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Santé - Page 111

  • Demain, nous subirons les normes du "bien mourir"

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    Opinion de Emmanuel Hirsch, professeur d’éthique médicale à l’université Paris Sud, parue sur le site du journal La Croix le 19 février :

    Mourir par sédation ou l’idéologie du « bien mourir »

    Notre société fait le choix de légaliser une autre approche du mourir. À défaut d’être en capacité – comme certains y prétendaient hier – de « changer la mort », voir de la « maîtriser ». Il convient désormais d’intégrer le modèle d’une « bonne mort », d’un « bien mourir » opposé à cette conception du « mal mourir », figure emblématique de l’inacceptable, de l’insupportable que l’on se contente de fustiger. Car il est plus avantageux d’ériger des symboles que de s’investir au quotidien pour qu’évoluent les mentalités et les pratiques contestées depuis plus de trente ans par ceux qui assument la responsabilité politique de l’humanité du soin jusqu’au terme de la vie.

    Les postures compassionnelles et les résolutions incantatoires imposent leurs règles. La discussion est close. Un dernier espace est concédé pour peu de temps aux disputations sémantiques attachées à ne pas encore assimiler la sédation profonde et continue à l’euthanasie. Le souci de la forme ne dissimule pas pour autant les intentions de fond. Il n’est pas convenable aujourd’hui d’entacher du moindre soupçon un consensus acquis après des années de concertations dont notre pays, affirme-t-on, sort « apaisé » et bénéficiaire de « nouveaux droits » (directives anticipées opposables, sédation profonde et continue).

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  • 115.352 établissements sanitaires et sociaux gérés par l'Eglise catholique

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    L’Église catholique gère 115 352 établissements sanitaires et sociaux dans le monde

    source : La-Croix.com 

    Ces statistiques ont été révélées à l’occasion de la Journée des malades.

    À l’occasion de la Journée mondiale du malade, célébrée le 11 février depuis sa création en 1992 par le Pape Jean-Paul II, la dernière édition de l’Annuaire statistique de l’institution révèle que 115 352 instituts sanitaires, d’assistance et de bienfaisance sont gérés par l’Église dans le monde entier.

    Parmi ces établissements, on compte 5 167 hôpitaux, majoritairement en Amérique (1 493) et en Afrique (1 298). S’ajoutent 17 322 dispensaires, dont 5 256 en Afrique, 5 137 en Amérique et 3 760 en Asie. En outre, 648 léproseries dépendent de l’Église : 322 en Asie et 229 en Afrique. On recense également 15 699 maisons pour personnes âgées, malades chroniques et handicapés, essentiellement en Europe (8 200) et en Amérique (3 815).

    AIDE À L’ENFANCE ET LUTTE CONTRE L’EXCLUSION

    Les orphelinats sont au nombre de 10 124, dont 3 980 en Asie et 2 418 en Amérique. Par ailleurs, l’Église s’occupe de 11 596 jardins d’enfants, dont le plus grand nombre se trouve en Amérique (3 661) et en Asie (3 441).

    Enfin, 14 744 dispensaires de consultations matrimoniales sont tenus par l’institution catholique, pour la plupart situés en Amérique (5 636) et en Europe (6 173), ainsi que 3 663 centres d’éducation ou de rééducation sociale et 36 389 instituts d’un autre genre.

    Cyrielle Chazal (avec Fides)

  • Message du pape pour le XXIIIe Journée mondiale du malade 2015

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    Message pour la XXIIIe Journée mondiale du malade 2015

    La "sagesse du coeur" pour s'ouvrir à la souffrance des frères

     

    Le message du pape François pour la XXIIIe Journée mondiale des malades célébrée le 11 février 2015, en la fête de Notre Dame de Lourdes, a été publié le 30 décembre sur le thème "J’étais les yeux de l’aveugle, les pieds du boiteux" (Jb 29,15).

