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Défense de la Vie - Page 87

  • Mobilisation pour la Vie en Allemagne

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    Du Salon Beige :

    L'Allemagne se mobilise pour le respect de la vie

    Vendredi 15 septembre, la fédération de treize associations pro-vie allemandes et autrichienne, appelée Bundesverband Lebensrecht, organisera un congrès sur la bioéthique et la dignité humaine, suivi samedi 16 septembre par la Marche pour la Vie annuelle allemande à travers le centre de la capitale, Berlin.

    La devise de la mobilisation de cette année est « Protégeons les plus faibles ! Disons 'oui' à tout enfant. Arrêtons l'avortement et la sélection embryonnaire ! »

    Voici la traduction du tract :

    « Tous les hommes sont précieux. S'il est vrai que chaque être humain a la même dignité, * cela s'applique aussi aux enfants à naître et aux personnes âgées ou malades * il est scandaleux de proposer aux personnes en détresse la mort comme solution * il est grand temps de se mobiliser pour toutes ces personnes. Parce que c'est vrai, nous devons nous lever et nous mettre en marche. » « Ensemble pour la vie, pour une Europe sans avortement et sans euthanasie ! »

    Choisir la Vie, comme pour la plupart des marches en Europe et dans le monde, enverra sa déléguée aux relations avec les étrangers pour soutenir nos voisins allemands.

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  • Défense de la Vie : la prise de position courageuse d'un parlementaire britannique suscite l'émoi

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    Du site de la RTBF :

    Journal du web: un parlementaire britannique, opposé à l'avortement, crée la polémique

    "Je suis opposé à l'avortement, même en cas de viol ou d'inceste" : ces propos sont ceux de Jacob Rees Mogg, un parlementaire britannique issu du Parti conservateur. Interrogé sur l'avortement et le mariage entre personnes du même sexe lors d'une apparition sur le plateau de la chaîne ITV, le député a exprimé ses convictions personnelles. Jacob Rees Mogg a déclaré notamment que la vie était sacrée et commençait dès la conception de l'enfant. Concernant le mariage homosexuel, le parlementaire a aussi exprimé son point de vue : "Je soutiens l'enseignement de l'église catholique".

    Jacob Rees Mogg a précisé que la loi sur l'avortement ne changerait pas. Mais les propos ont choqué la population britannique. Sur Twitter, les positions conservatrices du parlementaire suscitent la polémique. Beaucoup d'internautes estiment que ces idées sont d'un autre temps et que les droits de la femme ne sont pas respectés. Des propos qui font débat d'autant plus que ce député eurosceptique est un politicien en vogue. Il pourrait prétendre à un poste ministériel lors du prochain remaniement.

    De son côté, le parti conservateur prend ses distances avec le discours de Jacob Rees Mogg. Un porte-parole de Theresa May a précisé que le parti n'était pas d'accord avec ces propos. Mais il souligne que l'avortement est une question de conscience et que les députés décident de manière individuelle dans ces matières.

  • La Philosophie pour la Vie de Stéphane Mercier est disponible

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    L’avortement est-il une conquête décisive de l’humanité ou, au contraire, le retour à la barbarie ? L’avortement est-il la libération de la femme, ou le meurtre d’un petit innocent ? Stéphane Mercier, docteur en philosophie, aborde ces questions avec justesse et clarté, après avoir établi les conditions d’un véritable débat.

    Ce petit ouvrage écrit d’un point de vue philosophique constitue un vade-mecum pour tous ceux qui désirent des arguments contre l’avortement.

    Stéphane Mercier est docteur en philosophie. En tant que chargé de cours à l’Université catholique de Louvain (Belgique), il livre à ses étudiants cet argumentaire le 21 mars 2017. L’auteur ne se doutait pas qu’il allait mettre tous les partisans du droit à l’avortement en émoi : la presse et les politiques se saisissent de l’affaire, on en parle jusqu’au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Tous réclament des sanctions contre ce professeur qui ose condamner l’avortement : l’UCL finit par le licencier. 

