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Eglise - Page 955

  • CitizenGO a mis en ligne une pétition pour soutenir Mgr Léonard et Arnaud Dumouch

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    Soutien à Mgr Léonard et au Professeur Arnaud Dumouch

     
    7.771 personnes ont signé. Aidez-nous à augmenter ce nombre et atteindre 10.000 signatures.

    Alors que la liberté d’expression vient d’être supprimée en France concernant l’avortement ; alors que la Belgique croule sous les lois mortifères du type « euthanasie pour tous », monseigneur Léonard revient courageusement sur ces sujets dits « sociétaux » dans un livre récent publié aux Editions du CEP : « Un évêque dans le siècle » [avec Drieu Godefridi] et qu’il est bon de lire en cette période de l’Avent.

    Dans ce livre sous forme d’entretien, l’ancien archevêque de Bruxelles plaide pour une relance du débat sur l’avortement, sur l’euthanasie et sur le « mariage » gay, ce qui risque d’énerver  quelque peu certains clercs et laïcs catholiques sociétalistes [englués dans l’esprit du monde] du Royaume de Belgique.

    Mgr Léonard, par exemple, déclare qu’il faut débattre à nouveau sur l’avortement « car sinon il va être uniquement un fait enregistré, faisant partie des mœurs et qu’on ne remettra plus jamais en question ». Il rappelle également que sa présence à de nombreuses marches pour la vie avait pour objectif de « participer à un réveil ou à un maintien en éveil des consciences ». Mais il va plus loin encore et avoue, à propos de la contraception, la crainte de sa banalisation : « La mentalité contraceptive généralisée encourage une mentalité abortive ».

    Concernant l’euthanasie dont la Belgique se trouve être, si l’on peut dire, un pionnier en la matière, monseigneur Léonard affirme qu’elle « touche toute une profession qui doit relativiser son serment d’Hippocrate ». Et il poursuit en déclarant ceci : « Ce qu’on présente comme une décision purement personnelle au nom de la liberté de l’individu est en fait une décision qui a une influence profonde et déterminante sur l’ensemble de la société ». Il  déplore qu’en Belgique, on ne se mobilise pas assez « pour dire non à des prétendues avancées qui sont des retours en arrière et une rétrogradation par rapport à la solidarité qui doit lier les membres d’une société ».

    Ce livre, au fond, est celui d’un témoin de la vérité. Peut-être souhaite-t-il rappeler à ses successeurs la mission qui est la leur : annoncer le Christ à temps et à contretemps. Défendre la vie, la famille et la vérité.

    Il faut dire que depuis son départ, d’aucun, au sein même de l’Eglise institutionnelle, se sont employés à détricoter ce que monseigneur Léonard avait construit, année après année. Ainsi Arnaud Dumouch, professeur de religion à l’Institut Saint Joseph de Châtelet et recteur de l’Institut Docteur Angélique a-t-il été la première victime de quelques clercs « progressistes ».

    Monsieur Dumouch, 52 ans et père de famille, s’est vu retirer, le 14 décembre 2015,  son visa ecclésiastique pour cause de respect du dogme catholique romain. Cela peut paraitre invraisemblable mais cela est ainsi. Au Royaume de Belgique, certains prêtres n’aiment pas les catholiques. Dans cette affaire, le droit canonique n’a pas été respecté et la vérité encore moins (mais qu’est-ce que la vérité, répondront sans doute ces clercs à l’origine du scandale ?).

    Il est vrai que tant que monseigneur Léonard était primat de Belgique, Monsieur Dumouch ne risquait rien. Et ces ecclésiastiques revanchards, ont perpétré leur méfait dès le lendemain du départ en retraite de l’archevêque. C’est juste diabolique !

    Cela s’est déroulé en moins d’une semaine, en Belgique, au sein même de l’Eglise catholique (institutionnelle).

    Et depuis un an, Monsieur Dumouch est sans emploi.

    Et depuis, monseigneur Léonard a trouvé refuge en France, près de Gap, comme chapelain du Sanctuaire de Notre-Dame du Laus.

    Et en Belgique, dans certains bureaux ecclésiastiques, on attend que le temps fasse son œuvre afin que tous oublient le scandaleux licenciement d'Arnaud Dumouch.

    Et en fait, c’est raté…

     

    Cette pétition de soutien sera remise à monseigneur Léonard et à Arnaud Dumouch.

    Elle sera également adressée à monseigneur Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai, diocèse dont dépend Arnaud Dumouch. 

    PS : vous pouvez soutenir le professeur Arnaud Dumouch et son Institut en cliquant sur le lien ci-dessous :

    http://docteurangelique.free.fr/institut_docteur_angelique.html

    A propos de monseigneur Léonard

    http://www.levif.be/actualite/belgique/monseigneur-leonard-un-eveque-dans-le-siecle/article-normal-565743.html

    https://www.contrepoints.org/2016/10/18/269197-ce-que-leglise-peut-nous-enseigner

    A propos d’Arnaud Dumouch

    http://www.mauvaisenouvelle.fr/?article=monde-lynchage-post-leonardien-pas-tres-catholique-au-royaume-de-belgique--752

    http://www.belgicatho.be/archive/2016/01/13/affaire-belge-un-professeur-de-religion-catholique-perd-son-5744399.html

  • Le pape François critique la formation de séminaristes "rigides" et incapables de "discernement"

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    De Sandro Magister sur son blog « Chiesa » (extrait) :

     «   […] Il faut avant tout prendre en compte les propos qui ont été tenus par François le 24 octobre dernier lors de sa rencontre avec les jésuites réunis pour l’élection de leur nouveau préposé général, d’après la transcription qui en a été publiée dans "La Civiltà Cattolica" le 10 décembre :

    "Le discernement, la capacité de discerner, est l’élément-clé. Et je constate justement qu’il y a un manque de discernement dans la formation des prêtres. Nous courons en effet le risque de prendre l’habitude du 'tout blanc ou tout noir' et de ce qui est légal. D’une manière générale, nous sommes passablement fermés au discernement. Une chose est claire : actuellement, on constate de nouveau, dans un certain nombre de séminaires, l’existence d’une rigidité qui n’est pas proche d’un discernement des situations. Il s’agit là de quelque chose de dangereux, parce que cela peut nous conduire à une conception de la morale qui a un sens casuistique. […]

    "J’ai été formé, ainsi que les prêtres de ma génération – ce n’est peut-être pas le cas des prêtres les plus jeunes, mais c’est celui de ma génération et de certaines de celles qui l’ont suivie – à une scolastique décadente. Nous étudiions la théologie ainsi que la philosophie dans un manuel.  […] C’est cette scolastique décadente qui a provoqué le comportement casuistique. Un fait curieux : à la faculté de théologie, la matière 'Sacrement de la pénitence' était enseignée, habituellement – mais pas partout – par des professeurs de morale sacramentelle. Tout le domaine de la morale était restreint à 'il est permis', 'il n’est pas permis', 'jusqu’ici oui et jusque là non'. […] C’était une morale très étrangère au discernement. […] Je crois que Bernard Häring a été le premier qui ait cherché une voie nouvelle pour faire refleurir la théologie morale. Bien évidemment, de nos jours, la théologie morale a beaucoup progressé dans ses réflexions et dans sa maturité ; désormais, ce n’est plus une casuistique".

