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Défense de la Vie - Page 81

  • La FAFCE apporte son soutien sans réserve à l'initiative citoyenne polonaise pour la vie

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    unnamed.jpgSoutien sans réserve à l'initiative citoyenne polonaise pour la vie 

    Bruxelles, le 4 avril 2018

    La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE) a déjà exprimé tout son soutien à l'initiative citoyenne polonaise #StopAbortion (« Zatrzymaj Aborcję ») qui consiste en une proposition législative visant à interdire l'avortement eugénique.

    Face à une pression internationale et médiatique croissante, la FAFCE réitère son soutien à cette initiative citoyenne, en réaffirmant le principe de subsidiarité et le droit à la vie de tous les êtres humains. Toute vie humaine compte : une société qui respecte vraiment la dignité humaine accueillera tous les bébés, avec un soin particulier pour les plus faibles et les sans-voix parmi nous, comme ces enfants à naître atteints de maladies ou d'anomalies fœtales. L'année dernière déjà, un «Plan pour la vie» était mis en œuvre en Pologne, accordant un soutien financier à la naissance d'un enfant handicapé ou atteint d'une maladie grave.

    Selon le président de la FAFCE, Antoine Renard, « Ceux qui se définissent comme ‘défenseurs des droits de l'homme' et experts mais qui ne tiennent pas compte des faits scientifiques sur le début de la vie humaine ne méritent pas beaucoup de considération de la part des décideurs politiques polonais : au contraire, en adoptant le projet de loi #StopAbortion, les membres du Parlement feront de leur pays un exemple pour toute l'Europe ». À l'occasion de la Journée mondiale de la trisomie 21, célébrée récemment au Parlement européen, il a été rappelé qu'au Royaume-Uni, en Islande et au Danemark, plus de 90% des bébés atteints de trisomie 21 sont avortés.

    Une initiative législative #StopAbortion serait nécessaire non seulement en Pologne, mais dans de nombreux autres pays, également en accord avec les récents commentaires publiés par le Comité des droits des personnes handicapées de l'ONUdéclarant que « les lois qui autorisent explicitement l'avortement pour des raisons de handicap violent la Convention relative aux droits des personnes handicapées ».

    La FAFCE souligne que ce projet de loi est le fruit d'une initiative citoyenne rassemblant environ 830,000 signatures, bien au-delà du minimum de 100,000 demandé pour une initiative législative de ce type. Travaillant pour faire entendre ces voix au niveau européen, la FAFCE pense aussi à tous les parents qui, loin de la clameur des médias et des manifestations, élèvent et prennent soin d'un enfant avec une maladie, une richesse pour toute notre société : ils méritent notre respect, notre soutien et notre compassion pour toutes leurs luttes. Ils n'ont pas besoin d'un État qui aurait empêché la naissance de leurs enfants, mais d'un État respectueux de la vie à tous les stades, dans toutes les situations, engagé dans la recherche pour combattre les maladies et à améliorer la qualité de la vie.

    La FAFCE appelle tous les dirigeants politiques polonais à écouter leurs nombreux concitoyens et à ne pas être intimidés par les pouvoirs extérieurs et les lobbies internes qui s'opposent à la culture de la vie. L'Europe a besoin d'un exemple à suivre dans la culture de la vie.

    La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE) représente 22 associations locales et nationales: nous sommes la voix des familles d'une perspective catholique au niveau européen. La FAFCE détient un statut participatif auprès du Conseil de l'Europe et fait partie de la plateforme des droits fondamentaux de l'Union européenne.

  • Marée humaine pour la vie en Argentine

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    Sources : Vatican Insider/Crux/LifeSite/Gènéthique/Aciprensa/Infovaticana/MarchaxlaVidaArgentina - FSSPX.Actualités - 03/04/2018

    Argentine : succès historique de la Marche pour la vie

     
    Par centaines de milliers, les Argentins ont envahi les rues de plus de 200 villes du pays, le 25 mars 2018, afin de dénoncer un projet de loi visant à légaliser l'avortement qui doit être examiné au Parlement après Pâques.

    Cela fait 20 ans que l'Argentine célèbre la Journée nationale de l'enfant à naître, tous les 25 mars, en la fête de l'Annonciation qui rappelle le « oui » de la Vierge Marie à sa mission de devenir la Mère de Dieu, et donc la conception du Christ en son sein virginal.

    Une forte mobilisation

    Au pays du pape François, l’édition 2018 de la Marche pour la vie fera date : si l’on en croit les chiffres communiqués par les manifestants et relayés par Vatican Insider, deux millions de personnes se sont mobilisées à travers tout le pays.

    A Buenos-Aires, en un 25 mars ensoleillé, les Porteños - ainsi se nomment les habitants de la capitale - ont arpenté en un flux ininterrompu les principales artères situées entre les avenues Sarmiento et Libertador.

