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Foi - Page 920

  • Marcel Gauchet : "Il faut un Vatican III !"

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    Le philosophe Marcel Gauchet réclame un “Vatican III” pour parachever le Vatican II de ses rêves. Intellectuel français, auteur du "Désenchantement du monde" (Gallimard, 1985), ce philosophe, élevé dans la religion catholique mais qui se dit aujourd'hui agnostique, ouvre des pistes de réflexions pour commémorer le cinquantenaire du concile que Paul VI qualifiait de “plus grand que celui de Nicée” (en quoi non veut espérer qu’il se trompait).

    Interview de Marie-Lucile Kubacki sur le site de “La Vie”:

    Cinquante ans après Vatican II, quel bilan faites-vous de l'après-Concile, alors que le christianisme n'est plus majoritaire en Europe. Le Concile est il encore pertinent dans le monde actuel?

    Il est dépassé ! Le Concile a été une entreprise de rattrapage tardive par rapport à une énorme évolution qui s'était jouée sur plus d'un siècle et au terme de laquelle l'Eglise se retrouvait en position délicate par rapport au monde moderne, soit après 1945 et la conversion globale des mentalités croyantes, chrétiennes, à l'univers démocratique. L'épreuve des totalitarismes était passée par là et ce n'était plus tenable. Mais le monde a continué de bouger et tout ce qui s'est passé depuis lors a mis le Concile en porte-à-faux. Je pense que ce n'est plus du tout une référence. Vatican II avait défait Vatican I. Il faut un Vatican III qui refasse un aggiornamento de même ampleur....

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  • Chrétiens et Musulmans contre le blasphème

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    28891h480w640.jpgLu sur le site “La Vie”:

    Difficile, vu d'Occident, de comprendre les raisons pour lesquelles le patriarche maronite libanais Béchara Raï a joint sa voix à celle des dirigeants chiites et sunnites de son pays pour demander à ce que l'ONU intervienne pour condamner le blasphème. Selon l'agence officielle libanaise ANI, citée par l'AFP, il a déclaré à l'ouverture du sommet islamo-chrétien de Bkerké hier que le film "L'Innocence des musulmans" "porte atteinte non seulement aux musulmans et au prophète, mais également aux chrétiens. Nous n'allons pas nous contenter de condamner. Nous allons appeler la communauté internationale à émettre une loi onusienne interdisant de dénigrer les religions". Mentalité moyen-orientale pour laquelle le blasphème est une chose à prendre très au sérieux? Tactique pour protéger les chrétiens de la région en épousant l'indignation des musulmans, ultra-majoritaires? Sans doute. Mais cela renforce la pression des organisations et pays musulmans qui font pression depuis longtemps déjà pour imposer le concept à l'ONU, comme le rappelle cet article du Monde racontant les coulisses de la bataille.

    D'autres musulmans, et non des moindres, ont pris le parti de la pédagogie, aussi bien envers les pays musulmans qu'envers les occidentaux. Dans les colonnes du Monde.fr, le grand mufti d'Egypte lui-même s'y essaie. Intitulée "Mahomet lui-même ignorait la provocation", la tribune de Ali Gomaa essaie de montrer que le prophète de l'islam n'aurait probablement pas réagi au film L'Innocence des musulmans, ni aux caricatures de Charlie Hebdo: "Une anecdote le concernant est connue des musulmans du monde entier. Un de ses ennemis était une femme qui vivait dans une rue qu'il empruntait chaque jour et dans laquelle elle jetait des ordures avant son passage. Un matin, passant devant chez elle, il remarqua qu'elle s'était abstenue de le provoquer. Inquiet qu'elle ait renoncé à sa routine quotidienne, la seule réaction du Prophète, aussi difficile que cela puisse être pour lui, fut de s'enquérir de la santé de la femme". Et de conclure: "Les récents documents qui visent manifestement à offenser les sentiments les plus profonds de plus d'un milliard d'êtres humains dans le monde ne font que contribuer à l'aggravation des tensions, et ne profitent à personne. Les musulmans doivent soit ignorer de telles provocations, soit y réagir de manière non violente, dans les limites instaurées par leur religion. Ces limites ont de toute évidence été franchies au cours des derniers jours, c'est pourquoi les instances religieuses musulmanes ainsi que l'Eglise copte d'Egypte ont joint leurs voix pour appeler au calme et ne pas permettre que la situation s'aggrave".

