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Persécutions antichrétiennes - Page 54

  • Tous pour la pachamama... et les chrétiens persécutés ?

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    De Zarish Neno sur la Nuova Bussola Quotidiana en traduction française sur le site "Benoît et moi" :

    Tous pour la pachamama.

    Et nous, chrétiens persécutés?

    28 octobre 2019

    Dans mon pays, comme chrétiens, nous sommes à peine 1% et nous sommes persécutés. Nous mourons depuis des années en défendant notre foi dans le Christ, mais pour quoi? Tout ce sang versé par les martyrs pour défendre leur foi, mais pour quoi? Pour voir ensuite que l’Eglise s’abaisse devant les idoles païennes? Voilà ce qui me fait mal….

    J’ai beaucoup lu ces jours-ci ce qui a été écrit sur les statues de la pachamama, qui ont été jetées dans le Tibre il y a quelques jours. De la « demande de pardon » du Pape François aux commentaires des amis sur Facebook et aux différents articles écrits, pour et contre. J’ai même lu les tweets des prêtres qui ont tout fait pour défendre la présence de ces statues dans l’église. Leurs arguments ont créé une énorme confusion dans l’esprit de nombreux catholiques qui – selon ce qu’on peut lire sur les réseaux sociaux -, ne sont plus capables de faire la distinction entre une statue de la Sainte Vierge et des saints, et les idoles païennes.

    Cette situation me fait très mal et je veux expliquer pourquoi. Je suis une chrétienne pakistanaise. Dans le pays d’où je viens, comme chrétiens, nous ne représentons que 1% de la population totale. Un nombre si petit qu’il impressionne. Et ce 1 % court toujours le risque d’être réduit à un chiffre encore plus faible à cause de la persécution qui nous entoure.

    Dans le pays d’où je viens, chaque chrétien est prêt à mourir pour sa foi. Aucun d’entre ne réfléchirait ne serait-ce qu’un moment pour donner sa vie pour ce en quoi il croit. Nous enseignons même à nos enfants le même amour pour notre foi et d’être prêts à mourir pour elle, parce que c’est ce qu’ils risquent chaque fois qu’ils vont à la messe avec leur famille. Je sais qu’il est difficile d’imaginer qu’on puisse dire cela à un enfant, mais pour nous, c’est ainsi. Moi-même, j’ai dû le dire à ma petite sœur, et plus d’une fois elle m’a demandé: « Mais pourquoi dois-je mourir? »

    Nous, chrétiens, nous mourons depuis des années en défendant notre foi dans le Christ, mais pour quoi? Tout ce sang versé par les martyrs pour défendre leur foi, mais pour quoi? Pour voir ensuite que l’Eglise s’abaisse devant les idoles païennes ?

    Voilà ce qui me fait mal! Quand je vois toutes ces modififications apportées à la foi catholique ou quand je les vois défendues par des fidèles qui n’ont entendu parler de persécution que dans les journaux, mais ne l’ont jamais vécue, je ressens une douleur extrême.
    J’éprouve de la colère (même si je ne le voudrais pas) quand les gens me disent (ou disent à d’autres) « Reste calme. Prie. Aie foi dans le Saint-Père. Ne parle pas. Tais-toi. Ne fais pas de commentaires. N’élève pas la voix. Silence! ». Ceux-là pensent peut-être que je n’ai pas essayé. Mais je veux savoir, jusqu’à quel point dois-je me taire et rester impassible face à tout ce qui se passe?

    Je suis blessée par l’importance que le Vatican et les journaux ont accordée à la pachamama alors qu’ils ignorent les chrétiens qui meurent pour leur foi dans le monde, qui sont des millions. On parle d’eux une fois, puis c’est tout, on n’entend plus rien.

    Chaque fois que je demande pourquoi ce silence sur le génocide des chrétiens dans le monde, il y a des amis prêts avec cette réponse: « Mais le Pape François élève la voix pour les chrétiens persécutés ». Oui, c’est vrai, Sa Sainteté a parlé des chrétiens persécutés, mais il n’y a aucune comparaison avec l’intensité avec laquelle il parle pour les personnes extérieures à l’Église. Je vois clairement la différence entre les efforts faits pour les autres et les efforts faits pour les chrétiens persécutés. Il y a une énorme différence.

    Tous les efforts sont faits pour dialoguer, pour ne pas blesser le peuple amazonien, pour promouvoir et défendre la pachamama. Le Vatican s’est même mobilisé pour trouver ces idoles dans le Tibre. Qui a remarqué le même effort ou le même enthousiasme pour d’autres questions beaucoup plus importantes ?

    Je fais un simple exemple: où sont tous nos efforts pour protéger la vie d’enfants innocents dans le sein maternel? Ils peuvent protéger et défendre la déesse de la fertilité, mais à quoi bon être fertile, quand les femmes finiront par tuer ce qui est dans leur ventre ?

    Tout le monde parle de dialogue et de paix, mais je voudrais juste savoir ce que nous entendons exactement par dialogue et paix. La paix s’obtient en promouvant des valeurs morales, éthiques et religieuses, ce que plus personne ne fait.

