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Défense de la Vie - Page 83

  • L'avortement sur ARTE ou la Pravda ressuscitée

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    De Charles Demassieux sur Boulevard Voltaire :

    L’AVORTEMENT VU PAR ARTE, C’EST LA PRAVDA RESSUSCITÉE

    Avortement, les croisés contre-attaquent est un documentaire d’Alexandra Jousset et Andrea Rawlins-Gaston récemment diffusé sur Arte« fruit d’une remarquable enquête d’un an dans des pays où l’IVG est légale […], ce film à voir absolument aurait pu aussi s’appeler “Demain nos filles pourront-elles avorter ?” », selon Elle, magazine féminin surtout connu pour son sens de l’analyse des dernières tendances vestimentaires !

    Sauf que le documentaire en question est partisan de bout en bout. Cela dit sans être, pour ma part, un opposant à l’avortement, tout en déplorant qu’il soit à ce point banalisé, car ce n’est définitivement pas un acte banal.

    Dès le titre, on subodore que les chrétiens vont en prendre plein la tête, ce qui sera le cas, depuis les catholiques jusqu’aux évangélistes, en passant par les orthodoxes, nouvel axe du Mal pour les progressistes. Quant au choix du terme « croisés », c’est ainsi que les djihadistes appellent les Occidentaux. On en tremblerait presque !

    D’où qu’ils viennent, les défenseurs de la vie sont donc ostracisés. On parle, ainsi, d’une « communication aux limites de la manipulation » à propos des Survivants – groupe fondé par le publicitaire Émile Duport – quand, dans les rames du métro parisien, ils placardent des affiches pour défendre leurs convictions, comme le font les antifas – mais en plus propre et moins violent.

    Malencontreusement, les auteurs finissent même par donner raison à leurs adversaires quand, d’un côté, ils fustigent le programme de préservation de la maternité en Russie – à l’initiative de l’oligarque Konstantin Malofeev, mal vu de l’Union européenne – avec la mise en place de maisons des mamans à destination des femmes enceintes et des mères fragilisées, et, de l’autre, filment Valentina, une jeune Italienne qui avoue avoir avorté parce qu’elle n’avait précisément pas les moyens d’élever un enfant : « À l’époque, je n’ai pas de maison, j’habite chez mes parents, je n’ai pas de travail, je suis étudiante. […] Le garder signifiait abandonner mes études et même sacrifier ma vie. » Ce qui démontre que l’absence d’aide matérielle a à voir avec l’avortement.

    On peut, certes, déplorer des initiatives détestables comme, à Turin, celle consistant à enterrer des fœtus en inscrivant la date de l’avortement et le nom de la mère mais, pour faire contrepoids, il eût été bon d’évoquer l’eugénisme et son fantasme de perfection, ou la corrélation entre les avortements et l’immigration en Europe. Autant de problématiques « réactionnaires » qui méritaient d’être étudiées dans le cas d’un travail objectif. Au lieu de cela, pendant une heure et demie, on assiste à une mise en accusation des défenseurs de la vie, lesquels seraient tous des fanatiques en puissance.

    Conclusion : ce documentaire est exclusivement pro-avortement, pro-Union européenne et pro-migrants, comme l’atteste un discours jugé « inquiétant » de Viktor Orbán autour de la pression migratoire que subit l’Europe et qui menace son intégrité culturelle.

  • Fin de vie : le cri d'une médecin gériâtre : "Laissez vivre ceux qui ont tant à nous apporter !"

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    FIN DE VIE : "JE VOUS EN SUPPLIE, LAISSEZ VIVRE CEUX QUI ONT TANT À NOUS APPORTER !"

    Le coin des experts de genethique.org

    BEATRIX PAILLOT Tribune 05 mars 2018 

    Le Monde a publié mercredi la tribune de 156 députés qui demandent au gouvernent de légiférer sur l’euthanasie et le suicide assisté avant la fin de l’année 2018. Béatrix Paillot est médecin gériatre, elle réagit pour Gènéthique.

    En tant que médecin gériatre, je suis choquée et navrée d’entendre parler des pressions actuelles en France pour faire passer en force une législation rendant possible une mort provoquée avant le terme naturel de la vie.

