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Spiritualité - Page 514

  • Un pape qui a le sens de l'humour

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    C'est ce que souligne Andrea Monda, dans ce portrait mis en ligne par Sandro Magister :

    "La joie profonde du cœur
    est aussi la vraie condition de l’'humour';
    et donc l’'humour',
    à un certain point de vue,
    est un signe,
    un baromètre de la foi".

    (Benoît XVI)

    Je n’ai pas fait un examen approfondi, mais je suis prêt à parier que, si l’on analysait la fréquence d’utilisation des mots dans les textes de Benoît XVI, celui que l’on rencontrerait le plus souvent serait “joie”.

    Partons de l’une de ses très nombreuses affirmations à propos de l'importance de la joie pour le chrétien et essayons de l’appliquer à ce pape qui s’est présenté, à peine élu, comme un "humble ouvrier dans la vigne du Seigneur". C’est une phrase qui est tirée de son livre-entretien "Lumière du monde" et, placée presque en ouverture du livre, elle a une tonalité catégorique :

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  • BXL, Basilique de Koekelberg : solennité en l'honneur du Christ miséricordieux

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    (Sur le site du Père Walter Covens :)

    Dimanche 15 avril 2012 à 15h - fin 17.30h:

    Solennité en l'Honneur du Christ Miséricordieux

    Eucharistie en latin et dans les trois langues nationales (néerlandais, français, allemand)

    suivie de l'adoration et de la récitation du chapelet de la divine miséricorde.

    Confessions à partir de 13h.

    Puisque cette célébration est organisée pour la treizième fois, elle est placée sous le signe de Notre-Dame de Fatima.

    Lien vers le site de la basilique

  • Gustave Thibon (1903-2001) : je suis devenu un agnostique adorateur

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    Dépouillé, vidé. Ainsi en va-t-il, un jour entre les jours, pour  « chaque homme en sa nuit » (c’est, sinon le sens, le titre d’un roman de Julien Green).

    Je me souviens d’avoir rendu visite à un vieux médecin liégeois cancéreux, très croyant et devenu silencieux à l’orée du grand passage. Seule, dans sa chambre absolument noire, brûlait une petite lumière rouge, brillant dans la nuit de sa vie comme la lampe du Saint-Sacrement. Peut-être en était-ce une d’ailleurs, je ne sais pas.  

    Tel était aussi  devenu, me semble-t-il, le philosophe Gustave Thibon dans ses vieux jours. Il l’avait d’ailleurs avoué :

    « Dieu a d'abord été pour moi puissance et lois, puis lumière et amour, et enfin absence et nuit. C’est peut-être en cela qu’Il ressemble le plus à Lui-même. Il me devient chaque jour de moins en moins étranger et de plus en plus inconnu : je suis devenu un agnostique adorateur.

    « Ce n’est pas la vertu que Dieu demande, c’est d’être trouvé pauvre. »
    « Je n’aspire pas à éclairer les hommes avec ma lanterne, dit-il, ma seule ambition est de les aider à mieux contempler le Soleil après l’avoir peut-être secrètement poursuivi de ruine en ruine, à travers les éboulements successifs des images et des idées que nous nous faisons de Lui. »

    « II faudrait montrer aux hommes le vrai Dieu — Celui qui, par pudeur et par respect, s’est dépouillé de sa puissance, le Dieu enfant et le Dieu crucifié qui, étant tout amour, s’est fait toute faiblesse, le Dieu qui nous attend en silence et dont nous sommes responsables sur la terre ».

    Je sais bien que l’Église est nécessaire, comme la coupe est nécessaire au vin; je sais bien qu’un Dieu sans Église, c’est le commencement des Églises sans Dieu. La source ne daignant pas se faire connaître elle-même, il faut bien transmettre; et transmettre c’est trahir, tradere c’est tout à la fois la tradition et la trahison.

    Religion d’aujourd’hui; elle a banni l’étroitesse, mais aux dépens de la profondeur : œcuménisme « de grande surface », charité diluée en humanitarisme, la confusion succédant à l’exclusion, un universalisme bâtard au lieu d’un particularisme qui touchait à l’universel par ses racines et qui, si mutilant qu’il fût (« si ton œil te scandalise ... »), s’apparentait plus à la voie étroite de l’Évangile qui mène au pays sans frontière — alors qu’on tourne en rond sur la voie large ouverte aujourd’hui...

    « J’aime notre époque parce qu’elle nous force à choisir entre la puissance de l’homme et la faiblesse de Dieu. Religion nue où l’attente du miracle fait place à l’adoration du mystère » ...

