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Eglise - Page 949

  • Liège : Renouveau au sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon; Installation des sœurs clarisses ce dimanche 8 octobre

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    Renouveau au sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon
    Installation des sœurs clarisses ce dimanche 8 octobre

    La célébration d’installation de la communauté des sœurs clarisses au sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon aura lieu le dimanche 8 octobre 2017 à 15h00 et sera présidée par Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège.

    Cette fête est fixée au premier dimanche suivant la fête de saint François d‘Assise, ami de sainte Claire, fondatrice des clarisses à Assise vers 1220.

    Pour la célébration du 8 octobre :
    Réponse souhaitée pour le 3 octobre : Tél 04 343 64 54

    Une belle solidarité Liège-Burundi

    Les clarisses du monastère de « Hannut-Bujumbura » sont déjà présentes et très appréciées dans le diocèse de Liège. Le monastère de Bujumbura a été co-fondé en 1962 d’une part, par deux sœurs clarisses liégeoises, Mère Marie-Agnès Baré et mère Marie-Françoise Wagelmans, et d’autre part par la jeune sœur d’origine burundaise Claire-Marie, entrée dans l’ordre en Belgique en 1957. Après 40 années, c’est suite aux troubles que plusieurs clarisses sont revenues sur le monastère fondateur de Hannut en 2002, pour plusieurs motivations : continuité de la vie contemplative, formation des jeunes sœurs, accueil des gens selon leurs besoins.

    Le père Patrick Bonte, osc, commissaire apostolique du Sanctuaire de Cornillon dit : « La communauté compte actuellement une douzaine de clarisses en Belgique et une quarantaine au Burundi et en Uganda, pour une moyenne d’âge d’environ 35-40 ans. La plupart de ces religieuses belgo-burundaises habitent en Belgique depuis plus de 10 ans suite aux évènements dans leur pays et leur couvent de Bujumbura fut co-fondé par deux clarisses liégeoises. C’est un beau signe de solidarité entre religieuses originaires de deux continents. »

    Contemplation et fabrication des hosties

    En priorité, les sœurs clarisses poursuivront la vie de prière contemplativedes carmélites dans ce très haut-lieu spirituel d’où s’est diffusée la Fête-Dieu au Moyen-Âge à l’instigation de sainte Julienne. La messe quotidienne se poursuivra chaque jour à 8 heures du matin et reste ouverte au public. Les sœurs poursuivent la fabrication de plus de 2.000.000 d’hosties par an pour le diocèse de Liège et au-delà. Enfin, elles géreront la petite hôtellerie de quelques lits pour les retraitants et les pèlerins, par exemple de plus en plus nombreux sur les chemins de saint Jacques de Compostelle. Il est intéressant de constater que de nombreux liégeois ont déjà trouvé ce nouveau chemin pour porter des œufs à sainte Claire !

    Les sœurs clarisses sont à Liège depuis 1340

    En deux implantations : d’une part le couvent des clarisses en Île à l’emplacement duquel fut construite l’Athénée Royal Liège 1 en 1839, dans l’actuelle rue des Clarisses et d’autre part le couvent de Sœurs clarisses urbanistes, des religieuses de l'ordre de Sainte-Claire, mais suivant la règle adoucie par le pape Urbain IV. Le couvent de ces dernières fut remplacé en 1895 par Académie royale des Beaux-Arts de Liège, près du Cadran.

    Béguinage contemporain

    Par ailleurs, le projet de nouveau béguinage contemporain évolue très bien. Il accueillera dès 2018 des laïcs et des familles répartis dans huit unités autonomes de logement. Ils associeront un beau cadre de vie sécurisée tout en participant, modestement et à leur mesure, au renouveau de ce haut-lieu, poumon spirituel au cœur de la ville. Ce projet de vie semi-communautaire contribue à la revitalisation des quartiers d’Amercoeur et de la Chartreuse.

    Informations pratiques pour le 8 octobre

    Dimanche 8 octobre 2017, 15h00, premier dimanche suivant la fête de saint François d‘Assise, ami de sainte Claire, messe d’installation des clarisses, à l’église Sainte-Julienne de Cornillon,
    rue de Robermont 2, 4020 Liège.