    S’asseoir autour d’une table, signer des accords, parler de paix, puis se serrer la main et rentrer chez soi, ce n’est pas comme cela qu’on parle de paix ou qu’on promeut la paix.
    Au fil des années, tous les dialogues pour la paix dans le monde, quels fruits ont-ils apportés ?
    Il y a plus de guerre, plus de dépression, plus de crimes, plus de haine entre les religions, plus de persécutions, plus de violence, plus d’intolérance. Alors dites-moi, où est le fruit de tout ce soi-disant dialogue pour la fraternité humaine?

    Nous avons oublié d’être humains et ensuite nous parlons d’humanité. Mère Teresa dit: « Que peux-tu faire pour promouvoir la paix dans le monde? Rentre chez toi et aime ta famille. Par le baptême, nous sommes accueillis dans la famille plus grande de la Sainte Mère l’Eglise. Ce qui veut dire que nous, chrétiens, sommes une grande famille. Eh bien, l' »Eglise sortante » n’a pas compris qu’elle fait beaucoup d’efforts pour promouvoir la paix à l’extérieur, mais sa famille est laissée abandonnée et sans amour.

  • Asie : une triple menace pour les chrétiens

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse :

    Asie: Triple menace pour les chrétiens

    Publié le 24 octobre 2019

    Dans un Rapport consacré à l’oppression des chrétiens que l’AED va sortir en novembre en français, l’association pointe du doigt la situation de plus en plus préoccupante que vivent les chrétiens d’Asie, et plus particulièrement ceux d’Asie du sud et de l’est.

    C’est aujourd’hui en Asie du sud et de l’est que la situation des chrétiens s’est le plus détériorée sur les deux précédentes années, analyse le prochain Rapport de l’AED sur les chrétiens en détresse « Persécutés et Oubliés ? ». Les derniers attentats de 2019 au Sri Lanka et aux Philippines démontrent qu’ils sont désormais confrontés à une triade de menaces: l’extrémisme musulman, le nationalisme agressif et les régimes autoritaires.

    Chrétiens asphyxiés

    Au cours de ces deux dernières années, les attaques les plus graves commises contre des chrétiens ont été perpétrées par des milices islamistes. L’attentat du 27 janvier 2019 aux Philippines a fait 20 morts et plus de 100 blessés et celui du dimanche de Pâques, le 21 avril 2019, au Sri Lanka a tué 258 personnes et blessés plus de 500 autres. Dans ces deux cas, les attaques ont été revendiquées par l’État islamique. D’autres groupes comme les Talibans, sont aussi à l’origine d’attentats au Pakistan (attentat contre l’église à Quetta en décembre 2017, 9 morts et 50 blessés).

    Outre la violence islamiste, l’ultranationalisme menace le christianisme. En Inde, il s’agit de l’ « hindutva », qui prône un ultranationalisme hindou. Plus de 100 attaques contre les chrétiens ont été signalées entre 2017 et fin mars 2019. Selon Mgr Paulsamy, évêque de Dindigul, le BJP (Bharatija Janata Party), parti au pouvoir, « soutient les fondamentalistes » et s’oppose à la liberté religieuse.

    En Chine, la situation des droits de l’homme s’est également détériorée pour les chrétiens et les autres minorités ces deux dernières années, le pays ayant la volonté de « siniser » les croyances religieuses. Concrètement, cela se traduit par une forte répression des expressions religieuses non autorisées par l’État (destruction d’églises, interdiction de la vente en ligne de bibles etc.)

    En Corée du Nord, le régime autoritaire rend la situation toujours aussi dramatique pour les chrétiens – et tout autre croyants-, les nord-coréens devant manifester une dévotion totale à la dynastie Kim au pouvoir et au régime.

    Forte présente de l’AED

    L’AED reste extrêmement présente dans ces pays d’Asie du sud et de l’est pour subvenir aux besoins des chrétiens sur place. Rien qu’au Sri Lanka, la fondation a envoyé depuis 2003 plus 8 millions d’euros. Au Pakistan, l’association soutenu 60 projets en 2018 (construction d’églises, soutien aux religieux, formation des prêtres etc.). Quant à l’Inde, il demeure le premier pays bénéficiaire des aides de l’AED.

  • Bruxelles, 19 octobre : Sept évêques martyrisés pour leur foi dans la Roumanie communiste

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    19 OCTOBRE | FILM DOCUMENTAIRE « SEPT ÉVÊQUES MARTYRS DE LA FOI » À L’ÉGLISE ROYALE SAINTE-MARIE À SCHAERBEEK (source)

    Cette soirée sera dédiée au récit de la béatification des sept évêques martyrs, morts pendant la période communiste en Roumanie, béatifiés par le Pape François le 2 juin en Roumanie.

    Monseigneur Jean KOCKEROLS, évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles et  Monseigneur Claudiu Lucian POP, évêque auxiliaire de la Curie Archiépiscopale Majeure de l’Eglise Greco-Catholique Roumaine rehausseront la soirée de leur présence.