    Les participants étaient jeunes pour la plupart, issus de toutes les couches sociales de la population. On ne trouvait aucun slogan ni bannière faisant référence à des partis politiques, mais uniquement des drapeaux argentins et des banderoles en faveur de la protection de la vie humaine, de sa conception jusqu'à sa mort.

    Des manifestations semblables ont eu lieu dans plus de deux cents villes d'Argentine. Citons parmi les plus importantes ou les plus connues : Córdoba, Mendoza, Rosario, Bahía Blanca, Resistencia, Concordia, Paraná, Mar del Plata, Río Gallegos et Ushuaia, à l'extrémité sud du continent.

    Le vaticaniste Andrea Tornielli estime que les quelques mots du pape François dans sa lettre aux Argentins en date du 16 mars 2018 ont été compris comme un soutien discret mais réel. Le Saint-Père avait en effet écrit : « je vous demande à tous d'être des canaux de bien et de beauté, afin que vous puissiez contribuer à la défense de la vie et de la justice ».

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  • Les personnes trisomiques, premières victimes du transhumanisme

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    De Jean-Marie Le Méné sur le site de Valeurs Actuelles :

    Le jour du printemps

    Le 21 mars, jour du printemps, était aussi la journée mondiale de la trisomie 21. Evénement paradoxal, désarmant, surréaliste, qui voit le monde célébrer les personnes porteuses de ce handicap – pourtant ennemi public numéro 1 – et se réjouir qu’elles vivent parmi nous. La situation compte en effet trois parties prenantes.

    D’abord, il y a ceux que l’on pourrait appeler les « surveillants ». Bons apôtres de la technoscience et grands prêtres du marché, les « surveillants » surveillent toute naissance suspecte. Ils font part de leur aversion pour la naissance d’enfants trisomiques aujourd’hui alors que les pays développés se sont dotés d’une politique de prévention systématique, généralisée, consensuelle, gratuite. Existerait-il des trous dans la raquette eugéniste ? Les « surveillants » pensent qu’on sera submergés par les naissances de ces enfants si l’on n’y prend pas garde. L’économie de la santé n’y survivra pas. Alors, ils ont produit et fait acheter (créé l’offre et la demande) de nouveaux tests par les systèmes de santé. Il s’agit du diagnostic prénatal non invasif qui détecte la trisomie dans le sang de la mère, directement, en s’affranchissant de l’amniocentèse. Le test est plus précis, plus précoce, moins cher et non risqué. Il devrait permettre d’éviter toutes les grossesses trisomiques et d’aboutir enfin à une société “Down syndrome free” comme celle promue par le Danemark. Les « surveillants » travaillent à consolider cet « ordre établi » si avantageusement décrit par le Pr Jacques Milliez.

    Ensuite, il y a les « bienveillants » qui se dévouent corps et âmes auprès des personnes trisomiques en essayant de considérer leur situation le plus positivement possible. Ils refusent la stigmatisation dont elles font l’objet et recherchent leur intégration à tout prix, à l’école, au travail, dans les loisirs, dans la vie tout court. Les « bienveillants » pensent que la société ne fait pas encore tous les efforts qu’elle devrait en vue d’une meilleure intégration des personnes trisomiques mais que c’est une question de temps, de moyens, de changement de regard. On y viendra nécessairement, c’est le sens de l’Histoire. Ils ne manquent pas une occasion de montrer à quel point ces personnes sont proches de nous et capables du meilleur. Ils les font figurer dans des films, des publicités, des émissions et s’attristent sincèrement de l’égoïsme de ce monde qui ne va pas assez vite dans l’inclusion. Ce sont les « bienveillants » – souvent des parents d’ailleurs – qui ont eu l’idée de la journée mondiale de la trisomie, par exemple. Ils débordent d’inventivité, créent des restaurants, des cafés, tenus par des personnes trisomiques. On leur doit beaucoup. Pour un peu, ils nous persuaderaient sincèrement que la trisomie est une situation enviable tant ils manifestent de joie au contact des personnes porteuses de cette anomalie chromosomique.

    Enfin, il y a les « conséquents » qui montrent que l’intégration difficile des trisomiques dans la société est une conséquence directe de leur éradication programmée, budgétée, conseillée, avant la naissance. Ce lien de cause à effet est souvent reproché aux « conséquents » parce qu’il sous-entend un jugement péjoratif porté sur l’avortement des enfants trisomiques que la loi Veil, comme chacun sait, a autorisé jusqu’à la naissance. Bien sûr, la puissance publique laisse encore les parents libres de garder ou pas l’enfant. Mais considérer que les deux termes de ce choix sont équivalents, que la vie et la mort ont le même poids, la même valeur ou la même absence de valeur, n’est pas de la neutralité. Cela veut dire que la personne objet d’un tel jugement n’est plus une personne précieuse. Il est donc impossible de réclamer à la collectivité de porter une attention soutenue à une progéniture que les parents ont eu l’imprudence, la légèreté ou l’égoïsme de faire naître alors qu’il aurait été « responsable » de ne pas le faire. Comment, dans ces conditions, entretenir une image positive de personnes qui n’auraient pas dû vivre ? Les informations techniques délivrées aujourd’hui ne placent pas les parents en situation d’accepter la vie avec un enfant différent. Les chiffres montrent au contraire que la liberté de choix conduit non pas à plus d’inclusion mais à plus d’exclusion (la quasi-totalité de cette population est éliminée avant la naissance, ce qui est inédit dans l’histoire de l’humanité).

