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Défense de la Vie - Page 213

  • Quand un député socialiste explique la doctrine catholique sur les embryons

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    Embryon.jpgLes débats parlementaires sur la révision des lois françaises sur la bioéthique sont en cours, pas toujours très éclairés. Pour preuve, le Salon beige rapporte cette intervention du député socialiste Philippe Tourtelier qui, hier 9 février à l’assemblée nationale française, a prétendu jouer les interprètes de la pensée catholique en la matière:

    « La position de l’Église considérant l’embryon comme une personne est assez récente, elle date de la fin du XIXe siècle . Notons que l’Église n’a jamais exigé de baptême ou d’enterrement en cas de fausse couche. [...] Considérant l’embryon comme une personne, l’Église remet d’abord en cause les embryons surnuméraires, dont on admet facilement, puisqu’ils sont de toute façon voués à la destruction, qu’on puisse faire des recherches sur eux. [...] Quant aux recherches sur la naprotechnologie, qui font appel, entre autres, aux courbes de température comme la célèbre méthode Ogino, ne sont-elles pas, comme cette dernière pour la contraception, un moyen d’éviter le débat sur le statut de l’embryon ? Rappelons que la méthode Ogino est, avec l’abstinence, la seule réponse proposée par l’Église à la demande de contraception, et que ce statu quo se traduit par la naissance en Afrique de milliers de bébés atteints du sida. »

    Sur son blog  Osservatore Vaticano , Vini Ganimara lui donne la réplique que voici :  

    « (…) Où ce monsieur a-t-il pris que la « thèse » de l’Eglise sur la personnalité de l’embryon datait du XIXe siècle? Ca m’a l’air aussi solide historiquement que ce faux célèbre qui prétendait que, pendant des siècles, l’Eglise avait cru que les femmes n’avaient pas d’âme!
    Il est vrai que nous savons aujourd’hui considérablement plus de choses sur l’embryon (mais ce n’est pas vraiment spécifique à l’Eglise) qu’au Moyen Age. Mais, déjà, les Pères de l’Eglise (et même, avant eux, les docteurs du judaïsme) considéraient l’avortement comme un crime affreux. S’il s’agissait simplement d’un amas de cellules, on voit mal où pourrait être le crime. A contrario, il faut bien supposer que les Pères de l’Eglise estimaient qu’un bébé à naître n’était pas une chose, ni une tumeur, mais bien ce que nous appelons aujourd’hui une personne…Je sais bien que les Pères de l’Eglise comme les scolastiques se posent parfois la question de la date de « l’inanimation », c’est-à-dire du moment où l’embryon reçoit son âme. Mais de là à dire que saint Thomas d’Aquin aurait voté la loi Veil, il y a quand même une marge! Car ce que ne semble pas remarquer cet excellent député, c’est que, même avant l’inanimation, l’avortement est considéré comme un péché très grave. Manifestement, dans les écoles des cadres du PS, on ne lit pas beaucoup Aristote. En particulier sur la notion de puissance et d’acte
    : dire que l’embryon est une « personne en puissance » (expression que beaucoup prêtent à st Thomas, mais sans jamais donner les références) ne signifierait nullement, comme on fait semblant de le croire, que l’embryon serait exterminable à volonté. Mais bien plutôt que l’embryon ne peut donner naissance qu’à une personne humaine (de fait, si quelqu’un a déjà vu un embryon humain se transformer en machine à coudre, il est vivement prié de nous en informer!!!) et que, par conséquent, bien que l’on ne connaisse pas la date de l’inanimation (qui a toutes les chances de se produire au moment de la fécondation), éliminer un embryon à quelque stade qu’il en soit, est ce que l’on appelle en français courant un assassinat.

    J’ajoute que son « argument » sur le baptême des enfants morts dans des fausses couches est absurde. Un enfant mort-né n’est pas davantage baptisé (sauf s’il y a un doute sur sa mort, auquel on le baptise sous condition) et je n’imagine pas que les socialistes nous proposent l’infanticide « légalisé » jusqu’au jour de la naissance. L’Eglise n’a jamais demandé le baptême de tels foetus, non pas parce qu’elle aurait toujours cru (jusqu’aux dérives « intégristes » du XIXe siècle) que l’embryon n’était pas un être humain, mais parce qu’elle n’a jamais baptisé les morts!

