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Spiritualité - Page 17

  • Le Bienheureux père Edward Poppe un exemple plus actuel que jamais!

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    Le Bienheureux père Edward Poppe un exemple plus actuel que jamais!

    Avec un certain retard, ‘le livre du centenaire’ en version française de ‘l’anniversaire Edward Poppe 1924 – 2024’ a été publié.

    Illustré de manière très colorée et composé de 2 parties :

    Première partie : EDWARD POPPE L’AMI

    Deuxième partie : PAROLE DE L’ABBE EDWARD POPPE

    Le prix de vente du livre est de 30 euros, hors frais de port.

    Vous pouvez commander ce livre par :

    priester.poppe@edpnet.beImage1.png

    Recteur Edward Janssens

    eduard.janssens6@telenet.be

    0032 475 69 25 59

    Une autre parution du même auteur :

    ‘Boites vides, boite pleines’. Le bienheureux Edward Poppe et le prêtre.

    Le prix de vente du livre est de 17 euros, hors frais de port.

    Un très grand succès :

    Le héros de mon enfance

    52 méditations de l'abbé Edouard Poppe

    9 euros, hors frais de port.

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    Vous êtes toujours les bienvenus pour un pèlerinage au ‘Sanctuaire Poppe' et à la maison 'L'expérience d'Edward Poppe' (musée - interactif) à Moerzeke

  • Saint Ignace de Loyola (31 juillet) ou l'art de choisir sa vie

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    Du Père Dominique Salin sur le site "Notre histoire avec Marie" :

    SAINT IGNACE DE LOYOLA, OU L’ART DE CHOISIR SA VIE

    Saint Ignace de Loyola, ou l’art de choisir sa vie
    Inigo (1491-1556), qui deviendra saint Ignace de Loyola, changea radicalement de vie à la suite de la lecture de la vie de grands saints. Noble chevalier espagnol, il se dépouilla de sa fortune avant d’entreprendre sur le chemin de Jérusalem une mission qui sera celle d’une vie : « aider les âmes ». Proche ami de François-Xavier qu’il rencontra lors de ses études à Paris, il fonda avec lui et quelques autres la Compagnie de Jésus.
    Père Dominique Salin, sj Professeur de théologie spirituelle au Centre Sèvres (Paris)
    Père Dominique Salin, sj Professeur de théologie spirituelle au Centre Sèvres (Paris)

    Neuf mois pour une nouvelle vie. Inigo est né en 1491, à Azpeitia (actuelle province de Guipúzcoa), dans une famille de la noblesse basque espagnole, peu avant que Christophe Colomb n’aborde aux Antilles. Il reçoit une éducation conforme à son rang, celle d’un chevalier. À 26 ans, il est haut fonctionnaire auprès du vice-roi de Navarre. C’est un homme de cour et un politicien au service de l’unité espagnole en train de se construire, non un militaire, contrairement à la légende souvent entretenue par les jésuites eux-mêmes. Rien n’annonce chez lui le mystique fondateur d’un ordre religieux d’un genre totalement nouveau. Il a 30 ans lorsque ses rêves de gloire sont brisés par un boulet de canon. Les Navarrais de France ont assiégé Pampelune pour récupérer la Navarre espagnole (c’est l’époque de la lutte entre François Ier et Charles Quint). La partie est perdue. Le chevalier de Loyola refuse de se rendre. Un boulet lui broie le genou. Le voilà condamné à neuf mois de convalescence au manoir familial. Neuf mois, le temps d’une nouvelle naissance. Neuf mois suffiront pour transformer l’hidalgo bouillant et calculateur en un « fol en Christ », pèlerin mendiant son pain et prédicant spirituel sur les routes d’Espagne. Neuf mois pour choisir une nouvelle vie.   

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  • Saint Ignace de Loyola (31 juillet)

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    Voir ICI

    En ce jour de la fête de saint Ignace, nous vous proposons cette prière qu'il a composée:

    Prends, Seigneur et reçois, 
    toute ma liberté, 
    ma mémoire, 
    mon intelligence 
    et toute ma volonté; 
    Tout ce que j'ai et possède, 
    c'est Toi qui me l'as donné: 
    A Toi, Seigneur, je le rends Tout est à Toi, 
    disposes-en 
    selon Ton entière volonté.
    Donne-moi, 
    ton amour et ta grâce :
    c'est assez pour moi. 

