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Sexualité - Page 53

  • Ce qui est vrai au Kivu l’est peut-être aussi en France…comme en Belgique et ailleurs !

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    De Michel Janva sur le site du « Salon Beige »:

    "Le nouvel album en bande dessinée de Jean Van Hamme, Kivu, dessiné par Christophe Simon, met en scène le médecin congolais Denis Mukwege, qui vient de recevoir le Prix Nobel de la paix, (conjointement à la yézidie Nadia Murad).

    Cet album raconte à la manière d’un thriller comment un jeune ingénieur belge découvre ce qui se déroule actuellement au Kivu, une région de l’est de la République démocratique du Congo ravagée par les guerres, les massacres et les épidémies depuis de longues années. L’intrigue met en scène un ingénieur parti au Rwanda pour surveiller la négociation d’un important contrat concernant le coltan, un minerai précieux devenu un véritable trésor pour l’industrie high-tech. Sur place, le jeune homme découvre le règne du cynisme et de la corruption. Surtout, il croise la route de Violette, une enfant congolaise violée et traquée par un puissant chef rebelle… Pris au piège, l’ingénieur décide de faire ce que sa conscience lui dicte. Ce qui l’amène bientôt à se réfugier dans la clinique du Dr Mukwege, à Panzi, un lieu protégé où travaille également le docteur Guy-Bernard Cadière.

    BD Van Hamme 51hjj-irm8l-_sx375_bo1204203200_-1050x600.jpg

    Voici un extrait de cette BD :

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    La destruction de la famille ne s’opère pas qu’au Kivu, hélas."

    Ref. Ce qui est vrai au Kivu l’est peut-être aussi en France

    Jean Van Hamme, né le 16 janvier 1939 à Bruxelles, est un romancier et scénariste belge de bande dessinée et de téléfilms.Il est surtout connu pour avoir créé et scénarisé les aventures de trois personnages de la bande dessinée belge, Thorgal (1977), XIII (1984) et Largo Winch (1990). Avec Christophe Simon au dessin, « Kivu » qui paraît aux éditions du Lombard est l’un des albums-choc de la rentrée, cet automne.

    JPSC

  • Il y a au moins un évêque courageux au synode...

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    ... et c'est Mgr Chaput (source) :

    Lors du premier jour du Synode sur les jeunes, l'archevêque de Philadelphie a osé prendre de front ceux qui ont introduit le terme "LGBT" dans l'Instrumentum Laboris. Aucune mention de son intervention dans le briefing quotidien. Un "oubli" significatif (5/10/2018)

    Les critiques de Mgr Chaput à l'encontre du Synode, auxquelles Sandro Magister consacre son dernier billet (www.diakonos.be/settimo-cielo) lui valent la haine tenace des progressistes, qui ne reculent devant aucun mensonge pour le discréditer, à l'instar de ce qu'ils ont fait avec Mgr Vigano.

    MGR CHAPUT: "LGBT" NE DOIT PAS FIGURER DANS DES DOCUMENTS DU VATICAN

    de Diane Montagna (4 octobre 2018) www.lifesitenews.com 

    traduction du site "Benoît et moi" :

    L'archevêque Charles Chaput, de Philadelphie, a dit aujourd'hui au pape François et aux membres du Synode des évêques que les termes "LGBTQ" et autres termes similaires ne devraient pas être utilisés dans le document du Synode des jeunes.

    Lors de son intervention de ce matin, dans la salle du Synode du Vatican (voir texte intégral ci-dessous), Mgr Chaput a déclaré: «Il n'existe rien de semblable à des "catholiques LGBTQ", "catholiques transgenres" ou "catholiques hétérosexuels", comme si nos appétits sexuels définissaient qui nous sommes; comme si ces désignations décrivaient des communautés d'intégrité différente mais égale dans la vraie communauté ecclésiale, le corps de Jésus Christ.

    «Cela n'a jamais été vrai dans la vie de l'Église et ne l'est pas plus aujourd'hui», a dit Chaput au Pape, aux cardinaux, aux évêques et aux jeunes réunis dans la salle du Synode. «Il s'ensuit que les termes "LGBTQ" et autres termes similaires ne devraient pas être utilisés dans les documents de l'Église, parce qu'ils suggèrent qu'il s'agit de groupes réels et autonomes, et que l'Église ne catégorise tout simplement pas les gens de cette façon».

    Le discours de Mgr Chaput intervient trois jours seulement après que le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques, ait refusé de supprimer le terme "jeunes LGBT" du document de travail du synode (Instrumentum laboris).