    L’eucharistie sera présidée par Monseigneur Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, en présence du père Patrick Bonte, osc, vicaire épiscopal à pour la vie religieuse et pour les mouvements spirituels, commissaire apostolique délégué du Vatican pour le sanctuaire.

    Animation par la chorale Saint-François d’Assise.

    Plus d’informations sur les clarisses et Cornillon
    Dossier de presse
    Histoire des clarisses à Liège puis Hannut-Bujumbura
    Installation des clarisses à Cornillon
     
    Contacts
    Pour la célébration du 8 octobre :
    Réponse souhaitée pour le 3 octobre : Tél 04 343 64 54
    Email : lessoeursclarisses@gmail.com
    Pour la presse, la gestion de l’ASBL du sanctuaire et le projet de béguinage contemporain :
    Père Patrick Bonte, osc, vicaire épiscopal à pour la vie religieuse et pour les mouvements dans le diocèse de Liège, commissaire apostolique délégué du Vatican pour le sanctuaire.
    Jacques Galloy, administrateur-délégué de l’ASBL - cornillon@saintejulienne.org

  • Bénir une union homosexuelle ? Le débat est ouvert en Allemagne

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  • La parabole du bon Samaritain s'applique-t-elle aux états ?

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    La réponse de Rémi Brague (sur le Figaro Vox - Eugénie Bastié) :

    "Non, la parabole du bon Samaritain ne s'applique pas aux États !"

    Réagissant aux propos du Pape sur les migrants, le philosophe revient sur le dilemme des chrétiens face à l'immigration. Ceux-ci sont déchirés entre le devoir de charité universelle et l'attachement à l'État-nation.

    Le Figaro Magazine : Le pape François milite pour un accueil massif de migrants, affirmant qu'il faut "faire passer la sécurité personnelle [des migrants] avant la sécurité nationale", et appelant à un accueil beaucoup plus large des migrants. Que vous inspirent ces propos ?

    Rémi BRAGUE : "Accueillir" est un mot bien vague. Il dissimule mille difficultés très concrètes. Sauver des naufragés de la noyade est bien, mais ce n'est qu'un début. Encore faut-il se demander ce qui les a poussés à s'embarquer. Là-dessus, le pape dit beaucoup de choses sensées, par exemple que l'Occident a contribué à déstabiliser le Moyen-Orient. Ou que les migrants voient l'Europe comme un paradis qu'elle n'est pas. Ou que les passeurs qui leur font miroiter l'Eldorado s'enrichissent sur leur dos, etc. Il y a aussi des problèmes très pratiques : les nouveaux venus peuvent-ils être assimilés ? Ou au moins intégrés sans créer des ghettos où ils vivraient selon d'autres lois que celles des pays d'accueil ? Un exemple, qui m'a été donné récemment par une amie allemande qui s'occupe de former les immigrés et de leur trouver du travail : ceux qui ont été scolarisés dans leur pays parlent assez vite nos langues.

    Les autres ont du mal à fixer leur attention et ne comprennent pas l'intérêt d'apprendre. Ne seront-ils pas presque forcés de se replier sur leur communauté d'origine ? À l'extrême opposé, s'il s'agit d'importer des personnes qualifiées, médecins, ingénieurs, etc., avons-nous le droit de priver leur pays d'origine de compétences précieuses qui leur permettraient de se développer, ce qui, de plus, diminuerait l'envie d'émigrer ?

    La sécurité personnelle prime effectivement toutes les autres considérations. La garantir est le premier devoir de l'État. Mais cette sécurité concerne aussi bien les migrants que les populations déjà là. L'État a le devoir de faire en sorte que le respect soit réciproque. Il doit par exemple empêcher que les migrants se conduisent, comme on dit, "comme en pays conquis", qu'ils importent en Europe les conflits qui les opposaient entre eux. La sécurité nationale et celle des personnes, loin de s'opposer, vont ensemble ; la première est même la condition de la seconde.

    Est-ce qu'il vous semble que le pape François est en rupture avec ses prédécesseurs, notamment Benoît XVI ? 

