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Persécutions antichrétiennes - Page 52

  • Une jeune chrétienne pakistanaise tuée d’une balle dans la tête par l’homme qu’elle a refusé d’épouser et pour qui elle n’a pas voulu se convertir

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    Pakistan : elle refuse de se convertir et de l’épouser, il l’abat en pleine rue

    06/12/20

    Chrétienne pakistanaise de 24 ans, Sonia Bibi a été tuée d’une balle dans la tête fin novembre dans la région du Pendjab par l’homme qu’elle a refusé d’épouser et pour qui elle n’a pas voulu se convertir.

    Sonia Bibi avait 24 ans lorsqu’elle a été abattue d’une balle dans la tête le 30 novembre à Rawalpindi, une ville située dans la province du Pendjab (Pakistan). Son meurtrier n’aurait pas supporté que la jeune fille, chrétienne, refuse de l’épouser et de renoncer à sa foi, rapporte UCA News.

    Le père de la victime, Allah Rakha Masih, professionnel de santé, a accusé un homme prénommé Shehzad et son ami Faizan d’avoir tué sa fille. Faizan a été arrêté mais Shehzad est toujours en liberté. « Shehzad avait menacé de tuer ma fille à plusieurs reprises », a-t-il dénoncé. « Faizan l’accompagnait pour la suivre. Elle a été assassinée pour avoir refusé la proposition. » En 2018, une jeune femme chrétienne de 25 ans, Asma Yaqoob, est décédée à Sialkot, à une centaine de kilomètres de Lahore, après qu’un homme musulman l’a brûlée en l’aspergeant d’essence pour avoir refusé de renoncer à sa foi et de l’épouser.

    D’après le Mouvement pour la Solidarité et la Paix, une organisation de défense des droits de l’Homme dans le pays, environ 1.000 femmes et filles chrétiennes et hindoues sont enlevées chaque année au Pakistan.

  • Inde (Karnataka) : les hindouistes organisent la reconversion de plusieurs familles chrétiennes

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    Du site des Missions étrangères de Paris :

    Lois anti-conversions : le BJP organise la reconversion de plusieurs familles chrétiennes au Karnataka

    5/12/2020

    Le 29 novembre dans l’État du Karnataka, le BJP (Bharatiya Janata Party) a organisé la reconversion à l’hindouisme de 23 personnes. La cérémonie a été menée par Anant Kumar Hegde, un responsable et parlementaire local du BJP, dans le district d’Uttara Kannada. « Après les victoires du BJP en 2014 et en 2019, le Sangh Parivar [un mouvement nationaliste hindou regroupant plusieurs organisations] a poursuivi ses objectifs précipitamment, en affaiblissant les institutions constitutionnelles traditionnelles », affirme Sajan K. George, président du Conseil global des chrétiens indiens (GCIC).

    Le 9 avril 2017, le jour du dimanche des Rameaux, dans l’archidiocèse de Delhi.

    Le parti pro hindou BJP (Bharatiya Janata Party), dans l’État du Karnataka, dans le sud de l’Inde, a ordonné la reconversion à l’hindouisme de 23 personnes issues de cinq familles chrétiennes. La cérémonie, célébrée le 29 novembre, a été organisée par Anant Kumar Hegde, un responsable et parlementaire local du BJP pour le district d’Uttara Kannada. « Anant Kumar Hegde a été choisi par la hiérarchie de l’Hindutva afin d’accentuer les divisions et les tensions interreligieuses et communautaires dans la région côtière du Karnataka », affirme Sajan K. George, président du Conseil global des chrétiens indiens (GCIC). « Après les victoires remportées par le BJP lors des élections générales de 2014 et de 2019, le Sangh Parivar [un mouvement nationaliste hindou regroupant plusieurs organisations et prônant l’idéologie de l’Hindutva] a poursuivi ses objectifs sournoisement et précipitamment, afin d’affaiblir les institutions constitutionnelles traditionnelles dont nous avons besoin pour transformer l’Inde en une société plus juste et plus équitable », explique-t-il. Sajan George ajoute que le BJP a utilisé sa majorité écrasante et les divisions communautaires pour appliquer de nouvelles lois et de nouvelles politiques qui ont particulièrement affecté ceux qui sont déjà affaiblis et en marge de la société, notamment les castes inférieures, les Dalits (intouchables ou « hors-castes ») et les populations indigènes.