    Quant à ce qu’il dit sur les embryons surnuméraires, cela glace le sang. Il parle d’abord un sabir approximatif: l’Eglise ne remet pas en cause les embryons surnuméraires. L’Eglise remet en cause l’utilisation de méthodes qui produisent des embryons monstrueusement nommés surnuméraires et voués à l’extermination. Chose qui n’a pas l’air de traumatiser le bon député socialiste. Mais se rend-il compte qu’à ce compte-là, c’est toutes les tortures, toutes les abominations, qui sont justifiées. Si le fait que quelqu’un soit voué à la mort justifie qu’on le torture et qu’on l’assassine, on voit mal comment on pourrait s’indigner des horreurs national-socialistes ou des pratiques du NKVD!

    Le sommet est atteint avec le couplet sur les « naprotecthnologies » (terme dérivé de « Natural Procreative Technology », qui désigne donc les méthodes naturelles d’augmentation de la fertilité, comme il existe des méthodes naturelles de régulation des naissances).
    A propos de régulation naturelle des naissances, M. Tourtelier parle de la méthode Ogino, qui date d’au moins 30 ans, comme si les connaissances du corps humain n’avaient pas progressé depuis. Il semble aussi ignorer que les méthodes NaPro connaissent des taux de succès identiques aux PMA. Mais ça ne l’empêche pas de pérorer. Et d’ajouter le n’importe quoi au n’importe quoi en parlant du sida, comme si la méthode Ogino ou la NaPro technologies étaient pour quoi que ce soit dans l’épidémie du sida. Est-il besoin de faire remarquer à ce brillant esprit que, si tous les êtres humains se conformaient à la loi morale de l’Eglise, le sida ne toucherait pas grand monde?

    Mais ce que je trouve encore le plus savoureux, c’est qu’il prétend que le soutien apporté par l’Eglise affreusement obscurantiste, à ces méthodes vise à éviter un débat sur le statut de l’embryon. Mais qui a peur de ce débat? N’est-ce pas lui et ses semblables? Notre doctrine à nous est simple et claire: oui, l’embryon est une personne, dont nous savons que, même dans l’hypothèse (simple hypothèse, qui semble de plus en plus invraisemblable à mesure que nos connaissances sur le développement embryonnaire avancent, mais qui reste du domaine du possible) où il n’a pas encore reçu son âme rationnelle, il la recevra sans le moindre doute possible dans les semaines à venir. Je le défie de nous prouver que l’embryon n’est pas une personne et qu’on peut le tuer sans risque de tuer une personne humaine. Qu’il nous dise donc ce qu’est selon lui un embryon et nous verrons bien si c’est nous qui avons peur du débat! »

  • Si j’étais atteint par Alzheimer… J’aimerais garder l’émerveillement

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    Dans un livre délicat, La Présence pure, Christian Bobin a conté l’accompagnement de son père, atteint de la maladie d’Alzheimer. Il montre comment cette maladie renvoie le « bien portant » à ses propres limites.

     

    Entretien avec Christian Bobin dans Famille Chrétienne à découvrir ici

  • Quand la Communauté Française relaie le Centre d'Action Laïque...

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    Circulaire 3455

    20 ans du droit à l'avortement en Belgique -

    dossier pédagogique du Centre d'Action Laïque ASBL

    Date d'édition: 09-02-2011
    Ressorts: DG de l'enseign. Obligatoire
    Références CF:  
    Références ressort:  
    Niveaux d'enseignement concernés: secondaire
    Domaines d'enseignement concernés: ensg. Spécial
    ensg ordinaire
    Documents à télécharger:
    35 Ko  

    Info complémentaire:

     

    Ainsi, avec l'appui de la Communauté Française, tous les acteurs de la formation des jeunes de l'enseignement secondaire pourront accéder au dossier téléchargeable réalisé par le Centre d'Action Laïque pour informer les élèves de tout ce qui concerne leur "droit" à l'IVG en Belgique : cfr http://www.ulb.ac.be//cal/ivg/

