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Persécutions antichrétiennes - Page 80

  • Pourquoi l'Etat islamique attaque les chrétiens d'Egypte

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    De Marc Fromager, directeur de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    Chers amis,

    Funérailles de coptes tués dans l'attentat de décembre 2016Les terribles attentats commis hier à la messe des Rameaux contre deux églises en Egypte ne sont ni les premiers ni - il faut le craindre - les derniers. Les 44 morts et la centaine de blessés de Tanta et d'Alexandrie viennent s'ajouter à la longue liste des martyrs de ce pays, une Eglise qui se définit même comme étant l'Eglise des martyrs.

    L'État islamique et les groupes islamistes affidés ont déclaré la guerre à l'Égypte. 
    Martyrs coptes tués par DaechLeur objectif est multiple mais consiste avant tout à prendre le pouvoir en vue de récréer le Califat. Outre les opérations militaires et terroristes pour prendre le contrôle du territoire, leur stratégie passe également par une certaine homogénéisation de la population - elle doit non seulement être musulmane mais également acquise à l'islam radical revendiqué par ces groupes. Cela se traduit par la conversion ou l'exclusion des minorités religieuses, dont bien sûr les chrétiens. La terreur de l'Etat islamique et des groupes islamistes affidés consiste donc entre autres à éradiquer la présence chrétienne au Moyen-Orient. Sur l'Irak et la Syrie, le projet est déjà bien avancé. C'est maintenant le tour de l'Egypte dont on peut imaginer que les attentats ne font que commencer.
     

    Pourquoi l'Egypte et pourquoi maintenant ?
    La pression supplémentaire - ou enfin réelle - qui s'exerce sur l'Etat islamique en Syrie, mais surtout en Irak, les pousse à accélérer leur investissement sur le terrain égyptien, l'idée ayant toujours été d'opérer la jonction entre le Moyen-Orient et l'Afrique, que ce soit par la Libye ou par la Bande sahélo-saharienne. Or, l'Egypte est le verrou qui empêche pour le moment cette jonction.

    CoptesL'Egypte, réservoir démographique des chrétiens d'Orient
    L'Egypte est également le grand réservoir des chrétiens d'Orient. La plupart des chrétiens en Egypte sont coptes orthodoxes et ils représentent 14 millions de fidèles, soit 15% de la population, malgré le peu de consensus sur ce volume. 90% des chrétiens d'Orient sont donc égyptiens et on comprend mieux pourquoi ils constitueront de plus en plus une cible prioritaire pour l'Etat islamique. La stratégie d'éradication va donc consister à effrayer les chrétiens par des attentats, avec comme message clair la conversion ou la valise, mais aussi à les faire réagir pour déclencher une spirale de violence dont ils seront évidemment les perdants.

    Le double objectif de l'Etat islamique
    Les Coptes sont très attachés à leur terre ancestraleMalgré le soutien officiel du président al-Sissi et la protection de fait qui est assurée devant la plupart des églises, les chrétiens acceptent de moins en moins l'apparente inefficacité des mesures censées les mettre à l'abri de la terreur. Si les chrétiens excédés finissaient par se révolter contre les autorités égyptiennes, l'Etat islamique aurait fait d'une pierre deux coups: fragiliser le gouvernement égyptien dont il veut récupérer le pouvoir et accélérer la disparition des chrétiens dont la réaction susciterait un surcroît de violence à leur encontre. On peut donc imaginer que, non seulement ces attentats ne seront pas les derniers mais que la pression à l'encontre des chrétiens en Egypte ira en s'aggravant. 

    Cependant l'Egypte, citée plus de sept cent fois dans la Bible, lieu de la première Pâque, a aussi servi de refuge à la Sainte Famille et on peut également imaginer qu'une bénédiction spécifique repose sur ce pays. Cette Eglise des martyrs saura puiser dans sa foi éprouvée au long des siècles les ressorts, à la fois pour ne pas tomber dans ce piège de la violence et en même temps, pour témoigner de manière encore plus forte de l'Amour du Christ.

