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Sexualité - Page 50

  • François : pas d'homosexualité dans le clergé (extraits de "La force de la vocation")

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    Extrait de "La force de la vocation"

    Le pape François: non aux prêtres homosexuels

    Il est opportun de prendre en compte la maturité humaine et émotionnelle des candidats.

    Nous publions un extrait du livre "La force de la vocation". Le texte fait partie du chapitre intitulé "Bien gérer les limites" dans lequel la question de l'homosexualité est traitée. Dans le volume, François répond aux questions du religieux clarétain Fernando Prado.

    Y at-il des limites qui ne devraient pas être dépassées dans la formation ?

    C'est évident. Quand il y a des candidats avec des névroses et des déséquilibres graves, difficiles à canaliser, même avec une aide thérapeutique, il ne faut les accepter ni au sacerdoce ni à la vie consacrée. Nous devons les aider à suivre d’autres chemins, sans les abandonner. Nous devons les diriger, mais nous ne devons pas les admettre. Nous nous souvenons toujours qu'il s'agit de personnes qui vivront au service de l'Église, de la communauté chrétienne, du peuple de Dieu. N'oublions pas cette perspective. Nous devons veiller à ce qu'ils soient en bonne santé psychologique et émotionnelle.

    Ce n'est un secret pour personne que, dans la vie consacrée et dans le clergé, il y a aussi des personnes à tendance homosexuelle. Qu'en est-il?

    C'est quelque chose qui m'inquiète, car peut-être qu'à un moment donné, le problème n'a pas été bien traité. Toujours dans la ligne de ce que nous disions, je dirais que dans la formation, nous devons prendre grand soin de la maturité humaine et affective. Nous devons sérieusement discerner et écouter la voix de l'expérience vécue par l'Église. Lorsque le discernement n'est pas pris en compte dans tout cela, les problèmes grandissent. Comme je l'ai déjà dit, il se peut que pour le moment elles ne soient pas évidentes, mais elles se manifestent plus tard. L'homosexualité est une question très grave, qui doit être discernée correctement dès le début avec les candidats, si tel est le cas. Nous devons être exigeants. Dans nos sociétés, il semble même que l'homosexualité soit à la mode et cette mentalité, d'une certaine manière, affecte également la vie de l'Église.
    J'ai eu devant moi un évêque scandalisé, qui m'avait dit qu'il s'était rendu compte que, dans son diocèse, un très grand diocèse, il y avait plusieurs prêtres homosexuels, et qu'il devait faire face à tout cela en intervenant avant tout pendant leur formation afin de former un autre clergé différent. C'est une réalité que nous ne pouvons pas nier. Les cas ne manquent pas non plus dans la vie consacrée. Un religieux m'a dit que lors d'une visite canonique dans l'une des provinces de sa congrégation, il avait été surpris. Il a vu que de bons jeunes étudiants et même des religieux qui avaient déjà fait leurs voeux étaient homosexuels. Lui-même avait des doutes sur la chose et m'a demandé s'il y avait un problème avec ça. "En fin de compte - at-il dit - ce n’est pas si grave; ce n'est qu'une forme d'expression d'affection ". C'est une erreur. Ce n'est pas simplement une expression d'affection. Dans la vie consacrée et dans la vie sacerdotale, ce genre d'affection n'a pas sa place. Pour cette raison, l'Église recommande que les personnes ayant cette tendance enracinée ne soient pas acceptées dans le ministère ou dans la vie consacrée. Le ministère ou la vie consacrée ne sont pas leur place. Les prêtres, les religieux et les religieuses devraient être exhortés à vivre pleinement le célibat et, surtout, à être parfaitement responsables, en essayant de ne pas créer de scandale dans leurs communautés ou dans le saint peuple fidèle de Dieu en vivant une double vie. Il vaut mieux qu'ils quittent le ministère ou la vie consacrée plutôt que de vivre une double vie.

    S'agissant de la formation continue, la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique semble percevoir un certain intérêt pour les cas d'hommes et de femmes qui ont déjà déjà prononcé leurs engagements qui ont abandonné la vie consacrée ou le ministère ... Comment soutenir la formation continue? Comment aider à maintenir sa vocation en temps de crise et de difficulté?

    Je reviens aux quatre piliers susmentionnés: la prière, la vie en communauté, l’étude et l’apostolat. Ils doivent être soutenus dans ces quatre dimensions, mais toujours accompagnés. Le religieux ou les religieux doivent essayer de marcher avec le compagnon plus âgé ou avec un compagnon qui a plus d'expérience. La société est nécessaire. Il faut aussi demander la grâce de savoir accompagner et écouter. Dans la vie consacrée, à plusieurs reprises, l'un des plus gros problèmes d'un supérieur ou d'un supérieur provincial est de veiller à ce qu'un frère ou une sœur ne soit seul ou ne marche seul. Quoi de neuf ? Personne ne l'accompagne ? Après tout, on ne peut pas grandir dans la vie consacrée ni se former sans l’accompagnement de sa personne. Nous devons veiller à ce qu'aucun religieux ou religieux ne marche seul. Et ceci, évidemment, ne s'improvise pas. C'est une habitude qu'il faut prendre au noviciat. Il est bon de s’y habituer, car si on n’a pas une bonne compagnie, on peut en trouver une mauvaise. Les personnes seules ne peuvent pas marcher. Une personne consacrée doit rechercher une compagnie de ce type, l'accepter… une compagnie qui la contrariera, qu'elle pourra écouter. Il n’est peut-être pas facile de rencontrer la personne idéale, mais il y a toujours quelqu'un qui peut jouer un peu le rôle de "grand frère", avec qui vous pouvez parler et vous confier.

  • L'homosexualité à la mode au sein de l'Eglise ? C'est une crainte du pape...

