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Persécutions antichrétiennes - Page 50

  • Pakistan : un jeune chrétien torturé à mort pour s’être lavé dans un puits

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    De Vatican News :

    Pakistan : un chrétien torturé à mort pour s’être lavé dans un puits

    Ce 28 février, Saleem Masih, jeune Pakistanais de 22 ans, est mort à la suite de coups reçus par des musulmans l’ayant vu se rincer dans un puits.

    Anne-Quitterie Jozeau – Cité du Vatican

    En rentrant des champs le 25 février dernier, Saleem Masih s’est arrêté quelques instants pour se laver dans un puits, à Kasur dans la province du Pendjab au Pakistan. Un groupe d’hommes musulmans a alors fait irruption, commençant par l’insulter, le traitant de «sale chrétien» et l’accusant de «polluer l’eau». Ils l’ont ensuite attaqué et attaché ses pieds et mains, pour le rouer de coups à l’aide de barres de fer et de bâtons.

    Transféré deux jours après son attaque à l’hôpital, Saleem Masih a succombé à ses blessures, selon le quotidien Pakistan Today. Son père Ghafoor Masih, informé seulement 4 heures après l’agression, dénonce les policiers présents, qui y «assistaient tels des spectateurs».

    Vive réaction du gouvernement

    Mis au courant de l’évènement, le Premier ministre pakistanais Imran Khan s’est prononcé sur le sujet: «quiconque au Pakistan s'en prend à nos citoyens non-musulmans ou à leurs lieux de culte sera traité avec sévérité. Nos minorités sont des citoyens égaux de ce pays».

    Ejaz Alam Augustine, l’actuel ministre des droits de l’Homme et des minorités du Pendjab a affirmé avec véhémence que des mesures sévères seront prises contre les coupables et les policiers concernés.

    Une situation bien courante

    L’Église a également réagi. Le père Qaisar Feroz, secrétaire exécutif de la commission épiscopale pour les Communications sociales s’est exclamé : «cet acte de discrimination et de préjudice révèle la plus haute intolérance des personnes impliquées dans l’assassinat de jeunes chrétiens».

    Nasir Saeed, directeur de l’ONG Centre for Legal Aid, Assistance and Settlement (CLAAS), relève encore que «ceci n’est pas un cas isolé mais l’un de ceux qui se vérifient chaque jour sur tout le territoire pakistanais et souvent pas même cité dans les moyens de communication ». Il ajoute : «il est nécessaire de prendre des mesures et de rétablir la justice, de mettre un terme à la torture et au traitement discriminatoire sur base religieuse».

    (Avec Fides)

  • La riposte du cardinal Zen

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    Vers le blog du cardinal Zen
    Ci-dessous, ma traduction de la lettre.

    Monsieur le Cardinal,

    Permettez-moi d’utiliser le moyen de la lettre ouverte pour une communication plus rapide.

    Indirectement, j’ai lu votre lettre du 26 février laquelle (Prot. N. 1/2020) a également l’honneur d’avoir ainsi inauguré votre haute fonction de Doyen du Collège des Cardinaux.

    J’admire le courage dont vous faites preuve en vous aventurant dans des domaines que vous reconnaissez même comme « complexes », mettant en péril le prestige de votre honorable fonction tout juste inaugurée. Mais on sait qu’il existe aujourd’hui un vice-pape qui parvient à donner du courage à tous les serviteurs du Saint-Siège.

    Venons-en à la lettre.

    1- Pour clarifier la vision de Jean-Paul II et de Benoît XVI à l’égard du communisme, il me suffit aujourd’hui de vous renvoyer aux pages 161-162 du livre « Dernières conversations » (le pape Benoît m’en a donné un exemplaire avec la dédicace « en communion de prière et de pensée »).

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  • Chine : quand le Vatican déclare la guerre au cardinal Zen

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    De Ricardo Cascioli sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le Vatican déclare la guerre au cardinal Zen

    29-02-2020

    Il cardinale Zen

    le cardinal Zen

    Une lettre explosive signée par le doyen du Collège des cardinaux, le cardinal Giovanni Battista Re - que la Nuova Bussola Quotidiana a pu consulter - attaque durement l'archevêque émérite de Hong Kong, le cardinal Zen, coupable de critiquer l'accord secret entre la Chine et le Saint-Siège au prix d'une augmentation de la persécution des catholiques. La lettre mêle des jugements abusifs - affirmant une continuité qui n'existe pas entre la ligne de ce pontificat et celle des précédents pontifes - avec des déclarations très sérieuses : Benoît XVI se voit ainsi attribuer la paternité de l'accord actuel et un changement doctrinal est affirmé concernant la possibilité d'églises indépendantes .