    L’événement est organisé par l’Eglise roumaine gréco-catholique, unie à Rome, de Bruxelles.

    Pour plus d’informations : Filip CHERESI, prêtre : 0472 438 509fcheresi@gmail.com

    Date / Heure

    Date(s) - 19 octobre 2019 de 18h00 à 21h30

    Lieu : Eglise royale Sainte-Marie Place de la Reine, 1030 Schaerbeek

  • Le cardinal Zen critique à nouveau la politique du Vatican à l'égard de la Chine

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    De Kath.net :

    Cardinal Zen: "Le Saint-Siège a trahi les croyants"
     
     
     
     
     
     
     
    L'archevêque émérite de Hong Kong critique à nouveau vivement la politique du Vatican à l'égard de la Chine et le silence du Saint-Siège sur les émeutes de Hong Kong

    Le cardinal Joseph Zen, archevêque émérite de Hong Kong, a critiqué le Vatican dans une interview au journal The World pour ne pas avoir commenté les émeutes de Hong Kong. "Malheureusement, il existe des forces au Saint-Siège qui, avec toutes les ressources disponibles, plaident pour une telle Ostpolitik, une politique que le pape François aime également. L’accord (signé entre la Chine et le Vatican) était une erreur, il trahissait l’Eglise souterraine en Chine ", a déclaré le cardinal, rappelant un document datant de juin appelant les fidèles à se joindre à l’Eglise officielle. Mais c'est une Eglise renégate. "Le Saint-Siège a trahi ceux qui croient, qui ont besoin d'aide, et ne reçoivent rien en retour de Pékin."

    Selon le cardinal Zen, le Vatican reste silencieux alors que le monde entier regarde Hong Kong. (...) Selon le cardinal, les communistes ont ruiné la Chine, son peuple et ses valeurs. Le pouvoir et l'argent régissent la Chine d'aujourd'hui. Ce n'était pas un progrès.

    - Prof. Thomas Schirrmacher: "Le rouge dans l'habillement du cardinal Zen est vraiment pour le sang des martyrs"

    - Plus de messages de KATH.NET sur Cardinal Zen


    photo d'archives: le cardinal Zen à la présentation du Prix Stephen 2018 La photo ci - dessus: le cardinal Zen (c) Thomas Schirrmacher / kath.net

  • Le cardinal polonais Stefan Wyszyński bientôt béatifié

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    Card. Wyszynski, 15 août 1966 @ wikimedia commons

    Card. Wyszynski, 15 Août 1966 @ Wikimedia Commons

    De Marina Droujinina sur zenit.org :

    Causes des saints : un miracle dû à l’intercession du cardinal polonais Stefan Wyszyński

    Il sera proclamé bienheureux

    3 octobre 2019

    Le Vatican a reconnu un miracle attribué à l’intercession du cardinal polonais Stefan Wyszyński (1901-1981), archevêque de Gniezno et Varsovie, ouvrant la voie à sa béatification.

    En recevant le préfet du dicastère le cardinal Angelo Becciu, le pape François a en effet autorisé la Congrégation pour les causes des saints à publier le décret de reconnaissance de ce miracle, le mercredi 2 octobre 2019.

    « Il a servi l’homme et la nation, a dit le pape Jean-Paul II sur le cardinal Wyszyński (homélie du 16 juin 1983, à Varsovie). Il a servi l’Église et le monde, servant le Christ par Marie. … Il était un serviteur puissant … il a fortifié l’Église et la nation au milieu d’épreuves et d’expériences historiques. »

    Le cardinal Wyszyński est né le 3 août 1901 à la frontière entre la Mazovie et la Podlachie, lit-on dans sa biographie en polonais publiée sur le site de l’archidiocèse de Gniezno. Au lycée, il s’installe à Włocławek où, après avoir passé ses examens finaux, il entre au séminaire. Après son ordination, le 3 août 1924, il étudie le droit canonique à l’Université catholique de Lublin. Il obtient son doctorat à 28 ans.

    Ses intérêts concernent principalement les questions d’enseignement social catholique, qu’il a l’occasion d’explorer lors de voyages en Italie, en France, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. De retour en Pologne, il donne des conférences, publie, dirige l’Athénée sacerdotal et s’implique dans le syndicat catholique.

    Durant l’occupation allemande de la Pologne, il mène son ministère sacerdotal dans la clandestinité. Il célèbre la messe et distribue les sacrements en cachette. En 1944, durant l’insurrection de Varsovie, le cardinal Wyszyński sert comme aumônier militaire.

    En mars 1946, le pape Pie XII le nomme évêque de Lublin. Deux ans plus tard, il est transféré à l’archevêché de Gniezno et de Varsovie. Il se met à travailler avec beaucoup d’énergie. L’une des tâches les plus urgentes consistait à reconstruire les églises détruites de Varsovie.