    Comme on peut facilement le constater, les attaques de Bergoglio contre la "rigidité" qui est, selon lui, enseignée encore aujourd’hui dans les séminaires sont étroitement liées à la controverse beaucoup plus importante et plus grave qui divise actuellement l’Église à propos de l'interprétation et de l’application d’"Amoris laetitia" en ce qui concerne la question-clé de l’accès des divorcés remariés à la communion.

    Il suffit, pour s’en convaincre, de remarquer la coïncidence - y compris terminologique - entre les propos tenus par le pape lors de cette conversation avec les jésuites et sa non-réponse télégraphique aux cinq "dubia" rendus publics par quatre cardinaux précisément à propos de l'exhortation post-synodale, dans l’interview qu’il a accordée à la revue "Avvenire", publiée le 18 novembre :

    "Certains continuent à ne pas comprendre, pour eux c’est ou tout noir ou tout blanc, alors que c’est dans le flux de la vie qu’il faut discerner".

    En second lieu, "discernement" est également le mot-clé des instructions destinées aux séminaires qui ont été publiées le 8 décembre.

    Le cardinal Stella a souligné ce point dans une interview de présentation de la "Ratio", publiée dans "L'Osservatore Romano" du même jour :

    "Le discernement est un don que les pasteurs doivent exercer sur eux-mêmes et, encore davantage, dans le domaine de la pastorale, afin d’accompagner et de comprendre en profondeur surtout les situations de vie les plus compliquées, qui font que, bien souvent, les personnes qui se confient à nous sont marquées, alourdies et blessées".

    Et pour que personne ne doute qu’il s’agit là de la principale préoccupation du pape, Stella a poursuivi en reprenant une phrase que François avait prononcée lorsqu’il s’était exprimé devant les jésuites :

    "Une chose est claire : actuellement, on constate de nouveau, dans un certain nombre de séminaires, l’existence d’une rigidité qui n’est pas proche d’un discernement des situations".

    *

    Toutefois le pape a été encore plus explicite et plus rude quand il s’est adressé aux séminaristes et aux supérieurs du grand séminaire de Rome, lors de l'homélie de la messe célébrée le 9 décembre à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe :

    Il faut en premier lieu signaler que les relations entre François, qui est l’évêque de Rome, et son séminaire n’ont jamais été harmonieuses.

    Sous les pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI une tradition s’était établie : le pape se rendait au moins une fois par an au séminaire afin d’y prononcer une méditation devant les séminaristes, le jour de la fête de Notre-Dame de la Confiance.

    En revanche Bergoglio, à peine élu pape, a interrompu cette tradition et supprimé ces visites. Une seule fois, le 9 novembre 2015, il est venu saluer rapidement les séminaristes romains, à la fin de l'ordination épiscopale d’Angelo De Donatis, le nouvel évêque auxiliaire du diocèse, célébrée à Saint-Jean-de-Latran. Et il a tenu à entrer tout seul dans le séminaire pour les saluer, en laissant brusquement à la porte aussi bien le cardinal vicaire Agostino Vallini, qui l’accompagnait, que le recteur et les autres supérieurs, qui s’apprêtaient à lui faire les honneurs de la maison.

    François n’a jamais expliqué publiquement quelles étaient les raisons de cette aversion. Il n’a pas non plus souhaité attirer l’attention sur le fait qu’il avait invité les séminaristes et les supérieurs du grand séminaire de Rome – mais hors de la présence du cardinal vicaire et des évêques auxiliaires – à assister à la messe qu’il a célébrée à la Maison Sainte-Marthe le 9 décembre dernier.

    Toutefois, au cours de l’homélie qu’il a prononcée ce jour-là, il a fait état de toutes ses préoccupations à propos de la formation qui est donnée actuellement au clergé, sans se soucier du fait qu’il les reversait sur ceux qui avaient la malchance de se trouver là, comme si c’était eux qui en étaient coupables.

    Voici quelques passages de cette homélie, tirés du compte-rendu officiel publié dans "L'Osservatore Romano" :

    "Pour se donner de l’importance, les prêtres prennent une attitude de rigidité : très souvent, ils sont coupés des gens et ne savent pas ce qu’est la souffrance humaine ; ils oublient ce qu’ils avaient appris chez eux, qui leur avait été enseigné par leur père, par leur mère, par leur grand-père, par leur grand’mère, par leurs frères et sœurs". En oubliant "ces choses, ils deviennent rigides et ils font porter aux fidèles beaucoup de choses qu’eux-mêmes ne portent pas ".

    "La rigidité" signifie "avoir le fouet en main vis-à-vis du peuple de Dieu : ceci est permis, cela n’est pas permis". Et "beaucoup de gens qui viennent les trouver en cherchant un peu de consolation, un peu de compréhension, sont éloignés par cette rigidité". Toutefois "la rigidité ne peut pas durer très longtemps, complètement". Et surtout, "fondamentalement elle est schizophrénique : en fin de compte, le prêtre paraît rigide mais, intérieurement, il est dans un état désastreux".

