Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Persécutions antichrétiennes - Page 166

  • L’UE sur la violence religieuse : La COMECE demande des actions concrètes

    IMPRIMER

    Sur Catholique.org

    images.jpgAprès les conclusions rendues par le Conseil de l’Union européenne (UE) sur « l’intolérance, la discrimination et la violence fondées sur la religion ou la conviction », la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE) a salué un « pas dans la bonne direction » tout en demandant « une action concrète » pour « la sécurité et la survie des communautés chrétiennes », principalement au Moyen-Orient.

    Dans un communiqué publié le 21 février, la COMECE « estime que le Conseil des ministres devrait désormais traduire cette déclaration en action concrète afin de garantir aux chrétiens et aux autres minorités religieuses à travers le monde le nécessaire respect des droits et libertés fondamentales, y compris la liberté de religion, dont ils sont privés pour le moment ».

    « Ceci fait écho au souci du pape Benoît XVI qui avait déclaré le 1er janvier dernier que les gouvernements devaient appuyer leurs déclarations par un engagement concret et constant afin de mettre un terme à la violence anti-religieuse », rappelle la Commission des épiscopats.

    « La liberté de religion a aujourd’hui été à nouveau réaffirmée lors de la réunion du Conseil des ministres », poursuit le communiqué. « Cependant, la COMECE espère que l’UE traduira ces conclusions en action politique concrète, pour mettre fin à de véritables sectarismes, à la guerre des cultures et des religions et à la vague d’épuration religieuse ».

    La COMECE rappelle également que « l’engagement effectif en faveur des droits fondamentaux, en particulier la liberté religieuse, représente en lui-même un chemin vers la paix. Une fois réalisée, elle ouvrira en effet la voie à l’avènement de sociétés ouvertes et pacifiques, où les peuples pourront vivre ensemble en bon voisinage et où les différentes religions pourront coopérer à une plus grande liberté humaine ».

    La liberté de religion ou de conviction est un droit de l’homme universel

    Les conclusions rendues le 21 février par le Conseil de l’Union européenne expriment la « profonde préoccupation » de l’Union européenne « concernant le nombre croissant de manifestations d’intolérance et de discrimination fondées sur la religion, dont témoignent les violences et les actes de terrorisme perpétrés récemment, dans différents pays, contre des chrétiens et leurs lieux de culte, des pèlerins musulmans et d’autres communautés religieuses, actes qu’il condamne fermement ».

    « La liberté de religion ou de conviction est un droit de l’homme universel, qui doit être protégé partout et pour tous », affirme également le Conseil de l’Union européenne en rappelant que « les États ont pour premier devoir de protéger leurs citoyens, y compris les personnes appartenant à des minorités religieuses, ainsi que toutes les personnes relevant de leur juridiction, et de préserver leurs droits ».

    « Toutes les personnes appartenant à des communautés et à des minorités religieuses devraient pouvoir pratiquer leur religion et leur culte librement, individuellement ou en communauté, sans craindre d’être la cible de manifestations d’intolérance ou d’attaques », affirme-t-il enfin.

     

  • Une Journée pour les martyrs chrétiens d’aujourd’hui

    IMPRIMER

    Depuis le début de l’année, Massimo Introvigne a été chargé par l’OSCE de la lutte contre le racisme et la discrimination, spécialement contre les chrétiens. Ce catholique nous dévoile sa manière de défendre la cause des persécutés d’aujourd’hui.

    Dans une interview accordée à Famille Chrétienne (et à découvrir sur le site de FC), il déclare notamment :

    "Personnellement, je m’engage actuellement dans la promotion d’une Journée des martyrs chrétiens de notre époque qui soit célébrée non par les Églises chrétiennes, qui possèdent déjà des initiatives analogues, mais par les États, les écoles, les communes. J’ai proposé la date du 7 mai car, le 7 mai 2000, Jean-Paul II avait célébré au Colisée, à Rome, la commémoration œcuménique des martyrs du XXe siècle. Voilà pour ce qui concerne la prise de conscience."

     

    Sur le même site, on découvrira une interview de Laurent Wauquiez, ministre français des Affaires européennes.

    A la question : Comment entendez-vous agir pour que la liberté de conscience soit défendue par l’Europe auprès de ses partenaires extérieurs ?

    Il répond : "Cette question s’inscrit dans une problématique européenne plus large, qui est la même que lorsque je me suis battu quand la Commission a sorti l’agenda dans lequel elle avait oublié les fêtes chrétiennes. La défense des chrétiens d’Orient est du même ressort. L’enjeu est de secouer une langue de bois politiquement correcte qui nous empêche d’assumer notre identité européenne et nos valeurs. Nous n’avons pas à marcher la tête basse et à nous excuser d’être ce que nous sommes.