    « Les nationalistes tentent d’humilier et de diaboliser certains groupes »

    « Cette évolution vers l’Hindu Rashtra [nation hindoue] est observée avec inquiétude par beaucoup, mais pour les membres de la majorité, seuls les communautés minoritaires risquent d’être menacées par cette situation, tandis qu’eux-mêmes auront la garantie d’un statut privilégié », précise Sajan George. « Les nationalistes tentent d’humilier et de diaboliser certains groupes spécifiques. Créer un ennemi commun, c’est une partie essentielle de leur programme. » La cérémonie de reconversion, appelée Gharwapsi (« retour à la maison »), a été organisée dans la ville de Haliyal. Toutes les familles concernées ont reçu un drapeau couleur safran en signe de leur admission et de leur désignation comme hindous. Suneel Hegde, un ancien parlementaire du BJP, a confié aux médias que les familles en question, qui s’étaient converties au christianisme, sont des gens pauvres et illettrés. « Les activités de conversion des Dalits et des indigènes au christianisme dans la région seront fermement dénoncées et poursuivies. Je demande à ceux qui convertissent les hindous d’abandonner ou de subir les conséquences », a-t-il déclaré.

    Le mouvement Gharwapsi, prônant les reconversions et mené par les groupes nationalistes hindous, s’est développé depuis l’arrivée au pouvoir du BJP en mai 2014. Ces groupes accusent souvent les chrétiens de convertir les gens par la force ou par ruse ; ils arrivent souvent dans les villages afin d’organiser des cérémonies de reconversion au cours desquelles les chrétiens concernés sont forcés de se reconvertir à l’hindouisme. En 2018, l’État de l’Uttarakhand est devenu le neuvième État du pays à voter une loi anti-conversions (après l’Arunachal Pradesh, l’Odisha, le Madhya Pradesh, le Chhattisgarh, le Gujarat, l’Himachal Pradesh, le Jharkhand et le Tamil Nadu). Ces lois exigent que toute personne voulant déposer un acte de conversion en informe l’État un mois avant la cérémonie. Elles punissent également tout cas conversion mené par la force ou via toute forme de séduction ou de manipulation, avec des amendes voire des peines de prison. Le Karnataka est actuellement dirigé par le BJP, dont les membres soutiennent l’idée d’une nation exclusivement hindoue. Ils accusent les missionnaires chrétiens d’utiliser les secteurs de la santé et de l’éducation comme une façade pour convertir les plus pauvres au christianisme.

    (Avec Ucanews, New Delhi)

  • Chine : des églises catholiques réprimées et sécularisées dans tout le pays

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    De Shen Xinran sur Bitter Winter :

    Chine : églises catholiques réprimées et sécularisées dans tout le pays

    11/30/2020

    Bien que les catholiques qui refusent de rejoindre l'Église patriotique soient les plus durement touchés par les persécutions, les lieux de culte gérés par l'État sont également de plus en plus malmenés.

    Tout au long de cette année, le gouvernement du PCC a multiplié les attaques contre les catholiques, refusant de rejoindre l'Association catholique patriotique chinoise (CPCA), en prévision du renouvellement de l'accord Vatican-Chine de 2018 fin octobre.

    La province de Hebei, au nord de la Chine, le cœur catholique du pays, a été l'une des principales cibles de cette persécution.

    Le 31 mai, le gouvernement du canton de Jiehedian, dans la ville de Handan, a fermé une église catholique non enregistrée et a jeté la plupart de ses biens à la poubelle.

    The removed crosses from the Xingdi village church were piled up in a corner.
    Les croix enlevées de l'église du village Xingdi ont été empilées dans un coin.

    Un mois plus tôt, le 28 avril, des croix, des images religieuses et le podium avaient été enlevés d'une église catholique non enregistrée du village Xingdi, dans le comté de Jize, à Handan. Les villageois ont dit à Bitter Winter que l'opération avait commencé vers 1 heure du matin après que l'alimentation électrique de la moitié du village ait été coupée, et que les routes y menant aient été bloquées pour empêcher les croyants des villages environnants de venir aider à protéger l'église. Le personnel a gardé les portes des résidences autour de l'église, interdisant aux gens de quitter leur domicile. Le lendemain, les fidèles ont installé une nouvelle croix, mais les fonctionnaires l'ont à nouveau enlevée, menaçant de démolir l'église si la croix était réinstallée.

    Un lieu catholique non enregistré dans la ville de Shijiazhuang à Hebei a reçu l'ordre de ne plus organiser de rassemblements en août. Le panneau "Consolation des Affligés" sur le linteau au-dessus de la porte du lieu a été remplacé par "L'harmonie dans une famille fait que tout réussit". Le slogan "Photo de Jésus Bon Pasteur" sur le mur a été caché derrière une peinture de paysage.

