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Spiritualité - Page 66

  • "A l'exemple des mages, courons avec joie à la demeure de l'enfant"

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    De saint Jean Chrysostome (v. 345-407)
    prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
    Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°7, 5

    source : Evangile au Quotidien

    Suivons les mages

    Levons-nous, à l'exemple des mages. Laissons tout le monde se troubler ; mais nous, courons avec joie à la demeure de l'enfant. Si les rois ou les peuples s'efforcent de nous barrer le chemin, peu importe, ne ralentissons pas notre ferveur, repoussons tous les maux qui nous menacent. S'ils n'avaient pas vu l'enfant, les mages n'auraient pas échappé au danger qu'ils couraient de la part du roi Hérode. Avant d'avoir eu le bonheur de le contempler, ils étaient assiégés par la crainte, entourés de périls, plongés dans le trouble ; après qu'ils l'ont adoré, le calme et la sécurité se sont établis dans leur cœur...      

    Laissons donc là, nous aussi, une ville en désordre, un despote assoiffé de sang, toutes les richesses de ce monde, et venons à Bethléem, la « maison du pain » spirituel. Si tu es berger, viens seulement, et tu verras l'enfant dans l'étable. Si tu es roi, tes vêtements fastueux, tout l'éclat de ta dignité, ne te serviront de rien si tu ne viens pas. Si tu es homme de science comme les mages, toutes tes connaissances ne te sauveront pas si tu ne viens pas montrer ton respect. Si tu es un étranger ou même un barbare, tu seras admis à la cour de ce roi... Il suffit de venir avec frayeur et avec joie, ces deux sentiments qui habitent un cœur vraiment chrétien...      

    Avant d'adorer cet enfant, décharge-toi de tout ce qui t'encombre. Si tu es riche, dépose ton or à ses pieds, c'est-à-dire, donne-le aux pauvres. Ces étrangers sont venus de si loin pour contempler ce nouveau-né ; comment pourrais-tu...refuser de faire quelques pas pour visiter un malade ou un prisonnier ?... Les mages ont offert leurs trésors à Jésus, et toi, tu n'as même pas un morceau de pain à lui donner ? (Mt 25,35s) Quand ils ont vu l'étoile, leur cœur a été rempli de joie ; tu vois le Christ dans les pauvres, manquant de tout, et tu passes outre, tu n'es pas ému ?

  • La Marche des Rois Mages

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    De bon matin,
    J'ai rencontré le train
    De trois grands Rois qui allaient en voyage,
    De bon matin,
    J'ai rencontré le train
    De trois grands Rois dessus le grand chemin.

    Venaient d'abord les gardes du corps,
    Des gens armés avec trente petits pages,
    Venaient d'abord les gardes du corps
    Des gens armés dessus leurs just'au corps.

    Puis sur un char,
    Doré de toute part,
    On voit trois rois modestes comme d'anges
    Puis sur un char,
    Doré de toute part
    Trois rois debout parmi les étendards.

    L'étoile luit
    Et les Rois conduit,
    Par longs chemins,
    Devant une pauvre étable,
    L'étoile luit
    Et les Rois conduit,
    Par longs chemins devant l'humble réduit.

    Au fils de Dieu
    Qui naquit en ce lieu
    Ils viennent tous présenter leurs hommages,
    Au fils de Dieu
    Qui naquit en ce lieu
    Ils viennent tous présenter leurs doux vœux.

    De beaux présents,
    Or, myrrhe et encens
    Ils vont offrir au maître tant admirable
    De beaux présents,
    Or, myrrhe et encens
    Ils vont offrir au bienheureux enfant.

  • La "super nova" qui nous guide

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    Voici l’homélie de Benoît XVI prononcée en 2012 pour le jour de l'Epiphanie, dans la traduction officielle de l’italien publiée par la salle de presse du Saint-Siège (Zenit.org):

    Chers Frères et Sœurs !

    L’Épiphanie est une fête de la lumière. « Debout ! [Jérusalem] Rayonne ! Car voici ta lumière et sur toi se lève la gloire du Seigneur » (Is 60,1). Avec ces paroles du prophète Isaïe, l’Église décrit le contenu de la fête. Oui, Il est venu dans le monde Celui qui est la vraie Lumière, Celui qui rend les hommes lumière. Il leur donne le pouvoir de devenir enfants de Dieu (cf. Jn 1,9.12). Le voyage des Mages d’Orient est pour la liturgie le début seulement d’une grande procession qui continue tout au long de l’histoire. Avec ces hommes commence le pèlerinage de l’humanité vers Jésus-Christ – vers ce Dieu qui est né dans une étable ; qui est mort sur la croix et qui depuis sa résurrection demeure avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde (cf. Mt 28,20). L’Église lit le récit de l’Évangile de Matthieu avec celui de la vision du prophète Isaïe, que nous avons écouté dans la première lecture : le voyage de ces hommes est seulement un commencement. D’abord étaient venus les bergers – des âmes simples qui demeuraient au plus près du Dieu fait petit enfant et qui pouvaient aller vers Lui plus facilement (cf. Lc 2,15) et Le reconnaître comme Seigneur. Mais maintenant, viennent aussi les sages de ce monde. Viennent les grands et les petits, les rois et les serviteurs, les hommes de toutes les cultures et de tous les peuples. Les hommes d’Orient sont les premiers, suivis par tant d’autres, tout au long des siècles. Après la grande vision d’Isaïe, la lecture tirée de la lettre aux Éphésiens exprime la même réalité d’une façon très sobre et simple : les païens partagent le même héritage (cf. Ep 3,6). Le Psaume 2 l’avait exprimé ainsi : « Je te donne les nations pour héritage et pour domaine les extrémités de la terre » (Ps 2,8).

