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  • RDCongo: la Belgique « n’a pas abandonné » ses anciens combattants congolais

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    Quand les anciens coloniaux recadrent les fantaisies anticolonialistes qui prétendent réécrire l’histoire :

    commemoration-forces-congo.jpgLa publication sur le site de La Libre Afrique.be d’une dépêche de l’Agence France Presse (AFP) consacrée à l’hommage rendu à Kinshasa aux anciens combattants congolais de l’armée belge a suscité des réactions. En cause: l’affirmation selon laquelle la Belgique aurait « jeté comme des torchons sales » ces anciens combattants. C’est faux, assure André de Maere d’Aertrycke, ancien président de l’Union Royale Belge pour les Pays d’Outremer.

    La dépêche de l’AFP, qui évoque également un documentaire sur ces anciens combattants, reprend les propos de deux d’entre eux, nonagénaires, s’indignant de « l’ingratitude » de l’ex-colonisateur, opposé à la France « qui, elle, s’occupe jusqu’aujourd’hui des survivants de la Seconde guerre mondiale originaires de ses ex-colonies et de leurs héritiers ».

    André de Maere d’Aertrycke a réagi à cette publication auprès de la La Libre Afrique.be. Il nous indique que « ce n’est pas la faute de la Belgique si les anciens combattants de la Force publique ne touchent pas leur retraite ». Dans les années 70, « le gouvernement belge a conclu un accord avec le maréchal Mobutu, qui prévoyait l’annulation d’une dette zaïroise en matière de télécoms contre la reprise par le Zaïre du paiement des pensions aux anciens combattants. En 1990, la Belgique a encore versé, en supplément, un fonds de pension au Zaïre ». Apparemment, toutefois, « les anciens combattants n’en ont jamais vu la couleur ».

    L’argent « perdu » sous Mobutu

    Quelques 10.000 Congolais ont participé à la Seconde guerre mondiale au sein de l’armée belge. La question de leurs pensions avait déjà été soulevée en Belgique en 2006. Le ministre de la Défense de l’époque, le socialiste André Flahaut, avait alors expliqué à nos confrères du Soir: « Un gouvernement précédent a versé à Mobutu une somme pour qu’il gère lui-même les pensions. Une somme qui s’est perdue. Après, on a demandé aux autorités congolaises de constituter une liste qui identifie les anciens combattants. Mais cela prend du temps. Une fois que ce sera fait, on avisera de l’opportunité de verser ces pensions »

    Un autre lecteur de La Libre Afrique.be, le médecin colonel en retraite Marc Georges – qui nous indique avoir participé à une mission organisée par la Défense belge au profit des Anciens combattants de Kinshasa » -, souligne pour sa part qu’il ne veut « en aucune manière minimiser l’engagement des deux vétérans » évoqués mais que « la Force publique du Congo belge n’a pas envoyé de troupes combattantes en Birmanie. Elle a cependant envoyé un hôpital de campagne, le « 10th Belgian Congo Casualty Clearing Station », commandé par le Dr Thomas », dont le personnel « n’a jamais participé à aucun combat ».

    Un foyer et des ambulances belges détournés

    Le Dr Georges ajoute que « près de la place de la Victoire, à Kinshasa, les Anciens combattants disposaient d’un foyer, construit par la Belgique avant l’indépendance et mis à leur disposition. Ils en étaient théoriquement les gestionnaires et les profits (organisation d’événements) qu’ils en auraient retiré devaient naturellement leur revenir ». Mais « les Anciens combattants n’ont jamais eu leur mot à dire dans la gestion de cette institution, gestion « reprise » par un (des?) proche du régime ».

    Enfin, le Dr Georges indique que le ministre Flahaut avait donné au gouvernement congolais « deux ambulances Ford Transit et deux Opel Kadett, en parfait ordre de marche, destinées aux Anciens combattants. Là non plus, ces derniers n’en ont jamais vu la couleur. Les ambulances servaient comme véhicules de transport (personnes et marchandises) utilisés par des militaires FARDC, mais jamais pour transporter des malades ou des blessés. Quant aux Opel Kadett, elles servaient de transport de liaison pour les officiers de la garnison ».

    Ref. RDCongo: la Belgique « n’a pas abandonné » ses anciens combattants congolais

    JPSC

  • Pourquoi célébrent-ils tournés vers l'est ?

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    D'Elisabeth Caillemer sur le site de Famille Chrétienne :

    Ils célèbrent la messe vers l’orient

    03/02/2020

    Dans sa paroisse de la Vienne, le Père Allain Nauleau célèbre la messe Paul VI tourné vers l'orient.

    Messe Paul VI tournée vers l'orient

     ©DR

    MAGAZINE – Des prêtres diocésains disent parfois la messe en direction de l’est. Ils nous expliquent les raisons de ce choix.