    Prix : 10 euros

  • Les entretiens du pape avec Dominique Wolton : extraits

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    Présentés sur zenit.org :
     
  • Constance du Bus, porte-parole de la Marche pour la Vie, est à l'honneur sur Famille Chrétienne

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    De Pierre Jova sur le site de Famille Chrétienne :

    Constance Du Bus, ambassadrice de la vie

    Constance Du Bus

    Constance Du Bus, porte-parole de la Marche pour la vie en Belgique ©DR

    EXCLUSIF MAG – Formée sur les bancs du Parlement Jeunesse, la porte-parole de la Marche pour la vie en Belgique a été propulsée sur le devant de la scène.

    Le calme après la bataille. Assise confortablement dans un café parisien, sous le regard d’un tableau de Napoléon Bonaparte, Constance Du Bus revient bronzée du GR corse. Difficile d’imaginer qu’en mars dernier cette Belge souriante de 21 ans affrontait le feu roulant des médias, en tant que porte-parole de la Marche pour la vie de Bruxelles. L’évènement coïncidait avec « l’affaire Stéphane Mercier », ce professeur de philosophie congédié par l’Université catholique – francophone – de Louvain pour avoir distribué un argumentaire pro-vie à ses étudiants. « En se félicitant unanimement du renvoi du professeur, les médias et les politiques ont touché à une valeur belge : le compromis, garantissant la liberté académique ! Beaucoup de gens se sont réveillés, il y a eu, enfin, un vrai débat sur l’avortement », raconte Constance.

    L’étudiante en droit a crevé l’écran lors de ses interventions. Quatre mois plus tard, un texte voulant faire de l’avortement – dépénalisé depuis 1990 – un « droit » a été recalé au Parlement fédéral. « Ils ont vu qu’il y avait encore des gens sensibles à ces valeurs », se félicite la porte-parole. De quoi stupéfier les vieux gardiens du dogme libertaire, comme le septuagénaire Philippe Mahoux, président du groupe socialiste au Sénat et « père » des lois sur l’euthanasie, qui ne s’attendaient pas à rencontrer de tels empêcheurs – et si jeunes ! – de transgresser en rond... « C’est le rôle de la jeunesse de remettre en question ! », pointe-t-elle. « Un demi-siècle après Mai 68, notre génération se permet plus librement que les précédentes de remettre en question ce que l’on croyait intangible. Le tabou est progressivement levé ! »

    Son aisance et sa détermination, Constance les a affinées sur les bancs du Parlement Jeunesse : une initiative de la fédération Wallonie-Bruxelles qui propose aux lycéens et étudiants une simulation parlementaire grandeur nature. Successivement députée, présidente de la commission de la santé, puis ministre de l’Intégration sociale, elle a appris à légiférer, arbitrer, convaincre.

    Elle a également reçu une solide formation des Dominicaines. « Je leur suis très reconnaissante de m’avoir fait découvrir la philosophie et la littérature », témoigne- t-elle. Sa foi chrétienne, elle en est « très fière »! Catholique tranquillement assumée, Constance insiste sur la dimension laïque de son engagement, mais confie que l’Esprit Saint est « la première personne » qui l’a soutenue dans son combat médiatique.

    Constance est à l’image de cette nouvelle jeunesse belge, paisiblement décomplexée, et profondément attachée à l’unité de son pays. Née à Renaix, ville frontalière entre la Wallonie francophone et la Flandre néerlandophone, elle a reçu un enseignement bilingue : « Mes parents voulaient qu’on soit ouverts à la richesse de la Belgique », explique l’étudiante à la Katholieke Universiteit Leuven, l’Université catholique néerlandophone de Louvain.

    Désormais, elle brûle d’aller sur le terrain, pour « connaître les réalités des gens » et trouver des solutions pratiques : « Nous voulons mettre en place des actions dans l’espace public, un soutien matériel apporté aux femmes enceintes, un argumentaire à destination des politiques. » Avant de se tourner vers le droit, Constance se rêvait diplomate: « J’aime beaucoup dialoguer et concilier, faire des ponts entre les personnes. » Son engagement l’a conduite à être ambassadrice de la vie. Dans son propre pays. 

  • Euthanasie : les Frères de la Charité sur le point de se rallier aux positions romaines ?

