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liturgie - Page 140

  • Jeudi 25 décembre 2014, 10h et 11h15: Fêtez Noël en l'église du Saint-Sacrement à Liège

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    EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

     

    JEUDI 25 DECEMBRE 2014

    MESSES DU JOUR DE NOËL

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    Noël, c’est l’Enfant

    « Dans leur traduction grecque de l’Ancien Testament, les Pères de l’Église trouvaient une parole du prophète Isaïe, que Paul citait aussi, pour montrer que les voies nouvelles de Dieu étaient déjà annoncées dans l’Ancien Testament. On pouvait y lire: « Dieu a rendu brève sa Parole, il l’a abrégée » (cf. Is 10, 23; Rm 9, 28).  La Parole de la Sainte Écriture était devenue trop longue et complexe. Toute la Loi et les Prophètes ont ainsi été abrégés dans le double commandement de l’amour. La Parole incarnée a été raccourcie à la taille d’un petit enfant avant d’être réduite aux dimensions d’un morceau de Pain. D’où cette abréviation le Créateur qui tient tout dans ses mains, dont nous dépendons tous, se fait petit et nécessiteux de l’amour humain. » (Extrait de Benoît XVI, homélie de la nativité 2006). 

    Joyeux noël 2014, sainte et heureuse année du Seigneur 2015 !  

    10h, célébration festive en latin (missel de 1962)

    Chants grégoriens, motets  traditionnels  et populaires (schola) 

    Orgue (Patrick Wilwerth) 

    Propre grégorien de la Messe « Puer natus est » (vieux fonds, avant l’an mil)

    Kyriale IX « Cum Jubilo » (XIIe siècle)

    Repons bref « Notum fecit Dominus salutare suum » 

    Conduit « Gaudens in Domino » en diaphonie (XIIIe siècle) 

    Carol « In dulci jubilo » (XVe siècle) 

    Hymne « Adeste fideles » (XIIIe siècle)

    11h15, célébration festive en français (missel de 1970)

    Chants grégoriens et traditionnels, violoncelle (Octavian  Morea) et orgue (Mutien-Omer Houziaux).

  • Hommage à Mgr Lagrange : la réalité de la liturgie

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    Évêque émérite de Gap, Mgr Georges Lagrange est mort le jeudi 11 décembre dernier. Ses funérailles ont été célébrées le 15 décembre à Châtillon sur Chalaronne. Évêque missionnaire, il avait accordé à l’abbé Claude Barthe un entretien portant sur la nouvelle évangélisation et le rôle de la liturgie, dont le site du bimensuel « L’Homme Nouveau » publie aujourd'hui l’intégralité. Nous en reproduisons quelques extraits à verser au dossier de l’histoire du naufrage de la « pastorale » postconciliaire  (JPSC) :  

    L’une des visées du mouvement liturgique était la formation des fidèles et du clergé à la liturgie et par la liturgie – la catéchèse liturgique. Les réformateurs de l’après-Concile ont privilégié la modification des textes et rites à ce labeur pastoral de fond. Ne pensez-vous pas qu’un des remèdes à la situation cultuelle présente serait de s’y consacrer enfin ?

    Mgr Georges LAGRANGE – Il est certain qu’une formation liturgique à proprement parler serait nécessaire, mais aussi une formation chrétienne dans toutes ses dimensions, spirituelle, biblique, doctrinale. Pour se situer vraiment au cœur de la sphère chrétienne, de la Trinité, du mystère de la Révélation, on doit en effet accomplir ce travail de formation, qui suppose aussi la formation des formateurs. Mais cela représente, à mon sens, un gros problème […].

    La formation religieuse du peuple chrétien – ce qui voulait dire, dans les temps passés, de la quasi-totalité de la population occidentale – se faisait essentiellement, au moins depuis le XVIe siècle, par le catéchisme et la prédication du dimanche. Aucune formation ne touchera jamais autant que celle-là. Il faut donc aujourd’hui encore insister sur l’importance du catéchisme, de la prédication dominicale, insister sur leur contenu, leur profondeur, leur fidélité. Leur fidélité est quelque chose d’extrêmement important.

    Mais le public paroissial a fondu comme neige au soleil des temps nouveaux.

    Il y a, certes, aujourd’hui beaucoup moins de monde à la messe du dimanche, mais […] ce qui est plus grave encore, c’est la diminution des enfants catéchisés. Il y a quelques années, le public dominical avait déjà largement diminué, mais les enfants passaient encore presque tous par le catéchisme. Or depuis quelques années la proportion des catéchisés a énormément baissé. Le taux des baptêmes de petits enfants reste assez fort, mais il diminue aussi. Je ne sais pas jusqu’où cela ira, mais lorsque aujourd’hui des baptisés qui n’ont pas été au catéchisme se marient à l’église, cela soulève de grosses difficultés : ce n’est pas en trois ou quatre rencontres de préparation au mariage que l’on rattrape des années de catéchisme. Sans parler des problèmes que peut soulever le catéchisme lui-même, avec des instruments catéchistiques qui ne sont pas toujours ce que l’on pourrait souhaiter et des catéchistes pleins et pleines de bonne volonté, mais qui n’ont pas toujours la formation suffisante.

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  • Le mot « révolution » à toutes les sauces

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    Selon les médias qui nous désinforment, le pape François aurait pris la décision « révolutionnaire » de faire chanter l’ « Et incarnatus est » de Mozart à la messe de minuit à Saint-Pierre de Rome au milieu du chant grégorien du Credo. C’est pourtant une pratique qui n’a absolument rien de nouveau que de faire alterner la monodie et la polyphonie dans la musique liturgique. Même le sévère concile de Trente a loué comme un modèle les compositions d’un grand compositeur de son temps : Giovanni-Pieluigi da Palestrina, le célèbre auteur de la « Missa papae Marcelli »

    Extrait de la prose lue sur le site « aleteia » :

    « Une petite révolution cette année pour la Messe de minuit de la basilique Saint-Pierre : on y entendra le "Et incarnatus" de Mozart en sus du chant grégorien du Credo.

