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Dr Kathie Aultman réalisait les avortements, elle plaide aujourd’hui pour la vie devant le Congrès américain
Dr Kathie Aultman a réalisé nombre d’avortements. Cela faisait partie de son travail. Elle plaide aujourd’hui pour la vie devant le Congrès américain, et pour l’arrêt des avortements dès les premiers battements de coeur.
Quand elle était étudiante, Kathie ne s’est pas questionnée au sujet de la pratique de l’avortement. Elle a réalisé cet acte médical « comme un autre », mais après être devenue mère elle-même, le retour à son travail s’est avéré particulièrement déroutant pour elle. Au point qu’elle ait complètement changé d’avis sur la question de l’avortement. Dans un plaidoyer devant le Congrès américain, Kathie raconte son cheminement, ses expériences, et de quelle manière avec le recul, elle déplore cette banalisation d’un acte aussi définitif que l’avortement, et ce qu’elle nomme la « culture de la mort » promu de plus en plus dans la société.
Nous vous proposons de découvrir des extraits de son intervention en vidéo.
Vidéo. "Ma vie vaut la peine d’être vécue" : le message d’un Américain atteint de Trisomie 21
Frank Stephens a pris la parole devant le Congrès américain (CAPTURE VIDEO)
Le plaidoyer de cet acteur et sportif américain a été vu plus de 36 millions de fois sur les réseaux sociaux, suscitant un vif débat.
"Je suis un homme porteur de trisomie 21 et ma vie vaut la peine d’être vécue." Cette semaine, face au Congrès américain, Frank Stephens, acteur et sportif, a défendu l’importance des personnes trisomiques dans la société et leur droit à vivre.
"Sérieusement, j’ai une belle vie ! J’ai donné des conférences dans des universités, joué dans un film primé et une émission de télévision primée par Emmy, j’ai parlé à des milliers de jeunes de l’acceptation et de la tolérance qui rendront l’Amérique formidable. Je suis allé deux fois à la Maison Blanche…"
Selon lui, plutôt que de financer les tests pré-nataux permettant de détecter la trisomie in utero (et pratiquer un avortement si les parents le souhaitent), le Congrès devrait allouer des fonds à la recherche pour soigner les personnes atteintes de trisomie, mais aussi à faire avancer la science.
"Sérieusement, je ne pense pas que je devrais avoir à justifier mon existence, mais à ceux qui remettent en question la valeur des personnes atteintes du syndrome de Down, j’opposerais trois points.
Premièrement, nous sommes un cadeau médical pour la société, un modèle pour la recherche médicale sur le cancer, la maladie d’Alzheimer et les responsables du système immunitaire. Deuxièmement, (selon une étude, ndlr), nous sommes une source de bonheur exceptionnellement puissante […] Enfin, nous donnons au monde une chance de réfléchir à la question éthique que représente le tri entre les hommes qui ont le droit de vivre et ceux qui ne l’ont pas […] N’y a-t-il vraiment pas de place pour nous dans le monde ?"
Puis, faisant référence au taux élevé d’avortement en cas de diagnostic de trisomie dans de nombreux pays occidentaux, Frank Stephens ajoute :
"Agissons en tant qu’Américains, et non comme des Islandais ou des Danois. Essayons de trouver des réponses, non des "solutions finales". Soyons dignes de notre pays : aidons-le à être débarrassé d’Alzheimer, et non de la trisomie 21."
De nombreuses réactions
Dans un contexte de débat encore très tendu outre-Atlantique entre les "pro-life" (contre l’avortement) et les "pro-choice" (qui défendent le droit de choisir), le discours d’une personne trisomique, directement concernée, a reçu un écho important, avec plus de 36 millions de vues en quelques jours. Largement partagée sur les médias sociaux, la vidéo a alimenté de nombreux commentaires.
Parmi eux, plusieurs érigent cette prise de parole en exemple et appellent à la fin de l’interruption de grossesse en cas d’anomalie médicale. (...)