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  • Chine : les églises invitées à adorer le PCC ou à fermer leurs portes

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    Alors que le Vatican se réjouit de la nomination "d'évêques chinois en communion avec le pape", la réalité sur le terrain confirme la détermination du Parti Communiste Chinois à faire des églises des lieux de propagande politique.

    De An Xin sur Bitter Winter :

    Les églises invitées à adorer le PCC ou à fermer leurs portes

    11/18/2020

    La propagande gouvernementale continue d'envahir les lieux de culte chinois, car ils sont transformés en centres de publicité pour promouvoir le Parti communiste et ses dirigeants.

    Le département des affaires religieuses de Putian, une ville au niveau de la préfecture dans la province du Fujian au sud-est du pays, a dépensé 500 000 RMB (environ 75 000 $) en octobre pour transformer le premier étage d'une église des Three-Self (Mouvement patriotique des trois personnes - https://fr.qaz.wiki/wiki/Three-Self_Patriotic_Movement) dans la ville de Daitou du district de Xiuyu en "Station de pratique de la civilisation pour une nouvelle ère". De nombreux centres de propagande de ce type sont créés dans tout le pays depuis fin 2018 pour imposer l'idéologie du PCC à la population. Ils sont souvent installés dans des lieux de culte qui ont été repris par l'État à cette fin.

    The “Civilization Practice Stations for a New Era” set up on the first floor of the Three-Self church in Daitou town.

    Les "Stations de pratique des civilisations pour une nouvelle ère" installées au premier étage de l'église des Three-Self de la ville de Daitou.

    Le 6 novembre, plus de 100 fonctionnaires du gouvernement ont assisté à l'ouverture du centre de propagande, rempli de 168 affiches sur Mao Zedong, Xi Jinping et les autres dirigeants communistes passés et présents de la Chine. Le pasteur de l'église a été obligé d'intégrer des histoires sur Mao Zedong dans son sermon ce jour-là, ce qui a beaucoup attristé la congrégation qui doit maintenant se réunir au deuxième étage du bâtiment.

    Posters with Xi Jinping and Mao Zedong’s images and quotes in the new propaganda center in Daitou.
    Affiches avec des images et des citations de Xi Jinping et Mao Zedong dans le nouveau centre de propagande de Daitou.

    "Nous n'osons pas refuser ce matériel de propagande de peur que le gouvernement n'interdise nos rassemblements", a déclaré un membre de l'église, impuissant. "Nous sommes impuissants à les défier."

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  • Un fonds de soutien pour « aider les communautés chrétiennes arméniennes à venir au secours des réfugiés »

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    La grande détresse des Arméniens

    Après le cessez-le-feu signé entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au soir du 9 novembre (LSDJ n°1116), une partie du Haut-Karabakh, peuplé à 80% d’Arméniens, est désormais aux mains des Azéris.

    « J’avais dit qu’on chasserait [les Arméniens] comme des chiens, nous l’avons fait » a claironné le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev. Cette défaite au Haut-Karabakh (Artsakh, de son nom originel), rouvre pour les Arméniens la blessure mal cicatrisée du génocide perpétré par les Turcs en 1915 et des nombreux massacres qu’ils ont subis de la part des Azéris, musulmans turcophones (en 1918, 1920, 1988, 1990…). Ceux-ci se sont lancés à l’attaque du Haut-Karabakh le 27 septembre après une longue préparation militaire. Malgré la défense acharnée des combattants arméniens, ils ont remporté la victoire grâce à l’aide massive de la Turquie en armes sophistiquées (dont des drones) et en personnel, avec notamment plusieurs milliers de djihadistes dépêchés de Syrie par Erdogan. Tous les moyens ont été employés pour perpétrer cette nouvelle épuration ethnique contre les Arméniens, y compris des bombes à sous-munitions et des bombes au phosphore. Au total, dans les deux camps, les combats auraient fait plus de 5000 morts. Le cessez-le-feu a été signé sous le patronage de la Russie, ce qui renforce l’amertume des Arméniens qui se sentent sacrifiés sur l’autel de la « realpolitik ».