    Du temps de Benoît XVI, le problème ne se posait pas encore avec une telle acuité, et je ne sais pas s'il aurait jugé bon de se prononcer, encore moins ce qu'il aurait dit. D'une manière générale, la différence de formation et de style est suffisamment criante. Ce qu'il en est du fond est une autre histoire.

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  • Deux ans et plus de 60.000 km au cœur de la vie et du martyre des chrétiens d’Orient

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    Du site de l'Oeuvre d'Orient :

    Sortie du livre de Vincent Gelot, « chrétiens d’Orient, périple d’un monde menacé »

    Vincent Gelot, aujourd'hui chargé de projets en Syrie, Liban et Jordanie pour l'Œuvre d'Orient, relate ses deux formidables années d'odyssée, à bord d'une 4L à la rencontre des chrétiens d'Orient, de 2012 à 2014.

    « Je rends grâce pour ces témoignages de l’Église en Orient, une Église qui a donné tant de saints, et qui souffre aujourd’hui. » Pape François (témoignage extrait du livre clandestin de Vincent Gelot).

    Du Liban à l’Afghanistan, du Yémen à l’Égypte, ce livre raconte en images inédites l’incroyable odyssée de Vincent Gelot : deux ans et plus de 60.000 km au cœur de la vie et du martyre des chrétiens d’Orient.

    Inclus :

    -- des témoignages manuscrits bouleversants rapportés clandestinement ;
    -- des chants sacrés et des prières enregistrés dans les 22 pays traversés (accessibles via des flashcodes).

    Consulter un extrait du livre

    L’interview de Manuella Affejee pour Radio Vatican

  • Les évêques congolais appellent leurs concitoyens à exiger le respect de leurs droits

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    De Ghizlane Kounda sur le site de la RTBF :

    RDC : Les évêques appellent les Congolais à 'se mettre debout'

    Les Nations-Unies dénoncent dans un rapport des violations de droits humains en République démocratique du Congo. Les autorités de Kinshasa sont mises en cause pour des vagues de répression meurtrières dans le Kivu et dans le Kasaï. La crise politique en RDC s’éternise. Manifestement, les élections ne s’organiseront pas d’ici la fin de l’année, comme le prévoyait l'accord de la St-Sylvestre.

    On en parle avec Père Clément Makiobo, l’un des représentants de la Cenco, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo.

    Les représentants congolais de l’Église ont joué un rôle clé dans les négociations de l’accord de la Saint-Sylvestre. Croyez-vous encore en cet accord ?

    La Cenco a une responsabilité morale dans ces négociations du fait qu’elle y a participé en décembre dernier. Et donc elle ne peut que croire en cet accord. Certes il y a des obstacles, mais pour nous, il est encore possible de sauver cet accord, ne serait-ce que son volet électoral.

    Pourtant, cet accord prévoit d’organiser des élections avant la fin 2017. Aujourd’hui, on sait que c’est impossible car l’enrôlement des congolais n’est pas terminé. Le texte est donc caduc.

    Non, il n’est pas caduc. D’abord, n’oublions pas que cet accord de la St-Sylvestre est la seule feuille de route reconnue par le Conseil de sécurité des Nations-Unies. Et donc pour nous, ce texte a encore des éléments à défendre et à protéger, en vue de sortir le pays de la crise.

    Ensuite, l’accord prévoit effectivement d’organiser des élections en décembre 2017 mais il précise qu’en cas de retard ou de problème, ces élections peuvent être repoussées, à condition qu’il y ait une concertation entre la Ceni (la Commission électorale nationale indépendante), le gouvernement et le Conseil national de suivi de l’accord. Cela signifie donc que le processus est toujours en cours.

    Récemment à l'ONU, le président Joseph Kabila a annoncé la venue prochaine d’un calendrier électoral. Nous voulons bien le croire. Mais nous serons très attentifs à la manière dont il va concrétiser ce qu'il annonce.

    Une chose est sûre, la publication d’un calendrier électoral consensuel sera une étape importante pour sortir de la crise politique.