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    Du site de la station radio Europe 1 :

    Le pape François inquiet qu'une "mode" de l'homosexualité gagne l'Église

    Dans un livre d'entretiens paru samedi, le pape François s'est dit "inquiet" du nombre de prêtres et de religieux gays.

    Le pape François s'est dit "inquiet" du nombre de prêtres et de religieux gays, estimant que l'Église catholique risquait d'être gagnée par la "mode" de l'homosexualité, dans un livre d'entretiens paru samedi en Italie.

    "L'homosexualité est une question très grave qui doit faire l'objet d'un discernement adéquat des candidats" à la prêtrise et à la vie religieuse, a déclaré le pontife argentin dans ce livre intitulé "La force d'une vocation", qui doit être publié dans dix langues. "Dans nos sociétés, il semble même que l'homosexualité soit à la mode et cette mentalité, d'une certaine manière, influe aussi sur la vie de l'Église", a-t-il ajouté. "C'est quelque chose qui m'inquiète".

    De nombreux évêques ferment les yeux. Dès son élection en 2013, le pape François a adopté un ton plus accueillant avec les homosexuels, lançant son désormais célèbre "qui suis-je pour juger ?" et en recevant des couples gays. Mais sa position sur l'homosexualité reste celle de l'Église. Un document officiel de 2005 interdit l'accès à la prêtrise à tout homme présentant des tendances homosexuelles, même si de nombreux évêques choisissent de fermer les yeux, en particulier en raison de la chute drastique des vocations dans une grande partie du monde occidental.

    Ne pas "créer de scandales" dans la communauté. Dans le livre d'entretiens, François demande cependant aux responsables des séminaires et des noviciats de garder les yeux ouverts et de détecter même les candidats susceptibles de développer "plus tard" ces tendances. "Dans la vie consacrée et la prêtrise, il n'y a pas de place pour ce type d'affection. C'est pourquoi l'Église recommande que les personnes ayant ce type de tendance profondément ancrée ne soient pas acceptées dans le ministère ou la vie religieuse", explique le pontife argentin. Les homosexuels qui sont déjà prêtres, religieux ou religieuses "doivent être incités à vivre intégralement le célibat, et surtout à être parfaitement responsables, en cherchant à ne jamais créer de scandale dans leur communauté ou parmi les fidèles en vivant une double vie", ajoute le pape. "Il vaut mieux qu'ils abandonnent le ministère ou la vie consacrée plutôt que de vivre une double vie", insiste-t-il.

    Scandale d'agressions sexuelles cet été aux États-Unis. Cet été, le Vatican a été fortement secoué par la démission du cardinal Theodore McCarrick, 88 ans, ex-archevêque de Washington, accusé d'agressions sexuelles sur un adolescent remontant aux années 1970. Le pape a ordonné une enquête approfondie dans les archives du Saint-Siège pour comprendre comment cet homme qui invitait régulièrement des séminaristes et des jeunes prêtres dans son lit avait pu faire une si prestigieuse carrière.

  • Belgique : explosion des enregistrements de changement de sexe à l'état civil

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    Du Bulletin de l'Institut européen de bioéthique (23/11/2018) :

    Transgenres : explosion des enregistrements à l’état civil

    Depuis le 1er janvier 2018, soit l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la transsexualité, le nombre de personnes ayant fait enregistrer un changement de sexe dans leurs actes d’état civil a augmenté de près de 600 personnes, soit un tiers des enregistrements depuis 25 ans.

    Fin septembre 2018, le compteur de l’état civil affichait 1.625 enregistrements de changement de sexe. Sur les enregistrements de 2018, 42% concernent des personnes âgées de moins de 25 ans, indiquant une forte demande de la jeune génération.  On observe aussi une augmentation du nombre de jeunes femmes souhaitant se faire enregistrer comme hommes. 71% des changements ont été enregistrés en Région flamande, 23% en Région wallonne et 5% à Bruxelles.

    Cette évolution est en grande partie due au fait que la loi permet désormais de faire modifier officiellement l’enregistrement de son sexe et de son prénom sans opération génitale ou stérilisation préalable, à travers une simple procédure administrative auprès du fonctionnaire de l’état civil.

    Source : lespecialiste.be – Communiqué de presse de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes

  • Abus sexuels : le pape a nommé les membres du Comité d’organisation de la rencontre sur la protection des mineurs dans l’Eglise

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Réunion de février 2019 sur les abus : le pape nomme les organisateurs

    Des victimes participeront à la préparation

    Le pape François a nommé les membres du Comité d’organisation de la rencontre sur la protection des mineurs dans l’Eglise, qui aura lieu au Vatican du 21 au 24 février 2019. Un événement « sans précédent », commente le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège Greg Burke ce 23 novembre 2018. Des victimes d’abus sexuels participeront à sa préparation.

    Les organisateurs seront le cardinal Blase J. Cupich, archevêque de Chicago (Etats-Unis), le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay (Inde), Mgr Charles Scicluna, archevêque de Malte et secrétaire adjoint de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le p. Hans Zollner, S.J., président du Centre pour la protection des mineurs de l’Université grégorienne et membre de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, qui sera le référent du Comité.

    Un communiqué du Saint-Siège précise que le pape François participera à cette rencontre, ainsi que les chefs des Eglises orientales, les supérieurs de la Secrétairerie d’Etat, les préfets des Congrégations pour la doctrine de la foi, pour les Eglises orientales, pour les évêques, pour l’évangélisation des peuples, pour le clergé, pour les instituts de vie consacrée, et du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, les présidents des Conférences épiscopales et les représentants de l’Union des Supérieurs généraux et de l’Union internationale des supérieures générales.