    Commentaire de Benoît XVI :

    Cette dernière partie justement me semble très importante: comprendre que le vrai trésor de notre vie est d'être dans l'amour du Seigneur et ne jamais perdre cet amour. Alors, nous sommes véritablement riches. Un homme qui a trouvé un grand amour se sent véritablement riche et sait que cela est la véritable perle, que cela est le trésor de sa vie et non toutes les autres choses qu'il peut posséder. Nous avons trouvé, mieux encore, nous avons été trouvés par l'amour du Seigneur et plus nous nous laissons toucher par son amour dans la vie sacramentelle, dans la vie de prière, dans la vie du travail, du temps libre, plus nous pouvons comprendre que oui, j'ai trouvé la perle véritable, tout le reste ne compte pas, tout le reste n'est important que dans la mesure où l'amour du Seigneur m'attribue ces choses. Je ne suis riche, je ne suis réellement riche et élevé que si je suis dans cet amour. Trouver ici le centre de la vie, la richesse. Puis laissons-nous guider, laissons la Providence décider ce qu'elle fera de nous.

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  • Âme du Christ: un commentaire sur la célèbre prière de saint Ignace de Loyola

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    Réflexion faite

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    Âme du Christ

    La célèbre prière de saint Ignace de Loyola n’est en réalité pas de lui. Ses origines remontent au XIVe siècle au moins. Elle s’inscrit dans la ligne de la « devotio moderna »  mais son auteur reste inconnu. C’est le fondateur de la Compagnie de Jésus qui la rendit vraiment populaire, jusqu’à nos jours. Elle figure en tête du Testament spirituel du pape Pie XII (dont le confesseur était un jésuite allemand, le futur cardinal Augustin Bea). Lu sur le blog de l’église du Saint-Sacrement à Liège cet article destiné à la Revue Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle : 

    « L’Anima Christi est une belle prière, éminemment eucharistique, qui convient particulièrement pour l’action de grâce après la communion, ou encore, à un bon moment d’adoration du Saint-Sacrement.  

    De quand date-t-elle ?

    Elle n’est pas récente mais on peut la prier avec un cœur toujours nouveau. Elle s’inscrit dans une tradition séculaire et vénérable. Ses origines remontent au XIVe siècle au moins, car le British Museum en garde un manuscrit, datant probablement de 1370, fût-ce sous une forme légèrement différente de celle qui est devenue classique. On l’a retrouvée aussi dans l’Alcazar de Séville (palais des rois), à l’époque de Pierre le Cruel (milieu du XIVe s.). 

    Qui est l’auteur ?

    Là, on se perd en conjectures. Elle fut attribuée à Bernardin de Feltre, un franciscain (mais celui-ci est de la 2e moitié du XVe s). On l’a mise sous la plume de saint Thomas d’Aquin (1225-1274), et aussi du pape Jean XXII (pape en 1315). Celui-ci accorda à la prière une indulgence de 3000 jours et contribua à sa popularité. Mais en définitive, l’auteur reste inconnu jusqu’à nos jours. 

    Saint Ignace de Loyola.

    Beaucoup d’éditions des Exercices spirituels de saint Ignace font figurer l’Anima Christi au tout début des exercices, même dès avant le texte des Exercices, comme une sorte de portail d’entrée. On ne peut imaginer une plus belle recommandation. Sans conteste, saint Ignace a contribué à un accroissement de la popularité de cette prière. Dès la première semaine des exercices, pour le triple « colloque » (oraison) conclusif de la méditation, saint Ignace la met au même pied que l’Ave Maria et le Pater noster. C’est dire tout le fruit spirituel que le saint escomptait voir retirer de sa pratique par le retraitant. Mais à l’époque elle était déjà bien entrée dans la dévotion, elle était supposée connue, ce qui dispensait les premiers éditeurs des Exercices de la mentionner dans son entier. 

    Actuellement.

    La prière a été traduite dans la plupart des langues. Le cardinal Newman l’a traduite en anglais.

    Pie XII avait coutume de prier l’Anima Christi. La dernière fois, semble-t-il, lorsqu’il reçut les derniers sacrements, peu avant sa mort.

    On aurait pu croire cette vieille prière passée de mode, désuète, mais à l’heure actuelle, il en existe plusieurs versions chantées. On peut l’écouter sur YouTube. C’est en dire toute la jeunesse. 

    Pour mémoire, en voici le texte :

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  • 31 juillet : saint Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus

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    Sur Radio Vatican :

    Jour de fête pour la communauté jésuite aujourd’hui, en ce jour où l’Eglise fait mémoire de Saint Ignace de Loyola (1491-1556), fondateur de la Compagnie de Jésus, une fête que le pape François a décidé de passer avec ses frères jésuites.

    Il a célébré ce matin une messe privée en l’église du Gesù, église-mère de la compagnie, située en plein cœur de Rome, entouré d'environ 800 personnes, dont quelque 250 prêtres.

