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liturgie - Page 142

  • Belgique : le 12e Festival de Chant Grégorien de Watou aura lieu du 8 au 17 mai 2015.

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    « Au cours de cette douzième édition du Festival international de chant grégorien de Watou, près de quatre-cent-cinquante voix, pour la plupart jeunes et professionnelles redonneront vie de façon grandiose à une musique et à des textes très anciens. Watou est le plus grand festival de chant grégorien au monde. Il est devenu un lieu de pèlerinage, une étape indispensable pour les amateurs de silence et de chant grégorien. L’enthousiasme est à son comble et le public en est fasciné.

    Avec tous les collaborateurs, je suis fier de pouvoir vous présenter ce festival triennal de grande qualité et de vous inviter à venir découvrir cette icône de notre culture occidentale.

    Bernard Deheegher »

    31 scholae ou ensembles grégoriens venus du monde entier seront présents pendant 10 jours à Watou ou dans l'une de ses 9 villes partenaires pour proposer 24 événements:11 concerts , 4 auditions, 8 célébrations liturgiques, 1 atelier

    Pour connaître le programme détaillé, cliquer ici.

    JPSC

  • Plain-chant en Belgique : quelques offres à l'agenda de l’académie de chant grégorien

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    Louvain-la-Neuve : le samedi 21 et le dimanche 22 février 2015

    « Ars cantandi – ars modulandi »

    2 jours de théorie et de pratique
    avec David Eben (détails ci-dessous)

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    Liège : trois week-ends avec Marcel Pérès en juin et septembre 2015 (détails ci-dessous)

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    Bruges : du mercredi 8 au samedi 11 juillet 2015

    avec Jan-Eik Tulve et Jean-Pascal Ollivry (détails ci-dessous)

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    Ermeton : du dimanche 16 au dimanche 23 août 2015

    Stage d'été (détails ci-dessous)

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    Liège : le samedi 30 avril 2016

    Concours international de Musique sacrée pour chœurs de jeunes
    International competition of Sacred Music for choirs of young people
    Internationale wedstrijd voor jongerenkoren: gewijde muziek
    Internationaler Wettbewerb geistlicher Musik für Jugendchöre

    (détails ci-dessous)

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  • Manille : distribution de la sainte communion à la messe du pape François

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    "Catholicisme ? Fétichisme ? Ces méga-liturgies seraient à reconsidérer tant l'Eucharistie y perd son sens et tant sont grands les risques de profanation"(Denis Crouan, site "Pro Liturgia").

    JPSC

  • L’évêque de Liège, la liturgie et le chant grégorien

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    L'évêque de Liège, Mgr Jean-Pierre Delville, est licencié en histoire de l’université de Liège, théologien diplômé  en sciences bibliques de l’ Université  grégorienne à Rome et de l’Université catholique de Louvain (U.CL.), où il fur professeur ordinaire  chargé du cours de  l’histoire de l’Eglise et du christianisme ; il aussi obtenu un prix d’orgue au conservatoire royal de Liège.

    Pour la revue trimestrielle « Canticum novum » (in n°71, décembre 2014), organe de l’ « académie de chant grégorien » (Belgique), Jacques Zeegers a interviewé Monseigneur Delville sur la place des mélodies grégoriennes dans les rites latins de la liturgie catholique :

    Que représente pour vous le chant grégorien ? Comme prêtre et évêque tout d’abord ?

    - Comme prêtre et évêque, c'est-à-dire comme homme d’Eglise, je considère le chant grégorien comme le chant fondamental de l’Eglise. Dans des célébrations plurilingues, par exemple, c’est le chant grégorien qui peut faire l’unité. C’est évidemment le cas dans les liturgies du Vatican, mais aussi en d’autres occasions, dans de grandes rencontres internationales, par exemple. Cela postule bien sûr qu’on ait appris le répertoire par ailleurs car on ne peut avoir la maîtrise du chant uniquement pour ces occasions-là. Mais comme ces occasions sont médiatisées, elles sont aussi porteuses de formation. Cela, c’est l’aspect pratique du chant grégorien, à savoir la référence commune. Mais il y a aussi un aspect plus fondamental lié à son style : c’est un chant méditatif qui porte à la contemplation et qui est donc bien adapté à l’objectif de la liturgie. Il a donc une qualité importante au niveau spirituel.

    -  Et comme historien ?