    Les travaux de préparation impliqueront aussi Gabriella Gambino et Linda Ghisoni, sous-secrétaires du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, la Commission pontificale pour la protection des mineurs et des victimes d’abus commis par des membres du clergé.

    Cette rencontre est « sans précédent » et « montre que le pape François a fait de la protection des mineurs une priorité fondamentale pour l’Eglise », a souligné Greg Burke dans une déclaration. Il s’agit de « garder les enfants en sécurité dans le monde entier ».

    « Le pape François veut que les leaders de l’Eglise aient une pleine compréhension de l’impact dévastateur que les abus sexuels ont sur les victimes », a ajouté le directeur du Bureau de presse.

    Si cette réunion « est d’abord pour les évêques – et ils ont une grande responsabilité dans ce grave problème », cependant les laïcs experts dans ce domaine « donneront leur apport, et peuvent aider à affronter spécialement ce qui doit être fait pour assurer la transparence et la responsabilité ».

  • Abus sexuels cléricaux : les évêques américains vont-ils passer outre l’interdiction faite par le pape François d’avancer dans l’enquête ?

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    François ob_28fe48_pedophilie-le-pape-francois-en-appelle.jpgSelon un article de  Marco Tosatti, dans la « nuova bussola quotidiana », traduit et publié sur le site « Benoît et moi », les évêques américains passeraient outre l’injonction du pape François  :

    Les évêques américains, réunis à Baltimore, n'ont aucune intention de s'arrêter malgré la demande, formulée par la Congrégation pour les évêques, de ne pas voter sur deux points qui constituaient l'élément-clé au coeur de l'assemblée de novembre: un code de conduite pour les évêques en cas d'abus, et une commission dirigée (président et vice-président) par des laïcs pour enquêter. Enquêter, et non pas juger, comme des sources proches du Vatican, dont est partie cette démarche dilatoire l'ont diffusé - avec succès - dès que le président de la Conférence épiscopale, Daniel Di Nardo, a annoncé le stop au vote en provenance de Rome. Les résultats éventuels de l'enquête  devaient ensuite être transmis aux autorités supérieures, et en particulier au Nonce. Ce ne serait donc pas - comme le prétendent les défenseurs du Vatican - une attaque contre la primauté pétrinienne, ni contre les prérogatives pontificales à l'égard des évêques. 

    Ce qui est certain, c'est que les évêques américains, et avec eux le président, le cardinal DiNardo, ont été pour le moins surpris par la requête de la Congrégation pour les évêques, à laquelle siègent également les cardinaux Cupich et Wuerl, directement liés à la "filière" McCarrick. 

    Tous les journalistes présents parlent d'une "surprise visible" de la part des évêques, notamment parce que les projets des deux documents - celui sur la conduite des évêques et celui sur l'établissement d'une commission d'enquête - semblaient nécessaires à tous, pour donner un signal concret aux catholiques et à l'opinion publique que la Conférence épiscopale voulait aborder sérieusement le drame des abus. Ce n'est pas un hasard si les discours du président et du vice-président du National Advisory Council (Conseil consultatif national) sur les abus - un prêtre et une femme - ont été applaudis. Tous deux ont parlé des réformes proposées et bloquées par Rome: un nouveau code de conduite, une enquête sur les séminaires, pour éradiquer les comportements prédateurs homosexuels, une enquête sur le cardinal McCarrick et un système indépendant pour enquêter sur les accusations d'abus. 

    C'est dans cette atmosphère que s'est inséré le bref message de Mgr Carlo Maria Viganò, archevêque (Vigano écrit aux évêques américains)

    Rome demande que le vote sur les propositions concrètes pour faire face à la crise soit reporté après février, c'est-à-dire après le "sommet" des conférences épiscopales du monde entier à Rome pour discuter du problème des abus. Et après la perplexité due à l'annonce de l'inexplicable demande romaine, les évêques ont décidé d'aborder de toute façon les sujets brûlants de la discussion, afin de fournir à la délégation américaine en février des armes et du matériel pour aborder cette question. Comme l'a expliqué un évêque courageux, Thomas Paprocki de Springfield, ce n'est pas un acte de rébellion ou de désobéissance contre le Pape. Mais les évêques ne sont pas des "directeurs de filiales" du Vatican, ni des "vicaires du Pontife romain". La Conférence épiscopale américaine doit "s'occuper de son troupeau". Et, comme plusieurs commentateurs l'ont souligné, la demande romaine entre en conflit avec la synodalité et la décentralisation manifestée avec des mots, sans parler de la nécessité, toujours manifestée de manière démagogique et trahie par des actes, d'un rôle accru des laïcs et des femmes dans l'Église. Tout est parfait, jusqu'à ce qu'on arrive au concret: et alors la structure verticale et cléricale réapparaît immédiatement.

    Et le changement de ton est devenu évident quand le cardinal Di Nardo a annoncé qu'il y aura un vote sur un sujet ajouté à l'ordre du jour. Le cardinal a annoncé que l'ajout proposé serait d'envoyer une demande formelle au Saint-Siège de remettre toute la documentation relative au cas de l'ancien cardinal Théodore McCarrick. Après quoi l'évêque auxiliaire de Los Angeles, Robert Barron, a souligné que la crise actuelle était née précisément à cause du cardinal, et que les gens font pression sur les évêques pour que la clarté puisse être faite jusqu'au bout. Un thème sensible pour Rome et pour le Souverain Pontife, qui a évité de répondre à l'appel de l'archevêque Viganò sur ce thème.

