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  • Hommage à Mgr Lagrange : la réalité de la liturgie

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    Évêque émérite de Gap, Mgr Georges Lagrange est mort le jeudi 11 décembre dernier. Ses funérailles ont été célébrées le 15 décembre à Châtillon sur Chalaronne. Évêque missionnaire, il avait accordé à l’abbé Claude Barthe un entretien portant sur la nouvelle évangélisation et le rôle de la liturgie, dont le site du bimensuel « L’Homme Nouveau » publie aujourd'hui l’intégralité. Nous en reproduisons quelques extraits à verser au dossier de l’histoire du naufrage de la « pastorale » postconciliaire  (JPSC) :  

    L’une des visées du mouvement liturgique était la formation des fidèles et du clergé à la liturgie et par la liturgie – la catéchèse liturgique. Les réformateurs de l’après-Concile ont privilégié la modification des textes et rites à ce labeur pastoral de fond. Ne pensez-vous pas qu’un des remèdes à la situation cultuelle présente serait de s’y consacrer enfin ?

    Mgr Georges LAGRANGE – Il est certain qu’une formation liturgique à proprement parler serait nécessaire, mais aussi une formation chrétienne dans toutes ses dimensions, spirituelle, biblique, doctrinale. Pour se situer vraiment au cœur de la sphère chrétienne, de la Trinité, du mystère de la Révélation, on doit en effet accomplir ce travail de formation, qui suppose aussi la formation des formateurs. Mais cela représente, à mon sens, un gros problème […].

    La formation religieuse du peuple chrétien – ce qui voulait dire, dans les temps passés, de la quasi-totalité de la population occidentale – se faisait essentiellement, au moins depuis le XVIe siècle, par le catéchisme et la prédication du dimanche. Aucune formation ne touchera jamais autant que celle-là. Il faut donc aujourd’hui encore insister sur l’importance du catéchisme, de la prédication dominicale, insister sur leur contenu, leur profondeur, leur fidélité. Leur fidélité est quelque chose d’extrêmement important.

    Mais le public paroissial a fondu comme neige au soleil des temps nouveaux.

    Il y a, certes, aujourd’hui beaucoup moins de monde à la messe du dimanche, mais […] ce qui est plus grave encore, c’est la diminution des enfants catéchisés. Il y a quelques années, le public dominical avait déjà largement diminué, mais les enfants passaient encore presque tous par le catéchisme. Or depuis quelques années la proportion des catéchisés a énormément baissé. Le taux des baptêmes de petits enfants reste assez fort, mais il diminue aussi. Je ne sais pas jusqu’où cela ira, mais lorsque aujourd’hui des baptisés qui n’ont pas été au catéchisme se marient à l’église, cela soulève de grosses difficultés : ce n’est pas en trois ou quatre rencontres de préparation au mariage que l’on rattrape des années de catéchisme. Sans parler des problèmes que peut soulever le catéchisme lui-même, avec des instruments catéchistiques qui ne sont pas toujours ce que l’on pourrait souhaiter et des catéchistes pleins et pleines de bonne volonté, mais qui n’ont pas toujours la formation suffisante.

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  • Et si François Hollande s'inspirait du Pape François ?

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    Dans le « Figaro », l’économiste Charles Wyplosz s'amuse à imaginer les voeux fracassants que pourrait tenir le président de la République française s'il s'inspirait de la charge du Pape contre la curie romaine.

    « Mes très chers camarades,

    Il ne vous a pas échappé que durant l'année qui s'achève, notre cher parti a subi de graves revers. Ceci m'a plongé dans une profonde réflexion dont je souhaite vous faire partager les fruits. Je n'irai pas quatre chemins: notre parti souffre de douze plaies.

    La première est que chacun de nous se sent indispensable dans son rôle, et encore plus dans le rôle qu'il ambitionne. Ceci nous aveugle et nous dresse les uns contre les autres, par pur narcissisme. Le seul qui soit vraiment indispensable est le Président.

    La deuxième plaie est l'activisme dont beaucoup font preuve. Qu'ils veuillent réformer ou qu'ils veuillent ne pas réformer, ils oublient que notre Dieu, l'autre François, nous a enseigné qu'il faut donner du temps au temps. Ne rien faire est l'art de tous les Présidents qui ont été réélus. Mon prédécesseur a été victime de son activisme.

    La troisième plaie est l'empierrement social. Trop d'entre nous ont le cœur dur. Ils parlent avec compassion des souffrances des sans grade et des sans dents mais, en vérité, ils sont trop attirés par les palais dorés de la République pour avoir gardé dans leurs cœurs la passion de servir le peuple.

    La quatrième plaie est le souci excessif de la communication. Vous enchainez les plans com comme si c'était une fin en soi. Peu importe le contenu, que vous n'avez pas la moindre intention de réaliser, si cela vous permet de passer au journal télévisé de 20 heures.

    Cinquièmement, vous avez perdu la notion de l'harmonie fonctionnelle. Vos débats sont devenus un orchestre où chacun essaie de faire plus de bruit que les autres. Vous avez oublié l'art de la synthèse, la communion collective qui dépasse chacun d'entre vous.