    Joseph Ratzinger

    • « La prière vers l’orientest de tradition depuis l’origine du christianisme, elle exprime la spécificité de la synthèse chrétienne, qui intègre cosmos et Histoire, passé et monde à venir dans la célébration du mystère du Salut. »
      • « Dans la prière vers l’orient, nous exprimons donc notre fidélité au don reçu dans l’Incarnation et l’élan de notre marche vers le second avènement. »

    Extraits de L’Esprit de la liturgie, Ad Solem, 2001.

    Ils ne sont pas « tradis », n’ont pas adopté la forme extraordinaire du rite romain, mais célèbrent pourtant de temps à autre la messe ad orientem. Traduisez « tournés vers Dieu ». D’aucuns disent « dos au peuple » (voir encadré ci-dessous).

    « Je célèbre habituellement la messe face au peuple, mais j’ai toujours considéré que c’était naturel de célébrer vers l’orient », indique l’abbé Vincent de Mello, aumônier du patronage du Bon Conseil à Paris.

    « Je le fais systématiquement pour certaines messes : celle de l’aurore, à Noël, celle de l’Ascension, pour signifier que nous sommes tournés vers le Christ monté en gloire et que notre vocation est d’aller au Ciel, et lorsque c’est la fête d’un saint représenté sur la mosaïque placée derrière l’autel de la chapelle. » Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, déclare célébrer « assez régulièrement » la messe ad orientem dans les églises de son diocèse, selon l’emplacement de l’autel qui s’y trouve : « À travers cette dispositionje signifie que le prêtre et la communauté sont dirigés dans la même direction qu’est le Christ. »

    Tandis que, pour prier, les juifs et les musulmans se tournent vers un lieu spirituel (Jérusalem, La Mecque), les chrétiens ont pris l’habitude de se tourner vers l’orient, d’où, selon les Écritures, le Christ est venu sur Terre et d’où Il reviendra. « Comme l’éclair part de l’orient et brille jusqu’à l’occident, ainsi sera la venue du Fils de l’homme », nous dit saint Mathieu (24, 27).

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  • Bruxelles : boom des écoles privées

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    De Quentin Joris sur le site de l'Echo :

    Les écoles privées en plein boom à Bruxelles

     

    En 2017, près de 7.000 enfants étaient scolarisés à Bruxelles dans des établissements internationaux et privés, hors écoles européennes. Ces dernières années, ces structures n’ont cessé de croître dans la capitale.

    En dix ans, le nombre d'élèves fréquentant des établissements internationaux et privés en Région bruxelloise a quasiment triplé. De 2.390 à la rentrée 2007, il est passé à 6.858 en 2017, d'après les données de l'Institut bruxellois de statistique et d'analyse (IBSA). A en croire les acteurs du secteur, cette tendance haussière se poursuivrait pour atteindre environ 9.000 enfants aujourd'hui. Si la majorité des jeunes scolarisés dans ces établissements sont issus de familles expatriées, on y retrouve aussi des Belges.

    "L'opinion publique est plus favorable aux établissements privés que par le passé."

    DAVID BOGAERTS
    DIRECTEUR DE LA BOGAERTS INTERNATIONAL SCHOOL

    "Globalement, toutes les écoles internationales vont bien dans la capitale. Je sens aussi que l'opinion publique est plus favorable aux établissements privés que par le passé", nous assure le directeur de la Bogaerts International School (BIS), David Bogaerts. Dans sa cossue école uccloise, nichée au coeur d'un domaine de neuf hectares, celui-ci accueille 250 élèves, dont environ 20% de Belges. À la prochaine rentrée, 50 étudiants supplémentaires rejoindront son établissement.

    Du côté de l'école internationale Montgomery (EIM), on se targue aussi d'une croissance confortable. L’an dernier, 80 élèves y suivaient des cours, contre 150 depuis cette rentrée. "Entre 20 à 30% de ceux-ci sont uniquement pour quatre ans en Belgique. Le reste, ce sont des locaux ou des gens qui ont décidé de vivre ici", évalue son directeur général David Gérone, tout en précisant que l'EIM s'agrandira encore à la prochaine rentrée.

    Motivation

    9.000 ELEVES DANS LES ÉCOLES INTERNATIONALES ET PRIVÉES
    Estimation du nombre d'élèves, de la maternelle au secondaire, qui fréquentent les écoles internationales et privées en Région bruxelloise

    Mais quels sont les facteurs qui poussent des parents à privilégier les écoles internationales et privées? L'apprentissage des langues est un élément particulièrement important, d'autant qu'il est "parfois très mauvais" dans l'enseignement francophone, ose Bogaerts. "Nos étudiants sortent avec un diplôme international qui leur permet de bouger, mais aussi avec un bagage en langues. Cela leur offre la possibilité de s'orienter ensuite vers des universités anglophones", avance pour sa part Gérone.