     Gustave Thibon "Ce n’est pas la vertu que Dieu demande, c’est d’être trouvé pauvre ». Le Forum Catholique

  • Grand concert du Choeur universitaire de Liège

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    logoweb.jpgEglise Saint-Jacques, Liège

    samedi 28 avril 2012 à 20 h

    Grand Concert du Choeur Universitaire de Liège 

     "COURONNEMENTS" 

    La Messe du Couronnement de WA Mozart,

    3 Coronation Anthems de G.F. Handel 

    «Un concert original et jubilatoire, où chœur, musiciens, solistes et Grandes Orgues rencontrent dans un dialogue surprenant un saxophone aux couleurs sonores chaleureuses et, fait exceptionnel, Handel et Mozart en personne. “Quand Handel rencontre Mozart » ou quand le jeu des voix et de la musique suscite les propos insolites de deux Grands Maîtres.  

    avec Céline Vieslet, soprano - Laura Balidemaj, alto - Steve Laird, ténor - Pierre Luc Tremblay, basse - l’Ensemble Tempus Musicale 

    Joelle Sauvenière aux Grandes-Orgues 

    Rhonny Ventat, saxophone 

    Richard Faymonville, Jean-Philippe Renaud, récitants 

    sous la direction de Patrick Wilwerth 

    réservations : 17 et 22€

    choeur@ulg.ac.be

    0498/42.34.17

     

    Vendredi 20 avril 2012 - 20h 

    Salle Académique de l’Université de Liège, place du 20 Aout. 

    CONFERENCE

    par Jean-Marc ONKELINX, musicologue

    La Messe du Couronnement” de Mozart

    “Hymnes du Couronnement” de Handel. 

    PAF : 5 € - pas de réservation

  • Pour réveiller nos églises : la méthode Zanotti-Sorkine

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    Le Salon Beige reprend un article paru dans le Figaro Magazine et publié sur le site de Jean Sévillia : "C'est par la beauté qu'on conduit à Dieu". Cela confirme ce que nous écrivions, il y a deux jours.

    Extraits :

    « A l’été 2004, l’archevêque de Marseille, qui était alors le cardinal Panafieu, a confié cette paroisse déclinante au père Michel-Marie (Zanotti-Sorkine), à l’époque vicaire au Sacré-Coeur du Prado, comme une mission de la dernière chance : « Je compte sur toi. Ouvre-moi le plus possible les grilles et les portes de cette église.  »

    Dès la rentrée, lors de son installation, le nouveau curé annonçait son plan : la messe serait dorénavant célébrée tous les jours, et non plus dans la crypte, mais en haut, dans la nef. L’église resterait ouverte douze heures par jour, sans interruption. Des volontaires étaient par ailleurs demandés pour un nettoyage général. Le dimanche suivant, l’assistance à la messe passait de 50 à 200 personnes, certains de ses anciens paroissiens ayant suivi le père Zanotti-Sorkine, et elle atteignait 500 personnes trois mois plus tard. Sébastien, un trentenaire qui n’avait rien d’une grenouille de bénitier, se souvient d’être entré par hasard et d’être tombé sur le curé qui lui a dit : « Viens avec moi, on va tout casser. » Cet artisan est resté et fait partie de la première équipe qui a aidé le père Michel-Marie à faire des Réformés une des paroisses les plus fréquentées de Marseille, où 800 fidèles se pressent lors des grandes fêtes religieuses.

    Le dimanche, une demi-heure avant la messe, la moitié des rangs sont déjà occupés. Au fur et à mesure, en dépit des chaises qu’on ajoute, des dizaines de personnes restent debout. La foule, attentive et recueillie, représente toutes les générations, tous les milieux, et toutes les origines.

    Qu’est-ce qui attire ces gens ici ? D’abord le style des célébrations. Processions solennelles, enfants de choeur à la tenue impeccable, encens, grandes orgues, latin pour les prières principales, chants choisis. Perfectionniste, le curé veille aux moindres détails. «  C’est par la beauté qu’on conduit à Dieu, se justifie-t-il. Au siècle de l’image, il faut donner du beau à voir dans les églises. La richesse de la liturgie plaît aux plus pauvres, précisément parce qu’elle les sort de leur quotidien.  » Les fidèles, ensuite, ne cachent pas que la qualité des sermons du père Zanotti-Sorkine compte beaucoup dans leur assiduité aux Réformés. Rien n’est le fruit du hasard : le prêtre, de son propre aveu, consacre de longues heures à leur préparation.

