Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Persécutions antichrétiennes - Page 82

  • Les migrants chrétiens persécutés dans les camps de réfugiés

    IMPRIMER

    Lu sur le site de "Portes Ouvertes" :

    Migrants : la persécution les suit jusqu’en France

    Portes Ouvertes tire la sonnette d’alarme après l’agression d’un groupe de chrétiens iraniens et le meurtre de l’un d’entre eux dans le camp de la Grande Synthe en décembre dernier.

    Parmi les milliers de migrants qui ont fui le Moyen-Orient pour gagner l’Europe, les chrétiens réalisent qu’un fardeau hélas familier les a suivis : la persécution en raison de leur croyance. Le phénomène a été observé en divers lieux à travers l’Europe, y compris dans le camp de la Grande Synthe dans le Nord de la France près de Dunkerque, où des Iraniens convertis ont été la cible de migrants originaires d’Irak.

    Dans la nuit du 14 décembre 2015, une agression à l’arme blanche a fait plusieurs blessés parmi les chrétiens. L’un d’eux, Mohammed (19 ans) a été tué. La police de secteur a été informée et une enquête est en cours.

    Une des victimes de cette agression, un homme de 29 ans qui souhaite garder l’anonymat a expliqué : « La mafia kurde s’oppose généralement aux chrétiens. Lorsqu’on confie notre argent aux passeurs pour qu’ils nous aident à gagner l’Angleterre, non seulement ils ne nous aident pas mais ils nous le volent et ne nous rendent rien. Ensuite, ils nous attaquent en nous traitant de sales infidèles. Ils m’ont agressé au couteau et ont tabassé mes amis. »

    Inacceptable

    « Ces conditions pourraient être améliorées, si les migrants qui s’intéressent au christianisme pouvaient le faire en toute sécurité », a déclaré Michel Varton, directeur de Portes Ouvertes France, association au service des chrétiens persécutés dans le monde à cause de leur foi. De nombreux chrétiens parmi les réfugiés fuient la persécution et la discrimination. Ils sont déjà traumatisés par leur terrible épreuve au Moyen-Orient. Imaginez leur désespoir quand, une fois en France, ils souffrent de la même discrimination et de la haine de la part d’autres migrants. Les églises locales se sont dévouées pour aider les réfugiés, qu’ils soient chrétiens ou qu’ils s’intéressent à la foi. Les autorités doivent leur permettre d’avoir à leur disposition de simples bâtiments où ils pourraient se réunir et célébrer Dieu en toute sécurité, et garantir la liberté de croyance dans les camps. Il est absolument inacceptable qu’en France, quelqu’un perde la vie à cause de sa foi. »

    Fortes inquiétudes

    Selon Philippe Dugard, pasteur de l’Église Évangélique du Littoral (EEDL), dans la ville voisine de Saint-Pol-sur-Mer « entre novembre et décembre, il y avait là un groupe d’Iraniens qui ont déclaré leur foi en Christ, et qui ont commencé à fréquenter notre église. Certains sont orthodoxes, tandis que d’autres se disent chrétiens, sans s’être vraiment convertis. Mais nous avons fait connaissance, et nous pensions qu’ils avaient une réelle soif spirituelle. Et puis un soir (le 14 décembre 2015) nous avons appris que deux d’entre eux avaient été poignardés, et qu’un troisième avait disparu. Alors, nous avons décidé qu’en tant que chrétiens, nous ne pouvions pas les laisser seuls dans cette situation, et les victimes elles-mêmes nous ont dit qu’elles ne voulaient plus rester dans le camp, car elles se sentaient menacées. »

    Cet incident a marqué le début du soutien de l’EEDL aux migrants persécutés. Les jours suivants, les victimes de persécution ont été placées dans des hôtels, avant d’être conduites à l’Armée du Salut de Dunkerque, la ville la plus proche du camp.

    Une tension constante

    Trois mois après l’agression contre les migrants iraniens, la tension reste constante, selon le pasteur Philippe Dugard. La plupart des victimes des attaques de décembre sont parties. Certains sont parvenus à gagner l’Angleterre, leur destination de prédilection, alors que d’autres, lassés d’attendre une traversée hypothétique faute de moyens, sont rentrés en Iran. D’autres encore sont partis vers d’autres destinations européennes, avec l’espoir d’atteindre l’Angleterre différemment.

    Un cocktail explosif

    Les différences ethniques provoquent des tensions dans le camp entre Irakiens et la cinquantaine d’Iraniens présents. Les milliers de Kurdes irakiens sont en majorité musulmans, alors que parmi la minorité iranienne se trouvent des chrétiens. Certains d’entre eux fréquentent les églises des alentours en secret, par crainte des migrants et des trafiquants musulmans, qui exercent une forte influence dans le camp. Les raids nocturnes, les vols et la violence font partie des menaces courantes.