    Le cardinal Joseph Zen est un obstacle pour l'Église en Chine, et désormais l'Église catholique peut également être constituée d'Églises indépendantes. C'est le jus d'une lettre explosive et incroyable envoyée le 26 février à tous les cardinaux par le doyen du Sacré Collège, le cardinal Giovanni Battista Re, et que la Nuova Bussola Quotidiana a pu consulter en exclusivité. Il s'agit d'une attaque frontale dure et inédite contre l'archevêque émérite de Hong Kong, âgé de 88 ans, fier opposant à l'accord secret entre la Chine et le Saint-Siège signé à Pékin le 22 septembre 2018.

    C'est un geste sans précédent, rendu encore plus significatif par le fait qu'il s'agit du premier acte officiel (le numéro de protocole est 1/2020) du nouveau doyen du Sacré Collège. Re avait été nommé le 18 janvier, à la suite du Motu Proprio par lequel le pape François lui avait étonnamment attribué ses fonctions pour une durée déterminée, les retirant ainsi au cardinal Angelo Sodano.

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  • "Enfin libre!" : Asia Bibi se confie

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Rencontre avec la chrétienne pakistanaise Asia Bibi, libérée en 2018 après neuf ans de détention pour blasphème

    28/02/2020

    La chrétienne pakistanaise Asia Bibi répond aux questions d’Eglises d’Asie (EDA), à la sortie de son livre « Enfin libre ! » coécrit avec la journaliste Anne-Isabelle Tollet. Dans ce nouveau livre, elle revient sur son accusation de blasphème en 2009, sa condamnation à mort en 2010 et sur ses neuf ans de détention. Acquittée et libérée en novembre 2018, elle a enfin pu s’envoler au Canada en mai 2019 pour retrouver son mari et ses filles, sans avoir pu revoir son père. De passage en France cette semaine, elle a rencontré la maire de Paris Anne-Hidalgo le 26 février, qui l’a proclamée citoyenne d’honneur de la ville, et elle doit être reçue par le président Emmanuel Macron ce vendredi 28 février à qui elle devrait demander officiellement l’asile politique.

    Eglises d’Asie : Asia Bibi, vous venez de publier « Enfin libre ! » avec Anne-Isabelle Tollet. Qu’avez-vous voulu exprimer dans votre nouveau livre ?

    Asia Bibi : Aujourd’hui, je me sens bien mais en lisant ce livre, les gens vont découvrir combien j’ai souffert, et ce qu’est la vie de ceux qui sont punis pour des crimes qu’ils n’ont pas commis.

    Vous avez beaucoup prié en prison. Aujourd’hui, quel est le rôle de la prière dans votre vie ?

    Je prie toujours depuis que j’ai retrouvé la liberté, au moins deux fois par jour. Mais en prison, comme j’étais seule et qu’il n’y avait personne avec moi, je passais beaucoup de temps en prière. Aujourd’hui, je prie toujours et je lis la Bible, même si je suis plus âgée et qu’il y a beaucoup de choses à faire dans la maison. La prière est une partie essentielle de ma vie.

    Comment vous adaptez-vous à votre nouvelle vie ?

    Quand je suis sortie de prison et que j’ai quitté le Pakistan pour venir au Canada, je pouvais enfin profiter de l’air frais et de la liberté. Mais cette nouvelle vie n’était pas adaptée : au Canada, je restais dans la maison en permanence à cause du froid, et je n’ai pas vraiment pu recommencer une nouvelle vie là-bas. Je n’ai pas pu commencer d’études ou quoi que ce soit d’autres qui peut permettre de mener une vie meilleure. Nous n’avons-fait que rester à la maison.

    Quels sont vos projets, comment voyez-vous l’avenir aujourd’hui ?

    Mon principal objectif aujourd’hui, c’est que mes filles puissent recevoir une bonne éducation. J’aimerais moi aussi faire des études, notamment afin de pouvoir venir en aide aux autres personnes encore en prison, surtout celles qui vivent ce que j’ai vécu. Maintenant, je vais aussi avoir beaucoup de temps pour prier. Et je voudrais aussi faire quelque chose avec les journalistes et avec tous ceux qui peuvent venir en aide aux prisonniers.

