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Persécutions antichrétiennes - Page 167

  • Mobilisons-nous !

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    La représentante de l’Union Européenne (UE), Mme Ashton, juge la condamnation de la persécution des chrétiens politiquement incorrecte. Appel à une action avant le 21 février.

    Au cours de leur récente rencontre à Bruxelles le 31 janvier, les ministres des affaires étrangères des pays de l’UE ont rejeté une résolution condamnant les atrocités perpétrées contre les minorités chrétiennes en Egypte et en Irak.

    Bien que précédée d’une résolution sans équivoque du parlement Européen du 20 janvier et aussi d’une recommandation explicite du conseil de l’Europe le 27 janvier qui condamnaient énergiquement l’augmentation des attaques sur les minorités chrétiennes au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie; le conseil des ministres n’était pas d’accord sur la présence du mot « chrétien » dans leur projet de déclaration, cela en vue d’éviter un discours potentiellement « politiquement incorrect ».

    En dépit du fait que la majorité des actes de violences religieuses ces dernières années soient perpétrés contre des chrétiens et sans tenir compte du meurtre cruel de centaines de chrétiens pendant la période de Noël, la représentante de l’union européenne, Mme Catherine Ashton, a refusé de faire référence aux chrétiens dans une déclaration qui pourtant était supposée faire suite à celle du parlement et du conseil de l’Europe, condamnant les persécutions et la violence à leur encontre. Elle a été supportée par cinq ministres des affaires étrangères : Luís Amado (Portugal), Trinidad Jiménez (Espagne), Jean Asselborn (Luxembourg), Brian Cowen (Irlande, représenté son délégué permanent) and Markos Kyprianou (Chypre). L’Italie, la France, la Hongrie et la Pologne ont fortement insisté sur la nécessité de condamner la persécution des chrétiens de manière explicite.

    Le ministre des affaires étrangères Italien Franco Frattini a parlé d’un « excès de sécularisme » dans cette affaire. Le représentant de Malte David Casa a dit: “Comment est-il possible de condamner ces atrocités sans préciser les personnes qui en son la cible ?  Nous sommes devenus incapables de condamner les attaques sur nos frères chrétiens, quel jour de tristesse pour l’Europe ! »

    Le sujet sera discuté de nouveau au conseil des ministres le 21 février.

    Impliquez-vous !

    Pour préparer le conseil du 21 février, écrivez à votre ministre des affaires étrangères votre indignation (pour l’Espagne, le Portugal, l’Irlande, le Luxembourg et Chypre), votre soutien (pour l’Italie, la France, la Hongrie, la Pologne) et votre volonté de voir une prise de position claire sur le sujet (pour les ministres des affaires étrangères des autres pays).

    Steven VANACKERE
    Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères et des Réformes institutionelles
    Rue des petits Carmes 15
    B-1000 Bruxelles
    Tél: +32 (0)2.501.85.91
    Fax: +32 (0)2.501 32 13
    cab.ae@diplobel.fed.be

    Lisez plus sur : www.EuropeanDignityWatch.org

  • Pnom Penh ferme un centre d'accueil pour réfugiés

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    Le 15 février 2011, une page d’histoire a été tournée avec la fermeture, à Phnom Penh, du camp de réfugiés montagnards venant des Hauts Plateaux du Centre-Vietnam. Ce centre d’accueil fonctionnait depuis plus de dix ans sous le patronage du Haut Commissariat pour les réfugiés des Nations Unies. Il travaillait à réinstaller dans des pays tiers plusieurs milliers de ressortissants des minorités ethniques du Vietnam.

    L’initiative de cette mesure de fermeture appartient en dernier ressort au gouvernement cambodgien. (...) Dans un communiqué de presse publié le 14 février 201, l’organisation américaine Human Rights Watch (1) a vivement réagi à la fermeture du centre d’accueil des réfugiés et à l’expulsion d’une dizaine d’entre eux. Elle exprime sa préoccupation à leur sujet, estimant que le gouvernement vietnamien continue ses persécutions contre les Montagnards des Hauts Plateaux du centre, dont beaucoup sont chrétiens. (...)

    Par ailleurs, l’organisation humanitaire américaine a affirmé sa conviction que des Montagnards du Centre-Vietnam continuent d’endurer des persécutions de la part des autorités centrales. En 2010 encore, de nombreuses entraves au culte chrétien, aux assemblées domestiques, des contrôles intempestifs des activités religieuses ont été relevés en divers lieux.

