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ASIE/INDE - Confirmation de la tendance à la hausse du nombre d’actes de violence commis envers les chrétiens
25 novembre 2019
New Delhi (Agence Fides) – Du 1er janvier au 31 octobre 2019, les épisodes de violence à l’encontre de chrétiens indiens signalés sur le numéro vert gratuit mis en place par l’United Christian Forum (UCF) et par l’Alliance for Defending Freedom (ADF), organisations engagées dans la défense de la vie et des droits des communautés chrétiennes en Inde. Ainsi que cela a été communiqué à l’Agence Fides, des 275 cas de violence dénoncés au numéro vert, 192 ont consisté en intimidations et menaces de la part d’une foule de militants. En moyenne, il s’agit de 27 incidents par mois contre 20 en 2018. Selon les données reçues par Fides, 145 femmes et 106 enfants ont été blessés dans des cas de violence de masse.
Parmi les épisodes les plus récents, enregistrés en octobre, le 24 de ce mois, dans un village de l’Etat de l’Orissa, un groupe de militants a fait irruption dans les maisons de neuf familles chrétiennes, brulant des exemplaires de la Bible et d’autres livres chrétiens devant la statue d’une divinité hindoue. Au Gujarat, le 22 octobre, une foule de 35 à 40 personnes a interrompu une réunion de prière pacifique à Fatehpur Tehsil, soulevant de fausses accusations de conversion religieuse, agressant et blessant grièvement le pasteur protestant qui conduisait la liturgie. Le 20 octobre, un groupe de 4-5 extrémistes a menacé et demandé de fermer un temple chrétien à Coimbatore, dans l’Etat du Tamil Nadu.
Le 18 octobre de cette année, une foule de membres du Bajrang Dal, forum de groupes extrémistes hindous, a interrompu une Messe et profanée le Très Saint Sacrement, des Bibles et autres articles religieux à Nehru Nagar au Madhya Pradesh.
Une plainte déposée le 13 octobre à l’ADF indique que les familles chrétiennes résidant à Raghunathpur, dans l’Etat du Jharkhand, font l’objet d’un ostracisme social et qu’elles sont privées des services de base du village.
Dans ces épisodes comme dans bien d’autres, « la tendance à ne pas déposer de plainte (First Information report) à l’encontre des auteurs se poursuit puisque sur 275 incidents, seuls 32 ont été suivis d’un dépôt de plainte à l’encontre des agresseurs » remarque l’UCF. « Ceci démontre la compréhension tacite entre les auteurs des violences et la police, qui jouit naturellement de l’appui de responsables ou de fonctionnaires politiques locaux. Parfois, le défaut de dépôt de plainte est également dû à la crainte de représailles » indique à Fides A. C. Michael, activiste catholique et ancien membre de la Commission pour les minorités de l’Etat de Delhi.
Selon les données enregistrés par l’ l’United Christian Forum (UCF) et par l’Alliance for Defending Freedom (ADF) depuis 2014, le nombre des attaques contre les chrétiens a constamment augmenté, passant de 147 cas en 2014 à 177 en 2015, 208 en 2016, 240 en 2017 et 292 en 2018.
Tehmina Arora, Directeur d’ADF Inde, déclare à Fides : « Personne ne devrait être persécuté pour sa foi. Il est préoccupant de voir ces actes de violence illégale de masse se poursuivre encore même après une série d’indications fournies par la Cour Suprême au gouvernement. Les forces politiques doivent cesser d’encourager la violence et la police doit agir pour garantir la protection des minorités religieuses ». (SD) (Agence Fides 25/11/2019)
La semaine rouge pour donner une voix aux chrétiens persécutés
Présentée par Dorien Van Gompel
AIDE À L'EGLISE EN DÉTRESSE
VENDREDI 22 NOVEMBRE À 19H00
DURÉE ÉMISSION : 30 MIN
Les institutions religieuses sont fréquemment détruites par la violence et la haine, comme le pillage récent d’une église paroissiale à Santiago du Chili. L’AED apporte sa plus grande aide à la reconstruction dans les zones de crise car l’Église est le cœur de la vie de foi. Ainsi, la fondation s’est engagée dans une nouvelle phase de rénovation des infrastructures ecclésiales en Irak et encourage l’illumination en rouge de milliers d’églises lors de la Semaine Rouge du 20 au 27 novembre pour donner une voix aux chrétiens persécutés dans le monde.
Chine : vers la persécution générale des catholiques
L’Eglise catholique chinoise a-t-elle changé depuis l’accord conclu entre la Chine et le Vatican ? Lio Ruohan – nom de plume d’un opposant au régime communiste, inquiet pour la situation des catholiques dans le pays – livre sa réponse le 5 novembre, dans les colonnes d’Asianews, l’agence officielle de l’Institut pontifical des missions étrangères (PIME).