    Lors d'une conférence de presse du Vatican du 1er octobre, LifeSiteNews a rappelé au cardinal Baldisseri qu'il avait d'abord affirmé que "jeunes LGBT" était une citation tirée d'un document pré-synodal compilé par les jeunes lors de leur rencontre avec le Pape et les organisateurs du synode, du 19 au 24 mars 2018.
    (...) [cf. Les mensonges de Mgr Baldisseri]

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  • Le post-modernisme : la maladie dont souffre l'Eglise

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    De Sandro Magister en traduction française sur le site diakonos.be :

    La maladie de l’Église se nomme post-modernisme. Le diagnostic d’un théologien

    Je reçois et je transmets. L’auteur, un ancien membre des Franciscains de l’Immaculée, enseigne la théologie dogmatique à la Faculté de théologie de Lugano, en Suisse, et sert actuellement au en Angleterre, à la Saint Mary’s Church de Gosport, dans le diocèse de Portsmouth.  Parmi ses ouvrages, publiés en italien et en anglais, figure ce titre : “Il Vaticano II, un concilio pastorale. Ermeneutica delle dottrine conciliari”, 2016.

    La relation qu’il établit entre les racines de la crise actuelle et la contestation au sein de l’Église de l’encyclique « Humanae vitae », un texte majeur du magistère de Paul VI, le pape qui sera canonisé dimanche 14 octobre, est particulièrement d’actualité.

    *

    Aux racines de la crise actuelle

    de Serafino M. Lanzetta

    La Sainte Mère Église, est confrontée à une crise sans précédents dans toute son histoire. Les abus en tous genres, particulièrement dans la sphère sexuelle, ont toujours existé au sein du clergé.  Toutefois, l’épidémie actuelle correspond à la juxtaposition d’une crise morale et d’une crise doctrinale dont les racines sont plus profondes que de simples écarts de conduite de la part de certains membres de la hiérarchie et du clergé.  Il faut gratter un peu la surface et creuser en profondeur.  La confusion doctrinale provoque le désordre moral et vice-versa ; les abus sexuels ont proliféré pendant des années en profitant du laisser-aller, au point d’en venir à transformer silencieusement la doctrine relative à la morale sexuelle en un fait anachronique.

    Sans aucun doute, comme l’a dit l’évêque anglais Philip Egan de Portsmouth, cette crise s’étend sur trois niveaux : “primo, une longue liste de péchés et de crimes commis envers des jeunes de la part de membres du clergé ; secundo, les cercles homosexuels qui gravitent autour de l’archevêque Theodore McCarrick mais qui se trouvent également dans d’autres milieux de l’Église ; et tertio, la mauvaise gestion et la couverture de tout cela par la hiérarchie depuis les plus hautes sphères”.

    Jusqu’où faut-il remonter pour identifier les racines de cette crise? On peut essentiellement identifier deux causes principales de nature morale. L’une d’entre elles est liée de manière lointaine au problème qui afflige l’Église, une autre de manière plus directe.

    *

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  • Affaire McCarrick : tensions entre les dirigeants de l’USCCB et le Saint-Siège

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    Lu  sur le site web « Riposte catholique »

    daniel-dinardo.jpg« La commission administrative de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB), la plus haute instance dirigeante de la Conférence épiscopale, a pris la décision de proposer au vote lors de la prochaine assemblée plénière d’automne des évêques qui se tiendra du 12 au 15 novembre à Baltimore (Maryland), qu’une enquête complète soit menée par une commission de laïcs qualifiés sur les agissements de Théodore McCarrick dans ses fonctions épiscopales. Il s’agirait donc de passer en revue les archives du diocèse de New York (New York) où l’ancien cardinal fut évêque auxiliaire de 1977 à 1981, du diocèse de Metuchen (New Jersey) où il fut évêque de 1981 à 1986, de l’archidiocèse de Newark (New Jersey) dont il fut archevêque de 1986 à 2000, puis enfin de l’archidiocèse de Washington D.C. dont il fut l’ordinaire de 2000 à 2006. Outre le fait qu’il faudra obtenir un consensus à Baltimore, l’autre problème, qui n’est pas mince, c’est que l’USCCB n’a aucune autorité canonique sur les évêques des diocèses précités, et, pour qu’un tel projet voie le jour, il faudra obtenir l’accord et la pleine coopération des ordinaires de ces diocèses… En outre, il ne semble pas du tout envisageable que cette commission, si l’assemblée en accepte la constitution, aie accès aux archives du Saint-Siège où le dossier sur McCarrick est volumineux selon l’archevêque Viganò…

    La commission administrative a imaginé ce pis aller, puisque la visite apostolique de tous les diocèses des États-Unis demandée au Saint-Siège par le cardinal DiNardo, président de l’USCCB, officiellement les 16 et 27 août et vraisemblablement réitérée lors de l’audience avec le pape François, le 13 septembre dernier, n’aura pas été acceptée. Le pape n’y est pas présentement disposé et a même suggéré à la délégation épiscopale que conduisait le cardinal DiNardo, de repousser la tenue de l’assemblée plénière d’automne et de la remplacer par une retraite spirituelle des évêques : ce que la direction de l’USCCB n’a pas accepté, estimant que le scandale des abus sexuel devait être traité de toute urgence.