    La seule information à donner est qu’une personne trisomique est une personne qui mérite d’autant plus d’attention qu’elle est porteuse d’un handicap et qu’on doit s’en occuper sans conditions restrictives liées à l’âge gestationnel ou au nombre de chromosomes. Tel est le message porté devant l’ONU et les institutions de l’Union européenne par les « conséquents » qui redonnent à la médecine le souci de « ces patients-là aussi » et à la science l’envie de les guérir. Car les premières victimes du transhumanisme, ce sont bien les personnes trisomiques. Faute d’être capables de fabriquer des surhommes, les transhumanistes assument sans état d’âme l’élimination de ceux qu’ils tiennent pour des « sous-hommes », d’autant que la chasse au gène rapporte gros.

    Et c’est ainsi que le transhumanisme est grand.

  • Les évêques irlandais contre la légalisation de l'avortement

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    Du site du journal La Croix :

    “Aucune vie humaine n’est dépourvue de valeur” insistent les évêques irlandais dans leur lettre pastorale

    7 mars 2018, lettre pastorale des évêques catholiques d’Irlande sur le droit à la vie

    Conférence des évêques catholiques d’Irlande (*)

    La Conférence des évêques catholiques d’Irlande a tenu son Assemblée plénière de printemps du 5 au 7 mars 2018 à Maynooth, (comté de Kildare). Lors de leurs travaux, les évêques d’Irlande ont réexaminé leur message pastoral Deux vies, un amour – document initialement rendu public en décembre 2016. Alors que l’Irlande se prépare à un référendum sur le droit à l’avortement au mois de mai 2018 et pour apporter leur contribution au débat national sur le droit à la vie, ils ont publié, le 7 mars 2018, une édition révisée du précédent document. Les évêques irlandais y réaffirment leur conviction : « aucune vie humaine n’est dépourvue de valeur ». Par conséquent, ils réfutent la possibilité pour certains de décider de la mort d’autres personnes. Distinguant les droits fondamentaux des droits civils, ils rappellent que tandis que les derniers sont « accordés par la loi aux citoyens », les premiers sont tout simplement inaliénables. Et, dans un contexte où l’avortement est maintenant présenté comme un droit humain, ils évoquent la Convention européenne des droits de l’homme qui souligne l’importance de protéger le droit de toute personne à la vie. Ils s’opposent à toute modification ou à la suppression de l’article 40.3.3 de la Constitution irlandaise qui pourrait autoriser l’avortement. Cet article, insistent-ils, a « une vision particulière, fondée sur le respect du droit à la vie de toute personne ». Aussi, exhortent-ils, en conclusion, leurs concitoyens à défendre le « maintien du droit à la vie dans la Constitution ». La DC

    1. Introduction

    Après avoir soigneusement consulté les fidèles laïcs, hommes et femmes, la Conférence des évêques catholiques irlandais souhaite présenter les considérations suivantes afin de contribuer à l’actuel débat national sur le droit à la vie.

    L’Église catholique a récemment conclu une Année jubilaire de la miséricorde. Cette initiative du pape François a été célébrée par l’Église universelle et elle nous a appelés à la fois à nous ouvrir à la miséricorde de Dieu dans notre vie et à rechercher les moyens d’être plus miséricordieux envers les autres, et en particulier les plus vulnérables. La Constitution irlandaise célèbre l’égalité de la mère et de l’enfant à naître dans son Huitième amendement. Nous nous devons donc d’être extrêmement compatissants et miséricordieux quand de futurs parents et leur enfant à naître ont besoin de soutien au cours d’une grossesse non désirée. Mais il faut plus que des mots pour exprimer ce soutien. Les ressources publiques devraient par exemple être employées avec davantage de pragmatisme et d’imagination. Soutenir et pérenniser une culture de la vie est dans l’intérêt de chaque génération et cela nous définit en tant que société.

    Nous croyons que la vie humaine est sacrée de la conception jusqu’à la mort naturelle et que l’Article 40.3.3 reflète le juste équilibre des droits. Nous demandons à Dieu de bénir et de guider les membres de notre société afin que chacun assume la lourde responsabilité qui lui incombe et que nous défendions ce droit pour la génération actuelle et celles à venir.Certaines personnes soutiennent que le droit à la vie de l’enfant à naître devrait être une question de choix personnel de la part de la mère. D’autres, bien qu’opposés par principe à l’avortement, pensent que ce droit ne s’applique pas à certains enfants parce qu’on leur a diagnostiqué un problème médical grave ou parce que leur conception résulte d’un viol. Nous souhaitons affirmer notre ferme conviction, fondée autant sur la raison que sur la foi, qu’aucune vie humaine n’est dépourvue de valeur. Nous acceptons, bien sûr, que la mort fasse partie de notre condition humaine. Mais nous rejetons l’idée que n’importe qui puisse décider du moment où, pour une autre personne, il est temps de mourir.