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  • L'épisode des Mages, un conte mythologique ?

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    En ce dimanche de l'Epiphanie, il n'est pas rare d'entendre dans nos paroisses certains clercs s'improviser exégètes et déclarer gravement que le récit de l'adoration des mages n'est qu'un beau conte mythologique ou une construction poétique sans fondement historique. Sur "Metablog", nous lisons cet excellent commentaire :

    (...) Si on met en doute l’historicité de cet épisode (de la venue des Mages), c’est d’abord parce qu’on lit mal le texte qui est plein de détails, mais qui, dans certains Evangiles apocryphes (c’est-à-dire des textes tardifs qui «brodent» sur la vie de Jésus), devient carrément mythologique. Dans le Livre de l’Enfance, un apocryphe arménien du VIème siècle, on nous apprend par exemple que ces Mages en réalité sont des «rois», qu’ils sont trois et qu’ils s’appellent Gaspard Melchior et Balthasar. On nous dit que les Mages ont suivi une étoile qui se serait déplacée pour les précéder jusqu’à Jérusalem. Mais ce n’est pas cela du tout ! Ces astronomes, sans doute persans, ont vu un astre extraordinaire : «Nous avons vu son étoile en Orient». Il y a, diffuse, dans l’humanité de ce temps-là une attente d’un phénomène extraordinaire, comme on peut le lire dans la Quatrième Eglogue de Virgile, dans laquelle, quelques années avant le Christ, le poète latin annonce la venue d’un enfant né d’une Vierge. Ce sont des traditions semblables, qui dans le Zoroastrisme perse, animaient l’attente des Mages, qui savaient bien que si quelque chose devait advenir, ce serait en Judée, le pays de la Bible. Ils viennent donc à Jérusalem, s’enquièrent auprès du roi Hérode, qui, averti par les Mages de la naissance d’un Roi Messie, convoque les sages d’Israël, lui qui n’est qu’un Bédouin, un non-juif. 

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  • "Ce n'est pas pour rire que je t'ai aimée" (Angèle de Foligno - 4 janvier)

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    On fête aujourd'hui Angéle de Foligno, une mystique ombrienne du XIIIe siècle. Le "blog du Mesnil-Marie" a mis en ligne un célèbre passage du "Livre des Révélation" où fut adressée à Angèle cette parole interpellante : "ce n'est pas pour rire que je t'ai aimée" :

    L’Amour vrai et l’amour menteur.

    (chapitre 33ème du livre des révélations de Sainte Angèle de Foligno)

    … C’était le quatrième jour de la semaine sainte, j’étais plongée dans une méditation sur la mort du Fils de Dieu, et je méditais avec douleur, et je m’efforçais de faire le vide dans mon âme, pour la saisir et la tenir tout entière recueillie dans la Passion et dans la mort du Fils de Dieu, et j’étais abîmée tout entière dans le désir de trouver la puissance de faire le vide, et de méditer plus efficacement.

    Alors cette parole me fut dite dans l’âme : «Ce n’est pas pour rire que je t’ai aimée

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  • Angèle de Foligno (4 janvier)

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    Angele73604-1024x768.jpgLors de l'audience générale du mercredi 13 octobre 2010, Benoît XVI  consacrait sa catéchèse à cette grande mystique italienne (source) :

    Chers frères et sœurs,

    Aujourd’hui je voudrais vous parler de la bienheureuse Angèle de Foligno, une grande mystique médiévale ayant vécu au XIIIe siècle. D’habitude, on est fasciné par les sommets de l’expérience d’union avec Dieu qu’elle a atteints, mais on ne prend sans doute pas assez en compte ses premiers pas, sa conversion, et le long chemin qui l’a conduite du point de départ, «la grande crainte de l’enfer», jusqu’au but ultime, l’union totale avec la Trinité. La première partie de la vie d’Angèle n’est certainement pas celle d’une disciple fervente du Seigneur. Née aux alentours de 1248 dans une famille aisée, elle devint orpheline de père et fut éduquée par sa mère de façon plutôt superficielle. Elle fut très tôt introduite dans les milieux mondains de la ville de Foligno, où elle connut un homme, qu’elle épousa à l’âge de 20 ans et dont elle eut des enfants. Sa vie était insouciante, au point de mépriser ceux que l’on appelait les «pénitents» — très répandus à l’époque —, c’est-à-dire ceux qui, pour suivre le Christ, vendaient leurs biens et vivaient dans la prière, dans le jeûne, dans le service à l’Eglise et dans la charité.