    « [ …] Pendant des siècles, durant la messe, les fidèles devaient s'agenouiller (aujourd'hui ils sont invités à s'incliner) pendant ces paroles du Credo : "Pour nous, les hommes et pour notre salut, il descendit du ciel. Par l'Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s'est fait homme."  En latin, la phrase clé est : “Et incarnatus est, et il s'est incarné …”. Le Pape François a justement évoqué ces paroles, en particulier la merveilleuse interprétation qu'en a faite Wolfgang Amadeus Mozart, dans une de ses grandes œuvres chorales : “En musique, j’aime évidemment Mozart. L’Et incarnatus est de sa Messe en Do est indépassable, a-t-il confié l'année dernière dans une interview réalisée par le Père Spadaro. Il te conduit à Dieu ! " La tendre et apaisante  façon dont Mozart présente cette partie du Credo est idéale pour Noël, lorsque les pensées se tournent vers l'Enfant sans défense et sa Mère aimante.  

    Cette partie de la Messe du compositeur dure huit minutes. Une éternité pour beaucoup de gens, particulièrement dans notre monde où tout va trop vite. Mais le Pape la veut expressément pour la Nuit de Noël dans la basilique Saint-Pierre. Et il a demandé à un autre Autrichien, Manfred Honeck, de la diriger. “Normalement, c'est le chœur de la Chapelle Sixtine qui chante la liturgie et le credo en latin, en grégorien, s'est étonné Manfred Honeck En fait, j'ai été surpris que le Pape en personne souhaite insérer du Mozart dans le Credo chanté par le Chœur de la Chapelle Sixtine." 

    Manfred Honeck, 56 ans, dirige l'Orchestre symphonique de Pittsburgh. […].Le chef d'orchestre avoue avoir été intrigué par le choix de ce morceau musical par le pape François. "On dirait que c'est un Pape qui voit les choses différemment", a-t-il déclaré. "Vous imaginez ? Au Vatican, le chant grégorien n'est pas en usage depuis 50 ou 100 ans, mais depuis des centaines d'années, toujours de la même manière. C'est la première fois, m'a-t-on dit, que l'on utilise Mozart au milieu du chant grégorien, et cela à la demande expresse du pape. » 

    Ref. Le Pape François veut du Mozart lors de la Messe de Noël

    L’art de raconter n’importe quoi pour se faire valoir avec la coqueluche des médias…
    JPSC

  • Vois, Seigneur, l’affliction de ton peuple, et envoie celui que tu dois envoyer

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    R/. Rorate Cæli desuper, et nubes pluant justum. 

    1. Ne irascaris Domine, ne ultra memineris iniquitatis. ecce civitas sancta facta est deserta, Sion deserta est, Jerusalem desolata est, domus sanctificationis tuae et gloriae tuae, ubi laudaverunt te patres nostri. R/. 

    2. Peccavimus, et facti sumus tamquam immundus nos, et cecidimus quasi folium universi. et iniquitates nostrae quasi ventus abstulerunt nos, abscondisti faciem tuam a nobis, et allisisti nos in manu iniquitatis nostrae. R/. 

    3. Vide Domine afflictionem populi tui, et mitte quem missurus es : emitte Agnum dominatorem terrae, de petra deserti ad montem filiae Sion ut auferat ipse jugum captivitatis nostrae. R/.

    4. Consolamini, consolamini, popule meus : cito veniet salus tua quare moerore consumeris, quia innovavit te dolor? Salvabo te, noli timere, ego enim sum Dominus Deus tuus, Sanctus Israel, redemptor tuus. R/. 

    _________________________________________________________________ 

    R./ Cieux , répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste. 

    1. Ne te mets pas en colère, Seigneur, ne garde plus souvenir de l’injustice. Voici, la cité sainte est devenue déserte, Sion a été désertée, Jérusalem est en désolation, la maison de ta sanctification et de ta gloire, où nos pères avaient dit tes louanges.  R./ 

    2. Nous avons péché et sommes devenus impurs. Nous sommes tombés comme des feuilles mortes et nos iniquités nous ont balayés comme le vent. Tu as détourné de nous ta face, et nous as brisés sous le poids de nos fautes. R./ 

    3. Vois, Seigneur, l’affliction de ton peuple, et envoie celui que tu dois envoyer : envoie l’Agneau, le maître de la terre, de Pétra dans le désert jusqu’à la montagne de ta fille Sion, afin qu’il ôte le joug de notre captivité. R./ 

    4. Consolez-vous, consolez-vous, mon peuple : vite viendra ton salut, pourquoi es-tu consumé dans l’affliction, pourquoi la douleur se renouvelle-t-elle en toi ? Je te sauverai, n’aie pas peur, moi, je suis le Seigneur Dieu, le Saint d’Israël, ton Rédempteur. R./

  • Monseigneur Zen, un cardinal chinois attaché à la tradition liturgique

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    De la lettre de Paix Liturgique (9 décembre 2014)

    CARDINAL ZEN "CEUX QUI AIMENT LA FORME EXTRAORDINAIRE DOIVENT POUVOIR Y PARTICIPER"

    Dans notre lettre 174, en avril 2009, nous nous arrêtions sur le choix fait par le cardinal Joseph Zen Ze-Kiun, S.D.B., alors évêque de Hong-Kong, de célébrer son ultime messe pontificale dans la forme extraordinaire du rite romain. Le cardinal avait pour l’occasion déclaré qu’il désirait consacrer une partie de son temps de prélat émérite aux fidèles attachés à la liturgie traditionnelle de l’Église.