Que dit la loi ?
Alors que le droit à l’avortement recule aux États-Unis, plusieurs États interdisent désormais l’interruption de grossesse en cas d’anomalie médicale (dont la trisomie). C’est le cas de l’Indiana et de l’Oklahoma. Parallèlement, au Texas, les médecins sont autorisés à ne pas proposer de tests aux parents ou à ne pas leur communiquer les résultats.
En France, le dépistage prénatal de la trisomie 21 est proposé aux mères lors de leur troisième mois de grossesse, par simple prise de sang et échographie (complétées par d’autres examens si les résultats indiquent un risque élevé). Sur 800 000 femmes enceintes chaque année, 600 000 choisissent de réaliser ces tests.
En cas de diagnostic de trisomie, 96% des couples français choisissent l’interruption médicale de grossesse (contre 90% à 93% aux États-Unis). Contrairement à l’avortement, qui ne peut être pratiqué que jusqu’à la fin du troisième mois de grossesse, l’interruption médicale peut être pratiquée jusqu’à l’accouchement.
L’Association Médicale Mondiale (WMA) ainsi que ses associations médicales nationales membres, dont l’Australian Medical Association, ont de nouveau fortement exprimé leur opposition ferme au suicide assisté et à l’euthanasie pratiquées par un médecin, considérant cette pratique « immorale dans le cadre de la médecine ».
Cette déclaration intervient alors que la Chambre haute victorienne, en Australie, doit se prononcer sur la proposition de loi sur l’euthanasie, votée par la Chambre basse. La WMA demande que cette loi soit rejetée.
En citant sa déclaration, la WMA rappelle que « le suicide assisté par un médecin, comme l’euthanasie, est contraire à l’éthique et doit être condamné par la profession médicale. Lorsque l’assistance du médecin vise délibérément et intentionnellement à mettre un terme à la vie d’une personne, le médecin pose un acte immoral ».
Alors que l’euthanasie est légale dans certains pays, « la WMA réaffirme sa ferme conviction que l’euthanasie est en conflit avec les principes éthiques fondamentaux de la pratique médicale et encourage vivement toutes les associations médicales nationales et les médecins à s’abstenir de participer à l’euthanasie, même si la législation nationale le permet ou la dépénalise dans certaines conditions ».
La WMA se dit préoccupée : la légalisation de l’euthanasie dans l’état de Victoria risque de créer une « situation de conflit direct avec les obligations éthiques des médecins envers leurs patients ». Elle s’alarme aussi de savoir des « personnes vulnérables » exposées à des « abus », conséquence de la légitimation de l’euthanasie et du suicide assisté.
SILENCE - Apostasie et démission intellectuelle à l’Université louvaniste
Chers amis,
Vous êtes nombreux à m’avoir témoigné votre soutien dans « l’affaire » me concernant à l’Université catholique de Louvain au printemps 2017. L’institution a révélé, comme l’observait un homme d’esprit, que son nom était triplement usurpé : la censure déloyale n’est pas digne d’une Université ; l’hostilité à un enseignement en parfaite conformité avec celui de l’Église est intolérable au sein d’une institution qui se présente comme catholique ; et, pour ceux qui ignorent cette petite fantaisie dont la Belgique, patrie du surréalisme, a le secret, l’Université Catholique de Louvain n’est pas à Louvain, mais dans une ville nouvelle sortie de terre il y a bientôt un demi-siècle, Louvain-la-Neuve. La ville historique de Louvain abrite une autre Université, néerlandophone celle-là, la Katholieke Universiteit Leuven. Quant à savoir si elle est davantage catholique, c’est une autre question…
Le cours que j’avais donné à mes étudiants en leur exposant un exemple d’argumentation susceptible de les faire réfléchir à propos de la gravité de l’avortement a été mal reçu par une infime proportion d’entre eux. Je ne connais pas les chiffres, mais il semble qu’une dizaine, sur un total de six cents, n’aient pas du tout apprécié cette invitation à réfléchir sur base d’arguments vigoureux. C’était au début du mois de février 2017. Puis, durant cinq semaines, j’ai continué à donner mon cours tout à fait normalement. Un groupuscule insignifiant s’est toutefois ému de mon enseignement et a alerté la presse. Celle-ci, flairant le scandale, a tout de suite sorti le grand jeu. Nous étions alors le 21 mars. La réaction officielle de l’Université n’a pas tardé : le jour même, j’étais convoqué de façon peu amène au rectorat, tandis qu’une Philénis bien en cour clamait haut et fort que mes propos étaient « contraires aux valeurs portées par l’UCL » et que l’UCL défendait le « droit [sic] à l’avortement ». Un communiqué officiel dans le même sens fut publié dans la foulée, puis retiré discrètement quelques jours plus tard, non sans avoir été relayé par les médias.