    2. Le droit à la vie en tant que droit personnel fondamental

    L’article 40 de la Constitution s’intitule « Droits personnels » et se trouve dans une section intitulée « Droits fondamentaux ». Ainsi, bien avant que la Déclaration universelle des droits de l’homme ne soit promulguée par les Nations unies, le peuple irlandais a reconnu la nature fondamentale des droits tels que le droit à la vie, le droit à la liberté, le droit au respect de la vie privée et le droit à la liberté d’expression.Les droits humains fondamentaux sont différents des droits civils. Alors que les droits civils sont les droits accordés par la loi aux citoyens dans une société particulière, les droits humains fondamentaux appartiennent à chaque personne tout simplement parce qu’elle est une personne. Les droits humains fondamentaux ne sont pas « donnés » par la société, qui ne peut pas non plus les soustraire.

     

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  • La vie est une longue marche solidaire : Constance du Bus, porte-parole de la Marche pour la Vie, sur RCF

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    La vie est une longue marche solidaire, Constance du Bus

    Présentée par Jacques Galloy

    La vie est une longue marche solidaire, Constance du Bus

    La vie est une longue marche qui mérite d'être chérie et protégée à toutes ses étapes. Cela n'est possible que par l'entraide. Témoignage de Constance du Bus, étudiante en droit KUL et porte-parole francophone de la marche pour la vie du 22 avril 2018. De père orpheline, passionnée et déterminée, elle s’est également investie dans une unité de soins palliatifs au Chili.

  • Les évêques et cardinaux de France contre l'euthanasie

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    De Sophie Lebrun et Olivia Elkaim sur le site de l'hebdomadaire "La Vie" :

    “L'opposition éthique“ de 118 évêques contre l'euthanasie

    Réunis en assemblée plénière à Lourdes jusqu'au 23 mars, les évêques et cardinaux de France publient jeudi 22 mars une déclaration sur la fin de vie appelant à « l'urgence de la fraternité »

    Dans une déclaration commune intitulée Fin de vie : oui à l'urgence de la fraternité, les évêques français s'opposent fermement au suicide médicalement assisté. Sans la nommer, ils visent ainsi clairement la proposition de loi déposée en septembre dernier par Jean-Louis Touraine, député LREM du Rhône. Celui qui vient de créer un groupe d'étude sur la fin de vie, qu'il préside, à l'Assemblée nationale s'est lancé ces derniers mois dans un intense lobbyingsur le sujet.

    Déclaration des évêques de France sur la fin de vie : Oui à l'urgence de la fraternité !

    La réaction en ordre groupé des évêques français montre leur inquiétude, non sans raison. Intervenant devant des militants de son parti dans un café parisien mercredi 21 mars, Jean-Louis Touraine a encore rappelé son ambition : s'il a déposé cette proposition de loi pour « lancer le débat », il espère bien légiférer dès cette année en avançant par étape, ouvrant d'abord l'aide médicalisée à mourir aux adultes capables de donner leur consentement, avant de le permettre pour d'autres catégories de Français.

    Les 118 évêques lui opposent six raisons « éthiques » contre ce changement législatif envisagé par le gouvernement.

    Le député pro-euthanasie Jean-Louis Touraine ne désarme pas

    1. La loi de 2016 pas encore mis en œuvre partout

    Alors qu'une loi (dite loi Claeys-Léonetti) votée le 2 février 2016 poursuit « l'effort d'une prise en charge responsable et collégiale de la part des soignants pour garantir une fin de vie apaisée », les évêques déplorent « les disparités d'accès aux soins palliatifs ainsi que l'insuffisance de formations proposées au personnel médical et soignant ».

    Avant d'envisager un nouveau changement législatif, ils demandent à ce que ce texte de loi soit d'abord largement appliqué : « Changer la loi manifesterait un manque de respect non seulement pour le travail législatif déjà accompli, mais aussi pour la patiente et progressive implication des soignants. Leur urgence, c'est qu'on leur laisse du temps », plaident-ils.

    2. Contradictions législatives

    « Comment l'État pourrait-ils, sans se contredire, faire la promotion – même encadrée – de l'aide au suicide ou de l'euthanasie tout en développant des plans de lutte contre le suicide ? » s'interrogent les évêques. Ils pointent ainsi la « transgression de l'impératif civilisateur "Tu ne tueras point" » qui serait alors remis en cause, entraînant ainsi les « personnes en grande difficulté » à être confrontées violemment à l'impression d'être « un poids pour [ses] proches et la société ». 