    Et "en plus de la rigidité" il y a aussi "la mondanité". C’est ainsi qu’"un prêtre mondain, rigide, est quelqu’un qui est insatisfait parce qu’il a pris le mauvais chemin". Précisément "à propos de rigidité et de mondanité" François a voulu raconter une histoire, "qui a eu lieu il y a longtemps : un vieux monsignor de la curie, qui travaille, un homme normal, un homme bon, plein d’amour pour Jésus, était venu me voir et m’avait raconté qu’il s’était rendu à l’Euroclero [magasin de vêtements ecclésiastiques, à Rome] pour s’acheter deux chemises. Là il avait vu, devant un miroir, un jeune homme – il pensait que celui-ci n’avait pas plus de 25 ans, que c’était soit un jeune prêtre soit quelqu’un qui allait devenir prêtre – qui avait enfilé une cape, grande, large, avec du velours et une chaîne d’argent, et qui se regardait. Ensuite le jeune homme avait pris un 'saturno' [chapeau ecclésiastique romain], s’en était coiffé et s’était regardé dans le miroir : c’était un rigide mondain". Et "le vieux prêtre – un sage, ce monsignor, un homme très sage – a réussi à surmonter sa tristesse par une phrase pleine d’humour sain, puisqu’il a dit : 'Et après cela on dit que l’Église ne permet pas aux femmes de devenir prêtres !'". C’est ainsi "que le métier qu’exerce le prêtre quand il devient un fonctionnaire finit dans le ridicule, toujours".

    Un détail curieux : dans la courte vidéo diffusée par le Centre de Télévision du Vatican, on constate qu’aucun des séminaristes romains qui étaient présents à la messe ne portait la soutane, un vêtement "de femme" qui ne plaît pas à Bergoglio :  > Casa Santa Marta, Santa Messa del 9 dicembre 2016

     Lire  tout l’article ici 

    JPSC

  • Opus Dei : Messe à Bruxelles pour Mgr Echevarría

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    Ce samedi 17 décembre, à 11h00, une messe solennelle sera célébrée en l’église Saint-Jacques sur Coudenberg, Place Royale, pour le repos de l’âme du prélat de l’Opus Dei, décédé ce lundi.

    Ref. Messe à Bruxelles pour Mgr Echevarría

     JPSC

  • En marge d'un nouvel attentat, le 11 décembre 2016 au Caire: qui sont les coptes d'Egypte ?

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    Plus grande communauté chrétienne du Moyen-Orient, les coptes d’Égypte représentent près de 10 % de la population du pays.

    En dépit de gestes symboliques du président Al-Sissi en faveur des chrétiens, ceux-ci restent discriminés et cibles d’attaques fréquentes, notamment dans les campagnes. De Marie Malzac, sur le site du journal La Croix :

    « Quelles sont les origines de l’Église copte ?

    Cette Église fut fondée selon la tradition en 43 par l’évangéliste saint Marc à Alexandrie, où il serait mort en martyr en l’an 68. L’Église d’Alexandrie, célèbre depuis les premiers temps du christianisme par la multitude de ses martyrs mais aussi pour la diffusion du monachisme, se sépare des autres Églises au moment du concile de Chalcédoine, en 451. L’Église copte est qualifiée d’orthodoxe car séparée de Rome, mais elle n’appartient pas pour autant à l’orthodoxie gréco-slave.

    +> À LIRE Égypte : les coptes visés en pleine célébration au Caire

    L’appellation « copte » – contraction arabe du mot grec aïguptios, « égyptien » – recouvre également une langue dont l’usage s’est perdu (sauf dans la liturgie) au profit de l’arabe à la faveur de la conquête musulmane, mais aussi une culture et une histoire collective qui se confondent avec celle de l’Égypte. Si copte signifie donc avant tout « égyptien », ce mot est attribué avant tout aux chrétiens d’Égypte, principalement orthodoxes, mais aussi catholiques (250 000 fidèles) et protestants.

    Quel est le poids des coptes en Égypte ?

    En l’absence de tout recensement des coptes, le gouvernement égyptien donne une estimation basse de 4-5%, les coptes de 15% et plus et les spécialistes estiment qu’ils représentent environ 10% de la population du pays, sur un total de près de 90 millions d’habitants.

    Très bien intégrés dans le tissu économique égyptien, les coptes sont toutefois sous-représentés dans les institutions et dans les instances de pouvoir.

    Très bien intégrés dans le tissu économique égyptien, ils sont toutefois sous-représentés dans les institutions et dans les instances de pouvoir.

    Comment leur statut a-t-il évolué au cours de l’histoire ?

    Avec la conquête arabe, au VIIe siècle, les coptes vont peu à peu perdre de leur importance, jusqu’à devenir minoritaires à partir du XIVe. Leur poids va continuer de décliner dans les siècles suivants.

    Dès le début de l’islam, les chrétiens sont considérés comme dhimmis (c’est-à-dire des « soumis ») avec un statut juridique inférieur et ils sont assujettis au calife en échange de sa protection. C’est XIXe siècle, dès la modernisation de l’Égypte sous Méhémet Ali (1805-1849), puis au début du XXe siècle dans l’entre-deux-guerres, sous le règne de Fouad Ier, qu’ils retrouvent une place non négligeable, en particulier après la fondation du parti nationaliste Wafd en 1919 qui rassemble musulmans et chrétiens. En 1924 et en 1930, des ministres coptes furent nommés ainsi qu’un certain nombre de députés parfois proportionnellement supérieur à leur représentation démographique. « C’est notamment l’occupation britannique qui va permettre à cette époque aux musulmans et chrétiens de se serrer les coudes dans un grand élan national», estime Christine Chaillot, spécialiste des coptes et auteur du livre « Les Coptes d’Égypte ».

    Le président Anouar el-Sadate (1970-1981) permit certaines libertés aux islamistes et en relâcha des prisons alors que Nasser (1954-1970) les avait fait emprisonner. « Dès les années 1970 et jusqu’à présent, des groupes islamiques s’en prirent à la communauté coptes : églises brûlées, assassinats, kidnappings », rappelle Christine Chaillot.

    Les coptes constituent aujourd’hui dans le monde entier une importante diaspora, en particulier en Amérique du Nord, mas aussi en Australie et en Europe, y compris en France.

    Quelle est leur situation actuelle ?

    Tous les coptes peuvent être discriminés, qu’ils vivent en ville ou à la campagne, notamment en Haute-Égypte, en particulier dans les régions d’Assiout et de Minyia.

    Avec l’éclatement des printemps arabes en 2011, les coptes ont été au cœur des convulsions de la société égyptienne. Le 1er janvier 2011, la communauté fut durement frappée par un attentat perpétré dans une église d’Alexandrie, causant plusieurs morts.

    Le 25 janvier 2011, le début de la Révolution donna l’espoir de développer une société plus égalitaires entre les citoyens égyptiens des différentes confessions.

    L’engagement de certains coptes très actifs dans la révolution fut cependant marqué par le massacre de Maspéro, en octobre 2011, commis par les forces de l’ordre égyptiennes pour réprimer leur manifestation pourtant pacifique.