    On sait désormais que la Secrétairerie d’État prépare un rapport sur le scandale McCarrick : l’annonce en a été faite le 10 septembre. Le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation des évêques, lui aurait déjà transmis tous les éléments d’archives en sa possession. La perspective que ce rapport soit rédigé par la Secrétairerie d’État, n’enchante pas unanimement aux États-Unis et ailleurs, évêques ou non. Certains craignent que la rédaction de ce rapport prenne du temps, qu’il soit abondamment censuré et qu’il ne réussisse pas à satisfaire l’exigence de l’opinion d’obtenir une explication honnête… Les évêques des États-Unis arriveront peut-être à en savoir plus sur les trente ans d’épiscopat de McCarrick et sur ceux qui l’ont couvert aux États-Unis, mais l’essentiel de ce qu’il faudrait savoir, et pas que sur McCarrick, est de l’autre côté de l’Atlantique. Et cela est une toute autre histoire… »

    Ref. Tensions entre les dirigeants de l’USCCB et le Saint-Siège

    JPSC

  • Mgr Michel Aupetit : « En libéralisant la PMA, nous créons des souffrances futures »

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    Interview de l’archevêque  de Paris par Antoine Pasquier et Samuel Pruvot  pour le magazine « Famille Chrétienne » :

    « EXCLUSIF - L’archevêque de Paris ne mâche pas ses mots après le dernier avis rendu par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE). L'ancien médecin juge que l’embryon n’est plus protégé par la loi qui cède à la volonté du plus fort.

    Quel regard portez-vous sur l’avis du CCNE qui recommande l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et la libéralisation de la recherche sur l’embryon ?

    Ces deux points se rejoignent. Ceux qui sont sans-voix demeurent sans-voix. La France refuse toujours de statuer sur l’embryon alors que d’autres pays l’ont déjà fait. L’embryon n’est pas protégé par la loi ; il n’a pas même droit à la parole. Une larve de scarabée doré est certainement mieux protégée aujourd’hui qu’un embryon humain ! Au lieu de protéger le plus faible, ce qui est sa mission normalement, le droit se met aujourd’hui au service de la volonté du plus fort. Nous avons tous été un embryon à un moment donné. Nous étions totalement dépendants de la volonté de nos parents. Mais une chose est de dépendre de nos parents, qui nous ont accueillis avec amour, et une autre d’être à la merci d’une volonté coercitive.

    En quoi cette logique de domination est-elle présente dans la PMA ?

    De quel droit les parents font-ils peser sur leurs enfants leur désir ? Demain, ils voudront choisir aussi leur morphologie !? En libéralisant la PMA, nous sommes en train de créer des souffrances futures. J’ai constaté que les jeunes chrétiens de cette génération sont plus sérieux et plus pieux que ceux de la génération précédente. Quand on les écoute en confession, on perçoit qu’ils portent en eux les déchirures de cette société « liquide » dont parlent les sociologues. Une société dont les relations ne sont ni stables ni fiables.

    En demandant aux médecins de répondre à des demandes sociétales, ne modifie-t-on pas leur rôle ?

    On veut transformer les médecins en prestataires de services. Autrefois, le médecin et son patient entretenaient une vraie relation, avec la possibilité pour le premier de refuser de soigner (sauf urgence) et pour le second de changer de médecin. Aujourd’hui, la relation a disparu. Seul demeure un désir individuel auquel le médecin doit se soumettre.

    ︎ À LIRE AUSSI : Les objections de l'Église sur la PMA

    L’ordre des médecins se dit pourtant favorable à la PMA pour les femmes…

    Autrefois, l’ordre des médecins défendait une certaine forme de déontologie. Le mot « déontologie » vient du grec deontos, ce qui doit être. Le serment d’Hippocrate était ordonné au bien du malade et comportait une liste d’actes que les médecins se refusaient de poser. L’ordre des médecins a perdu cette capacité. Quand j’entends son président dire : « Nous n’avons pas à faire de morale », cela veut dire que la déontologie a disparu puisque la déontologie et la morale sont une seule et même chose.

    Le CCNE ne semble pas du tout tenir compte des avis exprimés lors des États Généraux de la bioéthique. Pourquoi ?

    On peut effectivement se poser la question de savoir à quoi ont vraiment servi ces États Généraux !? Près de 80% des personnes ont exprimé leur opposition à la PMA. Pourquoi organiser une telle concertation si on ne tient aucun compte de ses résultats ?

    Le CCNE est-il fidèle à sa mission d’origine ?

    Le comité d’éthique a été institué au départ comme une entité indépendante de sages, autour du professeur Bernard. Celui-ci avait la réputation d’être un sage, mais aussi un esprit libre. Aujourd’hui, force est de constater qu’une majorité de membres du CCNE sont choisis parce qu’ils pensent la même chose que le gouvernement ! Le CCNE n’est plus vraiment un comité de sages dont on peut attendre une parole indépendante et libre. Il existe cependant des voix divergentes, courageuses, grâce auxquelles cela ne ressemble pas trop à une démocratie à l’africaine.

    ︎ À LIRE AUSSI : Mgr Michel Aupetit : « sur la PMA, l’Église et les chrétiens doivent s’exprimer »

    Que peuvent faire les fidèles catholiques qui ont joué le jeu des débats de bioéthique et qui se sentent floués ?

