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Spiritualité - Page 67

  • Sainte Marie, Mère de Dieu (1er janvier)

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    mother-of-God-the-sign.jpgDe saint Cyrille d'Alexandrie :

    « Je m'étonne qu'il y ait des gens pour poser cette question : faut-il, ou ne faut-il pas appeler la Sainte Vierge Mère de Dieu ? Car si Notre-Seigneur Jésus-Christ est Dieu, comment la Vierge qui l'a mis au monde ne serait-elle pas la Mère de Dieu ? [...] L'Ecriture divinement inspirée déclare que le Verbe de Dieu s'est fait chair, c'est-à-dire s'est uni à une chair douée d'une âme raisonnable. A sa suite le grand et saint concile de Nicée enseigne que c'est le même Fils unique de Dieu, engendré de la substance du Père, par qui tout a été fait, en qui tout subsiste, qui pour nous autres hommes et pour notre salut est descendu des cieux, s'est incarné, s'est fait homme, a souffert, est ressuscité, et reviendra un jour comme juge ; le Concile nomme le Verbe de Dieu : le seul Seigneur Jésus-Christ. Et que l'on observe bien qu'en parlant d'un seul Fils, et en le nommant le Seigneur, le Christ-Jésus, le Concile déclare qu'il est engendré par Dieu le Père, qu'il est le Monogène. Dieu de Dieu, lumière de lumière, engendré, non créé, consubstantiel au Père... Et dès lors la Sainte Vierge peut être appelée à la fois Mère du Christ, et Mère de Dieu, car elle a mis au monde non point un homme comme nous [ce qui explique le miracle de la Virginité Perpétuelle : la naissance est exclusivement Divine car la Personne qui est née dans le temps est exclusivement divine, nullement humaine. Nombreux sont les hérétiques nestoriens qui existent encore aujourd'hui. NDLR], mais bien le Verbe du Père qui s'est incarné et s'est fait homme. Mais, dira-t-on : "La Vierge est-elle donc Mère de la divinité ?". A quoi nous répondons : Le Verbe vivant, subsistant, a été engendré de la substance même de Dieu le Père, il existe de toute éternité, conjointement avec celui qui l'a engendré, il est en lui, avec lui. Mais dans la suite des temps, il s'est fait chair, c'est-à-dire s'est uni une chair possédant une âme raisonnable, dès lors on peut dire qu'il est né de la femme, selon la chair. Ce mystère d'ailleurs a quelque analogie avec notre génération même. Sur la terre en effet les mères, d'après les lois mêmes de la nature, portent dans leur sein un fruit qui, obéissant aux mystérieuses énergies déposées par Dieu, évolue et finalement se développe en forme humaine ; mais c'est Dieu qui dans ce petit corps met une âme de la manière que lui seul connaît. "C'est Dieu qui façonne l'âme de l'homme", dit le prophète. Or, autre chose est la chair, autre chose est l'âme. Pourtant bien que les mères aient produit le corps seulement, on ne laisse pas de dire qu'elles ont mis au monde l'être vivant, corps et âme, et non point seulement une de ses parties. Nul ne dirait par exemple qu'Elisabeth est la mère de la chair (sarkotokos), qu'elle n'est pas la mère de l'âme (psychotokos) ; car elle a mis au monde Jean-Baptiste, avec son corps et son âme, cette personne unique, l'homme composé de corps et d'âme. C'est quelque chose de semblable qui se passe à la naissance de l'Emmanuel. II a été engendré, avons-nous dit, de la substance du Père, étant son Verbe, son Fils unique ; mais quand il a pris chair, et qu'il s'est fait Fils de l'homme, il est nécessaire de confesser, qu'il est né de la femme selon la chair [...] »

    Lettre de St Cyrille d'Alexandrie aux moines d'Egypte, avant le Concile, pour les mettre en garde contre Nestorius - Epist. I, P.G., 77. (traduction E. Amann, "Le dogme catholique dans les Pères de l'Eglise", Beauchesne, 1922)

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  • Liège, 4 janvier : messe festive de l'Epiphanie avec la Schola Feminea Trunchiniensis (Gand)

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    epiphanie2025-.jpg

  • Les proches du roi Baudouin : « Toute sa vie fut un témoignage du Christ vivant »

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    D'Almudena Martínez-Bordiú sur CNA :

    Les proches du roi des Belges Baudouin : « Toute sa vie fut un témoignage du Christ vivant »bouton de partage sharethis

    Vue du Roi Baudouin« Ce à quoi nous devons aspirer, c’est à devenir des saints », se rappellent les proches du défunt roi des Belgique Baudouin. | Crédit photo : avec l’aimable autorisation de la famille de Baudouin

    Après avoir prié en silence sur la tombe du roi Baudouin lors de son récent voyage en Belgique, le pape François a annoncé l'ouverture du procès de béatification du roi, une nouvelle très attendue surtout par ceux qui l'ont connu et ont été témoins d'une vie consacrée à atteindre la sainteté.