A l’occasion des cinquante ans de l’Abortion Act, les évêques d’Angleterre, des Pays de Galles et d’Ecosse ont qualifié l’avortement de « tragédie ». Ils ont déploré les « 200 000 avortements survenus pour la seule année 2015 », et les huit millions d’enfants à naître avortés en Angleterre, au Pays de Galles et en Ecosse depuis le 27 octobre 1967.
Pour eux, « la société a besoin d’une nouvelle compréhension de la valeur intrinsèque de la vie humaine ». Ils invitent à développer une meilleure « éducation à la responsabilité morale concernant la sexualité humaine » et « le sens de l’expression sexuelle dans le mariage » pour « reconnaître le devoir de chérir la vie humaine et de favoriser son épanouissement au-delà des circonstances de n'importe quelle personne, même si cela peut être difficile ». « Il est urgent que les parents et les éducateurs enseignent l'inviolabilité de la vie humaine, depuis la conception jusqu'à sa fin naturelle ».
Ils critiquent la loi anglaise autorisant l’avortement « jusqu’à la naissance en cas d’invalidité », qu’ils opposent comme un « contraste frappant » à la protection que les personnes handicapées reçoivent dès lors qu’elles sont nées. Ils déplorent également une « érosion » du respect envers les médecins et infirmiers s’opposant à l’avortement. Ces personnes « ont de plus en plus de mal à combiner un travail professionnel dévoué avec leurs convictions personnelles ».
Ils ajoutent qu’une femme qui a subi un avortement peut recevoir pardon de Dieu car « l’ensemble complexe des conditions dans lesquelles une femme se trouve enceinte et peut envisager un avortement peut limiter l’exercice de la liberté et diminuer la culpabilité morale ».
Ils invitent les décideurs politiques et la société, à l’occasion de « ce 50e anniversaire » à ouvrir « un nouveau débat pour changer les attitudes envers la vie humaine intra-utérine, pour promouvoir ce qui permet de faire des choix bons et authentiques, et protéger et prendre soin des mères et de leurs enfants ».
Sources: Vatican radio (23/10/2017) ; Catholic Herald (23/10/2017)
ONU: non à l’avortement des enfants en raison d’un handicap chez le fœtus (source)
Contraire à la Convention sur les droits des personnes handicapées
« L’avortement des enfants en raison d’un handicap chez le fœtus est contraire à la Convention relative aux droits des personnes handicapées », déclare le Comité des droits des personnes handicapées des Nations Unies qui prend position contre l’avortement et l’euthanasie des personnes handicapées, dans cette déclaration, indique l’ECLJ.
Comité des droits des personnes handicapées – Genève
Le Comité des droits des personnes handicapées des Nations unies a officiellement affirmé que l’avortement des enfants en raison d’un handicap chez le fœtus est contraire à la Convention relative aux droits des personnes handicapées.