    Cette tragédie est le fruit empoisonné de deux régimes totalitaires, l’un d’hier, le communisme soviétique, et l’autre, bien vivace, l’islam, qu’Erdogan veut rendre conquérant sous la houlette d’un nouvel empire turc. Ce sont les bolchevicks qui, sous l’inspiration de Staline, attribuèrent le Haut-Karabakh, peuplé de chrétiens depuis mille six cents ans, à l’Azerbaïdjan musulman en 1923. À la chute de l’URSS, l’Arménie affronta l’Azerbaïdjan pour récupérer cette enclave (11 000 km2 de montagnes fertiles, en particulier pour le vignoble). Au terme de deux ans de rudes combats, les Arméniens l’emportèrent et récupérèrent le Haut-Karabakh en 1994, grâce, alors, au soutien des Russes. Mais cette situation n’a jamais été entérinée par le droit international, resté figé sur le découpage pratiqué par Staline pour mater les chrétiens arméniens. Autant d’éléments historiques et juridiques dans la partie d’échecs qui se joue aujourd’hui entre Poutine et Erdogan, tour à tour alliés et adversaires, et dont sont exclus les Occidentaux, impuissants ou indifférents au sort des Arméniens. En imposant un cessez-le feu qui fige les combattants sur l’ancien découpage soviétique, Poutine entend bien rester maître du jeu sur l’échiquier caucasien, et le signifier à toutes les anciennes « républiques », à commencer par l’indocile Arménie dont le jeune président, Nikol Pachinian, s’était pris pour un chef de guerre en faisant fi des appels à la modération du Kremlin. En permettant à l’Azerbaïdjan de récupérer une partie du Karabakh sans lui permettre d’envahir l’Arménie, Poutine veut empêcher que ce pays riche en pétrole bascule dans le giron d’Ankara.

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  • Assassinés par les communistes, morts en "haine de la foi" : bientôt 127 nouveaux bienheureux espagnols

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    Du site d'Aleteia.org relayant une dépêche d'i.Media :

    Le pape François reconnaît le martyre de 127 victimes de la guerre d'Espagne

    24/11/20

    Après avoir reçu Mgr Marcello Semeraro, nouveau préfet de la Congrégation pour les causes des saints, ce lundi 23 novembre, le pape François l’a autorisé à promulguer de nouveaux décrets. L’Église catholique compte désormais un nouveau bienheureux, 127 martyrs morts durant la Guerre d’Espagne et 6 nouveaux vénérables.

    La Congrégation pour les causes des saints a reconnu un miracle attribué au Père Mario Ciceri (1900-1945). Cet italien, qui ressent très tôt la vocation à la prêtrise, est tué dans un accident de calèche en pleine Seconde Guerre mondiale. Il décède deux mois après en offrant sa vie pour que les soldats puissent rentrer chez eux. Ce miracle ouvre la voie à sa béatification.

    Le martyre du prêtre espagnol Giovanni Elia Medina, ainsi que celui de 126 de ses compagnons, prêtres, laïcs et religieux, a été reconnu. Assassinés par les communistes, ils sont morts en « haine de la foi » durant la guerre civile d’Espagne, entre 1936 et 1939. Ce martyre ouvre la voie à leur béatification.

    Mgr Maria Farina, un évêque qui dédia sa vie au clergé

    La Congrégation pour les causes des saints a reconnu l’héroïcité des vertus de l’archevêque italien Mgr Fortunato Maria Farina (1881-1954). Né dans la province de Salerne, le prélat est connu pour avoir consacré sa vie à prendre soin des prêtres. Il est notamment le fondateur de l’Union du clergé de Salernes. Devenu évêque de Foggia en 1924, il fait preuve d’une grande charité envers les plus pauvres lors de la Seconde Guerre mondiale.

    Le prêtre espagnol Andrés Manjón y Manjón (1846-1923) a également été reconnu vénérable. Ordonné en 1886, ce pédagogue natif de Grenade est interpelé par l’analphabétisme des populations Tsiganes et travaille à proposer une éducation moderne. Également enseignant, il fonde les écoles de l’Ave Maria dans lesquelles il applique ses nouveaux principes pédagogiques.

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  • Haut-Karabakh : la seule comparaison possible est le génocide des Arméniens de 1915

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    "Le Haut-Karabakh n’est qu’une étape pour la Turquie et l’Azerbaïdjan"

    La signature de l’accord de cessez-le-feu au Haut-Karabakh entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie le 10 novembre laisse un goût amer à l’Arménie qui assiste « à un rétrécissement historique et inédit de son espace civilisationnel », explique à Aleteia Tigrane Yégavian, journaliste et auteur de l’ouvrage "Minorités d’Orient, les oubliés de l’Histoire". Une situation douloureuse dans laquelle la France peine à trouver sa place. Entretien.

