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Persécutions antichrétiennes - Page 168

  • La liberté religieuse court des risques en Europe aussi

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    par Massimo Introvigne - Bussola Quoitidiana - 04-02-2011 - (trad. par nos soins)

    La rencontre d’hier  entre Benoit XVI et le nouvel ambassadeur autrichien auprès du Saint-Siège a été l’occasion d’un discours neuf et très significatif du Pape à propos de la liberté religieuse, le thème auquel il a voulu spécialement dédier cette année 2011.

    L’Autriche, entre autres choses, est le pays où réside l’Osce – l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe – au sein de  laquelle l’auteur du présent article est Représentant pour la lutte contre la discrimination et l’intolérance contre les Chrétiens. Lors des réunions de l’Osce, on a l’habitude d’entendre ce dernier parler de problèmes situés à l’Est de Vienne ou à l’Ouest. A l’Est de Vienne, il est évident que la liberté religieuse, et en particulier celle des Chrétiens, se trouve en danger.

    Tandis que l’Osce s’est précisément dotée d’un Représentant dont le mandat mentionne spécifiquement – même si non exclusivement – la lutte contre l’intolérance et la discrimination contre les Chrétiens, récemment, l’Union Européenne s’est montrée réticente face à la seule perspective de mentionner les Chrétiens dans un document sur les violences religieuses en Afrique et en Asie.

    Le pape a loué la position du gouvernement autrichien, qui, au sein de l’Europe, a appuyé les propositions formulées en premier lieu par le gouvernement italien pour une condamnation explicite de la persécution des Chrétiens et « pour que le nouveau service européen pour l’Action externe observe également la situation de la liberté religieuse dans le monde, rédige régulièrement un rapport et le présente aux ministres des affaires étrangères de l’Union ».

    Mais le Pape insiste souvent sur le fait que la liberté religieuse des Chrétiens subit aussi des attaques en Occident, à l’ouest de Vienne. Il a donc également remercié l’ambassadeur autrichien de la prise de position de son pays en faveur de la présence du crucifix dans les écoles, se rangeant, dans ce cas aussi, du côté du gouvernement italien dans le contentieux qui l’oppose à la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

    Cet épisode a donné l’occasion au Pape de répéter en termes plus généraux que les Chrétiens souffrent d’un problème de liberté religieuse en Europe, et pas seulement en Asie ou en Afrique. « Dans beaucoup de pays européens – a fait remarquer Benoit XVI – le rapport entre l’Etat et la religion subit une tension particulière. D’un côté, les autorités politiques se montrent très attentives à ne pas concéder d’espaces publics aux religions entendues comme idée d’une foi purement individuelle des citoyens. De l’autre, on cherche à appliquer les critères d’une opinion publique séculière aux communautés religieuses. Il semble que l’on veuille adapter l’Evangile à la culture et, toutefois, on cherche à empêcher, de façon presqu’embarrassante, que la culture ne soit façonnée par la dimension religieuse.

    La liberté religieuse signifie donner de l’espace aux institutions éducatives et caritatives catholiques et en respecter les spécificités, sans considérer l’Eglise seulement comme « une parmi les nombreuses entités fournissant des prestations sociales ». Cela signifie également d’éviter de censurer l’Eglise quand elle s’adresse à tous au nom du droit naturel et de la raison à propos des thématiques de la vie et de la famille, et qu’elle demande la « tutelle particulière de l’Etat » à l’égard de ces valeurs.

    Le Pape a rappelé, même avec une certaine nostalgie, semble-t-il, les valeurs de la vieille Autriche. Il a affirmé que « la culture, l’histoire et la vie quotidienne de l’Autriche, "terre des cathédrales"  (Hymne national), sont profondément façonnées par la foi catholique », dans une coexistence harmonieuse entre différentes cultures, et avec les minorités religieuses. « Dans l’harmonie réside la force », a-t-il rappelé – comme le chantait déjà le vieil hymne populaire du temps de la monarchie. Ceci vaut en particulier dans le cas de la dimension religieuse qui est enracinée dans les profondeurs de la conscience de l’homme et, pour cette raison, appartient à la vie de chaque individu singulier et à la vie partagée par la communauté.  La patrie spirituelle, sur laquelle un grand nombre de personnes vivant une situation professionnelle requérant une mobilité toujours plus grande et un constant changement ont besoin de s’appuyer personnellement, devrait pouvoir exister publiquement.