    La sixième plaie est une sorte d'Alzheimer spirituel. Vous avez oublié la culture de gouvernement. À sa place, vous défendez vos idées toutes faites. Vous êtes les esclaves de vos caprices et vos manies, ces principes idéologiques que vous idolâtrez sans réaliser qu'ils sont détachés de la réalité du monde dans lequel nous vivons.

    La septième plaie est le mysticisme des honneurs qui vous pousse à une vaine rivalité. Certains sont même prêts à préférer l'apparence de la gloire à la gloire de servir la République avec toute l'humilité qui sied aux élus du peuple. Une voiture avec chauffeur devient un objectif en soi alors que ce ne devrait que le moyen de travailler plus.

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  • Noël : le pape s'adresse aux chrétiens du Moyen Orient

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    François: Pendant combien de temps le Moyen-Orient devra-t-il encore souffrir à cause du manque de paix ?

    Cité du Vatican, 23 décembre 2014 (VIS). À l'occasion des fêtes de Noël, le Pape François a écrit une lettre aux chrétiens du Moyen Orient, sachant que "pour beaucoup d'entre eux les chants de Noël se mêleront aux larmes et aux soupirs". Le Saint-Père a rappelé les conflits qui tourmentent une région du monde qui a toujours connu la tribulation aggravée ces derniers temps par un terrorisme qui "commet toute sorte d'abus et de pratiques indignes de l'homme" qui obligent les autres groupes religieux et ethniques à abandonner les propres terres et les pays d'origine, et pour cela "vous avez le devoir et le droit de participer pleinement à la vie et à la croissance de votre nation". Il rappelle également que les chrétiens d'Orient "sont protagonistes de la vie de l'Eglise" qui compte sur le soutien et les prières de toute la communauté ecclésiale. Le Saint-Père lance de nouveau un appel à la communauté internationale pour trouver une solution globale aux problèmes de la région: "Pendant combien de temps le Moyen-Orient devra-t-il encore souffrir à cause du manque de paix ?"

    Nous vous présentons le texte intégral de la lettre:

    "Chers frères et sœurs: Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toute notre tribulation, afin que, par la consolation que nous-mêmes recevons de Dieu, nous puissions consoler les autres en quelque tribulation que ce soit".

    "Ces paroles de l’apôtre Paul me sont venues à l’esprit quand j’ai pensé à vous écrire, frères chrétiens du Moyen-Orient. Je le fais à l’approche de Noël, sachant que pour beaucoup d’entre vous, aux chants de Noël se mêleront les larmes et les soupirs. Cependant, la naissance du Fils de Dieu dans notre chair humaine est un ineffable mystère de consolation: 'La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, s’est manifestée'".

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  • Ces crèches que la République ne peut souffrir

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    Lu sur le site de l'Homme Nouveau, ce coup de gueule du Père Daniel-Ange :

    Quand un bébé en plastique fait vaciller la République

    Ce mois de décembre a vu la multiplication des interdictions de crèches publiques. En quoi une innocente crèche peut-elle susciter ainsi une ire irrationnelle ? Ne serait-ce pas parce qu’elle rappelle la place de l’enfant dans une famille ? Ou celle de Dieu dans la société ? En interdisant les crèches, on prive encore les hommes d’un peu de beauté et de lumière. Coup de (sainte) colère du père Daniel Ange.

    Cela friserait le ridicule, si ce n’était tragique (non seulement des crèches dans des lieux publics ne sont plus tolérées, mais des   grandes surfaces n’osent plus vendre de santons). Une crèche dans un lieu public : blasphème ! Mais l’arc-en-ciel LGBT : no problem ! Une salle de mairie pour Noël : inadmissible. La même pour le Ramadan : plausible. Des santons : non ! Du porno : oui ! Mais en ce cas, il faut dynamiter Montmartre et toutes nos Notre-Dame de Paris, de Chartres, de Reims et d’Amiens. Et toutes nos églises de toutes les époques car comme signes « ostensibles » en espace public, on ne fait pas mieux !

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  • Le droit de vivre en liberté est reconnu pour une personne non humaine

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    Lu sur le Vif.be :

    Reconnu "personne non humaine", un orang-outan retrouve la liberté

    C'est une première mondiale: un tribunal argentin vient de reconnaître le droit de vivre en liberté à une femelle orang-outan, vivant au zoo de Buenos Aires depuis vingt ans, en considérant l'animal comme "une personne non humaine".

    La Chambre de cassation pénale de la capitale a décidé d'appliquer une ordonnance d'Habeas Corpus (le droit de ne pas être emprisonné sans jugement) à l'animal, considérant ainsi que, même s'il ne s'agit pas d'un être humain, il a des sentiments et le droit à une plus grande liberté.

    Une demande similaire avait été rejetée en décembre 2013 par la justice de New York : une organisation de défense des animaux demandait alors que quatre chimpanzés en captivité soient considérés comme "personnes non humaines" et bénéficient du droit à la liberté.