    - Comme historien, je pense que le chant grégorien constitue un patrimoine extraordinaire, tant au niveau des paroles qu’au niveau des mélodies. Il déborde d’ailleurs de la liturgie actuelle car pas mal de pièces n’y sont plus chantées aujourd’hui, par exemple celles qui faisaient partie des rites locaux. J’y vois le témoignage de la créativité de notre Eglise. Je pense aussi au Dies irae qui est l’expression d’une vision de foi, d’une vision dramatique. Tant les paroles que les mélodies reflètent l’histoire de l’Eglise. Sans doute le Dies irae ne correspond-il plus à notre mentalité contemporaine. C’est en tout cas le sentiment qu’on a eu en le supprimant de la liturgie dans la mesure où il insistait plus sur la condamnation (le jour de colère) que sur la miséricorde qui y est pourtant présente. Mais quand on parle du jugement, on ne peut s’exprimer que par métaphores et ce n’est pas parce que les métaphores ont un côté violent qu’elles n’ont pas une signification pour la vie spirituelle ; elles ne sont pas une photographie des réalités spirituelles mais des images qui doivent être interprétées et éveiller la vie spirituelle.

    Pas mal de pièces du répertoire ne sont plus utilisées, mais il est important de les redécouvrir par d’autres biais, que ce soit par la recherche musicale ou par des enregistrements de caractère plus historique. Il est aussi intéressant de voir comment, à certaines époques, on a ajouté de nouveaux textes, par exemple les intercessions à l’intérieur du kyrie (les tropes dont on retrouve la trace dans les titres du Kyriale) qui permettent d’apprécier la créativité de chaque époque.

    Kyrie tropé "orbis factor":

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  • Liège, samedi 10 janvier 2015 à 17 heures : Solennité de l’Epiphanie (missel de 1962) à l’église du Saint-Sacrement

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    Alleluia « vidimus stellam », grégorien (avant l’an mil) :

    « Gaudete, gaudete », Piae Cantiones, (anonyme, 1582): 

    Extrait de la « missa tertia » de Michaël Haller (1840-1915): 

    The Lord bless you and keep you, John Rutter (1945-):

     

    Liturgie de saint Jean Chrysostome de Piotr-Illich Tchaïkovski (1840-1893) : 

     

     

    L' Epiphanie est une Fête de la Lumière.

    "Debout! Jérusalem! Rayonne! Car voici ta Lumière et sur toi se lève la Gloire du Seigneur" (Isaïe 60, 1).

    Avec ces paroles du prophète Isaïe, l' Eglise décrit le contenu de la Fête.

    Oui, Il est venu dans le monde Celui qui est la vraie Lumière, Celui qui rend les hommes lumière.

    Il leur donne le pouvoir de devenir enfants de Dieu (Saint Jean 1, 9.12).

    Le voyage des Mages d' Orient est pour la liturgie le début seulement d' une grande procession

    qui continue tout au long de l'histoire.

    Avec ces hommes commence le pèlerinage de l'humanité vers Jésus-Christ -vers ce Dieu qui est né

    dans une étable; qui est mort sur la Croix et qui depuis Sa Résurrection demeure avec nous

    jusqu' à la fin du monde (Saint Matthieu 28, 20)...

    Les Mages d' Orient inaugurent la marche des peuples vers le Christ. Quel genre d'hommes étaient-ils?

    Les experts nous disent qu'ils appartenaient à la grande tradition de l' astronomie qui

    à travers les siècles s' était développée en Mésopotamie et y fleurissait encore...

    Seul ce petit nombre

    s'est mis en route et a suivi l' Etoile en laquelle il avait reconnu l' Etoile de la Promesse,

    celle qui indique la route vers le Vrai Roi et Sauveur... Ils étaient, pourrions-nous dire, des hommes de science,

    mais non seulement dans le sens où ils voulaient connaître beaucoup de choses : ils voulaient davantage.

    Ils voulaient comprendre ce qui compte dans l' être humain... C'étaient des personnes au coeur inquiet,

    qui ne se contentaient pas de ce qui paraît et est habituel. C'étaient des hommes

    à la recherche de la Promesse, à la recherche de Dieu. Et c' étaient des hommes attentifs,

    capables de percevoir les signes de Dieu, Son langage discret et insistant. Mais c'étaient encore des hommes

    à la fois courageux et humbles : nous pouvons imaginer qu' ils durent supporter quelques moqueries

    parce qu' ils s' étaient mis en route vers le Roi des juifs, affrontant pour cela beaucoup de fatigue.

    Pour eux, ce que pensait d'eux celui-ci ou celui-là ou encore les personnes influentes ou intelligentes,

    n' était pas déterminant. Pour eux, ce qui comptait était la Vérité elle-même, et non l'opinion des hommes...