    Les fidèles vivent la même chose que les évêques… Nous avons mené un important travail de réflexionpour informer les politiques et les citoyens, dont notre dernière déclaration « La dignité de la procréation » est un des fruits. Cependant, il est peut-être possible que la détermination du gouvernement ou du Parlement sera telle que notre parole ne sera pas entendue. Ceci dit, nous avons posé une parole, et cette parole demeurera toujours. Personne ne pourra nous reprocher de n’avoir rien dit.

    Vous défendez une parole prophétique des évêques, mais quelle est la valeur d’une parole qui ne produit pas de résultats tangibles au niveau législatif ?

    Notre parole continue à faire son chemin. Elle passe de conscience en conscience, de pensée en pensée. Un jour prochain, l’opinion publique se rendra compte que nos alertes étaient légitimes. La vérité a toujours le dernier mot. Quand Pilate demande à Jésus, « qu’est-ce que la vérité », Jésus ne lui répond pas. C’est maintenant que nous comprenons la vérité du Christ. Nous continuerons donc à parler sans nous faire d’illusion. Notre parole est pareil au grain de blé qui tombe en terre ; il meurt mais pour porter beaucoup de fruits. Si ma parole n’est pas entendue aujourd’hui, je crois qu’elle portera du fruit avec la grâce de Dieu.

    Pour hâter un retournement de l’opinion, faut-il se mobiliser dans la rue comme le demande La Manif pour tous ?

    Les chrétiens pourront agir en tant que citoyens pour se manifester ou manifester tout court. Il existe de nombreuses possibilités pour engager une action citoyenne.

    Des parlementaires demandent la suppression de la clause de conscience des médecins pour l’IVG. Êtes-vous inquiet ?

    Je crois vraiment que tout Etat qui touche à la liberté de conscience s’appelle une dictature. »

    Ref. Mgr Michel Aupetit : « En libéralisant la PMA, nous créons des souffrances futures »

    JPSC

     

  • Mgr Aupetit, du sort des embryons aux scandales sexuels cléricaux : un archevêque sans langue de buis chez RTL

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    JPSC

  • Mgr Robert Mutsaerts : le synode sur les jeunes ne sera guère crédible

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    Lu sur le site web « Salon beige » ce « post » de Michel Janva : 

    mutsaerts1.jpg« Désigné par la conférence des évêques des Pays-Bas pour assister au synode sur la jeunesse, l’évêque auxiliaire de Bois-le-Duc aux Pays-Bas a fait savoir par lettre au pape François qu’il ne s’y rendra pas. Mgr Robert Mutsaerts répond à Jeanne Smits sur RITV :

    «  […] Monseigneur, pourquoi avez-vous pris la décision de ne pas vous rendre à Rome pour participer au synode sur la jeunesse  ?

    Pour le dire de manière succincte, la raison est celle-ci : vu tous les développements récents et le manque actuel de transparence, ce synode ne sera guère crédible. Nous allons quand même parler des jeunes à un moment où il apparaît que nous ne sommes même pas capables de leur offrir la sécurité. Nous connaissons tous les complications actuelles à Rome, nous avons également connaissance de la lettre du pape à propos de l’Irlande, avec son mea culpa, ses demandes de pardon – mais il n’y a pas le moindre mot sur ce qu’il faut faire désormais, ni sur l’identité des coupables et les mesures à prendre à leur égard. Ce ne sera vraiment pas crédible si dans cette situation, nous entamons des discussions sur les jeunes. S’il s’était agi d’un autre sujet, on aurait pu l’envisager. Mais il faut d’abord de la transparence. C’est la vérité qui nous est nécessaire. Et on ne pourra y parvenir que grâce à la transparence, une transparence qui exige la mise en place d’une enquête indépendante. C’est ce qu’a déjà affirmé le cardinal Chaput. Je précise que ma lettre, je l’ai envoyée au pape à la fin du mois d’août.

    Avez-vous obtenu une réponse ? 

    Non. Mais enfin il est vrai que le pape reçoit énormément de courrier – je ne m’étonne donc pas vraiment de ce que cela prenne un peu de temps. […]

    Est-ce la lettre de Mgr Carlo Maria Viganò qui vous a fait prendre cette décision ?

    Oui, elle a tout à voir avec cette affaire. C’est même la cause immédiate de ma décision. Voilà un homme sérieux, qui avance des accusations sérieuses. De divers côtés, c’est aujourd’hui Mgr Viganò qui se voit subitement attaqué. Peu m’importe d’ailleurs de savoir si ses motivations sont pures, oui ou non. Je n’en sais rien. J’ai le sentiment qu’elles le sont mais je n’ai pas moyen de le savoir. Mais la question est de savoir si ce qu’il dit est vrai ou non : c’est cela, le nœud de l’affaire. Il n’y a qu’un seul moyen d’y répondre, c’est d’enquêter. Et le pape se tait : c’est incompréhensible, c’est véritablement incompréhensible. Il se contente de passer à la suite de l’ordre du jour. S’il y a une chose que nous ne pouvons pas faire, c’est bien celle-là – d’autant plus qu’il s’agit de parler des jeunes comme s’il ne s’était rien passé, comme s’il n’y avait pas un problème entre les jeunes et l’Eglise. […]

    Notre crédibilité est dans la balance. Cette lumière, ce n’est pas à nous de la faire. Si j’ai bien compris, le pape désigne le cléricalisme comme cause principale. C’est sans doute vrai pour partie, mais pour une très grande partie, il faut chercher ailleurs.