    Barron s'est demandé dans quelle mesure l'examen par le Saint-Siège des documents liés était en cours et s'il ne serait pas possible d'exercer une "pression respectueuse" pour une enquête approfondie. Ce qui, une fois de plus, ne semble pas être dans la volonté du Vatican. La demande d'enquête apostolique faite au Souverain Pontife par les évêques américains avait été abandonnée. Mais le président du Conseil consultatif national, le père David Whitestone, a demandé qu'il y ait une enquête complète et indépendante sur le scandale McCarrick, y compris les détails de l'indemnisation reçue par les victimes et les noms de ceux qui étaient au courant de sanctions contre McCarrick.

    Le problème des sanctions, de ceux qui en étaient au courant, de ceux qui ne les ont pas appliquées et de ceux qui les ont imposées, est comme nous le savons une des questions centrales du témoignage du Viganò. Une requête analogue a été faite par Francis Cesareo, président du National Review Board, l'organisme créé en 2002 pour la défense des mineurs dans l'Église américaine. Cesareo a demandé une enquête sur le scandale McCarrick et a également demandé que les diocèses de Newark, Washington et New York coopèrent à cette enquête. Il est clair que pour les évêques américains - et pour les fidèles américains en général - la clarté sur l'affaire McCarrick est un sujet de grande importance pour rétablir un climat de confiance. Une exigence que le silence du Vatican et du Pontife ne semblent pas comprendre.

    Cesareo a dit: "Il faut répondre aux accusations de l'archevêque Viganò. Rien ne doit être négligé. Ignorer ces accusations laissera un nuage sur l'Eglise, et des questions resteront sans réponse".

    Ref. Les évêques américains se rebiffent

    Le pape veut rester le maître du jeu. Les évêques invoquent la synodalité dont le pasteur suprême s’est fait le chantre. Embrouilles ?

    JPSC

  • Une mise en lumière du rôle de l’homosexualité dans la crise actuelle des abus sexuels dans l’Eglise

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    De Jeanne Smits sur Réinformation TV : 

    Abus sexuels dans l’Eglise : une étude démontre la corrélation étroite entre la crise et la proportion de prêtres homosexuels

    Un nouveau rapport réalisé par le P. Paul Sullins, professeur de sociologie à la retraite de l’Université catholique d’Amérique (CUA) à la demande du Ruth Institute pour la défense du mariage, met le doigt sur le rôle joué par l’homosexualité dans la crise actuelle des abus sexuels dans l’Eglise. Le rapport, que le site pro-vie américain LifeSiteNews juge « historique », devait répondre à la question de savoir s’il existe une corrélation entre la présence d’une forte proportion d’homosexuels parmi les prêtres d’une part, et l’incidence des abus sexuels de la part de clercs d’autre part. L’un des principaux constats de l’étude est que la proportion de prêtres homosexuels par rapport à celle des homosexuels dans la population en général représentait le double dans les années 1950, et huit fois plus dans les années 1980. (...)

    La corrélation entre l’homosexualité et les abus a été fréquemment et bruyamment niée par nombre de hauts responsables religieux, et la racine de la crise a été attribuée par le pape François lui-même au « cléricalisme », comme si cette crise résultait en quelque sorte d’un abus de position d’autorité de la part de prêtres, d’évêques, voire de cardinaux – l’affaire du cardinal McCarrick constituant un exemple avéré.

    Les abus sexuels dans l'Eglise liés à la présence disproportionnée d’homosexuels parmi les prêtres

    « Alors que plus de huit victimes sur 10 sont des garçons, l’idée que les abus sont liés à la présence d’hommes homosexuels dans le clergé n’a pas été largement acceptée par les responsables de l’Eglise », regrette Sullins. Il est formel : « Les données montrent que la présence de davantage d’hommes homosexuels dans le sacerdoce était corrélée avec davantage d’abus en général, avec un plus grand nombre d’abus commis sur des garçons plutôt que sur des filles. »

    Lors d’une conférence de presse, le père Sullins a jugé l’interrogation à ce propos « logique » parce que dans le cas de l’Eglise, la « très grande majorité des victimes étaient des garçons ; la plupart du temps, en matière d’abus sexuels sur mineurs, les deux tiers des victimes sont des filles ».

    Le rapport du P. Sullins est nouveau en ce qu’il compare « des mesures jusqu’ici inexploitées de la proportion de prêtres homosexuels catholiques parmi le clergé avec l’incidence et le genre des victimes d’abus sexuels sur mineurs de la part de prêtres catholiques entre 1950 et 2001 pour voir si un lien existe ».

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  • Liège, Bruxelles, Namur, 15 novembre : "Le coeur de l'homme", un film à ne pas manquer

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    Evènement le jeudi 15 novembre uniquement
    dans certaines salles de Belgique

    Liège
    Salle Beaurepart, Espace Prémontrés 40, 4000 Liège
    Billetterie en ligne : https://www.billetweb.fr/le-coeur-de-lhomme
    Possibilité d’acheter son ticket sur place

    Bruxelles
    Salle le Fanal, rue Stallaert 8, 1050 BXL
    Billetterie en ligne :  https://www.billetweb.fr/le-coeur-de-lhomme-bruxelles
    Possibilité d’acheter son ticket sur place

    Namur
    Salle saint Vincent de Paul, rue sainte Julienne 2, 5000 Salzinnes Namur

    Billetterie en ligne :  https://www.billetweb.fr/le-coeur-de-lhomme-namur
    Possibilité d’acheter son ticket sur place

    Evènement facebook:
    https://www.facebook.com/events/2203216569936518/

    Pour toute question, ou si vous voulez organiser une séance, contacter Emilie à sajedistribution@gmail.com