    Depuis la signature d’un accord de cessez-le-feu total dans le Haut-Karabakh par l’Arménie et l’Azerbaïdjan, l’Arménie voit affluer chaque jour sur son territoire des milliers de réfugiés, un premier bilan ayant déjà fait état de quelque 90.000 déplacés. Une situation précaire, douloureuse et qui ne fait que renforcer l’inquiétude de l’Arménie vis-à-vis de l’Azerbaïdjan et de la Turquie. En France, les appels se multiplient et la solidarité s’organise. Mais l’équilibre est difficile à trouver. « Emmanuel Macron a été le seul chef d’État occidental à avoir le courage politique de pointer du doigt l’agresseur et l’agressé », reconnaît auprès de Aleteia Tigrane Yégavian, journaliste, chercheur au sein du CF2R, un think tank spécialisé sur l’étude du renseignement et de la sécurité internationale, et auteur de l’ouvrage Minorités d’Orient, les oubliés de l’Histoire. « Mais en tant que coprésidente du groupe de Minsk, la France est attachée à son impartialité, à une volonté d’agir en médiatrice ».

    Explications à lire sur Aleteia.org

  • Sauver le Haut-Karabagh d'un génocide culturel

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    De Jeanne der Agopian sur le site Nouvelles d'Arménie Magazine :

    20 novembre 2020

    Sauvons le Haut-Karabagh d’un génocide culturel !

    https://www.valeursactuelles.com/societe/sauvons-le-haut-karabagh-dun-genocide-culturel-125871

    Jeanne der Agopian, directrice de la communication adjointe de SOS Chrétiens d’Orient, craint que le patrimoine culturel arménien fasse, lui aussi, les frais du conflit. Tribune.

    Alors qu’une partie de l’Artsakh (nom arménien du Haut-Karabagh) est tombée entre les mains des forces turco-azerbaïdjanaises à l’issue d’un conflit inégal, le pire est à craindre pour le patrimoine religieux chrétien et pour l’ensemble du patrimoine culturel arménien, menacé d’un génocide culturel.

    Lorsque Raphael Lemkin forgea le concept de génocide, il était empreint de l’indignation née de l’acquittement de Talaat Pacha, l’un des responsables politiques turcs du génocide arménien, par une Cour de Berlin au nom du primat du droit national. Il note, dans sa conception du génocide, que celui-ci vise à la fois l’élimination physique de la présence d’un groupe, mais aussi l’élimination culturelle des preuves de la présence du groupe en question sur un territoire. Cette élimination des marqueurs culturels peut être le signe avant-coureur du génocide, ou venir après dans le but d’effacer les traces du crime. Tout porte à croire que ce qui se passe actuellement en Arménie et sur les territoires alentours entre dans un tel projet de génocide culturel.

    En effet, le génocide arménien de 1915 s’est accompagné d’un génocide culturel gommant les traces de la présence millénaire arménienne en Asie mineure. Il y avait 2 300 églises et monastères arméniens en Arménie occidentale. Il n’en reste plus que 34 dont 6 en Anatolie. Aujourd’hui encore, certains lieux sont menacés, comme l’Eglise Surp Giragos de Diyarbakir. Réouverte avec le soutien de la municipalité, elle avait permis la renaissance d’une vie arménienne à Diyarbakir. Depuis 2015, elle est propriété de l’état turc et fermée au culte. Des 150 églises et monastères qui se trouvaient autour du lac de Van, seule l’église Sainte-Croix d’Aghtamar subsiste - le monastère l’entourant ayant été détruit pendant le génocide – sauvée dans les années 1950 par l’intervention de l’écrivain, journaliste et militant Yachar Kemal. Les panturquistes ajoutant l’injure à la blessure en prétendant qu’il s’agirait d’une église turque.

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  • Comment le régime turc a progressivement effacé jusqu’à la mémoire culturelle de la minorité chrétienne persécutée

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    De Joseph Jacoub sur le site du Figaro :

    Comment la Turquie a éradiqué ses minorités chrétiennes

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Les chrétiens représentaient encore 20 % de la population turque au début du XXe siècle: ils ne sont plus que 0,2 % aujourd’hui. Joseph Yacoub, spécialiste de l’histoire des chrétiens d’Orient, raconte comment le régime turc a progressivement effacé jusqu’à la mémoire culturelle de cette minorité persécutée.