    Le pape médite sur la « sagesse du cœur », « un comportement inspiré par l’Esprit Saint dans l’esprit et le cœur de celui qui sait s’ouvrir à la souffrance des frères et reconnaît en eux l’image de Dieu ».

    Message du pape François

    Sapientia cordis
    "J’étais les yeux de l’aveugle, les pieds du boiteux" (Jb 29,15)

    Chers frères et sœurs,

    À l’occasion de la XXIIIème Journée mondiale du Malade, instaurée par saint Jean-Paul II, je m’adresse à vous tous qui supportez le fardeau de la maladie et êtes unis, de diverses manières, à la chair du Christ souffrant, et à vous également, professionnels et bénévoles de la santé.

    Le thème de cette année nous invite à réfléchir sur une phrase du Livre de Job : « J’étais les yeux de l’aveugle, les pieds du boiteux » (29,15). Je voudrais le faire dans la perspective de la « sapientia cordis », la sagesse du cœur.

    1. Cette sagesse n’est pas une connaissance théorique, abstraite, fruit de raisonnements. Elle est plutôt, comme le décrit saint Jacques dans son épître, « pure, puis pacifique, indulgente, bienveillante, pleine de pitié et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie » (3,17). Elle est donc un comportement inspiré par l’Esprit Saint dans l’esprit et le cœur de celui qui sait s’ouvrir à la souffrance des frères et reconnaît en eux l’image de Dieu. Faisons donc nôtre l’invocation du psaume : « Fais-nous savoir comment compter nos jours, que nous venions de cœur à la sagesse ! » (Ps 90,12). Dans cette sapientia cordis, qui est don de Dieu, nous pouvons résumer les fruits de la Journée mondiale du Malade.

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  • Quand l'aide médicale à mourir met en évidence la déchristianisation de nos sociétés et la désacralisation de la vie qui l'accompagne

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    Lu sur FigaroVox, cette chronique de Mathieu Bock-Côté :

    Euthanasie au Canada : la destruction de l'interdit moral

    Le 6 février, la Cour suprême du Canada a autorisé «l'aide médicale à mourir». Pour Mathieu Bock-Côté, cette décision est un pas de plus vers la déconstruction d'un tabou civilisationnel liée à la la déchristianisation des sociétés occidentales et à la désacralisation de la vie qui l'accompagne.

    Mathieu Bock-Côté est sociologue (Ph.D). Il est chargé de cours à HEC Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal ainsi qu'à la radio de Radio-Canada. Il est l'auteur de plusieurs livres, parmi lesquels «Exercices politiques» (VLB, 2013), «Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois» (Boréal, 2012) et «La dénationalisation tranquille: mémoire, identité et multiculturalisme dans le Québec post-référendaire» (Boréal, 2007).

    Il y a quelques mois déjà, l'Assemblée nationale du Québec adoptait la loi sur les soins en fin de vie, qui légalisait l'euthanasie transfigurée en droit de mourir dans la dignité. Pilotée depuis plusieurs années, la loi a reçu un appui massif des élites politiques et médiatiques, témoignant pour une fois d'un vrai consensus moral autour de cette question qui, ailleurs, fâche quand même un peu. C'est désormais par un autre chemin que le Canada prend le relais et pousse plus loin la déconstruction de l'interdit moral et légal autour de l'euthanasie. La Cour suprême, vendredi le 6 février, par un jugement unanime, décriminalisait «l'aide médicale à mourir».

    Ce débat dure depuis des années et a été caractérisé par la progressive marginalisation des opposants à l'euthanasie, qui furent médiatiquement présentés comme des fondamentalistes religieux prêts à imposer leur foi à tout prix dans l'espace public. On les traita avec un mélange de respect de façade et de condescendance profonde. Le respect était nécessaire pour donner l'impression d'une proposition modérée mais consensuelle, attentive aux arguments de chacun pour éviter une brusque rupture morale. Mais la condescendance prenait vite le dessus: ceux qui sont dans le sens de l'histoire n'ont aucune envie de s'encombrer avec les retardataires qui traînent la patte.