    Certains craignent que des membres de l’organisation État islamique ne soient infiltrés parmi les migrants, avec des intentions de radicalisation et pour imposer la charia dans le camp.

    Situé dans le Nord de la France, à proximité de la mer du Nord, le camp de la Grande Synthe accueille entre 2 500 et 3 000 migrants, pour la plupart des Kurdes d’Irak et de Syrie, mais aussi des Iraniens. En ce début de mois de mars, les migrants ont commencé à être transférés dans un camp humanitaire à quelques km de là.

  • 4 Soeurs Missionnaires de la Charité (Mère Teresa) ont été assassinées au Yémen

    IMPRIMER

    Nous apprenons à l’instant le meurtre de quatre Sœurs Missionnaires de la Charité, (Sœurs de Mère Teresa) à Aden, au Yémen. Elles ont été attaquées ce matin vendredi 4 mars par un groupe d’hommes armés qui s’est infiltré dans la maison où les religieuses s’occupaient de personnes âgées et handicapées.

    En plus des quatre religieuses, les terroristes ont tué au moins douze autres personnes, dont deux femmes yéménites travaillant dans l’établissement, et huit personnes âgées. On reste sans nouvelle du père Tom Uzhunnalil, salésien, qui résidait au couvent des sœurs. « Ces religieuses étaient au service des plus pauvres et avaient accepté de rester pour eux dans l’enfer qu’est devenu le Yémen aujourd’hui explique Marc Fromager, directeur de l’AED. Elles ont été victimes d’un absurde assassinat de sang-froid, qui semble encore plus violent que les bombardements quotidiens qui auraient pu les tuer à n’importe quel instant. Clairement, on cherche à faire disparaître toute présence chrétienne dans ce pays ».

    Les sœurs assassinées venaient du Rwanda (pour deux d’entre elles), d’Inde et du Kenya.

    En septembre dernier, Mgr Hinder, vicaire apostolique d’Arabie du Sud, rendait hommage à ces religieuses qui «malgré les menaces de guerre, confiait-il à l’AED, restent dans le pays et continuent de s’occuper des personnes handicapées».

    Les chrétiens du Yémen aujourd’hui

    Il y a quelques mois, avant la prise de la capitale par les Houthis (mouvement chiite en guerre contre le gouvernement sunnite), on évaluait le nombre de chrétiens vivant au Yémen à environ 9 000. Que des expatriés, indiens pour la plupart.

    On estime aussi qu’il pourrait y avoir entre 500 et 1 000 chrétiens d’origine musulmane au Yémen. Mais comme l’apostasie est passible de la peine de mort, il est impossible d’en parler officiellement. Ces chrétiens sont obligés de vivre leur foi en secret et ne peuvent se réunir que clandestinement. « Être prudent et discret fait partie de notre comportement général dans les pays de la péninsule, surtout dans un pays en conflit comme le Yémen », explique Mgr Hinder.

    Aujourd’hui, victimes collatérales de la guerre entre sunnites et chiites, les rares chrétiens expatriés sont partis, à cause de la violence et du risque d’enlèvement. Restent donc les plus pauvres. Ou ceux qui ont une mission particulière, comme les religieuses des Missionnaires de la Charité de Mère Teresa. Demeurent aussi deux prêtres salésiens dont le Père Tom dont on n’est sans nouvelle à ce jour.

  • Les chrétiens de Turquie sous la menace

    IMPRIMER

    Lu sur cathobel.be (Benoît Lannoo) :

    La Turquie menacerait les chrétiens

    L’Union syriaque européenne (European Syriac Union – ESU) tire la sonnette d’alarme. Selon elle, les autorités turques menaceraient les villages situés au sud du pays.

    L’ESU est une organisation basée à Bruxelles qui a pour objectif la défense des intérêts des chrétiens assyriens, d’Irak, de et de , auprès des instances de l’Union européenne.

    Selon Rima Tüzün, porte-parole de l’Union syriaque européenne, le Parti de la justice et du développement (AKP) – au pouvoir à Ankara – et l’armée turque accroissent leurs pressions sur les villes et villages chrétiens situés entre la ville syrienne de Raqqa (fief de Daech) et la frontière syro-turque, mais aussi sur les rares chrétiens qui vivent encore ou à nouveau au sud-est de la Turquie elle-même.

