Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Spiritualité - Page 15

  • Qui es-tu, douce lumière ? (Edith Stein - Thérèse Bénédicte de la Croix)

    IMPRIMER

    Et je demeure en vous...
     
    Auteur : Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (fêtée le 9 août)
    Qui es-tu, douce lumière, qui me remplis
    et illumines la ténèbre de mon coeur ?

    Comme la main d'une mère, tu me conduis
    et, si tu me lâchais, je ne saurais faire un pas de plus.

    Tu es l'espace enveloppant mon être
    et l'abritant en toi.

    Le rejetterais-tu,
    il coulerait à pic dans l'abîme du néant
    d'où tu le tiras pour l'élever vers la lumière.

    Toi, qui m'es plus proche que je ne le suis moi-même,
    qui m'es plus intérieur que mon propre coeur,
    et pourtant insaisissable, inconcevable,
    au-delà de tout nom,
    Saint-Esprit, éternel Amour !
     

  • 9 août : sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein)

    IMPRIMER

    Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein), vierge et martyre, copatronne de l'Europe

    Homélie du frère Dominique sur http://homelies.fr/ (archive 2010)

    « Oui, je suis venu séparer l'homme de son père, la fille de sa mère ». Ce genre de versets de l’évangile nous semble spontanément difficile à vivre dans sa radicalité. L’amour d’un père et d’un fils, d’une mère et de sa fille, sont tellement fondamentaux : comment le Christ pourrait-il nous demander d’y renoncer ?

    Les vies de saints sont des réponses que l’Église nous donne à méditer. Celle de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, Édith Stein, est édifiante. Orpheline de père à trois ans, elle est élevée, avec ses six autres frères et sœurs, par une mère exemplaire et courageuse. Très fidèle à sa foi juive, elle est un modèle pour toute la famille. « Nous pouvions lire dans l'exemple de notre mère la vraie manière de nous comporter. » disait soeur Thérèse-Bénédicte.

    Mais le Seigneur Jésus avait choisi la jeune Édith. Après des années passées à la recherche de la vérité loin des chemins de la foi, Édith se convertit en lisant la vie de sainte Thérèse d’Avila. Aussitôt, elle va trouver le curé et demande le baptême : elle a fait le choix du Christ, désormais son Seigneur passe avant tout.

    Lire la suite

  • Portrait de saint Dominique

    IMPRIMER

    08_Angelico_detail_visage_pied_croixdpr26.jpgPortrait de St Dominique (source : missel.free)

    Le culte qui s'était spontanément développé, à Bologne, autour du corps de Dominique (mort le 6 août 1221), grandit encore lors de la translation (23-24 mai 1233) où l'on sentit un parfum surnaturel et où l'on vit de nombreux miracles. Les autorités de Bologne obtinrent de l'ouverture de son procès de canonisation où l'on entendit trois cents témoins (Bologne, Prouille et Pamiers). Saint Dominique fut canonisé par Grégoire IX le 3 juillet 1234. Le portrait qui suit est tiré des actes de canonisation.

    Dominique avait une telle intégrité morale, il était emporté par un tel élan de ferveur qu'on découvrait en lui de façon évidente un chef-d'œuvre de noblesse et de grâce. Il régnait en lui une parfaite égalité d'esprit, sauf quand il était bouleversé de compassion et de miséricorde. Et puisque le cœur en joie se reflète dans la gaîté du visage, il manifestait au dehors l'équilibre paisible de sa vie intérieure par l'amabilité et la sérénité de ses traits.

    En toute circonstance, par ses paroles et sa conduite, il se montrait un homme évangélique. Pendant la journée, avec ses frères ou ses compagnons, personne n'était plus simple et plus joyeux. Pendant la nuit, personne n'était plus adonné à toutes sortes de veilles et de prières. Il ne parlait guère qu'avec Dieu, dans l'oraison, ou de Dieu, et il exhortait ses frères à en faire autant.