    Fin de vie : retour à l’essentiel

    Mon expérience humaine et professionnelle me montre qu’il y a là un leurre terrible. On veut nous faire croire que les personnes âgées dépendantes seraient un poids pour la société et qu’on vivrait plus heureux si elles n’étaient pas là. Or c’est exactement le contraire car les personnes vulnérables nous ramènent sans cesse à l’essentiel de la vie. Elles nous montrent que la vie humaine trouve son sens plénier non dans le faire, mais dans l’être. Plus nous savons nous ouvrir gratuitement à la rencontre de l’autre en prenant soin de lui dans sa vulnérabilité, et plus nous sommes révélés à nous-mêmes, plus nous trouvons le sens de notre vie personnelle et sociétale. C’est pourquoi on dit que l’humanité d’une société se mesure à sa capacité de prendre soin des plus faibles. Si on dit que les personnes âgées ou handicapées sont un poids pour la société, on les tue symboliquement et on les pousse au suicide.

    Un jour en consultation, j’ai reçu une femme d’un certain âge qui me dit : « Vous savez j’ai rédigé une lettre dont j’ai donné copie à tous mes enfants pour dire que si je devais être un jour gravement dépendante, je souhaitais bénéficier du suicide assister en Suisse ». Comme elle venait de me raconter qu’elle s’était occupée pendant de nombreuses années de sa mère atteinte de maladie d’Alzheimer, je lui dis : « Avez-vous trouvé pénible toute cette période où vous vous êtes occupé de votre mère dans son état de grande dépendance ? ». Elle me répondit : « Oh non, pas du tout ! Cela a été des moments particulièrement forts où nous avons pu nous dire des choses très importantes. Et j’ai été très triste de sa mort. Oh, non, je ne regrette pas toutes ces années passées avec elle à m’en occuper, même si parfois, il y avait des moments plus difficiles ». Alors je lui ai répondu : « Et donc vous souhaitez priver vos enfants de la possibilité de vous exprimer leur affection si un jour vous deviez être malade ? ». Et j’ai rajouté : « Vous savez, c’est souvent dans les derniers moments de la vie que l’on transmet à nos proches les messages les plus forts, les lumières qui ont guidées notre vie et qui peuvent aider les plus jeunes de la famille à trouver le sens de la leur. Parfois, c’est en voyant le courage et le sourire plein d’affection d’une grand-mère bien fragilisée par ses handicaps que l’on comprend que toute vie vaut le coup d’être vécue. L’amour est plus fort que toutes les pauvretés humaines et transfigure des situations extrêmes. Mon expérience est que l’on reçoit énormément des personnes handicapées, et souvent beaucoup plus qu’on ne donne ». La consultation s’est arrêtée là et j’ai revu cette femme quelques semaines plus tard pour les résultats de ses examens. Elle m’a dit à la fin de la consultation : « Vous savez, je voulais vous remercier de ce que vous m’avez dit la dernière fois. J’ai déchiré la lettre que j’avais écrite et cela m’a complètement libérée intérieurement. J’ai failli faire une grosse bêtise ».

    Le grand âge : une chance

    Personnellement, aucune personne dépendante ne m’apparait comme un poids pour la société, mais plutôt comme une chance de développer une plus grande inventivité dans l’amour. Les personnes âgées sont porteuses d’un sens de la gratuité, de la tendresse et d’une vraie sagesse de vie dotée de toutes sortes d’expériences humaines qui nous ramènent sans cesse à l’essentiel, à ce qui demeure par-delà les plus grandes difficultés de la vie. Vivre un moment de rencontre gratuite avec une personne âgée nous enrichis et nous rend meilleurs. Peut-être ne peuvent-elles plus « rien faire », mais dans l’ordre de l’être, elles nous donnent en surabondance. Tout l’art est de voir non pas ce qu’elles ne sont plus (ce qui serait de la fausse pitié), mais de voir ce qu’elles sont toujours : des personnes dignes de respect et d’estime.  