    Où est donc ce problème ?

    Quand je lis le rapport scientifique de l’université de New York, près de 80 % des personnes impliquées ont un rapport avec l’homosexualité. C’est sans doute un sujet gênant mais il faut nommer les choses, car lorsqu’on ne le fait pas, il n’est pas possible de juger et d’évaluer, et encore moins de prendre des mesures. Je ne dis pas que toute la réponse est là, je ne sais pas comment je dois analyser ces chiffres, mais je dis qu’il ne faut pas les pousser sous le tapis, il faut simplement les prendre en compte. »

    Ref. Mgr Robert Mutsaerts : le synode sur les jeunes ne sera guère crédible

    JPSC

     

  • Autodestruction ou réparation ?

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    De Samuel Pruvot, sur le site de l’hebdomadaire « Famille Chrétienne » :

    Après l’Irlande, le Chili, les États-Unis, maintenant l’Allemagne... 

    Un rapport accablant qui doit être présenté le 25 septembre par la Conférence épiscopale allemande révèle qu’au moins 3 677 enfants, en majorité des garçons âgés de moins de 13 ans, ont été victimes d’abus sexuels commis par 1 670 clercs entre 1946 et 2014. Outre-Rhin, ce mystère d’iniquité semble réduire à néant tous les efforts d’un autre pape, originaire d’Allemagne, pour nettoyer les écuries d’Augias.

    Le plus simple serait de nous taire. Pourquoi cette litanie morbide ? Pourquoi cette obsession journalistique pour les affaires de pédophilie dans l’Église ? Le nom de certaines maladies suffit à semer l’effroi. À chaque époque sa peste noire. On imagine qu’en taisant le mal, cela protégera le malade et ses proches. En vain. Il ne doit pas en aller ainsi avec les blessures qui défigurent le Corps de l’Église dont nous sommes les membres. « Le Corps du Christ est lacéré par le mal des abus sexuels », a résumé le cardinal américain DiNardo devant le pape. L’image est terriblement réaliste.

    Nous avons pourtant du mal à nommer le mal qui ronge l’Église. Ce n’est pas la première fois que des hommes de Dieu abusent de leur autorité en commettant des actes abominables. Au milieu du XIe siècle, Pierre Damien dénonçait déjà les vices du clergé dans Le Livre de Gomorrhe et réclamait au pape des mesures drastiques. Mais les crimes du clergé révélés sous le pontificat du pape François semblent avoir quelque chose d’inédit. La preuve avec la convocation à Rome, en février 2019, de tous les présidents des conférences épiscopales du monde. Par leur gravité et leur ampleur, ces abus sexuels semblent faire système et entraîner tout le Corps de l’Église vers la destruction.

    ︎ A LIRE AUSSI : « Pédophilie : rappel des procédures de l'Église en cas de soupçons d'abus sexuels »

    « Les attaques contre l’Église ne viennent pas seulement de l’extérieur, mais du péché qui existe dans l’Église », affirmait Benoît XVI. Comme si une partie du Corps de l’Église s’en prenait à l’autre pour l’anéantir. C’est ce que la médecine appelle les « maladies auto-immunes ». Je le vis moi-même dans ma chair : les défenses immunitaires censées protéger l’organisme peuvent un jour se dérégler. Totalement. Au lieu de protéger des agressions, elles attaquent leur propre camp. Ces nouvelles maladies frappent n’importe où et n’importe quand. Il n’y a pas de traitement miracle.

    Il faut que justice soit faite. Mais, en ce qui concerne l’Église, un remède existe pourtant depuis longtemps même s’il est amer. À l’autodestruction programmée, les saints ont toujours opposé la « réparation ». Une pénitence active consistant à payer soi-même un peu du crime des autres. C’est notre conversion à tous que le pape implore en faveur de toutes les victimes et aussi de leurs agresseurs. C’est de la folie, celle de la Croix.

    Ref. Autodestruction ou réparation ?

    Et au-delà des belles paroles, pontificales ou autres, on fait quoi à part de pieuses repentances et des déplorations collectives ?

    JPSC

  • Mithra ou le business juteux de la pilule contraceptive

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    LA PILULE CONTRACEPTIVE, UN BUSINESS JUTEUX

    une synthèse de presse bioéthique de genethique.org 

    14 septembre 2018

    L’entreprise belge spécialisée dans la santé féminine, Mithra, vient de conclure un accord avec la société hongroise Gédeon Richter pour la commercialisation en Europe et en Russie d’Estelle, son contraceptif oral combiné.

