« Il est temps de retrouver l’esprit de Robert Schuman » (COMECE)
Déclaration du Cardinal Marx à l’occasion du 50e anniversaire de la mort de Robert Schuman
Nous commémorons aujourd’hui le 50e anniversaire de la mort de Robert Schuman. Une grande page de l’histoire européenne aura été écrite en ce demi-siècle qui a suivi sa disparition. La Paix entre les nations, si souvent ennemies dans le passé, la prospérité dont a bénéficié un nombre sans précédent de citoyens ordinaires et la méthode constructive et coopérative avec laquelle la politique est conduite au sein de la famille des nations en Europe : tout cela est à mettre en grande partie au crédit de la vision de Robert Schuman. L’Union européenne, fruit d’une expérience transnationale de coopération unique initiée par la Déclaration Schuman du 9 mai 1950, a apporté une paix de longue durée à un continent, si souvent marqué par les guerres, et a crée entre les nations un esprit de solidarité, qui a aussi transformé la vie économique et sociale en Europe.
Pourtant, l’héritage de Robert Schuman est fragile. La crise bancaire de 2008 et la crise économique, si elles ne sont pas traitées en s’appuyant sur les principes que Schuman a établis il y a plus de 60 ans, risquent de compromettre irrémédiablement la réussite que fut jusqu’à présent l’Union européenne. La Paix et la Solidarité, ces objectifs principaux qu’avaient défini le 9 mai 1950 celui que l’Europe considère comme son premier Père fondateur, doivent plus que jamais être poursuivis en 2013, étant donné le grave impact de la crise sur la société européenne dans son ensemble, et particulièrement sur les plus fragiles dans nos sociétés. Le Pape François a plusieurs fois attiré l’attention des décideurs et des citoyens européens sur le véritable drame que constituent les « nouveaux pauvres ».