des deux évêques – l’autre était le basque Mateo Múgica - à refuser de signer la lettre de l’épiscopat qui considérait le conflit comme une croisade. 

    Le sanctuaire de Montserrat est ensuite devenu un foyer de contestation culturel et intellectuel sous Franco. Qu’en retenez-vous ?

    Un de ses prieurs, le Père Escarré, a été contraint à l’exil en 1965 après avoir émis des critiques très sévères à l’égard du régime dans le journal Le Monde. C’est aussi à Montserrat qu’a été fondé, en 1974, un an avant la mort de Franco, le parti nationaliste Convergencia i Unió, aujourd’hui PdCat, qui le plus gouverné la Catalogne depuis 1980.

    Dix ans après la mort de Franco, en 1985, les évêques catalans publient « racines chrétiennes de la Catalogne » dans lequel ils décrivent la Catalogne comme une « réalité nationale. » Quelles en ont été les conséquences sur les relations avec les évêques espagnols ?

    Disons que depuis l’avènement de la démocratie, l’épiscopat catalan a en effet toujours essayé de préserver sa singularité. Cela a donné lieu à quelques frictions avec la Conférence des Évêques Espagnols (CEE) à Madrid, sans qu’il n’y ait jamais eu de rupture : Rome ne le permet pas. Ils ont toutefois une province particulière, la tarraconense, qui n’est en aucun cas l’égal de la CEE. Quant au document de 1985, il n’a en tout cas pas forcé la main ni des présidents successifs de la CEE ni de Jean Paul II, ni de Benoît XVI, ni de François.

    Que retenez-vous du christianisme en Catalogne ?

    Il y a une histoire chrétienne singulière, comme il y a une Catalogne à la personnalité indéniablement singulière. Son symbole le plus visible est Notre-Dame de Montserrat, sanctuaire et monastère bénédictin, hauts lieux de l’histoire catalane.

    Mais je précise que cette personnalité singulière est loin de permettre à la Catalogne de prétendre à son indépendance : moins de la moitié des Catalans est indépendantiste. Ce qui ne signifie pas que la majorité est espagnoliste. Il y a une forte division sociale et sociologique. C’est pourquoi ce scrutin m’apparaît comme un risque inutile qui ne peut qu’aggraver les divisions.

  • Il n'y aurait plus de différences significatives entre catholiques et chrétiens évangéliques...

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    De Jeanne Smits sur "Réinformation.TV" :

    Le cardinal Kasper déclare qu’il n’y a plus de différence significative entre catholiques et chrétiens évangéliques

    cardinal Kasper plus différence significative catholiques chrétiens évangéliques

    L’inspirateur principal des nouveautés introduites par Amoris laetitia, le cardinal émérite Walter Kasper, s’est exprimé la semaine dernière dans le cadre d’une réunion de la communauté Sant’Egidio sur la paix universelle à laquelle le chancelier Angela Merkel a également participé. Plaidant pour une marche accélérée vers l’union des chrétiens, il a prononcé cette phrase révélatrice, rapportée en style indirect sur le site de la radio nationale d’Autriche, ort.at : Aujourd’hui, il n’y a plus de différences significatives entre catholiques et chrétiens évangéliques.

    Le cardinal Kasper minimise ainsi toutes les véritables différences doctrinales qui existent entre les catholiques et les protestants, la première d’entre elles étant celle, absolument centrale, de la foi ou non en la présence réelle du Christ lors du saint sacrifice de la messe.

    S’il n’y a plus de différences significatives entre chrétiens catholiques et évangéliques, à quoi sert l’œcuménisme ?

    Qualifiant la division entre Eglises chrétiennes de « scandale » – et c’en est un, objectivement – le cardinal a tiré argument des crises que traverse aujourd’hui le monde pour souhaiter « de nouveaux pas vers l’unité », assurant cependant qu’il ne s’agissait pas pour les uns et les autres de renoncer « à leur propre point de vue » : se revendiquer de l’œcuménisme libéral au motif que tout se vaudrait n’aurait pas de sens, a-t-il dit. Il est important, pour que les uns et les autres se comprennent mieux, que l’on soit de part et d’autre « plus catholique et plus évangélique ». Toute autre solution conduirait au nivellement par le bas, a-t-il déclaré.

    Il y a là une forme de contradiction, puisqu’il ne s’agirait plus en toute logique que de conserver des différences non significatives, toutes les autres ayant, s’il faut en croire le cardinal, disparu.

    Le cardinal Kasper oublie (une nouvelle fois) les dogmes catholiques intangibles

    Selon le cardinal Kasper, les vraies différences se trouvent entre ceux qui croient et ceux qui ne croient pas ou qui appartiennent à une autre religion.

    On notera que le cardinal s’est tout particulièrement réjoui de ce que la célébration des 500 ans de la réforme de Luther se soient passés « sans polémique ».

    L’intervention de Kasper a précisément eu lieu lors d’une table ronde sur cet anniversaire. On sait que le pape François a consenti au cours de cette année des ouvertures inédites aux luthériens, à la fois lors de ses rencontres personnelles avec eux et indirectement, par l’autorisation donnée à un groupe de luthériens en visite au Vatican d’aller communier à une messe catholique.

    Bien des catholiques ont protesté, d’ailleurs, notamment parmi les laïques, mais cette polémique-là est aujourd’hui tenue pour quantité négligeable…

    Le cardinal s’est également réjoui des multiples initiatives impliquant des chrétiens au niveau des paroisses et des églises locales, mais a regretté qu’il n’y eût pas davantage de discussions théologiques de plus haut niveau. Il souhaite que la commémoration de la Réforme s’achève sur un accord qui puisse être mis en œuvre au cours des années à venir dans le cadre de l’œcuménisme.

  • La session LEAD s'est tenue le 17 septembre dernier au prieuré de Corsendonk

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