    Du site des jésuites du Quebec et de Haïti :

    Vie d'Ignace de Loyola

    I. Entre les murs d'un château

    En 1491, au château de Loyola en Espagne, naît un enfant qu'on prénomme Inigo. Quelque trente ans plus tard, au début de ses études à Paris, Inigo changera son nom en celui d'Ignacio (Ignace, en français).

    En 1506-1507, Inigo, encore adolescent, se rend à Arévalo et devient page à la cour espagnole. Le jeune noble de Loyola s'initie alors à la vie de cour et au métier des armes.

    En 1521, engagé dans la défense de la forteresse de Pampelune, Inigo est blessé. Un boulet de canon lui brise la jambe droite et endommage sérieusement l'autre jambe.

    Premier bouleversement

    Celui qui, hier encore, rêvait d'exploits militaires et de vie chevaleresque se retrouve blessé, cloué à un lit, incapable de se déplacer seul. Un boulet de canon a soudainement bouleversé sa vie.

    Opéré une première fois à Pampelune, Inigo est ramené à Loyola. On doit se rendre à l'évidence, des os mal repris ou déplacés forment une saillie qui rend la jambe difforme. Parce qu'il veut retrouver son élégante démarche d'autrefois, par deux fois et à froid Inigo accepte de se faire briser la jambe et scier les os qui dépassent. Commence une longue convalescence Ignace souffre physiquement et moralement; il s'ennuie.

    Pour tuer le temps et se redonner un peu de courage, il aimerait bien lire quelques romans de chevalerie. Dans tout le château, malheureusement, on ne lui trouvera que deux livres: l'un portant sur la vie des saints et l'autre sur la vie de Jésus. Faute de mieux, le malade entreprend la lecture de ces ouvrages.

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  • Ignace, fondateur des jésuites (31 juillet)

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    Lst_ignatius_of_loyola_1491-1556_founder_of_the_jesuits.jpge mercredi 31 juillet 2013, le pape François a prononcé cette homélie en l'église du Gésu à Rome à l'occasion de la fête de saint Ignace :

    En cette Eucharistie au cours de laquelle nous célébrons notre Père Ignace de Loyola, à la lumière des lectures que nous avons écoutées, je voudrais proposer trois pensées simples, guidées par trois expressions : mettre au centre le Christ et l’Église ; se laisser conquérir par Lui pour servir ; ressentir de la honte pour nos limites et nos péchés, pour être humbles devant Lui et devant nos frères.

    1. Notre blason à nous, jésuites, est un monogramme, l’acronyme de Iesus Hominum Salvator (ihs). Chacun de vous pourra me dire : nous le savons parfaitement ! Mais ce blason nous rappelle constamment une réalité que nous ne devons jamais oublier : la place centrale du Christ pour chacun de nous et pour toute la Compagnie, que saint Ignace voulut précisément appeler « de Jésus » pour indiquer le point de référence. Du reste, même au début des Exercices spirituels, il nous place face à notre Seigneur Jésus Christ, à notre Créateur et Sauveur (cf. ee, 6). Et cela nous conduit, nous jésuites et toute la Compagnie, à être « décentrés », à avoir devant nous le « Christ toujours plus grand », le Deus semper maior, l’intimior intimo meo, qui nous fait sortir de nous-mêmes en permanence, qui nous conduit à une certaine kenosis, à « sortir de notre amour, de notre volonté et de notre intérêt » (ee, 189). Pour nous, pour nous tous, cette question n’est pas évidente : le Christ est-il le centre de ma vie ? Est-ce que je place vraiment le Christ au centre de ma vie ? Parce qu’il y a toujours la tentation de penser que c’est nous qui sommes au centre. Et quand un jésuite se met lui-même au centre et non pas le Christ, il commet une erreur. Dans la première lecture, Moïse répète avec insistance au peuple d’aimer le Seigneur, de marcher dans ses voies, « parce qu’Il est ta vie » (cf. Dt 30, 16.20). Le Christ est notre vie ! À la place centrale du Christ correspond aussi la place centrale de l’Église: ce sont deux feux que l’on ne peut séparer: je ne peux pas suivre le Christ sinon dans l’Eglise et avec l’Eglise. Et dans ce cas également, nous, jésuites, et l’ensemble de la Compagnie, nous ne sommes pas au centre, nous sommes, pour ainsi dire, « déplacés », nous sommes au service du Christ et de l’Église, l’Épouse du Christ notre Seigneur, qui est notre Sainte Mère l’Église hiérarchique (cf. ee, 353). Être des hommes enracinés et fondés dans l’Église : c’est ainsi que nous veut Jésus. Il ne peut pas y avoir de chemins parallèles ou isolés. Oui, des chemins de recherche, des chemins créatifs, oui, cela est important : aller vers les périphéries, les nombreuses périphéries. Cela exige de la créativité, mais toujours en communauté, dans l’Église, avec cette appartenance qui nous donne le courage d’aller de l’avant. Servir le Christ, c’est aimer cette Église concrète et la servir avec générosité et dans un esprit d’obéissance.