    Ici: Au Moyen-Orient, chrétiens et musulmans veulent une loi anti-blasphème

    Difficile à comprendre ? La société au Proche-Orient Chrétien n’est pas une société apostate, laïque et séculariste: les dix commandements y ont plus de poids moral que les déclarations nationales, régionales ou “universelles”  des droits de l’homme issues d’un contrat social sans assises pérennes. 

  • Un synode pour accueillir Celui qui donne sa vie par amour pour tous les hommes

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    Lors de la célébration d’ouverture du Synode diocésain, en la cathédrale de Tournai, samedi dernier, Mgr Harpigny a prononcé une homélie qui met en perspective cette grande réunion qui devrait insuffler un nouveau dynamisme à l'un des plus anciens diocèses de notre pays.

    L'évêque a d'abord voulu rencontrer trois idées reçues avec les questions qu'elles suscitent : 

    • "Depuis des décennies, nous entendons dire, avec force, que Dieu veut que tous les êtres humains soient sauvés. Nous comprenons confusément que le salut de tous les hommes est déjà réalisé et nous avons l’impression que ce salut se fait indépendamment de nous. Dans sa miséricorde, Dieu ne va-t-il pas pardonner à tous le mal qu’ils auront commis, même s’il n’y a pas de demande de pardon ? 
    • Depuis des décennies, nous entendons dire que toutes les religions mènent à Dieu, comme des sentiers différents conduisent à l’unique sommet de la montagne. Pouvons-nous encore revendiquer une vérité unique sur Dieu ? Toutes les religions ne perçoivent-elles pas une facette de la vérité ? Pouvons-nous encore imaginer qu’il n’y a qu’une seule vérité ? N’avons-nous pas à devenir tolérants à l’égard des multiples convictions qui ont cours sur la planète terre ? 
    • Depuis des décennies, depuis le XVIème siècle même, les religions sont souvent présentées comme des sources d’intolérance, qui entraînent la violence. Dès qu’il y a un conflit quelque part sur la planète, on a pris l’habitude d’en chercher les causes religieuses."

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  • Le dernier et le serviteur de tous (25e dimanche)

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    Un hymne au Père Charles de Foucauld qui a cherché la dernière place :


    Aimer

    Comme Lui nous a aimés,

    Et par amour, choisir

    La dernière place,

    Être pauvre et serviteur,

    Frère de Jésus
     

    Chercher

    Comme Lui la vie cachée,

    Et par amour, partir

    Où l’Esprit appelle,

    N’être rien qu’un voyageur

    Passant dans la nuit.
     

    Prier

    Longuement le Bien-Aimé,

    Et par amour, s’ouvrir

    Au plus grand silence,

    Adorer Jésus Sauveur

    Dans l’Eucharistie


    Porter

    L’Evangile aux affamés

    Et par amour, cueillir

    Tous les mots d’un peuple

    Où le Verbe aussi demeure

    Et germe sans bruit.
     

    Donner

    Jusqu’au bout sa vie donnée,

    Et par amour, mourir

    En offrant au Père

    L’abandon jailli d’un cœur

    Libre a l’infini.


    Lire le commentaire de cet hymne : l'hymne à Charles de Foucauld

  • Religions : l’Afrique n’est pas l’Europe

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    Michel Janva relève ceci sur le blog « Salon beige »

    Les chiffres montrent que le christianisme en Afrique est devenue la première religion. C'est ce qui ressort d'une étude présentée lors d'une conférence organisée par le CESNUR (Centre d'études sur les nouvelles religions), fondé par Massimo Introvigne, à l'Université d'El Jadida au Maroc. Selon les données, les chrétiens représentent désormais 46,53% de la population africaine par rapport à 40,46% de musulmans et 11, 8% de membres des religions traditionnelles africaines.

    Parmi les pays africains, 31 ont une majorité chrétienne, 21 sont à majorité musulmane, et 6 voient encore dominer les religions ancestrales. En 1900, les chrétiens en Afrique étaient 10 millions. En 2012, ils sont 500 millions. En 1900, les Africains représentaient 2% des chrétiens dans le monde contre 20% aujourd'hui. Et dans dix ans, l'Afrique surpassera à la fois l'Europe et les Amériques.

    Pour Massimo Introvigne, certains craignent ce développement du christianisme. C'est peut être l'une des causes de certaines attaques.