    Cinq ans plus tard, le cardinal Zen a tenu parole et accompagné la vie spirituelle et sacramentelle de la communauté traditionnelle de l’ex-colonie britannique, célébrant à plusieurs reprises selon le missel de saint Jean XXIII, conférant les confirmations, tenant des conférences, assistant à l’ordination diaconale d’un de ses membres, etc.

    Lors d’une récente conférence sur la mission en Asie, à l’Université Pontificale Urbanienne de Rome, le traducteur de notre lettre allemande a pu s’entretenir quelques instants avec le cardinal Zen et lui poser quelques questions auxquelles nous lui savons gré d’avoir répondu avec grande bienveillance et extrême clarté.

    L'ENTRETIEN AVEC LE CARDINAL JOSEPH ZEN ZE-KIUN

    1) Éminence pouvez-vous nous dire la place que tient la liturgie dans votre vie ? 

    Cardinal Zen : C’est le moment le plus important de ma journée. Je suis un religieux [salésien, NDLR] et, à ce titre, j’apprécie beaucoup notre prière en communauté. Notre communauté bénéficie en outre de très beaux aménagements pour la liturgie.

    2) Vous avez été l’un des premiers prêtres chinois à célébrer le Novus Ordo comme signe d’unité avec Rome. Depuis, Benoît XVI a permis que la messe traditionnelle soit de nouveau célébrée, ce que vous faites volontiers, notamment à Hong-Kong...

    Cardinal Zen : Personnellement, j’ai bien accueilli la décision prise par le pape, désormais émérite, Benoît XVI de redonner à l'usus antiquor toute sa place. Il a eu parfaitement raison de dire que la messe traditionnelle n’avait jamais été abolie. Et si les fidèles la trouvent plus propice pour nourrir leur dévotion, on doit leur donner largement la possibilité d’en bénéficier. J’ai eu l’occasion d’introduire la messe de l’après-concile aux séminaristes de Chine [de 1989 à 1996, le cardinal Zen a enseigné dans les séminaires chinois, fermés jusque-là aux prêtres romains, NDLR] et j’ai été très heureux de le faire. Mais à l’époque, déjà, je leur ai rappelé qu’il n’y avait rien de mal à célébrer la liturgie ancienne. Notre foi, notre vocation, nos saints, tout vient de cette liturgie, de cette prière.


    3) Vous aimez le latin ?

    Cardinal Zen : Oui, beaucoup. J’aime les chants grégoriens et j’en connais de nombreux par cœur. Je les récite dans mes prières personnelles et les trouve admirables ! J’aimerais voir plus souvent la forme ordinaire en latin, comme le voulait le Concile.

    4) En Europe, les opposants à la messe traditionnelle disent qu’elle ne concerne qu’un petit nombre de personnes : qu’en pensez-vous ?

    Cardinal Zen : Je ne vois pas le problème. À Hong-Kong aussi, le groupe est plutôt petit mais ceux qui aiment la forme extraordinaire doivent pouvoir y participer, ils en ont le droit. Il n'est pas nécessaire d'obliger les fidèles à se regrouper artificiellement : un petit nombre suffit.

    5) La forme extraordinaire ne menace pas l’unité de l’Église ?

    Cardinal Zen : Non, pas du tout ! En quoi cela serait-il possible ? Vous avez beaucoup de liturgies dans l’Église, notamment celles des églises d’Orient [qui voient elles-mêmes coexister divers rites en leu sein, NDLR]. La diversité des rites n’est pas un problème.

    6) Avez-vous un message pour les fidèles attachés à la forme extraordinaire ?

    Cardinal Zen : Oui, de toute évidence la messe traditionnelle restera importante pour l’avenir. Les personnes qui la désirent doivent pouvoir y assister dès lors, bien entendu, qu’ils ne se dressent pas contre la nouvelle messe. À Hong-Kong, les gens qui participent à la messe traditionnelle vont également à la messe moderne lorsqu'ils le desire et n’ont rien contre. Comme tous les fidèles à travers le monde, les Chinois tirent beaucoup de profit de la tradition de l’Église.
     
  • Un Credo ad libitum ?

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    220px-Sun_and_Moon_creation.jpgUn de nos fidèles lecteurs, au retour de la messe dominicale à l’église Saint-Jean l’Évangéliste à Liège, nous a adressé ce petit billet d’humeur:

    “Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-Il la foi sur la terre?

     A cette question dramatique de Jésus (qui résonne aussi comme une mise en garde), nous pourrions répondre ceci : Oui, Seigneur, tu trouveras sans doute la foi... mais laquelle?

    Si le Retour glorieux avait eu lieu ce 1er dimanche de l’Avent, vers 18h15, du côté de la place Saint-Jean à Liège, plus précisément dans l’église occupée par les dominicains, Jésus aurait pu entendre la “profession de foi” suivante proposée à ses disciples :

    Ce texte a été lu collectivement à la place du Credo. Qu’en penser?

    D’abord le texte, puis le contexte.

    Je crois en un Dieu au-delà de tout,

    tellement grand qu’il a pris le visage d’un tout-petit,

    tellement Autre qu’il est devenu humain.

    Je crois en un Dieu si différent de tous nos dieux

    qu’il n’est reconnu que par des nomades.

    Je crois en un Dieu si libre par rapport à nos religions

    qu’il crèche, non dans le Temple, mais dans une mangeoire.

    J’espère en l’humain au-delà de toute désespérance

    tellement grand qu’il est invité à renaître,

    tellement Autre qu’il devient Esprit.

    J’espère en l’humain, différent de toutes ses contrefaçons,

    accueilli et reconnu dans chaque visage.