    Plusieurs événements, comme le violent tremblement de terre de 1279, un ouragan, l’antique guerre contre Pérouse et ses dures conséquences, ont une influence sur la vie d’Angèle, qui prend progressivement conscience de ses péchés, jusqu’à accomplir un pas décisif: elle invoque saint François, qui lui apparaît en vision, pour lui demander conseil en vue d’une bonne confession générale à accomplir: nous sommes en 1285, Angèle se confesse à un frère à San Feliciano. Trois ans plus tard, la voie de la conversion prend un nouveau tournant: la dissolution des liens affectifs, étant donné qu’en quelques mois, à la mort de sa mère suit celle de son mari et de tous ses enfants. Elle vend alors ses biens et, en 1291, rejoint le Tiers-Ordre de saint François. Elle meurt à Foligno le 4 janvier 1309.

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  • Jubilé 2025 : résolutions et ressources pour la nouvelle année

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    De George Weigel sur le CWR :

    Jubilé 2025 : résolutions et ressources pour la nouvelle année

    Comment pouvons-nous coopérer avec cette grâce toujours présente afin que chacun de nous contribue à faire de cette année jubilaire un temps de renouveau spirituel dans l’Église ?

    Les fidèles se rassemblent à la Porte Sainte de la basilique Sainte-Marie-Majeure, décorée de fleurs, à Rome, le 1er janvier 2025, à l'occasion du début de l'année jubilaire. (Crédit : Daniel Ibáñez/CNA)
    Le Jubilé 2025 a commencé la veille de Noël 2024, avec l’ouverture de la Porte Sainte de Saint-Pierre à Rome, et se terminera le 6 janvier 2026, lorsque cette porte de la basilique vaticane sera fermée. Le thème de cette année sainte est Peregrinantes in Spem ( Pèlerins dans l’espérance ) et, comme toutes les autres célébrations de ce type depuis que le pape Boniface VIII a inauguré la pratique des années saintes en 1300, le Jubilé 2025 a pour but d’intensifier notre expérience de la grâce de Dieu – la vie divine – à l’œuvre en nous et autour de nous. Comment pouvons-nous coopérer avec cette grâce toujours présente afin que chacun de nous contribue à faire de cette année jubilaire un temps de renouveau spirituel dans l’Église ?

    Quelques suggestions:

    Approfondissez votre compréhension de l’espérance chrétienne . L’espérance, l’une des trois vertus théologales, n’est pas l’optimisme, qui est une denrée bien plus fragile, surtout dans un monde qui semble échapper à tout contrôle. L’espérance, au contraire, « ne déçoit jamais », car elle est fondée sur « l’amour de Dieu [qui] a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 5). La deuxième encyclique du pape Benoît XVI, Spe Salvi (Sauvés dans l’espérance), a exploré cette affirmation paulinienne avec profondeur et élégance. N’oubliez donc pas de lire (ou de relire) Spe Salvi et de prier sur elle pendant le Jubilé 2025, peut-être avec l’aide du commentaire du regretté père Richard John Neuhaus sur l’encyclique.

    Encadrez chaque journée avec la prière quotidienne officielle de l’Église . La liturgie des heures est le moyen classique par lequel l’Église catholique sanctifie chaque jour tout au long de la journée. Des millions de catholiques ont été initiés à une forme simplifiée de cet itinéraire quotidien de prière grâce au travail formidable réalisé par les éditeurs de Magnificat , le livre de prières mensuel par abonnement désormais disponible en neuf langues. L’Office divin complet, en revanche, peut ressembler un peu à une machine à coder Enigma, avec ses différents « rotors » du calendrier liturgique annuel, du calendrier des saints et du cycle de quatre semaines des psaumes. Heureusement, ceux qui souhaitent prier l’Office divin dans son intégralité peuvent désormais le faire en rejoignant la communauté de prière en ligne sur DivineOffice.org , ou en téléchargeant l’application iBreviary (qui contient également les textes de la messe pour chaque jour). L’Office quotidien des lectures est un coffre au trésor de sagesse chrétienne couvrant deux millénaires.

    Plongez-vous dans la Bible . La prise de conscience de l’intention du Concile Vatican II de restituer la Bible aux fidèles de l’Église n’a pas été facilitée par des formes d’érudition et de prédication bibliques qui traitent l’Écriture Sainte comme quelque chose à décortiquer plutôt qu’à savourer. (...)