    Au début des années 1950, les pressions sur l’Église catholique en Pologne se font plus importantes : les pratiques religieuses sont réprimées et les nominations de personnalités ecclésiastiques sont décidées par le régime communiste. En 1953, Stefan Wyszyński signe une lettre ouverte au gouvernement polonais, Non possumus, signée par l’ensemble de la Conférence épiscopale, refusant de collaborer avec le régime communiste. Le 25 septembre 1953, il est arrêté et mis en prison.

    En réaction à son emprisonnement, Stefan Wyszyński est créé cardinal par le pape Pie XII lors du consistoire du 12 janvier 1953 avec le titre de cardinal-prêtre de Sainte-Marie-de-Trastevere, alors qu’il est encore en prison. Il est libéré trois ans plus tard, en 1956.

    Dans les années 1957-1966, le cardinal dirige la Grande Neuvaine, qui doit préparer la nation à la célébration du millénaire du baptême de la Pologne. La neuvaine se termine le 3 mai 1966 par l’acte de consécration de la nation à la Mère de Dieu pour la liberté de l’Église en Pologne et dans le monde.

    Le cardinal participe activement aux travaux du concile Vatican II, au cours desquels il présente au pape Paul VI le mémorial de l’épiscopat polonais concernant la proclamation de Marie Mère de l’Église.

    Compte tenu de la situation politique et sociale en Pologne, le cardinal Wyszyński déploie des efforts pour résoudre les conflits entre le gouvernement et l’opposition. Dans les années 1980-1981, il sert d’intermédiaire dans les négociations entre les autorités et la fédération des syndicats polonais Solidarnosc (Solidarité).

    Le cardinal Wyszyński est décédé à Varsovie le 28 mai 1981. Ses funérailles ont été une grande manifestation nationale.

    En reconnaissance de ses mérites, le Parlement de la République de Pologne a proclamé 2001 Année du cardinal Stefan Wyszyński. Le 6 février 2001, le processus de béatification était terminé.

  • Bangladesh : le témoignage d’un jeune converti au christianisme face aux menaces

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Témoignage d’un jeune converti de Dacca face aux menaces

    01/10/2019

    Joynal Hasan, un jeune musulman de 30 ans de Dacca, témoigne de l’épreuve de sa conversion au catholicisme face aux menaces de morts et aux persécutions. Après avoir entendu parler du Christ pour la première fois en 2000, son cheminement l’a amené à recevoir le baptême quelques années plus tard. Joynal Hasan raconte avoir été battu et recevoir régulièrement des menaces de mort. Malgré tout, il évoque le mois missionnaire extraordinaire, célébré ce mois d’octobre et voulu par le pape François, en expliquant que pour lui, cet évènement signifie « prêcher le Christ aux autres à travers mon style de vie ».

    Joynal Hasan (nom d’emprunt), jeune trentenaire de Dacca, s’est converti tardivement au christianisme. À cause de sa conversion, il a été battu et continue de recevoir des menaces de mort. Pourtant, il assure qu’il n’a pas peur pour sa vie. Il évoque le mois missionnaire extraordinaire, célébré ce mois d’octobre et voulu par le pape François, en expliquant que pour lui, cet évènement signifie « prêcher le Christ aux autres à travers mon style de vie, et en racontant l’histoire de Jésus Christ à ceux qui ne l’ont jamais entendue ; ainsi, ils peuvent le connaître et se rapprocher de lui ». « Même si je suis persécuté à cause de ma foi, je garde confiance. La persécution raffermit ma foi, qui devient encore plus pure », confie-t-il. Joynal Hasan explique qu’il a entendu parler du Christ pour la première fois en l’an 2000. « C’était le jour du dimanche de Pâques, dans l’après-midi, et je regardais la télévision. Sur la chaîne BTV, ils diffusaient un film sur Jésus. À ce moment-là, j’ai découvert que le Christ avait sacrifié sa vie ; plus tard, j’ai découvert encore beaucoup de choses », confie-t-il. « J’ai cherché une église catholique et rencontré un prêtre. J’ai lu la Bible et beaucoup de livres. Cela m’a aidé à comprendre la foi plus profondément. J’ai aussi rencontré des religieuses et des prêtres, et leur comportement sincère m’a attiré de plus en plus vers le christianisme. Finalement, j’ai décidé de demander le baptême. »