    Tous les détails sur la fiche du film

    Un film de : Eric Esau
    Avec Robert Fleet, Serena Karnagy, Justin Torrence

    Genre: docu-fiction
    Sortie le : 15/11/2018
    Versions : VOSTFR

    + SYNOPSIS
    LE CŒUR DE L’HOMME est un conte intemporel sur la poursuite incessante du père envers son fils, à travers l’évocation poétique de la parabole du Fils Prodigue, entremêlé de témoignages émouvants de plusieurs leaders d’opinion (William Paul Young, auteur du best-seller La Cabane, le psychothérapeute Dan Allender spécialisé dans la restauration après le traumatisme d’un abus sexuel, l’artiste de hip-hop Jackie Hill Perry) sur l’addiction sexuelle, les comportements compulsifs, les doubles vies, le secret, la quête d’identité et la honte. Ce docu-fiction est une invitation à laisser derrière soi une manière de penser notre relation à Dieu et aux autres trop souvent abîmée par une religiosité moralisatrice, et révèle le cœur compatissant de Dieu le Père pour ses fils et ses filles, illuminant une vérité multiséculaire : la honte n’est pas une barrière à l’amour de Dieu, mais un pont vers la transformation absolue, la victoire, la liberté et l’espoir.

    Tous les détails sur la fiche du film

    https://www.sajedistribution.be/le-coeur-de-lhomme/

  • Gomorrhe au XXIème siècle; l’appel d’un cardinal et historien de l’Église

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    De Sandro Magister en traduction sur Diakonos.be :

    Gomorrhe au XXIe siècle. L’appel d’un cardinal et historien de l’Église

    « La situation est comparable à celle de l’Église du XIe et du XIIe siècle ».  Historien de l’Église réputé et président du comité des sciences historiques de 1998 à 2009, à 89 ans, le cardinal Walter Brandmüller n’a aucun doute quand il voit l’Église d’aujourd’hui « ébranlée jusque dans ses fondations » par la propagation des cas d’abus sexuels et d’homosexualité « de façon presque épidémique au sein du clergé et jusque dans la hiérarchie ».

    « Comment avons-nous pu en arriver là ? », se demande le cardinal. Et sa réponse a pris la forme d’un large argumentaire publié dernièrement par le mensuel allemand « Vatican Magazin » dirigé par Guido Horst :

    > Homosexualität und Missbrauch – Der Krise begegnen: Lehren aus der Geschichte

    Dans la version italienne intégrale :

    > Omosessualità e abusi – Affrontare la crisi : le lezioni della storia

    Le cardinal Brandmüller renvoie aux siècles au cours desquels la papauté elle-même était devenue une telle source de richesse que « l’on combattait et l’on marchandait pour se l’approprier », et que les dirigeants temporels prétendaient attribuer eux-mêmes les charges au sein de l’Église.

    Ce qui a eu pour conséquence que des personnes moralement dissolues, davantage attachées au patrimoine qu’au soin des âmes et fort peu enclines à mener une vie vertueuse et chaste ont pris la place des pasteurs.

    Le concubinage ainsi que l’homosexualité se répandirent de plus en plus largement au sein du clergé, à un point tel qu’en 1049, saint Pierre Damien remit au pape à peine élu Léon IX, connu pour être un réformateur zélé, ce « Liber Antigomorrhianus » rédigé sous forme épistolaire, qui était en substance un appel à sauver l’Église de la « souillure sodomite qui s’infiltre comme un cancer dans l’ordre ecclésiastique, voire comme une bête assoiffée de sang qui se déchaîne dans la bergerie du Christ ». Dans le livre de la Genèse, Sodome et Gomorrhe sont les deux villes que Dieu a détruites par le feu à cause de leur péchés.

    Mais ce qui est encore plus intéressant, écrit Brandmüller, c’était que « presque en même temps, un mouvement laïc se dressa non seulement contre l’immoralité du clergé mais également contre la mainmise des autorités laïques sur les charges ecclésiastiques. »

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  • Le Synode des Jeunes : un synode manipulé ?

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    Lu ICI (Pro Liturgia) :

    L’Abbé Javier Olivera Ravasi, professeur d’université, rapporte le récit d’un jeune qui, ayant participé au récent synode, a constaté comment certains ont pu orienter les débats dans un sens incontestablement progressiste.

    Voici un bref résumé du témoignage de ce jeune :

    Certains « auditeurs » qui avaient participé aux sessions et au « pré-synode » n’étaient pas jeunes du tout : il s’agissait de professionnels de l’éducation et de responsables de congrégations religieuses invités pour proposer et promouvoir des modifications progressistes. Tout au long du synode il y avait des « supporters » qui applaudissaient et criaient dans l’aula chaque fois qu’un évêque parlait d’ « ouverture », de la présence des jeunes et des femmes dans « tous » les espaces de décision de l’Eglise, de l’accueil et de l’intégration des homosexuels. D’aucuns ont interprété ces manifestations de joie juvénile comme des « signes de l’Esprit ». Au contraire, on constatait de l’indifférence dès qu’on parlait de Saint Jean-Paul II et de la clarté de la doctrine. 

    Une majorité des évêques officiellement délégués par leurs conférences épiscopales respectives n’étaient pas favorables à ces changements souhaités et les ont beaucoup critiqués. Mais le « staff » du synode ainsi que ces jeunes auditeurs enthousiastes qui constituaient la minorité voulait donner l’impression qu’ils étaient la voix de la majorité et insistaient pour qu’on « approfondisse » les thèmes au goût du jour : l’homosexualité au sein de l’Eglise, le célibat sacerdotal, la communion pour les divorcés remariés, la participation de la femme, etc. Toujours avec les mêmes slogans : « empathie », « ne pas exclure », « valoriser la diversité », « ne pas stigmatiser », etc.

    Les apports au document final ont consisté en des corrections allant dans le bon sens qui n’ont pas empêché de nombreux évêques de faire part en privé de leur propre inquiétude.