    Cela fait des mois que la majorité présidentielle annonce la venue imminente d’un calendrier sans jamais le faire…

    Effectivement, c’est un problème. Nous espérons que la communauté internationale pèsera de tout son poids pour contraindre le pouvoir de Kinshasa à le faire. Nous voulons alerter les acteurs politiques congolais et nos partenaires, l’Union européenne mais aussi l’Union africaine, pour qu’ils s’impliquent davantage dans la mise en œuvre de ce volet électoral. Car cette crise a des graves conséquences humanitaires et économiques. Nous sommes convaincus qu’il faut une approche globale de la crise congolaise.

    Quel message adressez-vous aux Congolais ?

    Depuis des mois, nous répétons aux congolais le même message : la RDC va très mal, mais ils doivent se prendre en main, sans attendre de solutions extérieures. Ils doivent créer leur avenir, se mettre debout c’est-à-dire exiger leurs droits. Il y a de nombreuses méthodes non-violentes pour exiger des élections. Nos frères aux États-Unis ont réussi à se battre dans la non-violence pour obtenir des droits civiques. Les congolais peuvent eux aussi faire prévaloir leurs droits, dans la non-violence.

  • Amoris Laetitia : derniers "rebondissements"

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    A découvrir sur diakonos.be :

    • CORRECTION FILIALE: LE SECRÉTAIRE D'ÉTAT APPELLE AU DIALOGUE

      (ANSA) – ROME, 28 septembre – Le Secrétaire d’Etat du Vatican Pietro Parolin a déclaré ce jeudi qu’ « il était important de dialogue
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    • AMORIS LAETITIA: UN JUGE CORRIGE LA "CORRECTIO"

      Hier, le secrétaire d’Etat Pietro Parolin appelait au dialogue, aujourd'hui une déclaration du Pape François invite à lire Amoris Laetitia dans
      ... Lire la suite
  • Liturgie : des affrontements au plus haut niveau

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    De l'abbé Claude Barthe sur le site de l'Homme Nouveau :

    Question liturgique : affrontements au plus haut niveau

    Question liturgique : affrontements au plus haut niveau

    Mais où est donc passé le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin ?

    Plusieurs motu proprio, des textes qui ont la particularité d’être des actes d’autorité personnelle du pape, ont été publiés récemment. Le motu proprio Summa familiæ cura (19 septembre) concerne la morale, champ de bataille important. Celui-ci met pratiquement fin à l’Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille alors que le motu proprio Magnum principium (9 septembre) porte sur la liturgie.

    Magnum principium semble concerner un enjeu minuscule : la rectification de telle ou telle expression dans les traductions des livres liturgiques. Pour nombre d’observateurs, il a cependant une portée symbolique majeure : le combat sans merci des partisans de la ligne d’aujourd’hui, celle qui se réclame du Pape François, contre celle des partisans de la ligne d’hier, celle qui se réclame de Benoît XVI. À moins que l’enjeu ultime soit bien plus fondamental encore.

    Les petits acquis de la « restauration » liturgique

    Dans l’histoire de la « restauration » liturgique ratzingérienne, qui s’étale de 1996 à 2013, sous les cardinaux-préfets du Culte divin, Medina, Arinze et Cañizares, en dehors de la publication de l’instruction Redemptionis Sacramentum, du 25 mars 2004, véritable Syllabus des dérives liturgiques prohibées, qui ne fut suivi d’aucun effet, l’unique victoire avait été de décider que les traductions liturgiques élaborées depuis le Concile de manière très libérales seraient révisées. Le résultat en fut bien modeste.

    Pour contrer les effets de l’instruction Varietates legitimæ, du 25 janvier 1994, avait été élaboré l’instruction Liturgiam authenticam, du 28 mars 2001, qui expliquait : « La traduction des textes de la liturgie romaine n’est pas une œuvre de créativité. […] Il est nécessaire que le texte original ou primitif soit, autant que possible, traduit intégralement et très précisément, c’est-à-dire sans omission ni ajout, par rapport au contenu, ni en introduisant des paraphrases ou des gloses » (n. 20).