    « Ce n’était pas facile », explique le jeune bangladais. « Le prêtre a essayé de me décourager. Il m’a dit que ma religion musulmane était bonne. Mais je n’ai pas abandonné. J’ai passé trois ans à me préparer avec des catéchistes, des religieuses et des prêtres. Enfin, j’ai reçu le baptême. » Joynal Hasan confie que les musulmans de son quartier n’ont pas apprécié la nouvelle de sa conversion. « Un jour, j’ai reçu un message sur mon téléphone portable me disant : ‘Tu as insulté l’Islam en devenant chrétien. Nous te tuerons’ » raconte-t-il. « Au début, je n’ai pas pris la menace au sérieux. En fait, je pensais que c’était une plaisanterie, mais j’ai finalement remarqué que quelqu’un suivait tous mes mouvements. » Il a fini par être attaqué. « Un jour, je rentrais de la messe du dimanche, quand trois personnes m’ont arrêté. Ils m’ont attaqué violemment avec des bâtons. J’ai failli mourir, mais Jésus Christ m’a sauvé. Je suis resté à l’hôpital durant plusieurs mois. » Quand il a voulu déposer plainte auprès de la police, il explique qu’ils « n’ont pas voulu enregistrer la plainte au début ; finalement, ils l’ont fait, mais ils n’ont jamais mené d’enquête. Je sais que la police est contre moi ». Aujourd’hui, il gagne sa vie comme commerçant. Il continue de recevoir des menaces de mort, mais il n’a jamais renié sa passion pour le Christ. « Je vis dans un pays musulman où vivent aussi les extrémistes, et c’est difficile de témoigner du Christ dans ces conditions. Mais il y a plusieurs manières de prêcher le message de Dieu. Mon style de vie témoigne du message chrétien, et je continuerai de le faire tout le reste de ma vie. »

    (Avec Asianews, Dacca)

  • Quand des experts discutent du catholicisme en Chine au Parlement européen

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    De sur le site Bitter Winter :

    Des experts discutent du catholicisme en Chine au Parlement européen

    Des experts se sont réunis à Bruxelles pour discuter des persécutions religieuses et de l’impact de l’accord entre le Vatican et la Chine de 2018, un an après sa signature.

    par Marco Respinti

    Ce qui arrive à l’Église catholique en Chine est si important que même des non-catholiques au sein d’une institution laïque comme le Parlement européen y prêtent une attention toute particulière.

    Le 25 septembre, le séminaire Ecclesia Catholica in China a eu lieu dans la salle JAN 6Q1, le endroit-même où s’est tenu, le 31 janvier 2019, le séminaire La liberté de religion en Chine. Le titre de cette nouvelle réunion, en latin (l’ancienne langue catholique), signifie « Église catholique en Chine ». Ce titre est tout à fait pertinent, en effet, puisque discuter de l’Église universelle de Rome dans sa présence historique en Chine est une chose alors que parler de « l’Église catholique chinoise », l’expression utilisée par le PCC pour désigner une entité catholique « sinisée », contrôlée par le gouvernement en Chine, en est une autre.

    Deux députés européens ont organisé l’événement. Il s’agit de Mme Michaela Šojdrová, vice-présidente de la délégation tchèque du Parti populaire européen (PPE), et de M. Bert-Jan Ruissen, député néerlandais du groupe des conservateurs et réformistes européens (ECR). Les quatre intervenants suivants ont pris la parole : Olga Lomová, directrice du Centre international de sinologie de la Fondation Chiang Ching-kuo à l’Université Charles de Prague, M. Mervyn Thomas, fondateur et directeur général de Christian Solidarity Worldwide, Mme Anna Hill, responsable du plaidoyer auprès de l’Union Européenne (UE) pour Open Doors International, ainsi que moi-même, auteur du présent article, en ma qualité de directeur responsable de Bitter Winter.

    Lors du séminaire, M. Ruissen, un chrétien protestant, a commencé par souligner qu’en Chine, toutes les religions étaient persécutées. Il a décrit la situation difficile des églises de maison protestantes, en mentionnant en particulier une nouvelle qu’il a trouvée particulièrement troublante : il s’agit de la substitution des Dix Commandements dans une église des Trois-Autonomies dans un comté de la ville de Luoyang, le Henan, par des citations du président Xi Jinping. M. Ruissen a reconnu qu’il avait appris que cet incident s’était produit en lisant un article de Bitter Winter.

    Mme Šojdrová a présidé la session et commenté les différents discours.

    Mme Lomová a décrit en détail la structure du pouvoir chinois. En Chine, tout est à la fois agence et outil de renforcement du pouvoir du PCC. Le Parti fonctionne comme le centre même de la structure de l’État et exerce un contrôle absolu de tous les aspects de la vie publique. Elle a également donné un aperçu du contexte idéologique dans lequel s’inscrit la persécution religieuse, en mettant l’accent sur le solide cadre marxiste-léniniste toujours caractéristique du régime chinois.

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  • A qui profitent les ombres chinoises de l’accord secret entre Rome et Pékin ?

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    En Chine, l’Eglise catholique ne représente pas grand’chose (dix à quinze millions de membres sur plus d’un milliard trois cent millions de citoyens chinois) et demain sans doute moins encore si elle devait  troquer le rôle prophétique d’Antigone contre celui d’Ismène face au pouvoir du roi Créon. Sur le site du bimensuel « L’Homme Nouveau », l’historien Yves Chiron, interviewé par Odon de Cacqueray (23 septembre 2019), remet en perspective une situation qui n’a jamais été simple (JPSC):

     « Le 22 septembre 2018, le Saint-Siège annonçait la signature d'un accord provisoire avec le pouvoir communiste chinois. Aujourd'hui encore, nous ne connaissons pas les modalités exactes de cet accord. Nous savons qu'il contient des dispositions sur les procédures de nominations d'évêques. Pour certains cet accord signe la mort de l'Église clandestine, pour d'autres c'est un grand pas vers la réconciliation de tous les catholiques chinois. Yves Chiron, historien spécialiste de l'histoire de l'Église a signé chez Artège La longue marche des catholiques de Chine, un livre qui retrace l'histoire de l'évangélisation de la Chine et permet de comprendre la situation actuelle. Nous avons pu avoir un entretien téléphonique avec lui. 