    Il adressa fréquemment à Dieu cette demande particulière : qu'il daignât lui accorder une vraie charité, capable de rechercher et d'obtenir le salut des hommes ; il estimait qu'il serait véritablement un membre du Christ, s'il se dépensait avant tout, totalement et de toutes ses forces, à gagner des âmes, de même que le Seigneur Jésus, Sauveur de tous, s'est offert sans réserve pour notre salut. Et c'est pour cette œuvre que, selon le dessein prémédité par la Providence, il institua l'Ordre des Frère Prêcheurs.

    Il exhortait souvent les frères de cet Ordre, de vive voix et par lettres, à étudier sans cesse le Nouveau et l'Ancien Testament. Il portait toujours sur lui l'évangile de saint Matthieu et les lettres de saint Paul, et il les étudiait tellement qu'il les savait à peu près par cœur.

    Il fut désigné deux ou trois fois pour l'épiscopat et il refusa toujours, préférant vivre dans la pauvreté avec ses frères, plutôt que d'avoir un évêché. Il garda intacte jusqu'à la fin la délicatesse d'une chasteté absolue. Il désirait être flagellé, coupé en morceaux, et mourir pour la foi du Christ. Le pape Grégoire IX a dit de lui : Je l'ai connu comme un homme qui suivait parfaitement la règle des Apôtres, et je ne doute pas qu'il soit au ciel associé à leur gloire.

    Voir aussi : une très belle évocation par une soeur dominicaine de Chalais

  • Saint Dominique (8 août)

    IMPRIMER

    San-Domenico.jpgVoici la présentation qui nous est faite du fondateur des dominicains par Luc-Henri Gihoul sur leur site belge : (http://www.dominicains.be/)

    Pourquoi nous est-il moins familier et moins connu que St. François d’Assise, son contemporain et son ami ? C’est que St. Dominique, plus peut-être qu’aucun autre saint, apparaît inséparable de son œuvre, c’est-à-dire de l’Ordre qu’il a fondé. Il en résulte qu’à un regard superficiel, sa physionomie peut paraître moins attrayante que celles d’autres saints. On aurait tendance à oublier l’architecte en admirant le monument ! Sa sainteté est celle de l’homme et de l’œuvre mais, à l’origine, St. Dominique c’est son œuvre même. C’est pourquoi il mérite le titre que lui donne la piété filiale de ses fils : « Notre Père St. Dominique. » Comment naquit l’âme apostolique de Dominique ? Il s’identifie tellement à sa mission qu’avant l’inauguration de celle-ci, nous n’avons presque rien à dire de lui. Oui, comme notre Seigneur lui-même, il apparaît soudain au Moyen-Age, après une longue vie cachée, environ 35 ans. Mais nous savons que c’est dans le silence que s’est façonnée son âme. Dans cette obscurité, nous percevons quelques anecdotes qui révèlent déjà le cœur de cet apôtre.

    Lire la suite

  • 8 août : saint Dominique

    IMPRIMER

    Fra_Angelico_St._Dominic.jpgLors de l'audience générale du mercredi 3 février 2010, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à saint Dominique Guzman :

    Chers frères et sœurs,

    La semaine dernière, j'ai présenté la figure lumineuse de François d'Assise et aujourd'hui, je voudrais vous parler d'un autre saint qui, à la même époque, a apporté une contribution fondamentale au renouveau de l'Eglise de son temps. Il s'agit de saint Dominique, le fondateur de l'Ordre des prêcheurs, connus également sous le nom de Frères dominicains.

    Son successeur à la tête de l'Ordre, le bienheureux Jourdain de Saxe, offre un portrait complet de saint Dominique dans le texte d'une célèbre prière: « Enflammé par le zèle de Dieu et par l'ardeur surnaturelle, par ta charité sans fin et la ferveur de ton esprit véhément, tu t'es consacré tout entier par le vœu de la pauvreté perpétuelle à l'observance apostolique et à la prédication évangélique ». C'est précisément ce trait fondamental du témoignage de Dominique qui est souligné: il parlait toujours avec Dieu et de Dieu. Dans la vie des saints, l'amour pour le Seigneur et pour le prochain, la recherche de la gloire de Dieu et du salut des âmes vont toujours de pair.