    Notes

    (1) Communiqué rapporté par Radio Free Asia, le 15 février 2011.

    Eglises d'Asie (EDA)

  • Un évêque belge prie pour les chrétiens d’Orient

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    mons-harpigny.jpgLe vendredi 25 février 2011 à 19h00 en l’église Saint-Antoine de Charleroi (Ville-Basse) Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai, présidera une veillée de prière et d’information en union avec les communautés chrétiennes des différents pays du Moyen Orient.

    Cette initiative a été prise par le mouvement Pax Christi de Charleroi. Comme l’explique le site du diocèse « les chrétiens du Moyen Orient sont en danger ! Il y a eu les attentats de Bagdad, puis d’Alexandrie. Mais de manière permanente, ils vivent une situation très critique, liée à la montée de l’extrémisme islamique, qui veut éliminer la présence chrétienne de ces pays.

    Ils nous demandent de prier avec eux et pour eux, de parler d’eux pour faire connaître la situation.

    La veillée comportera un exposé du Père Samih Raad, prêtre melchite catholique du diocèse de Sidon (Liban) en service à la paroisse Saint- Jean Chrysostome à Bruxelles.

    Elle s’achèvera par un temps de convivialité

    Les personnes qui auraient besoin d’un covoiturage dans la région de Charleroi (aller, et /ou retour) peuvent le demander à l’abbé Robert Mathelart: telephone 071/35.12.69. e-mail : robert.mathelart@skynet.be

    Un exemple à suivre par d’autres diocèses.

  • Une agression contre les chrétiens de Turquie

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    47968.jpgIstanbul, 15 février 2011 (Apic) Des éléments nationalistes turcs ont attaqué l’église catholique Sainte-Marie de Trabzon (Trébizonde), sur la Mer Noire, annonce la presse turque mardi 15 février.

    C’est dans cette église que fut assassiné, le 5 février 2006, le Père Andrea Santoro, un prêtre fidei donum italien qui desservait cette paroisse comme curé depuis 3 ans.

    à découvrir sur le site de l'agence kipa/apic

    La raison de cette attaque serait la présence d'une croix bien visible pour signaler l'église. En réalité, l'église a été attaquée le 1er janvier par des milliers de gens qui voulaient enlever cette croix mais l'information n'a été que récemment divulguée dans le Turkish Hurriyet. Un cocktail molotov aurait été jeté dans le terrain de l'église. (http://news.am/eng/news/47968.html)

  • La dhimmitude, future condition des Européens ?

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    Sur le Salon Beige : "La dhimmitude, une pression indirecte pour adhérer à l'Islam"

    Lors du colloque sur les chrétiens d'Orient à Lille, ce week-end, Annie Laurent a évoqué la dhimmitude sans langue de bois :

    "L'Islam, rappelle t-elle, est un système politico-socio-religieux. Un tout globalisant, sans distinction des domaines. La laïcité y est un principe inconnu, y compris la distinction entre le pouvoir temporel et spirituel. Un Dieu transcendant, inaccessible même au Paradis, qui ne peut recevoir en aucun cas le nom de Père. Le Coran, parole de Dieu incréée préexistante au monde, consubstantielle à Dieu, ne peut donc en aucun cas être critiqué. C'est ce même Coran qui indique la position à tenir quant aux autres religions. "Vous êtes certes la meilleure communauté suscitée pour les hommes," indique la sourate 3 au verset 10. Le juif ou le chrétien, croyant en Dieu mais accusé d'avoir falsifié sa religion, reçoit un statut de dhimma, entre protection et assujetissement. En ce sens, l'Islam est tolérant - c'est à dire condescendant. C'est un contrat par lequel l'Oumma -la communauté musulmane- accorde l'hospitalité aux dhimmmi, à condition qu'ils acceptent la suprématie de l'Islam. Contrat léonin : en effet, il est totalement imposé par une partie à une autre, pour en faire des citoyens de seconde catégorie. Il s'agit en fait d'une pression indirecte pour adhérer à l'Islam. Si la dhimmitude est officiellement interdite par l'Empire Ottoman à la fin du XIXème siècle, elle est encore appliquée de facto dans la plupart des pays musulmans : blocages administratifs, interdiction d'évangéliser, interdiction d'épouser une musulmane etc.. Les chrétiens, regrette Annie Laurent, ont "parfois intériorisé leur situation de dhimmitude : ils mentent sur leurs conditions en disant que tout va bien, mais dès qu'ils peuvent parler en privé, montrent un autre discours".