« A ce jour, le gouvernement chinois promeut la sinisation, la soumission à la culture chinoise d’expressions religieuses, qui ressemble beaucoup à la politique de l’empereur Kangxi au moment de la controverse rituelle chinoise [au début du XVIIIe siècle].
« Toutes les religions, en particulier les catholiques et les protestants, doivent obéir à cette politique et la respecter. Dans la province du Fujian, l’archidiocèse de Fuzhou est confronté à la persécution et à la violence : presque toutes les églises appartenant à l’Eglise dite “souterraine” ont été fermées, en particulier à Fuqing.
« Le gouvernement continue de forcer les « prêtres souterrains » à adhérer à l’Association patriotique. Déjà, Pie XII – dans son encyclique Ad Apostolorum Principis – enseignait que cette association avait pour but de pousser progressivement les catholiques à embrasser les fondements du matérialisme athée, à renier Dieu et à rejeter les principes de la vraie religion. « Aujourd’hui encore, cette association est considérée comme contraire à la doctrine catholique et à la conscience des gens ».
« Dans la province du Jiangxi, des actes de persécution ont été perpétrés, en particulier dans le diocèse de Yujiang. « Les représentants des autorités locales ont à plusieurs reprises fait irruption dans les églises lors des offices, afin d’en exfiltrer par la force les enfants et les jeunes de moins de 18 ans. « Partout en Chine, l’interdiction de procurer une instruction religieuse publique aux enfants de moins de 18 ans est désormais effective ».
« Pour parvenir à ses fins, le gouvernement se bat à la fois contre les communautés officielles et souterraines, même si les plus touchées sont les secondes. Le gouvernement a également contraint par la force des prêtres non officiels à quitter le ministère et leurs paroisses.
« Les maisons privées peuvent désormais être considérées comme des “lieux de culte illégaux”, de sorte que les catholiques risquent des amendes et des peines de prison s’ils s’y rassemblent.
« Certains ont pu croire que la persécution dans le Jiangxi et le Fujian a été facilitée par le fait que les catholiques y sont en nette minorité. (…) Mais à l’heure actuelle, les nouvelles réglementations sont appliquées dans tout le pays, même dans des endroits comme le Hebei et le Shanxi, où les catholiques représentent un pourcentage non négligeable de la population ».
« Depuis l’accord sino-vatican, la persécution n’a pas diminué, au contraire, elle s’est aggravée. Le gouvernement continue à rêver comme s’il était à l’époque de la dynastie Qing : l’autorité du pape doit être sous l’ombre de l’empereur ; l’Eglise fait partie des structures de l’Etat et doit obéir à l’autorité du pouvoir politique.
« Le gouvernement pense que le christianisme constitue un corps étranger et, par voie de conséquence, un élément potentiellement dangereux. Si les chrétiens veulent vivre en Chine, ils doivent accepter les principes de la sinisation. Le but est de forcer les chrétiens, catholiques et protestants, à accepter l’autorité de l’Etat au-dessus de Dieu et de la foi.
« Le Parti communiste chinois (PCC) sait que les religions ne peuvent être détruites du jour au lendemain. Ceci apparaît de façon évidente dans un document du Comité central du PCC de 1982 qui déclarait : “quiconque pense qu’avec la mise en place d’un système socialiste comportant un certain degré de progrès économique et culturel, les religions mourront à court terme, manque de réalisme. Ceux qui s’appuient sur des décrets administratifs ou d’autres mesures coercitives pour effacer les pensées et les pratiques religieuses privées sont encore plus éloignés d’une vision marxiste fondamentale de la question religieuse. Ils ont complètement tort et produisent des dégâts considérables” ».
« En pratique, la soi-disant sinisation consiste en une nouvelle tentative de soumettre toutes les religions, en leur faisant accepter l’idéologie communiste et en les poussant à abandonner leur foi. Nous devrions tirer les leçons de l’histoire ».
L'offensive turque dépeuple les villages chrétiens du nord de la Syrie
L'offensive turque dépeuple les villages chrétiens du nord de la Syrie
RTSreligion - 20 novembre 2019
L’offensive menée par la Turquie dans le nord de la Syrie menace désormais une trentaine de villages chrétiens. La population, qui avait commencé à revenir après la déroute du groupe Etat islamique, a repris le chemin de l’exil.
Les troupes turques et leurs supplétifs syriens tentent actuellement de prendre le contrôle de la région qui borde la rivière Khabour, affluent de l'Euphrate prenant sa source à la frontière entre la Syrie et la Turquie. La région compte une trentaine de villages peuplés de chrétiens assyriens, à l'instar de Tal Kefji ou de Tal Tamr.
Les habitants de ces villages font désormais partie des quelque 300'000 personnes déplacées par l’intervention lancée le 9 octobre par Ankara pour prendre le contrôle de la bande de 30 km de large qui court le long de sa frontière avec la Syrie.