  • Michael Lonsdale, porte-parole de l’embryon humain

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    "Tandis que s’ouvre en France le débat parlementaire sur la révision des lois de bioéthique, c’est tout un symbole que celui qui incarne l’humble moine-médecin du film « Des hommes et des dieux » se mobilise pour porter la parole de celui qui est encore sans voix : l’embryon humain. À la suite d’une conférence de presse, le célèbre acteur a déposé hier à l’Assemblée nationale une pétition signée par plus de 10 000 citoyens (écouter le récit sur Radio Notre Dame). Relayée notamment par Le Point, cette initiative constitue la face la plus médiatique d’une large mobilisation, comme en témoigne le succès de la pétition lancée par l’Alliance pour les droits de la vie, ou encore l’appel aux députés signé, entre autres, par Charles Beigbeder, Claude Bébéar, Rémi Brague ou encore Chantal Delsol (lire Famille Chrétienne)...."

    La suite à découvrir sur "Urgence com' catho"

  • Bébé médicament" : les mensonges du Professeur Frydman...

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    On ne parle que de cette dernière prouesse scientifique, le jour même de l'ouverture des débats parlementaires sur la bioéthique : la naissance du premier "bébé médicament".

    Le Professeur Frydman est venu défendre sur les ondes son exploit technique et scientifique, qui aurait dû enthousiasmer tout le monde à l'écouter. Pourtant cette prouesse ne fait pas du tout l'unanimité. Des parlementaires se sont insurgés, les évêques ont tiré la sonnette d'alarme, les associations mettent en garde, un sentiment de malaise semble partagé par beaucoup... Pourquoi ???

    découvrir la suite sur padre.blog, un blog français tenu par de "jeunes prêtres diocésains"

  • généthique.org, un site incontournable

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    www.genethique.org 1er site francophone de bioéthique

     a été créé par la Fondation Jérôme Lejeune pour informer les décideurs des enjeux de société en matière de bioéthique, permettre à tous de suivre, comprendre et analyser l’actualité bioéthique en France et dans le monde. Il décrypte les grands thèmes de l’actualité comme le clonage, la recherche sur l’embryon, l’avortement, l’assistance médicale à la procréation, l’euthanasie…

    Vecteur d’information sur l’actualité bioéthique internationale, www.genethique.org offre :
    - une Synthèse de presse quotidienne factuelle
    - une Lettre mensuelle d’analyse.

    Abonnez-vous, c’est gratuit !

    Outil pédagogique, on peut trouver sur www.genethique.org des dossiers (cellules souches ; dépistage prénatal ; dépistage pré-implantatoire…) où chaque terme est défini, expliqué et placé dans son contexte actuel, où l’on trouve l’intégralité des documents officiels nationaux et internationaux en bioéthique. Vous pouvez les consulter en ligne.

     
    Comment est né le site www.genethique.org ?
    Il a été lancé après le succès de la Lettre Gènéthique. Cette Lettre mensuelle a été publiée pour la 1ère fois en janvier 2000 dans le but de fournir les outils nécessaires à une réflexion éthique sur les découvertes qui touchent à l’intime de l’homme. Cette action s’inscrivait dans la perspective de la révision des lois de bioéthique de 1994 qui ne devait aboutir qu’en 2004. La Fondation s’engageant elle-même sur le plan éthique, en ne finançant pas les travaux qui utilisent les embryons ou les foetus comme matériau de recherche (cf. Label éthique), elle voulait faire profiter les décideurs d’un document de réflexion et de travail rédigé par des spécialistes. Cette Lettre a très vite rencontré un grand succès. Elle répond à une vraie demande d’information.
    Nous avons décidé d’en faire une plus large diffusion sur Internet en créant le site
    www.genethique.org.

    Comment réagit-il par rapport à l’actualité bioéthique ?
    Nous nous sommes rendu compte qu’une veille bioéthique, au jour le jour, était indispensable pour mieux comprendre et appréhender les problématiques majeures de l’actualité. Comment apprécier l’enjeu législatif sur l’euthanasie et les questions de fin de vie sans avoir suivi les affaires Humbert et Tramois ? Comment comprendre l’énormité du scandale Hwang sans avoir suivi auparavant les enjeux scientifiques du clonage ? Et surtout, comment assimiler toutes ces informations sans avoir de définition précise de ces concepts ?
    C’est pourquoi, en plus d’une revue de presse quotidienne factuelle, de la Lettre mensuelle d’analyse, il était indispensable que l’internaute puisse trouver sur
    www.genethique.org les définitions précises des termes utilisés (embryon, cellule souche adulte, acharnement thérapeutique...). www.genethique.org s’est ainsi doté de dossiers où chaque terme est défini, expliqué et placé dans son contexte actuel, où l’on trouve l’intégralité des documents officiels nationaux et internationaux en bioéthique. Très vite le site www.genethique.org s’est enrichi, devenant un outil pédagogique.