  • Népal : les chrétiens réclament en vain au gouvernement l’autorisation d’enterrer leurs morts

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    Les chrétiens réclament en vain au gouvernement l’autorisation d’enterrer leurs morts

    10/02/2011

    La nomination, après des mois d’instabilité politique, d’un nouveau Premier ministre, le communiste Jhalanath Khanal, le 3 février dernier, n’aura laissé qu’un court répit à la controverse qui agite le Népal autour du droit des non-hindous à enterrer leurs défunts.

    Le 29 décembre dernier, les autorités de Pashupatinath, ville sainte hindoue, proche de Katmandou, ...

    lire la suite sur EDA

  • Un jeune chrétien torturé et tué par un riche musulman

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    Lahore (Agence Fides) – Imran Masih, jeune chrétien du Punjab a été torturé et tué par son employeur, un riche propriétaire foncier musulman. Il s’agit du énième épisode d’abus et de violence allant jusqu’au meurtre perpétré à l’encontre d’un membre de la communauté chrétienne au Pakistan.

    La nouvelle de ce grave épisode est parvenue à l’Agence Fides par l’intermédiaire de la « All Pakistan Minorities Alliance » (APMA), organisation engagée en faveur de la défense des droits des minorités qui lance un cri d’alarme : « De tels épisodes se succèdent dans un contexte de discrimination sociale et religieuse dans lequel les riches musulmans pensent pouvoir disposer de la vie des chrétiens qui se trouvent au dernier rang de l’échelle sociale et sont traités comme des objets, victimes sans défense des violences ». Le cas d’Imran Masih est emblématique et reflète un statut social intolérable dans le cadre duquel les cas de violences dénoncés représentent seulement la partie émergée de l’iceberg.
    Comme l’indique l’APMA, Imran Masih, 24 ans, résident dans le village de Nut Kallan était employé depuis deux ans comme chauffeur par Mohammad Masood, riche propriétaire du district de Gujranwala au Punjab. Le 5 février dernier, Imran ne s’est pas rendu au travail pour raisons de santé. Le lendemain, à son retour, il a été roué de coups et torturé jusqu’à ce que mort s’ensuive. Après quoi Masood et ses complices ont remis le corps d’Imran à son père, Lal Masih, lui aussi employé au sein de la même propriété, en affirmant que le jeune homme s’était suicidé.
    Le père ne croyant pas à cette version, notamment aux vues des nombreuses traces de coups présents sur le corps de son fils, s’est rendu au commissariat de police pour porter plainte pour meurtre. La Police locale a cependant cherché à l’en dissuader, suite aux pressions exercées par l’influent Masood.
    C’est seulement après l’intervention des militants de l’APMA, qui ont organisé une manifestation à Gujranwala, bloquant les rues et attirant l’attention des autorités, que la Police a accepté officiellement le dépôt d’une plainte pour homicide à l’encontre de Mohammad Masood et de deux complices.
    Imran Masih a été enterré le 8 février dans son village de Nut Kallan, au milieu du deuil et de la douleur de la communauté chrétienne.
    Des sources de Fides au Pakistan commentent : « Dans des cas comme celui-ci, nous ressentons le silence du gouvernement et des autorités civiles. Nous nous sentons comme des citoyens de deuxième catégorie. Le Ministre fédéral chargé des Minorités religieuses est une figure institutionnelle utile à la communauté chrétienne en ce qu’elle permet d’avoir un interlocuteur direct au gouvernement et d’attirer l’attention de la nation sur les conditions des minorités religieuses. C’est pourquoi nous espérons que le Ministère ne sera pas supprimé par le gouvernement ».
    En effet, après la démission du gouvernement de Raza Gilani, au cours des deux derniers jours, on attend la formation d’un nouvel exécutif comptant moins de ministères. Probablement, le Ministère chargé des Minorités religieuses sera supprimé et transformé en un Département du Ministère pour les Affaires religieuses. (PA) (Agence Fides 10/02/2011)

  • "Le sort des Coptes serait bien pire..."