    2. Quelle est la voie pour vivre ce double caractère central ? Regardons l’expérience de saint Paul, qui est également l’expérience de saint Ignace. Dans la deuxième lecture que nous avons écoutée, l’apôtre écrit : je m’efforce de courir vers la perfection du Christ « ayant été saisi moi-même par le Christ Jésus » (Ph 3, 12). Pour Paul, cela a eu lieu sur le chemin de Damas, pour Ignace dans sa maison de Loyola, mais le point fondamental est commun : se laisser conquérir par le Christ. Je cherche Jésus, je sers Jésus parce que lui m’a cherché en premier, parce que j’ai été conquis par Lui : et c’est là le cœur de notre expérience. Mais lui est premier, toujours. En espagnol, il existe un mot qui est très éloquent, qui l’explique bien : lui nous « primerea », « El nos primerea ». Il est toujours le premier. Quand nous arrivons, Il est arrivé et il nous attend. Et ici, je voudrais rappeler la méditation sur le Royaume pendant la Deuxième Semaine. Le Christ notre Seigneur, Roi éternel, appelle chacun de nous en nous disant : « Qui veut venir avec moi doit travailler avec moi, afin qu’en me suivant dans la souffrance, il me suive aussi dans la gloire » (ee, 95) : être conquis par le Christ pour offrir à ce Roi toute notre personne et tous nos efforts (cf. ee, 96) ; dire au Seigneur de vouloir tout faire pour son plus grand service et sa louange, l’imiter dans sa façon de supporter même les insultes, le mépris, la pauvreté (cf. ee, 98). Mais je pense à notre frère en Syrie en ce moment. Se laisser conquérir par le Christ signifie être toujours tendus vers ce qui se trouve devant moi, vers l’objectif du Christ (cf. Ph 3, 14) et se demander en vérité et avec sincérité : Qu’est-ce que j’ai fait pour le Christ ? Qu’est-ce que je fais pour le Christ ? Que dois-je faire pour le Christ ? (cf. ee, 53).

    3. Et j’en viens au dernier point. Dans l’Évangile, Jésus nous dit : « Qui veut en effet sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi, celui-là la sauvera »... « Celui qui aura rougi de moi...» (Lc 9, 23). Et ainsi de suite. La honte du jésuite. L’invitation que fait Jésus est de ne jamais rougir de Lui, mais de le suivre toujours avec un dévouement total, en se confiant et en se fiant à Lui. Mais en regardant Jésus, comme saint Ignace nous l’enseigne dans la Première Semaine, surtout en regardant le Christ crucifié, nous ressentons le sentiment si humain et si noble qu’est la honte de ne pas être à la hauteur ; nous regardons la sagesse du Christ et notre ignorance, sa toute-puissance et notre faiblesse, sa justice et notre iniquité, sa bonté et notre méchanceté (cf. ee, 59). Demander la grâce de la honte, la honte qui vient du dialogue constant de miséricorde avec Lui, la honte qui nous fait rougir devant Jésus Christ, la honte qui nous met en harmonie avec le cœur du Christ qui s’est fait péché pour moi, la honte qui met notre cœur en harmonie dans les larmes et qui nous accompagne dans la sequela quotidienne de « mon Seigneur ». Et cela nous conduit toujours, en tant qu’individus et en tant que Compagnie, à l’humilité, à vivre cette grande vertu. Une humilité qui nous fait prendre conscience chaque jour que ce n’est pas nous qui construisons le Royaume de Dieu, mais que c’est toujours la grâce du Seigneur qui agit en nous, l’humilité qui nous pousse à nous placer de tout notre être non pas au service de nous-mêmes ou de nos idées, mais au service du Christ et de l’Église, comme des vases d’argile, fragiles, inadéquats, insuffisants, mais dans lesquels se trouve un immense trésor que nous portons et que nous communiquons (2 Co 4, 7). J’ai toujours aimé penser au crépuscule du jésuite, lorsqu’un jésuite finit sa vie, quand il est à son crépuscule. Et me viennent toujours à l’esprit deux icônes de ce crépuscule du jésuite : l’une, classique, celle de saint François-Xavier, regardant la Chine. L’art l’a peint tant de fois ce crépuscule, cette fin de Xavier. Même la littérature, dans ce beau texte de Pemán. À la fin, sans rien, mais devant le Seigneur ; cela me fait du bien de penser à cela. L’autre crépuscule, l’autre icône qui vient comme un exemple, est celle de Père Arrupe lors de son dernier entretien dans le camp de réfugiés, quand il nous avait dit — ce que lui-même disait — « Je dis ceci comme si c’était mon chant du cygne : priez ». La prière, l’union avec Jésus. Et après avoir dit cela, il a pris l’avion, est arrivé à Rome et a eu cet ictus, qui a marqué le début de ce crépuscule si long et si exemplaire. Deux crépuscules, deux icônes qu’il sera bon pour nous tous de regarder, et d’y revenir. Et demander la grâce que nos crépuscules soient comme les leurs.