    Qui sont les abonnés ?
    Quelle que soit leur appartenance politique ou religieuse, qu'ils considèrent l'embryon comme un "être humain" ou un "amas de cellules", c’est l’information factuelle que nos abonnés apprécient. Se côtoient ainsi sur le forum et dans le courrier des lecteurs, des chercheurs, des médecins, des membres de comités d'éthique, des législateurs français et européens, des philosophes, des journalistes, des évêques, des universitaires, des collégiens...
    Pour le mois de mai 2007, nous avons enregistré plus de 43 000 visiteurs sur le site. Nous avons en moyenne 1 500 visites par jour.

    Quelle est la ligne éditoriale ?
    www.genethique.org est à la fois un vecteur d'information en bioéthique et un outil de formation. www.genethique.org sert en quelque sorte à démaquiller les mots. Par exemple, nous précisons que la transposition nucléaire, c’est le clonage, ou nous expliquons ce qu’est le DPI au lieu de parler de "bébé de l’espoir". Le lecteur peut alors réfléchir par lui-même. Quand le lecteur comprend la réalité qui se cache derrière les pratiques banalisées, il est inutile d’ajouter une analyse critique. Les faits parlent d’eux-mêmes.
    Ainsi dans la revue de presse, nous reprenons les informations bioéthiques publiées dans la grande presse en faisant une synthèse des articles parus. Nos abonnés peuvent alors rapidement appréhender l'actualité bioéthique du jour. Nous nous permettons une "note de la rédaction" quand un article nous heurte particulièrement. La Lettre mensuelle, quant à elle, propose une information approfondie et une analyse. Elle présente 3 ou 4 actualités majeures du mois.


     

    Gènéthique en quelques chiffres :

    65 000 visites par mois

    24 000 abonnements
    (médecins, chercheurs, législateurs, philosophe, journalistes, évêques, universitaires, collégiens…)

    3 500 synthèses de presse référencées

    23 dossiers thématiques

     

  • Messe pour la Vie à Bruxelles, vendredi, à 18H00

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    Bruxelles, église de la Madeleine,

    comme chaque deuxième vendredi du mois,

    l’EUCHARISTIE sera célébrée pour la vie

    par un prêtre de la communauté Saint Jean,

    et précédée de l’adoration silencieuse, à 17h.

    Congrégation Saint Jean « Couvent de la Madeleine,

    225 avenue de Jette    1090 Jette    Bruxelles.

    http://www.missiondemarie.org

  • France : trisomie, l'appel des associations contre les dérives eugéniques

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    ...un collectif d'associations dénonce les "dérives eugéniques dont sont victimes les personnes trisomiques" et lance cet appel pour une meilleure information des femmes enceintes dans le cadre du dépistage prénatal.

    "C'est de ta peur dont j'ai peur" (Shakespeare)

    "Le poids du regard

    Nous, parents de jeunes et d’adultes atteints de trisomie 21, nous nous battons, depuis leur naissance, pour que nos enfants soient éduqués, respectés, et impliqués dans la société. C’est pour cela que nous avons créé ou pris la responsabilité d’associations qui les représentent et les défendent.

    Comme pour tout citoyen, les droits fondamentaux de ceux qui souffrent de trisomie 21 doivent être respectés. Nous apprécions les efforts qui ont été faits dans ce sens, notamment depuis la loi pour l’égalité des droits et des chances de 2005. Mais ils ne suffisent pas : aujourd’hui encore, et peut-être plus qu’hier, les personnes trisomiques souffrent du regard ambivalent que nos contemporains posent sur elles.