    Grâce à vous l'année dernière, l'AED a soutenu les chrétiens d'Egypte avec un million d'euros. Ce soutien sera très clairement poursuivi au moment où plus que jamais, ils comptent sur nous : c'est pourquoi nous avons encore besoin de votre aide.

    Marc Fromager - Directeur de l'AED

  • Egypte : les attentats préparent l'arrivée du pape

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    contre les coptes.jpgLu sur le blog « Salon Beige »

    « Frédéric Pons est interrogé dans Le Point à propos des deux attentats de l'Etat islamique commis hier en Egypte :

    "C'est une tragédie de plus dans une longue série qui a commencé il y a des années. Ces ennemis de la chrétienté et de la laïcité veulent non seulement déstabiliser l'Égypte mais aussi la conquérir. L'Égypte est un objectif pour les djihadistes au même titre que l'Irak, la Syrie, la Libye, la Tunisie. Ces terroristes suivent un agenda de conquête afin de répandre une charia radicale, comme l'illustre la guérilla actuelle dans le Sinaï.

    On parle beaucoup de la tragédie des chrétiens d'Orient en Irak et en Syrie, moins de celle des coptes. Pourtant, depuis des années, eux aussi sont attaqués...

    Depuis une quinzaine d'années, les coptes subissent une série d'attentats. Mais il n'y a pas que cela. Ils sont victimes aussi d'enlèvements, de destructions et d'incendies de leurs biens, de tout un tas de violences et d'humiliations au quotidien. Des jeunes filles sont insultées parce que non voilées, d'autres membres de leurs communautés sont molestés. En Égypte, les coptes sont victimes d'une violence latente qui, parfois, bascule dans les attentats.

    Pourtant, les coptes sont protégés par le régime de Sissi...

    Face à une majorité sunnite, l'autocratie est préférable. Comme Saddam Hussein ou Bachar el-Assad, Al-Sissi, c'est un moindre mal. Il a montré son attention, sa sollicitude à l'égard des chrétiens. Mais chacun de ses discours empathiques à leur égard est ressenti comme une déclaration de guerre de plus par les djihadistes.

    Le voyage prévu du pape peut-il être aussi une des causes de ces attentats ?

    Ces attentats préparent l'arrivée du pape. Les terroristes ne veulent pas que « le chef des croisés », comme ils disent, vienne fouler cette terre d'Islam. Ils l'affirment clairement dans leurs communiqués et sur leurs sites internet. Même si les coptes sont en majorité orthodoxes, le pape est considéré comme le chef des chrétiens. Et il vient à l'invitation de Sissi, ce qui est donc perçu comme un geste politique et religieux offensant. Les djihadistes vont multiplier les attentats pour pourrir la situation et empêcher la venue du pape. C'est un plan d'action terroriste pour châtier les chrétiens, diviser la société égyptienne et ensanglanter la venue du pape François."

    Le pape François doit se rendre en voyage officiel en Égypte les 28 et 29 avril. »

    JPSC

     

  • Attentats en Egypte : le communiqué de presse du Directeur général de l'Oeuvre d'Orient

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    Attentats en Egypte : le communiqué de presse de Mgr Pascal Gollnisch

    Ce dimanche des rameaux, deux églises coptes en Egypte ont été touché par des attentats ; l’église Saint Georges de Tanta, au Nord du Caire, dans le delta du Nil et l’église Saint-Marc d’Alexandrie. Nous exprimons toutes nos condoléances aux familles des victimes, aux communautés chrétiennes et à leurs pasteurs.

    L’Œuvre d’Orient est horrifiée par ces nouveaux attentats perpétrés contre des églises coptes à Tanta puis à Alexandrie en Egypte en ce jour des Rameaux, date très symbolique pour les chrétiens.

    L’Etat Islamique a appelé explicitement à viser les chrétiens en Egypte. A moins de trois semaines de la visite du pape François la communauté copte a été de nouveau meurtrie.

    Nous exprimons toutes nos condoléances aux familles des victimes, aux communautés chrétiennes et à leurs pasteurs.

    La communauté internationale doit redoubler d’effort pour aider l’Egypte à neutraliser le terrorisme et à se tourner vers l’avenir auquel aspire l’immense majorité des Egyptiens.