    Dominique est né en Espagne, à Caleruega, aux alentours de 1170. Il appartenait à une noble famille de la Vieille Castille et, soutenu par un oncle prêtre, il fut formé dans une célèbre école de Palencia. Il se distingua immédiatement par son intérêt pour l'étude de l'Ecriture Sainte et par son amour envers les pauvres, au point de vendre ses livres, qui à l'époque représentaient un bien d'une grande valeur, pour venir en aide, grâce à l'argent qu'il en tira, aux victimes d'une famine.

    Lire la suite

  • Qui fut Dominique de Guzmán ?

    IMPRIMER

    Saint Dominique

    KTO (archive 07/02/2016)

    À l’occasion du huitième centenaire de l’ordre dominicain, fondé en 1216, La Foi prise au mot proposait de découvrir ou de redécouvrir la belle figure de son fondateur, Saint Dominique. Qui fut-il ce Dominique de Guzmán, né vers 1170 en Espagne, dans un tout petit village de Castille, et mort le 6 août 1221 à Bologne ? Quelle fut sa vie ? Comment parvint-il à fonder un ordre qui compte aujourd’hui 6500 frères, 4000 moniales, 35 000 soeurs réunies en 150 congrégations et 60 000 membres laïcs regroupés en multiples fraternités ? Quelle est son image aujourd’hui ? La Foi prise au mot recevait deux dominicains, Frère Philippe Jeannin et Frère Renaud Silly, pour répondre à toutes ces questions et revenir sur le parcours florissant de St Dominique.

  • Laissez de la place à Dieu, déclare le pape Léon XIII lors de l'audience générale

    IMPRIMER

    LÉON XIV

    AUDIENCE GÉNÉRALE

    Place Saint-Pierre
    Mercredi 6 août 2025

    source

    Cycle de catéchèse – Jubilé 2025. Jésus-Christ notre espérance. III. La Pâque de Jésus. 1. La préparation de la cène. « Faites-y pour nous les préparatifs. » (Mc 14, 15)

    Chers frères et sœurs,

    Nous poursuivons notre chemin jubilaire à la découverte du visage du Christ, en qui notre espérance prend forme et consistance. Aujourd'hui, nous commençons à réfléchir sur le mystère de la passion, mort et résurrection de Jésus. Nous commençons par méditer une parole qui semble simple, mais qui recèle un secret précieux de la vie chrétienne : préparer.

    Dans l'Évangile de Marc, il est dit que « le premier jour de la fête des pains sans levain, où l’on immolait l’agneau pascal, les disciples de Jésus lui disent : « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? » (Mc 14, 12). C'est une question pratique, mais aussi chargée d'attente. Les disciples pressentent qu'il va se passer quelque chose d'important, mais ils n'en connaissent pas les détails. La réponse de Jésus semble presque énigmatique : « Allez à la ville ; un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre. » (v. 13). Les détails deviennent symboliques : un homme qui porte une cruche – geste habituellement féminin à cette époque –, une salle à l'étage déjà prête, un maître de maison inconnu. C'est comme si tout avait été préparé à l'avance. En fait, c'est exactement le cas. Dans cet épisode, l'Évangile révèle que l'amour n'est pas le fruit du hasard, mais d'un choix conscient. Il ne s'agit pas d'une simple réaction, mais d'une décision qui demande préparation. Jésus n'affronte pas sa passion par fatalité, mais par fidélité à un chemin accepté et parcouru avec liberté et soin. C'est ce qui nous console : savoir que le don de sa vie naît d'une intention profonde, et non d'une impulsion soudaine.

    Cette “salle à l'étage déjà prête” nous dit que Dieu nous précède toujours. Avant même que nous ne réalisions que nous avons besoin d'accueil, le Seigneur a déjà préparé pour nous un espace où nous pouvons nous reconnaître et nous sentir ses amis. Ce lieu est, au fond, notre cœur : une “salle” qui peut sembler vide, mais qui n'attend qu'à être reconnue, remplie et entretenue. La Pâque, que les disciples doivent préparer, est en réalité déjà prête dans le cœur de Jésus. C'est Lui qui a tout pensé, tout disposé, tout décidé. Cependant, il demande à ses amis de faire leur part. Cela nous enseigne quelque chose d'essentiel pour notre vie spirituelle : la grâce n'élimine pas notre liberté, mais la réveille. Le don de Dieu n'annule pas notre responsabilité, mais la rend féconde.