Par centaines, en voiture ou en bus, les habitants prennent la direction du sud. Nombre d’entre eux optent pour la ville de Hassaké. Quelques hommes ont choisi de rester sur place pour rejoindre une milice chrétienne, les Gardiens du Khabour, qui est associée aux Forces démocratiques syriennes emmenées par les combattants du YPG kurde.
L’exode des chrétiens s’intensifie
Le nombre des chrétiens assyriens est en chute libre depuis 2011 dans la région du Khabour. Ils étaient environ 30'000 avant que la guerre n'éclate en Syrie, principalement de confession orthodoxe ou catholique. Ils n'étaient plus que 20'000 lorsque le groupe Etat islamique s’est emparé de la région en février 2015 et leurs conditions de vie se sont alors considérablement détériorées.
L'organisation djihadiste a kidnappé au moins 220 chrétiens assyriens avant de les relâcher contre rançon. Il ne resterait plus aujourd'hui qu'un millier d'habitants dans les villages assyriens du Khabour et ceux qui sont partis ont souvent pris la direction des Etats-Unis, du Canada ou de l'Australie.
Attentats et assassinat
Le groupe Etat islamique n'a d'ailleurs pas complètement disparu des zones de peuplement chrétien au nord de la Syrie. Le 11 novembre, trois bombes ont explosé simultanément à proximité de lieux chrétiens à Qamichli et un prêtre arménien catholique a été assassiné alors qu'il allait visiter un chantier - des logements, une église, des boutiques - destiné à des chrétiens ayant choisi de revenir.
Le souvenir des massacres de 1915 et 1918
Pour les populations chrétiennes assyriennes, l'arrivée des troupes turques ravive le souvenir des massacres perpétrés par l'Empire ottoman en 1915 et en 1918. Ils ont causé entre 500'000 et 750'000 victimes assyriennes et ont été menés en parallèle à celui des Arméniens (au moins 1,2 millions de victimes).
A l’époque, de nombreux survivants assyriens avaient été déportés en masse hors des territoires de l'actuelle Turquie et avaient dû se réinstaller en Irak ou en Syrie, notamment dans la région du Khabour. Là où, un siècle plus tard, ils sont rattrapés par la géopolitique.
Le Père Joseph photographié pour La Vie le 19 février dernier par Chris Huby dans l'église de Qamishli. Chris Huby/Le Pictorium
Le génocide arménien n’est pas terminé. L’assassinat d’un prêtre et de son père dans un attentat commis le 11 novembre, dans le nord-est de la Syrie, semble la lointaine mais lassante réplique d’une tragédie vieille de plus d’un siècle, une histoire de souffrance à laquelle on ne cesse d’ajouter chapitres et codicilles. Leur mort marque une nouvelle station sur le long chemin de croix des chrétiens d’Orient. Si certains survivants du génocide avaient pu se rendre en Europe, notamment en France, d’autres avaient refait tant bien que mal une vie de villages et de communautés en Syrie, où les Églises demeuraient importantes. Dans cette région meurtrie et meurtrière, il est vrai, les histoires de déplacements incessants, de vendettas, de petits et grands massacres et de nouveaux exodes ne sont que trop banales.
Les chrétiens arméniens et syriaques ont souffert au début du XXe siècle de massacres commis notamment par des forces kurdes, sur l’ordre du pouvoir turc et sur fond de décomposition de l’Empire ottoman. Après l’assassinat des deux hommes, l’Œuvre d’Orient a appelé les Kurdes de cette province à protéger les chrétiens. L’ONG de soutien aux Églises de la région a pointé cette dimension du problème de façon marquée. La tâche, assurément, n’est pas facile alors que les Kurdes eux-mêmes ont fait face à une terrible offensive de la Turquie et de ses supplétifs locaux, islamistes ou mafieux. Quant aux chrétiens, ils en sont depuis longtemps réduits à regretter le mauvais quand vient le pire.
Le meurtre des deux hommes a été revendiqué par Daech. Il n’a rien de fortuit. Le message s’adresse aux chrétiens, qui tentent de reconstruire et de se reconstruire. Le prêtre assassiné œuvrait avec courage et détermination. On cherche à accabler ces communautés résilientes, à les pousser encore davantage à l’exil. Le message s’adresse aussi aux médias mondiaux. Ce qui souligne une nouvelle fois une forme de reconnaissance perverse, paradoxale. Les djihadistes considèrent que tuer un prêtre, c’est frapper l’Occident au cœur – ce que ledit Occident, sécularisé comme il est, peinera aujourd’hui à comprendre. Le message s’adresse, enfin, à ceux qui seraient tentés de rivaliser avec Daech pour le contrôle des franchises djihadistes de Syrie ou d’Afrique. On a tué son chef, Al-Baghdadi, pseudo-calife dont le règne s’est terminé dans une cour de ferme, traqué par un chien que Donald Trump a cru bon de présenter à la télévision, et surtout par du renseignement et par des drones. L’organisation dite de l’État islamique doit montrer qu’elle existe encore. Qu’elle a gardé sa capacité de malfaisance et son imagination criminelle. Par l’abjection elle crée l’information. Par l’information elle veut assurer sa domination.