    De mon point de vue, l’ouverture aux autres ne se construit pas sur   une identité refoulée, mais sur une identité assumée. Ce n’est pas brusquer l’islam que d’affirmer les racines chrétiennes de l’Europe. Ce n’est pas encourager un conflit de civilisations que de prôner le maintien de la tolérance en Orient. L’Europe se perd si elle n’assume pas son identité et ses valeurs, qui sont sa raison d’être dans le monde."

  • Nouveau cas de blasphème : une femme chrétienne en prison

    IMPRIMER

    Une femme chrétienne, Agnes Nuggo, a été accusée de blasphème et arrêtée au sein du Diocèse de Faisalabad, dans la province du Punjab. C’est que l’Agence Fides apprend de l’Eglise locale qui s’occupe du cas, faisant état de son « extrême préoccupation » dans le cadre de cette affaire.

    Selon ce qu’indique à Fides la Commission Justice et Paix du Diocèse, Agnes a environ 50 ans, elle est mariée avec Bashir Masih, a des enfants et vit avec sa famille dans le quartier chrétien de Waris Pura. Elle a été accusée de blasphème après une dispute pour un morceau de terre qui avait déjà créé des controverses avec sa parentèle. Un certain nombre de voisins musulmans l’ont accusé d’avoir prononcé des phrases injurieuses contre le prophète Mahomet et contre l’islam. Le 16 février, la police locale a enregistré un FIR (First Information Report) conformément à l’article 295/a du Code Pénal et a procédé à son arrestation. Agnes se déclare innocente et affirme que les accusations sont inventées de toutes pièces.

    Lire la suite ici

  • Said Musa : prêt à mourir pour le Christ

    IMPRIMER

    imagesCABM98XW.jpgLe site chrétien « portes ouvertes » publie cette lettre très émouvante de Said Musa (voir les articles de l’observatoire de la cathophobie ici, et ), cet Afghan emprisonné depuis mai dernier, torturé et violé en prison, qui n’a pas le droit aux services d’un avocat et qui pourrait être exécuté prochainement :

     « Ils m’ont demandé si j’étais réellement chrétien. Je leur ai répondu : « Je suis chrétien à cent pour cent ! Je crois au fils du Dieu Tout Puissant, il est mon Sauveur et mon Seigneur. » Je leur ai dit que le seul chemin pour venir à Dieu est d’avoir la foi en Jésus Christ. Il est le chemin, la vie éternelle, la vérité, l’amour, il est réellement Dieu.

    Aujourd’hui une nouvelle personne m’a rendu visite. Cet homme m’a posé des questions comme : « Pourquoi n’acceptes-tu pas l’islam ? Pourquoi ta religion serait meilleure ? » … Je lui ai répondu : « Pour la vie éternelle, l’amour, l’honnêteté et la sincérité. La fraternité entre frères et entre sœurs, la douceur, l’humilité et chose la plus importante, le fait d’aimer nos ennemis comme nous-mêmes. »

    Il m’a dit :
    « Tu sais que tu vas être condamné à mort ? ». Je lui ai répondu : « Je suis prêt. Mon Sauveur a donné sa vie pour moi. Je n’ai pas peur des hommes. Ils peuvent seulement tuer mon corps mais ne peuvent pas blesser mon âme. » J’ai ajouté que je tenais ferme, que je ne trahirai jamais ma foi. Sans Jésus, que signifie la vie dans le monde ou après cette vie ? Rien !

    Que la grâce de notre Sauveur et Seigneur Jésus Christ soit avec vous tous, Amen

    Saïd Musa »

    On croit entendre l’écho même de la foi des temps apostoliques : est-il seulement perceptible par les chrétiens occidentaux qui ont réduit leur credo à celui des droits de l’homme ?

  • L'archevêque de Kirkouk dénonce les assassinats de chrétiens

    IMPRIMER

    blog -chrétiens pakistanais défilent après une attaques au cours de laquelle sept des leurs ont été assassinés-2010.jpgPar ailleurs, lors d'un passage à Vienne, l'archevêque chaldéen de Kirkouk, Mgr Louis Sako, a dénoncé les assassinats dont sont victimes les chrétiens. Depuis l'invasion américaine de 2003, ce n'est pas moins d'un millier de chrétiens qui ont été assassinés. Pour Mgr Sako, la solidarité ne doit pas se limiter aux mots, mais doit aussi se traduire en actes.