    En Autriche aussi, même à l’intérieur de l’Eglise, ces principes sont parfois niés : mais ils sont très ancrés dans le peuple autrichien, comme le montre une floraison de saints parmi lesquels le bienheureux Charles de Habsbourg (1887-1922), que le pape a voulu évoquer entre autres.

     Peut-être plus reconnues en Autriche qu’ailleurs, les racines chrétiennes sont à l’inverse souvent l’objet d’un rejet de la part des institutions européennes. Et pourtant, a déclaré le Pape, « l’édification de la maison commune européenne pourra trouver une issue favorable seulement si ce continent est conscient de ses propres fondements chrétiens et si non seulement les valeurs de l’Evangile mais aussi l’image chrétienne de l’homme, demeurent, et ce aussi dans le futur, le ferment de la civilisation européenne.

  • Persécution des chrétiens : la COMECE déplore l'échec de l'U.E.

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    comece_2008_11.jpgLa COMECE regrette que les 27 Ministres des affaires étrangères de l’UE ne soient pas parvenus à s’accorder hier sur une déclaration commune condamnant la persécution religieuse. Cet atermoiement diplomatique est d’autant plus incompréhensible que des vies innocentes sont fauchées dans d'épouvantables attaques visant la communauté chrétienne et d’autres minorités à travers le monde.

    "L’accord a échoué en raison d’un désaccord entre Ministres sur l’inclusion d’une référence spécifique aux chrétiens comme victimes de la persécution religieuse. La COMECE s’étonne de cette controverse, étant donné que l’opinion publique européenne a été largement sensibilisée à la situation spécifique des chrétiens au Moyen Orient, suite aux attaques récentes contre des églises en Irak et en Egypte.

    Par ailleurs, le Parlement européen (le 20 janvier) puis le Conseil de l’Europe (le 27 janvier) ont déjà ouvert la voie à une condamnation spécifique de la persécution des chrétiens, en adoptant chacun des résolutions condamnant explicitement la violence contre les chrétiens.

    Les récentes attaques contre les chrétiens ne sont d’ailleurs pas des cas isolés. Ces dernières années, les statistiques sur la liberté religieuse confirment qu’une majorité d’actes de violence religieuse sont perpétrés contre des chrétiens. Cette situation est devenue particulièrement alarmante au Moyen Orient, notamment en Irak où la persécution pourrait entrainer la disparition totale des communautés chrétiennes dans les prochains mois.

    L’engagement de l’UE à défendre les droits fondamentaux, dont la liberté religieuse, est clairement stipulé dans le Traité UE et la Charte des Droits fondamentaux ; elle a été réaffirmée dans maintes déclarations.

    C’est pourquoi nous attendons maintenant de l’Union européenne qu’elle prenne des mesures concrètes afin de traduire ces principes en une action politique claire."

  • Mauvaises nouvelles d'Asie

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    Pakistan : Retrait d’un projet de loi modifiant la loi anti-blasphème

     L'Eglise catholique au Pakistan a vivement déploré l'abandon d'un projet de loi visant à amender les lois anti-blasphème, a rapporté Eglises d'Asie le 4 février. « C'est un acte de capitulation », a lancé Mgr Lawrence Saldanha, archevêque de Lahore et président de la Conférence des évêques catholiques du Pakistan.

    Le 2 février dernier, « le premier ministre Yousaf Raza Gilani a informé l'Assemblée nationale que son gouvernement n'avait jamais eu l'intention d'apporter un quelconque changement aux lois anti-blasphème et que le comité qui avait été formé pour étudier une refonte de ces lois était dissous ».

    Zenit; pour plus d'informations, cf. eglasie.mepasie.org.

    Bhoutan : Pas de reconnaissance officielle du christianisme

    La minorité chrétienne présente au Bhoutan, pays d'Asie situé entre l'Inde et la Chine, devra attendre sa reconnaissance officielle : elle n'a pas obtenu le statut lui permettant d'être enregistrée comme organisation religieuse, rapporte Eglises d'Asie, le 4 février.