Les djihadistes considèrent que tuer un prêtre, c’est frapper l’Occident au cœur – ce que ledit Occident, sécularisé comme il est, peinera aujourd’hui à comprendre.
Bien entendu, qui dit information, dans ce cas, dit propagande. L’organisation est évidemment affaiblie, privée de son territoire quasi étatique, privée de ses sources de richesses, privée de ses combattants, privée de ce singulier pouvoir d’attraction qui faisait que des familles entières quittaient la Belgique, la France ou la Tunisie pour se jeter dans son enfer déguisé en paradis. Mais, alors que Donald Trump se retire de Syrie en assurant que, puisqu’il a tué Al-Baghdadi, la tâche est finie, ce sinistre événement vient nous montrer que l’on n’en a pas terminé avec l’hydre. Et, si ce n’est pas en Syrie, c’est au Sahel qu’on le voit presque tous les jours.
De Sandro Magister en traduction française sur diakonos.be :
L’accord entre la Chine et le Vatican a un effet certain : davantage de persécutions. Un rapport dramatique du diocèse de Mindong
Pour les partisans enthousiastes de l’accord secret du 22 septembre 2018 entre le Vatican et la Chine sur la nomination des évêques, Mindong était censé être le diocèse-pilote, celui qui devait convaincre le monde entier du bien-fondé de l’initiative.
En fait, c’est le diocèse du désastre.
Il y a quelques heures à peine, « Asia News », l’agence en ligne de l’Institut pontifical des missions étrangères spécialisés sur la Chine a publié sous la plume de son directeur, le Père Bernardo Cervellera, un compte-rendu dramatique des persécutions auxquelles est soumis l’évêque auxiliaire de Mindong, Vincent Guo Xijin, à la suite de son refus de se plier aux « diktats » du régime, qui sont inconciliables avec la foi catholique.
Cet évêque – non reconnu par le gouvernement et donc formellement « clandestin » – est victime depuis des années de persécutions qui sont brutalement montées d’un cran au cours des mois qui ont suivi l’accord.
Pour l’historique de son martyre et de celui de nombre de ses prêtres et de ses fidèles, on peut consulter cet article de Settimo Cielo :
Les nouvelles qui vont suivre sont les dernières informations diffusées aujourd’hui par « Asia News ». (Sur la photo, l’évêque entre deux agents de la sécurité publique, à son domicile).
Mindong. Mgr Guo Xijin traqué par la police pour le soumettre à « l’Église indépendante »
de Bernardo Cervellera
ROME (AsiaNews) – Mgr Vincent Guo Xijin, évêque souterrain, auxiliaire de Mindong (Fujian), est en permanence traqué par les forces de sécurité publique qui veulent le forcer à signer l’adhésion à l’idéal d’une « Église indépendante » en échange de sa reconnaissance par le gouvernement.
Une « Église indépendante » et soumise au Parti communiste chinois, voilà la condition imposée par le président Xi Jining pour que les catholiques puissent continuer à vivre en Chine. Pour les catholiques souterrains, cette Église « indépendante » est inacceptable étant donné que par « indépendance », le Parti entend également son détachement du Saint-Siège et de l’Église universelle. Depuis des mois, les autorités du Fujian exercent des pressions, des chantages et des menaces sur les prêtres pour les contraindre à signer cette adhésion en échange de la reconnaissance du gouvernement, sans laquelle ils ont l’interdiction d’exercer leur ministère.
Depuis le 9 novembre dernier, Mgr Guo, 61 ans, est surveillé par deux gardes de la sécurité publique. Sans arrêt, plusieurs personnalités sont allées le tous les jours à son domicile de Luojiang pour le convaincre de signer l’adhésion à la politique du Parti.
Le Parti veut également qu’après la signature, l’évêque participe à une rencontre du clergé « indépendant » du Fujian qui se déroule actuellement à Xiamen. Cette rencontre se déroule jusqu’au 15 novembre. Le projet du Parti est de montrer la soumission de Mgr Guo pour affaiblir la résistance des prêtres souterrains, qui forment la majorité du clergé du diocèse. Mais Mgr Guo refuse d’aller à Xiamen. Hier matin, il a été embarqué de force dans un véhicule vers Xiamen mais à cause de la résistance opposée par l’évêque, la police a ensuite décidé de le conduire à Ningde pour le soumettre à de nouvelles persuasions. Finalement, dans la soirée, il a été conduit au nouvel évêché de l’évêque officiel, Mgr Zhan Silu. Selon des sources locales, la police « espère que Zhan le convaincra de signer ».