    Chers frères, tournons-nous vers Nuestra Señora, Elle qui a apporté le Christ dans son sein et qui a accompagné les premiers pas de l’Église, qu’elle nous aide à mettre au centre de notre vie et de notre ministère le Christ et son Église. Elle qui a été la première et la plus parfaite disciple de son Fils, qu’elle nous aide à nous laisser conquérir par le Christ pour le suivre et le servir dans toutes les situations. Elle qui répondit avec la plus profonde humilité à l’annonce de l’Ange : « Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m'advienne selon ta parole ! » ( Lc 1, 38), qu’elle nous fasse ressentir la honte de notre insuffisance face au trésor qui nous a été confié, pour vivre l’humilité devant Dieu. Que nous accompagne sur notre chemin l’intercession paternelle de saint Ignace et de tous les saints jésuites, qui continuent de nous enseigner à tout faire, avec humilité, ad maiorem Dei gloriam.

  • « Notre ennemi aujourd’hui est le monde – l’esprit du monde » (Mgr Fulton J. Sheen en 1974)

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    De sur le NCR :

    L'avertissement de l'archevêque Sheen concernant une crise dans la chrétienté

    Avec une vision spirituelle sainte et à long terme, le Vénérable Fulton J. Sheen a vu les racines de la crise actuelle fermement plantées et en croissance en 1974, mais il nous a donné un antidote.

    Archevêque Fulton J. Sheen
    Archevêque Fulton J. Sheen (photo : Register Files / Wikimedia Commons)

    « Tout d'abord, nous sommes à la fin de la chrétienté », a déclaré solennellement l'archevêque Fulton Sheen lors d'une émission télévisée en 1974. « Ce n'est plus le christianisme, ce n'est plus l'Église. Souvenez-vous de ce que je dis. »

    Il a ensuite précisé ce qu'il entendait par là. « La chrétienté, c'est la vie économique, politique et sociale inspirée par les principes chrétiens. C'est la fin – nous l'avons vue mourir. Voyez les symptômes : l'éclatement de la famille, le divorce, l'avortement, l'immoralité, la malhonnêteté générale. »

    C'était en 1974. Aujourd'hui, nous savons que la situation est encore pire avec l'intégration de la définition du mariage et du genre, et la crise au sein de l'Église.

    Il a rappelé que sur 22 civilisations qui se sont délabrées depuis le début du monde, 19 ont pourri et péri de l’intérieur.

    « Nous vivons au jour le jour, et nous ne voyons pas le déclin. » Souvenez-vous, c'était en 1974. « Nous le tenons pour acquis, nous nous habituons aux choses et les acceptons presque comme la règle. » Malgré le déclin criant aujourd'hui, n'est-ce pas une règle ? Combien de catholiques acceptent un message contraire à Humanae Vitae ?

    Sheen a souligné que « la presse que nous lisons, la télévision que nous regardons, ne sont en aucun cas inspirées par les principes chrétiens. En fait, beaucoup d'entre nous ont tendance à se soumettre au monde, plutôt qu'à l'élever. Nous avons peur d'être impopulaires, alors nous suivons la foule. »

    Le bon évêque a souligné que nous vivions la quatrième période de 500 ans de l'histoire de l'Église, expliquant que « l'Église n'est pas une chose continue ; elle meurt et ressuscite. Elle procède selon le principe du Christ lui-même, prêtre et victime. »

    « Et voici la défaite, l'apparente décadence, nous sommes mis au tombeau, puis nous ressuscitons. Nous avons connu quatre morts dans notre histoire chrétienne. » 

    Les trois premières chutes et montées

    La première fois que l'Église a connu une situation critique, c'était lors de la chute de Rome, au cours des cinq premiers siècles. Elle a connu une renaissance lorsque de grands saints missionnaires comme Augustin en Angleterre et Patrick en Irlande ont propagé la foi.

    Puis vint une seconde « décadence » vers l’an 1000 avec les invasions musulmanes et la scission de l’Église avec un schisme à Constantinople.