    Le gouvernement du Bhoutan, dont la religion d'Etat est le bouddhisme Vajrayana, avait pourtant annoncé cette reconnaissance en décembre dernier, « dans le cadre de la finalisation de la Constitution - promulguée en 2008 - comprenant, entre autres, la mise en place d'une politique de contrôle des religions et l'enregistrement des organismes les représentant ».

    Zenit; pour plus d'informations, cf. eglasie.mepasie.org.

  • Il était une foi... les chrétiens d'Irak

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    Logo radio Il était une foi

    Dimanche 6 février, à 19h05, sur la Première: Il était une foi... les chrétiens d'Irak.

    Entretien avec Amir Jaje, supérieur des dominicains à Bagdad, sur la situation des chrétiens en Irak. Craignant pour leur vie, plus de la moitié des chrétiens d'Irak auraient déjà quitté le pays ces dernières années. Comment inverser cette tendance et protéger les minorités religieuses ? C'est l'une des questions que Manu Van Lier aborde lors de cette rencontre avec Amir Jaje.

    Réalisation et présentation : Manu Van Lier  (catho.be)

  • Une video sur les chrétiens au Pakistan

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    "Ils représentent près de 3 % de la population pakistanaise, appartiennent au plus bas de l’échelle sociale. Le renforcement de l’islamisation du pays et la loi sur le blasphème aggravent la discrimination dont ils sont victimes. Reportage photographique de Michele Borzoni du collectif TerraProject sur un commentaire de Julien Duriez, journaliste à La Croix": cliquer sur le lien : les chrétiens du Pakistan, reportage photographique

  • Le courage d'une journaliste égyptienne musulmane

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    Un brin d'imagination ne nous fera pas de mal !, par Fatma Naout

    Fatma2 Dans mon article précédent j'ai dit que je m'imaginais souvent à la place des chrétiens, je partage leur chagrin et je l'exprime dans mes écrits. Ceci a eu pour effet de mettre en colère quelques-uns de mes lecteurs, à tel point que l'un d'eux a cru bon de m'écrire: "Repens-toi à Allah!" Comme si la tâche de tout musulman consiste à tyranniser le chrétien !

    Mais malgré l'horreur que m'inspirent les qualificatifs discriminatoires tels que chrétien et musulman, je suis disposée à m'y conformer et à adresser cet article aux seuls musulmans ; chrétiens s'abstenir ! De toutes façons cet article fait appel à l'imaginaire, attendu que la loi ne punit pas l'imagination, pas encore en tout cas.

    Imagine que le maître d'école demande à ton fils musulman: où vas-tu? Et que ton fils réponde: "Au cours de religion Monsieur !" Et que le maître se mette à rire et qu'il lance à ton fils : "Parce que vous appelez ça une religion !"

    Imagine qu'un élève s'étouffe en mangeant et que ton fils plein de bonté se précipite pour lui porter secours en lui offrant de l'eau et que l'élève en question lui crie: " Non ma mère m'a dit de ne pas boire de la bouteille d'un musulman parce qu'ils sont tous impurs."

    Imagine que tu feuillettes le manuel scolaire de ton fils et que tu le trouves rempli de passages tirés des évangiles et pas un seul verset du coran.

    Imagine que tu t'es égaré, tu demandes ton chemin à un habitant du quartier et celui-ci te répond : "Tournez à gauche et continuez jusqu'à… excusez-moi, la mosquée, ensuite tourner à droite" (en Égypte la politesse exige de s'excuser quand on mentionne certains lieux comme latrines, égouts, lupanars…"

    Imagine que ta petite fille s'éveille en sursaut à l'aube, parce que le haut-parleur de l'église voisine (une des nombreuses églises du quartier) se met à hurler: " Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien et pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés etc."

    Imagine que ton ami chrétien t'invite à la messe et que tu entendes le curé exhorter ses paroissiens dans son prêche du dimanche : "Ne saluez pas les musulmans, ce sont des incroyants, ne prenez pas de repas avec eux et ne laissez pas vos enfants jouer avec leurs enfants !"