    "Certains fondamentalistes islamiques sont scandalisés qu'il y ait en Afrique plus de chrétiens que de musulmans, c'est pourquoi ils tuent des chrétiens dans des pays tels que le Nigeria, le Mali, la Somalie, le Kenya. Les fondamentalistes pensent qu'aujourd'hui la bataille décisive pour voir si le monde sera musulman ou chrétien se déroule en Afrique. Et l'islam est perdant. Pour cette raison, ils réagissent avec des bombes."

    Ici : Les chrétiens sont les plus nombreux en Afrique

  • Liberté religieuse : l'équivoque conciliaire

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    Un article de Roberto de Mattei (Correspondance européenne, n°256), intitulé : "Eglise catholique : liberté religieuse ou liberté des chrétiens?"

    On trouve parmi les slogans du langage “politiquement correct” le terme de “liberté religieuse”, que les catholiques emploient de temps en temps de manière inappropriée, notamment comme synonyme de liberté de l’Église ou de liberté des chrétiens. Or il s’agit en réalité de termes et de concepts bien distincts qu’il convient ici d’expliciter.

    L’équivoque qui réside dans la déclaration conciliaire intitulée Dignitatis Humanae (1965) est apparue du fait du manque de distinction entre le for intérieur, qui représente le domaine de la conscience personnelle, et le for extérieur, qui représente le domaine public, c’est à dire la profession et la propagation publique de ses convictions religieuses.

    L’Église, avec Grégoire XVI et son encyclique Mirari Vos (1836), avec Pie IX : le Syllabus et Quanta Cura (1864), mais également avec Léon XIII et Immortale Dei (1885) et Libertas (1888), enseigne que :

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  • Semer sans compter

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    L'Evangile au quotidien propose en "Commentaire du jour" un extrait de saint Jean Chrysostome  docteur de l'Église (IVe s.) :

    Le semeur sème sans compter

          Je n'ai pas persuadé aujourd'hui mon auditeur, mais peut-être le ferai-je demain, peut-être dans trois ou quatre jours ou dans quelque temps. Le pêcheur qui a jeté inutilement ses filets pendant un jour entier prend quelquefois sur le soir, au moment de partir, le poisson qu'il n'avait pas pu prendre pendant le jour. Le laboureur ne laisse pas de cultiver ses terres, même s'il n'a pas eu de bonne récolte pendant plusieurs années, et à la fin, une seule année répare souvent et abondamment toutes les pertes antérieures.

          Dieu ne nous demande pas de réussir, mais de travailler ; or, notre travail ne sera pas moins récompensé parce qu'on ne nous aura pas écoutés... Le Christ savait bien que Judas ne se convertirait pas et pourtant jusqu'à la fin il essayait de le convertir, en lui reprochant sa faute dans les termes les plus touchants : « Ami, pourquoi es-tu venu ? » (Mt 26,50 grec). Or, si le Christ, le modèle des pasteurs, a travaillé jusqu'à la fin à la conversion d'un homme désespéré, que ne devons-nous pas faire pour ceux envers qui il nous est ordonné de toujours espérer ?

  • Eviter une "bureaucratisation de la pastorale"

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    (Vatican Information Service) Le Saint-Père s'est adressé ce matin au premier groupe des évêques français en visite Ad Limina, auxquels il a rappelé que :

    "Vous désirez que les regroupements paroissiaux que vous êtes amenés à mettre en place permettent une qualité des célébrations et une riche expérience communautaire, tout en appelant à une nouvelle valorisation du dimanche. (...) Toutefois la solution des problèmes pastoraux diocésains...ne saurait se limiter à des questions d’organisation, pour importantes qu’elles soient. Le risque existe de mettre l'accent sur la recherche de l'efficacité avec une sorte de bureaucratisation de la pastorale, en se focalisant sur les structures, sur l’organisation et les programmes, qui peuvent devenir auto-référentiels". Au point que ces structures n'aient "que peu d’impact sur la vie des chrétiens éloignés de la pratique régulière. L'évangélisation demande, en revanche, de partir de la rencontre avec le Seigneur, dans un dialogue établi dans la prière, puis de se concentrer sur le témoignage à donner afin d’aider nos contemporains à reconnaître et à redécouvrir les signes de la présence de Dieu". Saluant la générosité des laïcs appelés à participer à certains offices et charges dans l’Eglise, le Pape a dit qu'il convenait" cependant de rappeler que la tâche spécifique des fidèles laïcs est l’animation chrétienne des réalités temporelles au sein desquelles ils agissent de leur propre initiative et de façon autonome, à la lumière de la foi et de l’enseignement de l’Eglise. Il est donc nécessaire de veiller au respect de la différence entre le sacerdoce commun de tous les fidèles et le sacerdoce ministériel de ceux qui ont été ordonnés au service de la communauté, différence qui n’est pas seulement de degré, mais de nature. D’autre part, on doit garder la fidélité au dépôt intégral de la foi telle qu’elle est enseignée par le magistère authentique et professée par toute l’Eglise".