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  • Sur Euthanasie Stop

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    Dernières publications sur "Euthanasie Stop" :

    Au réveil
    Le dimanche matin, la vie est un peu au ralenti. Aujourd'hui, il fait beau, le service est clair et calme ; beaucoup de portes sont ouvertes, laissant passer la lumière du soleil jusque dans le coulo...
     
    Temps suspendu
    Tout un étage pour un seul bénévole c'est beaucoup. Les rencontres s'enchainent, d'accueil en visite, de thé en gouter, des lettres à donner, des journaux à apporter, des malades à descendre dans le j...
     
    Désir d'éternité
    Assise dans son fauteuil roulant, une dame que je n'ai jamais rencontrée sonne avec insistance. Je me permets de me présenter dans sa chambre, prête à aller informer les soignants si je ne peux répond...
     
    Je ne l'ai jamais vu aussi vivante
    Mon activité de psychologue en soins palliatifs me confère une mission d'écoute et d'accompagnement des patients et de leurs familles. Dans ce cadre j'ai découvert, avec une certaine surprise, que la ...
     
    Ah, si j'avais su !
    En ce qui me concerne, il y a eu ces quelques années où j'ai pu travailler, comme infirmière bénévole, dans une unité de soins palliatifs à Anvers. La façon dont les malades en fin de vie y sont accue..
  • La fécondation in vitro à 3 parents votée en Grande-Bretagne

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    Un pas supplémentaire vers le "meilleur des mondes" ?

    LONDRES VOTE LA FIV À 3 PARENTS

     

    La Chambre des Communs a voté hier après-midi, à 382 voix pour et 128 contre, l'autorisation de créer des embryons à partir de 3 ADN. Ce vote constitue une première mondiale. Le texte doit maintenant passer par la Chambre des Lords, "une étape considérée comme une simple formalité",d'après l'AFP.

     

    A la veille de ce vote, la Grande Bretagne a reçu une lettre ouverte signée de 43 députés européens pour l'alerter quant aux problèmes éthiques soulevés par cette autorisation si elle était donnée (Cf. Royaume-Uni, 43 députés contre la FIV à "3 parents").

     

    De nombreux scientifiques émettent leur grande réserve au sujet de la conception in vitro d'êtres humains à partir de trois patrimoines génétiques. "C’est une nouvelle étape dans la manipulation des gamètes à des fins thérapeutiques", commente Jean-Yves Nau.

     

    Le Pr René Frydman, pionnier de la Fécondation in vitro en France, ne semble pas faire confiance à cette technique de remplacement mitochondrial (Cf. Synthèse Gènéthique du 3 février 2015). Il estime d'une part que cette méthode est "insuffisamment testée"[1]Et d'autre part, parce qu'elle entraine une modification génétique qui se transmettra de génération en génération[2], invite à la plus grande prudence.  Enfin, il fait part de sa crainte de voir ce procédé utilisé à l'avenir pour faciliter des grossesses tardives, et non plus seulement pour empêcher la transmission de maladies génétiques.

     

    Pour David King "une fois cette frontière éthique franchie, une fois acté le fait qu’il est permis de manipuler le génome humain, il deviendra difficile de ne pas franchir les étapes suivantes pour aboutir à un monde de bébés fabriqués sur mesure, un scénario que tout le monde veut éviter", un avis partagé par Jacques Testart (Cf. Synthèse Gènéthique du 4 mars 2014).

     

    Des experts ont par ailleurs soulevé des incertitudes, notamment celles relatives aux risques encourus par les enfants ainsi conçus. Ce risque porte sur le développement de certaines affections, comme les cancers.

     

    Enfin, les Eglises catholique et anglicane d'Angleterre ont aussi émis des réserves.

     

    [1] Cette méthode n'a jusqu'à présent été testée que chez le singe.