    Mgr Pascal Gollnisch

    Directeur général de l’Œuvre d’Orient

    Le 9 avril 2017

  • Vingt mille chrétiens subissent une persécution abominable en Corée du Nord

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    De Marc Fromager (Aide à l'Eglise en Détresse  France) :

    "Je vous propose une intention particulière : prier pour les persécutés en Asie, l'Église du silence, ceux qui offrent leur vie et qui connaissent une persécution sournoise, notamment par la dictature communiste en Corée du Nord" Père Philippe Blot, 28 mars 2017

    Chers amis,

    Je vous invite aujourd'hui à découvrir le témoignage du Père Philippe Blot. La Corée du Nord est la nation la plus fermée au monde, gouvernée par la dictature la plus répressive et où les droits de l'Homme sont les plus bafoués. Tout Nord-coréen suspecté d'avoir une croyance risque l'emprisonnement, la torture, l'exécution. Depuis 20 ans, plus de 15.000 chrétiens ont été les victimes de persécution, et au moins 5000 ont été exécutés uniquement parce qu'ils priaient secrètement ou distribuaient des bibles.

    Lire le témoignage intégral du Père Blot
    - Voir la vidéo du témoignage du Père Blot à la Nuit des Témoins.

    Extraits :

    " J'ai pu me rendre en Corée du Nord. Dans les hôpitaux, la situation est dramatique: pas d'antibiotiques, de pansements, ni même de savon… J'ai pu visiter des écoles : elles constituent en quelque sorte la vitrine de la sous-alimentation chronique de toute une population.

    Les deux principaux piliers de la répression sont le contrôle de tous les déplacements de la population et l'ignorance du monde extérieur… Si bien que les réfugiés nord-coréens qui arrivent à sortir découvrent, ahuris, une tout autre réalité, dont ils ne pouvaient soupçonner l'existence…

    La Corée du Nord compte plus de 100.000 prisonniers dans des camps de travail. Ils subissent des tortures atroces, sans compter les exécutions publiques des récalcitrants… Les forçats qui subissent les plus mauvais traitements sont les chrétiens. Ils seraient environ 20.000. Les chrétiens, considérés comme des "antirévolutionnaires de première classe" font l'objet d'un traitement particulier marqué par une cruauté qui soulève le cœur : on les crucifie, on les pend à des arbres ou sur des ponts, on les noie, ils sont brûlés vifs… Certains témoins évoquent des tortures si horribles que la décence m'interdit d'en faire état…

    J'ai aussi pu rencontrer de nombreux réfugiés nord-coréens dans un pays limitrophe. S'ils sont arrêtés, ils peuvent être rapatriés de force dans leur pays, ce qui leur vaut la torture, l'envoi dans un camp, et donc la mort. Ils risquent aussi de tomber dans les griffes d'organisations criminelles de trafics d'organes, de prostitution : une jeune fille coréenne peut être vendue pour 800 à 1200 dollars…
    J'ai entendu des récits tellement insupportables que des larmes de souffrance et de honte coulaient de mes yeux… Comment tant de vies humaines peuvent-elles ainsi être piétinées et disparaître dans le plus grand silence et la plus grande indifférence, celle de l'opinion publique et des médias ?

    En tant que prêtre catholique, je parle ici au nom de toutes ces personnes qui subissent l'une des persécutions les plus sanglantes de l'histoire de l'humanité… depuis plus de soixante ans ! Je parle au nom de ces femmes et de ces petites filles nord-coréennes qui sont les victimes des marchands d'esclaves ! Je parle au nom de tous ces Coréens qui, depuis plus de soixante ans, vivent l'un des plus longs et des plus terribles de Chemins de Croix de l'histoire de l'humanité ! "

  • Quand l’étendard sanglant s’est levé sur la France

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    Vu sur KTO:

    JPSC

  • Le ministre des affaires étrangères du Saint-Siège dénonce les atteintes à la liberté religieuse et la persécution ouverte dont les chrétiens sont les premières victimes

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    De Radio Vatican :

    Mgr Gallagher s'alarme des atteintes à la liberté religieuse

    (RV) Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les Rapports avec les États, a tenu le jeudi 30 mars 2017 à l’université catholique du Sacré-Cœur, à Milan, une conférence sur le thème «Le Saint-Siège et la défense du droit à la liberté religieuse, de Pie XI à François». Son intervention s’est insérée d'un colloque sur la liberté religieuse, organisé par l’Athénée et l’Université Panaméricaine.