    3. Remise en cause de la vocation de la médecine 

    Dans ses aspects pratiques, la mise en place d'une assistance médicale au suicide serait « contraire au Code de déontologie médicale ». Celui-ci postule que « le médecin, au service de l'individu et de la santé publique, exerce sa mission dans le respect de la vie humaine, de la personne et de sa dignité ». Or, expliquent les évêques, « tuer, même en prétendant invoquer la compassion, n'est en aucun cas un soin » avant de souligner l'urgence « de sauvegarder la vocation de la médecine ».

    Continuant à explorer les implications pour le personnel médical, les évêques craignent la perte de « cohérence de l'engagement médical si, dans certains lieux, des soignants étaient prompts à accéder [aux] désirs de mort chimiquement provoquée [des personnes vulnérables], tandis que dans d'autres lieux lieux, ils les accompagnaient, grâce à l'écoute patiente et au soulagement des différentes souffrances, vers une mort naturelle paisible ».

    4. Liberté...

    Sans nier que des demandes d'assistance médicalisée au suicide puissent exister aujourd'hui dans la société française, les signataires de la déclaration invitent à leur faire une autre réponse que l'euthanasie : « La détresse [des personnes] qui demandent parfois que l'on mette fin à leur vie, si elle n'a pu être prévenue, doit être entendue. Elle oblige à un accompagnement plus attentif, non à un abandon prématuré au silence de la mort. »

    5. ... et fraternité

    Cette « authentique fraternité » est non seulement à « renforcer », mais elle est aussi le fondement de l'exercice de la liberté dans la société. Quand les partisans d'un changement de la loi insistent sur la liberté personnelle de ceux qui souhaitent avoir accès une assistance médicalisée au suicide, les évêques rappellent que « nos choix personnels, qu'on le veuille ou non, ont une dimension collective » car « la liberté est toujours une liberté en relation ».

    6. « Quelles institutions et quel financement ? »

    Inquiets de la mise en œuvre pratique de l'assistance médicale au suicide, les évêques de France estiment qu'elle peut « conduire notre système de santé à imposer à nos soignants et à nos concitoyens une culpabilité angoissante ». Celle-ci remettrait alors en cause « gravement » « la relation de soin ».

  • Les enfants Down et leurs familles sont simplement parmi les groupes de personnes les plus heureux – et le monde est plus heureux grâce à eux

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    Trisomie 21, à l’ONU: Des enfants heureux. Leurs familles aussi, par Mgr Auza (traduction complète)

    Amour versus eugénisme

    Capture vidéo @World Down Syndrome Day | #DearFutureMom

    Capture Vidéo @World Down Syndrome Day | #DearFutureMom

    « Les enfants Down et leurs familles sont simplement parmi les groupes de personnes les plus heureux – et le monde est plus heureux grâce à eux », déclare Mgr Auza en s’appuyant sur des recherches publiées par l’American Journal of Medical Genetics. Pourtant, dénonce le représentant du Saint-Siège, « certains membres de la communauté internationale » « encouragent » ce que certains appellent un « génocide »: est-ce « compatible avec le souci de l’ONU de ne laisser personne de côté et de protéger les droits des personnes handicapées ? », interroge-t-il.

    Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies, à New York, est intervenu à la 62ème session de la Commission de la condition de la femme, à l’occasion de la 13e Journée mondiale du syndrome de Down (3-21), le 20 mars 2018, dans la Salle de conférence du siège de l’ONU 12. Le thème de la session était : « Pas de place dans les villages ruraux, les villes et les maisons pour les personnes handicapées ? Les filles et les garçons atteints de trisomie 21 sont-ils laissés pour compte ? »

    Reprenant les termes du pape François, Mgr Auza dénonce également « la tendance eugénique de mettre fin à la vie de l’enfant à naître qui montre une forme d’imperfection ». Or « la réponse à la tendance eugénique de mettre fin à la vie de l’enfant à naître qui montre une forme d’imperfection est, en un mot, l’amour », a affirmé le pape en octobre 2017. En conclusion, Mgr Auza invite à développer une « société inclusive », une « communauté mondiale où l’amour règne, où le vrai chemin de la vie évolue et où nous trouvons une joie durable ».

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  • USA : bataille autour du droit à naître des trisomiques

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    A titre d'information : d'Hélène Vissière sur le site du Point :

    États-Unis : bataille autour du droit à naître des trisomiques

    Plusieurs États américains ont voté des lois controversées interdisant aux femmes l'avortement si le fœtus est atteint de trisomie 21.

    Tous les ans, Gerber, le producteur américain de petits pots qui appartient au géant Nestlé, choisit au cours d'une compétition nationale le bébé le plus mignon qui jouera les ambassadeurs de la marque. Cette année, il a désigné Lucas Warren, un petit garçon de 18 mois au sourire radieux atteint de trisomie 21. C'est la première fois en 91 ans que la marque sélectionne un enfant handicapé. « Chaque année, nous choisissons le bébé qui représente le mieux l'héritage de longue date de Gerber, a expliqué le PDG du groupe Bill Partyka. Cette année, Lucas est le choix idéal. » Il y avait de la concurrence. Le groupe a dû passer en revue quelque 140 000 photos de bambins envoyées par leurs parents.