    Les conférences française et allemande traînèrent des pieds. En fait, c’est dans la seule aire linguistique anglophone que ce travail fut accompli correctement, grâce à la ténacité du cardinal nigérian et donc anglophone Arinze. Il fut aidé par le comité Vox Clara, constitué en 2002 au sein de la Congrégation pour faire contrepoids à la très libérale Commission ICEL (International Commission on English in the Liturgy), organisme de coordination entre les conférences épiscopales anglophones.

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  • L'Eglise, seule institution qui ne soit pas en crise d'après Jean-Luc Marion

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    Vu sur RCF :

    Jean-Luc Marion: "l'Eglise est la seule institution qui n'est pas en crise"

    Présentée par Pauline de Torsiac 

    (CHRÉTIENS À LA UNE - VENDREDI 29 SEPTEMBRE À 13H30)

    Jean-Luc Marion: "l'Eglise est la seule institution qui n'est pas en crise"

    L'académicien Jean-Luc Marion répond aux questions de Pauline de Torsiac, suite à la publication de son livre "Brève apologie pour un moment catholique".

     

    L'EGLISE N'EST PAS EN CRISE POUR JEAN-LUC MARION

    Y a-t-il un "destin catholique" dans la France actuelle ? Faut-il parler de laïcité ou de séparation ? Peut-on penser "l’utilité de la communion" ? Reprenant l’expression de Jean-Paul II, le philosophe et académicien Jean-Luc Marion propose dans son dernier livre une réflexion philosophique sur le rôle des chrétiens dans la vie politique et dans la société française. "Brève apologie pour un moment catholique", c’est le titre de ce livre engagé publié aux éditions Grasset. 

    L'académicien a choisi une année électorale chargée, parfois tendue, pour publier ce livre. Un ouvrage dans lequel il s'interroge sur le rôle des catholiques dans la vie politique et dans la société. Il fait le point sur l’Eglise catholique et sa communauté. Malgré la baisse du nombre de prêtres, il estime notamment que, par le passé, la situation fut bien pire. Il pense par ailleurs que l’Eglise catholique est la seule institution qui n’est pas en crise dans la société.

    ETABLIR UNE EXPÉRIENCE DE LA FRATERNITÉ GRÂCE AU CATHOLICISME

    Dans son ouvrage, Jean-Luc Marion développe principalement trois idées. La principale, c’est d'appeler les chrétiens à faire un examen de conscience sur leur rapport à l’engagement politique. Dans un contexte de reconfiguration du paysage politique, de crise des partis traditionnels, les chrétiens ont une carte à jouer dans l'engagement politique. "Ils s'engagent très bien. Mais ils ne confondent jamais le projet politique avec le projet chrétien" explique-t-il. Pour autant, le philosophe rappelle que "l’Etat doit être religieusement neutre car la société de l'est pas".

    Finalement, Jean-Luc Marion appelle de ses voeux ce qu'il nomme "un moment catholique". "La devise de la République est admirable, sauf qu’elle est impraticable" explique Jean-Luc Marion. Il ajoute qu'"on ne peut établir une expérience de fraternité que si nous avons une expérience de communion. Or ça, c’est le cœur de la religion catholique. Les catholiques pratiquent la communion. Ils sont élevés à cela".

    • Brève apologie pour un moment catholiqueJean-Luc Marion, Grasset (2017)

  • Rome : retour en grâce du Cardinal Burke ?

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    Cardinal-Burke.jpgLu sur le "salon beige": le cardinal Raymond Leo Burke, né le 30 juin 1948, fut évêque de La Crosse, puis archevêque de Saint-Louis. En 2010, le pape Benoît XVI le nomme préfet du tribunal suprême de la Signature apostolique. Le pape François l'a démis de cette fonction en 2014 pour le nommer à l'Ordre Souverain de Malte. Aujourd'hui, le pape François a nommé cinq nouveaux membres du Tribunal suprême de la Signature apostolique. Dont… le cardinal Raymond Burke.

    Ref. Le cardinal Burke de retour au Tribunal suprême de la Signature apostolique

    JPSC

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  • Le christianisme occidental va-t-il terminer dans un musée ?