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    Lu sur le quotidien "La Libre Belgique" de ce jour (18 août) (p. 10) :

    Euthanasie : les Frères de la Charité se rallieraient à l’enseignement de Rome 

    Pour autant, "un des trois frères siégeant au Conseil de l’organisation qui gère la quinzaine d’hôpitaux s’est rangé totalement derrière l’enseignement de l’Eglise", a expliqué le supérieur général de la congrégation, le père René Stockman, dans un entretien accordé au quotidien catholique italien "Avvenire". Le père Stockman, qui ne partage absolument pas le point de vue adopté par les Frères belges en matière d’euthanasie, a par ailleurs dit toute sa confiance dans le fait que les deux autres religieux se rallieraient également à ce point de vue, rapporte jeudi le site d’informations religieuses Kerknet. Le supérieur général espère par ailleurs que le conseil d’administration des institutions psychiatriques se ralliera à la position vaticane lors de sa réunion du 11 septembre. "Dans le cas contraire, ces institutions ne pourront plus faire partie de notre ordre", a-t-il rappelé.

  • Comment un cardinal allemand réussit à faire cesser le programme nazi d’extermination des handicapés et des dépressifs

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    Le bienheureux Cardinal Clemens August von Galen, le lion qui s’opposa à Hitler (+1946) (32 mn)

    Comment il réussit à faire cesser le programme Nazi d’extermination des handicapés et des dépressifs, dès 1942, par sa parole forte et publique.

    Comparaison avec l’action courageuse du frère René Stockman, supérieur général des frères de la charité en Belgique, qui réussit la même chose dans sa congrégation en 2017.

    SAINTS ET TÉMOINS DE L’EGLISE CATHOLIQUE

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  • Quand la Libre épingle Belgicatho à tort

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    Ainsi, la Libre de ce jour (p. 9, rubrique "La journée") se croit autorisée à prendre à parti notre blog qui, selon la Rédaction de ce quotidien, s'en serait pris à Herman Van Rompuy. Nous avons publié hier les "utiles précisions" concernant l'affaire des Frères de la Charité autorisant la pratique de l'euthanasie dans leurs murs. A propos d'Herman Van Rompuy, il était seulement signalé ceci :

    "16) Herman van Rompuy, membre donc de ce conseil d’administration a réagi de la façon suivante à une interpellation sur Twitter du canoniste flamand Kurt Martens : « Le temps de "Roma locuta, causa finita" ("Rome a parlé, la cause est entendue") est désormais loin derrière nous. »

    17) Herman van Rompuy n’a pas commenté son tweet. Le Frère Stockman a déclaré le 14 août n’avoir aucune idée de l’intention de van Rompuy mais constater au travers de ce tweet un déclin du respect pour l’autorité du Vatican."

    Cela justifie-t-il que la Rédaction de La Libre, nous assimilant à toute la mouvance des sites qualifiés par elle d'"ultras-cathos", nous accuse de stigmatiser l'homme politique flamand ?

    Mise à jour (11H30) : Il est amusant de constater que, depuis la parution de ce "post", le site de la Libre a modifié l'article en question (sur l'édition en ligne) et qu'il n'est plus question d'"ultra-cathos" mais bien de "catholiques" !

  • Le Vatican prend clairement position à propos du débat sur l’euthanasie dans l’organisation des Frères de la Charité en Belgique et demande au Supérieur général de prendre de nouvelles mesures

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    Communiqué de presse du Supérieur général des Frères de la Charité

    Rome, le 5 août 2017

    Le Vatican prend clairement position à propos du débat sur l’euthanasie dans l’organisation des Frères de la Charité en Belgique et demande au Supérieur général de prendre de nouvelles mesures.

    À la suite de la discussion qui a eu lieu ces derniers mois entre l’organisation des Frères de la Charité en Belgique et l’Administration générale des Frères de la Charité à travers le Supérieur général, le Fr. René Stockman, à propos de l’autorisation oui ou non de l’euthanasie à l’intérieur des établissements des soins de santé mentale des Frères de la Charité en Belgique, l’organisation belge avait pris la décision, au mois de juin de cette année, d’autoriser l’euthanasie sous certaines conditions à l’intérieur de ces établissements. Cette décision s’opposait à la vision de l’Administration générale de la Congrégation, et également au texte de vision des Évêques belges qui avaient avancé dans leur déclaration du 22 mai 2017 de ne pas pouvoir souscrire à l’application de l’euthanasie, dans ce cas auprès des patients avec un trouble psychiatrique.