Alors qu’une pression importante s’exerce pour imposer la légalisation de l’avortement eugénique, le Comité des droits des personnes handicapées des Nations unies vient de déclarer dans un document officiel (http://www.ohchr.org/Documents/HRBodies/CCPR/GCArticle6/CRPD.docx) que « Les lois qui autorisent explicitement l’avortement en raison d’un handicap violent la Convention des droits des personnes handicapées (Art. 4,5 et 8). »
Ce Comité poursuit en expliquant que ce type d’avortement est souvent basé sur des diagnostics erronés, et que « Même s’ils ne sont pas faux, cette affirmation perpétue le préjugé selon lequel le handicap serait incompatible avec une vie heureuse. »
Par cette déclaration, le Comité des droits des personnes handicapées s’oppose frontalement au Comité des droits de l’homme qui a entrepris de réinterpréter le « droit à la vie » comme comprenant un droit à l’avortement « tout particulièrement lorsque (…) le fœtus présente des malformations mortelles ». Le Comité des droits des personnes handicapées demande le retrait de cette affirmation.
La déclaration du Comité des droits des personnes handicapées est d’une grande importance. Elle rappelle, une nouvelle fois, la nécessité de s’opposer fermement à la tentation eugéniste qui repose sur le mépris de la faiblesse. Déjà, en 1947, les rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme durent s’opposer à la tentative visant à permettre la « prévention de la naissance d’enfants handicapés mentalement » et d’enfants « nés de parents souffrant de maladie mentale ». La similitude de ces propositions avec l’idéologie nazie fut alors dénoncée.
L’ECLJ se réjouit de cette déclaration qui va dans le sens de ses nombreuses interventions (https://eclj.org/eugenics/hrc/-leclj-dnonce-leugnisme-comme-un-racisme-scientifique?lng=fr) devant le Conseil des droits de l’homme. L’ECLJ continuera à dénoncer l’eugénisme prénatal ainsi que les avortements tardifs et à rappeler que les droits à la vie et aux soins doivent être garantis à toute personne.
Le Comité des droits des personnes handicapées a également pris position contre un prétendu « droit à l’euthanasie » car, selon lui « cela perpétue les idées reçues selon lesquelles les personnes gravement handicapées souffrent et seraient plus heureuses mortes. » Comme les enfants à naître handicapés…
L’ECLJ est une organisation internationale non gouvernementale fondée en 1998 et dédiée à la promotion et la protection des droits de l’homme en Europe et dans le monde.
La Première ministre polonaise votera pour l’interdiction de « l’avortement eugénique »
La Première ministre conservatrice polonaise Beata Szydlo a annoncé jeudi qu’elle allait voter pour un projet de loi prévoyant l’interdiction de « l’avortement eugénique » en Pologne, pays dont la loi est déjà l’une des plus restrictives en Europe après l’Irlande et Malte. « Je suis sûre que le projet de loi trouvera un grand soutien dans notre groupe parlementaire. Bien évidemment, moi-même je voterai pour son adoption. Je suis contre l’avortement eugénique », pratiqué en cas de malformations de foetus, a déclaré Mme Szydlo dans une interview à la revue catholique Gosc Niedzielny parue jeudi.
Une nouvelle proposition d’initiative citoyenne doit être prochainement déposée au Parlement par le comité « Stop Avortement ». La loi en vigueur en Pologne, pays majoritairement catholique, autorise l’IVG seulement dans trois cas: risque pour la vie ou la santé de la mère, grave pathologie irréversible chez l’embryon et grossesse résultant d’un viol ou d’un inceste.
Le comité « Stop Avortement » qui a collecté plus de 200.000 signatures, veut supprimer le second critère prévoyant le droit à l’IVG en cas de malformation du foetus comme la trisomie 21.
Le président polonais Andrzej Duda, issu du parti Droit et Justice (PiS) au pouvoir depuis deux ans, proche de l’Eglise catholique, a déjà annoncé qu’il allait signer la loi si elle est adoptée.