    L'archevêque chaldéen catholique de Kirkouk a évoqué la tendance à "l'islamisation", qui se développe depuis près de 60 ans au Proche-Orient. Les chrétiens y sont forcés de quitter le pays ou de régresser vers un statut de "citoyens de deuxième classe" (selon l'ancien concept islamique de "dhimmi", qui signifie un statut de "protégé" soumis à un certain nombre de discriminations). Les raisons économiques sont également déterminantes dans le choix de l'exil, puisqu'il n'y a pas assez de travail et d'infrastructures dans les villages du Nord de l'Irak, où de nombreux chrétiens citadins se sont réfugiés. Néanmoins, "Ce serait une véritable catastrophe, si par exemple à Mossoul, où se trouvent les plus anciennes églises de la chrétienté, ne vivait plus aucun chrétien" a encore précisé l'archevêque.

    21 Février 2011 - DEPECHE CATHOBEL - INTERNATIONAL

  • Persécutions : l'Europe se mouille... un peu

    IMPRIMER

    On sait qu'il y a quelques semaines, les ministres européens des Affaires Etrangères s'étaient quitté sans avoir pu se mettre d'accord sur un texte qui, dénonçant l'intolérance religieuse dans le monde, aurait désigné nommément les principales victimes, à savoir les communautés chrétiennes.

    Aujourd'hui, ils ont osé se mouiller un peu en "condamnant fermement" les "violences et les actes de terrorisme commis récemment, dans différents pays, contre des chrétiens et leurs lieux de culte, des pèlerins musulmans et d'autres communautés religieuses".
    Catherine Ashton est invitée "à rendre compte des mesures prises et des propositions concrètes faites pour renforcer encore l'action de l'UE en la matière".
    C'est déjà mieux que rien... cfr ici et ici
  • La dictature antireligieuse en Erythrée met les croyants en péril

    IMPRIMER

    index.jpgInterview sur la persécution religieuse dans le pays

    Selon un professeur africain vivant à Cincinnati, la situation désastreuse de l'Erythrée ne retient guère l'attention internationale parce qu'il s'agit d'un petit pays, pauvre, avec une population relativement faible. Mais l'Erythrée, selon Habtu Ghebre-Ab, est l'un des pires endroits sur la planète où être croyant - musulman ou chrétien. 

    Ghebre-Ab est né de parents érythréens et a été élevé en Ethiopie, où il a vécu jusqu'à 18 ans. Aujourd'hui aux Etats-Unis, il a fondé l'organisation à but non lucratif « In Chains for Christ » (Enchaîné pour le Christ). Il enseigne l'histoire à l'université de Cincinnati.

    A l'émission de télévision « Là où Dieu pleure », il révèle la dureté de la politique antireligieuse de l'Erythrée.

    Découvrir cette interview sur zenit en cliquant ici

  • le XXe siècle a connu plus de martyrs que les 19 siècles précédents réunis

    IMPRIMER

    1005386_centene.jpgMonseigneur Centène, évêque de Vannes, a organisé, hier, une marche silencieuse de solidarité avec les chrétiens persécutés à travers le monde. Voici le texte de son appel paru dans "Chrétiens au Morbihan" et reproduit sur http://www.christianophobie.fr/ Y aura-t-il des initiatives semblables dans nos diocèses?

    « En ce début d’année, nos cœurs se tournent tout particulièrement vers les chrétiens d’Orient sauvagement massacrés lors des attaques contre la cathédrale catholique syriaque de Bagdad en Irak et l’église copte des Saints d’Alexandrie en Egypte. Aujourd’hui, les chrétiens sont la minorité la plus opprimée et la plus harcelée du monde. En effet, le XXe siècle a connu plus de martyrs que les 19 siècles précédents réunis. Ici ce sont les idéologies du nazisme et du marxisme qui nient Dieu et ont très fortement combattu les croyants. Certaines dictatures matérialistes, en Asie principalement, pratiquent encore une discrimination très active des chrétiens. Là, des chrétiens sont transformés en citoyens de seconde zone, voire tout simplement supprimés au nom de Dieu. Dans de nombreux pays à majorité musulmane ou hindoue, la conversion et la manifestation publique de la foi chrétienne sont interdites et violemment réprimées tant par les pouvoirs publics que par les autorités religieuses.