    Le choix est loin d'être innocent. Aux États-Unis, la situation des bébés trisomiques suscite un grand débat. Ces dernières années, plusieurs États – le Dakota du Nord, l'Indiana, l'Ohio – ont voté des lois très controversées interdisant aux femmes l'avortement si le fœtus est atteint de trisomie 21 et punissent le médecin qui pratiquerait une interruption médicale de grossesse en suspendant sa licence. D'autres États, comme l'Utah, ont des projets de loi similaires en attente.

    Depuis plus de 40 ans les conservateurs, parmi eux beaucoup de chrétiens évangéliques, n'ont qu'une priorité : la lutte contre l'IVG pourtant légalisée par la Cour suprême en 1973. Ils ont réussi, au fil du temps, à pousser certains États à mettre en place toutes sortes de mesures qui rognent le droit à l'avortement : ils ont imposé une période d'attente obligatoire, des échographies vaginales, des séances de « conseil ». Le but est de dissuader les femmes d'avorter. Ils ont également obligé les cliniques à respecter des conditions de fonctionnement de plus en plus draconiennes. Beaucoup d'établissements ont dû fermer leurs portes et dans plusieurs États, il faut maintenant parcourir des centaines de kilomètres pour trouver une clinique afin de pratiquer une IVG.

    « Tentative de criminaliser l'avortement »

    Le dernier combat des anti-avortement se focalise sur le sort des fœtus trisomiques qui souffrent d"une terrible forme de discrimination", selon Karianne Lisonbee, une représentante du congrès local de l'Utah et auteur d'un projet de loi. « L'avortement sélectif n'est jamais le bon choix, mais c'est particulièrement monstrueux que l'on puisse refuser la vie à des enfants à naître simplement parce qu'ils ont un handicap », a déclaré Ohio Right to Life, un groupe anti-IVG. Il s'inquiète particulièrement par les tests de dépistage prénatal, bien plus fréquents à l'étranger qu'aux États Unis, qu'il assimile à de l'eugénisme. Ces militants citent notamment le cas de l'Islande et du Danemark où, à la suite du dépistage systématique, le nombre de naissances de bébés porteurs de la maladie a chuté considérablement.

    En face, les adversaires dénoncent les législations récentes comme une atteinte à la vie privée et à la relation de confidentialité patient-médecin. Elles violent, disent-ils, la Constitution et ne cherchent, non pas à défendre le sort des enfants des trisomiques, mais à limiter le droit des femmes. Freda Levenson, la directrice juridique de la branche de l'organisation American Civil Liberties Union (ACLU) dans l'Ohio, a estimé qu'il s'agissait d'« une tentative à peine voilée pour criminaliser l'avortement. Si les hommes politiques de l'État voulaient défendre les handicapés, ils devraient améliorer l'accès à la santé, l'éducation et autres services », affirme-t-elle dans un communiqué.

    Les trisomiques de plus en plus intégrés dans la société américaine

    ACLU et le Planning familial ont intenté des actions en justice. Dans l'Indiana et l'Ohio, la législation a été bloquée par les juges, mais les anti-avortement ont fait appel. Dans le Dakota du Nord, la mesure est entrée en vigueur après l'abandon des poursuites par la seule clinique qui pratique les IVG. L'établissement a estimé que la loi ne le gênait pas, car il ne propose pas d'avortement après 16 semaines, la période en général du test de dépistage de la trisomie 21.

    Les associations de défense des personnes trisomiques restent discrètes et refusent de prendre parti dans le débat. La Société nationale de la trisomie met l'accent sur le fait que les porteurs de la maladie « sont de plus en plus intégrés dans la société ». « Grâce aux progrès de la technologie médicale, les individus atteints de trisomie vivent plus longtemps qu'avant », signale le site mentionnant que 80 % des adultes atteignent l'âge de 60 ans.

    La décision de Gerber de faire du petit Lucas le nouveau visage de la marque a été saluée par les familles d'enfants handicapés. Le garçonnet va apparaitre toute l'année sur les réseaux sociaux du groupe et ses parents ont reçu 50 000 dollars de prix. « Nous espérons que cette opportunité mettra en lumière la communauté de ceux qui ont des difficultés d'apprentissage et éduquera les gens », espère sa mère, Cortney Warren.

  • 197 groupes du monde entier remercient les États-Unis de promouvoir le droit à la vie et de protéger de la famille

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    D'Austin Ruse sur C-Fam :

    Des organismes de défense des Droits de l’Homme remercient les États-Unis de faire reculer l’avortement dans le rapport à paraître

    WASHINGTON DC, 9 mars (C-Fam) Une coalition de 197 groupes du monde entier ont envoyé une lettre au Secrétaire d’État américain Rex Tillerson pour le remercier des modifications attendues dans le rapport annuel du Département d’État sur les droits de l’homme.