    > À LIRE : Mina Thabet, défenseur des coptes, est détenu par les autorités égyptiennes

    À la suite du coup d’État et du départ forcé du président issu des Frères musulmans, Mohamed Morsi, de nombreuses églises furent incendiées et des magasins appartenant à des coptes vandalisés.

    Si le nouveau président égyptien depuis juin 2014, le général Abdel Fattah al-Sissi, a tenu à rassurer les chrétiens, par exemple en faisant preuve d’autorité face aux islamistes et en se rendant notamment à la cathédrale pour présenter ses vœux lors du Noël copte orthodoxe en janvier 2016, il n’y a pas eu pour le moment d’évolution concernant la totale liberté religieuse et la citoyenneté des chrétiens en Égypte. Certaines discriminations sont toujours d’actualité, par exemple dans l’administration, l’armée ou l’université.

    En dépit des efforts du président Al-Sissi en leur faveur, ces chrétiens restent discriminés et cibles d’attaques fréquentes, comme le prouve l’attentat du 11 décembre 2016 à côté de la cathédrale au Caire. »

    Ref. Qui sont les coptes ?

    JPSC

  • Pape François : aujourd’hui encore, le peuple est abusé par le cléricalisme

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    Lu sur  news.va, le site de l’agence officielle du Vatican :

    « (RV) L’esprit du cléricalisme est un mal présent aujourd’hui aussi dans l’Église, et la victime est le peuple, qui se sent abusé, écarté. C’est ce que le Pape a affirmé lors de la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe, ce 13 décembre 2016, au jour du 47e anniversaire de son ordination sacerdotale. Les cardinaux du C9 étaient également présents à la célébration. François a mis en garde les pasteurs contre le fait de devenir des intellectuels de la religion, avec une morale éloignée de la Révélation de Dieu.

    Le peuple humble et pauvre qui a foi dans le Seigneur est la victime des «intellectuels de la religion», ceux qui sont «séduits par le cléricalisme», qui dans le Royaume des cieux seront précédés par les pécheurs repentis.

    La loi des prêtres, éloignée de la Révélation

    Le Pape, en citant Jésus qui dans l’Évangile de Matthieu s’adresse aux chefs des prêtres et aux anciens du peuple, s’arrête justement sur leur rôle. «Ils avaient l’autorité juridique, morale, religieuse, ils décidaient de tout». Anne et Caïphe, par exemple, a expliqué François, «ont jugé Jésus», ils étaient les prêtres et les chefs qui ont «décidé de tuer Lazare», ou encore, c’est vers eux que Judas est allé pour «négocier», et c’est ainsi que «Jésus a été vendu». Un état d’«arrogance et de tyrannie envers le peuple» auxquels ils sont arrivés, a dit le Pape, en instrumentalisant la loi : 

    «Mais une loi que, eux, ils ont refait de nombreuses fois : tant de fois, jusqu’à arriver à 500 commandements. Tout était régulé, tout ! Une loi scientifiquement construite, parce que ces gens étaient sage, ils savaient bien. Ils faisaient toutes ces nuances. Mais c’était une loi sans mémoire : ils avaient oublié le premier commandement, que Dieu avait donné à notre père Abraham : "chemine en ma présence et sois irréprochable." Eux, ils ne cheminaient pas : Ils étaient toujours arrêtés sur leurs propres convictions. Et ils n’étaient pas irréprochables !» 

    Le peuple écarté par les intellectuels de la religion

    Eux donc, a poursuivi François, «ils avaient oublié les Dix commandements de Moïse, avec la loi faite par eux, intellectualiste, sophistiquée, casuistique, ils annulent la loi faite par le Seigneur», en manquant de cette mémoire qui permet d’affronter le présent avec la lumière de la Révélation. Et leur victime, comme l’avait été Jésus, c’est le «peuple humble et pauvre qui se confie dans le Seigneur», «ceux qui sont écartés», a souligné le Pape, qui connaissent le repentir aussi s’ils n’accomplissent pas la loi, et souffrent de ces injustices. Ils se sentent «condamnés,  abusés, par ceux qui sont vaniteux, orgueilleux». Et parmi ceux qui ont été abusés figure Judas.

    «Judas a été un traître, il a lourdement péché», a rappelé le Pape François. «Mais ensuite l’Évangile dit : "repens-toi, et va leur rendre l’argent." Et eux, qu’est-ce qu’ils ont fait ? "Mais, tu as été des nôtres. Sois tranquille… Nous, nous avons le pouvoir de tout pardonner." Non ! "Arrange-toi comme tu peux. C’est ton problème!" Et ils l’ont laissé seul, écarté! Le pauvre Judas, traître et repenti, n’a pas été accueilli par les pasteurs, parce que ceux-ci avaient oublié ce qu’était un pasteur. Ils étaient les intellectuels de la religion, ceux qui avaient le pouvoir, qui faisaient avancer la catéchèse du peuple avec une morale faite par leur intelligence et non par la révélation de Dieu.»

    Un peuple humble, écarté et bastonné par ces gens». Encore aujourd’hui, a regretté François, ces choses arrivent dans l’Église. «Il y a cet esprit de cléricalisme», a-t-il expliqué. «Les clercs se sentent supérieurs, ils s’éloignent des gens, ils n’ont pas le temps pour écouter les pauvres, les souffrants, les prisonniers, les malades.»

    Le mal du cléricalisme existe aussi dans l’Église d’aujourd’hui 

    «Le cléricalisme est une chose très mauvaise !», a martelé le Pape. «Et la victime est la même : le peuple pauvre et humble, qui attend le Seigneur. Le Père a toujours cherché à se rapprocher de nous : il a envoyé son Fils. Nous sommes en train d’attendre, en attente joyeuse, en exultation. Mais le Fils n’est pas entré dans le jeu de ces gens : le Fils est allé avec les malades, les pauvres, les écartés, les publicains, les pécheurs, les prostituées… Aujourd’hui aussi, Jésus nous dit à nous tous, et aussi à ceux qui sont séduits par le cléricalisme : "Les pécheurs et les prostituées seront devant vous dans le Royaume des Cieux." » 

    (CV) 

    Ref. Pape François : le cléricalisme fait obstacle à la Révélation divine

    Il va de soi qu’un sain anticléricalisme catholique n’exclut aucune autorité ecclésiastique de son champ d’observation critique.

