Une excellente note est consacrée à "Alzheimer et la prière"
Une étude parue il y a quelques jours dans Le Figaro indique que les gens qui prient sont moins souvent touchés par la maladie d'Alzheimer que les autres. Sujet d'été... Il ne faut évidemment pas prendre au pied de la lettre les chiffres fournies par l’enquête américaine dont Le Figaro se fait l'écho, mais c'est une occasion - et me semble-t-il une bonne occasion - de réfléchir à ce qu'est la prière.
Quand vous priez ne soyez pas comme ces gens qui rabâchent..." nous demande le Christ. Certes la répétition est un aspect de la prière, une manière de conjurer le temps qui passe et de rentrer dans l'Absolu à travers la multiplication des invocations. Si nous prenons les choses du plus haut (sub specie aeternitatis disait Spinoza) le temps, après tout n'est que le déploiement de l'éternité. Répéter une même formule, c'est donner une durée à l'instant et, en quelque sorte imaginer l'éternité.
Mais si la répétition est purement mécanique, si nous n'entrons pas dans ce que nous répétons, si nous restons extérieurs aux paroles et extérieurs aux intentions de la prière, alors la répétition est contre productive. En revanche, elle peut constituer comme une musique d'ambiance qui calme l'esprit, l'aide à se centrer, à cesser son vagabondage, et là, nous retrouvons la thématique du Figaro. Prier, c'est vivre de l'esprit, vivre par l'esprit, aider notre esprit trop souvent plaqué à la surface de lui-même, butinant, passant d'une sollicitation à une autre : l'aider à se ramasser et à trouver son centre.
Deux leçons de la Transfiguration (source : http://missel.free.fr)
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