    « Il voyait Jésus dans le visage des gens. Il vous regardait comme si vous étiez unique au monde, il vous faisait prendre conscience de votre existence et vous donnait de la dignité », ont-ils déclaré. C'est l'empreinte que le roi Baudouin a laissée sur ceux qu'il a croisés, ne serait-ce qu'un instant. C'est ce que dit l'une des deux proches de Baudouin et de son épouse, Fabiola de Mora y Aragón, qui s'est confiée à ACI Prensa, le partenaire d'information en langue espagnole de CNA, et dont les noms ne seront pas révélés par respect pour la vie privée de la famille.

    Dans l'interview, les proches ont réfléchi sur la façon dont la foi du roi Baudouin l'a aidé à transmettre des valeurs telles que la solidarité, le respect de la dignité humaine et la défense de la vie en toutes circonstances, devenant ainsi une figure unificatrice de la société.

    « Il avait vraiment une relation très forte avec Marie. Il disait qu’il voulait être comme un fœtus dans son ventre, ne rien pouvoir faire sans elle et ne vivre qu’à travers elle, même pas respirer sans elle, être totalement dépendant d’elle. Il l’appelait souvent et l’appelait maman », se souvient un proche du roi Baudouin. Crédit : Avec l’aimable autorisation de la famille Baudouin
    « Il avait vraiment une relation très forte avec Marie. Il disait qu’il voulait être comme un fœtus dans son ventre, ne rien pouvoir faire sans elle et ne vivre qu’à travers elle, même pas respirer sans elle, être totalement dépendant d’elle. Il l’appelait souvent et l’appelait maman », se souvient un proche du roi Baudouin. Crédit : Avec l’aimable autorisation de la famille de Baudouin

    Il a décidé de prendre Marie comme mère

    L'un des moments qui a marqué la vie du monarque fut la perte prématurée de sa mère, Astrid de Suède, dans un accident de voiture alors que Baudouin avait 4 ans.

    C’est alors qu’il décide de « prendre la Vierge pour mère », ce qu’il expliquera lui-même des années plus tard. « À partir de ce moment, Marie l’a probablement protégé d’une manière très spéciale et a guidé sa vie spirituelle », raconte un de ses proches.

    « Il avait vraiment une relation très forte avec Marie. Il disait qu’il voulait être comme un fœtus dans son ventre, ne rien pouvoir faire sans elle et ne vivre qu’à travers elle, même pas respirer sans elle, être totalement dépendant d’elle. Il l’appelait souvent et l’appelait maman », a ajouté le proche.

    Les deux proches ont souligné d'autres événements cruciaux de la vie du roi, notamment pendant son enfance et son adolescence, comme le second mariage de son père et les années d'exil après l'invasion nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. « C'était une période très difficile et c'était difficile de la traverser en tant qu'enfant », ont-ils expliqué.

    Baudouin monte sur le trône à l'âge de 19 ans et le début de son règne est marqué par une crise profonde connue sous le nom de « Question royale » liée à la controverse sur les décisions de son père, Léopold III, pendant la Seconde Guerre mondiale.

    « Il a beaucoup souffert à cause de tout cela, mais je sais que c'est sa foi qui l'a aidé à surmonter cela », a déclaré l'un des proches.

    Son éducation fut fortement influencée par un prêtre dominicain de Suisse qui « eut une grande influence spirituelle » durant sa jeunesse. Il fut également guidé par le cardinal Leo Jozef Suenens, dont la rencontre avec lui à l’automne 1959 le marqua profondément jusqu’au jour de sa mort.

    Le cardinal, avec Veronica O'Brien, missionnaire de la Légion de Marie à laquelle il fut présenté en mars 1960, furent fondamentaux dans la vie spirituelle du roi Baudouin.