    Par la suite, les dicastères concernés du Vatican – à savoir la Secrétairerie d’Etat, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée – avaient demandé au Supérieur général, le Fr. René Stockman, de présenter un rapport sur la situation dans la branche belge des Frères de la Charité. Le résultat était une prise de position claire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, demandant au Supérieur général de transmettre cette prise de position à l’organisation des Frères de la Charité en Belgique et leur demandant de se conformer à cette vision qui exclut toute forme d’euthanasie.  

    Après de nouvelles consultations entre ces trois dicastères et une consultation finale avec le Pape, le Préfet de la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée, le Cardinal de Aviz, en tant que responsable du Vatican pour les congrégations de droit pontifical, a formulé dans une lettre au Supérieur général la procédure de suivi de ce dossier. Dans ce document, il félicite et encourage le Supérieur général pour sa prise de position claire à propos de l’euthanasie et il le charge et le mandate pour prendre de nouvelles mesures. Le Supérieur général mettra tout en œuvre pour conformer l’organisation à la vision de l’Église catholique et – à défaut de cela – il prendra les mesures juridiques nécessaires pour sauvegarder l’identité catholique et la position, les intérêts et les structures des Frères de la Charité et de leurs œuvres.

    En plus, il a été prié de demander aux frères qui sont membres du Conseil d’administration de l’organisation des Frères de la Charité en Belgique, de rédiger une lettre officielle dans laquelle ils déclarent au Supérieur général qu’ils suivent entièrement la vision du Magistère de l’Église catholique, affirmant depuis toujours que la vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue, à partir du moment de la conception jusqu’à sa fin naturelle.

    L’organisation des Frères de la Charité en Belgique devra recevoir de nouveau la question de modifier le texte de vision sur l’application de l’euthanasie chez les patients psychiatriques, de telle sorte que la pratique soit conforme à la vision précitée du Magistère de l’Église catholique et également conforme au charisme des Frères de la Charité. Cela signifie que ledit texte de vision doit être adapté selon les principes suivants : l’affirmation que le respect de la vie est absolue ; le refus de considérer le manque de perspective chez un patient et le fait prétendu de ne plus pouvoir être traité comme des arguments pour autoriser l’euthanasie ; ne pas accepter que la pratique de l’euthanasie soit considérée comme un acte médical et ne pas accepter que l’euthanasie – si les conditions légales sont remplies selon le droit belge – ait lieu à l’intérieur de l’établissement des Frères de la Charité.

    Les frères en question et l’organisation ont été informés de la prise de position du Vatican et ils ont été invités à répondre de façon positive à ce qui leur est demandé dans un délai d’un mois. La Région belge des Frères de la Charité, les autres membres du Conseil de la Congrégation, les Évêques belges et le Nonce apostolique ont été également informés de cette évolution.

    Fr. René Stockman

    Supérieur général

    Frères de la Charité

    rene.stockman.fc@fracarita.org

    Lire sur zenit.org : Belgique : Rome demande aux Frères de la Charité de renoncer à l'euthanasie

  • Une médecine anténatale qui marche sur la tête

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    De Tugdual Derville, Délégué général d'Alliance Vita, sur le site du Figaro (FigaroVox) :

    (Auteur de Le temps de l'Homme - Pour une révolution de l'écologie humaine(Plon, 2016) et L'aventure A bras Ouverts - Un voyage en humanité (Editions Emmanuel, 2017).

    Naître ou ne pas naître, une mortelle discrimination

    Le 26 juillet 2017, une naissance à l'hôpital de Boulogne-sur-Mer a été annoncée comme un «malheureux événement». Elle a mis en lumière l'injonction paradoxale adressée aux personnes porteuses d'un handicap: «Prenez toute votre place dans cette société où tout est fait… pour que vous n'existiez pas!»

    Étrange échec: le bébé avait réchappé à l'«interruption médicale de grossesse» (IMG). Alors que sa mère était à son huitième mois de grossesse, une IRM ayant détecté une malformation cérébrale, des médecins avaient aussitôt «prescrit l'IMG». L'intervention consiste à provoquer la mort du fœtus menacé d'un handicap. Ici, par un «fœticide au cordon», c'est-à-dire l'injection d'un produit létal in utero, pour provoquer la mort du bébé avant de déclencher l'accouchement d'un enfant «mort-né». Or, voilà donc que, contre toute attente, l'enfant est né vivant. Après une succession de tel chocs, on imagine le désarroi des parents au moment où les soignants prennent soin avec eux de cette vie fragile qu'il n'ont pas réussi à arrêter.