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    De Samuel Pruvot sur Figaro Vox (lefigaro.fr):

    Les chrétiens d'Occident figurent eux aussi sur la liste des espèces en voie de disparition

    FIGAROVOX/TRIBUNE. - À l'occasion de l'ouverture du Congrès Mission qui se tient ce week-end à Paris, Samuel Pruvot estime que notre pays est redevenu une terre de mission et que les catholiques doivent agir en conséquence, en osant l'évangélisation.

    Samuel Pruvot est co-organisateur du Congrès Mission, un week-end réunissant les catholiques français pour une réflexion sur l'évangélisation. Rédacteur en chef au magazine Famille Chrétienne, il est aussi auteur de Nos ancêtres les saints. Petite histoire missionnaire de la France (Cerf).

    Le christianisme occidental va-t-il terminer dans un musée? La Sainte couronne d'épines acquise par saint Louis - vénérée par Melania Trump et Brigitte Macron - passerait de Notre-Dame de Paris au palais du Louvre. Et la statue de Notre-Dame quitterait, elle aussi, la grotte de Lourdes pour voyager dans les musées nationaux... Cette perspective fait sourire ou frémir. Mais elle n'est pas complètement impossible.

    Visitant l'exposition «Chrétiens d'Orient. Deux mille ans d'histoire» à l'institut du monde arabe, le Président a évoqué un «passé glorieux qui nous oblige». Mieux vaut tard que jamais. Avant que le chrétien d'Orient ne devienne le dernier des Mohicans. Emmanuel Macron a pu contempler, entre autres merveilles rescapées, les Évangiles de Rabula, un manuscrit enluminé syriaque du VIe siècle.

    Mais n'oublions pas que les chrétiens d'Occident, eux aussi, figurent désormais sur la liste des espèces en voie de disparition. La sécularisation est «en marche» tout autant que le parti de notre Président. Sinon plus.

    Suffit-il vraiment d'un «Congrès Mission» pour enrayer la déchristianisation? Avouons-le, ce phénomène grignote la France depuis l'après-guerre et il avance avec le caractère (apparemment) inéluctable d'une désertification.

    À défaut d'une solution miracle pour bloquer l'avancée du Sahara, notre rassemblement se veut une oasis. Une pépinière.

    Car les catholiques pratiquants, comme leurs compatriotes, sont tentés par la déprime. Ils pourraient croire que leur âge d'or est derrière eux au lieu de croire en Jésus Christ. Game over. Ils souffrent d'une «Identité malheureuse» pour reprendre une expression de Finkielkraut: «La France a changé, la vie a changé, le changement lui-même a changé.»

    Le malaise vient justement de là. Il y a un monde qui est en train de disparaître sous nos yeux. Et c'est le nôtre! Ce monde familier et immuable de nos parents avec ses coquelicots, ses petites mairies et ses clochers pluriséculaires.

    Elle s'en va lentement la «force tranquille» du candidat François Mitterrand qui, en 1981, posait devant une petite église romane de la Nièvre. Il faudrait un Verlaine pour chanter cet automne de notre civilisation. Son enterrement, les sanglots longs des violons et aussi sa langueur monotone.

    Faut-il pour autant céder à la nostalgie? Nous avons quand même autre chose à demander aux évêques que de déposer le bilan. Minoritaires et convalescents de la Manif pour tous, beaucoup de catholiques prennent conscience que les civilisations sont mortelles comme disait joliment Valéry.

    Se consoler en se disant que la religion, elle, doit avoir quelque chose d'éternel, c'est oublier un peu vite la parole de Jésus: «Quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre?» Oublier que des chrétientés entières ont disparu dans les tempêtes de l'Histoire comme celle du grand saint Augustin qui vivait de l'autre côté de la Méditerranée.

    Le christianisme est bel et bien mortel sous nos latitudes et sa disparition laisserait un énorme vide. Un auteur américain du nom de Rod Dreher pose la bonne question: «Comment être chrétien dans un monde qui ne l'est plus?» (Artège). Si les catholiques occidentaux ne trouvent pas la réponse, ils n'échapperont pas au musée. Ou finiront dans un bunker.