    Le Saint-Père a lors évoqué Jeanne d'Arc, dont on célèbre cette année le sixième centenaire de la naissance: "Un des aspects les plus originaux de la sainteté de cette jeune fille est précisément ce lien entre l'expérience mystique et la mission politique". Avec Jeanne on a "un modèle de sainteté laïque au service du bien commun. Je voudrais en outre souligner l’interdépendance existant entre l’essor de la personne et le développement de la société", mais aussi que "la famille est le fondement de la vie sociale. Or elle est menacée...par suite d’une conception de la nature humaine qui s’avère défectueuse. Défendre la vie et la famille dans la société n’est en rien rétrograde, mais plutôt prophétique car cela revient à promouvoir des valeurs qui permettent le plein épanouissement de la personne humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. Nous avons là un véritable défi à relever. En effet, le bien que l’Eglise et la société tout entière attendent du mariage et de la famille fondée sur lui est trop grand pour qu’on ne s’engage pas totalement dans ce domaine pastoral spécifique. Mariage et famille sont des institutions qui doivent être promues et garanties de toute équivoque possible quant à leur vérité, parce que tout dommage qui leur est causé constitue de fait une blessure pour la convivialité humaine comme telle". L’évêque diocésain a le devoir de "défendre l’unité de l’Eglise tout entière dans la portion du peuple de Dieu qui lui est confiée, même si son sein, s’expriment légitimement des sensibilités différentes qui méritent de faire l’objet d’une égale sollicitude pastorale. Les attentes particulières des nouvelles générations réclament qu’une catéchèse appropriée leur soit proposée afin qu’ils trouvent toute leur place dans la communauté croyante".(...)

  • L’aveu sans fard

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    imagesCAQNN9AX.jpgC’est celui exprimé par le Père Serge-Thomas Bonino, secrétaire de la Commission théologique internationale, à l’occasion de  l’Année de la Foi qui s’ouvre avec la célébration du cinquantenaire de « Vatican II ». Dans une interview publiée par « Famille chrétienne » et dont le blog « Salon Beige » reproduit des extraits il tient des propos autrement significatifs que les déclarations des cardinaux Ravasi sur la dévotion mariale bien tempérée ou Mauro Piacenza sur l’extraordinaire effet du concile oecuménique illuminant l’Eglise (voir Belgicatho ici  Cherchez l'erreur ):

     «  […] L’idée d’une nouvelle évangélisation est très liée au contexte occidental. L’Europe a été évangélisée en profondeur, et cette première évangélisation a donné naissance à une civilisation chrétienne d’une richesse exceptionnelle, au Moyen Âge puis aux temps modernes. Mais, peu à peu, pour des raisons fort complexes, le christianisme a cessé d’irriguer les cultures européennes jusqu’à la situation actuelle, à propos de laquelle Jean-Paul II n’hésitait pas à parler d’« apostasie silencieuse ». C’est un fait : même si nos contemporains continuent tant bien que mal à vivre inconsciemment de valeurs d’origine chrétienne, le christianisme n’est plus une référence vitale pour la plupart d’entre eux. [...]