    Comment s’est passé votre rencontre avec Mme Anne Hidalgo, ce mercredi 26 février ?

    J’ai été très heureuse de rencontrer Mme le Maire et tous ceux qui travaillent à la mairie de Paris, et aussi tous les français que j’ai vus cette semaine. J’ai vu et reçu beaucoup d’amour et je suis heureuse d’avoir pu visiter la France. Je suis aussi vraiment reconnaissante envers tous ceux qui nous accueillis et qui nous ont aidés durant notre séjour. J’ai été très heureuse de pouvoir prier ici et j’ai ressenti beaucoup de choses. Je pense du fond du cœur à tous ceux qui nous ont aidés ici.

    (EDA)

    Le livre Enfin libre !, coécrit avec Anne-Isabelle Tollet, est sorti en février 2020 aux éd. du Rocher, (205 pages, 17,90 €).

  • Chine : la répression à l'égard des catholiques continue de plus belle

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    De Zhou Xiaolu sur Bitter Winter :

    La répression des églises catholiques continue

    21/02 / 2020

    En 2019, de nombreux lieux de culte catholiques ont été fermés pour refus d'adhérer à l'Association patriotique catholique chinoise. Cependant, des églises d'État ont également été supprimée

    Démolis parce que "bâtiments illégaux"

    Le 29 décembre, la section du Bureau des affaires religieuses du comté de Qishan, administrée par la ville ayant le statut de préfecture de Baoji, dans la province nord-ouest du Shaanxi, a ordonné la démolition d'une église catholique dans le village de Luojiazhuang. L'Église avait refusé d'être enregistrée par l'État et a donc été éliminée pour "manque de permis adéquats".

    In dicembre è stata demolita una chiesa cattolica nel villaggio di Luojiazhuang, nello Shaanxi

    En décembre, une église catholique a été démolie dans le village de Luojiazhuang dans le Shaanxi

    Un fidèle local a déclaré à Bitter Winter qu'avant Noël, le prêtre de l'église, ayant appris que l'administration voulait la faire démolir, est allé négocier avec les responsables des affaires religieuses, à commencer par ceux du niveau du comté au niveau provincial. On lui a dit que l'église avait été condamnée à être démolie, qu'il ait tenté d'obtenir des permis ou non, car "le Parti réprime les religions". Peu de temps après, l'église, construite avec des fonds recueillis par des catholiques locaux, a été rasée.

    La croix avait déjà été enlevée en novembre 2018 et l'église avait été "rectifiée" deux fois en 2019. Plus tard, elle a été transformée en club de loisirs pour les villageois, le même sort que de nombreux lieux de prière dans les griffes du gouvernement chinois. "Pendant une année entière, nous avons essayé de sauver l'église", s'est plaint le directeur, un homme d'environ quatre-vingts ans, "mais nous n'avons pas réussi."

    En décembre, une église catholique du village de Guchuan, dans le quartier Weibin de la ville de Baoji, a été fermée pour refus d'enregistrement. Avant de fermer, les caractères chinois du mot "Église catholique" sur un mur extérieur et trois croix qui étaient sur le toit ont été supprimés.

    La chiesa del villaggio di Guchuan

    L'église du village de Guchuan avant et après l'enlèvement des croix

    "Cette église a beaucoup souffert: le régime l'a démolie pendant la Révolution culturelle, plus tard elle a été reconstruite, maintenant elle a été fermée à nouveau", a déclaré un croyant local, désespéré. "L'administration est venue avec des milliers de raisons de la fermer. Tôt ou tard, notre église sera perdue. "

    Une église approuvée par l'Etat convertie en centre pour les fonctionnaires du PCC

    Après la signature de l'accord entre le Saint-Siège et la Chine en 2018, la situation des objecteurs de conscience catholiques qui refusent d'être enregistrés continue de se détériorer: le clergé et les fidèles sont souvent harcelés et persécutés, les églises sont fermées ou démolies.

    Cependant, même les Églises catholiques dirigées par l'État ne connaissent pas la tranquillité.

    En juin, l'administration de Linyi, ville ayant le statut de préfecture dans la province orientale du Shandong, a donné l'ordre de démolir une église catholique d'État affirmant qu'elle "occupait trop de place". Les responsables ont également déclaré qu'ils seraient licenciés si l'Église restait active.