Stéphane Mercier est docteur en philosophie de l’Université catholique de Louvain. Il fut au sein de celle-ci assistant et chargé de recherches du FNRS, ainsi que chargé de cours invité. En février 2017, il a donné un cours à ses étudiants pour les amener à une réflexion globale sur la question cruciale de l’avortement : « j’ai proposé à mes étudiants de réfléchir par eux-mêmes sur un argumentaire vigoureux certes, mais strictement philosophique, en faveur du respect dû à tout être humain depuis sa conception ». Il explique que son intention ne relevait pas de l’embrigadement : « sans rien imposer à qui que ce soit, sinon de réfléchir, de faire preuve d’esprit critique et d’entendre les arguments rationnels ». Il est mis sur la touche puis poussé vers la sortie pour avoir défendu le droit naturel et émis des critiques contre l’idéologie du genre. Cela en dit long sur les universités et autres écoles qui se parent du titre de catholiques… Ce livre reprend, avec de légères retouches, le cours donné par Stéphane Mercier à ses étudiants.
L’ouvrage commence par une citation biblique très éclairante : « Ouvrez la bouche pour le muet, et pour soutenir la cause de tous les enfants qui ne font que passer » (Livre des proverbes 31-8). Par la suite l’auteur précise sa pensée en expliquant ce qui suit : « un avortement ne peut pas être réduit à un acronyme qui se donne toutes les apparences d’être inoffensif : IVG ». De manière raisonnée et raisonnable, Mercier a voulu faire grandir ses étudiants en les amenant à la réflexion. Malheureusement la suite est connue. Il perd son poste devant les hérauts de la tolérance qui s’appuient sur l’adage révolutionnaire bien connu : « pas de liberté, pour les ennemis de la liberté ». En effet, les promoteurs de cette idée horrible défendent le principe que la mort de l’enfant à naître demeure une des libertés de la femme. Par conséquent personne ne doit émettre un avis ou même une réflexion défavorable sur le sujet. Les femmes volontaires pour l’avortement se considèrent comme propriétaires de leurs corps, mais elles oublient en réalité que l’embryon est une personne à part entière. La mise à l’écart dont fut victime le professeur Mercier, suite à une levée de boucliers, est selon lui : « une réaction émotive, passionnelle, et révélatrice de la corruption mensongère des esprits qui sévit à l’Université ». Malheureusement aujourd’hui, trop de catholiques se taisent devant les injustices et les crimes de notre monde. L’auteur l’explique clairement : « c’est le grand crime de Ponce Pilate : non pas tant la lâcheté que l’indifférence ». Ne voulant pas rester muet devant une telle iniquité, il a décidé d’agir pour défendre la vie : « en dénonçant le crime de l’avortement, c’est de l’éminente dignité de l’être humain dont je parle ». Tout au long de son propos, l’auteur développe une pensée structurée reposant sur des arguments tout autant pertinents que logiques, pour répondre aux idées fausses avancées par certains. Effectivement les défenseurs de l’avortement usent et abusent d’un argument fallacieux qui consiste à dire que l’embryon voire le fœtus ne méritent pas le statut de personne. Mercier pose le constat suivant pour les contredire : « le fait de couper le cordon ombilical vous transforme soudainement en une personne, par la magie des ciseaux dont se sert le médecin. » De même, il réfute avec la même facilité déconcertante une autre fausseté dialectique : « cet argument de la viabilité est un argument fonctionnaliste qui suppose que, pour être une personne, il faut fournir la preuve que l’on fonctionne comme une personne digne de ce nom. Mais il faut le répéter, ce n’est pas un argument probant : un comateux, un petit enfant et un embryon sont incapables de parler. Sont-ils pour cela disqualifiés comme personne ? » Mercier rappelle enfin l’évidence même au sujet de