    19 novembre 2020

    Joseph Yacoub est professeur honoraire de sciences politiques à l’Université catholique de Lyon, premier titulaire de la chaire UNESCO «Mémoire, cultures et interculturalité». Spécialiste des minorités dans le monde et des chrétiens d’Orient, il est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels: Qui s’en souviendra? 1915: le génocide assyro-chaldéen-syriaque (Cerf, 2014) ; Oubliés de tous. Les Assyro-Chaldéens du Caucase (avec Claire Yacoub, Cerf, 2015) ; Une diversité menacée. Les Chrétiens d’Orient face au nationalisme arabe et à l’islamisme (Salvator, 2018).


    L’engagement politique et militaire de la Turquie avec l’Azerbaïdjan contre les Arméniens au Haut-Karabakh (Artsakh) est venu mettre à nu le passé et révéler la gravité du traitement des minorités chrétiennes.

    À cette occasion, comment se présente la situation des minorités chrétiennes dans ce pays, comparée à celle d’Arménie?

    Il fut un temps où il y avait des communautés chrétiennes dans ce pays. Ce temps est révolu. Depuis, l’histoire est une suite de drames, rythmés d’épisodes, dont certains ont été sciemment éclipsés par l’historiographie officielle. Jadis florissants et prospères, les chrétiens diminuèrent considérablement en nombre et en influence, alors que rien qu’à Constantinople, ils représentaient 40 % de la population au XVIe siècle. Et au tout début du XXe siècle, on les estimait encore à plus de 20 %.

    Aujourd’hui, ils ne représentent pas plus de 100 000 personnes, soit moins de 0,2 % d’une population de 84 millions d’habitants. On remarque que les écoles chrétiennes sont en nette baisse et on observe des cas d’expropriation d’églises et de répression à l’encontre de prêtres, tout cela accentué par la politique islamo-nationaliste du président turc Erdogan, qui transforma la Basilique Sainte Sophie en mosquée.

    Le XXe siècle connut des turbulences et des convulsions politiques et religieuses. Le génocide arménien et assyro-chaldéen de 1915 mit progressivement fin à la présence chrétienne.

    Voici un exemple, parmi d’autres, qui fut complètement occulté. À la veille de la Première Guerre mondiale, il y avait 100 000 chrétiens assyriens qui vivaient dans la région de Hakkari, à l’extrême sud-est de la Turquie ; aujourd’hui, il n’y a plus personne, la moitié fut exterminée et morte sur les routes, l’autre contrainte à l’exode dans de terribles conditions.

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  • Quand le cardinal Parolin minimise les persécutions subies par les chrétiens en Chine

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    Du National Catholic Register (Bree A. Dail) :

    D'un journaliste catholique chinois en exil : Les croyants chinois ont besoin d'aide !

    En réponse aux récents commentaires du Cardinal Parolin qui semblaient minimiser l'existence de la persécution chrétienne, Dalù déclare que la persécution est en fait un terme trop doux pour la situation actuelle désastreuse en Chine.

    Catholics gather to pray the Rosary including Bishop Ma Daquin of Shanghai.

    Les catholiques se réunissent pour prier le chapelet, y compris l'évêque Ma Daquin de Shanghai.

    Interview

    17 novembre 2020

    Un journaliste, lanceur d'alerte et réfugié politique chinois a critiqué le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, pour ce que l'exilé chinois considère comme une attitude dédaigneuse à l'égard des persécutions actuelles en Chine. Le journaliste chinois Dalù répliquait à une interview du cardinal Parolin accordée au journal italien La Stampa, réalisée quelques jours avant que le Vatican ne renouvelle son accord avec la Chine le mois dernier.

    Dalù s'est adressé au Register le 27 octobre, Journée internationale de la liberté religieuse. Dans cette interview, il a mis en avant la question posée par le journaliste de La Stampa Vatican au cardinal Parolin sur la persécution continue des chrétiens en Chine, malgré l'accord sino-Vatican signé en 2018, auquel le secrétaire d'État du Vatican a répondu : "mais les persécutions, les persécutions ... Il faut utiliser les mots correctement".

    Les paroles du cardinal ont choqué Dalù, qui a reçu le statut de réfugié politique en Italie en 2019 après avoir défié le Parti Communiste Chinois, et l'ont amené à conclure : "Les commentaires du Cardinal Parolin peuvent avoir un sens. Le terme "persécution" n'est pas assez précis ou fort pour décrire la situation actuelle. En fait, les autorités du PCC ont réalisé que la persécution des religions nécessite des méthodes nouvelles et innovantes pour éviter une forte réaction du monde extérieur".