    Comment l’évangélisation de la Chine a-t-elle débuté ? 

    Il y a une tradition solidement ancrée, qui indique que l’apôtre Saint Thomas, évangélisateur de l’Inde comme chacun sait et les historiens sont presque tous d’accord sur le sujet, serait allé jusqu’en Chine avant de repartir en Inde où il est mort. De cela on a des traces dans des textes liturgiques postérieurs, et peut-être, mais c’est un sujet controversé, des traces archéologiques avec une frise sculptée, mise à jour sur les côtes chinoises… C’est une tradition qui est solidement ancrée, défendue par certains auteurs, et qui demanderait confirmation et vérification par différentes sources, archéologiques, littéraires, etc. De façon plus établie, pour une évangélisation sur une longue durée avec des traces incontestables, il faut remonter au VIIe siècle, avec un missionnaire d’origine perse, Alopen. Il arrive dans l’ancienne capitale de la Chine, Xi’an, en 635 et il va pouvoir, avec l’accord de l’empereur de l’époque, répandre la religion chrétienne. 

    De cette première activité missionnaire, on a un témoignage archéologique solide et très important historiquement, une stèle datée du VIIIe siècle, mise à jour par les jésuites et qui a depuis été étudiée, décryptée. Elle atteste, de façon précise, d’une expansion missionnaire chrétienne dans la Chine du VIIe-VIIIe siècle. 

    Le christianisme que professe Alopen et ceux qui l’ont suivi se rattache au christianisme syriaque. C’est d’ailleurs le patriarche syriaque oriental qui va créer un archevêché dont dépendront les autres diocèses et évêchés créés à cette époque. L’archevêque et les évêques qui sont présents dans ces VIIe et VIIIe siècles sont des Syriaques, ce ne sont pas des Chinois. 

    De quand date l’apparition d’un clergé chinois ? 

    Les évènements sont difficiles à établir de façon certaine, parce qu’on a une deuxième vague missionnaire très importante au XIIIe siècle et dans la première moitié du XIVe, avec les franciscains cette fois, venus d’Italie. Eux aussi vont avoir un grand rayonnement, ils vont toucher plus largement les populations au-delà des Chinois. Il y avait là encore des évêques et des archevêques, est-ce qu’ils ont pu aller jusqu’à ordonner des prêtres chinois ? La chose n’est pas établie, sans être impossible. Ils ont rempli une action de formation, dès le plus jeune âge, à l’intention des Mongols et des Chinois, peut-être que certains des jeunes « séminaristes » sont allés jusqu’au sacerdoce… Le doute demeure.

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  • Allemagne : béatification d'un prêtre martyr du nazisme

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    Le père Richard Henkes (1900-1945).

    De Vatican News :

    Béatification en Allemagne d’un prêtre martyr du nazisme

    Le père Richard Henkes, prêtre de la société de l’Apostolat catholique (Congrégation des Pallotins), né à Ruppach (Rhénanie-Palatinat, Allemagne) en 1900 et décédé à Dachau en 1945, a été béatifié ce dimanche lors d’une messe célébrée à Limbourg sous la président du cardinal Kurt Koch.

    Entretien réalisé par Mario Galgano – Cité du Vatican

    Interrogé par Mario Galgano, le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens et envoyé spécial du Pape François pour cette béatification, nous explique le parcours de ce prêtre qui fut confronté au totalitarisme du régime national-socialiste.

    Avant tout, qui était Richard Henkes ?

    Le père Henkes était un père de la communauté des pallottins. Il était enseignant, et aussi directeur d’exercices spirituels. À cette époque, il a vu que l’idéologie des nazis était une idéologie qui ne portait pas en elle les valeurs humaines et chrétiennes, mais qui était une idéologie anti-chrétienne et néo-païenne. Il a fait aussi des déclarations publiques contre cette idéologie, surtout en faveur des handicapés, contre le programme d’euthanasie. C’est pour cela que les nationaux-socialistes l’ont emprisonné à Ratibor, et l’ont ensuite transporté au camp de concentration de Dachau, près de Munich. Fin 1944, il y a eu une grande épidémie de typhus dans le camp de concentration, mais le père Henkes était prêt à soigner les malades, et c’est ainsi qu’il a contracté la maladie et il est mort le 22 février 1945. C’est pourquoi le Pape François a déclaré que le père Henkes est un «martyr de l’amour pour le prochain».  

    Il est allemand, mais vous l’avez souligné dans sa biographie, il a eu des relations avec la population tchèque. Comment a-t-il contribué à la médiation entre les Allemands et la population tchèque ?