    [2] Le remplacement mitochondrial modifie les cellules germinales, c'est-à-dire les cellules des organes sexuels. Elles transmettront à leur descendance les mutations génétiques qu'elles auront subies.

    Source: 

    AFP 3/02/2015 - Le Monde (Paul Benkimoun) 3/02/2015 - La Croix (Tristan de Bourbon) 4/02/2015 - Blog de Jean-Yves Nau 4/02/2015

  • Belgique : quand les euthanasieurs ont la seringue légère

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    Lu ICI :

    Belgique : Tom Mortier saisit la CEDH à propos de l'euthanasie de sa mère

    Tom Mortier n'a su que sa mère avait « choisi » l'euthanasie qu'une fois la piqûre létale administrée. Elle avait 64 ans ; c'est au lendemain de sa mort que l'hôpital belge où elle a été euthanasiée en avril 2012 a pensé à avertir le fils, en précisant que le motif de l'euthanasie était une « dépression non soignable ». Il vient de saisir la Cour européenne des droits de l'homme de l'affaire, avec l'assistance de l'Alliance Defending Freedom, une association conservatrice siégeant à Vienne, en Autriche, qui a pour objet la défense des « valeurs familiales traditionnelles ».

    Outré de voir comment sa mère a été tuée, alors qu'elle avait une maladie psychique, Tom Mortier avait déjà saisi dans un premier temps l'Ordre des médecins en Belgique, et il avait porté plainte contre X auprès du parquet de Bruxelles.

    Son objectif ? Relancer en Belgique le débat sur l'euthanasie alors que la loi est appliquée de manière de plus en plus fantaisiste.

    Et montrer que la commission de contrôle chargée d'évaluer les euthanasies belges a posteriori n'évalue rien du tout.

  • Fin de vie : la dérive utilitariste de nos sociétés modernes

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    Sur FIGAROVOX, alors qu'une manifestation réunit, ce dimanche à Paris, les opposants à l'euthanasie, le philosophe Thibaud Collin s'interroge sur la dérive utilitariste de nos sociétés modernes.

    Fin de vie: société de la performance et « culture du déchet »

    Thibaud Collin est un philosophe et écrivain français. Agrégé de philosophie, il travaille sur des questions de philosophie morale et politique. Il enseigne en classes préparatoires à Paris, au Collège Stanislas. Il est notamment l'auteur de «Divorcés remariés, l'Église va-t-elle (enfin) évoluer?» (Desclée De Brouwer).

    Quarante ans jour pour jour après la promulgation de la loi Veil, le Parlement s'empare de la question de «la fin de vie». Ce rapprochement pourrait paraître incongru à certains tant ces thèmes semblent poser des problèmes différents, l'un le «droit des femmes», l'autre le «droit de mourir dans la dignité». Il n'en est rien. L'euthanasie existe déjà en droit français, précisément depuis 40 ans. Certes le mot ne se trouve pas dans la loi Veil mais la chose, sans nul doute. En effet, celle-ci dépénalise l'avortement jusqu'à dix semaines mais en cas de malformations graves du fœtus l'autorise jusqu'au terme de la grossesse. Quel est l'argument justifiant une telle différence de traitement? La logique euthanasique. Il s'agit de supprimer l'enfant pour «son bien» ; par «compassion». Comment infliger à un enfant une vie handicapée? Mieux vaut le libérer d'emblée de souffrances futures. Ainsi au commencement et au terme de la vie humaine, le même raisonnement légitime le fait de donner la mort. La mort n'est plus ce qu'il faut éviter à tout prix, la vie étant un bien à sauvegarder quelqu'en soit le coût. A la mort se substitue désormais la souffrance, physique et/ou psychique. En quoi tout cela nous révèle-t-il la manière dont notre société se représente l'homme? Et quelle vision de l'homme de telles pratiques impliquent-elles et favorisent-elles?