    Originaire de Shanghai, Dalù a été l'un des journalistes les plus populaires des médias chinois avant de réaliser en 1995 un reportage visant à exposer la vérité sur le massacre de la place Tiananmen à ses auditeurs de radio, malgré la tentative du gouvernement chinois de contrôler le récit de l'événement. Dalù s'est converti au catholicisme en 2010, ce qui, selon lui, a renforcé l'hostilité du Parti communiste chinois à son égard. Puis, en 2012, après l'arrestation de l'évêque Ma Daquin du diocèse de Shanghai, Dalù a utilisé les médias sociaux pour demander avec insistance la libération de l'évêque, ce qui a finalement conduit à l'interrogatoire et à la persécution du journaliste.

    Dalù a reçu le statut légal de réfugié politique en Italie en 2019. L'interview suivante a été publiée dans un souci de clarification et d'approfondissement.

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  • Le cardinal Zen dénonce l'Ostpolitik du cardinal Parolin

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    De Kath.net (Roland Noé):

    "Je suis sûr que le cardinal Parolin lui a dit de ne pas me voir. Incroyable !"

    17 novembre 2020

    Ils suivent une "Ostpolitik", une politique de compromis avec les communistes, une politique de reddition. Malheureusement, François suit aussi cette ligne maintenant et je ne sais pas pourquoi". -

    Entretien de kath.net (Roland Noé) avec le cardinal Zen 

    "Comme l'accord est secret, le gouvernement l'utilise pour tromper le peuple. Ce faisant, on demande au peuple de faire des choses qui n'étaient clairement pas autorisées par Benoît XVI". C'est ce que dit le cardinal Joseph Zen Ze-kiun SDB dans une interview avec kath.net. L'évêque émérite de Hong Kong critique le secret de l'accord entre le gouvernement chinois et le Vatican : "Après la signature de l'accord, nous n'avons constaté aucune amélioration, la persécution est même devenue plus dure, tant pour l'église clandestine que pour l'Eglise qui est sous contrôle de l'État.

    kath.net : L'accord controversé entre le Vatican et la Chine a été renouvelé il y a quelques jours Pourriez-vous nous dire à nouveau très brièvement ce que vous critiquez à ce sujet ?

    Cardinal Zen : Ma principale critique est la suivante : pourquoi tout est-il gardé secret? Même moi, en tant que cardinal chinois, je ne peux pas en voir le contenu. Vous dites que c'est bien. Mais je n'y crois pas tant que je n'ai pas vu le contenu en chinois. Mais le Vatican nous dit alors que même un mauvais accord est mieux que rien du tout. Je ne peux pas comprendre cela. Je peux accepter un accord imparfait, mais je ne peux pas accepter un mauvais accord qui va à l'encontre de notre foi et de la discipline de l'Eglise. Comme l'accord est secret, le gouvernement l'utilise pour tromper le peuple. Il demande aux gens de faire des choses qui n'étaient clairement pas autorisées par Benoît XVI. Ils disent maintenant que le pape François dit que c'est bon. Les gens sont dans la confusion. Après la signature de l'accord, nous n'avons constaté aucune amélioration, en fait, la persécution est devenue plus dure, tant pour l'Eglise clandestine que pour l'Eglise sous contrôle de l'État.

    kath.net : Vous étiez à Rome il y a quelques jours et vous n'avez pas pu obtenir de rendez-vous avec le pape François. Pourquoi ?

    Le Cardinal Zen : Depuis deux ans, nous attendons un nouvel évêque à Hong Kong. Ils nous disent maintenant que cela n'est pas possible sans la bénédiction de Pékin. Je suis allé à Rome et j'ai demandé à voir le Pape. Cela n'a pas été possible. Je suis sûr que le cardinal Parolin lui a dit de ne pas me voir. Incroyable !

    kath.net : Vous critiquez toujours le cardinal Parolin et vous estimez que le cardinal secrétaire d'État manipule la politique de Jean-Paul II et de Benoît XVI concernant la politique chinoise. Ne serait-ce pas une alternative si le Vatican revenait à une politique de la Chine basée sur la célèbre lettre de Benoît XVI du 27 mai 2007 ?

    Le cardinal Zen : Malheureusement, le cardinal Parolin ne suit pas la lettre de Benoît XVI, mais une "Ostpolitik", une politique de compromis avec les communistes, une politique d'abandon. Malheureusement, François suit maintenant aussi cette ligne et je ne sais pas pourquoi. Le pape François a toujours eu beaucoup d'empathie pour moi, mais il n'a pas suivi mes conseils.

    kath.net : Comment les personnes de foi peuvent-elles vous aider ? Que pouvons-nous faire pour vous ?