    JPSC

    Un ami observe :

    Décidément, le pape François excelle à déconcerter nombre de fidèles. En raison d’un certain manichéisme, le voilà qui oppose « le peuple humble et pauvre » et « les intellectuels de la religion », un peu comme si l’intelligence était incompatible avec les vertus théologales. Il est assez piquant d’observer un pontife jésuite s’en prendre, plus violemment que le janséniste Pascal, à la casuistique, qu’il amalgame avec l’intellectualisme et même avec le sophisme. D’ailleurs, le Pape lui-même n’oublie pas, au besoin, de pratiquer la casuistique, comme il l’a encore récemment montré dans « Amoris laetitia » à propos d’une question délicate où le souci de la miséricorde conduit à la prise en considération de « cas », et qui a suscité les fameux « dubia » de plusieurs cardinaux.

  • La mort de Mgr Xavier Echevarria, prélat de l'Opus Dei

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    Du site de l'Opus Dei (fr) :

    Décès de Mgr Xavier Echevarria, prélat de l’Opus Dei

    Mgr Xavier Echevarria, évêque et second successeur de saint Josémaria Escriva, fondateur de l’Opus Dei, est décédé hier soir, à 21h 20 en la fête de Notre Dame de Guadeloupe. Nous ajoutons quelques mots prononcés par Mgr Fernando Ocariz.

    Opus Dei - Décès de Mgr Xavier Echevarria, prélat de l’Opus Dei
    Mgr Xavier Echevarria (1932 - 2016)
    MGR OCARIZ : "LA DOULEUR POUR LE DÉPART D'UN PÈRE EST UNIE À LA RECONNAISSANCE POUR L'AMOUR ET LE BON EXEMPLE QU'IL NOUS A DONNÉS"

    Mgr Xavier Echevarria, évêque et second successeur de saint Josémaria Escriva, fondateur de l’Opus Dei, est décédé le 12 décembre, à 21h 20 en la fête de Notre Dame de Guadeloupe. Mgr Fernando Ocariz, vicaire auxiliaire de la prélature, a pu lui administrer les derniers sacrements l'après-midi même.

    Le prélat de l’Opus Dei avait été hospitalisé le 5 décembre dernier dans la polyclinique Campus Bio-medico de Rome, à cause d’une légère infection pulmonaire.

    Mgr Echevarria suivait un traitement antibiotique pour combattre l'infection. Selon des sources du centre médical, son état clinique s'était dégradé depuis trois jours. Pendant les dernières heures, la fibrose pulmonaire dont il souffrait a affaibli son état, et a provoqué une insuffisance respiratoire, cause du décès.

    Comme le prévoit le droit de la prélature, le gouvernement ordinaire de la prélature est assuré actuellement par le vicaire auxiliaire et général, Mgr Fernando Ocariz. Selon les statuts de la prélature, il lui revient de convoquer d’ici un mois, un congrès électif pour élire le nouveau prélat. Le congrès doit se tenir dans un délai de trois mois. L’élection doit être ensuite confirmée par le Pape.

    Le prélat est décédé à 84 ans. Né à Madrid en 1932, c’est dans cette même ville qu’il a fait la connaissance de saint Josémaria. Il a été son secrétaire de 1953 à 1975. Plus tard, il a été nommé secrétaire général de l’Opus Dei. En 1994 il fut élu prélat. Il a reçu l’ordination épiscopale des mains de saint Jean Paul II le 6 janvier 1995 en la basilique Saint Pierre de Rome.

    Mgr Ocariz : prière, sérénité, unité

    Mgr Fernando Ocariz a communiqué la nouvelle en disant que nous vivons un moment "de prière, de sérénité et d'unité". Il a ajouté : "la douleur pour le départ d'un père est unie à la reconnaissance pour l'amour et le bon exemple qu'il nous a donnés comme prélat, pendant ces 22 ans".

    Mgr Fernando Ocariz récite une absoute pour l'âme du Prélat

    Le vicaire auxiliaire a expliqué que Mgr Echevarria avait justement dit aux personnes de l'Opus Dei qui l'accompagnaient le jour de sa fête, le 3 décembre: "Je veux m'appuyer sur vous. J'ai besoin de vous. Je suis maintenant en chemin. La prélature de l'Opus Dei est entre vos mains. Épaulez le prélat, quel qu'il soit".

    Mgr Ocariz a également rapporté que, dans ses derniers moments, le prélat "priait la Vierge de Guadeloupe. Ceux qui l'accompagnaient lui demandèrent : 'Voulez-vous que nous installions l'image de la Vierge de Guadeloupe bien en vue ?' Ce à quoi il répondit : 'ce n'est pas la peine, je la sens avec moi, même si je ne vois pas le tableau'. "

    Biographie de Mgr Echevarria

  • François : deux anniversaires en cinq jours

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    De Radio Vatican :

    Le Pape François fête cette semaine un double anniversaire

    (RV) Il y a tout juste 47 ans, le 13 décembre 1969, Jorge Maria Bergoglio, futur Pape François était ordonné prêtre dans la Compagnie de Jésus. Le Pape fêtera dans quelques jours un autre anniversaire : ses 80 ans, le 17 décembre prochain.

    Le Vatican a annoncé ce mardi la mise en place d’adresses mail spéciales en huit langues pour souhaiter un bon anniversaire au souverain pontife. En français, l’adresse sera PapeFrancois80@vatican.va. Il y aura aussi des adresses en latin, anglais, italien, espagnol, portugais, allemand et polonais, ainsi que le mot-clé #Pontifex80 pour les réseaux sociaux.

    Samedi matin, jour de son anniversaire, le Saint-Père présidera une messe à 8 heures dans une chapelle des palais pontificaux, en présence des cardinaux vivant à Rome.  Ces dernières années, le Pape a aussi marqué son anniversaire avec une distribution de centaines de sacs de couchage aux sans-abri de Rome ou l'envoi de nourriture dans un centre d'accueil pour migrants.

     
     
  • L'importance de la louange

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    Bertille Perrin, sur le site de Famille Chrétienne, interroge un moine bénédictin de l’abbaye de Solesmes (Sarthe) qui témoigne de l’importance de la louange, dans sa vie contemplative comme pour chacun de nous dans le monde.

    Un moine bénédictin qui parle de la louange, n’est-ce pas étrange ?