    Entrez en contact avec les saints . Les Voix des Saints : Un voyage de 365 jours de Bert Ghezzi offre à ses lecteurs un compagnon quotidien tout au long du pèlerinage de l'espoir de cette année, tandis que Saints, Angels & Demons : An AZ Guide to the Holy and the Damned de Gary Jansen est un atlas encore plus complet du monde surnaturel : le monde vraiment réel qui entoure et pénètre ce que les cyniques se plaisent à appeler « le monde réel ».

    Plongez dans le Credo de Nicée . Le Jubilé 2025 comprendra une célébration du 1700e anniversaire du premier concile de Nicée, qui nous a donné le Credo que nous récitons encore aujourd'hui - le Credo qui est le fondement de l'orthodoxie chrétienne. Apprenez à mieux le connaître en passant un peu de temps cette année jubilaire avec le livre éclairant et accessible de l'évêque Robert Barron, Light from Light: A Theological Reflection on the Nicene Creed.

    Faites une heure sainte régulière . Chaque mois, ou même chaque semaine, passez un moment de silence devant le Saint-Sacrement dans la prière silencieuse et la lecture spirituelle. (...)

    Redécouvrir l’espérance dans le sacrement de la pénitence. Une visite mensuelle au confessionnal avec le Christ sera une excellente discipline au cours de cette année jubilaire, qui nous fortifiera pour l’œuvre de disciple missionnaire à laquelle nous avons tous été appelés au baptême.

     
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    George Weigel est membre éminent du Centre d'éthique et de politique publique de Washington, où il est titulaire de la chaire William E. Simon en études catholiques. Il est l'auteur de plus de vingt ouvrages, dont Witness to Hope: The Biography of Pope John Paul II (1999), The End and the Beginning: Pope John Paul II—The Victory of Freedom, the Last Years, the Legacy (2010) et The Irony of Modern Catholic History: How the Church Rediscovered Itself and Challenged the Modern World to Reform . Ses ouvrages les plus récents sont The Next Pope: The Office of Peter and a Church in Mission (2020), Not Forgotten: Elegies for, and Reminiscences of, a Diverse Cast of Characters, Most of Them Admirable (Ignatius, 2021) et To Sanctify the World: The Vital Legacy of Vatican II (Basic Books, 2022).
  • Noël en temps de guerre; mode d’emploi d’un évêque norvégien pour ne pas désespérer

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    Noël en temps de guerre. Mode d’emploi d’un évêque de Norvège pour ne pas désespérer

    (s.m.) Âgé de 50 ans, Mgr Erik Varden, est évêque de Trondheim depuis 2019 ainsi que de Tromsø. Depuis septembre dernier, il préside la conférence épiscopale de Scandinavie. Issu d’une famille luthérienne pratiquement agnostique, il s’est converti à l’âge de quinze ans après avoir écouté la Symphonie n° 2 « Résurrection » de Gustav Mahler. Depuis 2002, il est moine cistercien et a été abbé de l’abbaye de Mount Saint Bernard en Angleterre. Son dernier livre, « Chastity », sorti il y a un an aux États-Unis chez Bloomsbury et traduit en plusieurs langues, déjà audacieux par son titre, nous entraîne dans un voyage passionnant à travers la Bible et la grande musique, la littérature, la peinture, d’Homère aux Pères du désert en passant par Mozart et une bonne dizaine d’écrivains et poètes modernes plus ou moins éloignés de la foi chrétienne. Une foi que Mgr Varden veut exprimer sous une forme compréhensible même pour ceux qui en sont très éloignés, en faisant appel à l’expérience universelle et en essayant de lire cette expérience à la lumière de la révélation biblique.

    Lors de l’avant-dernier Carême, Mgr Varden a fait partie des signataires, avec les évêques de Scandinavie dont le cardinal « papabile » de Stockholm Anders Arborelius, de cette « Lettre pastorale sur la sexualité humaine » que Settimo Cielo a publiée dans son intégralité, qui par son extraordinaire originalité de langage et de contenu, a su rendre à l’homme moderne toute la richesse de la vision chrétienne de la sexualité tout en restant fidèle au magistère millénaire de l’Église, clairement opposé à l’idéologie « gender ».

    L’interview qui suit a été publiée la veille de Noël dans le quotidien italien « Il Foglio ». L’évêque norvégien y répond aux questions de Matteo Matzuzzi. Ce dernier l’interroge sur ce que l’ « esprit du temps » veut imposer à la pensée commune ainsi qu’aux chrétiens, et que Mgr Varden retourne avec une finesse parfois surprenante, comme quand il explique par exemple que le monde d’aujourd’hui n’est pas « post-chrétien » mais plutôt « post-séculier », que le christianisme n’est pas une utopie mais bien une foi extraordinaire de réalisme, ou encore que « centre » ou « périphérie » dans l’Église ne sont pas des expressions géographiques parce que le véritable centre, l’Alpha et l’Oméga, où que l’on se trouve, c’est l’Agneau.