    Dans la journée, l’église Saint-Vincent-de-Paul est un lieu voué au silence. Adoration du Saint-Sacrement, chapelet, confessions : les vieilles pratiques catholiques sont ici à l’honneur. « Cela transforme notre existence, témoigne une paroissienne. Au fil des mois, des années, on organise sa vie pour pouvoir se ressourcer aux Réformés.  » … A 8 heures, il ouvre son église et confesse déjà. A 17 heures, il recommence à confesser. Et à 20 heures, après la messe du soir, l’Adoration et le chapelet, il reçoit sans rendez-vous, exercice qui se prolonge parfois jusqu’à 22 ou 23 heures.

    … Impossible d’ignorer son état : Michel-Marie Zanotti-Sorkine porte la soutane. « C’est ma blouse de travail, sourit-il. Quand je suis arrivé, le patron du bar d’en face m’a demandé de baptiser son enfant : mon habit lui a immédiatement appris qui je suis. L’anachronisme de la soutane, contrairement à un préjugé, est un atout, car elle marque la différence. Or le prêtre doit être reconnu. Chacun, chrétien ou pas, a le droit de voir un prêtre en dehors de l’église. » »

    Voir le site du Père Michel-Marie : http://www.delamoureneclats.fr/

  • Encore un disfonctionnement dans la curie romaine ?

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    jpg_1350218.jpgROME, le 11 avril 2012 – Par une lettre autographe adressée au cardinal William J. Levada, Benoît XVI a ordonné à la congrégation pour la doctrine de la foi d’examiner si les messes néocatéchuménales sont conformes ou non à la doctrine et à la pratique liturgique de l’Église catholique.

    Il s’agit là d’un "problème" que le pape considère comme "d’une grande urgence" pour toute l’Église.

    Benoît XVI s’inquiète depuis longtemps des modalités particulières selon lesquelles les communautés du Chemin néocatéchuménal célèbrent leurs messes, le samedi soir, dans des locaux séparés.

    Ce qui a encore augmenté son inquiétude, c’est ce qui s’est tramé dans son dos à la curie, l’hiver dernier,

    Ce qui s’est passé, c’est que le conseil pontifical pour les laïcs, présidé par le cardinal Stanislaw Rylko, avait préparé le texte d’un décret d’approbation globale de toutes les célébrations liturgiques et extra-liturgiques du Chemin néocatéchuménal, à rendre public le 20 janvier à l’occasion d’une rencontre prévue entre le pape et le Chemin.

    Le décret avait été rédigé sur les indications de la congrégation pour le culte divin, présidée par le cardinal Antonio Cañizares Llovera. Les fondateurs et leaders du Chemin, Francisco "Kiko" Argüello et Carmen Hernández, en avaient été informés et, tout joyeux, avaient annoncé de manière anticipée l’approbation imminente à leurs disciples.

    Le tout à l’insu du pape. Benoît XVI a eu connaissance du texte du décret quelques jours seulement avant la rencontre du 20 janvier.
    Il l’a trouvé incohérent et erroné. Il a ordonné qu’il soit annulé et réécrit selon ses indications.

    En effet, le 20 janvier, le décret qui a été rendu public se limitait à une approbation des cérémonies extra-liturgiques qui marquent les étapes catéchistiques du Chemin.

    Et le pape, dans son discours, a souligné que seules celles-ci étaient validées. En revanche, en ce qui concerne la messe, il a donné aux néocatéchumènes une véritable leçon – presque un ultimatum – à propos de la manière de la célébrer en pleine fidélité aux normes liturgiques et en communion réelle avec l’Église. Voir ici : Cette messe étrange dont le pape ne veut pas

    Que la Curie romaine soit traversée par une tension entre courants contradictoires, les médias nous en apportent régulièrement  l’écho de plus en plus manifeste,  mesurable aux efforts que Benoît XVI déploie pour instiller une réforme de la réforme conciliaire. C’est que  le temps presse : le pape a aujourd’hui 85 ans, même si l’avenir appartient à Dieu…

  • Le Ressuscité entre dans nos maisons et dans nos coeurs

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    (Source : Vatican Information Service) Le Saint-Père a consacré la catéchèse de l'audience générale de ce mercredi à la transformation que la Résurrection de Jésus produit sur ses disciples, pour réfléchir sur le sens de la fête de Pâques aujourd'hui pour les chrétiens. La foi au Ressuscité, a-t-il dit, "transforme notre vie: elle la libère de la peur, lui donne une ferme espérance, l'anime de ce qui donne tout son sens à l'existence, l'amour de Dieu". Puis il a rappelé qu'au soir de la Résurrection, les disciples étaient enfermés, remplis de peur et du souvenir de la passion du Maître. "Cette situation d'angoisse des disciples change radicalement avec l'arrivée de Jésus. Il entre, portes fermées, se tient au milieu d'eux et leur donne la paix qui devient pour la communauté une source de joie, la certitude de la victoire, la sécurité de pouvoir s'appuyer sur Dieu".