    Comment ne pas céder à une angoisse de type identitaire? C'est un vertige légitime devant des forces qui pourraient nous arracher à notre matrice judéo-chrétienne. Mais la plupart de ceux qui prétendent défendre les «valeurs» n'ont même plus le temps d'aller à la messe…

    La solution se trouve dans la Tradition bien comprise, plus exactement chez les Pères de l'Eglise. C'est tout le génie de Jean-Luc Marion dans sa «Brève apologie pour un moment catholique» (Grasset) qui sera - comme par hasard - au Congrès mission.

    A chaque époque d'inventer ses méthodes, avec la créativité joyeuse des saints. De saint Martin à Pauline Jaricot, les saints ont toujours peiné en milieu hostile. «Nos ancêtres les saints» (Cerf), veut justement montrer que notre histoire nationale est jalonnée de réveils spirituels et apostoliques.

    Quand on admet que la France est redevenue un pays de mission tout redevient simple. Ou presque. On ne s'encombre plus de théories fumeuses pour justifier l'attentisme. Le temps des Tartuffe est terminé car s'ouvre celui des saints à l'air.

  • Amoris Laetitia : du grand saint Thomas (d'Aquin)

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    Lu sur zenit.org :

    Amoris laetitia : une morale thomiste, affirme le pape François

    Dialogue avec les jésuites de Colombie

    Pour comprendre l’exhortation apostolique post-synodale sur la famille Amoris laetitia, il faut la lire en entier, de bout en bout, a expliqué le pape François. Et la théologie du document s’appuie sur « une morale thomiste, celle du grand Thomas », a-t-il affirmé lors d’une rencontre informelle avec des jésuites de Colombie, le 10 septembre 2017.

    Au cours de son voyage apostolique en Colombie (6-11 septembre), le pape François s’est rendu dans la ville de Cartagena, au sanctuaire de saint Pierre Claver, où il a rencontré en privé une délégation de la compagnie de Jésus composée de 65 religieux. Dans la Civilta Cattolica en français de septembre 2017, le p. Antonio Spadaro, directeur de la revue jésuite, retranscrit l’échange entre le pape argentin et ses confrères.

    Au fil du dialogue, « par justice et aussi par charité », le pape a évoqué les « commentaires — respectables, car exprimés par des fils de Dieu, mais erronés — à propos de l’Exhortation apostolique post-synodale » sur la famille : « Pour comprendre Amoris laetitia, il faut la lire de A à Z, a-t-il insisté. En commençant par le premier chapitre, en continuant par le deuxième et ainsi de suite… et réfléchir. Et lire ce qui s’est dit dans le Synode. »

    Face à ceux qui « soutiennent que derrière Amoris laetitia, il n’y a pas de morale catholique, ou, tout du moins, que ce n’est pas une morale sûre », le pape a affirmé « que la morale d’Amoris laetitia est une morale thomiste, celle du grand Thomas. Vous pouvez en parler avec un grand théologien, parmi les meilleurs aujourd’hui et parmi les plus matures, le cardinal Schönborn ».

    La morale en effet n’est pas « une pure casuistique », a-t-il ajouté : « le grand Thomas possède une très grande richesse, capable de nous inspirer encore aujourd’hui. Mais à genoux, toujours à genoux… »

    Dans cette même optique, la théologie et la philosophie ne doivent pas être « une réflexion de laboratoire », a souligné le pape : « nous avons vu quel préjudice a fini par causer la grande et brillante scolastique de Thomas quand elle a commencé à décliner, à décliner, à décliner…, elle est devenue une scolastique de manuel, sans vie, une simple idée, et elle s’est traduite en une proposition pastorale casuistique. »

    Les recherches doivent s’élaborer au contraire « dans la vie, dans le dialogue avec le réel », avec « les trois transcendantaux qui font l’unité » : la beauté, la bonté et la vérité. « On ne peut pas faire de philosophie avec une table logarithmique… Et cela est valable aussi pour la théologie, mais cela ne revient pas à ‘abâtardir’ la théologie, au contraire. La théologie de Jésus était la chose la plus réelle de toutes, elle partait de la réalité et s’élevait jusqu’au Père ».