    « On aurait dit que c'était la fin de tout. Et puis nous avons repris vie », a déclaré Sheen.

    Au cours de la troisième période de 500 ans, il a déclaré que l'Église était devenue « pourrie » à mesure que les religieuses et les prêtres désertaient. Puis sont arrivés les réformateurs qui « réforment presque toujours les mauvaises choses. Et ils ont commencé à réformer la foi, et il n'y avait rien de mal dans la foi ; c'était la morale qui avait besoin d'être réformée. Ce n'est pas un renouveau, c'est une réforme morale qui est nécessaire aujourd'hui aussi. » Souvenez-vous, il a vu et parlé de cela sans crainte il y a 48 ans.

    D'autant plus de nos jours. Sur un seul point, combien ont écouté et pris à cœur Humanae Vitae ? Même des théologiens l'ont abandonnée.

    Après cette période, l’Église a repris vie, a déclaré Sheen.

    « Et maintenant, nous en sommes à la quatrième période, et nous pourrissons – nous sommes gâtés – sans grand zèle, sans grand savoir, sans grande passion. » Pourtant, il y a de l'espoir, car « quiconque connaît l'histoire n'est pas particulièrement perturbé ».

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  • Le message du pape aux influenceurs et missionnaires du numérique

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    SALUTATION DU PAPE LÉON XIV 
    AUX INFLUENCEURS ET MISSIONNAIRES DU NUMÉRIQUE

    Basilique Saint-Pierre
    Mardi 29 juillet 2025

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    Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,

    la paix soit avec vous !

    Chers frères et sœurs, nous avons commencé avec cette salutation : la paix soit avec vous !

    Et combien nous avons besoin de paix en cette période déchirée par l’hostilité et les guerres. Et combien le salut du Ressuscité, « La paix soit avec vous ! » (Jn 20, 19), nous invite aujourd’hui au témoignage. La paix soit avec nous tous, dans nos cœurs et dans nos actions.

    Telle est la mission de l’Église : annoncer la paix au monde ! La paix qui vient du Seigneur, qui a vaincu la mort, qui nous apporte le pardon de Dieu, qui nous donne la vie du Père, qui nous montre le chemin de l’Amour !

    1. C’est la mission que l’Église vous confie également aujourd’hui, à vous qui êtes ici à Rome pour votre Jubilé, venus renouveler votre engagement à nourrir d’espérance chrétienne les réseaux sociaux et les milieux numériques. La paix doit être recherchée, annoncée, partagée partout, tant dans les lieux dramatiques de la guerre que dans le cœur vide de ceux qui ont perdu le sens de l’existence et le goût de l’intériorité, le goût de la vie spirituelle. Et aujourd’hui, peut-être plus que jamais, nous avons besoin de disciples missionnaires qui portent dans le monde le don du Ressuscité ; qui donnent voix à l’espérance que nous donne Jésus vivant, jusqu’aux extrémités de la terre (cf. Ac 1, 3-8) ; qui arrivent partout où il y a un cœur qui attend, un cœur qui cherche, un cœur qui a besoin. Oui, jusqu’aux confins de la terre, aux confins existentiels où il n’y a pas d’espoir.

    2. Dans cette mission, il y a un deuxième défi : dans les espaces numériques, cherchez toujours la “chair souffrante du Christ” dans chaque frère et sœur. Nous vivons aujourd’hui dans une culture nouvelle, profondément marquée et construite avec et par la technologie. C’est à nous – c’est à vous – de faire en sorte que cette culture reste humaine.

    La science et la technique influencent notre façon d’être et de vivre dans le monde, jusqu’à impliquer même la compréhension de nous-mêmes et notre relation avec Dieu, notre relation les uns aux autres. Mais rien de ce qui vient de l’homme et de son ingéniosité ne doit être plié jusqu’à mortifier la dignité de l’autre. Notre mission, votre mission, est de nourrir une culture de l’humanisme chrétien, et de le faire ensemble. C’est là que réside pour nous tous la beauté du “réseau”.

    Face aux changements culturels, au cours de l’histoire, l’Église n’est jamais restée passive ; elle a toujours cherché à éclairer chaque époque de la lumière et de l’espérance du Christ, à discerner le bien du mal, ce qui était bon de ce qui devait être changé, transformé, purifié.

    Aujourd’hui, dans une culture où la dimension numérique est omniprésente, à une époque où la naissance de l’intelligence artificielle marque une nouvelle géographie dans la vie des personnes et de la société tout entière, tel est le défi que nous devons relever, en réfléchissant à la cohérence de notre témoignage, à notre capacité d’écouter et de parler, de comprendre et d’être compris. Nous avons le devoir d’élaborer ensemble une pensée, d’élaborer un langage qui, en tant qu’enfants de notre temps, donnent voix à l’Amour.