    Deux mois plus tard, un bâtiment de deux étages et trente pièces, attaché à l'Eglise, a été démoli. En novembre, le dirigeant a été informé que le bâtiment où se trouvait l'église avait été épargné pour le moment, mais qu'il allait être transformé en centre de service pour les fonctionnaires du PCC.

    Vidéo: le bâtiment annexé au bâtiment de l'église est démoli (de la minute 00:00:50 à la minute 00:01.20)

    La commission du village a rapidement repris l'église. Des statues et des croix religieuses ont été enlevées et un panneau avec l'inscription "Centre de service pour les masses du Parti" a été affiché au-dessus de la porte à l'avant du bâtiment, transformant l'église, construite au coût de 4 millions de renminbi (environ 560 milliers de dollars américains), au point de la rendre méconnaissable.

    La chiesa cattolica della città di Linyi nello Shandong

    L'église catholique de la ville de Linyi dans le Shandong a été transformée en centre de services.

    Tutte le statue sono state rimosse

    Toutes les statues ont été supprimées

    Le 9 novembre, une autre église approuvée par l'État du Shandong a reçu l'ordre de retirer une statue de la Vierge Marie, qui se tenait devant le bâtiment, après que l'équipe d'inspection du gouvernement central pour les travaux sur les religions s'y soit rendue, pour une visite récurrente dans la province.

    è stata rimossa la statua della Vergine Maria

    En novembre, la statue de la Vierge Marie a été enlevée devant une église catholique

  • Nouveau carnage dans la communauté chrétienne du Burkina-Faso

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    De Vatican News :

    Burkina Faso: attaque meurtrière contre une église protestante

    Le gouverneur du Sahel a annoncé ce lundi 17 février l’interruption d’ hommes armés lors d’une célébration protestante dans la localité de Pansi, au nord-est du Burkina Faso. Au moins 24 personnes ont été tuées selon un dernier bilan. Une vingtaine de villageois ont également été enlevés.

    Anne-Quitterie Jozeau avec agences– Cité du Vatican

    Le village de Pansi dans la province de Yagha, au nord-est du Burkina Faso, a subi une attaque terroriste ce dimanche 16 février. Des assaillants jihadistes ont identifié, isolé et tiré sur les fidèles protestants de la localité lors du culte dominical.

    Le gouverneur de la région du Sahel,  le colonel Salfo Kaboré, a affirmé à la presse que le bilan provisoire de cette attaque s’élève à 24 personnes assassinées, dont le pasteur de l’église protestante, et 18 autres blessés. Il déplore également la prise d’otage de plusieurs personnes.

    Un plan d’aide a rapidement été mis en place, afin de retrouver les villageois disparus et secourir les blessés.

    Intensification des attaques

    Les attaques  visant des chrétiens ne cessent de se multiplier. Cet assaut terroriste est le deuxième en une semaine dans la province de Yagha. Le 10 février dernier, sept personnes ont été enlevées au domicile d’un pasteur dans la ville de Sebba. Trois jours plus tard, les cadavres de cinq d’entre elles ont été retrouvés. Deux femmes s’en sont sorties.

    Déjà, le 1er février dernier, 18 personnes avaient été assassinées par des jihadistes à Lamdamol, dans le nord-est du pays.

    L’Onu a annoncé qu’en 2019, pas moins de 4 000 personnes ont été tuées par des groupes islamistes au Niger, au Mali et au Burkina Faso. Ces attaques meurtrières déclenchent la fuite des populations civiles qui abandonnent leurs villages. Depuis 2015, environ 600 000 habitants du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont fui leur pays selon les Nations unies. 

  • Nigeria : nouvel enlèvement d'un prêtre

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    De Vatican News :

    Le père Nicholas Oboh, enlevé au Nigéria le 14 février 2020

    Un prêtre a été enlevé hier, 14 février, au Nigéria. Il s'agit du père Nicholas Oboh, incardiné dans le diocèse d'Uromi, dans l'État d'Edo, au sud-est du pays. ... 

    Nigéria : Funérailles du jeune séminariste assassiné

    Nigéria : Funérailles du jeune séminariste assassiné

    Assassiné des mains de ses ravisseurs, le jeune séminariste nigérian, Michael Nnadi, a été enterré le mardi 11 février 2020. 