    Les jeunes « mandatés » pour assister au pré-synode et au synode avaient été triés sur le volet afin que soient écartés d’autres jeunes à l’esprit plus « traditionnel ».

  • L’amour fidèle du Christ est la lumière pour vivre la beauté de l’affectivité humaine

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    Catéchèse sur le 6ème commandement : « la beauté de l’affectivité humaine » (Traduction intégrale)

    Savoir entrer dans une relation profonde avec les autres

    « L’amour fidèle du Christ est la lumière pour vivre la beauté de l’affectivité humaine », a déclaré le pape François en introduisant sa catéchèse. C’est pourquoi, a-t-il expliqué, l’amour humain s’exprime à son tour « dans la fidélité, dans l’accueil et dans la miséricorde ». Pour « des hommes et des femmes adultes », il s’agit de « prendre sur soi le poids de quelqu’un d’autre », « une attitude globale de la personne qui sait assumer la réalité et qui sait entrer dans une relation profonde avec les autres ».

    Le pape François a poursuivi sa catéchèse sur les Commandements au cours de l’audience générale de ce mercredi matin 31 octobre 2018, Place Saint-Pierre. Il est revenu sur le thème, déjà abordé la semaine précédente, de la sixième Parole : « Tu ne commettras pas d’adultère », pour en développer la signification « sponsale » pour tous les hommes et toutes les femmes.

    « Toute vocation chrétienne est sponsale », a répété le Saint-Père, « car elle est le fruit du lien d’amour avec le Christ » : « Dans le sacerdoce, on aime le peuple de Dieu avec toute la paternité, la tendresse et la force d’un époux et d’un père. Et de même la virginité consacrée dans le Christ se vit avec fidélité et avec joie comme une relation sponsale et féconde de maternité et de paternité ».

    Voici notre traduction de la catéchèse en italien du pape François.

    HG

    Catéchèse du pape François

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Aujourd’hui, je voudrais compléter la catéchèse sur la sixième Parole du Décalogue : « Tu ne commettras pas d’adultère », en soulignant que l’amour fidèle du Christ est la lumière pour vivre la beauté de l’affectivité humaine. En effet, notre dimension affective est un appel à l’amour qui se manifeste dans la fidélité, dans l’accueil est dans la miséricorde. C’est très important. Comment se manifeste l’amour ? Dans la fidélité, dans l’accueil et dans la miséricorde.

    Mais il ne faut pas oublier que ce commandement se réfère explicitement à la fidélité matrimoniale et il est donc bien de réfléchir plus à fond sur sa signification sponsale. Ce passage de l’Écriture, ce passage de la Lettre de saint Paul est révolutionnaire ! Penser, avec l’anthropologie de cette époque, et dire que le mari doit aimer sa femme comme le Christ aime l’Église : mais c’est une révolution ! C’est peut-être, à cette époque, la chose la plus révolutionnaire qui ait été dite sur le mariage. Toujours sur la voie de l’amour. Nous pouvons nous demander : ce commandement de la fidélité, à qui est-il destiné ? Seulement aux époux ? En réalité, ce commandement est pour tout le monde, c’est une parole paternelle de Dieu adressée à tous les hommes et à toutes les femmes.

    Souvenons-nous que le chemin de la maturité humaine est le parcours même de l’amour qui va de recevoir des soins à la capacité d’offrir des soins, de recevoir la vie à la capacité de donner la vie. Devenir des hommes et des femmes adultes veut dire arriver à vivre l’attitude sponsale et parentale, qui se manifeste dans les différentes situations de la vie comme la capacité de prendre sur soi le poids de quelqu’un d’autre et de l’aimer sans ambiguïté. C’est par conséquent une attitude globale de la personne qui sait assumer la réalité et qui sait entrer dans une relation profonde avec les autres.

    Qui est donc l’adultère, celui qui vit dans la luxure, l’infidèle ? C’est une personne immature qui garde sa vie pour elle-même et interprète les situations sur la base de son propre bien-être et de sa propre satisfaction. Par conséquent, pour se marier, il ne suffit pas de célébrer le mariage ! Il faut faire un chemin du ‘je’ au ‘nous’, de penser tout seul à penser à deux, de vivre tout seul à vivre à deux : c’est un beau chemin, un beau chemin. Quand nous arrivons à nous décentrer, alors tout acte est sponsal : nous travaillons, nous parlons, nous décidons, nous rencontrons les autres avec une attitude accueillante et oblative.

    En ce sens, toute vocation chrétienne – maintenant nous pouvons élargir un peu la perspective et dire que toute vocation chrétienne, en ce sens, est sponsale. Le sacerdoce l’est parce que c’est l’appel, dans le Christ et dans l’Église, à servir la communauté avec toute l’affection, le soin concret et la sagesse que donne le Seigneur. L’Église n’a pas besoin d’aspirants au rôle de prêtre – non, cela ne sert à rien, il vaut mieux qu’ils restent chez eux – mais elle a besoin d’hommes dont le cœur est touché par l’Esprit Saint dans un amour sans réserve pour l’Épouse du Christ. Dans le sacerdoce, on aime le peuple de Dieu avec toute la paternité, la tendresse et la force d’un époux et d’un père. Et de même la virginité consacrée dans le Christ se vit avec fidélité et avec joie comme une relation sponsale et féconde de maternité et de paternité.

    Je répète : toute vocation chrétienne est sponsale, parce qu’elle est le fruit du lien d’amour où nous sommes tous régénérés, le lien d’amour avec le Christ, comme nous l’a rappelé le passage de saint Paul lu au début. À partir de sa fidélité, de sa tendresse, de sa générosité, nous regardons avec foi le mariage et toutes les vocations, et nous comprenons le sens plénier de la sexualité.