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  • L'expressionnisme flamand ou quand le conservatisme se cache dans la modernité

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    De  sur The European Conservative :

    Le conservatisme qui se cache dans la modernité : l'expressionnisme flamand 

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  • Notre-Dame de Paris mérite mieux que son nouveau mobilier

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    De Michael J. Bursch sur le NCR

    Notre-Dame mérite mieux que son nouveau mobilier

    COMMENTAIRE : Au lieu du riche symbolisme envisagé par l’Église, l’autel de Notre-Dame témoigne d’une méconnaissance de la théologie sacramentelle et liturgique.

    L'autel placé au centre de la cathédrale de Notre-Dame
    L'autel placé au centre de la cathédrale Notre-Dame (photo : Guillaume Bardet, Ionna Vautrin et Sylvain Dubuisson / Archidiocèse de Paris)

    Après le tragique incendie de 2019 qui a causé des dommages catastrophiques à la cathédrale Notre-Dame de Paris, un débat intense a eu lieu sur la question de savoir s'il fallait reconstruire la grande église telle qu'elle était ou de manière contemporaine.  

    Le consensus mondial et le gouvernement français étaient de reconstruire le joyau de Paris tel qu'il était. Le mobilier liturgique, en revanche, fut traité différemment, l'archidiocèse de Paris choisissant de faire concevoir un nouveau mobilier plutôt que de le reconstruire tel quel. 

    Le mobilier qui en a résulté, notamment l'autel, les fonts baptismaux, le tabernacle, l'ambon et la chaire de l'évêque, a suscité la controverse. Malgré cela, l'artiste Guillaume Bardet a maintenu que le mobilier était humble et « centré sur l'éternel », conformément à la directive de l'archevêque de Paris selon laquelle ce mobilier devait avoir une « noble simplicité » et respecter « l'esprit de la liturgie catholique, selon les significations et les normes établies à la suite du concile Vatican II ».  

    Cependant, en examinant les écrits du Concile Vatican II et les documents ultérieurs de l'Église, une vision différente de l'espace sacré est décrite, en contraste avec celle créée à Notre-Dame. 

    Bardet affirme que « la grandeur de la cathédrale invite à l’humilité », un sentiment qui se reflète clairement dans son mobilier qui utilise l’abstraction, une extrême simplicité de forme et une finition en bronze brut pour faire semblant de faire référence au bâtiment en pierre qui l’entoure. Bardet a en effet raison de dire que la cathédrale invite à l’humilité : toutes les églises du monde le font en invitant à se présenter devant la présence de Dieu.  

    La question n'est donc pas de savoir s'il faut être humble, mais plutôt de savoir qui ou quoi doit être humble. En examinant les documents de l'Église, il apparaît clairement que les meubles, en premier lieu l'autel, doivent être exaltés, car ils participent de la réalité de la présence du Christ dans l'Eucharistie, dans la Parole et dans ses ministres.  

    L’Église enseigne que « par-dessus tout, l’autel principal doit être placé et construit de telle manière qu’il soit toujours vu comme le signe du Christ lui-même […] auquel la plus grande révérence est due » et que « l’auteur de la sainteté soit lui-même présent » ( Eucharisticum Mysterium ). 

    En revanche, c’est le cœur humain qui doit être humble. Quand on entre dans une église comme Notre-Dame, avec ses dimensions immenses, sa hauteur vertigineuse et ses vitraux impressionnants, chacun peut ressentir une humilité inconsciente du cœur. Le mobilier liturgique devrait contribuer à accroître ce sentiment de pieuse humilité chez quiconque entre dans l’église, et plus encore chez les fidèles qui participent à la liturgie « avec les dispositions appropriées », comme le dit Sacrosanctum Concilium . 

    Au lieu de designs simples et abstraits, la constitution du Concile sur la liturgie sacrée demande que tous les espaces et designs sacrés « s'efforcent d'atteindre la noble beauté ». Le concept de « noble beauté » par opposition à « noble simplicité » est l'un des éléments les plus mal compris de Sacrosanctum Concilium . Le terme « noble simplicité » est souvent utilisé pour prouver que Vatican II a imposé des églises et des meubles abstraits et sans ornements. Ce même terme a été utilisé par l'archidiocèse de Paris pour expliquer le nouveau mobilier.  