    La réconciliation entre les Allemands et les Tchèques lui tenait beaucoup à cœur. Il s’est occupé du soin pastoral de la population dans les régions tchèques, et ensuite dans le camp de concentration, il a appris la langue tchèque car il était convaincu qu’après la guerre il aurait pu travailler pour la réconciliation entre ces deux peuples. En décidant de soigner les malades, aussi ceux de nationalité tchèque, il a beaucoup contribué à la réconciliation, aussi avec son martyre.

    Vous êtes responsables pour le dialogue œcuménique, ici au Vatican. Pouvons-nous aussi interpréter cette béatification aussi comme un signe œcuménique ?

    Le père Richard Henkes est un martyr de l’amour pour le prochain et, en ce sens, il est un exemple pour tous les chrétiens, et non seulement pour les catholiques. Il a vécu une condition très actuelle dont parle souvent le Pape François : l’œcuménisme du sang, l’œcuménisme des martyrs. Dans ce monde, aujourd’hui, la majorité des chrétiens qui sont persécutés au nom de la foi est constituée des chrétiens, et les chrétiens ne sont pas persécutés parce qu’ils sont catholiques, orientaux, orthodoxes, protestants, mais ils sont persécutés parce qu’ils sont chrétiens. En ce sens, le Pape François a dit une fois une chose très forte : les persécuteurs des chrétiens ont une meilleure vision de l’œcuménisme. Eux, ils savent que les chrétiens sont une seule chose.

  • Friedrich Hutterman, missionnaire et martyr en Chine

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    De site Bitter Winter :

    L’histoire du père Friedrich Hüttermann, missionnaire et martyr

    12/09/2019

    Voici l’histoire d’un prêtre allemand qui est devenu une figure clé dans les activités missionnaires catholiques à Shandong avant d’être tué en 1945.

    par Johannes Fleckner et Helmut Moll

    La seule photo connue du père Hüttermann.

    La seule photo connue du père Hüttermann.

    La naissance d’un missionnaire

    Friedrich Hüttermann est né le 30 mars 1888. Il était le fils d’un tourneur sur bois prématurément retraité de la Gute-Hoffnungs-Hütte à Sterkrade près d’Oberhausen (Rhénanie). Déjà, lorsqu’il était enfant de chœur, il avait exprimé le désir de devenir prêtre. En 1902, il intégra la maison des Missionnaires du Verbe divin (Verbites) à Steyl, aux Pays-Bas, passa son Hausabitur (l’examen requis de l’institut religieux) en 1907, et se rendit au noviciat St Gabriel de Mödling, près de Vienne, où il commença sa formation le 12 septembre 1910. Après le noviciat, il commença à étudier la philosophie et la théologie dans le même institut. Le 28 septembre 1913, il fut ordonné prêtre. Après sa dernière année d’études, il commença à forger avec détermination son projet de devenir missionnaire dans la Chine lointaine.

    Le déclenchement de la Première Guerre mondiale l’empêcha de s’installer en Asie. Après avoir reçu une formation d’ambulancier, Hüttermann servit d’abord en 1915 comme aumônier à l’hôpital militaire pour les Grenadiers avant de devenir aumônier sur le terrain. Il était grand, mince et désireux de servir. Il a reçu la croix de fer pour ses exploits de guerre. En 1919, il réussit l’examen d’État connu sous le nom d’Abitur. Par la suite, il devint l’assistant des maîtres des novices, le père Karl Friedrich à Steyl, et le père Alois Kaufhold à Sankt Augustin en Rhénanie, pendant deux ans. Contre son gré, il dut étudier la théologie catholique à l’Université Friedrich-Wilhelms de Bonn de 1921 à 1925. C’est à cette épode qu’il a terminé sa thèse, Untersuchungen zur Geschichte der altlateinischen Evangeliumsübersetzung (der br-Text des Jo.) (Enquêtes sur l’histoire de la traduction de l’Évangile en latin archaïque (le texte de Jean) dont l’approche méthodique, la certitude de l’objectif, l’exécution exacte ont été reçues avec la distinction magna cum laude, la plus grande mention honorifique universitaire. Sa promotion solennelle eut lieu le 8 juillet 1925.

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  • L'héroïsme des chrétiens d'Irak

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    Du site : "La sélection du jour" (7 septembre) :

    L’HÉROÏQUE RÉSILIENCE DES CHRÉTIENS D’IRAK

    En Irak, c’est toujours l’année zéro ! La défaite militaire de Daesh, achevée au début de cette année au terme de près de cinq ans de combats, a certes écarté le plus grand péril sur l’ensemble du territoire. Mais le pays est loin d’être sûr, notamment pour les chrétiens qui restent des citoyens de rang inférieur selon la Constitution irakienne, comme en tout pays musulman régi par la Charia. Avant la guerre lancée par les Etats-Unis contre l’Irak, les chrétiens étaient près d’un million et demi, soit environ 6% de la population irakienne. Aujourd’hui, il en reste moins de 250 000.