    J’espère en l’humain, libre par rapport à tous les esclavages

    Parole vive de tendresse et de joie.

    Je crois au Christ, le seul qui donne de croire en ce Dieu-là et espérer en cet humain-ci,

    Christ qui se fait chair de vérité. Amen.

    Cette “profession de foi” pourrait être une “profession de moi”, car elle ne reflète la foi de l’Eglise que filtrée par des a priori personnels nourris de sociologie et de l’air du temps. Ce texte est l’expression d’un “Je” hypertrophié et non d’un “Nous” ecclésial : or, l’eucharistie doit être le moment priviliégié du rassemblement autour de la même foi; elle ne peut pas être l’occasion de diviser les fidèles ! Chaque mot du Credo est imbibé du sang des martyrs qui ont sacrifié leur vie pour affirmer et défendre que Jésus est Dieu, qu’il a pris chair par l’Esprit Saint dans le sein de la Vierge Marie, qu’il a été crucifié, est ressuscité, etc. Le mentionner à chaque messe dominicale n’est ni ennuyeux ni superflu, mais essentiel. La foi commune exprimée dans le credo est la cause de notre présence autour du prêtre pour la célébration ; si les raisons croire disparaissent sous le vernis du temps ou de la fantaisie de tel ou tel quidam, à quoi bon encore célébrer ensemble? Célébrer quoi? Célébrer qui? Pour quoi faire? 

    La perversité de ce texte tient d’abord à son ambiguïté, au mélange subtil de vrai et de faux qui sert d’emballage à toutes les hérésies depuis 2000 ans.

    Alors, oui, Dieu est au-delà de tout; non il n’a pas pris visage humain par grandeur mais par humilité (un mot que déteste le démon) ; oui, il est différent des autres dieux (il est même le seul Dieu, faut-il le préciser?) ; non, il n’est pas nécessaire d’être nomade pour le reconnaître (quel lien entre ces deux propositions?...) ; oui, Dieu est libre par rapport à nos religions, tellement libre qu’il aime les paradoxes : crècher successivement dans une mangeoire et dans le Temple (pourquoi les opposer?) ; oui, moi aussi, j’espère en l’humain (malgré son orgueil spirituel et théologique), mais le credo est l’expression de la foi catholique (est-ce un gros mot?) et non de l’humanisme, fût-il chrétien, ou presque ; oui, j’aime l’humour et les jeux de mots à la Lacan, mais “chair de vérité” a-t-il sa place dans une profession de foi? Pourquoi pas “les non-dupes errent” tant qu’on y est...?

    Il est évident que ce... que cette… -comment dire- “méditation” n’a aucunement sa place dans le déroulement de la messe. On pourrait au mieux proposer ces lignes à l’occasion d’un libre-partage, autour d’un feu de bois lors d’une soirée de scouts ou bien comme texte-martyr pour recréer le véritable credo, comme par induction. Sans plus. A l’évidence, cette bafouille pseudo-théologique n’a pas sa place dans la sainte liturgie.

    Elle constitue en outre une attaque frontale contre l’oecuménisme, tant prôné par le pape François : comment réunir les chrétiens autour d’un faux credo? On comprend que nos frères orthodoxes puissent être horrifiés par de telles manipulations de la foi commune.

    Paradoxalement, ce genre de contrefaçon imposée aux fidèles exprime dramatiquement la domination sur le troupeau sans voix d’un cléricalisme déboussolé mais toujours fringant et pétroleur quand il s’agit de “choquer le bourgeois” ou de réveiller les endormis (les clercs étant les seuls éveillés, au sens bouddhique, bien entendu).

    On concluera en citant tout simplement le Catéchisme de l’Eglise catholique : “Aucun rite sacramentel ne peut être modifié ni manipulé au gré du ministre ou de la communauté.” (CEC 1125) et encore : “La communion dans la foi a besoin d’un langage commun de la foi, normatif pour tous et unissant dans la même confession de foi” (CEC 185)

    Prions enfin pour ces malencontreux disciples de saint Dominique : Dieu a suscité cet ordre glorieux pour combattre les hérésies ; huit siècles plus tard, quelques-uns d’entre eux sèment joyeusement l’ivraie dans le champ même de l’Eglise...

    Sabaoth

  • Turquie : Le pape François assiste à la Divine liturgie célébrée en l'église Saint-Georges du Phanar avec le patriarche de Constantinople

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    Diffusé par KTO : à Byzance, cette sacralité qui a disparu voici un demi-siècle de la plupart des églises latines ( JPSC):

  • C’est un cardinal africain qui est appelé à remettre de l’ordre dans la liturgie

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    Le site « Benoît et moi » traduit en français cet article de Mgr Nicola Bux (*) paru  sur le site de la Nova Bussola Quotidiana :

    « http://www.lanuovabq.it  (Traduction d'Anna)

    Lundi 24 novembre le pape a nommé le nouveau Préfet de la Congrégation du Culte Divin. Il s'agit du Cardinal Robert Sarah, originaire de la Guinée Conakry, jusqu'ici président du Conseil Pontifical Cor Unum, et, avant, secrétaire de la Congrégation pour l'Evangélisation des Peuples (Propaganda Fide). Le cardinal Sarah a aussi été protagoniste du récent Synode extraordinaire sur la famille, prenant position contre les propositions du cardinal Kasper en matière d'admission des divorcés remariés à l'Eucharistie. Il remplace le cardinal Antonio Canizares.
    Afin de comprendre la tâche et les défis qui attendent le cardinal Sarah nous avons demandé l'avis d'un liturgiste connu, don Nicola Bux.