    Bien au contraire. D’ailleurs, je suis entré à Solesmes pour la louange. Je ne connaissais personne là-bas, mais j’avais constaté que ces moines vivaient une vie de louange, que toute l’organisation du monastère était tournée vers la louange. L’un des axes de notre Règle, c’est de « ne rien préférer à l’œuvre de Dieu ». Or, pour un moine, l’œuvre de Dieu, c’est la liturgie : la messe et les offices. Même notre formation intellectuelle est en vue de la liturgie, et notre liturgie est louange. Parmi les Psaumes que nous chantons, certains sont plus directement des Psaumes de louange, comme les trois derniers du psautier que nous prions en particulier le matin aux laudes.

    Quelle est la spécificité de la louange monastique ?

    Le métier de moine est l’inverse du métier de journaliste : le journaliste s’attache aux événements marquants, qui sortent de l’ordinaire ; alors que le moine regarde ce qui est présent chaque jour, et que l’on ne voit finalement plus : le soleil, la lune, les étoiles… Et il loue Dieu pour cela. De manière générale, la louange nous recentre sur l’essentiel : Dieu, cause de tout bien, cause du salut. Dans une société qui ne sait plus se tourner vers son Créateur, la louange rétablit cet équilibre perdu. Se tourner vers Dieu dans la louange, c’est remettre les choses en ordre : le monde ne parle de la terre que lorsqu’elle tremble, tandis que le moine loue le Seigneur chaque jour pour cette terre, sur laquelle peuvent vivre des milliards d’êtres humains ! Les personnes qui passent dans notre monastère ont souvent une appréhension à retourner « dans le monde », parce qu’ils ont goûté ici la paix propre à l’ordre juste des choses. Le monde leur apparaît alors comme une bousculade. Pourtant, Dieu est toujours le même, la Création est toujours la même, il n’y a donc pas de raison de ne pas continuer la louange le lendemain chez soi !

    Comment vivre de la louange « dans le monde » ?

    Il faut faire en sorte que la louange imprègne vraiment nos vies. C’est pourquoi il est souhaitable qu’il y ait des pôles paroissiaux pour louer le Seigneur de façon régulière. Dans mon enfance, il y avait les vêpres tous les dimanches à la paroisse. Aujourd’hui encore, un certain nombre de paroisses et de communautés proposent de chanter régulièrement les offices pour et avec les fidèles. C’est une très bonne chose. On peut aussi, bien sûr, louer seul, en disant les Psaumes ou de libres louanges, mais l’aspect communautaire est capital dans la vie d’un chrétien.

    Quelle est la juste place du chant dans la louange ?

    La louange souhaite être belle, pour s’approcher de Celui qui en est le centre. Il y a alors tout un environnement sensible nécessaire : l’église, l’architecture, mais aussi les chants, l’orgue, l’encens, les vêtements. La louange, ce n’est pas seulement les paroles des lèvres, c’est aussi tout ce qui les entoure. L’implication du corps est très importante : il peut nous alourdir parfois, mais puisqu’on ne peut faire sans lui, autant le mettre à profit. La présence du chant pour porter la louange me semble alors fondamentale. « Celui qui aime chante », dit saint Augustin. En Angleterre ou en Allemagne, toutes les paroisses ont des chorales. Nous, les Français, avons plus de mal à chanter, et c’est dommage. À ce titre, le chant grégorien est aussi un trésor à redécouvrir.

    Quels sont les fruits de la louange ?

    L’expérience de la louange unifie notre vie, car elle est très proche de notre fin dernière. Au Ciel, nous ne ferons que louer et adorer Dieu : lorsque nous chantons à la messe le Sanctus, nous « joignons nos voix à celles des anges » qui sont au Ciel ! Or, plus notre vie est en adéquation avec la fin dernière, plus nous sommes dans la paix, et plus la société se réordonne. Je suis persuadé que la louange porte non seulement des fruits de paix et de joie au niveau personnel, mais aussi au niveau social. 

  • Les grandes antiennes de l'Avent

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    De Pierre Julien sur le site de l'Homme Nouveau :

    Les Grandes antiennes de l’Avent (du 17 au 23 décembre)

    Pendant les quelques jours qui précèdent Noël, l’Église implore dans sa liturgie la venue de Celui qui vient la sauver de ses péchés. À la messe de ce quatrième dimanche de l’Avent, d’abord. Une prière d’Isaïe (45, 8) ouvre la célébration : « Cieux, répandez d’en haut votre rosée et que les nuages fassent pleuvoir le Juste ; que s’ouvre la terre et qu’elle enfante le Sauveur ». Venant à la fois du Ciel et de la terre, ce Sauveur attendu est « proche de ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité » (Ps 144,18 ; graduel [f. extr.]). Aussi, avant de lire l’évangile, l’implore-t-on : « Venez, Seigneur, et ne tardez pas : pardonnez les crimes de votre peuple »(alléluia [f. extr.]). Une semaine après la joie (Gaudete), c’est le besoin urgent du salut qui anime la prière de l’Église.

    Acclamation du Roi de gloire

    Et c’est le « Roi de gloire », proclamé par le psaume 23, qui le lui apportera (f. ord.), mais en prenant humblement notre chair. De fait, l’ange qui se manifeste en songe à Joseph lui annonce que l’Enfant attendu par son épouse est Celui « qui sauvera son peuple de ses péchés », « Emmanuel », « Dieu avec nous » (cf. Mt 1,18-24 ; évangile [f. ord.]). Le grand écart de l’Incarnation, que l’on retrouvera dans la liturgie de Noël, se manifeste déjà. Cependant, ce salut demande d’être accueilli. C’est ce que proclame Jean-Baptiste, le dernier des prophètes :« Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers » (Lc 3, 4 ; év. [f. extr.]). Quel meilleur exemple, pour cela, que la Vierge Marie, magnifiquement chantée dans l’Offertoire (f. extr.), qui reprend le salut de l’ange et celui d’Élisabeth, lors de l’Annonciation et de la Visitation.