    « La ville d’Idil par exemple – qui avant le génocide assyrien de 1915, était surtout peuplée de chrétiens – a été récemment bombardée par des F-16 turcs », explique la porte-parole. « Il est particulièrement alarmant que dans cette région, où certaines familles chrétiennes de la diaspora sont retournées depuis peu, les chrétiens se sentent de nouveau menacés. Le weekend dernier encore, des chrétiens assyriens ont été physiquement attaqués dans leurs maisons et dans leurs églises. »

    Dans ce contexte, estime Rima Tüzün, il est important de signaler que des leaders de l’AKP se servent de plus en plus souvent d’une rhétorique qui ressemble fort à celle du temps des massacres des chrétiens en 1915. Selon l’ESU, le Premier ministre turc Ahmet Davotuglu a ouvertement déclaré à Bingöl, une ville située dans la région où les Kurdes sont nombreux, « qu’ils collaborent avec les Russes comme des gangs arméniens ». Pour qui connaît un peu l’Histoire, on se souvient que des rumeurs populistes sur « des gangs arméniens collaborant avec les Russes » ont été l’élément déclencheur du génocide du siècle passé.

    Sur le front en Syrie, l’armée turque s’en prend également à la population civile dans les régions où vivent des minorités chrétiennes importantes. Ainsi, il y a quelques jours, au moment où les rebelles de l’Armée Syrienne Libre (ASL) défendaient la ville de Tel Abyad – qu’il contrôlent depuis l’été de 2012 – contre un assaut des extrémistes de Daech, les Turcs ont bombardé aveuglement la région. « Il faut absolument que les participants au prochain sommet de l’Union européenne avec la Turquie se rendent compte que ce pays Turquie ne respecte ni sa propre population chrétienne ni les chrétiens en Syrie », poursuit Rima Tüzün. « La Turquie n’est pas un état de droit à l’européenne et ne respecte pas le droit international », conclut Rima Tüzün.

  • La Syrie expliquée aux copains

    IMPRIMER

    Politologue de formation, Marie Thibaut de Maisières est éditrice et auteur de livres pour enfants (My ZebraBook). Mère de famille, elle est aussi polémiste dans "On refait le monde" (Bel-RTL) et officier de réserve de la marine belge. Elle  a accompagné le reporter Christophe Lamfalussy et le comité belge des Chrétiens d’Orient en décembre 2015 dans un voyage dans le Rojova (Nord-est de la Syrie). LaLibre.be propose de découvrir son dernier article publié sur son blog Haystories.org et consacré à la situation en Syrie .

    « Le plus important à retenir sur la Syrie, c’est que la nourriture y est trop bonne. Les Libanais sont des pros du marketing donc tout le monde pense que la nourriture libanaise est la meilleure. Que nenni. Le plus délicieux houmous se mange à Damas, Alep et à Homs. Même si ce n’est pas bon goût de le rappeler alors que la population dans les zones rebelles notamment Alep crèvent littéralement de faim à cause de la stratégie du Régime de Bachar El Assad.

    Maintenant que la vérité est rétablie, commençons :

    La Syrie est un grand pays. 22 millions d’habitants (en 2012). Avec une répartition religieuse/ethnique, à peu près, comme suit :

    60 à 70% de sunnites (15 millions)

    Le sunnisme est le courant disons ‘mainstream’ de l’islam . La très grande majorité (85%) des musulmans dans le monde est sunnite. Les seuls pays à majorité chiite sont l’Iran (90%) , l’Irak (60% de chiites), l’Azerbaïdjan et Bahreïn. Il y a aussi de grosses minorités de chiites au Liban (souvenez-vous en parce que l’on va parler du Hezbollah plus tard), au Pakistan, en Inde, au Yémen, en Afghanistan, en Turquie et en Arabie Saoudite (Wouf, je les plains!).

    Les musulmans que l’on connaît, ici en Belgique, sont souvent sunnites. Car la majorité des musulmans de Belgique sont d’origine marocaine et turque, des pays majoritairement sunnites.

    Le schisme (séparation) entre islam sunnite et chiite date de très tôt dans l’islam – du tout début en fait -. A cause d’une bagarre de succession (comme il y en a dans toutes les bonnes familles). Les chiites auraient voulu que ce soit Hassan, le fils du quatrième calife Ali, le gendre du prophète, mari de sa fille chérie-adorée Fatima, qui devienne le successeur de Mohamed. Alors que les sunnites, eux, ont choisi Muawiya, l’homme fort du moment comme cinquième calife.

    Depuis cette date, ils ne sont pas trop copains (euphémisme ! Ils se font actuellement la guerre dans pas mal de pays).

    Plus pratiquement, voici quelques différences entre chiites et sunnites :

    Lire la suite

  • Nigeria : de 9.000 à 11.500 chrétiens tués

    IMPRIMER

    AFRIQUE/NIGERIA - Nouveau rapport sur le drame des chrétiens nigérians (agence Fides)

    Abuja – De 9.000 à 11.500 chrétiens tués – selon une estimation prudente – alors que, depuis 2000, au moins 1,3 millions d’autres ont dû évacuer leurs domiciles, sachant que 13.000 églises ont été détruites ou contraintes à fermer leurs portes. Par ailleurs, des milliers d’activités économiques, de propriétés et de maisons appartenant à des chrétiens ont été détruites. Tel est le bilan des violences desquelles sont victimes les chrétiens dans le nord du Nigeria et dans ce qu’il est convenu d’appeler la Middle Belt, selon le rapport de l’ONG Open Doors intitulé « Crushed but not Defeated » parvenu à l’Agence Fides.