    Aujourd'hui encore, comme alors, il y a une cène à préparer. Il ne s'agit pas seulement de la liturgie, mais de notre disponibilité à entrer dans un geste qui nous dépasse. L'Eucharistie ne se célèbre pas seulement sur l'autel, mais aussi dans le quotidien, où il est possible de vivre chaque chose comme offrande et action de grâce. Se préparer à célébrer cette action de grâce ne signifie pas en faire plus, mais laisser de la place. Cela signifie enlever ce qui encombre, réduire ses prétentions, cesser de cultiver des attentes irréalistes. Trop souvent, en effet, nous confondons les préparatifs avec les illusions. Les illusions nous distraient, les préparatifs nous orientent. Les illusions recherchent un résultat, les préparatifs rendent possible une rencontre. Le véritable amour, nous rappelle l'Évangile, se donne avant même d'être réciproque. C'est un don anticipé. Il ne se fonde pas sur ce qu'il reçoit, mais sur ce qu'il désire offrir. C'est ce que Jésus a vécu avec les siens : alors qu'ils ne comprenaient pas encore, alors que l'un était sur le point de le trahir et un autre de le renier, Lui préparait pour tous une cène de communion.

    Chers frères et sœurs, nous sommes nous aussi invités à “préparer la Pâque” du Seigneur. Pas seulement la Pâque liturgique, mais aussi celle de notre vie. Chaque geste de disponibilité, chaque acte gratuit, chaque pardon offert à l'avance, chaque effort accepté patiemment est une manière de préparer un lieu où Dieu peut habiter. Nous pouvons alors nous demander : quels espaces de ma vie dois-je réorganiser pour qu'ils soient prêts à accueillir le Seigneur ? Que signifie pour moi aujourd'hui “préparer” ? Peut-être renoncer à une prétention, cesser d'attendre que l'autre change, faire le premier pas. Peut-être écouter davantage, agir moins, ou apprendre à faire confiance à ce qui a déjà été organisé.

    Si nous acceptons l'invitation à préparer le lieu de la communion avec Dieu et entre nous, nous découvrons que nous sommes entourés de signes, de rencontres, de paroles qui nous orientent vers cette salle, spacieuse et déjà prête, où l'on célèbre sans cesse le mystère d'un amour infini, qui nous soutient et qui nous précède toujours. Que le Seigneur nous accorde d'être d'humbles préparateurs de sa présence. Et, dans cette disponibilité quotidienne, que grandisse en nous cette confiance sereine qui nous permet d'affronter tout avec un cœur libre. Car là où l'amour a été préparé, la vie peut vraiment s'épanouir.

  • Le grand discours silencieux et éloquent de Léon XIV aux jeunes

    IMPRIMER

    De Miguel Cuartero Samperi sur In Terris :

    Le discours silencieux et éloquent de Léon XIV aux jeunes

     
    cq5dam.thumbnail.cropped.750.422
    Photo © Vatican News

    Plus d'un million de jeunes se sont rassemblés sur l' esplanade de Tor Vergata pour rencontrer le pape. Réunis pour le Jubilé de l'Espérance, les jeunes venus du monde entier ont visité sanctuaires, monastères, lieux de culte et tombeaux de saints, franchi les Portes Saintes, chanté et dansé dans les rues, pour finalement arriver à leur rencontre tant attendue avec le pape Léon XIV.

    La veillée de prière a débuté par l'arrivée du Pape et trois questions posées par les jeunes sur des sujets clés tels que l'amitié à l'ère des réseaux sociaux, les choix de vie fondamentaux et les nobles aspirations qui animent le cœur des jeunes : la vérité, la beauté et la bonté. Le pape Léon XIV a répondu clairement, lisant ses réponses préparées sans ajouter plus que quelques remarques et réflexions improvisées, citant ses trois prédécesseurs : saint Jean-Paul II, Benoît XVI et François.