    Cependant, dans ce contexte, ce terme ne fait pas référence à l'art et au design. Il désigne plutôt les rites de l'Église, appelant à des révisions pour les rendre plus clairs et plus compréhensibles pour les fidèles, tout en rappelant leur but dans le culte de Dieu.  

    Lorsque les Pères du Concile abordent la question de la conception sacrée quatre chapitres plus loin, on ne trouve nulle part la « noble simplicité » ; on utilise plutôt le terme « noble beauté ». Dans les deux contextes, « noble » signifie une beauté grandiose, impressionnante et excellente dans tous les domaines. C’est l’opposé de la tendance moderne vers l’abstraction et le minimalisme qui se manifeste dans le nouveau mobilier.  

    L’Église ne prescrit pas des « lignes épurées » et un design humble, mais plutôt le contraire. Comme l’écrit le pape Jean-Paul II dans Ecclesia de Eucharistia , « comme la femme qui a oint Jésus à Béthanie, l’Église n’a pas eu peur de l’extravagance, consacrant le meilleur de ses ressources à exprimer son émerveillement et son adoration devant le don insurpassable de l’Eucharistie ». Pour une cathédrale historique, resplendissante de vitraux et de voûtes en pierre, associée à une rénovation de 760 millions de dollars, il est difficile de concilier le nouveau mobilier avec un semblant de « noble beauté ». 

    Enfin, Bardet a raison de dire que le mobilier liturgique doit être « centré sur l’éternel ». L’art et le design sacrés sont censés être transcendants, faire sortir les gens d’eux-mêmes et les amener dans le royaume de Dieu. Cette « surnaturelité » est d’autant plus accomplie que « toutes les choses mises à part pour être utilisées dans le culte divin [sont] vraiment dignes, convenables et belles, signes et symboles du monde surnaturel », selon Sacrosanctum Concilium . L’Église catholique utilise de nombreux signes et symboles pour exprimer que son culte transcende le temps et l’espace, reliant le ciel et la terre.  

    Par exemple, l’autel transcende son identité de « meuble » et se connecte de manière mystique à l’autel du Temple juif, à la table de la Cène, au tombeau du Christ, au corps du Christ et au banquet éternel de la Jérusalem céleste. Comme l’explique le Comité international d’anglais dans le rite de la dédicace d’une église et d’un autel de la liturgie , citant saint Jean Chrysostome, « l’autel, c’est le Christ ».  

    Le nouvel autel de bronze de Notre-Dame tente ce symbolisme transcendantal et est décrit comme symbolisant « une pierre tirée de la terre pour le sacrifice, se préparant comme table fraternelle pour la Sainte Cène ». Bien que cela ait été voulu, la relation entre le symbole et le symbolisé est confuse : cet autel de bronze est censé symboliser la pierre, alors que l'Église demande un autel « en pierre naturelle » qui est censé symboliser le Christ (Instruction générale du Missel romain , 301 ).  

    Au lieu du riche symbolisme envisagé par l'Église, l'autel de Notre-Dame témoigne d'une incompréhension de la théologie sacramentelle et liturgique, ainsi que d'une similitude troublante avec les tables basses profanes également conçues par Bardet. Ce mobilier et d'autres répartis dans la cathédrale ne présentent ni le symbolisme surnaturel ni la dignité et la beauté requises par Sacrosanctum Concilium pour la transcendance .  

    L’Église catholique a une vision liturgique et sacramentelle puissante en ce qui concerne les espaces sacrés. Cette vision est souvent diluée par ce que les gens « pensent » que le Concile Vatican II a dit plutôt que par ses textes réels ou les documents magistériaux qui ont suivi. Une lecture attentive de ces documents révèle une vision de la splendeur centrée sur le Christ et la liturgie et remplie de noble beauté et de transcendance. Cette vision peut et doit être réalisée par les paroisses, les artistes et les architectes du monde entier.  

    Tel que décrit par le Rite de consécration d'une église et d'un autel de l'ICEL comme un « signe de l'Église pèlerine », un « symbole des réalités célestes » et un « temple de Dieu », l'édifice de l'église et son mobilier doivent pointer vers leur fin ultime avec chaque fibre de leur création : la glorification de Dieu et la sanctification de l'homme. 

     

    Michael J. Bursch est un architecte sacré à Washington, DC Après avoir étudié l'architecture et la théologie à l'Université de Notre Dame, il travaille désormais avec le studio d'architecture sacrée de Harrison Design, spécialisé dans la conception d'églises traditionnelles et classiques à travers le pays. 