l’embryon, pour couper court aux idées morbides mises en avant par la société moderne : « insistons-y, ce n’est pas un vulgaire tas de cellules désorganisées qui évolue au hasard. Dès que le code génétique est complet, dès l’instant de la formation de l’embryon, les choses s’organisent dans une direction très précise. » Il nous paraît difficile d’être plus juste et plus clair. Néanmoins il prend le temps, car toute bonne pédagogie se fonde sur la répétition, de rappeler une idée de bon sens : « s’il est moralement mauvais de tuer délibérément une personne innocente, et que l’enfant dans le ventre de sa mère est bien une personne innocente (qui n’est certes pas complètement développée, mais l’enfant de cinq ans ne l’est pas non plus), la conclusion est indiscutable : tuer un enfant au stade embryonnaire ou fœtal, dans le ventre de sa mère, est moralement mauvais, comme il est mauvais de l’assassiner quand il est âgé de cinq ans. » Dernier point et pas des moindres, il bat en brèche l’argument futile de la liberté d’action d’autrui : « imaginez encore quelqu’un qui dirait, oui c’est vrai qu’à titre personnel, je refuse l’esclavage, mais que les autres décident comme ils veulent, je suis pour le droit à choisir, et je ne tiens pas à imposer à autrui ma vision négative de l’esclavage. Ridicule encore une fois. » Il persiste et signe : « c’est absurde de dire que l’on est personnellement opposé à l’esclavage, au viol et à l’avortement, mais que l’on tient chacun à laisser le droit de choisir s’il veut prendre un esclave, violer sa voisine, ou tuer l’enfant dans le ventre de sa mère. » Imparable !
Pour conclure, nous disons qu’avec ce livre le professeur Mercier détruit de manière argumentée les différentes objections de ceux qui promeuvent l’avortement. Les différentes démonstrations sont convaincantes et logiques. L’ensemble du livre est accessibles aux jeunes et moins jeunes. C’est un des points forts du livre ! Nul besoin d’être savant pour suivre pas à pas la saine réflexion philosophique portée par l’auteur. Mercier dans une postface tout aussi brillante que le reste traite de la détresse de la mère, la malformation de l’enfant, les intérêts de la femme, en restant pédagogique, humain, et finalement chrétien. Un livre à lire pour celles et ceux qui désirent des arguments contre l’avortement afin de défendre la philosophie pour la vie…
Le ministère de la santé américain, dans sa proposition de plan stratégique pour 2018-2022, « reconnait que la vie commence à la conception ». Le plan stratégique actuel, rédigé sous l’administration Obama, parle d’accomplir sa mission « à travers des programmes et des initiatives couvrant un large éventail d’activités, servant les américains à toutes les étapes de la vie ». Dans le prochain plan, les termes « dès la conception » ont été ajoutés à la fin de cette phrase. Il rappelle aussi que « l’objectif ultime est d’améliorer les résultats des soins de santé pour toutes les personnes, y compris les enfants à naitre ». De plus, l’expression « mort naturelle » en référence à la fin de vie a été ajoutée dans le nouveau plan, « suggérant que la fin de vie ne devrait pas être accélérée par l’intervention humaine ». Le projet de document est ouvert aux commentaires du public jusqu'au 27 octobre. S'il est approuvé, il remplacera le plan quinquennal précédent de l'administration Obama.
Des personnalités « prolife » ont rejoint le ministère de la santé depuis l’élection de Donald Trump : Teresa Manning, secrétaire adjointe aux affaires de la population, supervisant le financement fédéral des programmes de planification familiale, Charmaine Yoest, ancienne présidente d’Americans United for Life, secrétaire adjointe aux affaires publiques, et Matthew Bowman, avocat qui a travaillé pour Alliance Defending Freedom (cf. Une nouvelle directrice pour le planning familial américain).