    Le Pape a reconnu qu'« Internet et les réseaux sociaux sont devenus une formidable opportunité de dialogue, de rencontre et d'échange entre les personnes ». Mais il a également souligné que ces liens peuvent être ambigus s'ils sont dominés par des logiques et des intérêts commerciaux qui perturbent les relations, risquant ainsi de devenir confus et instables. De plus, a ajouté Léon XIV, des algorithmes nous disent qui voir, ce que penser et qui être nos amis. Ce n'est que lorsque nos amitiés témoignent d'un lien profond avec Jésus qu'elles deviennent sincères, généreuses et vraies. Le secret de toute véritable amitié, a affirmé le Pape, est donc de « savoir voir Jésus dans l'autre » .

    S'exprimant en italien, Léon XIV a expliqué aux jeunes que chaque décision implique un choix non seulement de quelque chose, mais de quelqu'un. Le choix véritablement fondamental, le choix par excellence, est de décider qui nous voulons être. Les décisions de la vie ne sont pas faciles, et chaque décision implique un sacrifice. Il est donc bon de « partir du fondement stable, du roc qui soutient nos pas » : l'amour de Dieu qui nous a choisis en premier. De cet amour, que Dieu nous manifeste en Christ, naît le courage de choisir. Le Christ nous a montré que « le don de la vie est le chemin vers notre épanouissement personnel ». « La peur cède donc la place à l'espérance, car nous sommes certains que Dieu mène à son terme ce qu'il commence. » Le pape a enfin souligné que le mariage, les ordres sacrés et la consécration religieuse étaient des « choix radicaux et porteurs de sens », car « ils expriment le don libre et libérateur de soi, qui nous rend véritablement heureux ».

    « Comment rencontrer le Seigneur ressuscité dans nos vies au milieu des tribulations et des incertitudes ? » Répondant à cette question, le Pape a parlé de la conscience et de sa formation, citant le Pape François : au cœur de chaque personne réside le désir du bien. « Jésus est l'ami qui nous accompagne toujours dans la formation de notre conscience. » C'est pourquoi il a invité les jeunes à l'écouter, car sa parole est « une étoile qui illumine la nuit la plus obscure », et à l'adorer dans le Saint-Sacrement, source de vie éternelle, en recherchant toujours le bien et la justice, même dans l'étude, le travail et l'amour. Jamais individuellement, mais toujours en communauté où le témoignage de chacun peut entraîner d'autres personnes à la rencontre de Jésus.

    Jésus au centre de chaque réponse . Jésus est le protagoniste des paroles du Pape aux jeunes et le centre de son message. Et si les mots ne suffisaient pas à le clarifier, Léon XIV a voulu le rappeler par des faits : après les trois réponses et la proclamation de l’Évangile, une procession solennelle a porté l’ostensoir avec le Saint-Sacrement jusqu’à l’autel et le Pape Léon, après l’avoir encensé selon le rituel, est resté en adoration pendant plus de vingt-cinq minutes. Vingt-cinq minutes de silence durant lesquelles le Pape est resté immobile , à genoux, le regard fixé sur le Saint-Sacrement pour réaffirmer la centralité de Jésus-Christ aux jeunes présents, qui ont prié en silence avec le Saint-Père. Tel fut le grand discours, silencieux et éloquent, que le Pape a adressé aux jeunes .

    Les jeunes se sont donc rassemblés autour du Pape ; cependant, Léon XIV a immédiatement fait comprendre qu'il ne voulait pas être le protagoniste de la rencontre, mais plutôt leur indiquer le véritable protagoniste et source de vérité et de bonheur : Jésus-Christ . C'est Lui que Léon a voulu placer au centre de son pontificat, et il l'a désormais clairement démontré.