    Le partenaire « devra verser une avance totalisant 35 millions d’euros à la signature du contrat »suivie de paiements additionnels « pouvant atteindre 20 millions d’euros » en fonction « de l'aboutissement des étapes réglementaires liées au produit ». S’ajouteront au fil du temps, les royalties, variables en fonction du niveau des ventes. Mithra a cependant assuré ses revenus, le groupe hongrois s'étant « engagé à acheter une quantité minimale annuelle ». De son côté, Gédeon Richter pourrait tabler sur une chiffre d’affaires « de près de 3 milliards sur 20 ans ».

    Les premières autorisations de mises sur le marché sont envisagées pour le courant de 2020, mais l’entreprise a d’ores et déjà commencé la production d’Estelle. Elle prévoir de « communiquer les résultats de phase 3 pour Estelle aux USA début 2019, avec la dernière patiente qui sortira en novembre ». En effet, via son partenaire Gedeon Richter, Mithra vise le marché américain comme l’explique François Fornieri, son président : « Je rappelle que le marché US est le double du marché européen. Le deal américain sera donc encore largement supérieur ». Et à terme d’autres pays ou continents comme l’Amérique latine, l’Australie…

    Après cette annonce, à la Bourse de Bruxelles, l’action Mithra avait pris 6% à 14 heures.

    Pour aller plus loin :

  • Deux nouveaux cycles de formation à l'amour et au mariage "Bâtir sa maison sur le roc" à Bruxelles et à Rixensart

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    Le cycle de formation « Bâtir sa maison sur le Roc » s’adresse aux couples de fiancés ou jeunes mariés, qui souhaitent fonder les bases de leur mariage sur le Christ, pour bâtir leur foyer « sur le roc » et prendre un départ solide dans la vie conjugale.

    Il vise également à réfléchir et à approfondir avec des couples déjà mariés les réalités de l’amour conjugal et du mariage, à la lumière de l’enseignement de l’Eglise catholique. Cette réflexion les aidera à persévérer et à consolider leur engagement afin de rayonner cet amour dans leur foyer et vers l’extérieur.. 

    Deux nouveaux cycles de formation à l'amour et au mariage "Bâtir sa maison sur le roc", seront organisés en parallèle, l’un à Rixensart, chez et animé par Véronique et Christophe Depreter (première soirée le samedi 20 octobre 2018), l’autre à Bruxelles (WSL), chez et animé par Oriane et Christophe de Hemptinne (première soirée le samedi 27 octobre 2018).  

    Le nombre de places est limité.

    Pour toutes informations, y compris les dates des cycles de cette nouvelle saison, voir le site www.batirsamaisonsurleroc.be.

    Visitez la page facebook, sur laquelle vous trouverez de nombreuses publications enrichissantes.

  • Homosexualité : le pape a blasphémé !

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    De Christian Vanneste sur le site de Nouvelles de France :

    Pauvre Pape François…

    Pauvre Pape François élu en remplacement de Benoît XVI pour que l’Eglise soit plus conforme au goût du jour ! Il avait pourtant prodigué bien des efforts à propos de « l’homosexualité ». « Qui suis-je pour juger ? » avait-il dit dans une de ces conférences aériennes qu’il affectionne. De quoi décourager tous les catholiques qui croyaient défendre la morale de l’Eglise et sa condamnation des « actes d’homosexualité » comme « intrinsèquement désordonnés » en s’opposant à la légitimation de ceux-ci à travers le « mariage unisexe » ! La stratégie élastique qui consiste à reculer pour préparer la contre-offensive présente un défaut encore plus grave dans le combat des idées que dans la guerre réelle : elle conduit le plus souvent à la capitulation. C’est ce qui vient de se produire : le « Souverain-Pontife » a osé évoquer la psychiatrie à propos des tendances homosexuelles chez des enfants. Il a pourtant enrobé ce mot de multiples circonlocutions extrêmement respectueuses des personnes homosexuelles avec lesquelles les parents doivent dialoguer et qu’il faut respecter dans leur choix dès qu’elles sont adultes. Le mal était fait. (voir ici) Le Pape avait blasphémé ! Parce que dans notre société, qui marche sur sa tête en allant vers sa mort, c’est désormais le Pape qui peut être voué au bûcher s’il ne respecte pas les dogmes de la pensée dominante et de son clergé médiatique. Certains diront que ce n’est que justice à l’égard des victimes de l’Inquisition. On peut toutefois penser que cette censure inversée assassine l’un des progrès les plus évidents que nous avions connus : la libération de la parole. Que l’on interdise au Chef d’une Eglise, qui représente 1,2 milliard de croyants, de tenir le seul discours qui puisse correspondre à la morale contenue dans ses textes fondamentaux et issue de sa tradition, est assez inouï ! Si c’est une bonne nouvelle pour le groupe de pression « homosexuel » dont le pouvoir grandissant ne cesse de surprendre le bon sens, c’en est une très mauvaise pour la liberté de penser et de s’exprimer, sans laquelle la démocratie n’est qu’une illusion.