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  • Aimée a peur d’aller se confesser

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    église du Saint-Sacrement, Bd d'Avroy, 132 à Liège

    confession st sacrement432.jpg

    Lu dans l'hebdomadaire Famille Chrétienne, cette "Lettre" d'Emmanuel Bouceret:

    « Ma chère Aimée,

    Tu m’écris dans ta dernière lettre que tu as « la trouille » d’aller te confesser. « Tu vas me trouver ridicule, m’écris-tu, mais j’ai l’impression de débiter ma liste de péchés devant un juge. À quoi ça sert, de toutes façons, puisque je retombe toujours dans les mêmes erreurs. Je me sens complètement nulle. »

    Tu as peur ? Non, tu n’es pas ridicule, et j’apprécie ta franchise, tu es simplement comme beaucoup d’entre nous ! Nous avons tous peur d’être incompris, jugés, mal aimés, d’affronter l’avenir, de souffrir et de mourir. Jusqu’au moment où nous comprenons que, derrière toutes ces craintes, s’en cache une autre, plus fondamentale : la peur de Dieu. Il nous faut du temps pour nous convertir et découvrir qu’Il répond par sa simple présence : Dieu fait chair nous attend dans le sacrement de réconciliation pour nous consoler et nous donner sa vie.

    Tu as l’impression de te rendre au tribunal face à un juge ? En un sens, c’est vrai, puisque nous serons jugés sur notre propre réponse à l’amour de Dieu. Mais comment passer de la crainte imparfaite de mal faire à celle de mal aimer, de la fausse culpabilité à la prise de conscience d’avoir blessé notre relation d’amour avec Jésus ? Il nous reste à entrer dans le mystère de la pensée de Dieu sur chacun d’entre nous, explique le Père Alain Bandelier : « Je lui manque davantage qu’Il ne me manque ! » Dieu est comme le Père de l’Enfant prodigue, qui fait un festin pour célébrer la joie des retrouvailles. Quand nous avons compris cela, nous devenons comme la pécheresse inondant de ses larmes les pieds du Seigneur : nous découvrons à a fois la douleur de ne pas aimer et le bonheur d’être aimés. Et, du coup, la joie de pouvoir aimer, enfin.

    Tu emportes ta liste de péchés ? Tu sais, Dieu n’est pas un douanier à qui nous devons déclarer des produits frauduleux ! L’examen de notre conscience ne consiste à pas à cocher une liste de courses ou à fouiller les poubelles de nos souvenirs ! Ce serait réduire la conversion au développement personnel et à un effort de lucidité sur soi-même. Il ne s’agit ni de s’excuser, ni de s’accabler, au risque de ne pas voir quel est vraiment mon péché. Car un train de péchés peut en cacher un autre, un point précis de conversion, où la grâce du Seigneur m’attend. Je t’invite à lire « Quatre étapes pour que la confession soit une résurrection ».

    Tu retombes toujours dans les mêmes fautes ? Et si ce n’était pas le problème ? La vraie question n’est-elle pas plutôt la suivante : comment vais-je faire, avec mon caractère, mes faiblesses, mes mauvaises habitudes, pour rester en éveil et répondre au regard d’amour de Jésus chaque matin de ma vie ? Du coup, mon examen de conscience devient davantage une révision de vie à la lumière de la foi pour aboutir à un engagement concret : celui de mettre tout l’évangile dans ma vie pour mieux discerner l’appel de Dieu et y répondre. Finalement, en quoi mon péché m’empêche-t-il de répondre à cet appel unique de Dieu ?

    Tu te sens encore nulle ? Et saint Pierre au petit matin du vendredi saint, après son triple reniement, comment se sentait-il avant de rencontrer le regard de Jésus ? Comme pour lui, le Seigneur se retourne et pose son regard sur toi dans la confession. Le vrai discernement n’est pas de se regarder soi-même, mais de se voir comme Dieu nous voit. L’essentiel n’est pas de penser à mon manque d’amour de pêcheur, mais à l’excès d’amour de mon Sauveur. « Célébrer la réconciliation, c’est se mettre en face du Christ, bien davantage que de se mettre en face de soi-même », explique le Père Bandelier. Nous ne sommes pas sauvés par nos efforts, mais par Jésus et son pardon. Notre péché est immense, mais son amour est incalculable. « Si on le savait, on en mourrait », disait le Curé d’Ars.

    Tu connais le secret de la porte de miséricorde qui ouvre sur l’amour du Père ? Pas besoin de tambouriner, elle s’ouvre vers toi. Tu n’as pas à forcer, mais à faiblir. Tu n’as pas à arracher un pardon, mais à te laisser atteindre. Laisser l’Esprit Saint exercer une douce pression, la pression de l’amour sur ta porte. Ma chère Aimée, je te laisse dans les bras du Père.