    C'est ce qu'a indiqué le pape Léon le 9 mai, lors de la messe célébrée avec les cardinaux après son élection comme Souverain Pontife, presque comme un programme, comme le chemin à suivre pour ceux qui exercent l'autorité dans l'Église : « Disparais pour que le Christ demeure , fais-toi petit pour qu'il soit connu et glorifié, dépense-toi complètement pour que personne ne manque l'occasion de le connaître et de l'aimer. » Pas un pape qui vole la vedette, pas un protagoniste absolu, pas une star à interviewer ou à idolâtrer, mais un pasteur qui indique aux fidèles , et surtout aux jeunes, qui suivre, qui écouter, qui se laisser guider et enseigner : Jésus le maître et le bon berger du troupeau.

  • Thompson, le chanteur de rock croate qui met Dieu au centre

    IMPRIMER

    De Guido Villa sur la NBQ :

    Thompson, le chanteur de rock croate qui met Dieu au centre

    Les chansons de Marko Perković, dit Thompson, sont dominées par l'amour de sa patrie (sans connotation nationaliste) et sa foi catholique. Son concert de juillet à Zagreb – un record mondial de ventes de billets – a suscité l'ire des laïcs. Et la raison est claire : il témoigne d'un grand combat spirituel.

    06_08_2025
     
    Concert de Thompson, 5 juillet 2025, Zagreb (AP via LaPresse)

    Cinq cent mille billets ont été vendus pour le concert à l'Hippodrome de Zagreb le 5 juillet (un record mondial ; le précédent record était détenu par le concert de Vasco Rossi à Modène en 2017, avec 225 000 billets vendus). Tels sont les chiffres de Marko Perković, dit Thompson, un chanteur de rock croate extrêmement populaire – no klapa (le groupe vocal traditionnel croate) n'a pas ses chansons à son répertoire – et il est également très apprécié en Slovénie, au Kosovo, au Monténégro et, secrètement, même en Serbie. Sa force réside dans sa capacité à incarner simultanément la fierté nationale, la foi catholique et la tradition culturelle croate, en combinant une musique convaincante avec des messages patriotiques - complètement dépourvus de connotations nationalistes - et des thèmes religieux qui touchent une corde émotionnelle profonde, dans un contexte historique et culturel encore marqué par les souffrances de la Seconde Guerre mondiale (deux cent mille prisonniers de guerre croates assassinés de sang-froid en quelques semaines par les partisans de Tito) et l'agression serbe des années 1990.

    Dans les chansons de Thompson, l'amour pour sa patrie, l'appel à l'unité croate et la dénonciation politique s'accompagnent toujours d'une compréhension claire : « Seul Dieu est le salut », comme il le chante dans « Bog i Hrvati » (Dieu et les Croates), extrait de son album « Ora et labora », sorti en 2013 , où il raconte l'histoire du peuple croate, sa foi mais aussi ses infidélités. Si un peuple s'éloigne de Dieu, il en paiera certainement les conséquences : « La colère du Tout-Puissant / éclata comme le tonnerre / et cacha le soleil qui brillait sur mon peuple. »

    Les réactions furieuses à l'égard du concert n'ont pas seulement été provoquées par le cri de guerre « Za dom: spremni » ( Pour la patrie : Prêts ), tiré de la première chanson de Thompson, « Bojna Čavoglave » (Le Bataillon Čavoglave), de 1991, également utilisé à l'époque de l'État indépendant croate oustachi pendant la Seconde Guerre mondiale, pour laquelle Thompson fut accusé d'être nazi. Dans le contexte de la guerre pour la patrie des années 1990 évoquée par Bojna Čavoglave , ce cri de guerre ne représente rien d'autre qu'un appel à donner sa vie pour la patrie, tout comme « Nous sommes prêts à mourir » de l'hymne national italien.