  • La répression religieuse n’a cessé de croître en Chine ces deux dernières années

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    De Bérengère Dommaigné sur aleteia.org :

    Chine : un nouveau train de mesures répressives contre les chrétiens

    04 février 2020

    Selon l’agence Ucanews, les autorités chinoises appliquent un nouveau train de mesures répressives envers les communautés religieuses. Elles bannissent notamment les funérailles chrétiennes de certaines régions du pays.

    Les catholiques de Chine continentale subissent, depuis l’arrivée au pouvoir de Mao puis la mise en place de l’Église patriotique (1951), les affres du matérialisme d’un gouvernement qui cherche à supprimer toute divergence spirituelle. Si le pape François a signé un accord en septembre 2018 avec le gouvernement de Pékin, celui reste tenu secret. Il est donc difficile de savoir quelles conditions ont été posées et si elles sont respectées. Malheureusement, force est de constater que la répression religieuse n’a cessé de croître en Chine ces deux dernières années. Croix abattues, églises interdites aux moins de 18 ans, surveillance des familles catholiques, développement de la présence de la police politique lors des messes… Depuis que Xi Jinping a appelé à une nouvelle révolution culturelle et à accroître la sinisation de la société, la liberté religieuse recule manifestement.

    Dernières mesures répressives en date, les funérailles chrétiennes qui sont désormais bannies dans certaines régions chinoises selon l’agence Ucanews. Dans la province de Zhejiang, à l’est de la Chine, il est ainsi interdit aux prêtres de célébrer des cérémonies funéraires en dehors des lieux de culte. Selon le gouvernement, ces nouvelles régulations sont destinées à « se débarrasser des mauvaises pratiques et à favoriser des services funéraires scientifiques, civilisés et économiques ». Par ailleurs, « les membres du clergé ne sont pas autorisés à participer aux funérailles » organisées dans les maisons, et « un maximum de dix membres de la famille du défunt sont autorisés à lire les Écritures et à chanter des hymnes à voix basse », indiquent les nouvelles mesures du gouvernement chinois sur les services funéraires, votées le 1er décembre dernier et entrées en vigueur récemment.

    Le père Guo, prêtre diocésain de la province du Henan, dans le centre du pays, qui fait partie de l’Église « officielle », approuvée par l’État, confie que les autorités leur ont demandé de respecter strictement le règlement sur les Affaires religieuses. « Sinon, il y aura des sanctions. Cela pourrait même conduire jusqu’à la fermeture de l’église et l’annulation du certificat du prêtre concerné, le forçant à partir ». La situation de l’Église chinoise est donc inquiétante. « Je me contente de faire mon devoir, sinon je ne pourrais pas me retrouver face à Dieu. Ils ne me laissent pas être prêtre. S’ils m’empêchent d’entrer dans mon église, je rejoindrai l’Église clandestine. De toute façon, maintenant, l’Église “officielle” est autant réprimée que l’Église “clandestine” », conclut le père Guo.

  • Nigeria : un des quatre séminaristes enlevés a été exécuté

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    De Vatican News :

    2 février

    Nigeria: assassinat d’un séminariste kidnappé début janvier

    Aide à l’Église en Détresse Italie a donné l’information samedi soir dans un tweet. Le jeune Michael avait été kidnappé par des bandits le 8 janvier dans l'État de Kaduna. Les trois autres séminaristes kidnappés avec lui ont été libérés ces derniers jours.

    «Avec une immense tristesse, nous devons vous informer que le dernier séminariste aux mains des ravisseurs, Michael, a été assassiné». C’est par ces quelques mots dans un tweet hier soir que la branche italienne d’Aide à l’Église en Détresse a annoncé le meurtre au Nigeria du jeune séminariste enlevé avec trois autres personnes le 8 janvier au grand séminaire du bon Pasteur à Kakau, près de Kaduna, la capitale de l'État du même nom, au centre du Nigeria. L’enlèvement avait été organisé par des hommes qui n’ont pas été identifiés.

    Une insécurité comme jamais dans le pays

    Le recteur du séminaire de Kaduna a été appelé samedi pour procéder à la reconnaissance de la victime. Les trois autres séminaristes, enlevés avec lui, ont été libérés ces derniers jours et reçoivent depuis une assistance et des soins médicaux. Monseigneur Augustine Akubeze, archevêque de Benin City et président de la Conférence épiscopale du Nigeria, avait tiré la sonnette d'alarme vendredi dernier dénonçant le très haut niveau d’insécurité dans tout le pays, où la situation a atteint un de degré de gravité sans précédent.