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    images.jpgDans Famille Chrétienne

    Denis Bauchard, conseiller pour le Moyen-Orient à l’IFRI :

    « Si les Frères musulmans prenaient le pouvoir en Égypte, le sort des Coptes serait bien pire » Alors que les manifestations continuent place Tahrir au Caire, le vice-président égyptien Omar Souleiman a accepté de dialoguer avec des représentants des Frères musulmans, seule véritable force d’opposition dans le pays. Denis Bauchard, conseiller pour le Moyen-Orient au sein de l’Institut français des relations internationales (IFRI), analyse pour nous la situation en Égypte, les forces en présence et revient sur la situation des Coptes au pays des pharaons. Lire la suite ici

  • Un chrétien afghan risque d'être mis à mort pour apostasie

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    Selon Christian Today, Sayyed Moussa, l’Afghan arrêté en mai pour conversion au christianisme, s’est vu signifier qu’il serait mis à mort dans les trois jours s’il refusait de se convertir à l’islam. L’article est du 7 février.

    Toujours aucune nouvelle de la Croix Rouge, pour laquelle Sayyed Moussa travaillait depuis 15 ans…

    sur le blog d'Yves Daoudal

  • Quand le fondamentalisme protestant fait pire que bien...

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    Djakarta (Agence Fides) – A l’origine des violences de Temanggung (trois églises attaquées), « se trouve le ressentiment, le désaccord, le malaise, la violence verbale répandue par des prédicateurs chrétiens fondamentalistes » explique à l’Agence Fides le Père Benny Susetyo, Secrétaire exécutif de la Commission pour le Dialogue interreligieux de la Conférence épiscopale de l’Indonésie. « Il s’agit de prédicateurs chrétiens protestants, souvent improvisés, de dénomination évangéliste ou pentecôtiste, qui n’ont aucun respect pour les autres religions. Leur prédication et leur langage sont typiques des sectes : « l’islam est le mal », « convertissez-vous ou vous irez en enfer ». Tout cela provoque parmi la population la rage et la haine qui explosent ensuite dans la violence antichrétienne ». C’est ce qui est arrivé à Temanggung où Antonius Richmond Bawengan, le chrétien accusé et mis en prison pour blasphème, était un chrétien qui n’avait pas craint de diffuser du matériel offensant envers l’islam. « D’autre part – note le Père Susetyo – il y a des groupes extrémistes musulmans d’idéologie wahhabite qui constituent l’autre face du problème. Il s’agit dans les deux cas de petits groupes mais lorsque les fanatismes s’affrontent, toute la société et tous les croyants en font les frais».

    De tels groupes de dérivation chrétienne protestante mènent une campagne massive de prosélytisme dans l’ouest et dans le centre de Java tout comme dans le reste de l’Indonésie, causant la réaction irritée des groupes radicaux islamiques. L’Eglise catholique, qui continue à entretenir un dialogue profitable avec les grandes organisations musulmanes indonésiennes, telles que Nadhlatul Ulama (60 millions d’adhérents) et Muhammadiyah (40 millions) qui ont toujours représenté le visage pacifique de l’islam, se trouve prise entre deux feux.
    Malheureusement, remarque le Père Benny Susetyo, avec ces groupes, il n’est pas même possible d’instaurer un dialogue constructif en ce qu’ils « sont incontrôlables et refusent de participer aux grandes sessions officielles de dialogue interreligieux » comme celle de ces jours-ci, à l’occasion de la « Semaine pour l’Harmonie entre les Religions ».
    Dans tous les cas, conclut le Père Susetyo, « le gouvernement est absent et ne fait rien pour arrêter ces différents extrémismes, pour protéger les droits de l’homme et sauvegarder l’esprit de la Pancasila, qui est à la base de la coexistence pacifique entre les religions ». (PA) (Agence Fides 09/02/2011)

  • A Java-Centre, des islamistes brûlent des églises chrétiennes

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    A Java-Centre, des islamistes brûlent des églises chrétiennes en réclamant la peine de mort pour un chrétien accusé de blasphème

    Mardi 8 février, une foule d’extrémistes musulmans en colère a attaqué trois églises chrétiennes, un orphelinat ainsi qu’un centre de soins tenus par des chrétiens à la suite d’une décision de justice rendue le matin-même par le tribunal de Temanggung, localité de Java-Centre. Il s’agit d’un bilan non exhaustif, les nouvelles parvenant depuis Java faisant état d’une situation qui n’est pas encore revenue au calme.