    Après son salut, Jésus montre aux disciples ses plaies, "signes de ce qui a été et que l'on n'oubliera plus jamais: son humanité glorieuse reste 'blessée'. Ce geste a pour but de confirmer la nouvelle réalité de la Résurrection: le Christ qui est désormais parmi les siens est une personne réelle, ce même Jésus qui, trois jours avant, fut cloué sur la croix. Et c'est ainsi que, dans la lumière fulgurante de la Pâque, dans la rencontre avec le Ressuscité, les disciples comprennent le sens salvifique de sa passion et de sa mort. Alors, ils passent de la tristesse et de la peur, à la pleine joie". Jésus les salue de nouveau: La paix soit avec vous. Il ne s'agit pas seulement d'un salut, a ajouté le Pape, mais "du don que le Ressuscité fait à ses amis; et c'est, en même temps, une mission: cette paix acquise par le Christ avec son sang, est pour eux, mais aussi pour tous, et les disciples devront la porter dans le monde entier... Jésus a terminé son œuvre dans le monde, maintenant c'est à eux de semer la foi dans les cœurs". Mais le Seigneur sait qu'ils sont encore emplis de peur. "C'est pourquoi, il accomplit le geste de souffler sur eux et les régénère dans son Esprit; ce geste est le signe de la nouvelle création. Avec le don de l'Esprit Saint qui provient du Christ ressuscité un monde nouveau a, en effet, commencé".

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  • Des prêtres passionnés, pas des "fonctionnaires" !

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    « Finissons en avec des prêtres fonctionnaires de Dieu » (du Vatican Insider, 10/04)

    C’est l’admonestation adressée par Monseigneur Franco Giulio Brambilla, évêque de Novare (Merci à Bruna pour sa traduction) :

    Le nouvel évêque de Novare, s’adressant aux prêtres de son diocèse à l’occasion de Pâques, lance un appel : « Faisons, nous aussi, nous surtout, le saint passage avec notre peuple. Qu’il n’arrive pas que pendant que nous célébrons, nous devenions fonctionnaires de Dieu c'est-à-dire des personnes qui exercent une fonction, un rôle mais dont le cœur n’est pas touché, l’âme changée, la vie transformée, dans le sanctuaire intime invisible aux autres. Nous vivons un temps étonnant et dramatique et c'est seulement en restant unis pour cheminer ensemble que nous retrouverons confiance au travail et envie d’entreprendre avec honnêteté, justice et solidarité. C’est une nouvelle éthique du don à la responsabilité civique de celui qui considère que ce qui appartient à l’un appartient à tous. Je veux un diocèse tonique, dégagé, sans rouspétances ni bassesses, grand de cœur et d’esprit, haletant, avec une vision large et le geste courageux. »

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  • Exposition Sabine Corman à Chèvetogne et conférence de clôture

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    Pour clôturer l'exposition "CANTIQUE DES CANTIQUES" de Sabine Corman

    les moines du Monastère de Chevetogne ont le plaisir de vous inviter à la conférence :

    "POURSUITES..."

    qui sera donnée par le Père Irénée

                ce dimanche 15 avril à 17 heures en l'église latine du monastère .

  • Le franc parler d'un évêque courageux

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    Voici une homélie prononcée par un évêque qui ne manie pas la langue du buis, c'est le moins que l'on puisse dire. C'est paru dan la bussola et nous en trouvons la traduction sur le site ami "Benoît et moi" :

    Il fait irruption dans l'histoire (La Bussola) : Mgr Luigi Negri (*)

    Le Seigneur Jésus-Christ fait irruption dans l'histoire comme le Ressuscité, et ainsi comme début de la vie nouvelle de l'homme et du monde, sortant tout à coup du tombeau dans lequel il était resté écrasé par les péchés de tous les hommes et de toute l'histoire.

    En cette Pâque, le Seigneur doit une fois de plus renverser la pierre du tombeau, mais le tombeau où il gît est le tombeau de notre société, de la marque de notre société inhumaine, barbarisée, car justement loin de la reconnaissance de la rédemption.