    J’ai été très touchée par de très belles rencontres. En voici une parmi d’autres. Un jour, je recevais en consultation une vieille femme atteinte de maladie de Parkinson. Elle ne pouvait plus marcher et m’avait été amenée dans un fauteuil coquille par les ambulanciers. Je devais tester sa mémoire, mais en voyant qu’elle était à moitié endormie dans son fauteuil, je me suis demandé comment j’allais pouvoir m’y prendre… Une fois installée en face du bureau, je lui ai dit : « Bonjour madame, comment allez-vous ? ». Elle ouvrit un œil et me dit : « Bof, dans cet état, je me demande bien à quoi je peux servir ». Désolée de ce qui lui arrive, je réponds : « Et le moral dans tout cela ? ». Elle me dit : « Bof, je passe mes journées à chasser les mauvaises pensées ». Je lui réponds : « Ah c’est beau cela ! Tout le monde ne passe pas son temps à chasser les mauvaises pensées ! ». Elle ouvre les deux yeux et me regarde. Je m’aperçois que son visage est rempli d’une immense paix. Il était très pacifiant pour moi qui la regardais. Je lui dis : « Je vois qu’il y a beaucoup de paix sur votre visage. Vous devez faire immensément de bien autour de vous dans votre maison de retraite. Vous savez, il y a de nombreuses personnes qui n’ont pas la paix du cœur, même parmi les soignants. Vous devez faire beaucoup de bien à ceux qui vous approchent ». A ce moment précis, elle s’est mise à sourire. C’était comme si, en un instant, elle avait retrouvé le sens de sa vie. Cela m’a beaucoup touché car en retrouvant l’utilité de son existence, elle a instantanément retrouvé la joie. Elle est repartie toute heureuse de la consultation.

    Comme vous voyez, parfois il ne faut pas grand-chose pour aider une personne âgée dépendante à retrouver le sens de sa vie. Ne les privons pas de cette période de leur existence où elles peuvent nous offrir le meilleur d’elle-même, la quintessence de leur de vie.

    Et les plus grands malades ?

    Même les malades d’Alzheimer nous donnent plus que nous ne pouvons imaginer. Certes ils ont besoin qu’on leur rappelle maintes et maintes fois la même chose, et parfois des troubles du comportement peuvent les rendre difficiles à vivre au quotidien. Mais à d’autres moments, ils nous font goûter le meilleur de leur cœur. Ils ont une intelligence du cœur qui leur permet toujours de comprendre jusqu’à un certain point le vrai d’une situation. Ils gardent la liberté d’accepter ou de refuser un soin selon que l’aide-soignante s’occupe d’eux avec douceur ou bien qu’elle les brusque. Ils ont un langage du cœur qui transparait dans leurs gestes de tendresse. Ainsi cette femme malade qui me frottait les mains pour les réchauffer parce qu’elle les trouvait froides. Une infirmière m’a raconté qu’un jour, elle n’allait pas bien car elle vivait une situation personnelle difficile. En arrivant ce jour-là au travail, elle ne se sentait pas la force de commencer son service. Elle s’est rendue dans une chambre au fond du service. C’était celle d’une malade d’Alzheimer. Elle s’est mise accroupie auprès d’elle et a penché sa tête sur la poitrine de la vieille femme en lui disant : « Vous savez, je ne vais pas bien, il faut que vous me consoliez ». Et la vieille dame l’a serrée sur son cœur. L’infirmière racontait qu’en quelques instants toute sa tristesse s’est évanouie et qu’elle a pu débuter sa journée comme si de rien était. Elle venait de vivre comme une véritable guérison intérieure grâce à ce geste d’affection d’une malade d’Alzheimer.

    Aussi, je vous en supplie, laissez vivre ceux qui ont tant à nous apporter ! Ils nous apprennent ou réapprennent le vrai sens de la vie. Ils nous gardent dans l’humilité et nous enseignent le chemin du cœur.

  • Arte : "Quand les croisés contre-attaquent"

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    De Frédéric Aimard sur le site de France Catholique :

    Avortement, les croisés contre-attaquent

    « Partout en Europe, de nouveaux militants, très organisés, mènent une redoutable croisade contre l’avortement et la liberté des femmes à disposer de leur corps. Une passionnante – et inquiétante – enquête dans ces réseaux d’influence. »

    Ce reportage se veut une œuvre de contre-propagande. Mais il est d’abord une œuvre de propagande contre... Le ton de la voix qui fait le récit de l’enquête est à cet égard bien caricatural, moralisateur et dramatisant même s’il fait bien école de journalisme...

    Les premières images nous montrent une famille du sud de l’Italie, éplorée et scandalisée parce qu’une jeune femme est morte en couche à cause des médecins qui auraient refusé de l’avorter de ses jumeaux à 4 mois d’une grossesse pathologique. Faute de savoir ce qu’il en est en détail du dossier, on ne pourra faire autre chose que de compatir et respecter cette douleur qui assurément n’est pas feinte... C’est l’objection de conscience des soignants, ceux qui ne veulent pas participer à un avortement, qui est ici dénoncée comme inhumaine et moyen-âgeuse... Ils seraient désormais 80 % d’objecteurs, du moins dans la région de Rome, à cause de l’influence pernicieuse de l’Eglise catholique... Admettons que ce soit là, la simple vérité et regardons la suite...