    En réalité, le concert de Zagreb a marqué une lutte spirituelle gigantesque pour conquérir les âmes du peuple croate, en particulier celles des jeunes. L'intellectuel croate bosniaque Filip Gašpar a écrit que Thompson est « une voix des tranchées, un chantre de l'appartenance, un rappel que la foi et la patrie ne sont pas des reliques, mais des racines », tandis qu'Ivan Pletikos a qualifié le concert de « notre traversée collective de la mer Rouge ». « Ce n'est pas seulement un concert, c'est une véritable retraite spirituelle », a déclaré un prêtre de paroisse avant de partir pour le concert, accompagnant la moitié de la paroisse. Comme l'écrit John Vice Batarelo, responsable de l'association catholique Vigilare , cette « retraite spirituelle », préparée par la prière, le jeûne et le sacrifice, a créé une véritable communauté catholique : « À l'ère post-industrielle et numérique, où les gens vivent complètement séparés les uns des autres, atomisés dans leurs propres petits mondes, comme des unités que rien ne unit plus (nation, religion, croyances, etc.), les participants au concert ont rompu avec cette pratique destructrice à l'échelle mondiale. » Selon le chef de Vigilare , le concert a « remis la foi catholique au centre de l'attention ». Il n'y a eu « aucune expression de haine ; au contraire, il a pénétré les profondeurs de l'âme et du subconscient des personnes présentes, encourageant et renouvelant ce qui peut guérir l'humanité et le peuple croate tout entier ».

    Lire la suite

  • Que retenir du Jubilé des Jeunes 2025 à Rome ?

    IMPRIMER

    De RCF :

    Que retenir du jubilé des jeunes 2025 à Rome ?

    Plus d’un million de jeunes catholiques sont venus du monde entier pour cet évènement. Cette première grande rencontre entre la jeunesse catholique et le pape américano-péruvien Léon XIV fut une réussite. Les jeunes ont souvent crié « Papa Leone, Papa Leone ! » Toutefois, pour le pape Léon, la star : c’est Jésus.

    Voici les éléments clés de cette semaine romaine qui a été couverte par RCF et CathoBel avec Jacques Galloy, reporter sur le terrain. Vous avez pu écouter chaque jour le journal du jubilé coordonné par Cédric Godart (RCF), avec Etienne Lemarque à la technique, ou lire un article publié par Clément Laloyaux de la rédaction de CathoBel.

    A découvrir sur le site de RCF

  • "La Transfiguration nous invite à ouvrir les yeux du cœur sur le mystère de la lumière de Dieu présent dans toute l'histoire du salut" (Benoît XVI)

    IMPRIMER

    BENOÎT XVI

    ANGÉLUS

    Castel Gandolfo
    6 août 2006
     

    Chers frères et sœurs,

    En ce jour, l'évangéliste Marc rapporte que Jésus conduisit avec lui Pierre, Jacques et Jean sur une haute montagne et devant eux, se transfigura, devenant tellement lumineux qu'"aucun foulon sur terre ne peut blanchir de la sorte" (cf. Mc 9, 2-10). C'est sur ce mystère de lumière que la liturgie nous invite aujourd'hui à fixer notre regard. Sur le visage transfiguré de Jésus brille un rayon de la lumière divine qu'Il conservait au plus profond de lui. Cette même lumière resplendira sur le visage du Christ le jour de la Résurrection. Dans ce sens, la Transfiguration apparaît comme une anticipation du mystère pascal.

    La Transfiguration nous invite à ouvrir les yeux du cœur sur le mystère de la lumière de Dieu présent dans toute l'histoire du salut. Déjà, au début de la création, le Tout-puissant dit : "Fiat lux - Que la lumière soit !" (Gn 1, 2), et la séparation de la lumière d'avec les ténèbres eut lieu. Comme pour les autres choses créées, la lumière est un signe qui révèle quelque chose de Dieu. C'est comme le reflet de sa gloire, qui en accompagne les manifestations. Lorsque Dieu apparaît, "son éclat est pareil au jour, des rayons jaillissent de ses mains" (Ha 3, 3sq). La lumière, dit-on dans les Psaumes, est le manteau dont Dieu se drape (cf. Ps 104, 2). Avec le Livre de la Sagesse, le symbolisme de la lumière est utilisé pour décrire l'essence même de Dieu. La sagesse, effusion de la gloire de Dieu, est "un reflet de la lumière éternelle", supérieure à toute lumière créée (cf. Sg 7, 27.29sq). Dans le Nouveau Testament, c'est le Christ qui constitue la pleine manifestation de la lumière de Dieu. Sa résurrection a éliminé pour toujours le pouvoir des ténèbres du mal. À travers le Christ ressuscité, la vérité et l'amour triomphent sur le mensonge et le péché. En lui, la lumière de Dieu illumine désormais de façon définitive la vie des hommes et le chemin de l'histoire : "Je suis la lumière du monde - affirme-t-il dans l'Évangile. Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie" (Jn 8, 12).