    « Pour être un bon théologien, a estimé le pape François, en plus d’étudier, il faut avoir du dévouement, être vif et saisir la réalité ; il faut réfléchir à tout cela à genoux. Un homme qui ne prie pas, une femme qui ne prie pas, ne peuvent être théologien ou théologienne. Ils seront le volume de Denzinger personnifié, ils connaîtront toutes les doctrines existantes ou possibles, mais ils ne feront pas de théologie. Ils seront un compendium, un manuel où il y a tout. Mais aujourd’hui, la question est de savoir comment toi tu exprimes Dieu, comment tu exprimes qui est Dieu, comment se manifestent l’Esprit, les plaies du Christ, le mystère du Christ, à partir de l’Épître aux Philippins 2, 7 et après… Comment tu expliques ces mystères et comment tu vas les expliquer, et comment tu es en train d’enseigner cette rencontre qu’est la grâce. »

    © Editions Parole et Silence/Civiltà Cattolica, 2017 : http://www.paroleetsilence.com/La-Civilta-Cattolica-une-revue-de-pont-et-de-culture_news_279.html

    La réaction d'un dominicain : http://reinformation.tv/basil-cole-op-repond-morale-amoris-laetitia-thomiste-smits-75202-2/

  • Quand la paroisse Sainte-Catherine (BXL) se lance dans la bière

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    De Christian Laporte sur le site de La Libre :

    Une bière d’abbaye bruxelloise pour soutenir Sainte-Catherine

    La paroisse de Ste-Catherine la diffusera pour permettre son développement.

    On peut imaginer qu’au sanctuaire marial de Notre-Dame du Laus, sis près de Gap, on trouvera bientôt aussi en plus, bien sûr, des nourritures spirituelles - dont les moindres ne sont pas les toujours très robustes célébrations de l’archevêque de Malines-Bruxelles émérite, Mgr André-Joseph Léonard - une bonne bière d’abbaye… bruxelloise qui a nom Sainte-Kat’!

    Comme donc Sainte-Catherine, cette paroisse chère au cœur de l’ex-primat de Belgique où il avait installé la Fraternité des Saints Apôtres avant son départ pour les Alpes de Provence. Il n’empêche, plus personne ne pourra accuser ladite paroisse d’être hors du monde, repliée sur ses certitudes. En effet, avec Brussels Beer Project, la communauté de Sainte-Catherine lance la semaine prochaine sur le parvis de l’église une bière d’abbaye d’un genre nouveau. La Ste-Kat’ est née de la rencontre improbable du Brussels Beer Project et de l’équipe pastorale de la paroisse du "Vismet" et plus particulièrement du P. Jérémie Schaub. Avec ses trois collègues de la paroisse qui défraya la chronique lors de sa fermeture/réouverture, il y voit une occasion de réinsérer le culte dans son quartier et de s’intégrer plus à la vie locale. BBP y a vu lui un cadeau du Ciel pour relancer un style de bière typé.

    Les Amis de Sainte-Catherine sur le pont

    Certes, les abbayes étaient installées loin des villes mais les églises sont au cœur de celles-ci. De là à brasser une "bière d’église ouverte sur le monde", il n’y avait qu’un tour de cloître rapidement franchi… Et voilà donc qu’on nous annonce une production de 50 000 bouteilles réalisée par la micro-brasserie de la rue Dansaert.

    Précision à l’attention de ceux qui craignent de voir les pasteurs se muer en marchands du temple : c’est l’ASBL des Amis de Ste Catherine qui assurera la distribution dans les cafés et restaurants sis autour de la place et auprès des particuliers qui passeront à l’église. Autre précision importante : tous les bénéfices couvriront les aménagements de l’église et permettront d’organiser un voyage-pèlerinage vers le Puy-du-Fou vraiment accessible à tous. En attendant le P. Schaub, ses confrères et l’équipe de Brussels Beer project baptiseront officiellement la nouvelle cervoise qu’on espère, évidemment, divine ce 4 octobre à partir de 18 h sur le parvis de l’église. Christian Laporte

    Rens. : stekatbeer@gmail.com