    La liberté religieuse toujours plus compromise dans le monde

    Le responsable de la diplomatie pontificale a remarqué que «dans la dernière période, à l’échelle mondiale, sans exception pour le continent européen», on voit que «le respect pour la liberté religieuse est souvent compromis, avec une dégradation préoccupante des conditions de cette liberté fondamentale, qui dans différents cas a atteint le niveau d’une persécution ouverte, dans laquelle les chrétiens sont souvent les premières victimes, bien que pas les seules. Les facteurs déterminants de ces situations alarmantes sont certainement liés à la permanence d’États autoritaires et non démocratiques. À cela s’ajoute le constat que aussi dans de nombreux pays à la tradition démocratique ancienne la dimension religieuse tend à être vue avec suspicion, soit à cause des problématiques inhérentes au contexte multiculturel, soit par l’affirmation idéologique d’une vision séculariste, selon laquelle les religions représenteraient une forme de sous-culture, porteuse d’un passé à dépasser.».

    La séparation entre ce qui est de César est ce qui est de Dieu est le mérite du christianisme

    Il est d’autant plus nécessaire aujourd’hui c’est un mérite du christianisme d’avoir «contribué à créer, dans la séparation entre ce qui est de César et ce qui est de Dieu, la possibilité de développement d’un État laïc, compris non pas comme un État totalement étranger à la religion, ou pire encore comme un État agnostique, mais comme un État qui, conscient de la valeur de la référence religieuse pour ses citoyens, garantit à chacun le droit de vivre la dimension religieuse selon sa propre conscience.»

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  • Le "rapport sur la liberté religieuse dans le monde" publié tous les deux ans par l'Aide à l'Eglise en Détresse est disponible

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    L’Aide à l'Église en Détresse publie tous les deux ans le « Rapport sur la liberté religieuse dans le monde ». Le rapport 2016 est disponible en intégralité sur http://religious-freedom-report.org/fr/home-fr/.

    Au Pakistan, la liberté de culte des minorités religieuses a été réduite, avec notamment de sérieux obstacles à la conversion et des lois ‘anti-blasphème’ infligeant des peines plus lourdes pour le blasphème.
    La violence persistante au Soudan du Sud est de nature ethnique et politique, plus que religieuse. Les responsables religieux paient cependant un lourd tribut, les missions, églises, couvents et autres lieux de culte étant souvent pris pour cible.
    L’archevêque Joseph Coutts de Karachi (Pakistan) et l’évêque Eduardo Hiiboro Kussala de Tombura-Yambio (Soudan du Sud) viendront vous parler de la situation de l’Église dans leur pays.

    Venez les écouter lors de ces journées de rencontre de l'Aide à l'Église en Détresse Belgique/Luxembourg du 24 Avril au 30 Avril 2017. Inscrivez-vous à l’aide du bulletin d'inscription ci-joint ou via info@egliseendetresse.be.

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  • 39 nouveaux martyrs de la Guerre Civile espagnole seront prochainement béatifiés

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    De Maria Droujinina sur zenit.org :

    Cause des Saints: le p. José Maria Fernandez Sanchez et 38 nouveaux martyrs espagnols

    Vers la béatification de 39 martyrs de la famille spirituelle de S. Vincent de Paul

    Le prêtre espagnol José Maria Fernandez Sanchez et 38 autres  martyrs de la persécution anti-catholique qui s’est déchaînée en Espagne sous couvert de la Guerre civile pourront être bientôt béatifiés.

    Le pape François a autorisé la promulgation d’un décret reconnaissant un martyre de José Maria Fernandez Sanchez, ainsi que de ses compagnons – 32 prêtres et frères de la Congrégation de la Mission (les Lazaristes) et 6 laïcs de l’Association de la Médaille miraculeuse de la bienheureuse Vierge Marie -, lors d’une audience accordée au cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, ce jeudi 23 mars 2017.