    Une heure trente d’enquête nous font aller de l’Espagne à la Russie (chez les oligarques poutiniens, chrétiens orthodoxes et financeurs de milices), des États-Unis (des horribles chrétiens extrémistes Donald Trump et Steve Bannon) à la Hongrie (du pire encore Viktor Orban) à Strasbourg où se trame l’initiative One of Us. Celle-ci s’est permis de recueillir (grâce à d’obscurs financements américains, notamment provenant de l’infréquentable Jay Sekulow) 1 700 000 signatures (en fait il y en a 1 897 588...) venues de 20 pays européens, pour activer la procédure d’initiative citoyenne européenne (ICE) qui a eu en gros le même sort que nos 700 000 signatures de la Manif pour tous à notre Conseil économique et social. La voix off du reportage assume le déni de démocratie : « La Commission bloque cette initiative pour des raisons ouvertement politiques ». Car la voix off et la Commission estiment qu’on n’a tout simplement pas le droit de contester, par exemple, le demi-milliard d’euros que l’Union européenne consacre chaque année à « financer l’avortement dans les pays du tiers monde ». Et cela surtout au moment où l’Administration américaine tente de couper les subventions à certains organismes qui promeuvent l’avortement aux Etats-Unis et dans le monde.

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  • Virginie Occidentale : l'Etat met fin au financement des avortements

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    EN VIRGINIE OCCIDENTALE, L’ETAT MET FIN AU FINANCEMENT DES AVORTEMENTS

     de genethique.org 

    En Virginie Occidentale, après le Sénat il y a un mois, la Chambre a adopté lundi à 73 voix pour et 25 contre un amendement à la constitution de l’Etat qui doit mettre fin au financement de Medicaid[1]pour les avortements. Il devrait maintenant être proposé aux électeurs de se prononcer par référendum. Les avortements restent légaux en Virginie occidentale en vertu de la loi fédérale, mais l'État ne les financera plus.

    Une ancienne loi de l’Etat interdisait les avortements financés par Medicaid, sauf lorsque la vie d'une femme était en danger ou en cas de viol ou d'inceste. En 1993, des changements sont intervenus quand le tribunal de Virginie-Occidentale a confirmé le financement de Medicaid dans des circonstances plus larges. A ce jour, la loi exigeait seulement  la déclaration d’un médecin affirmant qu’un avortement Medicaid était « médicalement nécessaire ». Pour les partisans de l'amendement et le président de la commission judiciaire de la Chambre, John Shott, cette disposition a été interprétée de façon trop vague.

    [1] NdlR : Aux États-Unis, Medicaid est un programme à la fois fédéral et étatique qui fournit une assurance maladie aux personnes et aux familles ayant un revenu et des ressources limités.

    Sources: The Washington Times, Michael Virtanen (05/03/2018)

  • Synode des jeunes : quand l’idéologie remplace la foi

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    Un « Synode des jeunes » a été souhaité par le pape François. A quoi servira-t-il ? interroge le site « Pro Liturgia » qui répond : à publier des tas de documents qui finiront, comme tant d’autres, dans l’oubli. La désignation d’un membre du MRJC pour faire partie de la délégation française participant à la fabrication de cette usine à gaz réveille les querelles intestines. Lu dans le mensuel « La Nef » relayé par « Riposte catholique » :

    « Dans le mensuel La Nef, du mois de mars, Jacques de Guillebon revient sur le scandale du MRJC :

    La petite polémique intra-catholique née au mois de janvier autour du MRJC (Mouvement rural des jeunesses chrétiennes) dans le sillage de la Marche pour la vie n’est pas inintéressante pour ce qu’elle révèle d’incompréhensions et d’idéologisation parmi les fidèles de France. Pour qui n’aurait pas suivi l’histoire, le mouvement héritier de la JOC avait publié le 20 janvier un communiqué dénonçant le message « de haine et d’intolérance » véhiculé selon lui par la Marche pour la vie, et affirmant par ailleurs qu’il défendait « le droit fondamental pour les femmes et les couples d’avoir recours à l’IVG ». Une position évidemment en flagrante contradiction avec l’enseignement universel et constant de l’Église catholique à qui le MRJC doit pourtant sa reconnaissance canonique en France.