    Leur présupposé commun est que la vie n'est pleinement humaine que si elle est prise dans un projet lui donnant un sens. La valeur d'une vie dépend de la construction dont elle est l'objet. Il faut que le matériau à partir duquel réaliser cette œuvre soit adéquat au but recherché. Mais le matériau, quel est-il si ce n'est la personne dans son corps et ses diverses potentialités? Et à certains moments, le matériau disponible peut apparaître comme incapable de réaliser le projet de vie. Lorsque la personne subit des maux qui oblitèrent ses forces d'action et de création, la vie peut apparaître comme un fardeau insupportable et désormais insensé. Le handicap, la souffrance, la grande dépendance remettent en cause le projet de vie incapable d'assumer cette passivité envahissante. A l'aune d'un tel critère, de telles conditions de vie peuvent même sembler violer la dignité de la personne. La mort est alors envisagée comme une libération et devient l'objet d'un appel à la bienveillance d'autrui. C'est ici que se met en place le cercle des dispositions sociales influençant les mentalités et par là les attitudes, et réciproquement.

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  • Les évêques de France publient une déclaration sur la fin de vie

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    France: Déclaration des évêques sur la fin de vie (source : zenit.org)

    "Ne prenons pas le problème à l'envers !"

    Le Groupe de travail de la Conférence des Évêques de France sur la fin de vie publie, ce mardi 20 janvier 2015, une Déclaration sur la fin de vie dont voici le plan.

    On peut trouver la déclaration entière à cette adresse en ligne: http://www.eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/textes-et-declarations/389425-prenons-pas-probleme-lenvers/

    1. Nous saluons avec admiration l’effort des équipes médicales et des bénévoles qui, avec compétence et dévouement, accompagnent au quotidien des personnes en fin de vie ainsi que leurs proches. Leurs pratiques attestent la pertinence des soins palliatifs. Ceux-ci ont fait leurs preuves ! Ils forment aujourd’hui un savoir médical autorisé, toujours en progrès, pour que des personnes vivent dans les meilleures conditions possibles leur fin de vie.

    2. Nous rappelons que la Loi dite « Leonetti » donne un cadre médical, éthique et juridique adapté pour la plupart des cas rencontrés. Votée à l’unanimité, elle exprima une unité nationale. L’expérience des dix dernières années en matière de soins palliatifs en confirme le bien-fondé. Elle a été appelée la « voie française », inspiratrice de nombreux pays.

    I - Développer une culture palliative : une cause nationale prioritaire
    Paragraphes 3 à 7 : toujours prendre soin de la personne.
    Paragraphe 8 : les recommandations de « bonnes pratiques », essentielles au jugement médical.
    Paragraphe 9 : intégrer les actes d’accompagnement dans la tarification médicale.
    Paragraphe 10 : aborder de façon globale l’ensemble des problèmes de la fin de vie

    II - Droit à la sédation : tenir compte de chaque situation et de la fluctuation des souhaits
    Paragraphe 11 : la sédation dans le cadre actuel de la loi.
    Paragraphe 12 : le nouveau « droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès ».
    Paragraphe 13 : le principe du « double effet ».

    III - Les directives anticipées : clarifier les conditions de leur rédaction
    Paragraphe 14

    IV - Limitation et arrêt de traitements : respecter la dignité intrinsèque de l’être humain
    Paragraphe 15 : l’« obstination déraisonnable » ; « seul maintien artificiel de la vie » ; état irréversible ; alimentation et hydratation artificielles.
    Paragraphe 16 : patients en état de conscience minimale ou en « état d’éveil sans réponse ».

    V - Vers la fraternité
    Paragraphe 17 : donner sens à l’accompagnement et au devoir d’en acquérir la compétence.
    Paragraphe 18 : une authentique manière d’aimer, qui honore les soignants.
    Paragraphe 19 : Pour les croyants en Dieu, comme pour les chercheurs d’infini…

  • Avec "Action pour la Famille", mobilisons-nous pour la vie !

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    MARCHE POUR LA VIE LE 25 JANVIER A PARIS !