    A cause des violences, affirme le rapport, dans certaines zones du nord du Nigeria, « la présence chrétienne a été virtuellement effacée ou diminuée de manière notable, alors que dans d’autres zones, le nombre de fidèles dans les églises s’est accru suite au flux de chrétiens fuyant les violences, renforcé par la conversion au Christianisme d’un certain nombre de musulmans ».« En sus, la cohésion sociale entre musulmans et chrétiens a été mise en danger. La confiance réciproque a substantiellement disparu. Chrétiens et musulmans sont devenus des groupes toujours plus séparés et distincts, regroupés dans des périphéries, des quartiers ou des zones rurales spécifiques » indique le rapport.

    Le document montre que, si l’ethnie, le conflit politique et la lutte pour l’exploitation des ressources constituent des sources connues de violence au nord du Nigeria, les causes de la violence envers les chrétiens dans cette zone semblent en revanche multiples. Peuvent en faire partie des motivations religieuses, économiques et sociales mêlées. Les éléments de la violence ciblée contre les chrétiens au nord du Nigeria sont liés par un dénominateur religieux commun : la nécessité de défendre les intérêts des musulmans du nord, leur identité et la position de l’islam.« Non seulement l’islam radical, dont Boko Haram constitue l’exemple le plus connu, mais aussi des éleveurs musulmans d’ethnie Hausa-Fulani et l’élite musulmane politique et religieuse du nord du pays sont les acteurs principaux de la violence visant à frapper la minorité chrétienne » souligne encore le rapport.

    Malgré cela, il existe encore une vaste présence chrétienne dans le nord du Nigeria, qui dispose d’un potentiel d’unité et de résistance. Cependant, l’Eglise de cette région devra chercher à ne pas s’enfermer sur elle-même et à ne pas se désengager de la société. Elle devrait même faire l’inverse, stimulée par son élan chrétien à s’impliquer dans la société et à œuvrer pour la justice, la paix et la réconciliation en partageant ses propres ressources pour le bien de tous.Pour ce faire, l’aide de la communauté internationale sera nécessaire afin que l’Eglise puisse travailler au renouvellement et à la transformation de la communauté chrétienne et de la société nigériane du nord du pays en général.

  • Moyen-Orient : les trois leçons des martyrs

    IMPRIMER

    Du Cardinal-Archevêque de Milan, Angelo Scola, sur le site Oasis (oasiscenter.eu) :

    Les trois leçons des martyrs

    Il n’existe qu’un mot pour dire ce qui arrive aux chrétiens au Moyen-Orient : martyre. Le témoin désarmé démasque le contre-témoignage du djihadiste et met à nu le virus qui a détruit des pays entiers, de la Syrie à l’Irak : la recherche de la victoire à tout prix, par l’anéantissement de l’autre. L’Europe, distraite, trop longtemps repliée sur son propre narcissisme, se découvre, aujourd’hui, impuissante

    « L’histoire de l’Église, la véritable histoire de l’Église, est l’histoire des saints et des martyrs : les martyrs persécutés ». C’est en ces termes que le pape François1 rappelait récemment, avec une force singulière, tout le « cas sérieux » de l’existence chrétienne : le témoignage auquel chaque baptisé est appelé, même devant la persécution, même – si Dieu le lui demande – jusqu’à l’effusion du sang. C’est une réalité, prévue sans ambages dans le discours missionnaire du chapitre 10 de l’Évangile de Matthieu, et confirmée par 2 000 ans d’histoire. Mais la toucher de la main aujourd’hui parmi les réfugiés d’Erbil, comme j’ai pu le faire en juin dernier à l’invitation des Patriarches Béchara Raï et Louis Sako, est une expérience qui reste gravée dans la mémoire et dans le cœur. Elle confère une lumière nouvelle pour regarder les évènements tragiques du Moyen-Orient – les flammes d’une guerre qui ne semble pas s’apaiser – et leurs retombées sur une Europe trop apathique et repliée sur elle-même, qui ne semble que récemment se réveiller de la torpeur dans laquelle elle a sombré.