Le pape appelle à « défendre la vie humaine » (source)
Dans le sein maternel, l’enfance, la vieillesse et le handicap, tweet
« Nous sommes appelés à défendre et protéger la vie humaine, surtout dans le sein maternel, dans l’enfance, la vieillesse et le handicap. »
C’est le tweet du pape François, publié le 14 octobre 2017 sur son compte Twitter @Pontifex en neuf langues, suivi par plus de 40 millions d’abonnés du monde entier.
par le Frère René Stockman, Supérieur général des Frères de la Charité
Les derniers mois, on a beaucoup débattu de la question de savoir si l’euthanasie sera permise ou non dans les institutions de santé mentale des Frères de la Charité en Belgique. Jusqu’à présent, ils avaient appliqué la règle stricte de prendre au sérieux chaque demande d’euthanasie, de tout faire pour accompagner le malade qui le demande et d’essayer de lui offrir de nouvelles perspectives de vie. Mais si la question d’euthanasie restait présente et si toutes les conditions concernées étaient présentes, l’euthanasie ne serait pas appliquée dans les murs de l’institution, mais avec le patient et sa famille on chercherait un autre lieu où l’euthanasie pourrait être réalisée. Avec ce mode de travail, ils n’agissaient pas contre la loi et en même temps ils restaient conformes à la vision de l’Église catholique qui désapprouve l’euthanasie, parce que la vie doit être défendue dans toutes les circonstances de manière absolue. Certains qualifiaient cette méthode de travail comme ambiguë et hypocrite, parce que les patients sont enlevés à leur environnement familial afin de subir l’euthanasie hors des institutions des Frères de la Charité. Nous ne trouvions cela ni ambigu, ni hypocrite, car dès le début, il est clairement communiqué au patient et à sa famille que l’euthanasie ne serait pas appliquée à l’intérieur des institutions des Frères de la Charité, mais que nous ne jugeons pas la décision éventuelle du patient. Nous demandions en d’autres mots que le patient et la famille respectent notre vision en tant qu’institution catholique. Il s’agissait dès lors d’un acte de respect mutuel.
Nous savons que cette vision et cette méthode de travail ont été critiquées de l’extérieur, surtout par ceux qui sont partisans fervents de l’euthanasie, mais aussi par l’organisation des hôpitaux catholiques, qui désapprouve l’euthanasie en principe mais l’admettait dans certains cas. En même temps, nous savons que dans différents hôpitaux soi-disant catholiques l’euthanasie est admise comme si de rien n’était, tandis que dans d’autres hôpitaux des procédures claires ont été développées pour gérer la question de l’euthanasie, sans exclure l’euthanasie radicalement. Mais aussi à l’intérieur de la propre organisation Frères de la Charité nous n’étions pas toujours épargnés par la critique, bien que la grande majorité des psychiâtres partageait la vision selon laquelle l’euthanasie pour des patients non-terminaux se trouvant dans une situation médicale sans issue, n’était pas appropriée. Que certains politiciens ne cachaient pas leur critique mais allaient ouvertement et souvent à la charge, cela est connu.
Est-ce que, avec tout cela, les institutions des Frères de la Charité se plaçaient sur une hauteur solitaire ? Peut-être que oui. Mais est-ce que cela était une bonne raison pour modifier la vision et élaborer une vision qui met bien l’accent sur l’agir prudentiel lors de la demande d’euthanasie, mais laisse néanmoins la porte entrouverte pour l’exécution de l’euthanasie entre les murs de l’institution ? Je ne pense pas. Peut-être qu’il est mieux que, dans une société pluraliste, la diversité soit et reste présente, où des organisations comme la nôtre gèrent d’une manière consciencieuse cette loi, dans le cadre législatif qui est créé autour de l’euthanasie et conforme à l’image chrétienne de l’homme, comme organisation catholique, tout comme pour les soignants individuels: ouvertes à la demande, ouvertes à l’accompagnement, mais pas ouvertes à appliquer et exécuter effectivement l’euthanasie. Pour mentionner une citation d’une interview avec le professeur Willem Lemmens : « Je trouvais remarquable que Othman El Hammouchi, un jeune philosophe musulman, ait dit que l’Église ne doit pas plier pour des « évolutions » sociales, mais qu’elle doit être une source de stabilité au milieu de ces changements. Cela, les Frères de la Charité auraient pu le faire : utiliser le ‘momentum’ pour expliquer leur refus ».