    L’Office divin de cette dernière semaine appelle lui aussi le Sauveur, en particulier dans les sept grandes antiennes « Ô », qui encadrent le Magnificat, à vêpres. D’origine romaine, elles pourraient remonter à l’époque de saint Grégoire (= 604) et ont chacune la même structure : 1. Adresse au Sauveur sous un titre symbolique pris dans les livres sapientiaux ou les prophètes ; 2. Rappel d’un fait de la loi ancienne considéré comme figure du Messie ; 3. Prière commençant par « Venez ». Voyons ici les demandes qui achèvent ces antiennes. Au Messie-Sagesse (17 décembre) on demande de nous enseigner « la voie de la prudence », cette vertu cardinale qui« dispose la raison à discerner en toutes circonstances notre véritable bien et à choisir les moyens appropriés pour l’atteindre » (Compendium, n° 380). Le 18 décembre, l’antienne supplie le « chef de la Maison d’Israël » de nous racheter en étendant son bras, prière réitérée ensuite au « rejeton de Jessé » : « Venez nous délivrer, ne tardez plus » (19). Cette délivrance consiste à tirer « de sa prison le vaincu qui est assis dans les ténèbres et à l’ombre de la mort » (20). Les ténèbres évoquent si bien la situation héritée du péché originel qu’elles sont encore évoquées le lendemain, et suivies d’un appel à la lumière divine (21). Les deux dernières antiennes semblent teintées d’une douce confiance, car leur prière se fait plus sobre : « Venez et sauvez l’homme, que vous avez tiré du limon » (22) et « venez nous sauver, ô Seigneur notre Dieu », est-il demandé à l’Emmanuel (23).

    Par sa venue, le Messie viendra rétablir la vraie paix. Puissions-nous alors faire ce que chantent les vêpres de ce dimanche : « Le Seigneur va venir, allez à sa rencontre en disant : Grande est sa puissance, et son règne n’aura pas de fin ; Il est Dieu, Il est le Fort, le Dominateur, le Prince de la Paix, alléluia, alléluia » (Is 9, 6 ; 4e ant.).

    Voici le texte des Antiennes, extrait du Bréviaire Romain (1568-1961) ; références bibliques et traductions de dom Emmanuel Flicoteaux dans Fêtes de gloire – Avent, Noël, Épiphanie, Cerf, Paris, 1951, p. 64-69.

    Le 17 décembre

    O Sapiéntia, * quæ ex ore Altíssimi prodiísti (cf. Ecclésiastique 24, 3), attíngens a fine usque ad finem, fórtiter suavitérque dispónens ómnia (cf. Sagesse 8, 1) : veni ad docéndum nos viam prudéntiæ (cf. Isaïe 40, 14).

    O Sagesse, sortie de la bouche du Très-Haut, toi qui, d’un bout du monde à l’autre, agis avec force et disposes suavement toutes choses : Viens nous enseigner la voie de la prudence.

    Le 18 décembre

    O Adonái, * et Dux domus Israël, qui Móysi in igne flammæ rubi apparuísti (cf. Exode 6, 2.3), et ei in Sina legem dedísti (cf. Exode 34) : veni ad rediméndum nos in bráchio exténto (cf. Exode 6, 6).

    O Adonaï (Seigneur) et Chef de la maison d’Israël, toi qui apparus à Moïse dans la flamme du buisson ardent et lui donnas la Loi sur le Sinaï : Viens nous racheter en étendant ton bras.

    Le 19 décembre

    O Radix Jesse, * qui stas in signum populórum, super quem continébunt reges os suum, quem Gentes deprecabúntur (cf. Isaïe 11, 10 & Romains 15, 12) : veni ad liberándum nos, jam noli tardáre (cf. Habacuc 2, 3 & Hébreux 10, 37).

    O Rejeton de Jessé, toi qui te dresses comme un signe pour les peuples ; toi devant qui les rois garderont le silence et que les nations invoqueront : Viens nous délivrer, ne tarde plus.

    Le 20 décembre

    O clavis David, * et sceptrum domus Israël, qui áperis, et nemo claudit ; claudis, et nemo áperit (cf. Isaïe 22, 22 & Apocalypse 3, 7) : veni, et educ vinctum de domo cárceris, sedéntem in ténebris, et umbra mortis (cf. Isaïe 42, 7 & Psaume 106, 14).

    O Clef de David, sceptre de la maison d’Israël, toi qui ouvres ce que nul autre ne fermera et qui clos ce que nul autre n’ouvrira : Viens et tire de sa prison le captif assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort.

    Le 21 décembre

    O Oriens (cf. Zacharie 6, 12), * splendor lucis ætérnæ (cf. Sagesse 7, 6), et sol justítiæ (cf. Malachie 4, 2) : veni, et illúmina sedéntes in ténebris, et umbra mortis (cf. Luc 1, 78-79).

    O Aurore, splendeur de la lumière éternelle, soleil de justice : Viens et illumine ceux qui sont assis dans les ténèbres et à l’ombre de la mort.

    Le 22 décembre

    O Rex Géntium, * et desiderátus eárum (cf. Aggée 2, 8), lapísque anguláris (cf. Isaïe 28, 16 & 1 Pierre 2, 6), qui facis utráque unum (cf. Éphésiens 2, 14) : veni, et salva hóminem, quem de limo formásti (cf. Genèse 2, 7).

    O Roi des nations, objet de leurs désirs, pierre angulaire, toi qui de deux peuples n’en fis qu’un seul : Viens et sauve l’homme que tu as pétri du limon de la terre.

    Le 23 décembre

    O Emmánuel (cf. Isaïe 7, 14 & 8, 8), * Rex et légifer noster (cf. Isaïe 33, 22), exspectátio Géntium (cf. Genèse 49, 10), et Salvátor eárum : veni ad salvándum nos, Dómine, Deus noster.

    O Emmanuel, notre Roi et législateur, l’attente des nations et leur Sauveur : Viens nous sauver, ô Seigneur notre Dieu.

  • Le Prix de la BD chrétienne a été décerné à deux albums ex aequo

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    Deux albums ex aequo au Prix de la BD chrétienne 2017 (source)

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    Pour son 30ème anniversaire, le Prix de la BD chrétienne a été décerné à deux albums ex aequo : « Vincent. Un saint au temps des mousquetaires » (Ed. Dargaud) et « Les larmes d’Esther » (Ed. Bayard). Le Prix sera remis pendant le Festival international de la Bande Dessinée d’Angoulême, le 26 janvier 2017, à l’église Saint-Martial d’Angoulême.

    Le jury de la Bande Dessinée chrétienne d’Angoulême s’est réuni à la Conférence des évêques de France à Paris, le 1er décembre 2016, sous la présidence du Père Michel Manguy, vicaire épiscopal curé et doyen à Angoulême.

    Parmi les 15 albums sélectionnés, le jury « a eu du mal à départager ces deux albums très éloignés l’un de l’autre, d’une qualité BD indéniable et qui porte un message similaire. Les deux histoires portent en effet des valeurs communes et mettent en avant le Jubilé de la Miséricorde vécu cette année. L’ensemble du jury a apprécié ces deux albums, car ils marquent l’évolution graphique et scénaristique de la BD Chrétienne. En trente ans de prix, les critères de sélections se sont affinés, tout comme le graphisme et l’esthétique ».