Mais cet après-midi, Mgr Guo s’est échappé de l’évêché de Ningde et est rentré chez lui à Luojiang où ses fidèles sont certains que la police viendra rapidement le chercher.
Mgr Vincent Guo Xijin est l’une des « victimes » de l’accord entre le Vatican et la Chine qui a fait du diocèse de Mindong une espèce de « projet pilote » pour la mise en œuvre de l’accord. Auparavant, Mgr Guo était l’évêque ordinaire du diocèse, reconnu par le Saint-Siège mais pas par le gouvernement.
Le diocèse de Mindong comptait plus de 90.000 catholiques dont au moins 80.000 appartiennent à l’Église non-officielle, desservie par 57 prêtres, 200 religieuses, 300 laïques consacrées et des centaines de laïcs catéchistes. Les prêtres de la communauté officielle étaient au nombre de 12.
À la suite de l’accord entre la Chine et le Vatican et de la levée de l’excommunication pesant sur l’évêque officiel Vincent Zhan Silu, il a accepté, à la demande du pape François, d’être rétrogradé évêque auxiliaire pour laisser la place d’ordinaire à Mgr Zhan.
Mgr Guo n’est pas encore reconnu par le gouvernement parce qu’on attend de lui qu’il signe l’adhésion à « l’Église indépendante ». Mais l’évêque se refuse à signer, par solidarité avec de nombreux prêtres qui sont persécutés. La situation de ce diocèse semble pleine de souffrances et de confusion : plusieurs dizaines de prêtres souterrains, cédant aux pressions ou par amour du ministère, ont accepté de signer l’adhésion à « l’Église indépendante » mais ils sont critiqués par les fidèles.
Un fidèle de Mindong a confié à Asia News que Mgr Guo « est très fatigué » et ils espèrent que tous les chrétiens dans le monde prient pour lui.
Mgr Gollnisch déplore l’indifférence générale vis-à-vis des minorités du Nord de la Syrie
Un prêtre arménien catholique et son père ont été assassinés ce 11 novembre dans le Nord-Est de la Syrie. L’État islamique a revendiqué ce double meurtre. Le directeur de L’Œuvre d’Orient, Mgr Pascal Gollnisch, dénonce le silence de la communauté internationale, et pense que les autorités locales, kurdes notamment, devraient protéger davantage les chrétiens et les autres minorités de la région.
Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Les funérailles du père Joseph Hanna Ibrahim, de l'Église arménienne catholique, et de son père Hovsep Bédoyan ont eu lieu ce mardi à midi, en la cathédrale saint Joseph de Qamishli, où officiait le prêtre défunt.
Hier, le prêtre, âgé d’une quarantaine d’année, se rendait à Deir ez-Zor, accompagné de son père, d’un diacre et d’un laïc, pour suivre les travaux de rénovation de l’église arménienne des Saints-Martyrs, dynamitée par Daech en septembre 2014. Leur véhicule a été pris pour cible par des hommes armés, membres de cette même organisation terroriste. Seuls le diacre et le laïc sont parvenus à s’échapper.
Dans un communiqué, L’Œuvre d’Orient s’est indignée «que la question des chrétiens en Mésopotamie syrienne soit systématiquement oubliée et escamotée». L’organisation qui vient en aide aux chrétiens des Églises orientales a aussi appelé les Kurdes, qui exercent en partie l’autorité dans la région, de mieux «respecter et prendre en compte cette présence ancienne de communautés chrétiennes de diverses confessions». Mgr Pascal Gollnisch, directeur de L’Œuvre d’Orient réagit à cette nouvelle attaque de Daech. Il livre son analyse concernant la situation dans cette zone de la Syrie toujours plongée dans la violence et les luttes de pouvoir, les milices kurdes, arabes et assyro-chaldéennes – qui forment les Forces démocratiques syriennes - s’opposant aux troupes turques et à leurs supplétifs syriens.
Entretien avec Mgr Pascal Gollnisch
Nous avons appris avec horreur l’assassinat de ce prêtre arménien et de son père qui l’accompagnait dans sa voiture. Ceci nous donne à penser que les chrétiens qui sont dans le Nord-Est dans la Syrie, c’est-à-dire en Mésopotamie syrienne, sont totalement oubliés. On parle beaucoup des Kurdes, on parle évidemment de l’entrée de la Turquie en Syrie, de la situation politique de la Syrie, mais on ne parle pratiquement pas des chrétiens qui sont dans cette zone. Or il y a de nombreux chrétiens. Il y a des chrétiens arméniens, des chrétiens syriaques, chaldéens, latins… Il y a beaucoup de communautés qui souvent se sont installées dans cette zone parce qu’elles fuyaient le génocide arménien en 1915. On ne mentionne pas l’existence de ces communautés, et les Kurdes – auxquels nous reconnaissons qu’ils ont combattu l’État Islamique – ont cependant tendance à vouloir “kurdifier” – si vous me permettez cette expression – la région, c’est-à-dire à en chasser tous ceux qui ne seraient pas Kurdes. Par conséquent, il y a eu dans certaines écoles catholiques des dégâts qui ont été faits par des groupes kurdes. Je ne dis pas que c’est tous les Kurdes, ni que c’est l’autorité institutionnelle des Kurdes, mais il y a des Kurdes qui ont saccagé des écoles catholiques, qui ont tiré à la kalachnikov sur la façade d’un évêché… Par conséquent nous souhaitons que cela soit beaucoup plus pris en compte. Nous ne comprenons pas ce silence par rapport à ces chrétiens qui subissent une situation extrêmement difficile en fonction des différents groupes armés qui sont dans cette région.