    Il leur faut accepter leur handicap, et nous faisons tout pour cela, avec l’aide de leurs médecins, de leurs éducateurs et accompagnateurs spécialisés. Mais, nous souffrons, pour eux et avec eux, de constater combien leur bonheur de vivre est affecté par les préjugés dont ils font l’objet. Ils nous disent, clairement, que le plus dur pour eux n’est pas leur maladie, mais le rejet dont ils pâtissent, ouvertement ou subrepticement.

    Nous rejetons toute tentative de réduire les personnes fragiles à leur fragilité. Leur handicap nous renvoie à notre capacité à atteindre l’autre au-delà de son apparence, de ses qualités, de sa grâce ou de sa disgrâce. Il nous oblige à rejoindre l’autre dans sa vérité...3

    Lire la suite dans "La Vie"

  • Un pas excessivement grave

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    L'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, et l'ancienne ministre Christine Boutin ont fait part de leurs réserves mardi après l'annonce de la naissance de ce premier "bébé-médicament". Mgr André Vingt-trois a mis en garde sur LCI contre les dangers d'une "instrumentalisation d'un être humain au service des autres".  

    "Je salue la prouesse technique mais je lance un cri d'alarme car en réalité la question qui est posée ici c'est l'instrumentalisation de la personne conçue simplement pour rendre service, pour être utilisée", a déclaré sur LCI aussi Christine Boutin,présidente du Parti chrétien-démocrate. "En tant que tel il se posera toujours la question de savoir : 'est-ce que, véritablement, j'ai été voulu pour moi-même ?'" "Il y a une instrumentalisation, une sélection des embryons, ça me rappelle un certain nombre de philosophies eugéniques. On a franchi un pas excessivement grave", a ajouté Christine Boutin. "Il faut que le politique fasse attention parce que l'homme devient un objet de consommation et un matériau comme n'importe lequel".

    sur TF1

  • A propos de la naissance du premier "bébé médicament" en France

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    Sur le site ::Aleteia::Des réponses catholiques aux questions d'aujourd'hui::

    A l’encontre de la technique du bébé-médicament qui détruit de nombreux embryons, instrumentalise la personne et met en danger la santé psychologique des enfants, l’Eglise propose une alternative fidèle à l’esprit du serment d’Hippocrate

    1 La technique du bébé-médicament consiste en un double tri eugéniste des embryons conçus in vitro

    Le bébé-médicament désigne un enfant conçu artificiellement dans le but de guérir un frère ou une sœur aîné souffrant d’une maladie génétique familiale héréditaire grâce au sang de cordon ombilical recueilli à la naissance. La technique biomédicale repose sur la mise en œuvre d’une fécondation in vitro classique dont le seul objectif est ici de conduire à la conception d’un panel d’embryons aussi large que possible, de manière à les soumettre à un double diagnostic préimplantatoire (DPI).

    Un premier DPI s’assure que l’embryon est exempt de l’affection génétique (choix eugéniste négatif) tandis qu’un second DPI procède à un typage HLA permettant d’identifier, parmi les embryons sains, celui ou ceux qui sont compatibles sur le plan immunologique avec le frère ou la sœur déjà atteint par la maladie (choix eugéniste positif). D’où son nom de DPI-HLA ou encore de double DPI.

    Le système d’histocompatibilité HLA (Human leucocyte antigens) est le mécanisme biologique qui est responsable de la reconnaissance entre le soi et le non soi, déterminant par conséquent le rejet ou la réussite de la greffe envisagée. Seul l’embryon retenu, autrement dit celui qui est indemne de la pathologie génétique concernée et le plus apparenté sur le plan immunologique, est réimplanté dans l’utérus de la mère. Dès la naissance du bébé-médicament, les médecins procèdent à une cryoconservation du sang de cordon ombilical afin de réaliser dans les plus brefs délais une greffe susceptible de traiter l’aîné malade. Ce procédé – autorisé aux Etats-Unis, en France, Espagne ou Belgique mais interdit en Allemagne ou Italie – soulève de nombreuses objections éthiques qui le rendent fortement répréhensible.

    2 La technique du bébé-médicament attente à la vie de nombreux embryons et instrumentalise l’enfant à naître

    Alors qu’une fécondation in vitro nécessite environ 17 embryons pour 1 naissance, qu’un DPI en requiert le double, on estime qu’il faut 60 à 100 embryons pour obtenir un enfant au génotype adéquat (1). L’équipe des biologistes de la reproduction sait donc que le gâchis est très lourd pour aboutir à la création d’un embryon « sur mesure ».