    Saint Maxime le Confesseur, reprenant une expression paulinienne (1Co 2,16), affirme qu’avoir « la pensée du Christ » signifie penser selon le Christ, mais surtout « Le penser en toutes choses »2 : tel est le sens de l’Incarnation, tel est le génie du Christianisme. Que signifie alors avoir la pensée (la mens) du Christ devant ce qui se passe au Moyen-Orient ? Je crois que cela signifie, avant même toutes les considérations géopolitiques, économiques ou stratégiques, se trouver devant une simple constatation : sur ces terres, c’est un martyre qui se consume. Ce fait, que nous avons du mal à regarder en face, a une importance énorme, j’en suis convaincu, non seulement pour l’Église, mais aussi pour une compréhension plus profonde à la fois des racines de la conflictualité persistante au Moyen-Orient, et de l’impuissance dans laquelle se débat l’Occident. La pensée du Christ est un principe qui explique le réel, tout le réel, et il me semble qu’elle nous confie ici au moins trois leçons.

    Lire la suite

  • 21 martyrs coptes, un an après : une foi fortifiée

    IMPRIMER

    Mgr Bafnotios, 66 ans, a l’habitude de faire face au péril islamiste. Il est, depuis trente-huit ans,mgr-bafnotios-eveque-copte-orthodoxe-de-samalout-en-moyenne-egypte_article.jpg l’évêque copte orthodoxe de Samalout, en Moyenne-Égypte. C’est de son diocèse que sont originaires les martyrs exécutés le 16 février 2015. Comment le diocèse de Samalout a-t-il fêté ce premier anniversaire le 16 février? Interview lue sur le site  du magazine « famille chrétienne » :

    Nos diocésains, et spécialement les habitants d’El Our, sont très fiers de leurs enfants qui ont montré une foi digne de celle des premiers chrétiens, et des Coptes depuis mille quatre cents ans. Mais, au-delà du diocèse, c’est toute l’Église copte qui les célèbre. Le saint synode [assemblée des évêques ] d’Égypte sera invité tous les ans pour célébrer cet anniversaire ; la fête de l’entrée du Seigneur au Temple sera désormais aussi la célébration des vingt et un martyrs.

    Où en est le chantier de la basilique qui leur est dédiée?

    Dans une semaine, le rez-de-chaussée sera achevé et le premier étage commencera. Elle fera 4 200 m2.

    Le président El Sissi a autorisé la construction de cette basilique. N’est-ce pas radicalement nouveau dans un pays où, depuis quatorze siècles, les chrétiens sont considérés comme des citoyens de seconde zone?

    C’est exact. Il a déclaré que les otages sacrifiés n’étaient pas seulement des martyrs chrétiens, mais ceux de toute la nation égyptienne. L’Église a actuellement une excellente relation avec le président El Sissi, et avec le gouvernement.

    Qu’est-ce que cet événement tragique a changé au village d’El Our?

    Il a fortifié la foi et ouvert une fenêtre vers le Ciel. Le quotidien est devenu plus chrétien, avec une pratique religieuse plus profonde, je vois la différence.

    À El Our, cet évènement tragique a fortifié la foi et ouvert une fenêtre vers le Ciel.

    Lire la suite

  • Le Mexique catholique, un cas unique en Amérique latine

    IMPRIMER

    Dans ce pays l’Église romaine a survécu aux persécutions antireligieuses les plus dévastatrices. Et elle résiste davantage qu’ailleurs au défi des sectes pentecôtistes. Un enfant mexicain martyr sera bientôt canonisé  Le Mexique que le pape François est en train de parcourir est un cas atypique par rapport à d’autres pays d'Amérique latine. De Sandro Magister sur son site « Chiesa »

    jpg_1351232.jpg

    Sa population catholique est, en chiffres absolus, la deuxième du monde, derrière celle du Brésil, et le pourcentage de catholiques par rapport à la population totale - 81 % - n’est dépassé que par celui du Paraguay.

    C’est précisément par cette présence de catholiques, nombreuse et surtout solide, que le Mexique se distingue par rapport à d’autres pays latino-américains. Cela pour au moins deux raisons.


    La première raison est sa
    résistance à l’expansion des communautés protestantes de tendance charismatique ou pentecôtiste, alors que celles-ci gagnent du terrain dans d’autres pays, en particulier au Brésil et en Amérique centrale.


    Au Brésil, les catholiques constituaient, il y a encore quelques décennies, la quasi-totalité de la population. Aujourd’hui, ils n’en représentent plus que 61 %.

    Pour ce qui est de l’Amérique centrale, ils regroupent aujourd’hui moins de la moitié des habitants au Honduras, avec 46 %, et environ 50 % au Guatemala, au Salvador et au Nicaragua.

    Au Mexique, l'érosion du catholicisme provoquée par les sectes qui viennent d’être citées se manifeste presque uniquement dans le Chiapas, région qui se situe à la frontière avec le Guatemala et qui est l’une des étapes du voyage du pape François.