    « Vincent. Un saint au temps des mousquetaires » de Jean Dufaux, scénariste, et Martin Jamar, dessinateur coloriste

    Le jury « a été séduit par un scénario bien construit et porteur d’un message d’Amour, de charité et d’humanité, qui, par une intrigue intéressante et un graphisme haut en couleur invite à la réflexion. A travers ces très belles planches, le lecteur se retrouve au XVIIe dans le Paris de ce siècle, avec sa misère et sa noblesse ».

    Véritable plongée au coeur du Paris du XVIIe siècle, l’histoire nous entraine dans le quotidien de Vincent de Paul, un homme d’Église dévoué, en quête de vérité.

    couv_larmes_esther« Les larmes d’Esther » de Robin

    « Un album apprécié par l’ensemble du jury pour son graphisme épuré et moderne. Une belle fiction, qui, à chaque page, nous fait découvrir des personnages contemporains du Christ et dont la rencontre bouleverse et transforme leurs vies ».

    Esther, Tsour, Ephraïm… Trois personnages que la vie n’a pas épargnés. Mais sur le chemin de chacun d’eux se dresse la silhouette d’un homme qui leur donnera la force de se relever. Cet homme, c’est Jésus.

  • Quand François se fait l'apôtre de la non-violence

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    De Radio Vatican :

    Substituer à la violence « par morceaux » qui déchire le monde contemporain, une non-violence créative qui devienne un « style de vie » : c’est ce que propose le Pape François dans son message pour la 50e Journée mondiale de la Paix, célébrée le 1er janvier 2017. Ce message a été rendu public ce lundi 12 décembre 2016 en salle de presse du Saint-Siège.

    Pour le Pape, la construction d’un monde plus juste et plus humain passe en effet par la promotion de la non-violence, à tous les niveaux de la société : celui des individus, des familles, et des responsables politiques. Cette « éthique de fraternité et de coexistence pacifique », fondée sur le dialogue sincère et le respect mutuel, doit en outre être valorisée comme « instrument » au service de la diplomatie et de la résolution des conflits, insiste François, qui réaffirme dans ce message l’engagement de l’Église dans ce domaine.

    Message pour la 50è Journée Mondiale de la Paix. Texte intégral

    La non-violence : le style de la politique pour la paix

    1.      Au début de cette nouvelle année, je présente mes vœux sincères de paix aux peuples et aux nations du monde, aux Chefs d’État et de Gouvernement, ainsi qu’aux responsables des communautés religieuses et des diverses expressions de la société civile. Je souhaite la paix à chaque homme, à chaque femme ainsi qu’à chaque enfant et je prie pour que l’image et la ressemblance de Dieu dans chaque personne nous permettent de nous reconnaître mutuellement comme des dons sacrés dotés d’une immense dignité. Surtout dans les situations de conflit, respectons cette « dignité la plus profonde »  et faisons de la non-violence active notre style de vie.

    Voilà le Message pour la 50ème Journée Mondiale de la Paix. Dans le premier, le bienheureux Pape Paul VI s’est adressé à tous les peuples, non seulement aux catholiques, par des paroles sans équivoque : « Finalement [a] émergé d'une manière très claire le fait que la paix était l'unique et vraie ligne du progrès humain (et non les tensions des nationalismes ambitieux, non les conquêtes violentes, non les répressions créatrices d'un faux ordre civil) ». Il mettait en garde contre le « péril de croire que les controverses internationales ne peuvent se résoudre par les voies de la raison, à savoir par des pourparlers fondés sur le droit, la justice et l'équité, mais seulement au moyen des forces qui sèment la terreur et le meurtre ». Au contraire, en citant Pacem in terris de son prédécesseur saint Jean XXIII, il exaltait « le sens et l'amour de la paix, fondée sur la vérité, sur la justice, sur la liberté, sur l'amour ».  L’actualité de ces paroles, qui aujourd’hui ne sont pas moins importantes et pressantes qu’il y a cinquante ans, est frappante.

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  • Le collectif interparoissial débat de la fermeture d’églises sur RTL avec Tommy Scholtes

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    Le collectif interparoissial débat de la fermeture d’églises sur RTL avec Tommy Scholtes

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    Dans l’émission Pour ou Contre de RTL télévision ce lundi 12 décembre 2016, Marguerite Rey – le Hodey – pour le collectif interparoissial –

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    était face à Tommy Scholtes, responsable Presse et Communication des Evêques de Belgique.

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    Enfin grâce à RTL un échange s’ouvre entre les évêques et les fidèles à propos de ce projet non concerté de fermeture de plus en plus d’églises.

    Marguerite Rey a parlé entre autres des statistiques effectives de personnes fréquentant les églises. Elles ne sont pas prises en considération par l’évêché.

    Deux symposiums organisés par des laïcs  ont abordé le sujet de l’avenir des églises. Ces symposiums ont leur blogs ici : http://www.avenirdeseglisesdebruxelles.be 

    « Toutes les églises qui devaient être désacralisées sont des églises rayonnantes aujourd’hui ».  L’exemple de Sainte Catherine est éloquent à ce sujet, poursuit Marguerite Rey.

    La question du coût de l’entretien des églises est un faux débat.  La vraie question est de savoir quel est le patrimoine des communes de Bruxelles ?  Les églises sont des monuments clefs de l’héritage culturel, il est donc important pour la ville de maintenir ses édifices. Par ailleurs ce budget représente moins de 0,3% du budget de la ville.  Les églises sont des bâtiments extrêmement important pour le tourisme de notre pays.

    L’abbé Olivier Frölich, vicaire général de Tournai, est intervenu par téléphone.  Il a abordé le cas d’une chapelle qui a d’abord été transformée en musée.  Mais elle a ensuite été revendue à un tiers qui lui a donné un usage pour un projet qui ne plaît pas à l’Eglise.  Pour Marguerite Rey ceci est une belle illustration du problème des réaffectations, mêmes respectueuses d’une église.  Il est impossible d’assurer la destination ultérieure qui sera faite du bâtiment.  Elle s’oppose donc à toute désacralisation.

    Pour visionner le débat : http://www.rtl.be/info/video/608016.aspx

    Il y a beaucoup de commentaires à faire sur cet échange très court.  Nous y reviendrons.

    Si vous voulez être maintenus au courant sur ce sujet, écrivez à soseglise@gmail.com

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    Vous pouvez suivre la page Facebook ici : https://www.facebook.com/soseglisebelgique/