    Nos pays occidentaux eux-mêmes, façonnés par des siècles de foi chrétienne, sont traversés par des vagues d’une « christianophobie » dénoncée par Benoît XVI lors de son discours à la curie romaine le 20 décembre dernier. Relayée plus ou moins explicitement et consciemment par les médias, cette volonté de cantonner la foi et la culture chrétienne dans la sphère privée de la conscience, quitte à renier les fondements de nos sociétés occidentales, tend à imposer une dictature de la raison positive qui exclue Dieu de la vie de la communauté et de l’organisation publique, privant ainsi l’homme de critères de discernement à la mesure de sa dignité.

    La prise de conscience récente des persécutions antichrétiennes a provoqué l’indignation de l’opinion publique. Mais cela ne suffit pas. Relayant l’appel anxieux de Benoît XVI à l’occasion du discours des vœux au Corps diplomatique le 10 janvier 2011, nous voulons adresser un appel aux pouvoirs publics et religieux pour que soit pris en compte le respect de la liberté religieuse partout dans le monde. Nous sommes convaincus que la possibilité de pratiquer sa foi librement et sans coercition est un droit humain fondamental car la personne est ainsi reconnue jusque dans sa dimension spirituelle. Cette reconnaissance et cette mise en pratique réelle de la liberté religieuse entendue non seulement comme liberté de culte mais aussi comme liberté de conscience qui suppose pour chacun la possibilité de se convertir, est la garantie d’un chemin vers la paix, protégeant chacun de l’écueil du fondamentalisme tant religieux que laïque. Elle est la garantie d’une juste articulation entre les pouvoirs civils et religieux."

    Cette manifestation a réuni plus de deux mille personnes :

    Près de 2.000 personnes ont défilé en silence à Vannes (56), hier, pour soutenir les chrétiens persécutés dans le monde. Une pétition est lancée par le diocèse.

    L'attentat contre la cathédrale syro-catholique de Bagdad, en Irak, le 31octobre dernier, celui perpétré contre l'église des Saints d'Alexandrie, en Égypte, le 31décembre, et le meurtre d'un prêtre polonais, vendredi, en Tunisie... Ces trois événements révèlent l'ampleur des persécutions exercées dans certains pays contre les chrétiens. Pour manifester le soutien des catholiques morbihannais et, plus largement, pour sensibiliser l'opinion sur cette situation, une marche silencieuse a rassemblé hier après-midi, dans les rues de Vannes, près de 2.000 personnes venues de toute la Bretagne. L'initiative de l'évêque de Vannes, peu banale, a mobilisé large: religieux et religieuses, scouts, familles, jeunes et retraités et même des élus vannetais venus à titre personnel, étaient au rendez-vous fixé par MgrRaymond Centène sur l'esplanade du port, vers 17h. (Le télégramme.com)
  • Charleroi : veillée de prière et d'information en union avec les Communautés chrétiennes des différents pays du Moyen-Orient

    IMPRIMER

    Des chrétiens des Proche et Moyen Orient sont persécutés et vivent dans la crainte ! Des attentats ont récemment eu lieu à Bagdad et Alexandrie, mais c'est de manière permanente qu'ils vivent une situation très critique, liée à la montée de l'extrémisme islamique qui veut éliminer la présence chrétienne de ces pays. Ils nous demandent de prier avec eux et pour eux, et de parler d'eux pour faire connaître la situation.

    Le Groupe Pax Christi de Charleroi organise

    - sous la Présidence de Monseigneur Guy Harpigny, Evêque de Tournai -

    une veillée de prière et d’information en union avec les Communautés chrétiennes des différents pays du Moyen Orient

    le vendredi 25 février 2011 à 19 h

    en l’église Saint Antoine de Charleroi (Ville basse).

     

    La veillée comportera un exposé du Père Samih Raad, prêtre melchite catholique du Diocèse de Sidon (Liban), qui connaît bien l’Irak, et qui est en service à la paroisse Saint Jean Chrysostome à Bruxelles. La veillée s’achèvera par un temps de convivialité.

    Personne de contact : Michèle Charles-Simon et Robert Mathelart
    Adresse mail : robert.mathelart@skynet.be
    Numéro de téléphone : 071.38.54.08 et 071.35.12.69

    Adresse : Eglise Saint-Antoine de Padoue, rue de Marchienne 4 à 6000 Charleroi

    Invitation cordiale à toutes et tous !  sur le site de Pax Christi

  • Assassinat d'un prêtre en Tunisie

    IMPRIMER

    Message de l'archevêché d'Alger :

    "De la part de l'archevêque de Tunis, Mgr Lahham, et par l'intermédiaire de la Nonciature Apostolique à Alger, j'ai la grande tristesse de faire part que le Père Marek Rybinski, sdb, membre de la communauté des Salésiens de La Manouba, a été tué ce vendredi matin, 18 février. Son corps aurait été trouvé, presque décapité, vers midi.