    Il ne s’agit pas simplement de produire du contenu, mais de rencontrer des cœurs, de rechercher ceux qui souffrent, ceux qui ont besoin de connaître le Seigneur pour guérir de leurs blessures, pour se relever et trouver un sens à leur vie. Ce processus commence avant tout par l’acceptation de notre pauvreté, l’abandon de toute prétention et la reconnaissance de notre besoin inhérent de l’Évangile. Et ce processus est une entreprise commune.

    3. Cela nous amène à un troisième appel pour vous et c’est pourquoi je lance un appel à vous tous : “que vous alliez réparer les filets”. Jésus a appelé ses premiers apôtres alors qu’ils réparaient leurs filets de pêche (cf. Mt 4, 21-22). Il le demande aussi nous, il nous demande même, aujourd’hui, de construire d’autres filets : des réseaux de relations, des réseaux d’amour, des réseaux de partage gratuit, où l’amitié est authentique et est profonde. Des réseaux où l’on peut recoudre ce qui est déchiré, où l’on peut guérir de la solitude, sans compter le nombre d’abonnés, mais en expérimentant dans chaque rencontre la grandeur infinie de l’Amour. Des réseaux qui donnent plus de place à l’autre qu’à soi-même, où aucune “bulle” ne peut couvrir la voix des plus faibles. Des réseaux qui libèrent, des réseaux qui sauvent. Des réseaux qui nous font redécouvrir la beauté de se regarder dans les yeux. Des réseaux de vérité. Ainsi, chaque histoire de bien partagé sera le nœud d’un réseau unique et immense : le réseau des réseaux, le réseau de Dieu.

    Soyez donc vous-mêmes des agents de communion, capables de briser les logiques de division et de polarisation, d’individualisme et d’égocentrisme. Soyez centrés sur le Christ, pour vaincre les logiques du monde, des fausses nouvelles, de la frivolité, avec la beauté et la lumière de la Vérité (cf. Jn 8, 31-32).

    Et maintenant, avant de vous saluer avec la Bénédiction, en confiant au Seigneur votre témoignage, je tiens à vous remercier pour tout le bien que vous avez fait et que vous faites dans votre vie, pour les rêves que vous poursuivez, pour votre amour du Seigneur Jésus, pour votre amour de l’Église, pour l’aide que vous apportez à ceux qui souffrent, pour votre cheminement sur les routes numériques.

  • Quand le pape discourt en français et "dénonce la culture de mort"

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    "Un discours très christocentrique, dans lequel le pape cite saint Ambroise et saint Augustin, et appelle les jeunes catéchumènes et néophytes à « renoncer à une culture de la mort, très présente dans nos sociétés »" (source) Mais on pourrait s'étonner que ni l'avortement ni l'euthanasie ne soient explicitement mentionnés parmi les symptômes de cette culture de mort...

  • Une conspiration universelle contre toute vie intérieure...

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    Lu sur le blog d'Emmanuel L. di Rossetti :

    L’écume des vies

    « On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure », écrivait Georges Bernanos en 1946 dans son ouvrage culte, « La France contre les robots ». La formule a été tellement reprise qu’elle tient lieu d’antienne. 80 ans après la sortie du livre, elle n’a rien perdu de son acuité. Elle interroge, car si l’on voit les différentes formes de vie intérieure reculer, débordées par la technoscience qui s’arroge tous les droits sur toutes les vies, il s’avère difficile de savoir ce qui entraîne ce processus et le rend inéluctable. Alors ? Peut-on encore se réfugier dans la vie intérieure, se conduire en rebelle de ce monde qui n’aime rien que l’extériorité et son cortège d’émotions poussées à leur paroxysme et qui gondole les vies pour les rendre toutes similaires et fantomatiques.

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  • Pierre au Verbe d'Or (30 juillet)

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    Fêté aujourd'hui : saint Pierre Chrysologue que Dom Guéranger, dans son Année Liturgique, présente ainsi :