    * * *

    L'homme qui prie est l'homme par excellence: c'est l'acte suprême d'auto-conscience de la foi. Le culte est l'acte le plus grand qu'il puisse accomplir, car il le relie à son origine, à celui qui est le créateur et le sauveur de l'homme.

    Mais le culte catholique souffre actuellement du déséquilibre entre la forme communautaire, qui a crû démesurément après le Concile, et la forme personnelle, annihilée précisément par l'excessif communautarisme qui tue la participation fervente. C'est un des problèmes que le cardinal Sarah, nouveau Préfet de la Congrégation du Culte Divin, devrait affronter. La forme communautaire exprime en effet la communion, qui n'est pas une fusion: l'autre reste un autre, n'est pas absorbé ni diminué, en analogie avec le mystère de la Trinité; un seul Dieu, une seule nature divine, mais trois personnes dans le même temps.

    Surtout, le culte sert à faire rencontrer Dieu avec l'homme: c'est sa mission, il sert à introduire l'homme dans la Présence divine: aujourd'hui, en ce temps de déchristianisation, cela n'est plus évident. 
    Présence évoque une chose dont je m'approche, presque à la toucher, mais qui me dépasse, car je suis un pécheur. Alors la réaction de Pierre se déclenche: "Eloigne-toi de moi, car je suis un pécheur". Présence évoque ce qui est "sacré": la liturgie est sacrée, en raison de la Présence divine. Ce "sacré" paraît s'être effondré, emportant aussi l'Eglise dans la crise, comme l'écrivit Benoît XVI.

    Ainsi, de nombreux catholiques, surtout les jeunes, s'évadent petit à petit des "liturgies-spectacles" -litur-tainment -les appellent-ils en Amérique, où le prêtre imite le présentateur de la télévision - et s'en vont rechercher le mystère dans le majestueux rite byzantin ou dans le sobre rite romain ancien. De nombreux évêques commencent à s'apercevoir de ce phénomène. C'est un nouveau mouvement liturgique, dans l'actuel passage de génération. Heureux celui qui s'en sera aperçu à temps!
    De tout cela, la Congrégation pour le Culte Divin doit tenir compte.


    Toutefois, cette Congrégation est aussi préposée à la "discipline des sacrements". On touche ici un point sensible, c'est à dire l'indiscipline répandue, le manque de fidélité au rite, qui peut aussi toucher la validité même des sacrements (voir Jean-Paul II, lettre apostolique Vicesimus Quintus Annus, 1988), invalidant à travers la liturgie les droits de Dieu, et aussi des fidèles. Dans la liturgie, le rite sert en effet de médiateur entre la foi et la doctrine: par preces et ritus, affirme la Constitution liturgique Sacrosanctum Concilium (n.48) . La fidélité aux rites et aux textes authentiques de la liturgie est une exigence de la lex orandi qui doit être conforme à la lex credendi. Le rite, enfin, rythme le temps de la musique et structure l'espace de l'art, les rendant capables de communiquer à l'homme le "sacré", c'est pourquoi [la musique et l'art] possèdent une dimension apostolique, missionnaire et apologétique. 

    Le cardinal Sarah, qui a été secrétaire de Propaganda Fide, le sait bien.
    ---

    (*) Consultant de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements

    Ref. Quand c’est à un Africain de remettre de l’ordre dans la liturgie

    JPSC

  • Pour bien commencer la nouvelle année liturgique: recourir au portier...

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    Par Benoît, 27 novembre 2014

    th (1).jpgOui, j’avoue : je me confesse. Et pourtant…  Chaque fois c’est la même chose : je décide d’y aller, je me fixe une date. La date arrive, je recule la date ; la date re-arrive, je re-recule la date. Mais malgré ce retard, la patience de Dieu finit toujours par m’avoir et je vais me confesser.

    J’ai pourtant dressé une liste convaiquante de bonnes raisons pour ne pas me confesser, en voici un extrait :

    1. C’est humiliant,
    2. Je n’aime vraiment pas ça,
    3. Je confesse (presque) toujours les mêmes péchés (sauf parfois quand j’ai le malheur de pécher avec originalité),
    4. Mieux vaut attendre le semaine prochaine, d’ici là j’aurais le temps de faire un examen de conscience un peu plus sérieux (excuse à réitérer chaque lundi matin),
    5. Je n’y trouve même pas la petite compensation psychologique dont certains parlent : se sentir léger en sortant du confessionnal.

    Et malgré tout cela, je finis toujours par y aller. Je n’y peux rien, le fond de mon être est saisi par la vérité de l’Évangile : “Il m’a aimé et s’est livré pour moi” (Ga 2, 20). Quoi que je fasse, quoi que j’ai fait, il m’aime. Alors que j’étais sans force c’est alors, au temps fixé, que le Christ est mort pour moi, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ, alors que nous étions encore pécheur, est mort pour nous (Cf. Rm 5, 6-8). Il n’y a rien à y faire, il m’aime. Rien à y faire, plus que ma misère, plus que mon humiliation, il y a sa miséricorde, il y a son humilité. Rien à y a faire, il revient sans cesse, me regarde et, se faisant plus petit que moi, me dit “Que veux-tu que je fasse pour toi ?” (Lc 18, 41). Il se ceint d’un linge, se met à mes pieds et me les lave (Cf. Jn 13). C’est Lui qui m’aime, toujours Lui le premier (Cf. 1 Jn 4,10). Il a définitivement donné sa vie pour moi. Alors, à son amour, je cède.

    Je lui fait confiance, et lui faisant confiance je me tourne vers l’Église à laquelle il a confié mon salut :

    “Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les Portes des Enfers ne tiendront pas contre elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux (…) quoi que tu délies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour délié.” (Mt 16, 18-19)

    Je vais voir le portier à qui furent confiée les clefs et je me confesse.