    L'annonce prénatale d'un handicap est toujours un évènement violent pour les parents. Alors que chacun désire légitimement un bébé en bonne santé, il devenu difficile de résister à la proposition - parfois très insistante - d'IMG. Beaucoup de Français ignorent que l'avortement peut alors légalement intervenir jusqu'au terme de la grossesse. Mobile invoqué: «qu'il existe une forte probabilité que l'enfant à naître soit atteint d'une affection d'une particulière gravité reconnue comme incurable au moment du diagnostic» (art. L. 2213-1). Dans les faits, de plus en plus de familles comme de soignants considèrent comme une faute médicale la naissance d'un nouveau-né porteur d'une anomalie. Les notions de gravité et d'incurabilité sont, de toutes les façons, sujettes à interprétation. L'injonction de «réussir son bébé», selon le slogan contestable d'une marque de puériculture, s'est généralisée.

    En Grande-Bretagne, cette distinction de statut entre les fœtus bien-portants (protégés par la loi à l'issue du délai légal pour avorter) et les fœtus défaillants (qu'on peut éliminer pendant toute la grossesse) est contestée par un parlementaire. Lord Kevin Shinkwin, qui porte un handicap visible, a défendu le 27 janvier 2017 un texte de loi proposant de mettre fin à une telle inégalité entre des êtres humains. Remerciant sa mère de l'avoir élevé «sans discrimination» par rapport au reste de sa fratrie et le médecin qui l'a opéré à de nombreuses reprises, il a dénoncé «l'incohérence grotesque» de l'eugénisme anténatal. Pour lui, «Les personnes ayant des déficiences congénitales sont menacées d'extinction». Et il a conclu: «Si nous étions des animaux, sans-doute serions-nous éligibles au statut des espèces en danger. Mais nous ne sommes que des êtres humains porteurs de handicaps…»

    Le bébé né à Boulogne-sur-Mer a exceptionnellement résisté à cette mortelle discrimination, mais l'IMG ne l'a pas seulement «raté». Son père a rapporté un diagnostic aggravé par l'injection de poison: «On nous a indiqué que des taches étaient apparues sur la partie du cerveau qui n'était pas touchée. Selon les médecins, l'arrêt cardiaque a privé le bébé d'oxygène et cela rend notre enfant inopérable alors qu'avant, on aurait pu tenter quelque chose». Les parents ont logiquement décidé de porter plainte.

    Voilà donc ces médecins conduits à se défendre. Tout en reconnaissant que la situation est «rare et désolante», ils affirment n'avoir commis aucune erreur. Pour se dédouaner, ils signalent qu'un tel échec est déjà arrivé au CHU de Lille. Le produit mortel peut dysfonctionner. Mais parler d'un échec quand la vie l'emporte sur la mort révèle qu'un valeur négative est attribuée à certaines existences. Cette sordide affaire donne raison à Lord Shinkwin: notre médecine anténatale marche sur la tête. Surtout si on rapproche cet évènement d'une autre naissance ardemment attendue: le 4 août 2017, la France a salué la survie d'un autre bébé, né sur son sol, en même temps qu'elle s'est attristée de la mort de son jumeau, trop faible. Leurs soignants avaient tout tenté... Tous deux avaient été conçus dans le cadre d'un programme de sauvegarde d'une espèce en voie d'extinction: le panda géant.

    Retour en humanité. Pour Pierre Teilhard de Chardin, tout homme doit se prononcer sur un postulat fondamental: «Vaut-il mieux être que ne pas être?» S'il fait primer l'inexistence sur l'existence, toute discussion est pratiquement close. En légitimant la sélection anténatale de ses membres, la société admet officiellement qu'elle privilégie l'inexistence de certains. Mais de quel droit décréter qu'une vie ne vaudrait pas la peine d'être vécue? De plus, une certaine médecine, en préférant éliminer très tôt les patients souffrant de certaines anomalies plutôt que de tenter de les guérir, cautionne le courant de pensée eugéniste et son dangereux fantasme du «bébé zéro défaut». Dès 1978, Francis Crick, co-découvreur de la structure de l'ADN, affirmait qu'«aucun enfant nouveau-né ne devrait être reconnu humain avant d'avoir passé un certain nombre de tests portant sur sa dotation génétique.» Il proposait déjà un verdict radical: «S'il ne réussit pas ces tests, il perd son droit à la vie.»