    Que ferais-tu si tu  étais obligé de vivre dans une telle société ? Je sais que tu te dis actuellement: Quelle plaisanterie? Question stupide qui ne mérite pas de réponse, et je serai tout à fait d'accord avec toi et j'admettrai la futilité de mon hypothèse, n'ai-je pas pris la précaution dès le départ de mentionner que tout ceci n'est que le fruit de mon imagination ?

    Bien évidemment les chrétiens n'agissent pas ainsi. Non c'est plutôt nous qui avons pris l'habitude de dire certaines choses comme : "C'est un chrétien mais c'est quand même un brave type" ou bien "ce sont des idolâtres" ou "des mécréants", sans y penser ou volontairement, bien appuyés sur notre majorité et conscients de leur minorité, rassurés par les principes de leur religion qui leur commande: "Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites le bien à ceux qui vous haïssent et priez pour ceux qui vous veulent du mal et qui vous rejettent"

    J'ai voulu aujourd'hui mettre en évidence ces situations aberrantes pour que chacun de nous tente de ressentir leur impact s'il avait à les endurer. Nous qui hurlons dans les microphones "Allah Akbar" sans tenir compte qu'Allah aime que son nom soit prononcé avec douceur. Nous qui entendons nos imams dénigrer les non-musulmans alors qu'ils se font un devoir de prier pour leurs frères non-chrétiens. Me permettriez-vous de les envier du fait que plusieurs parmi nous n'ont pas retenu la leçon de charité alors que la plupart d'entre eux la mettent en pratique ?

    Soyons plus intelligents que notre gouvernement (nous le sommes en effet), bien que notre gouvernement nous tyrannise tous ensemble, il se plaît à séduire la majorité en l'incitant à tyranniser la minorité, sommes-nous tenus à agir de cette façon ? Mais n'allons pas trop vite, depuis combien de temps nous nous comportons de la sorte ? Depuis les années 70, quelques décennies seulement, un battement de paupière à l'échelle de l'histoire.

    Avant que les poisons du désert (le désert d'Arabie) ne s'abattent sur l'Égypte, les locataires d'un même bloc laissaient leurs portes ouvertes aux voisins, musulmans comme chrétiens, les enfants des uns se mêlaient allègrement aux enfants des autres, et l'amour irradiait dans tous les recoins du quartier. Et le ciel souriait en disant : "Voilà des gens qui ont appris comment aimer le Bon Dieu !"

    Cet article a été publié dans le périodique "el Masry el Yom" ce qui se traduit par "l'égyptien aujourd'hui", et repris sur un site copte en langue arabe.

  • Pour les chrétiens, il ne fait pas bon vivre au Kosovo

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    20.jpgLe 31 janvier, Monde et Vie a publié un entretien avec Marion Chevtzoff, présidente de "Solidarité Kosovo" relatif à la situation de la minorité chrétienne au Kosovo; cet entretien est reproduit sur le site "Solidarité Kosovo"

    Extraits :

    "Marion Chevtzoff : ...Les pressions sont souvent plus sournoises : on exproprie les vergers et les pâtures appartenant aux églises, on multiplie les coupures d’électricité… Pour vous donner une idée de l’ambiance qui règne sur place, cet hiver nous nous sommes rendus dans l’enclave d’Orahovac, un ghetto serbe très pauvre, situé sur les hauteurs de la ville. Arrivés à un no man’s land parsemé de maisons brûlées, le pope qui nous le faisait visiter nous a dit de continuer seuls : il ne lui était pas permis de continuer plus loin, il aurait risqué de se faire agresser. Voilà 12 ans que la guerre est terminée et les chrétiens ne peuvent ni sortir de leurs ghettos, ni circuler, ni commercer, ni travailler. Si nous voulons apporter de la nourriture à l’enclave serbe de Zac, nous sommes par exemple contraints de l’acheter en zone albanaise. Pourtant, personne ne semble s’émouvoir de ces discriminations flagrantes. Résultat : en 1999, les Serbes représentaient 12 % de la population du Kosovo, contre 4 % aujourd’hui … Le nettoyage ethnique est en cours.