    Non pas parce que ça me fait du bien ou que ça me donne bonne conscience,  pas non plus par conformisme, non … pour rien de tout ça.

    Simplement parce que j’ai besoin d’être sauvé ; parce que, par la Croix de Jésus, ce portier à le pouvoir de me délier.

    Parce que sortant du confessionnal, je me sais pardonné.

    Merci Jésus.
    Merci à tous ceux qui ont donné leur vie pour être portier du Seigneur.

    Benoît

    http://cahierslibres.fr/2014/11/recourir-au-portier-confession/

    JPSC

    Liège, église du St-Sacrement, Bd d'Avroy, 132, tous les mardis de 17h00 à 19h00: un prêtre à votre disposition:

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  • Culte divin : non, le pape n’a pas nommé un « progressiste » à la tête de la congrégation.

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    Cardinal_Robert_Sarah_center_in_St_Peters_Square_on_Palm_Sunday_March_24_2013_Credit_Sabrina_Fusco_CNA_CNA_11_12_14.jpg

    On redoutait l’arrivée de Piero Marini, l’ancien cérémoniaire de Jean-Paul II, très critiqué pour ses choix en rupture avec la tradition liturgique, mais c’est le cardinal africain Robert Sarah qui est arrivé. Lu sur le blog « salon beige »

    « Hier, le Saint-Père a nommé le cardinal Robert Sarah, nouveau Préfet de la congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Le cardinal Sarah, qui vient remplacer le cardinal Canizares, nommé récemment en Espagne, a été archevêque de Conakry et secrétaire de la Congrégation romaine pour l'évangélisation des peuples, puis président du Conseil pontifical Cor Unum.

    Il a dénoncé depuis quelques années l'idéologie du genre, notamment ici en 2009:

    "La théorie du genre est une idéologie sociologisante occidentale des relations hommes-femmes, qui s'attaque à l'identité sponsale de la personne humaine, à la complémentarité anthropologique entre l'homme et la femme, au mariage, à la maternité et à la paternité, à la famille et à la procréation (...) elle est contraire à la culture africaine et aux vérités humaines éclairées par la Révélation divine en Jésus Christ ».

    [L'idéologie du genre] sépare le sexe biologique de l'identité masculine ou féminine en affirmant que celle-ci n'est pas intrinsèque à la personne mais qu'elle est une construction sociale (...) Cette identité peut - et doit - être déconstruite pour permettre à la femme d'accéder à une égalité de pouvoir social avec l'homme et à l'individu de "choisir" son orientation sexuelle (...) les relations hommes-femmes seraient gouvernées par une lutte de pouvoir (...) [Cette] idéologie irréaliste et désincarnée dénie le dessein de Dieu [en affirmant qu'au départ les individus sont] indéterminés [et que] c'est la société qui façonne le genre masculin et féminin au gré des choix changeants de l'individu".

    Du côté de la liturgie, puisque c'est son nouveau poste, il avait déclaré en 2011dans un sermon prononcé à l'occasion d'ordinations au sein de la communauté Saint-Martin :

    "le prêtre doit être exclusivement un homme de Dieu, un Saint ou un homme qui aspire à la sainteté, quotidiennement adonné à la prière, à l’action de grâce et à la louange, et renonçant à briller dans des domaines où les autres chrétiens n’ont nul besoin de Lui. Le prêtre n’est pas un psychologue, ni un sociologue, ni un anthropologue, ni un chercheur dans les centrales nucléaires, ni un homme politique. C’est un autre Christ ; et je répète : il est vraiment « Ipse Christus, le Christ lui-même », destiné à soutenir et à éclairer les âmes de ses frères et sœurs, à conduire les hommes vers Dieu et à leur ouvrir les trésors spirituels dont ils sont terriblement privés aujourd’hui. Vous êtes prêtres pour révéler le Dieu d’Amour qui s’est manifesté sur la croix et pour susciter, grâce à votre prière, la foi, l’amour et le retour de l’homme pécheur à Dieu.

    En effet, nous vivons dans un monde où Dieu est de plus en plus absent et où nous ne savons plus quelles sont nos valeurs et quels sont nos repères. Il n’y a plus de références morales communes. On ne sait plus ce qui est mal et ce qui est bien. Il existe une multitude de points de vue. Aujourd’hui, on appelle blanc ce qu’hier on appelait noir, ou vice versa. Ce qui est grave, ce n’est pas de se tromper ; c’est de transformer l’erreur en règle de vie. Dans ce contexte, comme prêtres, pasteurs et guides du Peuple de Dieu, vous devez avoir la préoccupation constante d’être toujours loyaux envers la Doctrine du Christ. [...]

    Si nous avons peur de proclamer la vérité de l’Evangile, si nous avons honte de dénoncer les déviations graves dans le domaine de la morale, si nous nous accommodons à ce monde de relâchement des mœurs et de relativisme religieux et éthique, si nous avons peur de dénoncer énergiquement les lois abominables sur la nouvelle éthique mondiale, sur le mariage, la famille sous toutes ses formes, l’avortement, lois en totale opposition aux lois de la nature et de Dieu, et que les Nations et les cultures occidentales promeuvent et imposent grâce aux mass-média et à leurs puissances économiques, alors les paroles prophétiques d’Ezéchiel tomberont sur nous comme un grave reproche divin [...]

    Vous, chers Amis et Serviteurs Bien-aimés de Dieu, aimez à vous asseoir dans le confessionnal pour attendre les âmes qui veulent avouer leurs péchés et désirent humblement revenir dans la Maison paternelle. Célébrez l’Eucharistie avec dignité, ferveur et foi. Celui que ne lutte pas pour prêcher l’Evangile, convertir, protéger, nourrir et conduire le Peuple de Dieu sur la voie de la vérité et de la vie qui est Jésus lui-même, celui qui se tait devant les déviations graves de ce monde, ensorcelé par sa technologie et ses succès scientifiques, s’expose à l’un ou l’autre de ces esclavages qui savent enchainer vos pauvres cœurs : l’esclavage d’une vision exclusivement humaine des choses, esclavage du désir ardent de pouvoir ou de prestige temporel, l’esclavage de la vanité, l’esclavage de l’argent, la servitude de la sensualité."