    Action pour la famille-Actie gezin appelle à participer à la Marche pour la vie qui se tiendra à Paris le dimanche 25 janvier qui partira de la place de la Bastille à 13h30. Voir http://enmarchepourlavie.fr/

     

    Cette année, l’accent sera mis sur la protection des patients en fin de vie, le développement des soins palliatifs, le refus de l’acharnement thérapeutique et l’opposition à l’euthanasie. Soyons très nombreux à soutenir celles et ceux qui en France luttent contre la dépénalisation de l’euthanasie.

    En Belgique, où l’euthanasie est dépénalisée depuis plus de 11 ans, nous pouvons constater les dérives suivantes : le drame de familles qui se déchirent, la difficulté de contrôler efficacement le respect des conditions précisées par la loi, l’augmentation constante et significative des euthanasies légales et illégales ainsi que l’élargissement progressif des conditions d’obtention de l’euthanasie. Depuis l’année dernière, en Belgique, l’accès à l’euthanasie est légal pour les enfants, sans aucune limite d’âge.

    Dès que le principe de l’interdit de tuer est battu en brèche, l’expérience montre qu’il est très difficile de s’arrêter. De nouvelles propositions de loi ont été récemment déposées en Belgique pour étendre l’accès à l’euthanasie aux les personnes démentes et aux personnes handicapées. L’euthanasie est clairement en voie de banalisation en Belgique.

    Pour le moment, l’euthanasie reste interdite en France. Participons massivement à la Marche du 25 janvier à Paris pour la protection des personnes malades les plus fragilisées et le développement des soins palliatifs.

    Notez dès à présent la date de la Marche pour la vie à Bruxelles le dimanche 29 mars !

    Par ailleurs, Action pour la famille-Actie gezin poursuit l’information et la mobilisation pour l’interdiction de la gestation pour autrui (GPA) et la levée de l’anonymat des donneurs de gamètes (sperme et ovules), en rencontrant récemment des députés fédéraux MR, CdH et CD&V.

    La pression des lobbys LBGT (Lesbian, Bi, Gay, Trans) en faveur d’une légalisation de la GPA dans le but de mettre fin à une prétendue discrimination entre les couples d’hommes et les couples de femmes est très forte. Mais certaines associations féministes se mobilisent de même que certains plannings familiaux afin d’éviter que les femmes les plus vulnérables ne deviennent les victimes d’un commerce sordide.

    Si vous ne l’avez pas encore fait, signez la pétition internationale pour l’interdiction de la GPA http://www.nomaternitytraffic.eu/fr/

    Informez-vous en visitant sur notre site la page des documents sur la GPA

    Regardez et diffusez le film Google_Baby, un documentaire sur le trafic des embryons et le business des mères porteuses aux Etats-Unis, en Inde et Israël, fait par un réalisateur qui est en faveur de la GPA. Les premières minutes suffisent pour saisir toute l’horreur de ces pratiques.  https://www.youtube.com/watch?v=pQGlAM0iWFM

    Du côté de la levée de l’anonymat des donneurs de gamètes, les mentalités évoluent favorablement. Des centres qui pratiquent la PMA se rendent compte des difficultés que peut provoquer chez certaines personnes l’impossibilité qui leur est imposée de connaître leur origine biologique, en contradiction avec l’article 7 de la Déclaration universelle des droits de l’enfant. 

    Nous avons participé à une réunion très constructive avec des membres de l’asbl Enfants de donneurs http://www.enfantsdedonneurs.com/ avec laquelle nous collaborons pour aboutir à la suppression de l’anonymat des donneurs, tout en garantissant la protection juridique de ces derniers. Voir également leur site en néerlandais http://www.donorkinderen.com/

    Action pour la famille asbl-Actie gezin vzw : http://www.actiegezin-actionfamille.be

     

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  • Quel avenir pour l'incurable dans un monde de performance ? (F. Hadjadj)

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    [TRIBUNE] FABRICE HADJADJ "QUEL AVENIR POUR L'INCURABLE DANS UN MONDE DE PERFORMANCE ?"