    Nous n’avons pas l’intention ici de nous attaquer aux adhérents de base du mouvement rural, qui accomplissent généralement un travail de terrain, dans ces lieux ô combien désertés que sont les campagnes françaises et plus généralement la France périphérique que peu d’autres réalisent. Mais il est évident, et ce n’est pas neuf, cela date même des années 60, qu’il y a parmi l’encadrement du MRJC une tendance au compagnonnage avec des groupuscules d’extrême gauche qui le poussent à oublier, voire à renier ses origines. On notera en passant que l’ancien premier ministre de sinistre mémoire, ou de bienheureux oubli, Jean-Marc Ayrault, est sorti de ses rangs.

    RÉACTIONS DE L’ÉPISCOPAT

    Sans remonter aux années 80, il n’est que de voir les récents colloques organisés par le MRJC où se côtoient des Rockhaya Diallo et des militantes d’Osez le féminisme pour prendre le pouls de la superstructure du mouvement. Il n’était donc pas étonnant qu’il finisse par exprimer frontalement des positions opposées à celles de l’Église en matière d’éthique. Les réactions des évêques ont, une fois n’est pas coutume, été vives en la matière : on a entendu la déclaration de Mgr Ginoux, évêque de Montauban, menaçant de couper les vivres à une association qui doit quelques fonds à l’Église de France. Il semble qu’il ait été soutenu par le reste de l’épiscopat, la CEF produisant finalement un communiqué commun avec le MRJC où celui-ci battait sa coulpe et reconnaissait qu’il fallait aider les femmes à ne pas recourir à l’avortement, en ces termes : « en tant que mouvement d’Église il reconnaît que tout doit être mis en œuvre pour éduquer et prévenir les situations d’avortement. »

    À l’inverse, on a entendu quelques voix discordantes, comme celle de Mgr Wintzer, plaidant pour une certaine liberté de ton. Liberté de ton des fidèles, on veut bien, et on s’en prive assez peu en général. Mais il nous semblait qu’il existait quelques matières fondamentales en lesquelles la conscience devait plier devant la parole de l’Église. Tout ce qui touche aux mœurs, et particulièrement à la vie, n’est jamais négociable.

    ÉCOLOGIE HUMAINE

    Encore une fois, nous n’avons pas l’intention de dénoncer qui que ce soit ni d’ajouter de la division à un catholicisme français particulièrement englué dans ses querelles gauloises de chapelle. Et nous ne doutons pas de la bonne foi de ces militants confrontés, comme tout un chacun aujourd’hui, à des situations de détresse de futures mères. Seulement la bonne foi ne suffit pas toujours. Et si la théologie chrétienne reconnaît une place éminente à la voix de la conscience, elle insiste aussi particulièrement sur la nécessité de former celle-ci et de l’éclairer. L’éclairer ne veut pas dire la reformater. Mais, au-delà de la difficulté d’accueillir un enfant, il est pour le moins évident que des fidèles de celui qui est le maître de la vie, et qui a donné sa propre vie pour cela, ne peuvent en aucun cas envisager d’en supprimer une, surtout quand il s’agit du plus faible.

    L’idée d’écologie intégrale s’est répandue, à juste titre, parmi les catholiques ces dernières années. Au-delà de l’attention à la nature comme création divine qu’elle réclame, il ne faudrait pas oublier l’éminente dignité de l’être humain, formé à la ressemblance et à l’image de Dieu, contre qui nul ne peut lever la main. Et si nos frères « de gauche » ont raison de nous appeler à ne pas nous caricaturer, qui dans sa bourgeoisie libérale, qui dans sa méfiance vis-à-vis des « migrants », nous avons aussi le devoir de leur rappeler que la volonté émancipatrice de l’époque tourne parfois, et souvent, à une folie anti-humaine qui soumet l’existence de l’autre à son propre désir, tout à l’opposé du message sacrificiel du Christ.

    Ref. L’affaire du MRJC révèle l’idéologisation des fidèles de France

    JPSC

  • Les évêques suisses inquiets de l'évolution du suicide assisté dans leur pays

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    De Delphine Allaire sur Vatican News :

    Bioéthique: en Suisse, les évêques inquiets de l’évolution du suicide assisté

    En Suisse, la législation autorise le suicide assisté «sans mobile égoïste». Celui-ci ne peut être effectué dans l’enceinte de l’hôpital, seulement sous le contrôle de proches ou d’association qui militent pour «un droit à mourir». La récente révision des directives sur «la prise en charge des patients en fin de vie» cristallise les inquiétudes des évêques catholiques du pays.