    La créature humaine, dans son indissoluble unité d’esprit et de corps, et dans sa polarité masculine et féminine, est une réalité très bonne, destinée à aimer et à être aimée. Le corps humain n’est pas un instrument de plaisir, mais le lieu de notre appel à l’amour, et dans l’amour authentique il n’y a pas de place pour la luxure ni pour la superficialité. Les hommes et les femmes méritent plus que cela !

    La Parole « Tu ne commettras pas d’adultère », même sous une forme négative, nous oriente à notre appel originel, c’est-à-dire à l’amour sponsal plein et fidèle, que Jésus-Christ nous a révélé et donné (cf. Rm 12,1).

    © Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

  • Ce qu'il y a d'inquiétant dans le document final du Synode sur les Jeunes

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    Le document final du synode sur les jeunes : larges extraits traduits et analyse critique

    On attendait avec anxiété de savoir si le synode des jeunes allait promouvoir l’homosexualité et l’idéologie LGBT, acronyme de combat mise en avant dans l’Instrumentum laboris qui a servi de canevas au travaux des pères synodaux. Le document final, qui a été publié samedi soir 27 octobre à 21 heures, s'est révélé sur ce plan plus subtil qu'on ne le prévoyait. Mais dans l’ensemble, c'est le document lui-même qui est un instrument au service de la révolution dans l'Eglise – révolution démocratique, liturgique, doctrinale. Son langage, très largement calqué sur les expressions familières au pape François, ouvre multitude de portes. Il donne aux éléments les plus progressistes des armes et des outils de pression affûtés d'avance par l'intégration automatique des travaux du synode dans le « magistère ordinaire » : c'est le tour de passe-passe inventé à son orée, à travers la publication d'une nouvelle constitution synodale, Episcopalis communio.

    Cette arme, c'est la « synodalité », leit-motiv lancinant du texte alors que la notion n'a guère été présente pendant les débats qui ont résonné depuis début octobre. Elle occupe à elle seul un tiers du document final. Elle est l'outil de la révolution en ce qu’elle institue un pouvoir décisionnaire de la base, une participation au pouvoir vertical clairement affirmé pour les jeunes, les femmes, les laïcs…

    A l'ouverture du synode, le pape François avait évoqué les « rêves » des jeunes qu'il allait falloir écouter, accueillir, valoriser. Les jeunes, en exprimant leurs désirs, serviraient de fil rouge  et de référence aux réflexions des évêques et cardinaux. Absurde en soi, l’idée était d’emblée aggravée par le recours à des jeunes qui, dans leur majorité, souffrent du même déficit de formation catholique que l'ensemble de leur génération et de quelques générations de jeunes qui les précèdent, depuis l'écroulement de la catéchèse doublée d'un décervelage délibérément favorisé par tant de méthodes pédagogiques néfastes employées dans un grand nombre d'écoles du monde, et notamment du monde développé. L’« écoute des jeunes » est au cœur du document : mais un jeune, comme un vieux, peut dire n’importe quoi…

    D'ailleurs, le document final reconnaît ce fait, comme nous allons le voir.

    Complaisant envers la modernité, truffé de références à la lutte environnementale au détriment du sens des fins dernières, le document final mérite certainement une analyse serrée que je veux entamer avec vous aujourd’hui. Pour cela, j'ai traduit rapidement nombre des passages les plus contestables, confus, ou tout simplement vides, sachant seul le texte italien officiel existe pour l’heure, complété d’une synthèse qui a été distribuée à la presse et à laquelle je ne ferai pas référence.

    Il faut savoir que les Pères synodaux eux-mêmes se sont heurtés au problème de la langue. Samedi matin, alors qu'ils devaient découvrir l'ensemble du document final à l'aide d'une traduction simultanée orale, en disposant de quelque temps de réflexion pour déterminer leur vote paragraphe par paragraphe, le temps s'est révélé court, rapporte Diane Montagna de LifeSiteNews. De ce fait, la troisième  et dernière partie a été rapidement abordée dans l'après-midi, avec vote immédiat après la traduction simultanée qui était aussi le moment de la découverte du texte. Ainsi s'élabore en octobre 2018 le « magistère ordinaire ».

    Tous les paragraphes ont été adoptés à une majorité des deux tiers au moins, Certains avec plus de voix que d'autres. Sandro Magister détaille les paragraphes le moins bien adoptés.

    Mais de toute façon, mieux qu'une majorité, ce document final serait le résultat de l'action de l’Esprit Saint dans « l'espace protégé » ou Il pouvait agir, notamment parce que rien ne pouvait en sortir qui ne soit contrôlé. L'Esprit soufflant à travers la jeunesse édictant leur conduite aux membres de la hiérarchie de l’Eglise, et qu'il faut donc écouter : c'est à peu près cela, si l’on veut bien comprendre ce qu’a dit le pape François à la fin des votes.

    Bien sûr, il y a  dans le document final des expressions heureuses, des rappels nécessaires de la beauté de la vocation chrétienne… mais ils n'en forment pas l’essentiel. De toute façon, les médias consensuels en parleront amplement. N'est-ce pas La Croix qui annonce en titre un document final « consensuel » ? en vérité, il n'est pas, ou ne le serait pas si on en analysait le détail.

    Je vous propose de découvrir, avec un peu de patience, ce que j'y ai décelé d’inquiétant. A noter avant de commencer : le plus gros des références dans ce document de 60 pages se trouve dans les documents de Vatican II dont on perçoit qu'il cherche à en imposer une sorte d’aboutissement.

    A beaucoup d’égards, on regrette que le document final ne puise pas dans la riche expérience des saints qui ont travaillé auprès des jeunes – car ni les saints ni les jeunes n'ont changé de nature – ni dans celle des environnements catholiques où la foi est effectivement transmise et où les vocations sacerdotales et religieuses éclosent. Il est vrai que les jeunes d'esprit traditionnel se plaignent de n’avoir pas été sollicités ni écoutés lorsqu'il s'agissait de choisir des représentants pour les travaux préparatoires du synode sur les jeunes.