    Dès ce même jour, une messe pour le défunt sera célébrée à 18h30 à Tunis, présidée par Mgr Lahham. Nous confions le Père Marek Rybinski à la tendresse de Dieu, et nous nous unissons à la peine et à la prière de ses proches."

    sur le Salon Beige, à 18H31

  • PAKISTAN - Quiconque s’oppose à la loi sur le blasphème est « blasphème » et « ennemi de l’islam »

    IMPRIMER

    Lahore (Agence Fides) – Quiconque s’oppose à la réglementation controversée concernant le blasphème (à savoir les articles 295b et 295c du Code pénal pakistanais) « doit être considéré comme blasphème et ennemi de l’islam » : c’est ce qu’affirment les groupes radicaux islamiques qui entendent de cette manière rendre la loi irréformable et décourager toutes les voix qui s’élèvent pour en demander la révision ou l’abolition. La société civile pakistanaise enregistre avec une préoccupation extrême cette tendance qui, comme l’indiquent à l’Agence Fides des sources locales « placerait dans un angle les minorités religieuses, réduisant au silence tout désaccord ».

    C’est maintenant au tour de Sherry Rehman, la parlementaire du Pakistan People Party qui avait déposé une motion au Parlement afin de modifier la loi sur le blasphème, d’être victime de cette tentative. Un tribunal de Multan qui l’accuse et entend l’inculper cherche actuellement un commissariat de police en mesure de satisfaire cette intention et d’enregistrer un FIR (First Information Report), la plainte officielle déclenchant la procédure légale.
    « La situation s’aggrave. Les radicaux voudraient condamner à mort quiconque s’oppose à la loi sur le blasphème et personne ne semble vouloir les arrêter » déclare à Fides Joseph Nadeem, laïc catholique, responsable de la « Renaissance Education Foundation », une ONG qui gère des écoles à Lahore et promeut l’instruction pour des milliers d’enfants et de jeunes chrétiens et appartenant à d’autres minorités religieuses. « Nous espérons en l’aide de Dieu et dans les prières du Saint-Père Benoît XVI qui se montre proche de notre souffrance » ajoute-t-il.
    « Nous en sommes au paroxysme : qualifier de blasphème les personnes qui critiquent la loi sur le blasphème est absurde et devient une arme pointée à la tempe de nombreux chrétiens. Nous sommes indignés et préoccupés parce que l’extrémisme islamique hausse le ton » remarque, alarmé, en parlant à Fides Haroon Barket Masih, Président de la « Fondation Masishi » qui fournit l’assistance légale et matérielle à Asia Bibi et à sa famille.
    Le Père Bonnie Mendes, prêtre pakistanais (Coordinateur régional du Département Asie de la Caritas Internationalis) concorde sur le danger d’une montée de l’intolérance mais entend également signaler quelques notes positives : « Le dialogue interreligieux qui, malgré les tensions sociales, se poursuit à tous les niveaux ; le courage de certains musulmans. Par exemple, l’agent de police musulman blessé lors du guet-apens tendu aux frères Emmanuel en juillet 2010 – deux chrétiens accusés de blasphème et tués devant le tribunal de Faisalabad – a annoncé qu’il témoignera contre les meurtriers qui se trouvent encore en liberté ». (PA) (Agence Fides 18/02/2011)

  • Les évêques de Belgique demandent à l’UE de condamner la persécution des chrétiens

    IMPRIMER

    Dans un communiqué de presse la Conférence épiscopale de Belgique demande à l’UE de condamner la persécution des chrétiens dans le monde.

    Le 31 janvier dernier, les Ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Union européenne ne sont pas parvenus à un accord commun sur les persécutions contre les chrétiens au Moyen-Orient et dans le monde, bien que le Parlement européen et l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe aient demandé quelques jours plus tôt à l’UE de prendre clairement position en ce sens. Le Conseil des Ministres des Affaires étrangères de l’UE doit se réunir le 21 février prochain.

    « En vue de cette réunion les évêques de Belgique demandent que l’Union européenne condamne de façon claire et sans équivoque les persécutions contre les chrétiens dans le monde et que l’UE détermine par la même occasion une politique étrangère commune concrète en faveur des chrétiens persécutés. » (Catho.be)