    Le tombeau est l'image terrible de cette société dans laquelle des millions d'enfants ne naissent pas, parce qu'avortés, des milliers et des milliers d'autres sont exploités de la façon la plus terrible et la plus inique. La vie de la société est dominée par une violence familiale qui se répand ensuite dans toutes les structures de la vie sociale: un consumérisme effréné, un individualisme matérialiste terrible, une incapacité à affronter la vie de manière digne, sérieuse, capable de sacrifice, capable d'amour.

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  • Reine du Ciel, réjouis-toi !

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    Pourquoi se priverait-on du plaisir de savourer la joie pascale ? En priant Marie...

    Reine du ciel, réjouissez-vous, alléluia
    car Celui que vous avez mérité de porter dans votre sein, alléluia
    est ressuscité comme Il l'a dit, alléluia
    Priez Dieu pour nous, alléluia.

  • Un diagnostic sans prescription

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    nomination_nicolas_brouwet.jpgPour le « Figaro », Jean-Marie Guénois a interrogé le plus jeune évêque de France, Nicolas Brouwet, 49 ans, qui est aussi, depuis le 11 février, le nouvel évêque de Tarbes et Lourdes. Il a beaucoup travaillé en aumôneries avec des jeunes et incarne une nouvelle génération d'évêques.

     LE FIGARO. - Confirmez-vous par votre expérience cet intérêt nouveau des plus jeunes générations pour la religion?

    Nicolas BROUWET. -Je constate deux choses: tout d'abord que les jeunes n'ont plus les préventions de leurs aînés vis-à-vis de la religion. Dans notre société très laïque, la foi en Dieu n'est plus portée par des structures sociales, par des comportements de masse; du coup elle apparaît à des jeunes comme un espace où la liberté peut s'exercer pleinement, quitte même à devenir un lieu d'expression personnelle dont les parents non croyants n'ont pas la clé. Par ailleurs, là où leurs aînés rejetaient la foi dans une mentalité positiviste et libertaire, les jeunes voient dans la religion une chance de nouer des relations profondes et une école de vie alors qu'ils manquent de boussole et de balises pour leur vie quotidienne.

    Mais pourquoi les chrétiens ne parviennent pas à transmettre leur héritage religieux quand les juifs et les musulmans réussissent?

    Le christianisme, en Occident, vient d'affronter une terrible crise de la foi, ce qui n'est pas le cas, je crois, chez les juifs et chez les musulmans. À cette crise de la foi correspond automatiquement une crise de la transmission. Quand on n'est plus certain de ce en quoi on croit, on ne sait plus en parler à ses enfants. Par ailleurs, le christianisme insiste beaucoup sur une appropriation personnelle de sa propre foi. Il y a ce que des parents veulent transmettre et ce que des enfants ont envie ou non de reprendre à leur compte. C'est la liberté humaine qui est en jeu. Aucune structure ne peut garantir le maintien de la foi d'une génération à l'autre. Ce travail d'appropriation personnelle et de confrontation de la foi à la raison est tout à l'honneur du christianisme mais, du coup, il fragilise, pour ainsi dire, sa transmission.

    Comment se fait-il qu'une partie des catholiques doute à ce point des enseignements de l'Église?

    Je crois qu'il y a tout d'abord un esprit de doute méthodique qui est très français et qui empêche la raison d'accepter de se laisser dépasser par la foi. Par ailleurs il me semble que nous manquons de formations à l'ensemble organique de la foi chrétienne pour l'étudier dans son unité, et en comprendre sa cohérence comme le propose, par exemple, le catéchisme de l'Église catholique. Enfin nous travaillons très peu, y compris dans le catéchisme des enfants, sur la manière d'exprimer notre foi. Ce qui donne des chrétiens embarrassés pour répondre aux questions qu'on leur pose.

    Que révèle, selon vous, l'intérêt significatif des Français pour la spiritualité?

    Cela traduit une lassitude et une déception. Beaucoup de gens comprennent   que consommer ou se préoccuper de son confort ne suffit pas à combler une existence. Il leur faut autre chose qui ne se mesure pas, que l'on ne peut pas acheter et qui demande un engagement personnel et sin­cère. «Les jeunes voient dans la religion une chance»

    Des aînés libertaires, des jeunes déboussolés, des formateurs incohérents. Soit, mais alors quoi, docteur ? Une chose est de diagnostiquer le sida, mais trouver le remède ce serait encore mieux.