    À la différence de l’euthanasie qui consiste à donner délibérément la mort, le suicide assisté autorise un médecin à fournir au malade une substance mortelle qu’il va prendre lui-même pour mettre fin à ses jours. Cette pratique légale en Suisse a récemment été révisée par l'Académie suisse des sciences médicales (ASSN).

    La finalité médicale du suicide assisté en débat

    Dans un nouveau document, l’ASSN stipule que chaque soignant pourrait désormais décider, lui-même, si le suicide assisté «intègre des objectifs médicaux ou non». Jusqu’alors, les directives affirmaient clairement que l’assistance au suicide ne faisait pas partie de l’activité médicale, car «elle était contraire aux buts de la médecine».

    Ce revirement a suscité la réaction immédiate de la conférence épiscopale suisse (CES) le 23 février, d’autant que la commission de bioéthique de cette dernière avait pris part aux consultations publiques desdites nouvelles directives intitulées, «Attitude face à la fin de vie et à la mort».

    Relativisme, autodétermination, subjectivité

    Pour la CES, ce nouveau document «renonce à toute objectivité des finalités de la médecine pour les remplacer par un relativisme, qui met unilatéralement l’accent sur l’autodétermination des patients et l’opinion subjective des soignants».

    Les évêques pointent aussi le caractère inédit de cette évolution enclenchée par l’académie suisse: «Pour la première fois dans l’histoire de l’ASSM, ces directives renoncent à toute objectivité en éthique, à l’encontre d’une tradition séculaire, porteuse d’avenir, de nuances et d’équilibre».

    Jusqu’à présent, l’ASSM parvenait à maintenir une certaine tension entre la finalité de la médecine, et la pratique de certains médecins, enclines au suicide assisté, a souligné l’épiscopat, réclamant la conservation de la formulation usuelle, «conforme au sens de la médecine et aux exigences éthiques universelles».   

    La situation dans l’Hexagone

    Seuls deux pays dans le monde autorisent le suicide assisté aujourd’hui: la Suisse et l’état de l’Oregon aux Etats-Unis.

    L’accompagnement des patients en fin de vie est aussi l’un des thèmes soumis à consultationdans le cadre des États généraux de la bioéthique 2018 en France. Dans l’Hexagone, le suicide assisté et l’euthanasie demeurent des pratiques illégales. La dernière loi en vigueur, la loi Claeys-Leonetti, entrée en application en 2016, précise qu’en cas «d’affection grave et contraignante», un médecin ne peut plus s’opposer au souhait d’un patient d’une sédation jusqu’à la mort. 

  • Les médecins africains rejettent euthanasie et suicide assisté

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Association Mondiale des médecins : les médecins africains rejettent euthanasie et suicide assisté

    13/02/2018 - Fin de vie

    Les représentants des pays-membres africains de l’AMM se sont retrouvés les 2 et 3 février derniers au Nigeria, pour la réunion de la « Région Afrique » de l’Association sur les questions de fin de vie. Le Professeur Mike Ogirima, Président de l’Association médicale du Nigéria (NMA), a appelé à un renforcement des soins palliatifs en Afrique, afin de permettre aux médecins d’ « apaiser les souffrances physiques, psychologiques, sociales, spirituelles et émotionnelles » des patients en phase terminale. 

    Seuls quelques pays en Afrique bénéficient en effet de lois et de recommandations médicales en matière de soins palliatifs pour l’instant. 

    Il s’est également fait la voix des médecins de la Région d’Afrique, pour condamner l’euthanasie et le suicide assisté. Il décrit ces pratiques comme contraires aux lois nationales des pays d’Afrique, à l’éthique de l’AMM et au serment d’Hippocrate, qui fait promettre à tout médecin « de ne pas user de ses connaissances médicales pour violer les droits et libertés de l’homme, même sous la menace », ajoute-t-il. 

    Otmar Kloiber, Secrétaire-Général de l’AMM a plaidé quant à lui pour que les gouvernements concernés libèrent les ressources nécessaires à la mise en place de soins palliatifs décents, reconnaissant le manque de fonds comme principal obstacle. Il a également proposé la création d’une « couverture soins de santé » à portée mondiale, afin d’assurer à tous, notamment en Afrique, une assurance de soins palliatifs de bonne qualité. 

    Pour rappel, cette réunion fait suite à la réunion régionale européenne de l’AMM à Rome les 16 et 17 novembre 2017. A cette réunion-là, les médecins représentants des Pays-Bas et du Canada, avaient plaidé pour que l’AMM revoie sa position sur l’euthanasie et le suicide assisté, afin de les considérer comme des actes éthiquement neutres, et ne s'opposant pas aux soins palliatifs.