Mais par qui cela peut être pris en compte, et comment?
Je pense que nous devons demander aux autorités kurdes, là où elles exercent de fait une autorité – si l’armée turque est entrée dans le Nord de la Syrie, elle n’est pas entrée très profondément en Syrie, donc il y a des endroits où l’autorité de fait est encore kurde – d’assurer la protection des lieux chrétiens et des communautés chrétiennes. La Mésopotamie syrienne est majoritairement peuplée de personnes arabophones, et par conséquent on ne peut pas en faire un Kurdistan au sens d’une région où il y aurait exclusivement des Kurdes comme on peut parfois l’envisager dans d’autres pays. La population arabophone est là depuis très longtemps, bien antérieurement au peuplement kurde, donc il faut que les autorités kurdes assurent de manière beaucoup plus étroite la sécurité des populations chrétiennes. Ensuite, la Turquie, qui a donc pénétré en Syrie, doit porter la responsabilité de la sécurité de la communauté chrétienne dans les zones qu’elle a occupées – nous pensons en particulier à la ville de Qamishli qui doit être sécurisée pour les chrétiens -, pour que les chrétiens qui ont fui cette zone qui est la leur, qui est leur terre, puissent rentrer dans des conditions de dignité et de sécurité. Nous aurions aimé que la communauté internationale, si toutefois ce mot a encore un sens, se mobilise bien davantage pour assurer la sécurité de ces communautés.
Sur place, sur quels soutiens les chrétiens peuvent-ils encore compter, s’il en existe?
Les chrétiens, en général, ont refusé de s’armer, ce sont des gens pacifiques. Par conséquent, ils n’ont pas de moyen de se défendre par eux-mêmes, et ils sont dépendants des pouvoirs en place: la Turquie, les Kurdes, et tous les pays qui agissent dans cette zone – les forces russes, l’armée syrienne et l’autorité de Damas, des forces américaines qui ont fait défection… On est donc obligé de s’en remettre aux autorités de fait dans cette région. Mais je pense que nous avons des capacités d’influence vis-à-vis des Kurdes, vis-à-vis de la Turquie, qui doivent être mises en jeu afin de protéger l’ensemble des minorités . Les chrétiens ne sont pas des “protégés de l’Occident”, ce n’est pas comme cela qu’il faut envisager les choses; c’est l’ensemble des minorités de cette région qui doivent être protégées, d’une part par les autorités en place dans la région, et d’autre part par ceux qui peuvent influencer ces autorités.
«Ceux qui peuvent influencer»… autrement dit?
Et bien, d’abord nous pensons que les Nations-Unies sont terriblement absentes de ce qui se passe dans la zone. Il est tout de même étonnant qu’il n’y ait pas eu de réunion du Conseil de sécurité pour envisager la sécurité de ces communautés chrétiennes. Bien évidemment, l’Union européenne, les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne qui avaient des forces spéciales dans cette région doivent pouvoir agir fortement pour la défense de ces minorités.
Mais je constate que ce prêtre arménien qui a été assassiné dans sa voiture, avec son père à côté de lui, cela n’a pas beaucoup mobilisé les innombrables experts, politologues et spécialistes qui parlent de cette région comme s’ils la connaissaient bien.
L’État Islamique s’en est pris à un prêtre: pensez-vous qu’il y ait une stratégie précise derrière cela?
Je crois que l’État islamique s’en prend à tout ce qui n’est pas lui, et par conséquent aux chrétiens aussi. Le fait qu’il y ait une présence chrétienne dans cette région – ou qu’il n’y en ait plus – est symptomatique de la réalité sécuritaire. Ne croyons pas que l’on peut résoudre le problème en disant “les chrétiens n’ont qu’à habiter ailleurs”. Si les chrétiens ne peuvent plus vivre dans cette région, c’est toute cette région qui est menacée, tous les habitants de cette région. Les chrétiens ne sont qu’un révélateur de ce qui se passe. Je pense donc qu’il faut porter une attention beaucoup plus forte à la situation de cette minorité. Il y a d’autres minorités, comme des Turkmènes, qui sont en quelque sorte fragilisées par ce qui se passe dans cette région. On ne parle que de la question des Turcs, des Kurdes, des Russes ou autres, alors que les minorités doivent être beaucoup plus protégées et regardées dans ce qu’elles vivent concrètement.