    Les évêques de Scandinavie, c’est-à-dire de Norvège, de Suède, du Danemark, d’Islande et de Finlande, sont à la tête de communautés catholiques modestes en nombre. Mais la grande qualité de leurs interventions a déjà surpris à plusieurs reprises les autres épiscopats d’Europe lors des rencontres continentales. Le blog personnel de Mgr Varden en témoigne également, avec sa devise épiscopale empruntée à un commentaire de Grégoire le Grand sur le prophète Ézéchiel : « Coram fratribus intellexi ».

    *

    Le christianisme n’est pas une utopie

    Entretien avec Erik Varden, extrait de « Il Foglio » du 24 décembre 2024

    C’est Noël, on parle beaucoup d’espoir. Mais quand on pense aux tranchées ukrainiennes, à Gaza, au Liban et à la Syrie, se dire que tout ira bien semble presque être une insulte. L’espérance chrétienne vient nous aider : quel est son sens véritable, notamment par rapport au monde déchiré par la guerre ?

    Le christianisme n’est pas une utopie. La religion biblique est réaliste au plus haut degré et d’une manière déconcertante. Les grands maîtres de la foi ont toujours insisté sur le fait que la vie surnaturelle doit se baser sur une profonde considération de la nature. Nous devons nous entraîner à voir les choses telles qu’elles sont, et à nous voir nous-mêmes tels que nous sommes. Avoir de l’espérance en tant que chrétien ne signifie pas s’attendre à ce que tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes. Tout ne va pas pour le mieux. Espérer, c’est croire que tout, même l’injustice, peut avoir un sens et un but malgré tout. La lumière « brille dans les ténèbres », mais elle ne fait pas disparaître les ténèbres ; cela se produira dans les cieux nouveaux et sur la nouvelle terre où « il n’y aura plus de nuit ». Ici et maintenant, l’espoir se manifeste comme une lueur. Cela ne veut pas dire qu’il n’ait pas d’importance. L’espérance a une propension bénie à la contagion qui lui permet de répandre de cœur en cœur. Les puissances totalitaires s’emploient toujours à détruire l’espérance et à pousser les gens au désespoir. Se mettre à l’école de l’espérance signifie s’exercer à la liberté. C’est un art à pratiquer assidûment dans l’atmosphère fataliste et déterministe dans laquelle nous vivons.

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  • Basile le Grand et Grégoire de Nazianze (2 janvier)

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    web-saint-january-02-basil-the-great-and-gregory-nazianzen-public-domain.jpgLes catéchèses hebdomadaires de Benoît XVI constituent une ressource remarquable pour aborder les pères et les docteurs de l'Eglise.

    Ainsi, aujourd'hui, pourra-t-on lire les deux enseignements consacrés par Benoît XVI à Basile le Grand, "lumière de l'Eglise", le 4 juillet 2007http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070704_fr.html 

    et le 1er août de la même année : http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070801_fr.html.

    Quant à Grégoire de Nazianze, il a été évoqué le 22 août 2007 : http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070822_fr.html

  • "Je demande un engagement ferme à promouvoir le respect de la dignité de la vie humaine, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle" (pape François)

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    Marie Mère De Dieu – Messe, 1er Janvier 2024

    Nous devons chercher le Sauveur du monde dans le visage de tout être humain

    Homélie du pape François lors de la messe de la solennité de Marie Mère de Dieu (texte intégral)

    1 janvier 2025

    Marie Mère de Dieu – Messe, 1er janvier 2024 © Vatican Media

    Au début d’une nouvelle année accordée par le Seigneur, il est bon de lever le regard de notre cœur vers Marie. En tant que Mère, elle nous renvoie à notre relation avec son Fils, elle nous ramène à Jésus, elle nous parle de Jésus, elle nous conduit à Jésus. C’est pourquoi, la Solennité de la Très Sainte Vierge Marie Mère de Dieu nous plonge à nouveau dans le Mystère de Noël : Dieu s’est fait l’un de nous dans le sein de Marie. Et il nous est rappelé aujourd’hui, à nous qui avons ouvert la Porte Sainte pour commencer le Jubilé, que « Marie est la porte par laquelle le Christ est entré dans ce monde » (Saint Ambroise, Épître 42, 4 : PL, VII).

    L’apôtre Paul résume ce mystère en affirmant que « Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme » (Ga 4, 4). Ces mots – “né d’une femme” – résonnent dans nos cœurs aujourd’hui et nous rappellent que Jésus, notre Sauveur, s’est fait chair et s’est révélé dans la fragilité de la chair.