    Le type de lynchage médiatique dont le Saint-Père a été victime, au point de gommer sa parole, appartient à l’ordre du réflexe et non de la réflexion. Le mot « psychiatrie » sorti du contexte a été un stimulus qui a déclenché la réprobation. Ce phénomène tue la pensée. L’Eglise devrait pouvoir défendre son magistère et les opinions contraires s’exprimer librement. Elle ne peut plus le faire. Pourquoi ? Sa position sur le sujet est cohérente. Tout au moins l’était-elle jusqu’à Benoît XVI. L’Eglise, depuis Saint Augustin, ne condamne pas les personnes, mais les comportements, et elle fonde son jugement sur la loi naturelle. Les deux sexes appartiennent à la nature voulue par Dieu. Les « genres » sont étrangers au plan divin. La science confirme ce point de vue en ne faisant plus nécessairement appel à un créateur. On peut donc légitimement défendre l’idée que « l’homosexualité » est acquise et non innée ou génétique, ce qui serait quand même bien paradoxal. La psychanalyse fournit des explications. On peut aussi penser que le premier plaisir sexuel peut par imprégnation initier la préférence d’un individu. Lorsqu’au Chili, le Pape avait dit à une victime d’un prêtre pédophile : « que tu sois gay m’est égal », peut-être avait il pensé que le comportement du prêtre n’était pas étranger à la préférence actuelle de la victime. Bref, que la psychologie s’intéresse à la question, et qu’un pédo-psychiatre se penche sur le problème plutôt que de le considérer comme un fait inéluctable et quasiment sacré, ce sont des propositions pleines de bon sens et qui ne blessent personne. Il est même assez respectable que des parents qui aiment leur enfant s’entourent des avis d’un médecin pour l’aider dans son développement. L’homosexualité n’est plus une maladie depuis que l’OMS l’a exclue de la liste en 1992. A l’origine de cette évolution, il y a en 1973, le vote à 58% des psychiatres américains pour sortir l’homosexualité des maladies mentales. La connaissance ne procède pas du vote. Le débat idéologique autour de cette question a pris le pas sur la recherche scientifique. C’est ce qui fait dire aux prédicants de la pensée dominante qu’il est d’un autre temps, comme si la recherche devait dépendre des modes. Là encore, l’Eglise, en son temps, interdisait certaines recherches. L’inversion des situations est troublante.

    Aujourd’hui, l’Eglise catholique est condamnée à se soumettre à l’inquisition médiatique. Affaiblie par le scandale des « prêtres pédophiles » qu’on lui jette à la face sans nuance, elle assume sa culpabilité au point de ne plus défendre sa ligne parce que certains de ses membres l’ont trahie sans vergogne. C’est triste pour l’Eglise. C’est triste aussi pour le débat ouvert sans lequel notre société n’est qu’un contraignant mensonge.

  • Le « J’accuse » de Mgr Vigano divise l’épiscopat américain

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    La lettre de onze pages de Mgr Vigano, l’ancien nonce qui accuse - entre autres - le pape François d’avoir couvert le cardinal américain McCarrick, a déclenché une vague de réactions contradictoires chez les évêques américains. Certains y voient une manœuvre d’un camp pour atteindre le pape François. D’autres assurent de l’intégrité de Mgr Vigano. Commentaire d’Hugues Lefevre sur le site de « Famille Chrétienne :

    « Après la bombe lancée par Mgr Vigano, la guerre des tranchées. Les réactions des évêques américains aux graves accusations de l’ancien nonce sur le cardinal McCarrick et le pape François n’ont pas tardé. Deux sons de cloche. D’un côté, ceux qui voient en Mgr Vigano un affabulateur. De l’autre, ceux qui demandent à prendre au sérieux ses accusations. Au milieu, le cardinal Daniel DiNardo de Houston, le président de la conférence des évêques américains (USCCB). Dans un communiqué publié sur le site de la conférence, il explique que cette lettre mérite un examen « urgent ». « Les questions soulevées méritent des réponses concluantes et basées sur des preuves. Sans ces réponses, des hommes innocents pourraient être entachés de fausses accusations et les coupables répéter les péchés du passé », écrit-il, se disant « impatient d’avoir une audience avec le Saint-Père » pour évoquer l’affaire McCarrick.

     « Stupéfaction », « tristesse » et « consternation ». Tels sont les mots choisis par le Cardinal Tobin, archevêque de Newark, sur la côte-est, pour commenter la lettre de Mgr Vigano. Par communiqué, il dénonce un témoignage à l’« idéologie redoutable » dans lequel réside des « erreurs factuelles ». « Ensemble, avec le pape François, nous sommes convaincus que l’examen minutieux des revendications de l’ancien nonce contribuera à établir la vérité ».

    Réplique cinglante de l'archevêque de Chicago

    Dans la même veine, le cardinal Wuerl, archevêque de Washington directement visé par Mgr Vigano. Lui nie « catégoriquement » le fait que des informations concernant des sanctions prises par Benoît XVI à l’encontre de Mgr McCarrick lui seraient un jour parvenues. Egalement éclaboussé par l’ancien nonce, le cardinal Cupich, archevêque de Chicago a lui aussi réagi vertement en mettant en doute l’argumentaire de la lettre. Lui, dont la nomination à Chicago a, selon Mgr Vigano, était « orchestrée » par Mgr McCarrick - entre autres, s’étonne de l’attitude du nonce qui, en 2014, lui annonçait personnellement sa nomination en le félicitant. « De plus, l'ancien nonce a personnellement participé à ma cérémonie d'installation à Chicago, en novembre 2014, et a personnellement présidé à l'imposition du pallium l'été suivant et, dans les deux cas, n'a offert que des remarques et des félicitations favorables », précise-t-il.