Quel message voulez-vous faire passer aux chrétiens de Mésopotamie syrienne?
Nous souhaitons qu’ils puissent rester sur les terres qui sont les leurs, mais nous ne pouvons avoir ce souhait que s’il y a en même temps un engagement de tous pour leur permettre de rester dans des conditions acceptables. Personne n’a en soi vocation au martyre: les parents par exemple, s’ils ne perçoivent pas qu’il y a une sécurité suffisante pour leur famille, auront tendance à quitter cette région. Par conséquent, le défi qui nous est donné est d’inspirer suffisamment de confiance aux populations pour leur donner à penser qu’elles ont en effet un véritable avenir chez elles. Nous le croyons, mais cela suppose que chacun se mobilise et en ce moment, je ne sens pas cette mobilisation.
De Sandro Magister en traduction française sur diakonos.be :
Ces martyrs dont on ne parle pas. Un témoignage du Burkina-Faso
La mort du chef de l’État islamique Abou Bakr al-Baghdadi ne permet nullement de baisser la garde face à l’agressivité des innombrables groupuscules armés qui s’inspirent du fondamentalisme islamiste.
Il y a quelques jours, la branche italienne d’Aide à l’Église en Détresse, la fondation de droit pontifical chargée de soutenir les chrétiens persécutés dans le monde entier, a publié une mise à jour sur vingt pays dans lesquels la persécution religieuse est aujourd’hui la plus forte.
Il s’agit des pays en rouge dans la carte ci-dessus. Dans seize pays sur vingt, c’est le terrorisme d’origine musulmane qui fait rage. Et dans huit de ces seize pays, les agressions contre les chrétiens sont encore montées d’un cran ces dernières années.
Ces huit pays sont le Burkina Faso, le Niger, le Nigéria, le Cameroun, la République Centrafricaine, l’Érythrée, le Sri Lanka et les Philippines.
Ce n’est donc pas au Moyen Orient que le terrorisme islamiste se déchaîne le plus mais bien en Asie et plus encore en Afrique sub-saharienne. Exactement comme l’avait prôné Abou Bakr al-Baghdadi dans sa dernière vidéo du 29 avril dernier dans laquelle il revendiquait pour le compte de l’État islamique l’hécatombe au Sri Lanka survenue quelques jours plus tôt et qui avait fait 258 morts et 500 blessés dans trois églises chrétiennes le matin de Pâques.
Des informations plus détailles sur chacun de ces vingt pays figurent dans le dossier mis en ligne par Aide à l’Église en Détresse :
La nouvelle amère de cette nouvelle carte de la terreur, c’est précisément son expansion en Afrique, comme le démontre d’ailleurs cet autre rapport du directeur de « Analisi Difesa », le webzine spécialisé en théâtres d’opérations et en questions militaires :
Et parmi les pays africains, le dernier a avoir été envahi par les armées djihadistes, c’est le Burkina Fasto, avec des agressions qui sont allées crescendo cette année, pratiquement toutes dirigées contre les communautés chrétiennes.
La première fois que le pape François allait dans une catacombe 02/11/2019
"C'est la première fois que j'y vais", a confié le pape François, qui a déclaré qu'il vivait ce 2 novembre, dédié à la mémoire des morts, de façon différente des autres années en célébrant la Messe dans la catacombe romaine de Santa Priscilla. C'était la première fois, s'est-il rappelé, que le pape argentin visitait ce lieu de culte cher aux Romains, du moins en dehors du territoire du Vatican.
"C'est la première fois que j'entre dans une catacombe", a déclaré François, en commençant l'homélie dans laquelle il s'est ensuite rappelé: "l'endroit idéal pour les Chrétiens ". Cela, a-t-il dit, non pas pour la sécurité humaine, mais pour se retrouver "entre les mains de Dieu" et pour "une identité", pour tout croyant, s'il veut se dire vraiment "béni".
Le pape a ensuite rappelé l'existence "de nombreuses catacombes dans d'autres pays, où les chrétiens doivent même prétendre organiser une fête, un anniversaire, pour célébrer la messe, car il est interdit de la célébrer dans leur ville. Même aujourd'hui, il y a des chrétiens persécutés - a-t-il rappelé - plus qu'au cours des premiers siècles ". (...)
Même après l’heureuse libération d’Asia Bibi, les chrétiens sont toujours persécutés au Pakistan… car ils sont chrétiens.
De nombreux cas de persécutions sont rapportés dans les médias, par de nombreuses ONG, mais aussi sur les réseaux sociaux.