  • Se consacrer à la Sainte Famille

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    sainte_famille.jpgOn fête aujourd'hui la Sainte Famille, l'occasion rêvée de se consacrer à elle.
     
    Consécration à la Sainte Famille
     
    Auteur : Frère Marc (Fraternité de Tibériade)
     
    Sainte Famille de Nazareth,
    je me consacre à toi
    pour que tu me conduises à la Sainte Trinité.
    En elle, je renouvelle mon alliance d'amour
    et reçois le don de l'Esprit.

    Je me glisse dans votre très Sainte Famille
    pour aimer et enfanter l'Eglise.
    Avec vous, Joseph, Marie et Jésus,
    je désire cultiver la douceur, l'humilité,
    le pardon, la joie du service.
    Découvrir la force de la vie cachée
    et sa fécondité dans la patience du temps.

    Je me consacre à vous,
    pour être enfant de votre famille,
    recevoir Jésus comme frère,
    Toi Marie, comme maman,
    Et toi, Joseph, comme gardien.

    Votre proximité attire l'Esprit Saint.
    Je vous dépose ma famille
    pour qu'elle devienne un atelier de sainteté,
    une petite église domestique,
    un cénacle où le feu de l'Esprit nous embrase tous.

    Qu'une Pentecôte permanente éclaire notre maison
    et transfigure nos épreuves,
    qu'elle enflamme de douce charité notre quartier et notre paroisse.

    Marie, doux feu de charité,
    Joseph, gardien du foyer,
    Jésus, fleuve d'eau vive,
    je me donne à vous.

    Amen

  • La grandeur de la famille (dimanche de la Sainte Famille)

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    La grandeur de la famille

    homélie de la fête de la Sainte-Famille 2018 par l'abbé Christophe Cossement

    Lorsqu’on fait un sondage sur les valeurs des gens, la famille arrive très souvent en tête. Et pourtant, rarement comme de nos jours la famille a été soumise à des épreuves qui la menacent et risquent de la faire couler. Pourquoi alors défendre la famille contre tous les dangers ? Parce que — et c’est ainsi que je résumerai les lectures de ce jour — elle nous permet ni plus ni moins que de devenir quelqu’un, devant les hommes et devant Dieu, un protagoniste de l’avenir, un habitant du ciel.

    La famille est le lieu où on apprend que la vraie vie c’est de s’aimer les uns les autres, comme le Christ nous l’a commandé (1 Jn 3,23). On y est unis dans les bons comme les mauvais moments, comme Marie et Joseph souffrant ensemble dans leur recherche de l’enfant Jésus (Lc 2,48). Dans la famille, on apprend à se donner soi-même, et que le sens de la vie est de se donner. La famille est école d’amour. Et de sacrifice, le sacrifice exigé par l’amour. Dans la famille, on apprend à se consacrer à un autre : les conjoints l’un à l’autre, les parents à leurs enfants, les enfants à leurs parents, et chacun à Dieu. On y apprend à accepter les renoncements imposés par la présence de l’autre, le respect qui lui est dû, ou les renoncements imposés par les épreuves de la vie. Par tout cela, la famille est la « cellule de base de la société »1.

    Par la famille, on peut apprendre à connaître Dieu et découvrir qu’on est son enfant (1 Jn 3,1). Ce n’est pas facile de connaître Dieu dans un monde aseptisé de transcendance comme le nôtre. La famille peut rendre concrète la relation avec Dieu. On peut y apprendre la prière, l’écoute du Saint-Esprit, à vivre dans la présence de Dieu, à tenir compte de lui. C’est une grande chose que de transmettre cela en famille. Quand je célèbre des baptêmes, j’insiste pour que les parents apprennent à leur enfant la prière du Notre Père en même temps que les premiers mots. Quand j’étais enfant, il me semble que nous allions à la messe comme nous allions voir nos grands-parents. Cela ne se discutait pas, cela faisait partie de l’écologie familiale. Dieu était un membre de la famille.