    La lettre remercie Tillerson « … de soutenir une compréhension correcte des droits de l’homme internationalement reconnus dans le prochain Rapport annuel du Département d’État. En rejetant les tentatives visant à inclure l’avortement et d’autres questions qui font l’objet de querelles et qui ne font pas l’objet d’un accord universel sur les droits de l’homme, vous remettez les États-Unis dans leur rôle de direction dans la promotion du droit à la vie et de protection de la famille. »

    La lettre « … accueille avec joie la nouvelle donnée par la porte-parole Heather Nauert selon laquelle le Département d’État n’essaiera plus de diluer le sérieux des droits de l’homme et “va focaliser le rapport sur les abus concernant les droits de l’homme internationalement reconnus et les problèmes les plus importants”. »

    Ces dernières années, sous le gouvernement Obama, le rapport est devenu un fourre-tout de questions qui ne sont pas considérées comme des droits de l’homme mais comme des affaires importantes pour la gauche politique, tout particulièrement l’avortement, ainsi que des éléments LGBT.

    Le rapport vise à mettre en lumière les abus et les problèmes relatifs aux droits de l’homme dans le monde. Selon la manière traditionnelle de les comprendre, les droits de l’homme sont ceux que l’on trouve dans les documents approuvés qui en traitent, comme la Déclaration des Droits de l’Homme, c’est-à-dire les droits de vote, de réunion, la liberté religieuse, d’auto-détermination politique, etc.

    Depuis que la gauche politique s’est installée aux Nations-Unies, il y a plusieurs décennies, des tentatives ont été faites pour réinterpréter les documents sur les droits de l’homme. Ces efforts, pour faire que l’avortement devienne un droit de l’homme et inclure des protections spéciales fondées sur les pratiques sexuelles, ont toujours échoué à l’ONU. Mais cela n’a pas empêché les gouvernements de gauche de les exporter au travers de rapports comme celui que l’on attend ces jours-ci du Département d’État américain.

    Dans les semaines passées, les membres de la gauche de l’administration du Département d’État américain ont laissé fuiter les modifications imminentes par la publication en ligne Politicoqui a publié consciencieusement deux articles dont pas un ne présentait les façons de voir des communautés des droits de l’homme pro-vie et pro-famille. Les groupes en faveur de l’avortement ont également envoyé des doléances au Secrétaire d’État Tillerson par une lettre de groupe.

    La lettre des groupes pro-vie remarque que les entités des droits de l’homme des Nations Unies ont fait pression sur 154 pays 479 fois pour libéraliser leurs lois sur l’avortement fondées sur leurs manières personnelles de voir les traités des droits de l’homme. Ils soulignent que les États-Unis vont lancer un signal fort que ceci est inacceptable et que les États-Unis adhèrent à une manière correcte de comprendre les droits de l’homme.

    Un porte-parole du Département d’État a dit au Friday Fax que la lettre provient « [d’]un groupe impressionnant » et « [qu’]elle aide nos efforts pour aligner le rapport sur l’intention légale. » Le porte-parole faisait allusion à la tendance de certains fonctionnaires de la branche exécutive de développer l’intention du Congrès lorsque de tels rapports sont demandés. Il n’a jamais été dans l’intention du Congrès que le rapport sur les droits de l’homme critique, par exemple, l’Église catholique de certains pays dans lesquels elle s’oppose au mariage homosexuel.

    Les défenseurs des droits de l’homme affirment que les tentatives d’étendre les droits de l’homme en y incluant largement des sujets controversés tels que l’avortement et les questions LGBT, ont tendance à diluer les droits de l’homme existants. Si tout est droit de l’homme, alors plus rien ne l’est.

  • Le nouveau Secrétaire d'Etat américain est un militant en faveur du respect de la vie et de la famille traditionnelle

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    WASHINGTON DC, le 13 mars (C-Fam)

    Le président Trump a annoncé ce matin que Rex Tillerson était démis de ses fonctions de secrétaire d'Etat américain et qu'il sera remplacé par Mike Pompeo, ancien membre du Congrès du Kansas, actuellement directeur de la C.I.A.

    Cela sera considéré comme une bonne nouvelle par les défenseurs pro-vie et pro-famille car Pompeo a un long engagement en faveur du droit à la vie et parce qu'il résiste à l'ordre du jour homosexuel.

    Les positions de Rex Tillerson sur l'avortement et le mariage homosexuel n'ont jamais été claires; il a toutefois siégé au conseil d'administration des Boy Scouts lorsque ce groupe a commencé à autoriser que des chefs scouts soient homosexuels.