    Le progrès de la science devrait-il nous faire régresser en humanité? Avec la généralisation de la sélection anténatale, la société qui se réclame de la «tolérance» n'adresse pas seulement un cruel message de rejet aux personnes handicapées: une telle discrimination à l'entrée de l'existence incite chacun à mépriser sa propre vie quand survient la dépendance… Vivement la reconnaissance d'un droit de l'homme… à l'imperfection!

  • Le petit Charlie Gard a ouvert les yeux et regardé ses parents au moment de mourir...

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    Charlie Gard a ouvert les yeux et regardé ses parents au moment de mourir

    Mais son affaire va déboucher sur un nouvel eugénisme

    Charlie Gard a ouvert les yeux et regardé ses parents au moment de mourir : c’est la confidence déchirante faite par Chris Gard et Connie Yates dans une interview publiée par le Daily Mail de Londres. Et l’on apprend aussi que le bébé – courageux petit soldat jusqu’au bout – a mis 12 minutes à mourir depuis l’instant où sa ventilation a été stoppée. Douze longues minutes où son cœur a continué de battre, alors qu’il mourait techniquement, de suffocation. Il n’a pas bénéficié d’une mort naturelle au terme de sa vie, entouré des soins palliatifs dont il pouvait avoir besoin pour éviter de souffrir. On a décidé pour lui de l’heure de sa mort.

    Dans cette affaire en effet, je n’ai pas souvenir qu’on ait parlé de son espérance de vie naturelle. Atteint d’une grave maladie génétique orpheline, un syndrome de déplétion de l’ADN mitochondrial, son état n’a cessé de se dégrader depuis le premier diagnostic posé lorsqu’il avait 3 mois. Si – contrairement à ce qu’avait affirmé le corps médical – Charlie ne souffrait pas de lésions cérébrales graves et irréversibles, l’état de ses muscles était, lui, en régression, de telle sorte qu’il n’était même plus possible de lui appliquer le traitement expérimental que désiraient pour lui ses parents.
    Ce qui semble indiquer que, ses muscles se dégradant progressivement, il serait mort naturellement dans un avenir prévisible. On a pu lire ici ou là que sa résistance –  Charlie avait près d’un an lorsqu’il a été… tué – était exceptionnelle. On n’a pas d’exemple de nouveau-né survivant aussi longtemps avec ce syndrome.

    Lire la suite sur le blog de Jeanne Smits

  • Les Frères de la Charité au pied du mur

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    Lu sur le site de LaLibre.be :

    Le Vatican menace d'exclure la branche belge des Frères de la Charité

    La branche belge de l'ordre catholique des Frères de la Charité est menacée d'exclusion par le Vatican à la suite de ses prises de position sur l'euthanasie. La Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée, institution de la curie romaine, demande ainsi au supérieur général des frères de la charité, René Stockman, de prendre les mesures nécessaires, indique le magazine catholique Tertio dans son édition à paraître mercredi. En mars dernier, la branche belge des Frères de la Charité avait approuvé un texte rendant possible l'euthanasie pour des personnes n'étant pas en phase terminale dans la quinzaine de centres psychiatriques gérés par l'ordre. Cette prise de position n'est pas conforme à la doctrine catholique, selon le Vatican. La Congrégation pour la Doctrine de la foi pointe des incompatibilités entre la note approuvée par la branche belge des Frères de la Charité et l'enseignement de l'Eglise.

    Le préfet de la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée, le cardinal Joao Braz de Aviz, va un pas plus loin et propose des mesures concrètes. Selon lui, les Frères de la Charité doivent signer une déclaration écrite confirmant qu'ils sont d'accord avec la doctrine catholique. En outre, la branche belge doit réviser son point de vue sur la situation des personnes en phase non terminale, ce qu'elle n'a pas fait. Le Vatican menace dès lors la branche belge de se voir retirer son identité catholique.

     

    René Stockman et l'ensemble de la congrégation des frères de la charité ont été mis au courant de la menace. Ils disposent d'un mois pour se mettre en conformité.

    Le Vatican avait ouvert une enquête sur la branche belge des Frères de la Charité, après qu'une plainte avait été déposée par René Stockman lui-même.