    Ce fut leur courage humble qui leur permit de pouvoir s'incliner devant

    le Petit Enfant de gens pauvres et de reconnaître en Lui le Roi promis

    dont la recherche et la reconnaissance avait été le but de leur cheminement extérieur et intérieur...

    Le Coeur de Dieu est inquiet pour l' homme. Dieu nous attend. Il nous cherche.

    Il n' est pas tranquille lui non plus tant qu' Il ne nous a pas trouvés.

    Le Coeur de Dieu est inquiet, et c'est pour cela qu' Il S' est mis en chemin vers nous

     - vers Bethléem, vers le Calvaire, de Jérusalem à la Galilée et jusqu' aux confins du monde.

    Dieu est inquiet à notre égard, Il est à la recherche de personnes qui se laissent gagner

    par Son inquiétude, par Sa passion pour nous...

    On a beaucoup discuté sur le genre d'étoile qu' était celle qui avait guidé les Mages.

    On pense à une conjonction de planètes, à une Super nova, c' est-à-dire à une de ces étoiles

    au départ très faible en qui une explosion interne libère pendant un certain temps une immense

    splendeur, à une comète, etc. Que les savants continuent de discuter!

    La grande étoile, la véritable Super nova qui nous guide, c'est le Christ Lui-même.

    Il est pour ainsi dire, l'explosion de l'Amour de Dieu, qui fait resplendir sur le monde,

    le grand éclat de Son Coeur... Les Mages d' Orient, de même que les Saints en général, sont devenus

    eux-mêmes petit à petit des constellations de Dieu, qui nous indiquent la route.

    En toutes ces personnes, le contact avec la Parole de Dieu a, pour ainsi dire, provoqué une explosion de Lumière,

    à travers laquelle la splendeur de Dieu illumine notre monde

     et nous indique la route. Les Saints sont des étoiles de Dieu, par lesquelles nous nous laissons guider

    vers Celui auquel notre coeur aspire". 

     

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    Pape Benoit XVI.

    Homélie du vendredi 6 janvier 2012

    à saint Pierre de Rome.

     

     Tous renseignements:  

    http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com 

    Tel. 04.344.10.89

    JPSC

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  • Mgr Léonard prêchera une retraite « Maranatha-Conversion » à Notre Dame du Laus

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    notre-dame-du-laus_rc660x440x2_1333099964.jpgLu sur cathobel :

    " Du 25 février au 1er mars 2015, Mgr André-Joseph Lénoard sera dans le cadre extraordinaire de Notre-Dame du Laus (photo), situé au cœur des Alpes. L’archevêque de Malines-Bruxelles, qui est aussi le fondateur de Maranatha-Conversion, sera l’animateur spirituel d’une retraite sur le thème « Le cœur de l’homme guéri par le cœur humain de Dieu ».

    Comment oublier cette journée mémorable du 9 mars 2013 qui a rassemblé, à la basilique de Koekelberg à Bruxelles, plus de 2.000 fidèles ! Comment ne pas se souvenir avec émotion du pèlerinage en Terre Sainte, fin août 2013, qui a réuni plus de 550 pèlerins venus du monde entier, auxquels s’étaient joints près du quart de la population chrétienne de la région, unis à tous les chefs religieux des différentes confessions chrétiennes présentes en Terre Sainte?

    C’est avec ces souvenirs inoubliables dans le cœur que chacun est invité à venir à Notre-Dame du Laus, dans le diocèse de Gap, en France, du 25 février au 1er mars 2015, pour une retraite de Carême Maranatha – Mouvement international œcuménique et inter-religieux d’intercession pour la guérison de l’humanité. Mgr André-Joseph Léonard, fondateur de Maranatha-Conversion, sera l’animateur spirituel de cette retraite sur le thème « Le cœur de l’homme guéri par le cœur humain de Dieu ». 

    « Venez ! Pour qu’ensemble nous priions et réfléchissions à la manière dont nous pourrions tous nous engager concrètement à aider le Seigneur à guérir le monde ! », indique le communiqué annonçant cette retraite. 

    « Le cadre extraordinaire de Notre-Dame du Laus, avec la beauté pure des Alpes, et la profondeur du message reçu pendant 54 ans par la voyante Benoîte Rencurel (message reconnu par l’Église), ne peuvent qu’être porteurs dans notre démarche commune. Cette retraite de Carême, véritable « école Maranatha », permettra à ceux qui ressentent, dans le cœur, le désir de s’engager davantage, de devenir activement apôtre du Christ et de dire, avec saint Jean dans l’Apocalypse: « Maranatha ! Viens Seigneur Jésus ! », précise le communiqué de Mgr Léonard, qui précise que « cette retraite Maranatha-Conversion à Notre-Dame du Laus sera une démarche spirituellement très forte, surtout en cette période troublée de notre histoire ». Il invite à la faire connaître à vos proches!