    La violence de Boko Haram

    L’archevêque explique que tous les séminaires du Nigeria sont entourés par des murs de protection mais ces derniers  «ne sont pas suffisants pour arrêter les attaques de Boko Haram», les extrémistes islamiques dont la violence depuis 2009 a fait, selon des données récentes de l'ONU, plus de 35 000 victimes. Toutes les structures, précise le prélat, ne sont pas dotées de caméras de sécurité. «Si tous les séminaires, monastères et couvents qui accueillent des religieux avaient des caméras, elles pourraient être utiles au moins pour capturer quelques terroristes», dit-il. Malheureusement, les ressources de l'Eglise, souligne Aide à l’Église en Détresse Italie, sont limitées et les paroisses sont même obligées de payer pour s’assurer une protection policière pendant les messes dominicales.

  • Chine : pas de funérailles religieuses pour les chrétiens

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    De Li Guang sur le site "Bitter Winter" :

    Funérailles religieuses interdites aux chrétiens

    26/01

    Les règles et règlements interdisent les services funéraires religieux dans tout le pays, tandis que le régime promeut les traditions "civiles laïques"

    Alors que la répression contre les croyants continue de s'étendre, le gouvernement chinois renforce les dispositions politiques qui interdisent l'utilisation des coutumes et des rituels religieux lors des funérailles. Les musulmans du Xinjiang ont reçu une interdiction de commémorer le défunt comme l'exige leur foi et les chrétiens ont reçu l'ordre de se tenir à l'écart de la religion lors des funérailles. A présent, de nouveaux récits viennent de partout dans le pays à propos de l'application de ces règles oppressives.

    Seuls les funérailles "civiles" sont autorisées

    Le règlement relatif à l'organisation funéraire centralisée, adopté par le comté de Pingyang de la ville de Wenzhou, dans la province orientale du Zhejiang, est entré en vigueur le 1er décembre. Les nouvelles règles visent à "éliminer le mauvais usage des funérailles et à établir des modalités scientifiques, civiles et économiques pour ces cérémonies". L'une des choses contenues dans le document stipule que "les membres du clergé ne sont pas autorisés à assister aux funérailles" et que pas "plus de dix membres de la famille du défunt ne sont autorisés à lire les Écritures ou à chanter des hymnes, à voix basse".

    Des politiques similaires ont également été adoptées ailleurs sur le territoire national. Un responsable d'un village de la province centrale du Henan, qui a demandé à garder l'anonymat, a déclaré à Bitter Winter que l'administration locale avait convoqué en avril une réunion pour les travailleurs religieux, pour leur communiquer que toutes les funérailles religieuses sont soumises à des restrictions. Peu de temps après, 'des mesures de gestion ont été adoptées pour les travailleurs travaillant sur les religions des villages (ou communautés) et des municipalités (ou villages)'. Le document stipule que ceux qui font partie du clergé doivent être "rapidement empêchés d'exploiter la religion pour assister aux mariages et funérailles des citoyens ou à d'autres occasions de leur vie".

    Les désirs des chrétiens mourants ne sont pas respectés

    Lorsqu'un membre de l'Église des Trois Autonomes dirigée par l'État, qui vivait à Wuhan, la capitale de la province centrale du Hubei, est décédé en octobre, sa famille a organisé des funérailles chrétiennes. Alors que la famille et les amis faisaient leurs adieux au défunt, la police a fait une descente et a arrêté sa fille, qui priait pour sa mère à l'époque. Il s'est avéré que quelqu'un les avait dénoncés aux autorités. La fille n'a été libérée que deux jours plus tard, après l'enterrement du défunt, mais sans cérémonie chrétienne.

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  • De nouveaux martyrs de la Guerre civile espagnole reconnus

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    De zenit.org :

    Causes des saints : 13 martyrs et 6 « héros » de l’Evangile

    Dont un capucin français pionnier de Lourdes

    L’Eglise reconnaît le martyre de treize baptisés, en Espagne et au Guatemala, ainsi que les « vertus héroïques » de six autres – un évêque, quatre prêtres et une religieuse -, de 5 pays : France, Espagne, Italie, Brésil, Mexique.

    Lors d’une audience avec le cardinal Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le 23 janvier 2020, le pape François a en effet autorisé la promulgation de huit nouveaux décrets.