    Lire la suite

  • La rencontre entre François et Cyrille à Cuba : un même regard critique sur le sécularisme européen

    IMPRIMER

    Sous le titre « François et Cyrille : une rencontre très politique » l’abbé Guillaume de Tanoüarn commente l’événement en ces termes sur son « metablog » 

    4864755_6_dc8a_le-pape-francois-et-le-patriarche-cyrille-a_3ee6ab123806a617abddaf193e6a750a.jpg« Le pape de Rome et le Patriarche de Moscou se sont rencontrés pour  la première fois dans l'histoire. Cet événement a eu lieu en terrain neutre, ni à Moscou ni à Rome mais à Cuba, où le pape François et sa diplomatie avaient  déjà engrangé de magnifiques résultats, pour ce qui concerne les relations de la grande Ile avec les Etats unis d'Amérique. Cette fois le sujet était différent et Cyrille venait de Moscou dans un pays traditionnellement soviétophile, pour rencontrer François, qui en est à sa deuxième visite en ces lieux. Le document issu de cette rencontre est long. Il met l'accent non sur le rapprochement  proprement religieux et ses modalités (trop tôt), mais sur les positions communes en matière de défense de la civilisation. 

    Ce qui est surprenant ? François - est-ce parce qu'il se sent issu du Nouveau monde ? - et Cyrille se sont entendus pour dire tout le mal qu'ils pensaient de l'Union européenne :

    "Nous sommes préoccupés par la situation de tant de pays où les chrétiens se heurtent de plus en plus souvent à une restriction de la liberté religieuse, du droit de témoigner de leurs convictions et de vivre conformément à elles. En particulier, nous voyons que la transformation de certains pays en sociétés sécularisées, étrangère à toute référence à Dieu et à sa vérité, constitue un sérieux danger pour la liberté religieuse. Nous sommes préoccupés par la limitation actuelle des droits des chrétiens, voire de leur discrimination, lorsque certaines forces politiques, guidées par l’idéologie d’un sécularisme si souvent agressif, s’efforcent de les pousser aux marges de la vie publique".

    La liberté religieuse mise en cause par les tenants du sécularisme (ainsi dans les Pays anglo-saxons appellent-ils la sacro-sainte laïcité), c'est une excellente formule, dont on espère qu'on la reverra souvent dans les textes du magistère authentique.

    Depuis son passage devant le Conseil de l'Europe, François insiste sur la défense des peuples, de leur identité (il emploie le terme de temps à autre) et de leurs "racines chrétiennes", bref - le mot y est cette fois-ci : de leur civilisation.  

    François insiste ici à nouveau avec le Patriarche Cyrille sur l'importance de l'identité des peuples de l'Union européenne : "Le processus d’intégration européenne, initié après des siècles de conflits sanglants, a été accueilli par beaucoup avec espérance, comme un gage de paix et de sécurité. Cependant, nous mettons en garde contre une intégration qui ne serait pas respectueuse des identités religieuses. Tout en demeurant ouverts à la contribution des autres religions à notre civilisation, nous sommes convaincus que l’Europe doit rester fidèle à ses racines chrétiennes. Nous appelons les chrétiens européens d’Orient et d’Occident à s’unir pour témoigner ensemble du Christ et de l’Evangile, pour que l’Europe conserve son âme formée par deux mille ans de tradition chrétienne".

    Jean-Paul II parlait déjà de l'âme de l'Europe. Mais la nouveauté du discours pontifical par rapport à Jean-Paul II est dans cette notion d'"intégration européenne". On l'avait déjà constaté (je l'avais montré dans Monde et Vie à l'époque) : le pape parle des peuples chrétiens de l'Union européenne, il défend les peuples - à la bonne heure - comme il a toujours défendu le peuple argentin, en bon péroniste qu'il est... Il défend aussi (cela va de pair) les "identités", en particulier "religieuses", on peut le constater dans le petit livre de ses sermons aux Argentins, publié chez Parole et silence sous le beau titre : La patrie est un don et la nation un devoir. Mais, cette fois, il a oublié les nations au profit de ce qu'il nomme "l'intégration" dans l'UE., c'est-à-dire l'abandon consenti de souveraineté qui est actuellement en cours au profit de la Superstructure bruxelloise. 

    Que sont les peuples sans les nations ? Une formule de Jean-Paul II dans son Discours à l'ONU en 1980 le dit très clairement : "Les nations sont les grandes institutrices des peuples". Un peuple sans institutrice est un sauvageon... Gare aux sauvageons par intégration forcée dans un magma sans souveraineté où - au nom du multiculturalisme - on parviendrait encore à reconnaître des peuples (avec éventuellement leurs droits propres) mais plus des nations. L'Union Européenne est en train de faire disparaître ce trésor millénaire de la politique chrétienne, né en France, poursuivi en Angleterre, que l'on appelle la nation. La nation est la seule structure politique qui, dans sa définition même, ne puisse pas prétendre être le tout (contrairement à l'Empire, dont on sait combien les papes ont souffert jusqu'à, inclusivement la prise de Rome en 1527).