    "Pierre, surnommé Chrysologue, pour l'or de son éloquence, naquit à Forum Cornelii, dans l'Emilie, de parents honnêtes. Dès l'enfance, tournant son esprit vers la religion,il s'attacha à l'Evêque de cette ville,Cornelius, romain, qui le forma rapidement à la science et à la sainteté de la vie, et l'ordonna Diacre. Peu après, l'Archevêque de  Ravenne étant mort,  comme les habitants de cette ville envoyèrent, selon l'usage, à Rome, le successeur qu'ils avaient élu solliciter  du  saint Pape Sixte III la confirmation de cette élection, Cornélius se joignit aux députés de Ravenne, et emmena avec lui  son  diacre. Cependant l'Apôtre saint Pierre  et le Martyr saint Apollinaire apparurent en songe au Pontife romain, ayant au milieu d'eux un jeune lévite, et lui ordonnant de ne pas placer un autre que lui sur le siège archiépiscopal de Ravenne. Le Pontife n'eut pas plus tôt vu Pierre, qu'il reconnut en lui l'élu du Seigneur. Rejetant donc celui qu'on lui présentait, il promut, l'an de Jésus-Christ 433, le jeune lévite au gouvernement de cette Eglise métropolitaine. Les députés de Ravenne, offensés d'abord, ayant appris la vision, se soumirent sans peine à la volonté divine et acceptèrent avec le plus grand respect le nouvel Archevêque.

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  • Un intérêt croissant pour la foi chez les jeunes de la génération Z ?

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    D'Edgar Beltran sur The Pillar :

    La « spiritualité » de la génération Z est-elle en plein essor ?

    De nouvelles données montrent un intérêt croissant pour la foi chez les jeunes de la génération Z, ou "Zoomers" (personnes nées entre la fin des années 1990 et le début des années 2010).

    28 juillet 2025

    Au milieu de deux décennies de prédictions sur une sécularisation inévitable, une nouvelle enquête internationale a révélé que l’intérêt pour la religion et le catholicisme augmente parmi les jeunes de toutes les cultures, en particulier dans les pays où la désaffiliation institutionnelle religieuse était considérée comme endémique.

    Pèlerins américains aux Journées mondiales de la jeunesse à Lisbonne, au Portugal, le 4 août 2023. Crédit : Filipe D'Avillez.

    Le projet « Empreintes : les jeunes, la foi et l’expérience religieuse », mené par l’Université pontificale de la Sainte-Croix avec des chercheurs de huit autres universités du monde entier, a mené une enquête auprès de près de 5 000 personnes âgées de 18 à 29 ans dans huit pays différents et a constaté une croissance générale de l’intérêt pour la spiritualité et la pratique religieuse dans ces pays.

    Certaines des conclusions du projet ont été présentées lors d'une conférence universitaire le 24 juillet et l'étude devrait être publiée en octobre.

    Alors que des preuves anecdotiques, telles que la croissance des baptêmes d’adultes en France et l’augmentation de la fréquentation des églises au Royaume-Uni, suggéraient que la génération Z semblait plus religieuse que les générations précédentes, l’enquête visait à aborder la question de la pratique religieuse de manière empirique.

    « Nous pensions que nous constaterions un intérêt croissant pour la religion dans cette tranche d'âge, mais certains résultats ont été surprenants, comme le fait que 12 % des catholiques [auto-identifiés] dans la tranche d'âge [18-29] vont à la messe quotidiennement, et dans des pays comme l'Espagne, c'est presque 2 catholiques sur 10 », a déclaré le professeur Norberto González, directeur du projet, à The Pillar .


    L’étude a interrogé des personnes âgées de 18 à 29 ans originaires d’Espagne, d’Italie, du Royaume-Uni, d’Argentine, du Mexique, des Philippines, du Brésil et du Kenya, soit un total de plus de 5 000 personnes interrogées qui ont répondu à un sondage de 68 questions.

    « L'enquête a été réalisée par GAD3, qui est le meilleur institut de sondage en Espagne, et qui travaille aussi souvent en Amérique latine et en Italie », a déclaré González.

    L'étude a constaté une augmentation de l'intérêt pour la spiritualité dans tous les pays étudiés, à l'exception de l'Italie, avec une croissance nette de 35 %, menée notamment par les répondants du Brésil, du Kenya et des Philippines.

    « Quand nous parlons d'une augmentation dans l'étude, nous entendons deux choses distinctes : que les répondants déclarent eux-mêmes une telle augmentation, ou [qu'une augmentation est observée] en comparaison avec les études précédentes dans chaque pays », a déclaré González à The Pillar .

    Alors que la plupart des études de sociologie des religions se contentent de diviser les répondants entre croyants et non-croyants, les chercheurs de « Footprints » visaient une évaluation catégorielle plus complète.

    Près de 34 % des répondants se sont identifiés à une certaine forme de non-croyance, mais les chercheurs ont élargi le questionnaire au-delà des positions traditionnelles athées ou agnostiques, y compris des positions plus nuancées telles que les « chercheurs », les non-croyants cherchant à croire en Dieu ; les « partants », ceux qui croyaient en Dieu et les « indifférents ».

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