L’association Open Doors/Portes Ouvertes classe le Pakistan au 5e rang des pays où les chrétiens sont les plus persécutés dans le monde. Les chrétiens font face à une discrimination institutionnalisée et à des attaques violentes. Le principal problème au Pakistan est la loi sur le blasphème qui est utilisée à tort et à travers. Les Chrétiens continuent de vivre dans la crainte quotidienne d’être accusée de blasphème, ce qui peut entrainer la peine de mort.
C’est à cause de cette loi sur le blasphène qu’Asia Bibi a vécu un cauchemar pendant 9 ans lorsqu’elle a été emprisonnée à la suite de fausses accusations. Nous saluons le courage du Premier ministre Imran Khan d’avoir appliqué le droit du pays malgré les nombreuses manifestations islamistes dans le pays.
Aujourd’hui, le cauchemar d’Asia Bibi est celui de Shagufta Kauser et de son mari handicapé Shafqat Masih.
Nous devons nous battre pour Shagufta Kauser et Shafqat Masih autant que nous l’avons fait pour Asia Bibi.
Signez notre pétition appelant les élus à se mobiliser et à intervenir pour obtenir la libération immédiate de Shagufta et Shafgat.
Les lois pakistanaises sur le blasphème sont souvent utilisées par les islamistes pour cibler les chrétiens et les autres minorités.
Shagufta Kauser et Shafqat Masih sont accusés d’avoir envoyé des SMS blasphématoires à un religieux musulman alors qu’ils sont tous deux analphabètes. Ces textos auraient été écrits en anglais alors que ces deux individus ne parlent pas anglais.
Shagufta et son mari sont en prison depuis leur arrestation en 2013 et ils attendent actuellement un appel contre la condamnation à mort prononcée par la Haute Cour de Lahore en 2014.
Avant leur arrestation, Shagufta et Shafqat vivaient dans l’enceinte d’une église dans la ville de Gojra, dans la province du Pendjab, à l’est du Pakistan. Shagufta travaillait comme femme de ménage et à l’école de l’église. Son mari ne travaille plus depuis qu’il a été paralysé à la suite d’un accident en 2004.
Des preuves montrent qu’une photocopie de la carte d’identité de Shagufta a été volée dans les dossiers de l’église où elle travaillait afin d’être utilisée pour acheter une carte SIM à son nom. Les procureurs n’ont pas été en mesure de produire des preuves concrètes permettant d’établir la culpabilité du couple. La carte SIM qui a été donnée au tribunal s’avère être une fausse et le téléphone d’où a été envoyé le texto n’est pas retrouvé.
Après son arrestation, Shafqat a été torturé pour qu’il avoue avoir commis ce blasphème (afin que sa femme ne soit pas également torturée).
Le couple est défendu par le même avocat courageux qui avait défendu Asia Bibi, Saif-ul Malook. En plus d’avoir été torturé Shafqat, Shafqat s’est également dit préoccupé par le fait que le juge qui a prononcé la peine de mort a été intimidé par des avocats et des chefs religieux de la communauté. Il est préoccupé, car le juge qui a prononcé la peine de mort a également été menacé par des avocats et des islamistes.
Shagufta Kauser et son mari seraient tous deux atteints de dépressions après avoir été séparés dans des prisons séparées pendant plus de six ans. De plus, un récent rapport d’un médecin a mis en évidence de graves craintes pour la santé de Shafqat. Il souffre énormément du dos et il est impossible pour lui de se déplacer du lit.
Le couple a quatre enfants âgés de 9 à 15 ans qui sont à la charge de leur tante et ils craignent pour leur vie.
Yves Chiron, La longue marche des catholiques de Chine, Artège, 334 p., 17,90 €
Spécialiste de l'histoire de l’Église, Yves Chiron est l'un des connaisseurs les plus avertis des catholiques chinois. Ils sont aujourd'hui dix millions. Le christianisme n'est pas une réalité neuve dans ce grand pays qui a été évangélisé dès le VIIe siècle, suite à des vagues successives de missionnaires – franciscains, jésuites, lazaristes etc. Le premier évêque chinois fut sacré en 1685. Mais les persécutions ne manquèrent pas... et n'appartiennent hélas pas au passé. Le régime communiste utilise tous les moyens pour effacer toute trace de foi : élimination physique, emprisonnement dans des camps de travail ou de « rééducation », destruction d'églises, création d'une Église nationale séparée de Rome (l'Association patriotique catholique chinoise) tandis que l’Église catholique tentait de survivre dans la clandestinité. Des démarches ont été entreprises entre Rome et Pékin pour rapprocher les deux Églises. Un « accord provisoire » a été signé en 2018, critiqué par le cardinal Zen (ancien évêque de Hong Kong), avec qui Yves Chiron a pu s'entretenir. Le chemin de croix des chrétiens chinois n'est pas terminé...