    Réf. Le cardinal Sarah nouveau Préfet de la Congrégation du Culte divin

    JPSC

  • Le chant grégorien s’apprend aussi à Liège : programme des formations offertes pour l'année académique 2014-2015

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    Académie  de  Chant  grégorien à Liège

    Secrétariat : Jean-Paul Schyns,  Quai Churchill , 42/7  4020  Liège.

    E-mail : jpschyns@skynet.be Tél. 04.344.10.89  (depuis l’étranger : +32.4.344.10.89)

    Site :    http://www.gregorien.com 

    Le programme 2014-2015

    marcel-peres.jpg1. CINQ WEEK-ENDS AVEC MARCEL PÉRÈS, DIRECTEUR DE L’ENSEMBLE ORGANUM ET DU CIRMA (Centre itinérant de recherche sur les musiques anciennes).

     A l’abbaye de la Paix-Notre-Dame, Bd d’Avroy, 54,  à Liège.

    Les deux premiers week-ends seront consacrés à l’œuvre d’ Hildegarde von Bingen :

     du vendredi 12 (17h00) au dimanche 14 (18h00) décembre 2014 et du vendredi 23 (17h00) au dimanche 25 (18h00) janvier 2015.

     Les trois suivants constitueront un mini-cycle pour restituer les vêpres de l’office primitif de saint Lambert :

    du vendredi 12 (17h00) au dimanche 14 juin (18h00) juin 2015 ; du vendredi  4 (17h00) au dimanche 6 (18h00) septembre  2015 ; du  vendredi 18 (17h00) au dimanche 20 (18h00) septembre 2015.

    Ce dernier week-end se clôturera par le chant des vêpres restituées à l'église du Saint-Sacrement, dans le cadre d’une célébration liturgique organisée le 20 septembre (16h00) pour la Solennité de la fête de saint Lambert, patron de la ville et du diocèse de Liège.

    Le droit d’inscription (repas et collations compris) reste inchangé : 100 € par week-end (règlement sur place).

    Réduction de 10  % pour : ceux qui s’inscrivent à tout le moins aux trois week-ends consacrés aux vêpres primitives de la fête de saint Lambert ; les religieuses et les religieux ; les jeunes de moins de 33 ans.

    Des possibilités de logement à prix modique sont offertes à l’abbaye des Bénédictines et à l’hôtel des acteurs (proche de l’abbaye).

    Trente places sont ouvertes par week-end. Les inscriptions peuvent se faire dès à présent . Personnes de contact : Jean-Paul Schyns (académie de chant grégorien) : tel. 04.344.10. 89 (de l’étranger : +32.4.344.10.89) ou email jpschyns@skynet.be ou Sœur Petra (abbaye des bénédictines de Liège) email : petra.osb@skynet.be . L’inscription est également possible en ligne sur le site web de l’académie http://www.gregorien.com . Les inscriptions sont ouvertes

    Ensemble Organum: florilège:

    2. CYCLE DE COURS D’INITIATION  AVEC STÉPHAN JUNKER, PROFESSEUR AU CONSERVATOIRE DE VERVIERS

    stéphan Junker.jpg À l’église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132, à Liège

    Deux samedis après-midi par mois, du 29 novembre 2014 au 30 mai 2015. Chant d’ensemble : 12  leçons (de 15h à 17h30). Travail individualisé de la voix (supplément facultatif) : 4 leçons (de 17h30 à 18h30). Journée grégorienne de clôture : le samedi  30 mai 2015 (concert à 16 h. et messe chantée à 18h ) avec le concours de la Schola Resupina  de Vienne (Autriche), direction : Isabell  Köstler. Le thème du cycle sera « le chant romano-franc  célèbre Charlemagne († 814). De la réforme carolingienne à l’ars nova. »

    Calendrier : 

    ● Les samedis 29 novembre et 20 décembre 2014, 17 et 31 janvier,  janvier, 14 et 28 février, 21 et 28 mars, 25  avril, 2 et 16 mai 2015, de 15h à 17h30 ● Le  jeudi 28 mai 2015, de 19h30 à 21h30 : répétition générale  ● Le samedi 30 mai 2015, de 16h à 18h : concert et messe de clôture avec le concours de la Schola Resupina de Vienne

    Ces cours sont ouverts à tous, sans pré-requis, même si une expérience musicale est la bienvenue.

    La participation aux frais est fixée comme suit : 33 ans et plus : 105€ ∙  moins de 33 ans : 75€  ∙ réduction pour ceux qui ont déjà participé aux cours de l’académie : -15€  ∙ supplément pour inscription (facultative) à un travail individuel de la voix : 20€.  

    Les paiements sont reçus au compte IBAN: BE96 2100 6808 9305  BIC : GEBABEBB de l’Académie de Chant grégorien à Bruxelles, avec la mention  « cours Liège ». Le paiement d’un acompte de 20€ est requis (avant le 20 novembre 2014).

