De sur le CWR :
Mgr Fernandes parle des vocations, de la messe latine, de Mgr Vigano et du développement d'une vie de prière.
« Il n'y avait rien d'idéologique dans [la messe traditionnelle en latin] », explique l'évêque de Columbus, dans l'Ohio, lors d'une interview à large portée. « Nous voulions offrir cette messe pour répondre aux besoins pastoraux des fidèles. C'est un bel élément de la tradition de l'Église. »
Ses parents sont originaires de Mumbai, en Inde. Son père, médecin, a immigré aux États-Unis en 1970 pour exercer la médecine à l'hôpital St. Charles de Toledo, dans l'Ohio. Lui et sa femme Thelma ont eu cinq fils ; Earl était le cadet. La famille était pieuse ; Earl a fréquenté des écoles catholiques et se destinait initialement à la médecine, comme son père. Après deux ans de médecine, il a opté pour le séminaire.
Il a été ordonné prêtre pour l'archidiocèse de Cincinnati en 2002. Depuis, il a occupé divers postes, notamment celui de professeur de séminaire et de secrétaire du nonce apostolique aux États-Unis, d'abord auprès de l'archevêque Carlo Vigano, puis du cardinal Christophe Pierre. Il était curé de la paroisse Saint-Ignace de Loyola à Cincinnati lorsqu'il a été nommé évêque de Columbus.
Il est impliqué auprès de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, notamment en tant que président du sous-comité des affaires asiatiques et insulaires du Pacifique. Auteur prolifique, il donne régulièrement des conférences et anime des retraites dans tout le pays.
CWR : Bien qu’une grande partie de l’Inde soit hindoue, vos parents étaient de fervents catholiques et vous ont élevé dans un foyer catholique pratiquant.
Mgr Earl Fernandes : Oui. Bien que l’Inde compte 1,4 milliard d’habitants, seulement 2 % environ sont catholiques. Mes parents étaient catholiques de rite latin.
Mgr Fernandes : Nous allions à la messe et récitions le rosaire, les litanies de Lorette et la neuvaine perpétuelle à la Petite Fleur. Nous fréquentions une paroisse pauvre de Tolède, Saint-Thomas d’Aquin. Nous allions régulièrement en pèlerinage à la basilique et au sanctuaire national de Notre-Dame de la Consolation à Cary, dans l’Ohio. Tout au long de mon enfance, mon imagination était imprégnée d’une belle culture catholique.
CWR : A-t-il été difficile pour la famille de s’adapter à la vie en Amérique ?
Mgr Fernandes : Il y a eu une période d'adaptation. Ma mère a compris très tôt que nous n'avions pas de famille élargie en Amérique ; nous n'avions que la famille proche et l'Église. Elle nous a dit de travailler dur, de prier et d'étudier dur. Elle était institutrice en Inde et mettait l'accent sur l'éducation. Trois de ses fils sont devenus médecins, un magistrat et le cinquième évêque catholique.
Grandir dans l'Église catholique dans les années 70 a été une période étrange, tant sur le plan liturgique que catéchétique. Mon père nous enseignait la religion à partir du Catéchisme de Baltimore. Mes parents étaient toujours attentifs à ce que nous apprenions et faisions. J'ai fréquenté l'école paroissiale et le lycée Saint-François-de-Sales.