     Source : WMA et nan.ng

  • 40 Days for Life : c’est parti pour prier pendant le Carême !

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    De Daniel Hamiche sur Riposte Catholique :

    40 Days for Life : c’est parti pour prier pendant le Carême !

    Aujourd’hui, mercredi des Cendres, c’est le lancement officiel de la campagne de Carême des 40 Days for Life. Elle est assurément la plus importante jamais organisée puisqu’elle va se dérouler en 354 lieux différents aux États-Unis et aussi dans 24 autres pays. Pendant les quarante jours du Carême, des milliers de cœurs purs vont se réunir devant des avortoirs, 24 h sur 24 et 7 jours du 7 pour prier afin de faire reculer l’avortement et obtenir que des mamans enceintes renoncent à y recourir. Avec du succès… Depuis le lancement des campagnes des 40 Days for Life, en 2007, les responsables estiment qu’au moins 13 998 enfants à naître ont été sauvés de l’avortement. Depuis des années, Riposte Catholique s’associe à ces campagnes par des “prières de l’arrière”. De quoi s’agit-il ? D’inviter nos lecteurs à prier chaque jour une dizaine de chapelet (10 Je Vous salue Marie) aux intentions de la campagne et pendant toute la durée du Carême. Près de 1 000 personnes déjà prient en France à ces intentions. Pour les aider, nous adressons gracieusement une lettre quotidienne d’information qui leur indique l’intention du jour et une citation de la Sainte Écriture appropriée à l’intention… Dans ces lettres quotidiennes on trouvera aussi des informations sur le déroulement des “vigiles” et de nombreuses photos sur ces réunions de prière. Nous vous invitons donc à rejoindre cette chaîne de prière “de l’arrière” : signalez-nous que vous voulez y participer en confirmant votre adhésion à daniel.hamiche@gmail.com qui coordonne depuis des années cette chaîne de prière. Merci et… en union de prière pour la vie à naître !
     
  • Les Jeunes pour la Vie visés par un acte de vandalisme

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    Vandalisme en pleine nuit : les JPV visés

    12/2/2018

    Picture

    Etrange réveil...

    ​C'est avec ce tag que les voisins du local des JPV se sont réveillés ce matin. Une injonction à se suicider alors que nous défendons les plus faibles. Les pneus de la voiture garée devant ce garage qui ont étés percés à coups de couteau et la boîte aux lettres de JPV a été arrosée d'huile de moteur. 

    ​Comme d'habitude, quand les pro-morts s'en mêlent, ce sont les innocents qui payent...

    ​Le résultat de cette nuit? Du travail pour le garagiste, quelques heures de nettoyage pour l'équipe de bénévoles arrivés rapidement sur place et une motivation d'autant plus forte pour les JPV de continuer à défendre les plus faibles et un appel à vos dons afin de payer les dégâts matériels et de nous soutenir dans l'aide que nous apportons aux plus faibles. Tout don est donc le bienvenu : BE35 0882 1425 7837.

  • Quand l'Eglise vivante d'Afrique appelle l'Eglise des pays opulents à la conversion

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    Quand l'Eglise vivante d'Afrique appelle l'Eglise des pays opulents à la conversion

    Par Arnaud Dumouch

    Imaginez l'Eglise de Belgique, en la personne de ses plus hautes autorités, assise devant le Cardinal Robert Sarah et entendre ces trois passages relevés hier, lors de la conférence à Bruxelles "Dieu ou rien" :

    « … L’Eglise se trouve dans une situation étonnante. DE HAUTS PRÉLATS ISSUS SURTOUT DES NATIONS OPULENTES s’emploient à apporter des modifications à la morale chrétienne concernant le respect absolu de la vie dès sa conception jusqu’à la mort naturelle, les divorcés-remariés et d’autres situations problématiques. Ces gardiens de la Foi devraient cependant ne point perdre de vue que le problème fondamental posé par l’éclatement des deux fins du mariage est un problème de morale naturelle. C’est au plan naturel que l’homme et la femme sont appelés à s’unir définitivement et de manière indissoluble pour témoigner de la tendresse de l’amour, pour se soutenir dans une harmonieuse complémentarité et pour procréer. Paul VI avec une grande intelligence et une parfaite fidélité à l’enseignement de l’Eglise voulut surtout à travers Humanae Vitae souligner deux aspects indissociables à travers l’acte conjugal : l’union et la procréation… »

    « ... Prélats catholiques et laics chrétiens devraient se souder et refuser de contribuer à la destruction de la morale naturelle. Les grandes dérives ont surgi lorsque certains prélats ou intellectuels catholiques ont commencé à dire ou à écrire: 

    « Feu vert pour l’avortement
    Feu vert pour l’euthanasie ». 