    Lire la suite sur le blog de Jeanne Smits

  • Identité, complémentarité homme femme, homosexualité : qu'en dit le document final du Synode des jeunes ?

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Synode : l’identité et la complémentarité homme/femme

    Et les parcours proposés aux personnes homosexuelles

    De tout le document final du synode des évêques sur « les jeunes, la foi et le discernement des vocations » (3-28 octobre), publié par le Saint-Siège en italien, ce samedi 27 octobre 2018, le paragraphe qui a eu le moins d’approbation (65 contre, 178 pour, majorité des deux tiers à 166) est le § 150 de la IIIe partie, sur la sexualité.

    Le document a été remis au pape François qui a décidé de le rendre public. Il l’utilisera pour l’élaboration de son exhortation apostolique post-synodale. Mais le pape a souligne que le document doit servir avant tout aux pères du synode.

    Une question sur ce §150 a été posée à Paolo Ruffini, préfet du secrétariat pour la communication, lors du point presse de la soirée. Il a invité à « le lire à la lumière des autres paragraphes qui évoquent ce thème ». De quoi s’agit-il ?

    Le §150 insiste sur l’identité et la complémentarité homme/femme et réfute ipso facto la théorie du genre.

    Et il encourage la mise en place de parcours spécifiques pour les personnes homosexuelles qui manifestent le désir de grandir dans la vie de leur baptême.

    Il est significatif que le paragraphe s’achève sur cette notion de « don de soi » clef de la réalisation de soi, comme le concile Vatican II l’a réaffirmé, et spécialement ensuite l’enseignement de saint Jean-Paul II.

    Une autre clef est l’expression « personnes homosexuelles » : comme le recommandait, en l’An 2000, le cardinal Georges-Marie Cottier OP, théologien de la maison pontificale, il convient de dire « personnes homosexuelles » – mieux que « les homosexuels » -, pour manifester que la personne ne se réduit pas à son comportement ni à son « orientation sexuelle », ni à tout autre particularité dont elle serait porteuse.

    Le même paragraphe condamne toute forme de violence ou de discrimination à l’égard de personnes homosexuelles.

    Il réaffirme l’enseignement de l’Eglise en matière de morale sexuelle: il cite le document publié en 1986 par la Doctrine de la foi, sous l’autorité du préfet l’époque, le cardinal Joseph Ratzinger.

    La nouveauté semble résider au niveau pastoral, dans l’incitation à proposer des parcours pour « accompagner » les personnes homosexuelles catholiques qui désirent répondre à l’appel de leur baptême.

    Le paragraphe doit aussi être situé dans son contexte (cf. Table des matières), de la troisième partie, missionnaire, et dans le chapitre sur le renouveau de l’élan missionnaire, et juste après le paragraphe sur la chasteté dans tous les états de vie.

    Voici notre traduction, rapide, de travail, de ces paragraphes 149 et 150.

    • 149 (244 placet, 26 non placet). Dans le contexte culturel actuel, l’Eglise a du mal à transmettre la beauté de la vision chrétienne de la corporéité et de la sexualité, telle qu’elle émerge de l’Ecriture Sainte, de la Tradition et du Magistère des derniers Papes. Il apparaît donc urgent de rechercher les modalités les plus adéquates, qui se traduisent concrètement dans l’élaboration de parcours formateurs renouvelés. Il convient de proposer aux jeunes une anthropologie de l’affectivité et de la sexualité capable aussi de donner sa juste valeur à la chasteté, en en montrant avec une sagesse pédagogique la signification la plus authentique pour la croissance de la personne, dans tous les états de vie. Il s’agit de miser sur l’écoute empathique, l’accompagnement et le discernement, sur la ligne indiquée par lé Magistère récent. Pour cela, il faut soigner la formation d’agents pastoraux qui se révèlent crédibles, à partir de la maturation des dimensions affectives et sexuelles.
    • 150 (178 placet, 65 non placet).  Il y a des questions relatives au corps, à l’affectivité et à la sexualité qui nécessitent une élaboration anthropologique, théologique et pastorale plus approfondie qu’il faudra réaliser selon les modalités et aux niveaux les plus appropriés, des niveaux locaux au niveau universel. Parmi ceux-ci émergent en particulier celles [les questions, ndlr] relatives à la différence et à l’harmonie entre l’identité masculine et féminine et aux inclinations sexuelles. À ce sujet, le Synode réaffirme que Dieu aime toute personne et l’Eglise fait ainsi en renouvelant son engagement contre toute discrimination et toute violence sur une base sexuelle. Il réaffirme également la pertinence anthropologique déterminante de la différence et de la réciprocité entre l’homme et la femme et considère qu’il est réducteur de définir l’identité des personnes uniquement à partir de leur « orientation sexuelle » (CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Lettre aux évêques de l’Église catholique sur la pastorale des personnes homosexuelles, 1er octobre 1986, n. 16). Dans de nombreuses communautés chrétiennes, il existe déjà des chemins d’accompagnement dans la foi de personnes homosexuelles: le Synode recommande d’encourager ces parcours. Dans ces parcours, les personnes sont aidées à lire leur propre histoire; à adhérer avec liberté et responsabilité à leur appel baptismal; à reconnaître le désir d’appartenir et de contribuer à la vie de la communauté; à discerner les meilleures formes pour y arriver. De cette façon, on aide tout jeune, sans exclusion, à intégrer toujours plus la dimension sexuelle dans sa personnalité, en grandissant dans la qualité des relations et marchant vers le don de soi.