    Renseignements et inscriptions :

    ● S’adresser à Jean-Paul Schyns, Quai Churchill, 42/7 4020 Liège. Tél. 04.344.10.89 (en cas d’absence, tél portable 0498.33.46.94 de Ghislain Lahaye). E-mail : jpschyns@skynet.be. Les inscriptions sont ouvertes

    ● Informations générales et inscriptions en ligne  sur le site de l’académie :http://www.gregorien.com

     Office de saint Lambert  par l'Ensemble Psallentes (dir. H. Van den Abeele):

     les origines du chant grégorien, par un moine de Solesmes:

  • Ceux du 11ème étage

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    couv10096g_200.jpgCeux du 11ème étage- Carnet de bord d'une famille catho en cité HLM, Amaury Guillem, Cerf, 2014, 194 pages, 18 euros : Sur le site "FigaroVox" Eugénie Bastié commente ce témoignage : une  expérience qui sonne vrai, loin de l’idéologie des prêtres-ouvriers d’hier ou des discours cléricaux d’aujourd’hui sur « les périphéries » : ici on n’en cause pas, on y est. Exactement comme ce prêtre liégeois qui conjugue la piété eucharistique et l’immersion dans la misère matérielle, spirituelle et morale d’une certaine banlieue de la "Cité ardente" : lui-même marginalisé au sein de ce qu’on appelle pompeusement « le presbytérium » diocésain. Dans son livre ("Une vie au service des jeunes" par Claude Germeau aux Editions Mols, 270 p., 23 € ), on peut lire quelque chose du même ordre, vécu dans le même esprit que cette famille française de Marseille. Le parallélisme me frappe. JPSC

    Voici le texte d’Eugénie Bastié. Elle est journaliste au Figaro et elle écrit aussi pour le magazine Causeur :

    «Vous êtes des Français, normalement, les gens comme vous, ça vit dans des villas!»: c'est par ces mots qu'Amaury, Marie-Alix et leurs trois petites filles ont été accueilli dans le bloc 47 d'une cité HLM des quartiers Nord de Marseille, où ils ont fait le choix de vivre, pendant trois ans.

    Un peu comme Simone Weil était partie à l'usine parler de Sophocle aux ouvriers et vivre dans sa chair la souffrance de leur condition, un peu comme le Christ est venu sur terre partager la finitude de l'homme, ils sont partis dans les zones sinistrées de la France contemporaine, à la rencontre des pauvres «de chez nous».

    Là-bas, on les surnomme les «Français du 11ème étage». Ils dénotent par leur catholicisme, les boucles blondes de leurs filles, leur refus de posséder une télévision et cet absurde vœu d'avoir rejoint l'enfer délibérément. Au milieu de la cité, au milieu des poubelles jetées par les fenêtres, et des voitures qui brûlent pour rien, «aussi inutiles que Marie au pied de la croix», ils ont fait le choix d'aller à la rencontre de l'autre pour «tisser des liens d'amitié, et se mettre aux services des «familles en difficulté».

    Des familles sinistrées aux mariages arrangés où l'écran plat remplace la vie commune, enferrées dans la spirale infernale assistanat-consumérisme.

    Des vieux, de la première génération, qui avouent sans gène voter Marine Le Pen parce qu' «on a bossé pour ce pays qui nous traite comme des moins que rien alors qu'on paye des gens qui débarquent du monde entier et qui n'en foutent pas une».

    Des jeunes, les uns drogués aux jeux vidéo, violents, agressifs et obtus, que rien ne touche. Les autres, qui s'enferment dans un islam rigoriste pour échapper à la laideur, mais avec qui il est au moins possible de parler de Dieu. Car, au coeur du béton sans idéal, «c'est avec nos frères musulmans que nous avons les plus belles discussions d'ordre spirituel, ce qui donne à la relation une profondeur bien plus importante qu'avec des personnes qui ne croient en rien», avoue Amaury Guillem.

    Ils ont, sans doute, une certaine naïveté touchante, qui ne manquera pas d'agacer. L'eau bénite, employée pour chasser les dealers et réparer l'ascenseur. Un certain angélisme: «Tu vois, les petits anges qu'on prie tous les matins pour qu'ils veillent sur nous, ils nous protègent bien» dit Amaury à sa fille au milieu des pierres que se lancent les ados du quartier au dessus de leurs têtes. On leur en voudrait presque de s'être fourré dans un tel pétrin, entre les ascenseurs en panne, l'urine dans la cage d'escalier et les insultes quotidiennes.

    Et puis il y a les petits miracles, le travail souterrain qu'accomplit la persévérance. Rita, immigré italienne de la première génération qui renoue avec le chapelet. Sabri, jeune arabe qui abandonne la rue et décide de retourner au collège après son baptême. Ces jeunes musulmans qui partent en camp de vacances et se réconcilient avec la nature et la simplicité, échangeant la violence contre le silence.

    «Pourquoi quand 20 jeunes français s'envolent pour aider à l'autre bout du monde, seul 1 ou 2 choisissent de rester au service des pauvres de chez nous?» se demande à la fin du livre Amaury. «Les banlieues meurent de manque d'amour», ose-t-il dans un constat qui ferait pâlir les sociologues estampillés.

    Mais ce livre n'est pas un livre sociologique. C'est pourquoi il est plein d'espérance. «Il faut dire haut et fort que ce choix d'aller vivre en HLM est une source de joie». C'est un témoignage, une invitation à retrouver la radicalité du message chrétien. «Si nous pouvions disposer de quelque moyen de détecter l'espérance comme le sourcier découvre l'eau souterraine, c'est en approchant des pauvres que nous verrions se tordre entre nos doigts la baguette de coudrier» écrivait Bernanos, qu'Amaury Guillem cite à la fin du livre.

    Quand on arrive au bout des 200 pages de ce témoignage brûlant qui a la pureté de l'Evangile, on ne peut retenir son admiration. Sa honte aussi. Car on a envie de se dire les mots de Bernanos aux chrétiens à propos de Saint François d'Assise: «Vous l'avez applaudi, vous auriez du le suivre!».

     Ref. Catholiques au coeur de la cité