    Renseignements pratiques

    Un autocar partira depuis l’Abbaye de Gistel et passera par Tournai. Un autre autocar partira de Bruxelles et passera par Jambes (Namur) et Arlon.

    Ce pèlerinage est accompagné spirituellement par la Communauté « Moeder Van Vrede » (Mère de la paix) et par Mgr Léonard.

    Pour vous inscrire, prière de verser 100 € d’acompte par personne sur le compte bancaire de l’abbaye de Gistel :

    BE04 4783 3581 2131 Gemeenschap O.L.Vrouw, Abdijstraat, 84, 8470 Gistel,

    comme confirmation de votre inscription. Le solde doit être payé, spontanément, avant le 15 janvier. Merci d’avance !

    Prix :

    Pour une chambre double avec sanitaires : 460 €

    Pour une chambre individuelle avec sanitaires : supplément de 52 € par personne

    Pour une chambre individuelle avec sanitaires extérieurs : supplément de 32 € par personne

    Pour une chambre double avec sanitaires extérieurs : réduction de 28 € par personne

    Une fois inscrit, vous recevrez plus d’informations dans le mois précédant le départ.

    Ici : Mgr Léonard prêchera une retraite « Maranatha-Conversion » à Notre Dame du Laus

    JPSC

  • Jeudi 25 décembre 2014, 10h et 11h15: Fêtez Noël en l'église du Saint-Sacrement à Liège

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    EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

     

    JEUDI 25 DECEMBRE 2014

    MESSES DU JOUR DE NOËL

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    Noël, c’est l’Enfant

    « Dans leur traduction grecque de l’Ancien Testament, les Pères de l’Église trouvaient une parole du prophète Isaïe, que Paul citait aussi, pour montrer que les voies nouvelles de Dieu étaient déjà annoncées dans l’Ancien Testament. On pouvait y lire: « Dieu a rendu brève sa Parole, il l’a abrégée » (cf. Is 10, 23; Rm 9, 28).  La Parole de la Sainte Écriture était devenue trop longue et complexe. Toute la Loi et les Prophètes ont ainsi été abrégés dans le double commandement de l’amour. La Parole incarnée a été raccourcie à la taille d’un petit enfant avant d’être réduite aux dimensions d’un morceau de Pain. D’où cette abréviation le Créateur qui tient tout dans ses mains, dont nous dépendons tous, se fait petit et nécessiteux de l’amour humain. » (Extrait de Benoît XVI, homélie de la nativité 2006). 

    Joyeux noël 2014, sainte et heureuse année du Seigneur 2015 !  

    10h, célébration festive en latin (missel de 1962)

    Chants grégoriens, motets  traditionnels  et populaires (schola) 

    Orgue (Patrick Wilwerth) 

    Propre grégorien de la Messe « Puer natus est » (vieux fonds, avant l’an mil)

    Kyriale IX « Cum Jubilo » (XIIe siècle)

    Repons bref « Notum fecit Dominus salutare suum » 

    Conduit « Gaudens in Domino » en diaphonie (XIIIe siècle) 

    Carol « In dulci jubilo » (XVe siècle) 

    Hymne « Adeste fideles » (XIIIe siècle)

    11h15, célébration festive en français (missel de 1970)

    Chants grégoriens et traditionnels, violoncelle (Octavian  Morea) et orgue (Mutien-Omer Houziaux).

  • Hommage à Mgr Lagrange : la réalité de la liturgie

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    Évêque émérite de Gap, Mgr Georges Lagrange est mort le jeudi 11 décembre dernier. Ses funérailles ont été célébrées le 15 décembre à Châtillon sur Chalaronne. Évêque missionnaire, il avait accordé à l’abbé Claude Barthe un entretien portant sur la nouvelle évangélisation et le rôle de la liturgie, dont le site du bimensuel « L’Homme Nouveau » publie aujourd'hui l’intégralité. Nous en reproduisons quelques extraits à verser au dossier de l’histoire du naufrage de la « pastorale » postconciliaire  (JPSC) :  

    L’une des visées du mouvement liturgique était la formation des fidèles et du clergé à la liturgie et par la liturgie – la catéchèse liturgique. Les réformateurs de l’après-Concile ont privilégié la modification des textes et rites à ce labeur pastoral de fond. Ne pensez-vous pas qu’un des remèdes à la situation cultuelle présente serait de s’y consacrer enfin ?