    Né à Oviedo, en Espagne le 19 janvier 1875, le père José Maria Fernandez Sanchez a été martyrisé à Vallecas le 23 octobre 1936. Les autres martyrs ont été tués entre le 19 juillet et le 14 décembre 1936.

    L’enquête diocésaine de l’archidiocèse de Madrid a été déposée à la Congrégation pour les causes des saints en 2006.

    La reconnaissance de leur martyre en raison de leur fidélité au Christ ouvre la voie à leur béatification.

  • Josef Mayr-Nusser, laïc martyr, mort sous le nazisme, est béatifié aujourd'hui

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Italie: béatification du martyr Josef Mayr-Nusser, le courage du « non » à Hitler

    Le cardinal Amato évoque la vie de ce père de famille du Tyrol du Sud

    Le laïc martyr Josef Mayr-Nusser (1910-1945), mort sous le nazisme, sera béatifié le samedi 18 mars 2017, lors d’une messe en la cathédrale de Bolzano (Italie). Ce père de famille du Tyrol du Sud (aujourd’hui en Italie, autrefois en Autriche) eut le « courage » de dire « un ‘non’ frontal à Hitler devant tous les SS en train de se former », souligne le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints.

    Pour le préfet, qui présidera la célébration au nom du pape François, les chrétiens peuvent apprendre du futur bienheureux « le courage d’être des témoins du Christ et de son Évangile aujourd’hui », de « manifester l’amour de la vérité et le respect de notre propre conscience » et de promouvoir « l’idéal de la famille ».

    Dès son jeune âge, Josef a développé une vie de prière profonde et une grande attention envers les plus pauvres, rappelle le cardinal Amato à l’antenne de Radio Vatican : « En 1934, à 24 ans, il fut élu président de l’Action catholique de Trente et en 1939 président de la nouvelle Conférence de Saint Vincent fondée à Bolzano. Sa journée était faite de la messe quotidienne, du chapelet quotidien, du service des pauvres et du travail ».

    Le 26 mai 1942, à 22 ans, il épousa Hildegard Straub (1907-1998) et ils eurent un fils, Albert Mayr. En 1944, après l’entrée des forces armées allemandes et la création de la « Zone d’opération des Préalpes », Josef Mayr-Nusser fut incorporé de force dans l’armée allemande et affecté à la Waffen-SS.

    Considéré comme un héros de la résistance du Tyrol du Sud contre l’occupation nazie, il fut témoin du Christ « jusqu’à l’offrande de sa vie », ajoute le cardinal Amato : « Il fut envoyé … à Konitz, près de Dantzig, en Pologne au camp d’entraînement des SS. Là, on lui demanda de prêter serment au Führer mais il refusa, en raison de sa foi. Il a dit un ‘non’ frontal à Hitler devant tous les SS en train de se former ».

    « Où a-t-il trouvé ce courage ?, s’interroge-t-il. Dans ses lectures : quand il était jeune, il avait lu les œuvres de saint Thomas, celles de Romano Guardini, mais surtout les Lettres de prison de Thomas More qui, comme Grand Chancelier d’Angleterre, avait dit ‘non’ à son souverain pour ne pas renier son identité catholique. Et c’est donc ce ‘non’, dit pour sauver sa conscience, que Josef a porté dans son cœur jusqu’à cette expérience tragique de devoir dire ‘non’ à Hitler, signant sa condamnation à mort ».

    Chargé sur un train en direction du camp de concentration de Dachau, il mourut pendant le trajet des conséquences des mauvais traitements subis. Les témoignages racontent que, malgré ses souffrances, Josef ne se plaignit jamais, continuant jusqu’au bout de remercier ceux qui cherchaient à soulager sa douleur et partageant sa nourriture avec les autres prisonniers. Un ancien soldat allemand qui l’escorta dit qu’il avait passé 14 jours avec un « saint ».

    « L’extraordinaire personnalité de Josef enrichit l’Église, mais surtout insuffle dans l’humanité contemporaine la joie de la cohérence évangélique qui désintoxique la société des germes pathogènes du mal », conclut le cardinal Amato : « Lorsque les chrétiens se montrent vraiment levain, lumière et sel de la terre, ils deviennent eux aussi, comme Jésus, objet de persécution et signe de contradiction ». La mémoire liturgique du bienheureux martyr Josef Mayr-Nusser tombe le 3 octobre.