    D’autre part, dans une assistance médicale à la procréation classique, les embryons sains sont théoriquement conçus, au moins dans un premier temps, à des fins procréatives. Ce n’est qu’a posteriori, en cas d’extinction du projet parental, que le couple peut abandonner ses embryons surnuméraires. Avec le bébé-médicament, le rejet des embryons sains mais non compatibles est prévu dès l’initiation du processus : il est donc programmé. Les protagonistes savent en toute connaissance de cause qu’ils ne garderont ni les embryons sains jugés inutiles ni les embryons malades, se plaçant dans une logique inquiétante de « consommation d’embryons ».

    La procréation humaine est détournée au profit du projet de création d’un être humain dont la mission principale est d’être un médicament. Projet porteur d’une aliénation redoutable de la personne, sa conception n’étant voulue originellement qu’en raison de ses potentialités thérapeutiques espérées. L’enfant n’a d’autre choix que d’endosser le statut de réservoir de cellules pour son aîné malade, soumis à un projet prédéterminé par autrui. L’utilitarisme est ici poussé à l’extrême, réduisant une personne à un objet jugé à l’aune de son utilité technique. La réification de l’enfant traité comme un produit technique le fait basculer dans la catégorie des choses disponibles à l’inverse des personnes radicalement indisponibles. Le bébé-médicament n’est finalement qu’un bébé-instrument. Le Conseil d’Etat français a ainsi reconnu que cette technique « contredit frontalement le principe selon lequel l’enfant doit venir au monde d’abord pour lui-même »(2).

    3. La technique du bébé-médicament met en jeu la santé psychologique des enfants

    Outre les enjeux anthropologiques et éthiques, le principe du bébé-médicament soulève de nombreuses interrogations sur un plan strictement psychologique, entachant de proche en proche l’environnement familial, les relations parents-enfants et celles au sein de la fratrie.

    Quelle sera l’attitude des parents vis-à-vis du bébé conçu de cette façon ? En cas d’échec, quel sera le poids de culpabilité que devra porter l’enfant venu au monde dans le seul but de « sauver » son frère malade ? Dans l’éventualité d’un succès, quel sera le poids de la dette morale éprouvée par celui qui a été « sauvé » ? S’il y a une rechute de l’enfant « receveur » à l’adolescence ou plus tard, l’enfant « donneur » sera-t-il sommé de donner sa « moelle osseuse » comme thérapie de rattrapage ? Adulte, subira-t-il des pressions pour « offrir » de son vivant à son frère ou à sa sœur des organes tels un rein ou un lobe de foie susceptibles d’avoir été endommagés par les chimiothérapies passées ? Comment ses parents le regarderont-ils en cas de refus ? Et d’ailleurs, ne pourra-t-il pas inévitablement éprouver un sentiment ambigu envers ceux qui lui ont donné la vie avec l’objectif de guérir son aîné ? (3)

    En raison de ces conséquences néfastes sur la santé psychique des enfants et des parents, cette technique bafoue les principes hippocratiques multiséculaires de bienfaisance et de non-malfaisance.

    4. La technique du bébé-médicament est inutile sur le plan médical

    Sur le plan scientifique, la technique est totalement inutile au regard des dernières données biomédicales. L’objet final de la manipulation est en effet le sang de cordon ombilical dont les vertus thérapeutiques sont parfaitement documentées. On sait à présent que le sang placentaire est riche en cellules souches hématopoïétiques habituellement hébergées dans la moelle osseuse. Injectées par voie intraveineuse à un enfant en attente de greffe après chimiothérapie et radiothérapie, les cellules du sang de cordon migrent spontanément dans la moelle osseuse régénérant l’ensemble des lignées sanguines de l’organisme (globules rouges, blancs et plaquettes). Le sang de cordon est en passe de supplanter les greffons de moelle dans de nombreux pays, du fait de sa facilité de recueil et des caractéristiques immuno-privilégiées de ses cellules permettant d’obtenir des résultats cliniques similaires, et ce malgré une incompatibilité tissulaire partielle. Un rapport du Sénat français rappelle ainsi que « tous les patients devant subir une greffe de sang de cordon trouvent un greffon compatible » grâce à la mise en réseau des banques de stockage à l’échelon mondial (4).