    Mgr Georges LAGRANGE – Il est certain qu’une formation liturgique à proprement parler serait nécessaire, mais aussi une formation chrétienne dans toutes ses dimensions, spirituelle, biblique, doctrinale. Pour se situer vraiment au cœur de la sphère chrétienne, de la Trinité, du mystère de la Révélation, on doit en effet accomplir ce travail de formation, qui suppose aussi la formation des formateurs. Mais cela représente, à mon sens, un gros problème […].

    La formation religieuse du peuple chrétien – ce qui voulait dire, dans les temps passés, de la quasi-totalité de la population occidentale – se faisait essentiellement, au moins depuis le XVIe siècle, par le catéchisme et la prédication du dimanche. Aucune formation ne touchera jamais autant que celle-là. Il faut donc aujourd’hui encore insister sur l’importance du catéchisme, de la prédication dominicale, insister sur leur contenu, leur profondeur, leur fidélité. Leur fidélité est quelque chose d’extrêmement important.

    Mais le public paroissial a fondu comme neige au soleil des temps nouveaux.

    Il y a, certes, aujourd’hui beaucoup moins de monde à la messe du dimanche, mais […] ce qui est plus grave encore, c’est la diminution des enfants catéchisés. Il y a quelques années, le public dominical avait déjà largement diminué, mais les enfants passaient encore presque tous par le catéchisme. Or depuis quelques années la proportion des catéchisés a énormément baissé. Le taux des baptêmes de petits enfants reste assez fort, mais il diminue aussi. Je ne sais pas jusqu’où cela ira, mais lorsque aujourd’hui des baptisés qui n’ont pas été au catéchisme se marient à l’église, cela soulève de grosses difficultés : ce n’est pas en trois ou quatre rencontres de préparation au mariage que l’on rattrape des années de catéchisme. Sans parler des problèmes que peut soulever le catéchisme lui-même, avec des instruments catéchistiques qui ne sont pas toujours ce que l’on pourrait souhaiter et des catéchistes pleins et pleines de bonne volonté, mais qui n’ont pas toujours la formation suffisante.

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  • Le mot « révolution » à toutes les sauces

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    Selon les médias qui nous désinforment, le pape François aurait pris la décision « révolutionnaire » de faire chanter l’ « Et incarnatus est » de Mozart à la messe de minuit à Saint-Pierre de Rome au milieu du chant grégorien du Credo. C’est pourtant une pratique qui n’a absolument rien de nouveau que de faire alterner la monodie et la polyphonie dans la musique liturgique. Même le sévère concile de Trente a loué comme un modèle les compositions d’un grand compositeur de son temps : Giovanni-Pieluigi da Palestrina, le célèbre auteur de la « Missa papae Marcelli »

    Extrait de la prose lue sur le site « aleteia » :

    « Une petite révolution cette année pour la Messe de minuit de la basilique Saint-Pierre : on y entendra le "Et incarnatus" de Mozart en sus du chant grégorien du Credo.

    « [ …] Pendant des siècles, durant la messe, les fidèles devaient s'agenouiller (aujourd'hui ils sont invités à s'incliner) pendant ces paroles du Credo : "Pour nous, les hommes et pour notre salut, il descendit du ciel. Par l'Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s'est fait homme."  En latin, la phrase clé est : “Et incarnatus est, et il s'est incarné …”. Le Pape François a justement évoqué ces paroles, en particulier la merveilleuse interprétation qu'en a faite Wolfgang Amadeus Mozart, dans une de ses grandes œuvres chorales : “En musique, j’aime évidemment Mozart. L’Et incarnatus est de sa Messe en Do est indépassable, a-t-il confié l'année dernière dans une interview réalisée par le Père Spadaro. Il te conduit à Dieu ! " La tendre et apaisante  façon dont Mozart présente cette partie du Credo est idéale pour Noël, lorsque les pensées se tournent vers l'Enfant sans défense et sa Mère aimante.  

    Cette partie de la Messe du compositeur dure huit minutes. Une éternité pour beaucoup de gens, particulièrement dans notre monde où tout va trop vite. Mais le Pape la veut expressément pour la Nuit de Noël dans la basilique Saint-Pierre. Et il a demandé à un autre Autrichien, Manfred Honeck, de la diriger. “Normalement, c'est le chœur de la Chapelle Sixtine qui chante la liturgie et le credo en latin, en grégorien, s'est étonné Manfred Honeck En fait, j'ai été surpris que le Pape en personne souhaite insérer du Mozart dans le Credo chanté par le Chœur de la Chapelle Sixtine." 