  • Il n’est pas anachronique de parler de martyrs de nos jours

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    De ihsnews.net :

    Pour le cardinal Amato, « il n’est pas anachronique de parler de martyrs de nos jours »

    angelo-amato

    « Il n’est pas anachronique de parler de martyrs de nos jours. Les événements dramatiques du siècle dernier et de ce début de siècle confirment la signification profonde du martyre, qui est une profession de foi, qui accompagne toujours l’Église du Christ dans l’histoire ». C’est ce qu’a affirmé le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour la cause des saints, le 8 mars 2017.

    Le cardinal a participé à une rencontre à l’Université pontificale Grégorienne, autour du livre « Témoins de la foi » (Testimoni della fede, Gabrielli editori). Dans des extraits de son intervention rapportés par L’Osservatore Romano en italien, il a souligné que la « férocité diabolique des persécuteurs » des chrétiens était « sans aucune justification rationnelle ».

    Il a salué la mémoire des chrétiens, souvent « inconnus », qui « se sont opposés aux systèmes totalitaires européens du siècle dernier » : « Ce sont des chrétiens à la foi profonde et aux gestes courageux, prodigieuse actualisation du comportement des premiers martyrs du christianisme ».

    « L’Église n’oublie pas ses fils courageux et beaucoup d’entre eux ont été élevés aux honneurs des autels », a ajouté le cardinal. En hommage à ces figures, il a dressé la liste des 64 martyrs appartenant aux pays européens qui ont souffert des dictatures nazie et communiste, béatifiés dans la période 2008-2017 :

    Les martyrs européens des dictatures béatifiés entre 2008 et 2017

    Francesco Giovanni Bonifacio, prêtre de 34 ans du diocèse de Trieste (Italie) — né dans la Slovénie actuelle — martyrisé en 1946. Torturé et jeté dans les « foibe » – gouffres -, il a été béatifié à Trieste le 4 octobre 2008.

    Zoltan Lajos Meszlényi, évêque auxiliaire de Esztergom en Hongrie, martyr, mort en camp de concentration en 1951. Béatifié le 31 octobre 2009 à Esztergom.

    Jerzy Popiełuszko, prêtre du diocèse de Varsovie (Pologne), martyr, assassiné par le régime communiste en 1984. Brutalement torturé pieds et poings liés, il fut abandonné dans la Vistule, peut-être encore vivant. Béatifié à Varsovie le 6 juin 2010 en présence de sa vieille maman. Le musée qui lui est dédié montre la férocité inouïe de ses bourreaux, non pas des hommes mais d’infernales incarnations du mal.

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  • Egypte : les Coptes du Sinaï contraints à fuir

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    D'Hugues Lefèvre sur le site de Famille Chrétienne :

    Les Coptes du Sinaï fuient les islamistes

    EXCLUSIF MAG – À la suite d’assassinats perpétrés par Daech à l’encontre de quelques chrétiens d’Égypte de la région du Sinaï, plusieurs centaines de familles coptes ont quitté leurs maisons à la fin du mois de février pour se réfugier plus à l’ouest.

    Terrorisés. Après une série d’attaques ciblées contre des Coptes de la région du Sinaï – au moins sept assassinats depuis le mois de janvier –, des centaines de chrétiens ont fui la région. Le 19 février dernier, l’autoproclamé État islamique diffusait une vidéo dans laquelle l’organisation terroriste appelait ses combattants à s’en prendre directement aux chrétiens d’Égypte, alors désignés comme la « première cible » ou comme la « proie préférée » des islamistes. Trois jours plus tard, un père et son fils étaient retrouvés morts, le premier criblé de balles, le second brûlé vif, à Al-Arish, petite ville côtière du nord du Sinaï. Le lendemain, jeudi 23 février, un plombier copte était à son tour tué à son domicile par un commando djihadiste, comme l’a rapporté l’agence de presse Fides.