    M&V : Qui est à l’origine de ces persécutions ?
    M. C.: Tantôt le pouvoir albano-kosovar en place, tantôt les extrémistes albanais. L’ensemble des Albanais se sentent assurés de l’impunité, depuis le jeune qui frappe un père de famille serbe, jusqu’au chef du gouvernement. Il faut savoir que l’actuel premier ministre du Kosovo est accusé par un rapport émanant du Conseil de l’Europe d’avoir organisé, en 1999, un trafic d’organes sur quelque 400 Serbes et non-Albanais… Les Serbes demeurent sous la menace de pogroms comme il s’en est produit en 2004, au cours desquels une trentaine d’églises ont été incendiées, plusieurs villages détruits et dix-sept personnes assassinées, sans que le pouvoir albanais ait procédé à aucune arrestation, ni condamnation.

    M&V : Les destructions d’églises ont-elles été nombreuses ?

    M. C.: Oui. Il faut savoir qu’il y a au Kosovo de nombreux monastères et églises, très anciennes : ce sont des joyaux architecturaux de l’école de Raska, qui datent des douzième, treizième et quatorzième siècles et font le lien entre le style byzantin et l’architecture romane. 150 de ces églises ont été détruites au bulldozer ou dynamitées depuis 1999, dans l’indifférence générale et sans que ce vandalisme émeuve les grands médias. Parallèlement, environ 400 mosquées ont été construites, financées pour beaucoup par l’Arabie saoudite."

  • L'Union Européenne se débine, loin d'être "un club chrétien" !

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    "Il n’y a pas eu hier de déclaration des 27 sur "l'intolérance, la discrimination et la violence fondée sur la religion ou la croyance", alors que les ambassadeurs s’étaient entendus sur un projet de texte vendredi. Ce document montre «un excès de laïcisme», a déclaré Franco Frattini, le ministre italien des Affaires étrangères, qui a demandé le retrait de ce texte qui «n’inclut aucune mention des chrétiens, comme si l’on parlait d’autre chose».

    La France a appuyé la critique italienne, Michèle Alliot-Marie insistant sur la nécessité de faire référence à des minorités spécifiques, comme les chrétienset les chiites. Mais les Européens du Nord, dont le Royaume-Uni, ne voulaient pas qu’on mentionne les chrétiens, craignant un «choc des civilisations»… Catherine Ashton a indiqué que les 27 ministres ont convenu de retirer le projet de texte et de «réfléchir» sur la façon dont l’UE pourrait «s’assurer que nous reconnaissions des communautés particulières ou des religions qui trouvent qu’elles sont persécutées».

    Lu sur le blog d'Yves Daoudal

    Cette attitude a été dénoncée par le Vatican.

  • De l'Inde à l'Indonésie, pas de répit pour les chrétiens

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    En Indonésie, la bonne nouvelle serait que les chrétiens de Bogor (West Java), contraints à Noël de renoncer aux célébrations religieuses faute d’un local pour les organiser, ont enfin obtenu l’autorisation de la Cour Suprême d’utiliser l’édifice dont la construction avait été suspendue en 2008 sous la pression de la « Bogor Islamic Community Association ». Mais les extrémistes musulmans, qui les accusent de pratiquer des conversions forcées, se sont opposés à la sentence et, à la faveur d’une administration locale peu portée à poursuivre les cas d’intolérance religieuse, font circuler un appel à tous les musulmans pour qu’ils se rassemblent autour de l’église, le dimanche, et fassent obstacle à la célébration de la messe.


    En Chine, des dizaines de millions de chrétiens pratiquent leur foi dans la clandestinité, en petits groupes constituant des « églises domestiques », pour éviter les persécutions. Le 18 janvier, Wang Yi, le leader de l’une de ces églises, a été arrêté en même temps que trois autres  fidèles alors qu’à l’aéroport de Chedgu (Etat du Sichuan), ils attendaient leur départ pour Hong Kong où ils devaient participer à une assemblée de chrétiens évangéliques. Relâchés quelques heures plus tard, ils ont tenté de regagner l’aéroport, mais ils ont encore été arrêtés par la police et ramenés dans la caserne où ils avaient déjà été détenus.