    Manfred Honeck, 56 ans, dirige l'Orchestre symphonique de Pittsburgh. […].Le chef d'orchestre avoue avoir été intrigué par le choix de ce morceau musical par le pape François. "On dirait que c'est un Pape qui voit les choses différemment", a-t-il déclaré. "Vous imaginez ? Au Vatican, le chant grégorien n'est pas en usage depuis 50 ou 100 ans, mais depuis des centaines d'années, toujours de la même manière. C'est la première fois, m'a-t-on dit, que l'on utilise Mozart au milieu du chant grégorien, et cela à la demande expresse du pape. » 

    Ref. Le Pape François veut du Mozart lors de la Messe de Noël

    L’art de raconter n’importe quoi pour se faire valoir avec la coqueluche des médias…
    JPSC

  • Vois, Seigneur, l’affliction de ton peuple, et envoie celui que tu dois envoyer

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    R/. Rorate Cæli desuper, et nubes pluant justum. 

    1. Ne irascaris Domine, ne ultra memineris iniquitatis. ecce civitas sancta facta est deserta, Sion deserta est, Jerusalem desolata est, domus sanctificationis tuae et gloriae tuae, ubi laudaverunt te patres nostri. R/. 

    2. Peccavimus, et facti sumus tamquam immundus nos, et cecidimus quasi folium universi. et iniquitates nostrae quasi ventus abstulerunt nos, abscondisti faciem tuam a nobis, et allisisti nos in manu iniquitatis nostrae. R/. 

    3. Vide Domine afflictionem populi tui, et mitte quem missurus es : emitte Agnum dominatorem terrae, de petra deserti ad montem filiae Sion ut auferat ipse jugum captivitatis nostrae. R/.

    4. Consolamini, consolamini, popule meus : cito veniet salus tua quare moerore consumeris, quia innovavit te dolor? Salvabo te, noli timere, ego enim sum Dominus Deus tuus, Sanctus Israel, redemptor tuus. R/. 

    _________________________________________________________________ 

    R./ Cieux , répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste. 

    1. Ne te mets pas en colère, Seigneur, ne garde plus souvenir de l’injustice. Voici, la cité sainte est devenue déserte, Sion a été désertée, Jérusalem est en désolation, la maison de ta sanctification et de ta gloire, où nos pères avaient dit tes louanges.  R./ 

    2. Nous avons péché et sommes devenus impurs. Nous sommes tombés comme des feuilles mortes et nos iniquités nous ont balayés comme le vent. Tu as détourné de nous ta face, et nous as brisés sous le poids de nos fautes. R./ 

    3. Vois, Seigneur, l’affliction de ton peuple, et envoie celui que tu dois envoyer : envoie l’Agneau, le maître de la terre, de Pétra dans le désert jusqu’à la montagne de ta fille Sion, afin qu’il ôte le joug de notre captivité. R./ 

    4. Consolez-vous, consolez-vous, mon peuple : vite viendra ton salut, pourquoi es-tu consumé dans l’affliction, pourquoi la douleur se renouvelle-t-elle en toi ? Je te sauverai, n’aie pas peur, moi, je suis le Seigneur Dieu, le Saint d’Israël, ton Rédempteur. R./

  • Monseigneur Zen, un cardinal chinois attaché à la tradition liturgique

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    De la lettre de Paix Liturgique (9 décembre 2014)

    CARDINAL ZEN "CEUX QUI AIMENT LA FORME EXTRAORDINAIRE DOIVENT POUVOIR Y PARTICIPER"

    Dans notre lettre 174, en avril 2009, nous nous arrêtions sur le choix fait par le cardinal Joseph Zen Ze-Kiun, S.D.B., alors évêque de Hong-Kong, de célébrer son ultime messe pontificale dans la forme extraordinaire du rite romain. Le cardinal avait pour l’occasion déclaré qu’il désirait consacrer une partie de son temps de prélat émérite aux fidèles attachés à la liturgie traditionnelle de l’Église.

    Cinq ans plus tard, le cardinal Zen a tenu parole et accompagné la vie spirituelle et sacramentelle de la communauté traditionnelle de l’ex-colonie britannique, célébrant à plusieurs reprises selon le missel de saint Jean XXIII, conférant les confirmations, tenant des conférences, assistant à l’ordination diaconale d’un de ses membres, etc.

    Lors d’une récente conférence sur la mission en Asie, à l’Université Pontificale Urbanienne de Rome, le traducteur de notre lettre allemande a pu s’entretenir quelques instants avec le cardinal Zen et lui poser quelques questions auxquelles nous lui savons gré d’avoir répondu avec grande bienveillance et extrême clarté.