    Pour traiter ces maladies sanguines d’origine génétique, il apparaît donc en réalité qu’il n’est nullement nécessaire de passer par la technique du bébé-médicament mais bien de développer les banques de sang de cordon selon le principe de solidarité. Pour Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune et membre permanent de l’Académie pontificale pour la Vie, « la preuve est apportée une nouvelle fois que l’éthique non seulement ne porte pas ombrage à la science mais contribue bel et bien à son développement »(5).

    Dans ce domaine, l’Eglise rappelle également qu’il n’est nullement nécessaire de transgresser pour progresser. C’est pourquoi elle demande aux scientifiques et médecins de rester fidèles à « l’esprit du serment d’Hippocrate » qui voit « dans la science médicale un service en faveur de la fragilité humaine, pour le traitement des maladies et le soulagement de la souffrance »(6).

    Les Etats qui ont légalisé la technique du bébé-médicament ne gagneraient-ils pas à abroger un dispositif inutilement immoral et médicalement inutile, détruisant de nombreux embryons, chosifiant l’être humain et mettant en danger la santé psychologique de ces enfants ?

    (1) Genethique, Revenir sur l’autorisation du bébé-médicament, Lettre d’information bioéthique n. 118, octobre 2009.
    (2) Conseil d’Etat, La révision des lois de bioéthique, Les Etudes du Conseil d’Etat, La documentation française, Paris, 2009, p. 44.
    (3) Autant de questions qui sont au cœur du film américain de Nick Cassavetes My Sister’s Keeper (Ma vie pour la tienne) sorti sur les écrans français en septembre 2009. 
    (4) Marie-Thérèse Hermange, Le sang de cordon : collecter pour chercher, soigner et guérir, Les Rapports du Sénat, n. 79, 2008-2009.
    (5) Jean-Marie Le Méné, La crise de conscience bioéthique, Salvator, Paris, 2009, p. 64.
    (6) Congrégation pour la doctrine de la foi, Instruction Dignitas personae sur certaines questions de bioéthique, 8 septembre 2008, n. 2.

    Pour aller plus loin, on consultera utilement l'étude de Pierre-Olivier Arduin ("Bébé médicament" ou "bébé instrument")  parue en deux parties sur Liberté politique : 1ère partie et 2ème partie

  • Génération pour la Vie

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    161933_175808902464036_4532423_n.jpgGénération pour la Vie est une association de jeunes francophones désireux de promouvoir le respect de la Vie humaine à travers un travail d’information et de sensibilisation de l’opinion publique.

    L’association est née suite au succès de la Marche pour la Vie qui s’est déroulée à Bruxelles le 28 mars 2010. Ce jour là, à l’initiative d’un groupe de jeunes, des milliers de personnes se sont réunies - sous le regard incrédule des médias - pour demander aux autorités publiques de mettre fin à l’avortement. Une génération pour la Vie était née !

  • A propos de l'eugénisme, en France, "la chasse est ouverte"

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    eugenisme-science.jpgIl y a quelques jours, en France, le député Dussopt n'a pas craint, à l'Assemblée Nationale, de s'exprimer ainsi :

    "Je rejoins la position de Mme la ministre. Là encore, il est intéressant de se reporter à l’exposé des motifs : lorsque je lis que l’objectif est de permettre à une femme enceinte dont l’enfant à naître serait atteint d’une pathologie de quasi-systématiquement rencontrer « une famille dont un membre est atteint de cette maladie », je m’inquiète des pressions susceptibles d’être exercées sur cette femme pour la convaincre qu’il peut être merveilleux d’avoir un enfant handicapé ou atteint d’une pathologie lourde. Quand j’entends que « malheureusement » 96 % des grossesses pour lesquelles la trisomie 21 est repérée se terminent par une interruption de grossesse, la vraie question que je me pose c’est pourquoi il en reste 4 %."

    De tels propos sucitent l'indignation et rappellent des souvenirs d'une époque noire où l'eugénisme était à l'ordre du jour.

    Le site "Thomas More" y consacre une note qu'il faut lire

    Lire aussi : Dossier sur l'eugénisme