    Né d’une femme. Cette expression nous renvoie tout d’abord à Noël : le Verbe s’est fait chair. L’apôtre Paul en précisant qu’Il est né d’une femme, éprouve presque le besoin de nous rappeler que Dieu s’est vraiment fait homme dans des entrailles humaines. Une tentation fascine un grand nombre aujourd’hui, qui pourrait séduire également nombre de chrétiens : imaginer ou se fabriquer un Dieu “abstrait” lié à une vague idée religieuse, à un bon sentiment passager. Au contraire, Il est concret, Il est humain. Il est né d’une femme. Il a un visage et un nom, et Il nous invite à entretenir une relation avec Lui. Le Christ Jésus, notre Sauveur, est né d’une femme ; Il est fait de chair et de sang ; Il vient du sein du Père, mais Il s’incarne dans le sein de la Vierge Marie ; Il vient du haut des cieux mais Il habite dans les profondeurs de la terre ; Il est le Fils de Dieu, mais Il se fait Fils de l’homme. Image du Dieu Tout-Puissant, Il vient dans la faiblesse et, bien qu’Il soit sans tache, « Dieu, pour nous, l’identifiera au péché » (2 Co 5, 21). Il est né d’une femme et Il est l’un de nous. C’est pour cette raison qu’Il peut nous sauver.

    Né d’une femme. Cette expression nous parle aussi de l’humanité du Christ qui se révèle dans la fragilité de la chair. S’Il est descendu dans le sein d’une femme, pour naître comme toutes les créatures, Il se montre dans la fragilité d’un Enfant. C’est pourquoi les bergers, voyant de leurs propres yeux ce que l’Ange leur avait annoncé, ne trouvent pas de signes extraordinaires ni de manifestations grandioses, mais « ils découvrent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire » (Lc 2, 16). Ils trouvent un nouveau-né sans défense, fragile, qui a besoin des soins de sa mère, besoin de langes et de lait, de caresses et d’amour. Saint Louis-Marie Grignon de Montfort dit que la Sagesse divine « n’a pas voulu, quoi qu’elle put le faire, se donner directement aux hommes mais par la Très Sainte Vierge Marie.

    Elle n’a pas voulu venir au monde à l’âge d’un homme parfait, indépendant d’autrui, mais comme un pauvre et petit enfant, dépendant des soins et de l’entretien de sa sainte Mère» (Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, n. 139). Et ainsi, nous pouvons voir dans toute la vie de Jésus ce choix de Dieu, le choix de la petitesse et de la discrétion. Il ne cédera jamais à l’attrait du pouvoir divin pour accomplir de grands signes et s’imposer aux autres comme le diable le Lui avait suggéré, mais Il révélera l’amour de Dieu dans la beauté de son humanité, en demeurant parmi nous, en partageant notre vie ordinaire faite de peines et de rêves, en montrant de la compassion pour les souffrances du corps et de l’esprit, en ouvrant les yeux des aveugles et en réconfortant les cœurs égarés. La compassion. Les trois attitudes de Dieu sont la miséricorde, la proximité et la compassion. Dieu se fait proche, miséricordieux et compatissant. Ne l’oublions pas. Jésus nous montre Dieu à travers son humanité fragile, en prenant soin des plus fragiles.

    Frères et sœurs, il est bon de penser que Marie, la jeune fille de Nazareth, nous ramène toujours au Mystère de son Fils, Jésus. Elle nous rappelle que Jésus vient dans la chair et que le lieu privilégié où nous pouvons le rencontrer c’est d’abord notre vie, notre humanité fragile, celle de ceux qui nous côtoient chaque jour. Et en l’invoquant comme Mère de Dieu nous affirmons que le Christ a été engendré par le Père, mais qu’Il est vraiment né du sein d’une femme. Nous affirmons qu’Il est le Seigneur du temps, mais qu’Il habite notre temps, notamment cette nouvelle année, de sa présence aimante. Nous affirmons qu’Il est le Sauveur du monde, mais nous pouvons le rencontrer et devons le chercher dans le visage de tout être humain. Et si Lui, qui est le Fils, s’est fait petit pour être pris dans les bras d’une maman, pour être soigné et allaité, cela signifie qu’aujourd’hui encore, Il vient en tous ceux qui ont besoin des mêmes soins : en chaque sœur et frère que nous rencontrons ayant besoin d’attention, d’écoute, de tendresse.

    Cette nouvelle année qui s’ouvre, confions-la à Marie, Mère de Dieu, pour que nous apprenions, comme Elle, à découvrir la grandeur de Dieu dans la petitesse de la vie ; pour que nous apprenions à prendre soin de toute créature née d’une femme, avant tout en gardant, comme le fit Marie, le don précieux de la vie : la vie dans le sein maternel, la vie des enfants, la vie de ceux qui souffrent, la vie des pauvres, la vie des personnes âgées, des personnes seules, des mourants. Et aujourd’hui, Journée mondiale de la paix, nous sommes tous invités à accueillir cette invitation qui jaillit du cœur maternel de Marie : préserver la vie, prendre soin de la vie blessée – il y a tant de vies blessée –, rendre sa dignité à la vie de toute personne “née d’une femme”. Voici la base fondamentale pour construire une civilisation de la paix. C’est pourquoi « je demande un engagement ferme à promouvoir le respect de la dignité de la vie humaine, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle, afin que toute personne puisse aimer sa propre vie et envisager l’avenir avec espérance » (Message pour la 58ème Journée Mondiale de la Paix, 1er janvier 2025).