    Devant ces crimes odieux, et face à une menace devenue insupportable, plus d’une centaine de familles ont quitté précipitamment Al-Arish pour rejoindre Ismaïlia, une ville plus à l’ouest située au niveau du canal de Suez, à 120 kilomètres du Caire. « Elles ont d’abord été accueillies par l’Église protestante évangélique d’Ismaïlia. Le gouvernement n’a pas réagi immédiatement pour aider ces familles », regrette le Frère John Gabriel, dominicain égyptien au Caire, qui estime que le régime égyptien ne met pas tout en œuvre pour débarrasser le Sinaï des djihadistes.

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  • Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l'Œuvre d'Orient, interviewé dans l'émission "Internationales" (TV5) le dimanche 5 mars 2017

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    cliquer sur l'image pour avoir accès à la video

    Internationales reçoit Monseigneur Pascal Gollnisch, directeur général de L'Oeuvre d'Orient. Pour les Chrétiens d'Orient, le dilemme est terrible: peut-on rester ou doit-on partir ? Ils sont aujourd'hui 11 millions, dans une région où vivent 320 millions de Musulmans. Pour Daesh, ils sont la cible prioritaire. Quel rôle peut jouer l’Église pour aider ces Chrétiens ?

    Mgr Pascal Gollnisch

    Pascal Gollnisch, né le 17 novembre 1952 à Neuilly-sur-Seine (Seine), est un prélat catholique français, directeur général de L'Œuvre d'Orient depuis 2010, vicaire général de l'ordinariat des catholiques orientaux en France depuis 2014 et chorévêque de l'Église syriaque catholique ainsi qu'archimandrite de l'Église grecque-catholique melkite depuis 2015.

    Pascal Gollnisch entre au séminaire français de Rome en 1978 et est ordonné prêtre du diocèse de Paris le 4 décembre 1982. Il est également titulaire d'une maîtrise de droit des affaires, après ses études à Paris-X-Nanterre et à Paris-V, ainsi que d'un diplôme d'études supérieures en comptabilité.

    Entre 1976 et 1989, il dirige les pèlerinages français en Pologne, où il est saisi par ces voyages à caractère spirituel et ces rencontres avec les communautés locales. Il y ajoute une passion ancienne pour les Églises d’Orient, dont il connaît bien les particularités et l’histoire.

    En 1990, il devient Aumônier du Lycée Lavoisier, et directeur adjoint des Aumôneries de l’enseignement public. Plus tard, il assure également ce rôle d’aumônier auprès des étudiants de plusieurs facultés parisiennes (Paris VI, Paris VII et Paris III) et est nommé vice-président du Conseil presbytéral du diocèse de Paris de 2002 à 2009. Il est l’un des fondateurs de la Maison Saint-Augustin et du Séminaire de Paris.

    En 1995, il devient curé de la paroisse de Saint-Jean-Baptiste de Grenelle (Paris 15e), puis de Saint-François-de-Sales (Paris 17e) en 2004. Il est doyen de la plaine Monceau lorsque le cardinal André Vingt-Trois lui confie la direction générale de L'Œuvre d'Orient à l'automne 2010.

    L'Œuvre est présente dans une vingtaine de pays et Pascal Gollnisch connaît la plupart d'entre eux.La distinction de chapelain de Sa Sainteté, qui lui est accordée en 2012, fait de lui un prélat qui porte le titre de « monseigneur », ce qui « renforce [sa] crédibilité » auprès de ses interlocuteurs civils ou religieux.

    Il est également, depuis le 1er septembre 2014, vicaire général de l'ordinariat des catholiques orientaux en France.

    Le 7 mars 2015, Mgr Pascal Gollnisch est ordonné chorévèque dans l'Église syriaque catholique par le patriarche Ignace Joseph III Younan. Le 14 septembre de la même année, il est élevé à la dignité d’Archimandrite dans l'Église grecque-catholique melkite par le patriarche Grégoire III Laham, en l'église Saint-Julien-le-Pauvre de Paris.

    Ces deux distinctions lui ont été accordées pour saluer l’action et l’implication de l’Œuvre d’Orient auprès des églises d’Orient. Il est chevalier de l’Ordre National du Mérite.