    Or à partir du moment où DES CATHOLIQUES ABANDONNENT L'ENSEIGNEMENT DE JÉSUS ET DU MAGISTÈRE DE L'EGLISE, ils contribuent à la destruction de l’institution naturelle du mariage et de la famille. C’est toute la communauté humaine qui se trouve fissuré par cette nouvelle trahison des clercs.

    « ... Ma parole est souvent abrupte, difficile, radicale mais tout ce qui ont fait l’expérience de porter l’Evangile dans la souffrance ont souvent une parole radicale. Ce que j'essaye, c’est de servir Dieu et son Eglise. Je n’ai aucun intérêt personnel. C’est par gratitude. Je suis d’un petit village de Guinée, d’une petite famille de trois personnes : papa, maman et moi. Et Dieu m’a pris dans ce petit village pour me porter à travers des sentiers tortueux, jusqu’au coeur de l’Eglise aujourd’hui, jusqu’à Rome. Un jour il me demandera des comptes. Je t’ai pris comme le petit David, d’un tout petit village, je t’ai fait tant de choses, qu’as-tu fait pour l’Eglise? Chacun de nous, nous devrons répondre un jour à Dieu, nous avons reçu tellement de choses de lui. (…) Dieu m’a fait la grâce d’être chrétien, il m’a fait la grâce d’être prêtre, il m’a fait la grâce d’être évêque, il m’a fait la grâce d’être maintenant auprès du Saint-Père. J’AURAI DES COMPTES A RENDRE. ET VOUS AUSSI, SI VOUS CACHEZ VOTRE FOI. Ne vous laissez pas noyer dans ce monde d’aujourdhui. Vous êtes dans le monde mais vous n’êtes pas du monde. Nous devons aimer passionnément notre monde, nous ne devons pas juger notre monde mais nous devons le porter vers Dieu…"

  • De passage en Belgique, le cardinal Sarah pointe les dérives du monde occidental

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    Du site de RCF :

    Les dérives du monde moderne avec le cardinal Sarah 

    Les dérives du monde moderne avec le cardinal Sarah

    De passage en Belgique, le cardinal Robert Sarah, préfet pour la congrégation du culte divin, a accordé un entretien dans lequel il livre sa vision de la foi et dénonce les dérives du monde occidental.

     
  • L'Université de la Vie 2018 "Que faire du temps ?" est sur KTO

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    L'édition 2018 de l'Université de la vie donnait chaque soir (15, 22, 29 janvier et 5 février) la parole à de grands témoins. Ils ont partagé leur propre rapport au temps et la manière dont ils tentent de vivre en harmonie avec leur temps. 

    Université de la Vie 2018 : Vivre avec son temps

    Université de la Vie 2018 : Vivre avec son temps

    Intervenants : Tugdual Derville : Individualisme intégral et bioéthique ; Henri de Soos : une éthique intemporelle face à des lois bioéthiques éphémères ; Blanche Streb : décodeur bioéthique, les mots de notre temps ; Damien Desjonquères : bioéthique, s'inscrire dans notre temps.

    Université de la Vie 2018 : Etre présent

    Université de la Vie 2018 : Etre présent

    Intervenants : Valérie Boulanger : grossesse et maternité, vivre le temps ; François-Xavier Bellamy : en temps réel ; Tugdual Derville : décodeur bioéthique, être présent dans le débat ; Caroline Roux : être présent auprès des plus fragiles.

    Université de la Vie 2018 : Se donner le temps

    Université de la Vie 2018 : Se donner le temps

    Intervenants : Caroline Roux : le temps et la vie ; Martin Steffens : le temps et la mort ; Xavier Mirabel : décodeur bioéthique, se donner le temps de la réflexion ; Tugdual Derville : l'urgence du temps long.

    Université de la Vie 2018 : Conserver, progresser

    Intervenants : Pierre-Yves Gomez : les critères de l'écologie humaine pour notre temps ; Blanche Streb : un progrès au service de l'homme ; Tugdual Derville : décodeur bioéthique, s'ajuster au temps ; François-Xavier Pérès : faire du temps notre allié.