    Marie, Mère de Dieu et notre Mère, nous attend là, dans la crèche. Elle nous montre, comme aux bergers, le Dieu qui nous surprend toujours, qui ne vient pas dans la splendeur des cieux, mais dans la petitesse d’une mangeoire. Confions-lui cette nouvelle année jubilaire, confions-lui nos demandes, nos préoccupations, nos souffrances, nos joies et tout ce que nous portons dans nos cœurs. Elle est maman, elle est mère ! Confions-lui le monde entier, pour que l’espérance renaisse, pour que la paix germe enfin pour tous les peuples de la terre.

    L’histoire nous raconte qu’à Éphèse, lorsque les évêques sont entrés dans l’église, le peuple fidèle, avec des bâtons à la main, a crié : « Mère de Dieu ! Les bâtons étaient certainement une promesse de ce qui arriverait s’ils ne déclaraient pas le dogme de la « Mère de Dieu ». Aujourd’hui, nous n’avons pas de bâtons, mais nous avons des cœurs et des voix d’enfants. C’est pourquoi, tous ensemble, acclamons la Sainte Mère de Dieu. Tous ensemble, à haute voix : « Sainte Mère de Dieu ! », trois fois. Ensemble : « Sainte Mère de Dieu ! Sainte Mère de Dieu ! Sainte Mère de Dieu ! »

    Nous devons chercher le Sauveur du monde dans le visage de tout être humain | ZENIT - Français

  • Marie, mère et modèle de l’Église (Benoît XVI)

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    De l'homélie du pape Benoît XVI lors de la messe du dimanche 1er janvier 2012 :

    Chers frères et sœurs,

    En ce premier jour de l’année, la liturgie fait résonner dans toute l’Église disséminée dans le monde l’antique bénédiction sacerdotale, que nous avons écoutée dans la première Lecture : « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il se penche vers toi ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » (Nb 6, 24-26). Cette bénédiction fut confiée par Dieu, à travers Moïse, à Aaron et à ses fils, c’est-à-dire aux prêtres du peuple d’Israël. C’est un triple vœu plein de lumière, qui provient de la répétition du nom de Dieu, le Seigneur, et de l’image de son visage. En effet, pour être bénis, il faut demeurer en présence de Dieu, recevoir sur soi son Nom et rester dans le cône de lumière qui part de son visage, dans l’espace illuminé par son regard, qui répand grâce et paix.

    C’est aussi l’expérience qu’ont fait les bergers de Bethléem, qui apparaissent encore dans l’Évangile d’aujourd’hui. Ils ont fait l’expérience de demeurer en présence de Dieu, de sa bénédiction, non pas dans la salle d’un palais majestueux, devant un grand souverain, mais dans une étable, devant un « nouveau-né couché dans une mangeoire » (Lc 2, 16). C’est justement de cet enfant que rayonne une lumière nouvelle, qui resplendit dans l’obscurité de la nuit, comme nous pouvons le voir sur de nombreux tableaux qui représentent la Nativité du Christ. C’est de lui, désormais, que vient la bénédiction : de son nom – Jésus, qui signifie « Dieu sauve » – et de son visage humain, en qui Dieu, le tout-puissant Seigneur du ciel et de la terre, a voulu s’incarner, cacher sa gloire sous le voile de notre chair, pour nous révéler pleinement sa bonté (cf. Tt 3, 4).

    La première à être comblée de cette bénédiction a été Marie, la vierge, épouse de Joseph, que Dieu a choisie dès le premier instant de son existence pour être la mère de son Fils fait homme. Elle est « bénie entre toutes les femmes » (Lc 1, 42) – comme la salue sainte Élisabeth. Toute sa vie est dans la lumière du Seigneur, dans le rayon d’action du nom et du visage de Dieu incarné en Jésus, le « fruit béni de son sein ». C’est ainsi que nous la présente l’Évangile de Luc : retenant tous ces événements et méditant dans son cœur tout ce qui concernait son fils Jésus (cf. Lc 2, 19. 51). Le mystère de sa maternité divine, que nous célébrons aujourd’hui, renferme dans une mesure surabondante ce don de grâce que toute maternité humaine comporte, si bien que la fécondité du sein a toujours été associée à la bénédiction de Dieu. La Mère de Dieu est la première qui est bénie et elle est celle qui porte la bénédiction ; c’est la femme qui a accueilli Jésus en elle et qui lui a donné le jour pour toute la famille humaine. Comme prie la liturgie : « Gardant pour toujours la gloire de sa virginité, elle a donné au monde la lumière éternelle, Jésus Christ notre Seigneur » (Préface de la B. V. Marie 1).