    Mauvaises nouvelles encore en provenance de l’Iran où, depuis Noël, 70 fidèles ont été arrêtés, eux aussi membres de communautés domestiques, et ont été soumis à des interrogatoires violents et à des intimidations. L’agence de presse AsiaNews rapporte les déclarations du gouverneur de Téhéran, Morteza Tamadon, qui, le 14 janvier, annonçait de nouvelles arrestations imminentes de ‘missionnaires’ – c’est ainsi que Tamadon désigne les chrétiens – ; à ses eux, ce sont « des parasites coupables d’avoir créé un mouvement dissident et corrompu avec l’appui de la Grande- Bretagne sous couvert de christianisme, mais leur complot a échoué ».

    En Inde, les violences des extrémistes hindous contre les chrétiens n’arrêtent pas. Les autorités des états dans lesquelles se concentrent les agressions sont à vrai dire peu disposés à poursuivre les responsables. C’est le cas de l’Etat de l’Orissa duquel, durant ces dernières années, plus de 50.000 chrétiens ont dû s’enfuir, apeurés par le développement d’un climat antichrétien et par l’impunité dont jouissent habituellement les agresseurs. Un exemple de ce climat d’insécurité dans lequel les fidèles sont contraints de vivre est l’arrestation de deux jeunes chrétiens, victimes d’un brigand hindou, arrivé dans le village de Bodimunda,  le 10 janvier dernier. Ce brigand, après avoir arraché à l’un de ces deux jeunes hommes une médaille d’or représentant la Croce, a commencé à crier en accusant ces jeunes d’avoir tenté de le convertir. La police a procédé à l’arrestation de ces deux chrétiens en se fondant sur la version des faits donnée par le provcateur.

    Au Pakistan, ce sont deux chrétiennes de Lahore qui ont été les dernières victimes de l’intolérance religieuse. Suite à de fausses accusations de blasphème lancées à leur encontre par des proches, elles ont été agressées le 16 janvier, battues et humiliées par une foule d’extrémistes musulmans qui les ont souillées, chargées sur des ânes et tournées en dérision à travers les rues de leur quartier. Depuis lors, elles vivent cachées dans un lieu secret. Ce qui a déclenché cette violence, c’est un débat familial à propos de l’éducation religieuse de la fille du frère chrétien d’une de ces deux femmes qui a épousé une musulmane.

    Au Pakistan encore, à Karachi, les femmes du mouvement Jamat-e-Islami ont organisé le 29 janvier une marche de soutien à la loi sur le blasphème et, le jour suivant, les fondamentalistes musulmans se sont mobilisés en grand nombre pour défendre cette loi inique, menaçant de prendre d’autres initiatives au cas où Asia Bibi, condamnée à la peine capitale bénéficierait d’une remise de peine. Cette femme est en prison depuis des semaines, condamnée à mort pour blasphème, et a suscité un mouvement de mobilisation dans le monde occidental pour demander l’abolition de cette loi sur le blasphème.

    Le 24 janvier, aux Philippines s’est produit un épisode de violence antichrétienne encore plus grave. Le journaliste catholique Gerry Ortega, connu par ses campagnes pour la défense des droits de l’homme, a été assassiné à Puerto Princesa, sur l’île de Parawan. Les derniers temps, il s’était voué à la cause des tribus indigènes de l’île dont la survie est menacée par des projets inconsidérés d’exploitation minière.

    Anna Bono, Bussola Quotidiana, 31 janvier (traduction par nos soins)

  • Persécutions : l'actualité de l'épître à Diognète

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    lorenzo.gif"Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les vêtements. Ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres, ils ne se servent pas de quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n’a rien de singulier. (...) Ils se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun ; il se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle.

    Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés.(...)

    Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies et leur manière de vivre l’emporte en perfection sur les lois.

    Ils aiment tous les hommes et tous les persécutent. On les méconnaît, on les condamne ; on les tue et par là ils gagnent la vie. Ils sont pauvres et enrichissent un grand nombre. Ils manquent de tout et ils surabondent en toutes choses. On les méprise et dans ce mépris ils trouvent leur gloire. (...) On les insulte et ils bénissent ; on les outrage et ils honorent. Ne faisant que le bien, ils sont châtiés comme des scélérats. (...) Mais ceux qui les détestent ne sauraient dire la cause de leur haine."