    Combien avons-nous besoin, en notre temps également, de sortir des ténèbres du mal, pour faire l'expérience de la joie des fils de la lumière ! Que Marie nous obtienne ce don, elle que nous avons rappelée hier avec une dévotion particulière lors de la commémoration annuelle de la dédicace de la Basilique Sainte-Marie-Majeure. Que la Sainte Vierge veuille en outre obtenir la paix pour les populations du Moyen-Orient frappées par des luttes fratricides ! Nous savons bien que la paix est avant tout un don de Dieu, qu'il faut implorer avec insistance dans la prière, mais en ce moment, nous voulons également rappeler que celle-ci constitue l'engagement de tous les hommes de bonne volonté. Que personne ne se soustraie à ce devoir ! C'est pourquoi, face à l'amère constatation que jusqu'à présent, les voix qui demandaient un cessez-le-feu immédiat dans cette région martyrisée n'ont pas été entendues, je ressens l'urgence de renouveler mon appel pressant dans ce sens, en demandant à tous d'offrir leur contribution concrète à l'édification d'une paix juste et durable. Je confie cet appel renouvelé à l'intercession de la Très Sainte Vierge.

  • 6 août : fête de la Transfiguration du Seigneur

    IMPRIMER

    23762.jpgLa fête de ce jour est une fête votive. Prescrite en Occident par le pape Calixte III, en 1457, après la victoire remportée sur les Turcs grâce à saint Jean de Capistran sous les murs de Belgrade, elle existait déjà au cinquième siècle en Orient. La Transfiguration est chez les orientaux la grande fête d’été, la vieille fête du Christ-Roi.

    1. La Transfiguration. — Nous célébrons aujourd’hui la Transfiguration du Sauveur, événement que les Pères de l’Église comptent parmi les plus grands miracles opérés par Dieu pour rendre témoignage à son Fils.

    C’était pendant la seconde partie de la vie publique ; déjà le regard du Sauveur se portait vers la Croix du Calvaire. Un soir, il se rendit sur le Thabor avec ses trois Apôtres préférés. La nuit survint, et, tandis que le Maître priait, les disciples s’endormirent. Jésus était toujours en oraison lorsque, soudain, l’éclat de sa divinité perça à travers l’enveloppe de sa nature humaine : il est transfiguré. Les disciples s’éveillent, éblouis, et sont témoins du prodige. — Au lieu de nous borner à l’habituel passage de l’Écriture relatant ce miracle, nous ferons bien de nous reporter à tous ceux qui relatent l’événement du Thabor : saint Mathieu, XVII, 1-9 ; Saint Marc, IX, 2-9 ; saint Luc, IX, 28-30 ; le dernier se trouve dans la seconde épître de saint Pierre, I, 10-21.

    Quel est le sens de cette fête ? 

     a) Nous devons contempler avec respect et adoration notre Dieu éternel ; aujourd’hui encore, nous célébrons sa Royauté. 

     b) Nous devons voir en sa Transfiguration l’image de la nôtre, un jour : Nous attendrons le Sauveur... qui transformera notre corps misérable et le rendra semblable à son corps glorieux. 

     c) Ici commence la portée morale de la fête ; sans cesse, il nous faut travailler en vue de cette transfiguration par la pratique de la vie intérieure et spirituelle, par le détachement des choses terrestres. 

     d) Nous avons un sacrement de la Transfiguration : celui de l’Eucharistie. A la messe, le Seigneur Transfiguré est parmi nous ; dans la sainte communion, nous recevons le « germe de la gloire » et le gage de la résurrection future.

    Lire la suite