    Les aventures de la sainte Famille au temple nous montrent aussi que la famille est le lieu où on apprend à prendre en compte la vocation de chacun devant Dieu. Chacun compte pour Dieu, chacun est unique. Il y a d’abord la mise en valeur des dons mutuels. Et l’encouragement à se dépasser, à mener le combat spirituel contre le découragement, contre la tendance au dénigrement ou à l’apitoiement sur soi-même. Il faut aussi cultiver la conviction que chacun dans la famille a un avenir immense : il est appelé à servir Dieu et ses frères. C’est bien de rappeler cela aux jeunes. Qu’en cherchant à faire ce qui nous plaît nous puissions voir plus loin et désirer ce qui sert Dieu qui nous aime tant.

    La famille est aussi tout simplement le lieu où chacun vient à la vie. Parfois, c’est pour les époux une attente douloureuse de cette vie qui ne vient pas, comme pour Elcana et Anne. Heureux ceux qui ont l’audace de patienter sans s’engouffrer alors dans toute sorte de techniques médicales très lourdes ! Dieu leur montrera leur fécondité et ils deviendront source de paix, comme le roi Baudouin et la reine Fabiola, comme plusieurs parmi nous.

    Je voudrais terminer cette brève homélie par la prière du pape François à la fin de sa lettre Amoris lætitia :

    Jésus, Marie et Joseph
    en vous, nous contemplons la splendeur de l’amour vrai, 
    en toute confiance nous nous adressons à vous.

    Sainte Famille de Nazareth,
    fais aussi de nos familles
    un lieu de communion et un cénacle de prière,
    d’authentiques écoles de l’Évangile
    et de petites Églises domestiques.

    Sainte Famille de Nazareth,
    que plus jamais il n’y ait dans les familles
    des scènes de violence, d’isolement et de division ; 
    que celui qui a été blessé ou scandalisé 
    soit, bientôt, consolé et guéri.

    Sainte Famille de Nazareth,
    fais prendre conscience à tous 
    du caractère sacré et inviolable de la famille,
    de sa beauté dans le projet de Dieu.

    Jésus, Marie et Joseph,
    Écoutez, exaucez notre prière
    Amen !

    1 Jean-Paul II, exhortation apostolique Familiaris consortio № 46, reprenant le décret Apostolicam actuositatem № 11 du Concile Vatican II.

  • Prier pour toutes les familles du monde

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    (Zenit.org). Benoît XVI a fait « une prière spéciale pour toutes les familles du monde », lors de l’angélus qu’il a présidé place Saint-Pierre au Vatican, le 30 décembre 2012, en la fête de la sainte Famille. Il a fait observer que la sainte famille était « modèle des valeurs humaines et familiales » et que « la préoccupation de Marie et Joseph pour Jésus est la même que celle de tout parent qui éduque un enfant, qui l’introduit à la vie et à la compréhension de la réalité ».

    Paroles de Benoît XVI avant l’angélus (en italien) :

    Chers frères et sœurs,Aujourd’hui c’est la fête de la Sainte Famille de Nazareth. Dans la liturgie, le passage de l’évangile de Luc nous présente la Vierge Marie et saint Joseph qui, fidèles à la tradition, montent à Jérusalem pour la Pâques avec Jésus âgé de 12 ans. La première fois que Jésus est entré dans le Temple du Seigneur, c'était quarante jours après sa naissance, lorsque ses parents ont offert pour lui « un couple de tourterelles ou deux petites colombes » (Lc 2,24), c’est-à-dire le sacrifice des pauvres. « Luc, dont l’Evangile tout entier est empreint d’une théologie des pauvres et de la pauvreté, nous fait comprendre … que la famille de Jésus était comptée parmi les pauvres d’Israël; il nous fait entendre que c’était justement parmi eux que pouvait mûrir l’accomplissement de la promesse » (L’enfance de Jésus, p. 117). Jésus aujourd’hui est à nouveau dans le temple, mais cette fois-ci il a un rôle différent, qui l’implique en premier lieu. Il accomplit, avec Marie et Joseph, le pèlerinage à Jérusalem selon ce qui est prescrit par la loi (cf. Ex 23,17; 34,23ss), bien qu’il n’ait pas encore atteint l’âge de 13 ans : un signe de la religiosité profonde de la Sainte Famille. Mais lorsque ses parents repartent pour Nazareth, il arrive quelque chose d’inattendu : Jésus, sans rien dire, reste dans la ville. Marie et Joseph le cherchent pendant trois jours et le retrouvent au Temple, en dialogue avec les docteurs de la loi (cf. Lc 2,46-47); et quand ils lui demandent des explications, Jésus répond qu’ils ne doivent pas s’en étonner, car il est à sa place, cette maison est sa maison, auprès du Père, qui est Dieu (cf. L’enfance de Jésus, p. 177). « Il professe, écrit Origène, être dans le temple de son père, ce Père qu’il nous a révélé et duquel il a dit être le Fils » (Homélie sur l’évangile de Luc, 18, 5).