     

    Fabrice Hadjadj interpelle ses concitoyens sur le sens et la valeur de la vie, au moment où celle de Vincent Lambert, dépend d'une juridiction européenne. "Il faut le reconnaître : depuis qu'on l'a abolie pour les criminels, on ne peut pas s'empêcher de la pratiquer sur des innocents. Sur des enfants trisomiques in utero, par exemple. Mais aussi, - puisque le Conseil d'État en a décidé ainsi, en attendant l'arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme - sur des personnes diminuées comme Vincent Lambert."

    Quelle vie vaut la peine d'être vécue?

    Dans un monde qui juge la valeur de la vie à l'aune du bien-être et où "tout doit être confortable", "plus rien ne vaut la peine", il prend à rebrousse poil ceux qui prétendent qu'une vie diminuée ne vaut pas la peine et il s'interroge : "La vie d'un bébé vaut-elle la peine d'être vécue ? Sans doute, et pourtant ce bébé est faible et dépendant. Est-ce donc seulement à cause de sa future carrière qu'on la juge telle ?" Le philosophe poursuit : "Inversement, la vie d'un consommateur autonome (c'est-à-dire apte à choisir entre McDo et Findus ou même parmi cent programmes télé) vaut-elle la peine d'être vécue?" Et il ajoute encore : "De nos jours, la vie qu'on dit diminuée est celle qui est réduite au plan physique. Mais qu'en est-il d'une vie diminuée au plan moral ? Qu'est-ce qui est le pire d'être Vincent Lambert ou d'être Adolf Hitler en pleine forme ?"

    Le regard sur la personne diminuée

    "C'est parce que nous ne savons plus avoir horreur de l'injustice que la souffrance nous apparaît comme le mal absolu".

    Pour Fabrice Hadjadj, "le problème, c'est la situation faite à l'incurable dans un monde de performance économique et technicienne" et si une personne diminuée demande à mourir c'est d'abord parce qu'elle est en "situation de mort sociale" et jugée comme "un déchet non recyclable". (...)

    Source: Le Figaro (Fabrice Hadjadj) 07/01/2015

  • Ne te fais pas euthanasier, Peter

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    Lu sur 7sur7 :

    Peter Ketelslegers, le jeune père de famille qui demande à être euthanasié car il souffre d'horribles maux de tête, a reçu le soutien inattendu d'un compatriote qui a vécu le même drame. Celui-ci tente aujourd'hui de le convaincre de renoncer à sa demande d'euthanasie.

    "Ne te fais pas euthanasier, Peter", supplie Yves Stroobants, un habitant de Zaventem âgé de 62 ans. Très ému en lisant le témoignage de Peter Ketelslegers ce lundi, celui-ci a immédiatement contacté la quotidien Het Laatste Nieuws pour faire part de sa propre expérience et tenter de redonner espoir au jeune homme de 32 ans.

    "Comme vous, j'ai eu des enfants. Comme vous, j'ai pensé au suicide", explique Yves Stroobants qui confie avoir lui aussi souffert de maux de tête abominables pendant de longues années. "Mais après dix ans, mon mal de tête a subitement disparu", rassure-t-il. "Et maintenant, je peux voir mes enfants et mes petits-enfants grandir".

    Yves Stroobants insiste auprès de Peter Ketelslegers. "Attendez". "Je ne suis pas ici pour jouer le macho et vous dire de supporter la douleur", affirme-t-il. "Je ne vous condamnerai jamais, Peter, si les médecins acceptent votre demande d'euthanasie. Je suis juste là pour vous demander de mordre encore un peu sur votre chique".

    "Vous n'avez que 32 ans et vous avez deux fils âgés de 7 et 12 ans. Battez-vous, mon ami", avant de conclure: "Un jour ce mal de tête cessera, comme pour moi ".