    Cardinal Zen : L'information est très importante. Vous faites un excellent travail. Vous pouvez également trouver de nombreuses informations sur mon blog. Vous êtes invités à le traduire pour vos lecteurs. Il existe également un livre (en chinois, anglais et italien) "Pour l'amour de mon peuple, je ne me tairai pas". Il s'agit de ce que Benoît XVI a fait pour l'Église en Chine.

    kath.net : Merci beaucoup pour cet entretien. Dieu vous bénisse pour votre travail!

  • Les chrétiens, premières victimes d'une hostilité croissante à travers le monde

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    De Vatican News (13 novembre) :

    Les chrétiens, premier groupe religieux persécuté selon le Pew Center

    L'intolérance religieuse continue de croître dans le monde, en particulier à l'égard des chrétiens, premiers sur la liste des groupes religieux ciblés par les gouvernements et/ou victimes de l'hostilité sociale. C'est ce qui ressort de la dernière étude publiée par le Pew Research Center de Washington.

    Selon les données recueillies en 2018, les chrétiens sont en tête de liste des communautés religieuses les plus «harcelées», un record qu'ils détiennent depuis la première recherche menée en 2007 par le département Religion et Vie publique du Pew Research Center.

    De 2017 à 2018, le nombre de pays dans lesquels les chrétiens subissent une forme d'hostilité a donc encore augmenté, passant de 143 à 145 États.

    124 gouvernement restreignent les chrétiens

    Plus précisément, sur les 198 États examinés, les chrétiens sont soumis à des restrictions et à un harcèlement plus ou moins sévères par 124 gouvernements et sont précédés, dans ce cas, par des musulmans qui les subissent dans 126 États. Dans 104 pays, les chrétiens sont victimes d'abus et de discrimination sociale; 103 pour les musulmans.

    Plus généralement, au cours des onze dernières années, les restrictions imposées aux communautés religieuses dans les États n'ont cessé d'augmenter. En 2018, l'indice dans ce domaine a augmenté de 2,9 points sur une échelle de 0 à 10, le plus élevé depuis 2007. Le rapport lie cette hostilité accrue en partie à la propagation des régimes autoritaires. Parmi les dix pays présentant les taux d'hostilité les plus élevés, quatre sont dotés de régimes autocratiques, trois de régimes hybrides et trois de démocraties imparfaites.

    Mais le taux de démocratie ne semble pas tout expliquer. Les pays classés comme des démocraties à part entière dans lesquels l'hostilité à l'égard des communautés religieuses est croissante se trouvent tous en Europe. Un phénomène dont même les États-Unis ne sont pas à l'abri; dans le classement établi par le Pew Research Center, ils figurent ainsi parmi les pays à restrictions modérées (indice 2,3).

    Augmentation de l’hostilité en Asie-Pacifique

    La région où le taux de restrictions gouvernementales est le plus élevé est le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, qui affiche une moyenne de 6,2 points sur 10. La région connaît également le taux le plus élevé de restrictions et de harcèlement à l'encontre des chrétiens. Toutefois, l'augmentation la plus significative de l'hostilité religieuse a été enregistrée en Asie, passant d'une moyenne de 3,8 en 2017 à 4,4 points en 2018, avec un pic de 9,3 points en Chine (contre 8,9 en 2017). 

    Parmi les pays du monde qui ont enregistré une augmentation significative des restrictions et des abus, l’on peut citer la Corée du Sud et le Salvador. Dans ce dernier pays, les communautés chrétiennes sont de plus en plus souvent victimes d'attaques du crime organisé. Au Nicaragua aussi, où les tensions entre l'Église et le gouvernement ont augmenté après le virage autoritaire du président Daniel Ortega, les violations des droits de l'homme à l'encontre des communautés religieuses sont en augmentation.

    Enfin, il convient de noter que la recherche, d'autre part, a enregistré une légère diminution globale du nombre de pays présentant un taux «élevé» ou «très élevé» d'hostilité sociale envers les religions, de 56 en 2017 (28% des 198 pays examinés) à 53 (27%). Ils comprennent 16 pays européens, 14 de la zone Asie et Pacifique et 11 de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord.

    Lire également : L’Asie en tête des restrictions gouvernementales sur les religions selon une nouvelle étude