    Emmanuel

    Ici : Lettre à Aimée : se laisser aimer est le secret de la confession 

  • Union sacrée

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    De Jean-Marie Guénois dans le « Figaro » du 19 septembre :

    « Les catholiques sont en première ligne, mais les autres religions, opposées au projet, montent au front.

    Très discrètement, ils se sont rencontrés la semaine dernière à Paris. Ensemble, ils ont évoqué le projet de loi sur le mariage homosexuel et, d'un commun accord, ont décidé d'aller séparément à la bataille. Non que les six responsables de culte en France - juif, catholique, orthodoxe, protestant, musulman, bouddhiste - s'opposent sur ce thème. Les religions sont plutôt contre le mariage homosexuel, à l'exception d'une frange libérale du protestantisme. Et s'inquiètent tout autant de l'ouverture à l'adoption d'enfants par ces couples. Mais chaque membre de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF) a jugé plus sage de s'exprimer séparément, même si une prise de position plus solennelle commune n'est pas exclue à l'avenir.

    Des six grandes religions en France, les catholiques sont les plus exposés. Le coup de semonce a été décoché en plein été par une «prière pour la France» rédigée par le cardinal André Vingt-Trois. Depuis, le président de la Conférence des évêques a été reçu à deux reprises - à la demande de la ministre de la Justice, Christiane Taubira. À la sortie du dernier rendez-vous, mardi soir, l'archevêque de Paris a dit notamment avoir attiré l'attention de la garde des Sceaux sur «l'illusion» consistant à «affirmer que l'on puisse ouvrir le mariage sans le transformer. L'ouverture du mariage à des personnes homosexuelles va entraîner une transformation assez large des définitions de l'état civil et du Code civil. Ce sera donc un nouveau type de mariage». Second point: «J'ai insisté sur la question de l'adoption: comment la France respecterait sa ratification de la convention universelle des droits de l'enfant. Elle prévoit pour l'enfant l'accès à ses origines.»

    Le cardinal a dit avoir été «écouté avec beaucoup d'attention» mais sans «aucune idée de l'effet qui suivra». Sur Europe 1, mercredi matin, il a qualifié d'«erreur profonde» ce projet. «J'espère que l'on pourra empêcher la loi» a-t-il lancé. Il appelle les catholiques «à faire exister le débat que le gouvernement ne veut pas organiser».

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  • L'OCI veut inscrire le blasphème dans le droit international

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    L'Organisation de la coopération islamique (OCI), qui regroupe 57 Etats, a annoncé, mercredi 19 septembre, qu'elle redoublerait d'efforts pour faire inscrire le blasphème parmi les crimes et délits reconnus en droit international. L'initiative se veut une réponse aux manifestations de colère qui ont suivi la diffusion sur internet d'un film islamophobe tourné aux Etats-Unis et la publication en France de caricatures du prophète Mahomet par l'hebdomadaire Charlie Hebdo.

    Depuis 1999, l'OCI défend, devant la commission des droits de l'homme de l'ONU, le concept de "diffamation des religions", un faux nez pour imposer au monde un controversé "délit de blasphème". Chaque année les pays occidentaux, rejoints par l'Amérique latine et l'Afrique, s'y opposent fermement au nom de la liberté d'expression et du droit international.

    Mais pour Ekmeleddin Ihsanoglu, secrétaire général de l'OCI, il est temps que la communauté internationale cesse de "se cacher derrière le prétexte de la liberté d'expression". "Les abus délibérés, motivés et systématiques de cette liberté", a-t-il ajouté, sont un danger pour la sécurité et la stabilité mondiales.

    La commission des droits de l'homme de l'OCI a jugé parallèlement que "l'intolérance croissante envers les musulmans" devait être contenue et a réclamé "un code de conduite international s'appliquant aux médias et aux médias sociaux afin de rejeter la propagation de documents incitant [à cette intolérance]".

    Il semble peu probable que l'OCI, qui mène campagne depuis plus de dix ans sur ce sujet, rallie les Occidentaux à leur cause. D'autant plus que ces pays s'inquiètent de l'effet répressif des lois contre le blasphème en vigueur dans certains pays musulmans comme le Pakistan, où le blasphème est passible de la peine de mort.

    Voir tout l’article est les liens de référence ici : L'OCI veut inscrire le blasphème dans le droit international

    Les Occidentaux s’en tiennent au seul blasphème révisionniste.