    L'Empire représente une mystique et l'empire de la mondialisation ne fera pas exception. A cette grande Idée, comme naguère au Moloch, certains sont prêts à tout sacrifier. La nation se veut un service politique du peuple (voir le sacre des rois de France). La politique nationale reste toujours dans l'ordre des moyens, à dimension humaine. 

    François Mitterrand, jamais vraiment remis de son rêve collaborationniste et toujours fasciné par "l'Europe nouvelle", disait "Les nations c'est la guerre". On s'aperçoit au contraire aujourd'hui que les nations c'est la paix et que là où la nation est ébranlée (Irak, Syrie, Libye, Kosovo, Tunisie and so on), la guerre n'est jamais loin. 

    Je vais trop loin peut-être dans la défense des nations. Il y a en France traditionnellement un Pouvoir militaire, comme disait mon vieil ami Pierre Ordioni. Mais la France est une nation paisible. La seule nation guerrière, mais cela demanderait un post pour le prouver, c'est la plus récente des grandes nations européennes, bien évidemment la nation allemande, qui, au XXème siècle, l'a montré, rentrant en guerre 20 ans - seulement vingt ans - après le Traité de Versailles et la Boucherie immonde qui l'a précédé. Vingt ans : juste le temps de refaire une génération... Là on est effectivement dans un nationalisme aussi absurde que... mystique. 

    Il me semble urgent pour l'Eglise de retrouver dans le magistère de saint Jean Paul II et dans son livre Mémoire et identité une pensée claire et paisible de la nation : en tant que ressortissant polonais, venant d'un peuple resté pendant des siècles sans nation, il savait de quoi il parlait. »

    Ref. François et Cyrille: une rencontre très politique

    JPSC

  • Une violence pas très divine

    IMPRIMER

    La religion engendre-t-elle la violence ? La réponse d’Ignacio Aréchaga sur didoc.be 

    islam-vio.jpgPour l’Occident sécularisé, le djihadisme est un phénomène de fondamentalisme religieux. Celui qui tue au cri d’« Allah est grand » ne peut être qu’intoxiqué par une croyance religieuse malsaine, qui lui fait croire qu’il est au-dessus du bien et du mal. Le djihadiste serait un zélote bourré de lectures du Coran et de sermons extrémistes qui le pousseraient à éliminer l’infidèle. C’est pourquoi, la presse regorge d’analyses sur la question de savoir si l’islam justifie la violence et, au passage, si le monothéisme, aussi le christianisme, est un bouillon de culture de l’intolérance.

    La difficulté des services secrets pour détecter les viviers du terrorisme islamique en Europe constitue à elle-seule un indice qui devrait prévenir, dans ce domaine, les généralisations simplistes. De toute façon, ce que l’on apprend des djihadistes tels que les auteurs des attentats de Paris ou les nouveaux adeptes de l’Etat Islamique indique qu’ils ne brillent pas vraiment par leur dévotion. Ce sont des gens qui traficotaient avec la drogue, liés à la petite délinquance, plus fervents de discothèques que de mosquées, appréciant l’alcool, fans de jeux vidéo violents et visiteurs des sites de dating. En un mot, leur exemplaire du Coran n’était pas usé jusqu’à la corde.

    L’Etat Islamique a su s’adapter pour pêcher dans ces eaux. Parmi les centaines de vidéos postées sur internet, seule une poignée possède un caractère religieux. Finis les sermons interminables d’un personnage figé comme ceux d’Al Qaeda. Maintenant, ce sont des vidéos de quelques minutes où sont exhibées la violence, les décapitations et l’extermination de l’ennemi, avec un langage accessible aux accros de jeux vidéo violents du style Mortal Kombat.

    Pour ce type de personnes, l’appel à la religion s’apparente plutôt à une ultime tentative de donner un sens à leur vie jusqu’alors déstructurée et banale. Prendre les armes serait une manière de se sentir investis d’une mission auréolée d’héroïsme. Mourir en tuant au nom de l’islam servirait d’expiation à une vie stérile. Ce vide se remplit rapidement des visions les plus extrémistes de l’islam, qui sacralisent la violence contre l’infidèle. Mais, plutôt qu’un excès de dévotion, il en ressort une forme de pathologie religieuse, comme le désordre alimentaire de celui qui passe de l’anorexie à la boulimie.

    C’est pourquoi on a l’impression que la solution n’est pas de « relativiser » les croyances religieuses, comme le suggèrent certains, toujours enclins à jeter le soupçon sur les vérités qui en appellent à un Dieu unique. En ce temps de Noël, nous avons réécouté le message chrétien de paix et de miséricorde, et l’appel à aimer le prochain comme soi-même. Se surpasser dans ce domaine ne pourra que favoriser la cohabitation, aussi avec les non-croyants. Dans ce sens, les personnes qui ont vécu le plus profondément leur foi chrétienne — de Jean-Paul II à Mère Teresa de Calcutta, pour ne citer que des saints récents — ont été les plus pacifiques.