    L'ENTRETIEN AVEC LE CARDINAL JOSEPH ZEN ZE-KIUN

    1) Éminence pouvez-vous nous dire la place que tient la liturgie dans votre vie ? 

    Cardinal Zen : C’est le moment le plus important de ma journée. Je suis un religieux [salésien, NDLR] et, à ce titre, j’apprécie beaucoup notre prière en communauté. Notre communauté bénéficie en outre de très beaux aménagements pour la liturgie.

    2) Vous avez été l’un des premiers prêtres chinois à célébrer le Novus Ordo comme signe d’unité avec Rome. Depuis, Benoît XVI a permis que la messe traditionnelle soit de nouveau célébrée, ce que vous faites volontiers, notamment à Hong-Kong...

    Cardinal Zen : Personnellement, j’ai bien accueilli la décision prise par le pape, désormais émérite, Benoît XVI de redonner à l'usus antiquor toute sa place. Il a eu parfaitement raison de dire que la messe traditionnelle n’avait jamais été abolie. Et si les fidèles la trouvent plus propice pour nourrir leur dévotion, on doit leur donner largement la possibilité d’en bénéficier. J’ai eu l’occasion d’introduire la messe de l’après-concile aux séminaristes de Chine [de 1989 à 1996, le cardinal Zen a enseigné dans les séminaires chinois, fermés jusque-là aux prêtres romains, NDLR] et j’ai été très heureux de le faire. Mais à l’époque, déjà, je leur ai rappelé qu’il n’y avait rien de mal à célébrer la liturgie ancienne. Notre foi, notre vocation, nos saints, tout vient de cette liturgie, de cette prière.


    3) Vous aimez le latin ?

    Cardinal Zen : Oui, beaucoup. J’aime les chants grégoriens et j’en connais de nombreux par cœur. Je les récite dans mes prières personnelles et les trouve admirables ! J’aimerais voir plus souvent la forme ordinaire en latin, comme le voulait le Concile.

    4) En Europe, les opposants à la messe traditionnelle disent qu’elle ne concerne qu’un petit nombre de personnes : qu’en pensez-vous ?

    Cardinal Zen : Je ne vois pas le problème. À Hong-Kong aussi, le groupe est plutôt petit mais ceux qui aiment la forme extraordinaire doivent pouvoir y participer, ils en ont le droit. Il n'est pas nécessaire d'obliger les fidèles à se regrouper artificiellement : un petit nombre suffit.

    5) La forme extraordinaire ne menace pas l’unité de l’Église ?

    Cardinal Zen : Non, pas du tout ! En quoi cela serait-il possible ? Vous avez beaucoup de liturgies dans l’Église, notamment celles des églises d’Orient [qui voient elles-mêmes coexister divers rites en leu sein, NDLR]. La diversité des rites n’est pas un problème.

    6) Avez-vous un message pour les fidèles attachés à la forme extraordinaire ?

    Cardinal Zen : Oui, de toute évidence la messe traditionnelle restera importante pour l’avenir. Les personnes qui la désirent doivent pouvoir y assister dès lors, bien entendu, qu’ils ne se dressent pas contre la nouvelle messe. À Hong-Kong, les gens qui participent à la messe traditionnelle vont également à la messe moderne lorsqu'ils le desire et n’ont rien contre. Comme tous les fidèles à travers le monde, les Chinois tirent beaucoup de profit de la tradition de l’Église.
     
  • Un Credo ad libitum ?

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    220px-Sun_and_Moon_creation.jpgUn de nos fidèles lecteurs, au retour de la messe dominicale à l’église Saint-Jean l’Évangéliste à Liège, nous a adressé ce petit billet d’humeur:

    “Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-Il la foi sur la terre?

     A cette question dramatique de Jésus (qui résonne aussi comme une mise en garde), nous pourrions répondre ceci : Oui, Seigneur, tu trouveras sans doute la foi... mais laquelle?

    Si le Retour glorieux avait eu lieu ce 1er dimanche de l’Avent, vers 18h15, du côté de la place Saint-Jean à Liège, plus précisément dans l’église occupée par les dominicains, Jésus aurait pu entendre la “profession de foi” suivante proposée à ses disciples :

    Ce texte a été lu collectivement à la place du Credo. Qu’en penser?

    D’abord le texte, puis le contexte.

    Je crois en un Dieu au-delà de tout,

    tellement grand qu’il a pris le visage d’un tout-petit,

    tellement Autre qu’il est devenu humain.

    Je crois en un Dieu si différent de tous nos dieux

    qu’il n’est reconnu que par des nomades.