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  • Guy Gilbert : L'Islam que j'aime

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    guy_gilbert_01.jpgUn article à lire et qui donne certainement matière à discussion, sur le site officiel de Guy Gilbert:

    L'Islam que j'aime

    "En Egypte, après le terrible attentat à la sortie de la messe de minuit à Alexandrie, plusieurs associations musulmanes ont décidé de former des boucliers humains.
    « Munis de fleurs, nous irons garder les églises de nos frères chrétiens. Celui qui veut s’en prendre à eux devra d’abord nous tuer. Par ce geste nous montrerons ce qu’est vraiment l’Islam. »

    Jamais n’avait raisonné si fort le message de l’ange à l’annonce de la naissance du Christ: « Paix aux hommes de bonne volonté », message bouleversant, vécu par des musulmans, pourtant de plus en plus critiqués et craints, au point que l’Europe sombre dans une islamophobie qui avance à grands pas. Ce fait très récent et inédit de la défense d’une autre religion persécutée me fait dire : « Cet islam, je l’aime ».

    Et je l’aimerais infiniment plus, le jour où ce ne seront pas seulement quelques centaines de musulmans égyptiens qui oseront franchir le pas pour la défense de leur frères chrétiens, mais un milliard de musulmans qui dénonceront l’assassinat de l’évêque de Bagdad ou la tragédie d’une centaine de chrétiens assassinés ou blessés en Irak en pleine messe dans leur église éclaboussée de sang.

    Le pape, qui a osé affirmer son horreur devant ce drame inexpiable, a été accusé d’«ingérence » par un grand ayatollah pour avoir demandé aux états de « protéger les chrétiens ». Insoutenable parole qui révulse les chrétiens du monde entier.

    Oui j’aime l’Islam.

    Mais pas celui du repli conquérant sur lui-même. Pas celui qui s’enferme ou qui enferme ses femmes dans des étoffes où seuls les yeux ont droit à une minuscule lucarne. Pas celui qui prescrit de lapider la femme adultère, ou l’homme à qui on refuse de vivre parce qu’il est homosexuel. Pas celui qui refuse celui ou celle qui décide de vivre sa foi autrement, dans une autre religion, ce qui le ou la condamne à l’opprobre, à l’exclusion et parfois à la mort. Pas celui qui ne permet pas, lorsqu’il est majoritaire dans un pays, de refuser tout lieu de culte autre que le sien.

    Ce qui aux yeux du monde donne à croire aujourd’hui que les musulmans ont la possibilité de s’épanouir librement dans les nombreuses mosquées qui s’élèvent dans les pays majoritairement chrétiens. Alors que les petites communautés chrétiennes, noyées au coeur de nombreux pays musulmans, n’ont que le droit de raser les murs, d’être suspectées, de devenir des citoyens de seconde zone, et en finale, de quitter la terre où elles sont nées. Bien avant que les musulmans ne s’y établissent.

    Non, cela n’est pas l’Islam revendiquant le titre de religion de « la paix » au travers du mot magique, universel et prophétique « Salam ». Seule une religion qui d’abord respecte les droits de l’homme, qui en fait son étendard premier avec comme devise commune sur tous les frontons de ses temples les mots « unité », « solidarité », « accepter la différence de l’autre » et mieux « chercher chez l’autre une vérité qui lui manque », bâtira la paix sur la terre, et sera crédible.

    « Tolérer les chrétiens d’orient, c’est les insulter » écrivait ces jours-ci le politologue Hasni Abidi. Le même concluait son article par cette phrase prémonitoire et si juste : «Les chrétiens orientaux ont toujours appartenu à la terre qui les a vu naître et grandir. Ils doivent y rester. Leur départ serait la fin de notre histoire et le début de toutes les dérives. »

    A vous musulmans du monde entier de lutter pour que l’Islam soit une religion de « paix ».
    Alors ce ne sera plus la crainte, mais une joie en Europe et dans le monde, de voir fleurir à côtés de nos églises vos minarets. Ce jour viendra. Mais le temps presse."

    Vos réactions à cet article paru dans la Croix du 22 janvier sont les bienvenues pourvu qu'elles s'expriment dans le respect et la mesure.