    Cette fois, c'est l'Association de fonctionnaires et avocats pour les droits des animaux (AFADA) qui avait saisi le tribunal pour demander la libération de Sandra, une orang-outan de 50 kilos, haute d'1,50 mètre, locataire du zoo de Buenos Aires. Les responsables de ce dernier défendaient lundi ses conditions de captivité.

    Mais pour l'association AFADA, Sandra "est une personne non humaine car elle a des liens affectifs, elle réfléchit, elle ressent, elle se frustre d'être enfermée, elle prend des décisions, elle est dotée de conscience et de perception du temps, elle pleure quand elle perd (un proche), elle apprend, elle communique et elle est capable de transmettre son savoir".

    Orang-outan née en 1986 dans le zoo allemand de Rostock, elle est arrivée dans celui de Buenos Aires en septembre 1994.

    Les conséquences immédiates du jugement n'étaient pas connues lundi. Même si, légalement, elle peut désormais recouvrer la liberté, les experts estiment que Sandra ne connaît pas son habitat naturel et ne pourrait pas y survivre.

    Le zoo a lui indiqué que, même avant ce jugement, il étudiait déjà la possibilité de la transférer dans un sanctuaire naturel au Brésil ou aux États-Unis.

  • Serions-nous en guerre ?

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    Jean d'Ormesson, en tribune sur FigaroVox, n'hésite pas à l'affirmer :

    Jean d'Ormesson : «Nous sommes en guerre»

    Au lendemain des événements de Dijon et de Joué-lès-Tours, Jean d'Ormesson appelle à combattre l'organisation terroriste et criminelle Daech, qui se réclame abusivement de l'Islam.

    Nous sommes en guerre. Une guerre qui n'ose pas dire son nom, nouvelle, étrange et obscure. Sans déclaration, sans armées en mouvement, sans champ de bataille, sans offensive de masse, sans raids d'aviation sur les grandes métropoles. Avec un nombre restreint de morts qui tombent un peu partout et presque au hasard dans des conditions dramatiques. Une guerre très loin de la guerre des étoiles et des visions d'avenir chères aux auteurs de science-fiction. Une sorte de guerre au rabais, une guerre d'otages et de guets-apens. Mais une guerre qui s'étend de Bruxelles à Toulouse, de New York à Paris, de l'Algérie, de la Libye, du Yémen à l'Afrique du centre et de l'ouest, de Syrie et d'Irak au Pakistan, à Dijon et à Sidney en Australie.

    La civilisation musulmane est à l'origine de quelques-unes des plus belles réalisations du génie humain. Daech déshonore cette grandeur de l'islam.

    La guerre n'est plus confiée à des armées en uniforme. Elle s'attache à chacun d'entre nous. Oh! avec un risque à peu près égal à la chance de gagner au Loto. Mais, enfin, elle est là, avec ses bombes et ses couteaux. Elle menace - de loin - chacun et chacune d'entre nous. Elle a quitté les champs de bataille et les états-majors pour descendre dans la rue, dans les cafés, dans les stades, dans les salles de spectacle. Elle plane en secret sur les femmes, les enfants, les vieillards comme sur ces hommes dans la force de l'âge qu'on appelait naguère des soldats.

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  • Grossesse commercialisée

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    Lu sur 7sur7.be :

    Johnny Tratsaert (52 ans) et son épouse Carmen Despodt (44 ans) ainsi que leur mère porteuse célèbreront enfin les fêtes de fin d'année en tout quiétude. Le couple de Middelkerke et leur amie ont été acquittés par le tribunal de "traitement dégradant" à l'égard de Mylan, leur fils de cinq ans. Le couple de la Côte avait été poursuivi par le parquet de Bruges pour avoir versé 12.800 euros à une amie après que celle-ci eut mis leur enfant au monde. Johnny et Carmen estimaient que cet argent devait être considéré comme une allocation de subsistance. 

    "Nous voulions sceller notre amour" 

    "Nous avions tous les deux deux enfants de précédentes relations. On était si bien ensemble que notre rêve était de sceller notre amour avec un enfant à nous. On a tout essayé, jusqu'à la fécondation in vitro. Les parents sans enfant ont priorité. Finalement, des gynécologues et plusieurs spécialistes nous ont conseillé de chercher la solution plus près de nous". Le couple contacte une amie et après une longue discussion, ils décident de faire féconder un de ses ovules avec les spermatozoïdes de Johnny. Les termes de l'accord sont alors formulés explicitement dans un accord écrit. Peu après la naissance, le juge de la jeunesse approuve l'adoption du petit Mylan. Mais le parquet va alors en appel de sa décision, et l'adoption est déclarée nulle en 2012. Le couple et la mère porteuse, qui étaient inquiétés par le tribunal pour avoir "commercialisé une grossesse", ont finalement reçu de bonnes nouvelles en cette avant-veille de réveillon de Noël: tous ont été acquittés par le juge. "Quel soulagement", s'émeut la mère de Mylan. "C'est le plus beau des cadeaux de Noël grâce auquel nous pourrons pleinement savourer la fin d'année".