    Je crois en un Dieu si libre par rapport à nos religions

    qu’il crèche, non dans le Temple, mais dans une mangeoire.

    J’espère en l’humain au-delà de toute désespérance

    tellement grand qu’il est invité à renaître,

    tellement Autre qu’il devient Esprit.

    J’espère en l’humain, différent de toutes ses contrefaçons,

    accueilli et reconnu dans chaque visage.

    J’espère en l’humain, libre par rapport à tous les esclavages

    Parole vive de tendresse et de joie.

    Je crois au Christ, le seul qui donne de croire en ce Dieu-là et espérer en cet humain-ci,

    Christ qui se fait chair de vérité. Amen.

    Cette “profession de foi” pourrait être une “profession de moi”, car elle ne reflète la foi de l’Eglise que filtrée par des a priori personnels nourris de sociologie et de l’air du temps. Ce texte est l’expression d’un “Je” hypertrophié et non d’un “Nous” ecclésial : or, l’eucharistie doit être le moment priviliégié du rassemblement autour de la même foi; elle ne peut pas être l’occasion de diviser les fidèles ! Chaque mot du Credo est imbibé du sang des martyrs qui ont sacrifié leur vie pour affirmer et défendre que Jésus est Dieu, qu’il a pris chair par l’Esprit Saint dans le sein de la Vierge Marie, qu’il a été crucifié, est ressuscité, etc. Le mentionner à chaque messe dominicale n’est ni ennuyeux ni superflu, mais essentiel. La foi commune exprimée dans le credo est la cause de notre présence autour du prêtre pour la célébration ; si les raisons croire disparaissent sous le vernis du temps ou de la fantaisie de tel ou tel quidam, à quoi bon encore célébrer ensemble? Célébrer quoi? Célébrer qui? Pour quoi faire? 

    La perversité de ce texte tient d’abord à son ambiguïté, au mélange subtil de vrai et de faux qui sert d’emballage à toutes les hérésies depuis 2000 ans.

    Alors, oui, Dieu est au-delà de tout; non il n’a pas pris visage humain par grandeur mais par humilité (un mot que déteste le démon) ; oui, il est différent des autres dieux (il est même le seul Dieu, faut-il le préciser?) ; non, il n’est pas nécessaire d’être nomade pour le reconnaître (quel lien entre ces deux propositions?...) ; oui, Dieu est libre par rapport à nos religions, tellement libre qu’il aime les paradoxes : crècher successivement dans une mangeoire et dans le Temple (pourquoi les opposer?) ; oui, moi aussi, j’espère en l’humain (malgré son orgueil spirituel et théologique), mais le credo est l’expression de la foi catholique (est-ce un gros mot?) et non de l’humanisme, fût-il chrétien, ou presque ; oui, j’aime l’humour et les jeux de mots à la Lacan, mais “chair de vérité” a-t-il sa place dans une profession de foi? Pourquoi pas “les non-dupes errent” tant qu’on y est...?

    Il est évident que ce... que cette… -comment dire- “méditation” n’a aucunement sa place dans le déroulement de la messe. On pourrait au mieux proposer ces lignes à l’occasion d’un libre-partage, autour d’un feu de bois lors d’une soirée de scouts ou bien comme texte-martyr pour recréer le véritable credo, comme par induction. Sans plus. A l’évidence, cette bafouille pseudo-théologique n’a pas sa place dans la sainte liturgie.

    Elle constitue en outre une attaque frontale contre l’oecuménisme, tant prôné par le pape François : comment réunir les chrétiens autour d’un faux credo? On comprend que nos frères orthodoxes puissent être horrifiés par de telles manipulations de la foi commune.

    Paradoxalement, ce genre de contrefaçon imposée aux fidèles exprime dramatiquement la domination sur le troupeau sans voix d’un cléricalisme déboussolé mais toujours fringant et pétroleur quand il s’agit de “choquer le bourgeois” ou de réveiller les endormis (les clercs étant les seuls éveillés, au sens bouddhique, bien entendu).

    On concluera en citant tout simplement le Catéchisme de l’Eglise catholique : “Aucun rite sacramentel ne peut être modifié ni manipulé au gré du ministre ou de la communauté.” (CEC 1125) et encore : “La communion dans la foi a besoin d’un langage commun de la foi, normatif pour tous et unissant dans la même confession de foi” (CEC 185)

    Prions enfin pour ces malencontreux disciples de saint Dominique : Dieu a suscité cet ordre glorieux pour combattre les hérésies ; huit siècles plus tard, quelques-uns d’entre eux sèment joyeusement l’ivraie dans le champ même de l’Eglise...

    Sabaoth