    L’un des décrets reconnaît le martyre de trois capucins espagnols morts « en haine de la foi » – selon l’expression consacrée – durant la Guerre civile (entre le 24 juillet et le 6 août 1936) : Benito de Santa Coloma de Gramenet (au siècle José Doménech Bonet, né en 1892) et deux compagnons.

    Un deuxième décret reconnaît le martyre du père José Maria Gran Cirera, de deux autres prêtres Missionnaires du Très Saint Cœur de Jésus, et de sept laïcs tués au Guatemala entre 1980 et 1991.

    Avec cette reconnaissance, la voie est désormais ouverte pour leur béatification.

    Six nouveaux vénérables

    Six autres décrets reconnaissent qu’un évêque italien du XVe siècle, un prêtre mexicain, deux prêtres espagnols, un capucin français et une carmélite brésilienne, ont vécu les vertus chrétiennes et humaines de façon « héroïque ». Il s’agit de la première étape vers leur canonisation.

    – Mgr Jean Tavelli de Tossignano (1386-1446), évêque de Ferrare (Italie), religieux jésuate ; il est déjà appelé bienheureux bien que la déclaration canonique n’ait pas eu lieu. Son culte, ininterrompu depuis des siècles, a été approuvé par le pape Clément VIII et confirmé par le pape Benoît XIV, et son procès formel en béatification et canonisation a été ouvert à Ferrare dans les années 90.

    – Le prêtre espagnol Joachim Masmitjá i Puig (1808-1886), chanoine de la cathédrale de Gérone, fondateur de la Congrégation des Missionnaires du Cœur de Marie.

    – Le prêtre mexicain José Antonio Plancarte y Labastida (1840-1898), fondateur de l’Institut des Sœurs de Marie Immaculée de Guadalupe.

    – Le p. José Pío Gurruchaga Castuariense (1881-1967), prêtre diocésain espagnol fondateur de la Congrégation des Auxiliatrices paroissiales du Christ prêtre.

    – Le prêtre capucin français Marie-Antoine de Lavaur (Léon Clergue, 1825-1907).

    – La religieuse brésilienne María do Carmo da Santíssima Trindade – au siècle Carmen Catarina Bieno (1898-1966), carmélite.

    Il faudra ensuite la reconnaissance d’un miracle pour ouvrir la voie à leur béatification.

  • Nigeria : un jeune djihadiste de 8 ans exécute un prisonnier chrétien

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    Du site de Valeurs Actuelles :

    L'Etat islamique filme l'exécution d'un chrétien nigérian... par un jeune garçon

    24 janvier 2020

    Âgé de huit ans, le jeune djihadiste affirme que l’Etat islamique ne s’arrêtera pas “avant de venger tout le sang qui a été versé”.

    L’horreur absolue. Une vidéo publiée par l’agence de presse Amaq de l’Etat islamique met en scène un jeune garçon d’environ huit ans qui exécute un prisonnier chrétien nigérian dans la région de Borno, au nord-est du pays, rapporte notamment le Daily Mail. Dans cette séquence, le jeune djihadiste met en garde les chrétiens du monde entier : « Nous ne nous arrêterons pas avant de nous venger de tout le sang qui a été versé ».

    Les « petits du califat » utilisés pour les vidéos de propagande

    Les images ont été partagées en ligne par SITE Intelligence Group, une organisation qui suit l’activité des groupes djihadistes. Le jeune garçon serait lui, issu de l’organisation terroriste de la province de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), une branche dissidente de Boko Haram créée en 2016. Depuis sa création, l’Etat islamique utilise régulièrement de jeunes enfants, surnommés les « petits du califat », pour commettre des meurtres de prisonniers dans des vidéos de propagande. Le jour de Noël, le même groupe djihadiste avait filmé l’exécution de 13 otages, dont dix chrétiens. Il avait déclaré avoir tué les captifs pour se venger de la mort de leur dirigeant Abu Bakr al-Baghdadi en Syrie.

    SUR LE MÊME SUJET : Nigeria : la veille de Noël, Boko Haram fait sept morts dans un village chrétien

    Depuis une décennie, les soldats nigérian, stationnés dans le Nord-Est du pays, combattent les troupes de Boko Haram. Le groupe et sa faction affiliée ont récemment intensifié les attaques contre des cibles militaires et civiles à travers toute la région.