    La préoccupation de Marie et Joseph pour Jésus est la même que celle de tout parent qui éduque un enfant, qui l’introduit à la vie et à la compréhension de la réalité. Par conséquent il est juste aujourd’hui de faire une prière spéciale pour toutes les familles du monde. En imitant la sainte Famille de Nazareth, que les parents se préoccupent sérieusement de la croissance et de l’éducation de leurs enfants, afin qu’ils mûrissent en tant qu’hommes responsables et honnêtes citoyens, sans jamais oublier que la foi est un don précieux à entretenir en ses enfants par l’exemple personnel. Dans le même temps, prions pour que tout enfant soit accueilli comme don de Dieu, et soit soutenu par l’amour d’un père et d’une mère, pour pouvoir grandir comme le Seigneur Jésus « en sagesse, en taille et en grâce, sous le regard de Dieu et des hommes.» (Lc 2,52). L’amour, la fidélité et le dévouement de Marie et Joseph sont un exemple pour tous les époux chrétiens, qui ne sont pas les amis ou les maîtres de la vie de leurs enfants, mais les gardiens de ce don incomparable de Dieu.

    Le silence de Joseph, homme juste (cf. Mt 1,19), et l’exemple de Marie, qui gardait toutes choses en son coeur (cf. Lc 2,51), nous font entrer dans le mystère plein de foi et d’humanité de la Sainte Famille. Je souhaite à toutes les familles chrétiennes de vivre en présence de Dieu avec le même amour et la même joie que la famille de Jésus, Marie et Joseph.

    © Libreria Editrice Vaticana - Traduction de Zenit, Anne Kurian

    Lire, à propos de cet Angelus : un-cactus-pour-etre-piquant.html

  • La vie des saints Innocents et leur sort après la mort (vers 6 av JC), par Arnaud Dumouch

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    La vie des saints Innocents et leur sort après la mort (vers 6 av JC) (76 mn) L'histoire de ces enfants tués par Hérode. L'histoire des millions d'enfants morts sans baptême, soit par fausse couche, soit par IVG. Comment reconstituer leur sort après la mort, à l'aide des trois canaux de la foi catholique : Tradition, Ecriture et Magistère. L'hypothèse très solide de leur passage par des limbes provisoires où ces enfants sont préparés à leur entrée libre dans la Vision béatifique.

    SAINTS ET TÉMOINS DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE https://www.youtube.com/playlist?list... Par Arnaud Dumouch, 2012-2019.

    Un site Internet parle en détail de cette question des millions d'enfants avortés : http://visitationpourlavie.free.fr/

    Il donne même l'idée de plusieurs idées de rituels pour demander à Dieu le baptême pour son petit enfant mort. http://visitationpourlavie.free.fr/fichiers/Charte.htm
  • En la fête des Saints Innocents, prier pour toute vie naissante

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    Prière litanique, d’après la prière de Benoit XVI  du 27.11.2010, lors de la Veillée Mondiale de prière pour toute vie naissante (source)

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… réveille en nous le respect pour toute vie humaine naissante. »

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… rends-nous capables de discerner dans le fruit du sein maternel l’œuvre admirable du Créateur. »

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… dispose nos cœurs à l’accueil généreux de tout enfant qui vient à la vie. »

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… bénis les familles, sanctifie l’union des époux, rends fécond leur amour. »

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… accompagne de la lumière de ton Esprit les choix des assemblées législatives, pour que les peuples … reconnaissent et respectent le caractère sacré de la vie, de toute vie humaine. »

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… guide le travail des scientifiques et des médecins, afin que le progrès contribue au bien intégral de la personne et qu’aucun être ne soit supprimé ou ne souffre l’injustice.

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… donne une charité créative aux administrateurs et aux financiers, pour qu’ils sachent … promouvoir des moyens suffisants afin que » les familles puissent accueillir sereinement la Vie.

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… donne-nous une charité créative » pour qu’aucune famille ne tombe dans l’exclusion par manque de moyens financiers.