    En tant que membre du Congrès, Pompeo a affirmé qu'il croyait que la vie commence à la conception et se termine à la mort naturelle. Il a coparrainé la Loi sur le caractère inviolable de la vie humaine, qui stipule que «chaque vie humaine commence par la fécondation, le clonage ou son équivalent fonctionnel, et qu'à ce moment chaque humain a tous les attributs et privilèges légaux et constitutionnels de la personne ...»

    Pompeo a coparrainé le 'Title X Abortion Provider Prohibition Act' qui demandait l'interdiction du financement fédéral à tout groupe pratiquant des avortements.

    Pompeo a coparrainé un projet de loi qui aurait inclus l'enfant à naître sous la protection du 14e amendement.

    Il a voté pour interdire l'information sur l'avortement dans les centres de santé scolaires. Il a voté pour interdire le financement fédéral pour Planned Parenthood et voté pour défrayer le Fonds des Nations Unies pour la population.

    Sur la question des LGBT, Pompeo a toujours soutenu la vision traditionnelle du mariage et s'est opposé à l'agenda homosexuel. Il s'est opposé à l'abrogation du 'Don’t Ask Don’t Tell policy' qui empêchait les homosexuels déclarés de servir dans l'armée. Pompeo a soutenu la Loi sur la défense du mariage et s'est élevé contre son abrogation.

    A propos du décret Obergefell qui a imposé le mariage de même sexe au pays, Pompeo a déclaré: «Créer, venu de nulle part, un droit fédéral de se marier, va à l'encontre des siècles de compréhension partagée de notre Constitution. C'est un abus de pouvoir choquant. Il est faux. Je continuerai à me battre pour protéger nos institutions les plus sacrées; les habitants du Kansas et notre nation ne méritent pas moins. "

    Pompeo a été attaqué par l'establishment LGBT pour ses prises de positions fortes sur la sexualité humaine.

    Pompeo a affirmé: "En tant que citoyen du Kansas, j'ai un profond respect pour le caractère sacré de la vie, la solidarité de la famille et la solennité du mariage. Je continuerai le combat pour défendre ces idéaux fondamentaux chaque jour. Je suis et serai toujours pro-vie et je défendrai la vie de la conception à la mort naturelle. Je continuerai à m'opposer à tout financement des contribuables en faveur de l'avortement. Je soutiens également pleinement l'institution traditionnelle du mariage. Les familles fortes sont la pierre angulaire de notre République et nous devons les préserver pour notre communauté et notre culture. "

    La raison pour laquelle cela est important pour les pro-vie, c'est que, sous les démocrates, les États-Unis sont devenus la source d'une politique sociale radicale dans le monde et à l'ONU. On s'attend à ce que Pompeo en prenne conscience et y mette un terme.

    Pompeo a obtenu son diplôme premier de sa section à l'Académie militaire des États-Unis à West Point; il a obtenu un diplôme de la Harvard Law School où il a étudié le droit. Il est issu du mouvement politique du Tea Party très conservateur et est devenu la deuxième personnalité conservatrice du Kansas à occuper une place de premier plan au Département d'État. L'ancien gouverneur du Kansas, Sam Brownback, est maintenant ambassadeur des États-Unis pour la liberté de religion.

  • Plusieurs dizaines de milliers de personnes dans les rues de Dublin pour manifester contre la libéralisation de l'avortement

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    Du site du Figaro.fr :

    Irlande: manifestation contre la libéralisation de l'IVG

    Au moins 10.000 personnes se sont rassemblées samedi à Dublin pour protester contre le projet du gouvernement d'assouplir la loi sur l'avortement, qui est l'une des plus contraignantes au monde.

    Les électeurs doivent être consultés par référendum en mai pour dire s'ils souhaitent ou non l'abrogation du huitième amendement de la Constitution, inscrit en 1983, qui consacre l'égalité du droit à la vie de la mère et du foetus. L'abroger reviendrait à permettre au parlement de légiférer en la matière.

    Le gouvernement compte rédiger un projet de loi dans la lignée des recommandations faites par une commission parlementaire réunissant plusieurs partis, qui visent à autoriser l'avortement sans restrictions jusqu'à 12 semaines de grossesse.

    A Dublin, le cortège des opposants à l'avortement, qui ont réussi leur plus grande mobilisation depuis le début de leur campagne, s'est échelonné sur plus d'un kilomètre dans les rues. La radio-télévision irlandaise RTE a estimé qu'ils étaient plusieurs dizaines de milliers à manifester.

    "Si le huitième amendement est abrogé, l'Irlande sera anéantie", a estimé un participant de 50 ans, John O'Leary, qui brandissait un portrait de Saint Patrick, le saint patron de l'Irlande.

    Deux sondages rendus publics en janvier ont montré que plus de 50% des électeurs étaient favorables à la proposition d'autoriser l'avortement jusqu'à 12 semaines de grossesse, tandis qu'un peu moins de 30% y étaient hostiles, les autres se disant indécis.

    Ces enquêtes traduisent un profond fossé entre générations, une majorité nette d'électeurs de plus de 65 ans se disant opposés à tout assouplissement des règles sur l'avortement.