    Ceux qui sont revenus dans les régions où ils ont leurs racines depuis l’aube du christianisme, non seulement ont tout à reconstruire, mais ne savent pas de quoi demain sera fait. Ainsi parmi les quelque 125 000 chrétiens qui avaient fui la plaine de Ninive, au nord de Mossoul, investie par Daesh en août 2014, beaucoup avaient trouvé refuge autour de la ville kurde d’Erbil. Après la libération de ces territoires, fin 2016, par les forces irakiennes et leurs alliés, des dizaines de milliers de chrétiens -presque la moitié selon certaines estimations- sont revenus dans leurs villes ou villages ruinés. Les autres sont restés à Erbil ou ont émigré.

    Ces chrétiens ont retrouvé des voisins à majorité sunnite qui ont collaboré ou, en tout cas, peu résisté à Daesh. Ils restent à la merci des groupes de djihadistes qui resurgissent et frappent à l’improviste. Une autre menace pour les minorités religieuses vient des milices Shabak, de confession chiite et patronnée par l’Iran, qui ont lutté contre Daesh, puis assuré la sécurité des régions frontalières entre l’Irak et le Kurdistan irakien. Elles refusent à présent de quitter la zone comme l’ordonne le gouvernement de Bagdad qui semble d’autant plus impuissant à se faire obéir qu’il est lui-même sous l’influence de Téhéran. Après avoir figuré en bonne place dans les « dégâts collatéraux » causés par l’invasion américaine de l’Irak, les chrétiens irakiens n’ont rien de bon à attendre du regain de tensions entre les Etats-Unis et l’Iran.

    Néanmoins, les presque 10 000 familles chaldéennes revenues dans la plaine de Ninive font preuve d’une résilience qui étonne les organisations humanitaires qui les assistent. Déjouant tous les pronostics, des jeunes reviennent d’exil pour aider à la reconstruction avec l’intention de rester au pays. Plutôt que de leur résilience, on pourrait parler de l’esprit de résistance qui les anime, car beaucoup ont pris conscience de l’enjeu civilisationnel, culturel et spirituel, attaché à leur survie : « Nous, chrétiens d’Irak, qui avons fait face à 1400 ans de persécution, de violence et de génocide, sommes prêts à élever la voix et à témoigner face à nos oppresseurs et au monde, quelles que soient les conséquences » témoigne dans un entretien à l’association Aide à l’Eglise en détresse (AED) l’archevêque catholique chaldéen d’Erbil, Mgr Bashar Matti Warda.

  • Inde : deux prêtres et un catéchiste catholique arrêtés pour prosélytisme

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    Du site fides.org de l'Agenzia Fides :

    ASIE/INDE - Deux prêtres et un catéchiste catholique arrêtés pour prosélytisme

    9 septembre 2019  

    Bhagalpur (Agence Fides) - La police de l’Etat du Jharkhand, dans l’est de l’Inde, a placé en garde à vue deux prêtres et un catéchiste catholique sous l’accusation d’avoir induit à la conversion la population d’un village. Ainsi que cela a été indiqué à l’Agence Fides par le Père N. M. Thomas, Vicaire général du Diocèse de Bhagalpur, sur le territoire duquel se trouve le village intéressé, la police a arrêté le 6 septembre les Pères Arun Vincent et Benoy John, ainsi que le catéchiste Munna Hansda en la mission de Rajdaha, les accusant de s’être livrés à des « conversions forcées » au Christianisme dans le village de Deodar et à des « occupations illégales de terrains ».

    La police a par la suite relâché le Père Vincent alors que le Père Benoy John et le catéchiste pourraient être remis en liberté après le 11 septembre, affirme le Vicaire général. Selon le Père Thomas, ces arrestations ne sont autre que « des abus commis sur les prêtres et sur les chrétiens et des cas d’intimidation motivés politiquement, afin d’offusquer l’action des missionnaires en faveur des plus pauvres, des marginalisés et des souffrants ».

    Un catholique du cru, Augustine Hembrom, a déclaré à Fides : « Nous condamnons totalement cette action. Il est bien connu que nous, catholiques, croyons en la liberté de conscience et que nous ne contraignons jamais personne à changer de foi. Les autorités gouvernementales en sont conscientes. Par suite, les arrestations sont certainement instrumentales et entendent frapper les chrétiens ».

    En évoquant l’incident, John Dayal, militant catholique des droits fondamentaux et responsable laïc, a déclaré à Fides : « Ce qui se passe au Jharkhand en particulier et dans la bande tribale du centre de l’Inde est cause de forte préoccupation. Cet état de fait a été appuyé par le gouvernement fédéral qui agit contre les minorités religieuses, en frappant d’un côté les musulmans et de l’autre le clergé chrétien et les institutions éducatives ».

    « Le fait le plus préoccupant consiste dans la tentative de diviser les personnes selon leur appartenance religieuse. Nous sommes tous citoyens indiens. Cette politique de division doit être vaincue si l’on veut maintenir la paix et l’unité et renforcer la démocratie et le développement » a affirmé John Dayal. (SD) (Agence Fides 09/09/2019)