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… console les époux qui souffrent de l’impossibilité d’avoir des enfants et, dans ta bonté, pourvois ! »

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… éduque-nous tous à prendre soin des enfants orphelins ou abandonnés, afin qu’ils puissent faire l’expérience de la chaleur de ta charité, de la consolation de ton divin Cœur. »

  • Homélie pour la fête des Saints Innocents (28 décembre)

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    duccio9.jpg

    Le massacre des Innocents par Duccio (vers 1300) 

    Du Frère Elie (FsJ) sur homelies.fr :

    La fête des saints Innocents nous ramène à la question de Dieu face à la souffrance et au mal. Pourquoi Dieu n’intervient-il pas pour sauver ces enfants innocents ? Pourquoi laisse-t-il les soldats d’Hérode les assassiner ? Douloureuses interrogations… Comment effectivement ne pas rendre Dieu responsable, même indirectement, de ce massacre ! Comment ne pas voir en lui un Dieu injuste quand il permet à son Fils d’être sauvé alors qu’il ne fait rien pour ces enfants de Bethléem !

    Attention à ne pas trop vite nous faire le juge de quelqu’un qui nous dépasse infiniment par ce qu’il est et par ce qu’il réalise. De plus, poser la question du mal à Dieu comme Créateur et Seigneur du monde, nous le savons bien, conduit à de multiples frustrations et à des conflits dans notre rapport avec Dieu voire même peut nous amener à la négation pure et simple de Dieu. Le mal et la souffrance obscurcissent l’image de Dieu et ce parfois de façon radicale, lorsqu'on est confronté au drame quotidien de tant de souffrances sans qu'il y ait eu faute, et de tant de fautes sans peines adéquates en retour.

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  • La Prière « À mes petits Frères du ciel, les Saints Innocents » de Sainte Thérèse de Lisieux

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    Du site catholique.fr :

    Prière de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus

    Voici la Prière « À mes petits Frères du ciel, les Saints Innocents » de Sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897), en religion Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus ou de la Sainte-Face, également connue sous le nom de la « petite Thérèse » ; religieuse carmélite proclamée Docteur de l'Église Catholique qui sur son lit de mort à 24 ans le 30 septembre 1897 s’écria : « Oh ! je L’aime ! Mon Dieu ! je Vous aime ! ».

    La Prière de Sainte Thérèse de la Sainte-Face « À mes petits Frères du ciel, les Saints Innocents » :

    « Heureux petits enfants ! Avec quelles tendresses le Roi des cieux vous bénit autrefois, et combla de caresses vos fronts joyeux ! De tous les Innocents vous étiez la figure, et j'entrevois les biens que, dans le ciel, vous donne sans mesure le Roi des rois. Vous avez contemplé les immenses richesses du paradis, avant d'avoir connu nos amères tristesses, chers petits lys ! Ô boutons parfumés, moissonnés dès l'aurore par le Seigneur, le doux soleil d'amour qui sut vous faire éclore, ce fut son Cœur. Quels ineffables soins, quelle tendresse exquise, et quel amour vous prodigue ici-bas notre Mère l'Église, enfants d'un jour ! Dans ses bras maternels vous fûtes en prémices offerts à Dieu. Toute l'éternité vous ferez les délices du beau ciel bleu. Enfants, vous composez le virginal cortège du doux Agneau ; et vous pouvez redire, étonnant privilège ! Un chant nouveau. Vous êtes, sans combats, parvenus à la gloire des conquérants ; le Sauveur a pour vous remporté la victoire, vainqueurs charmants. On ne voit point briller de pierres précieuses dans vos cheveux, seul, le reflet doré de vos boucles soyeuses ravit les cieux. Les trésors des élus, leurs palmes, leurs couronnes, tout est à vous ! Dans la sainte patrie, enfants, vos riches trônes sont leurs genoux. Dans les bras de Marie, après toutes vos fêtes, vous accourez ; sous son voile étoilé cachant vos blondes têtes, vous sommeillez. Charmants petits lutins, votre enfantine audace plaît au Seigneur ; vous osez caresser son adorable Face, quelle faveur ! C'est vous que le Seigneur me donna pour modèle, Saints Innocents ! Je veux être ici-bas votre image fidèle, petits enfants. Ah ! Daignez m'obtenir les vertus de l'enfance ; votre candeur, votre abandon parfait, votre aimable innocence charment mon Cœur. Ainsi soit-il. »

    Sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897)