    Les médias, ces derniers jours, nous ont rapporté de nouvelles atrocités de l’Etat Islamique. Mais bien que ce dernier essaie de faire croire à un combat pour la foi, afin de gagner de nouveaux adeptes, ses agissements ne révèlent que de vieilles pulsions humaines : la soif de vengeance et de pouvoir, l’orgueil, l’annihilation de l’adversaire, l’exploitation du faible… tout ce qu’il y a de plus contraire à cette maîtrise de soi que la religion a toujours essayé d’inculquer.

    Si l’on veut comprendre le djihadisme pour mieux le combattre, il faut commencer par ne pas attribuer de manière simpliste à la religion les causes de conflits qui trouvent leurs racines ailleurs.

    Réf. Une violence pas très divine

    JPSC

  • La video de la Nuit des Témoins (à Paris, le 29 janvier)

    IMPRIMER

    Cette veillée de prière et de témoignages rendent hommage à ceux qui ont été tués parce qu'ils étaient des disciples du Christ. Elle permette aussi de porter dans la prière ceux qui souffrent toujours et d'écouter leur témoignage. L'Aide à l'Église en détresse invite des grands témoins pour honorer les martyrs de la foi, prêtres, religieuses, religieux et laïcs engagés ayant perdu la vie ces derniers mois par fidélité au Christ. Au cours de la Nuit des témoins, ils donneront leur témoignage sur la réalité de la situation des chrétiens dans leur pays respectif : Mgr Jeanbart, archevêque d'Alep (Syrie), Mgr Coutts, archevêque de Karachi (Pakistan), président de la Conférence des évêques du Pakistan, Soeur Lika Marooki, religieuse dominicaine à Erbil (Irak), P. Antonio Aurélio Fernandez, prêtre trinitaire ( Soudan).
    Direct à Notre-Dame de Paris du 29/01/2016.

  • Migrants : donner la priorité aux réfugiés chrétiens

    IMPRIMER

    D'Anne Dolhein sur "Réinformation TV" :

    « Aider avant tout les réfugiés chrétiens » : Robert Spaemann à propos de la crise des migrants

    De nombreux réfugiés chrétiens en provenance de Syrie, d’Irak ou du Kurdistan subissent intimidations et agressions de la part de réfugiés musulmans.

    Robert Spaemann, le philosophe allemand très proche de Benoît XVI et grand défenseur du retour à une liturgie catholique digne de ce nom, vient de dénoncer avec vigueur le fait que les réfugiés chrétiens du Proche-Orient soient recueillis dans des structures où se trouvent également des migrants islamiques. Il a également plaidé pour un accueil prioritaire de ses coreligionnaires : « Il faut aider avant tout les réfugiés chrétiens », a-t-il déclaré dans un entretien avec le Tagespost.

    Spaemann a qualifié de « cynique » l’exigence imposée aux réfugiés chrétiens de « s’entendre avec les autres » : ils sont nombreux à se trouver dans des centres d’accueil où « à l’instar de ce qui se passe dans leur pays d’origine, qu’ils ont quitté, ils se trouvent en situation de discrimination et de danger ».

    Robert Spaemann, proche de Benoît XVI, dénonce l’accueil des chrétiens dans des centres multiculturels

    Il faut, dans la mesure du possible, héberger les demandeurs d’asile avec des personnes de convictions semblables : « N’est-ce pas un commandement d’humanité ? » Robert Spaemann s’est élevé contre le préjugé idéologique qui sous-tend ce mélange des cultures et des religions. Un fonctionnaire allemand a pu déclarer en effet que l’accueil proposé aux réfugiés constituait une sorte de « Nations unies en miniature : les gens doivent apprendre au moins ici à s’entendre. »

    Le philosophe catholique reproche aux responsables de méconnaître la dimension communautaire de la religion, qui fait que les gens se sentent « frères » – ces gens « qu’on arrache les uns aux autres alors qu’ils sont dans des pays étranger ». « C’est une tyrannie malveillante », accuse Robert Spaemann.

    Crise des migrants : aider les réfugiés chrétiens d’abord

    C’est à l’Eglise catholique que Spaemann demande particulièrement de changer d’attitude et d’accueillir en priorité les chrétiens : "Lorsqu’on ne peut aider tout le monde, il y a une hiérarchie selon la proximité ou l’éloignement. Il peut s’agir de la religion ou de la nationalité, de personnes qui ont des intérêts communautaires ou une même vision du monde. N’est-ce pas ce qu’il y a de plus naturel au monde ?"

     C’est d’ailleurs ce que commande saint Paul (Galates, 6, 10), a rappelé Robert Spaemann :

    « Faites du bien à tout le monde, mais surtout à vos frères dans la Foi. »