    Marie est mère et modèle de l’Église qui accueille dans la foi la Parole divine et s’offre à Dieu comme « bonne terre » en qui Il peut continuer à accomplir son mystère de salut. L’Église aussi participe au mystère de la maternité divine, à travers la prédication, qui répand dans le monde la semence de l’Évangile, et qui, à travers les sacrements, communiquent aux hommes la grâce et la vie divine. En particulier, dans le sacrement du Baptême, l’Église vit cette maternité, quand elle engendre les fils de Dieu de l’eau et de l’Esprit Saint, qui en chacun d’eux crie : « Abbà ! Père ! » (Ga 4, 6). Comme Marie, l’Église est médiatrice de la bénédiction de Dieu pour le monde : elle la reçoit en accueillant Jésus et la transmet en portant Jésus. Il est lui la miséricorde et la paix que le monde ne peut se donner de lui-même et dont il a besoin toujours, comme et plus que du pain.

    Chers amis, la paix, dans son sens le plus plein et le plus élevé, est la somme et la synthèse de toutes les bénédictions. C’est pourquoi, quand deux personnes amies se rencontrent, elles se saluent en se souhaitant mutuellement la paix. L’Église aussi, le premier jour de l’année, invoque de manière spéciale ce plus grand bien, et elle le fait, comme la Vierge Marie, en montrant à tous Jésus, car, comme l’affirme l’apôtre Paul, « il est notre paix » (Ep 2, 14) et, en même temps, il est le « chemin » par lequel les hommes et les peuples peuvent atteindre ce but, auquel tous aspirent. (...)

  • Réjouis-toi, Toute Bénie

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    Liturgie byzantine - Hymne acathiste à la Mère de Dieu (7e siècle), Ikos 9-16 

    « Syméon les bénit »

          Les mages, qui savent lire les signes des astres, ont reconnu dans les bras de la Vierge le Créateur des hommes ; ils ont adoré leur Maître, qui a pris la condition d'esclave (Ph 2,7). En lui offrant leurs présents, ils chantent à la Toute-Bénie :

    Réjouis-toi, mère de la Lumière sans déclin

    Réjouis-toi, reflet de la clarté de Dieu

    Réjouis-toi, en qui s'éteint la brûlure du mensonge

    Réjouis-toi, flambeau qui nous montre la Trinité

    Réjouis-toi, car tu as chassé le tyran de son royaume

    Réjouis-toi, tu nous montres le Christ Seigneur, Ami des hommes (Sg 1,6)

    Réjouis-toi, en qui les idoles païennes sont renversées

    Réjouis-toi, tu nous donnes d'être libérés de nos œuvres du néant

    Réjouis-toi, en qui s'éteint le culte du feu païen

    Réjouis-toi, en qui nous sommes affranchis du feu des passions

    Réjouis-toi, tu conduis les croyants vers le Christ, Sagesse de Dieu (1Co 1,24)

    Réjouis-toi, allégresse de toutes les générations

    Réjouis-toi, Épouse inépousée...

          Quand Syméon était sur le point de quitter ce monde, toi Seigneur, tu lui as été présenté comme un petit enfant. Mais il a reconnu en toi la perfection de la divinité, et plein d'admiration pour toi, qui n'as pas de fin, il s'est écrié : « Alléluia, alléluia, alléluia ! »...

          Sans cesser d'être Dieu, le Verbe que rien ne peut contenir a pris chair dans notre condition humaine. Sans quitter les réalités d'en haut, il est venu habiter le monde d'en bas, descendant tout entier dans le sein d'une Vierge digne d'acclamation :

    Réjouis-toi, temple du Dieu de toute immensité

    Réjouis-toi, porche du mystère caché depuis les siècles

    Réjouis-toi, incroyable nouvelle pour les incroyants

    Réjouis-toi, Bonne Nouvelle pour les croyants

    Réjouis-toi, char de celui qui siège sur les Chérubins (Ps 79,2)

    Réjouis-toi, trône de celui qui surpasse les Séraphins (cf Is 6,2)

    Réjouis-toi, en qui les contraires sont conduits à l'unité

    Réjouis-toi, en qui se joignent la virginité et la maternité

    Réjouis-toi, en qui la transgression reçoit le pardon

    Réjouis-toi, en qui le Paradis s'ouvre à nouveau

    Réjouis-toi, clef du Royaume du Christ et porte du ciel

    Réjouis-toi, espérance des biens éternels

    Réjouis-toi, Épouse inépousée

          Tous les anges dans le ciel ont été frappés de stupeur devant ton Incarnation, Seigneur, car toi le Dieu que les hommes n'ont jamais vu, tu t'es rendu visible aux mortels et tu as demeuré parmi nous (Jn 1,18.14). Tous nous t'acclamons : « Alléluia, alléluia, alléluia ! »

    Source : Evangile au Quotidien