    Cette superbe lettre d'un auteur chrétien anonyme du 2e siècle est citée par le ministre roumain auquel il est fait allusion dans la note précédente.

     

  • Chrétiens et musulmans ensemble, contre le fanatisme religieux

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    ROME, Jeudi 27 janvier 2011 (ZENIT.org) - Chrétiens et musulmans ont été invités par la Ligue arabe à participer à une rencontre interreligieuse sur Jérusalem et sur le fanatisme religieux, les 2 et 3 février, à Doha, capitale du Qatar.

    L'idée de cette rencontre, explique le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal à l'agence catholique italienne SIR, est due à la vague de terreur et de condamnation qui a suivi les massacres de Bagdad, en Irak, et d'Alexandrie en Egypte ».

    Selon le patriarche, qui participera aux discussions, ces massacres « ont réveillé » la conscience des chefs religieux musulmans sur « les dangers » que représente le radicalisme.

    Depuis l'attentat d'Alexandrie, relève Mgr Twal sur les ondes de Radio Vatican, « hommes politiques, chefs arabes, musulmans et chrétiens ont une conscience accrue que le fanatisme aveugle ne bénéfice à personne ».

    « C'est la raison pour laquelle ils ont organisé une rencontre de deux jours au Qatar », souligne-t-il.

    Parmi les gestes positifs apparus dans le monde musulman après les attentats, Mgr Twal signale celui de divers intellectuels écrivant dans les journaux pour mettre en garde contre les risques du fanatisme religieux, et celui de nombreux musulmans venus donner leur sang aux chrétiens hospitalisés après l'attentat d'Alexandrie.

    « Dans ces événements dramatiques, conclut-il, jaillit tout le sens d'humanité des croyants, sur lequel nous sommes appelés à bâtir ensemble un monde convivial et tolérant ».

  • Le Conseil de l’Europe soutient les chrétiens d’Orient persécutés

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    Communiqué du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ)

    ROME, Jeudi 27 janvier 2011 (ZENIT.org) - L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a adopté ce 27 janvier une recommandation sur les « violences à l'encontre des chrétiens au Proche et Moyen-Orient », s'engageant fermement à les défendre.

    Nous reprenons ci-dessous le communiqué du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) qui se réjouit de l'engagement de l'Europe à « défendre les chrétiens au Moyen-Orient et dans les autres régions où ils sont persécutés ».

    Strasbourg, 27 janvier 2011

    L'ECLJ se réjouit de l'adoption par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe d'une recommandation sur les « Violences à l'encontre des Chrétiens au Proche et Moyen-Orient ».  Cette recommandation et son exposé des motifs (Doc. 12493) ont été préparés par M. Luca Volontè et adoptés par 125 voix contre 9 et 13 abstentions.

    L'ECLJ se réjouit de voir que l'Assemblée parlementaire a repris à son compte les suggestions qu'il avait formulées lors de l'audition qu'il a organisée le 25 janvier.

    Cette recommandation exprime le ferme engagement de l'Europe à défendre les Chrétiens au Moyen-Orient et dans les autres régions où ils sont persécutés. L'Assemblée parlementaire non seulement condamne les tragiques attentats terroristes qui ont eu lieu récemment à Bagdad et à Alexandrie mais aussi aborde la question des « stéréotypes et préjugés antichrétiens et la christianophobie en général », c'est-à-dire l'intolérance croissante à l'égard des Chrétiens dans le monde. Pendant les débats, l'Assemblée a vigoureusement dénoncé l'épuration religieuse des Chrétiens de leur région natale. Le statut de dhimmi qui, conformément à la charia, relègue les Chrétiens au rang de citoyens de seconde classe a aussi été condamné sans ambigüité.

    Plus largement, certains membres de l'Assemblée ont souligné que nier la place du christianisme dans la culture européenne constitue aussi une sorte de violence contre les Chrétiens. « Le communisme a persécuté les religions et continue de le faire en Corée du Nord, comme l'islamisme le fait aujourd'hui, mais l'idéologie laïciste peut aussi, à un autre niveau, créer un climat de discriminations contre les religions, et en particulier contre la religion majoritaire en Europe. Les Européens devraient être cohérents à cet égard » souligne Grégor Puppinck, Directeur de l'ECLJ. Suite