    Autre évêque à monter au créneau pour tacler Mgr Vigano : Mgr McElroy, évêque de San Diego. « Malheureusement, au cours des dernières semaines, des guerriers idéologiques des deux côtés de l’Eglise ont utilisé la tragédie des victimes d’abus pour promouvoir leurs objectifs », regrette-t-il.  « Dans ses efforts clairs pour régler de vieux comptes personnels, dans son omission de toute référence à la participation personnelle massive de l’archevêque Vigano dans la dissimulation des abus sexuels commis par les évêques * et plus profondément dans sa haine pour le pape François et tout ce qu'il a enseigné, l'archevêque Vigano subordonne constamment la poursuite de la vérité complète à la partisannerie, à la division et à la distorsion. »

    "Bien que je ne sois pas au courant des informations qu’il révèle dans son témoignage, je l’ai toujours connu et respecté en tant qu’homme de vérité, de foi et d’intégrité"

    A contrario, d’autres évêques n’hésitent pas à prendre très au sérieux les déclarations de l’ancien nonce. C’est le cas de l’évêque de Phoenix, Mgr Olmsted, qui a tenu à apporter du crédit à la personnalité de Mgr Vigano, qu’il dit connaitre depuis 39 ans. « Nous sommes devenus collègues au Secrétariat d’État du Saint-Siège en août 1979, » raconte-t-il sur le site de son diocèse. « Bien que je ne sois pas au courant des informations qu’il révèle dans son témoignage écrit du 22 août 2018, et ne pouvant vérifier personnellement sa véracité, je l’ai toujours connu et respecté en tant qu’homme de vérité, de foi et d’intégrité. » Il demande par ailleurs que « le témoignage de l'archevêque Vigano soit pris au sérieux par tous et que chaque demande qu'il fasse soit examinée à fond ». « De nombreux innocents ont été gravement blessés par des religieux comme l'archevêque McCarrick ; quiconque a dissimulé ces actes honteux doit être porté à la lumière du jour », insiste-t-il. Des paroles qui vont dans le même sens que celles de Mgr Strickland, l’évêque de Tyler, dans le Texas. Jugeant les allégations du nonce « crédibles », il appelle à une « enquête approfondie ». « Je n'ai pas le pouvoir de lancer une telle enquête, mais je prêterai ma voix de toutes les manières nécessaires pour demander cette enquête et […] demander des comptes à tous ceux qui sont jugés coupables, même aux plus hauts niveaux de l'Église ».

    Doutes sur la capacité de certains médias à mener une enquête impartiale

    S’il ne s’est pas exprimé personnellement, l’archevêque de Philadelphie, Mgr Chaput, se serait, selon le New York Times, « porté garant de l’intégrité de l’archevêque Vigano dans une déclaration de son porte-parole ». Dans le diocèse de Madison (Wisconsin), Mgr Morlino a fait part de sa déception à propos de la réponse du pape dans l’avion qui le ramenait à Rome ; le Saint père se refusant à tout commentaires sur l’affaire et demandant aux journalistes de mener l’enquête.  «  Le pape François a ajouté expressément que de telles conclusions devraient être laissées à la "maturité professionnelle" des journalistes », rapporte le prélat, dubitatif sur la capacité de certains médias à mener une enquête impartiale. Il se dit par ailleurs convaincu de l’ « honnêteté », la « loyauté » et l’ « intégrité irréprochable » de l’ancien nonce. A la fin de son communiqué, l’évêque confie que sa « foi en l’Eglise n’est pas ébranlée par la situation actuelle. Des situations similaires, et pire encore, se sont produites dans le passé - mais peut-être pas aux États-Unis. »

    Une chose est certaine, comme l’écrit l’archevêque de Détroit, Mgr Vigneron, la déclaration de Mgr Vigano constitue pour l’Eglise américaine un « défi de taille » pour restaurer la confiance dans les dirigeants de l’Eglise, suite à « un été dévastateur concernant les abus sexuels et l’infidélité du clergé. » Toutes ces déclarations contradictoires montrent l’urgence d’une enquête impartiale faisant la lumière sur les faits. Faute de quoi, l’Eglise aux Etats Unis risquerait de se déchirer.

    Hugues Lefèvre

    *Mgr Vigano est accusé par certains d’avoir obligé le diocèse de Saint-Paul Minneapolis à enterrer une enquête pour attouchements sur mineurs à l’encontre de son archevêque, Mgr John Nienstedt.

    Ref. Les évêques américains se déchirent sur la lettre de Mgr Vigano

    Une enquête impartiale sur les accusations portées par Mgr Vigano est-elle possible ?

    JPSC

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