    "Le bilinguisme à la sortie des études", c'est aussi ce qui a motivé Isabelle Garang-Boulegue à privilégier le lycée français plutôt qu'un établissement de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour scolariser ses deux enfants. Bien que les langues soient la principale motivation mentionnée par les parents que nous avons contactés, David Bogaerts n'exclut pas que la lourdeur de certaines procédures, comme le décret inscriptions, ou encore "le manque de dynamisme" de l'enseignement public francophone jouent dans les choix de certains.

    Enquête | Prof, le plus beau métier du monde. Vraiment?

    Coûts

    Une scolarisation dans un établissement privé n'est toutefois pas à la portée de tous. Comptez entre 9.000 et 18.000 euros par an à la BIS, entre 17.000 et 22.000 euros à l'EIM et entre 7.000 et 9.000 euros au lycée français. Au vu de ces montants, peut-on en déduire qu'il s'agit de milieux élitistes? "Il y a une conception parfois trop généralisée de la population dans les écoles privées. Ce ne sont pas des grosses fortunes. Il y a vraiment de tout", assure Bogaerts. Les frais de scolarité sont de surcroît souvent pris en charge par des entreprises, rappelle-t-il.

    A l'EIM, David Gérone reconnaît quant à lui une forme d'élitisme dans la qualité de l'enseignement. Pour autant, il assure que ses "élèves ne restent pas cloisonnés entre eux", mais participent à de nombreuses actions "solidaires" qui les ouvrent au monde. Les deux directeurs affirment enfin que des bourses- en nombre très limité - sont octroyées chaque année.

  • Fin de vie et euthanasie, la pente glissante ?

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    D'Alliance VITA :

    Fin de vie et euthanasie, la pente glissante ? Eric Vermeer | Université de la vie 2020

    Eric Vermeer infirmier et psychothérapeute en soins palliatifs en Belgique, part de son expérience d’écoute et d’accompagnement des personnes en fin de vie. Il explique que les soins palliatifs ont pour objectif, non pas de « faire mourir » mais d’aider une personne à « bien vivre » jusqu’au bout, et que « ce n’est pas parce qu’une personne est en perte d’autonomie qu’elle est en perte de dignité. »

  • Aucun rapport entre la pédophilie et le célibat sacerdotal

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    De l'Abbé Bernard de Lacoste sur "La Porte Latine" :

    Pédophilie et célibat sacerdotal : aucun rapport !

    Lire aussi : Le célibat sacerdotal dans l'histoire


    Le psychothérapeute Stéphane Joulain lors d'une conférence publique à Bordeaux

    Certains ignorants prétendent qu’il existe un lien de causalité entre célibat et pédophilie. D’après eux, si les prêtres pouvaient se marier, les abus sexuels du clergé sur les mineurs n’auraient pas été commis.

    C’est une grave erreur ! De nombreux psychiatres et psychologues ont démontré qu’il n’existe pas de relation entre célibat et pédophilie. Le père Hans Zollner, président du Centre pour la protection des mineurs de l’Université grégorienne, remarque : « Tous les rapports officiels scientifiques et mandatés par des gouvernements comme aux États-Unis, en Australie ou en Allemagne, et donc critiques envers l’Église, récusent le fait que le célibat lui-même mène aux abus » (1).

    De fait, il n’y a pas plus de cas de pédophilie chez les célibataires que chez les hommes mariés. De nombreux pasteurs protestants ont été reconnus coupables d’abus sur mineurs, notamment dans l’église anglicane d’Angleterre (2) et aux Etats-Unis, dans l’Eglise baptiste du sud (3). Or les pasteurs protestants ont le droit d’être mariés. L’obligation du célibat ne change donc rien au problème. En outre, les statistiques indiquent, selon l’Observatoire national de l’action sociale, que dans 75% des cas répertoriés, les agressions sur mineurs sont intrafamiliales (par exemple le père, le grand-père, le beau-père ou l’oncle). La psychiatre spécialiste des violences sexuelles sur mineurs Catherine Bonnet, ancienne membre de la commission pontificale pour la protection des mineurs et des personnes vulnérables, écrit : « On évalue qu’entre 75 % et 80 % des abus sexuels sur enfant ont lieu dans le cadre de la famille. La majorité, c’est l’inceste. Dans ces cas-là, la vie de couple n’empêche pas les pulsions pédophiles » (4).

    Le psychiatre Paul Bensussan (5) commente : « Il est réducteur de considérer ce phénomène comme la conséquence du célibat. C'est une explication à la fois simpliste et indigne pour la femme. Cela voudrait dire que le prêtre, à défaut d'avoir une femme pour assouvir ces pulsions sexuelles, jetterait son dévolu sur des enfants. C'est choquant! À quelle vision de la femme une telle interprétation nous renvoie-t-elle? » (6).

    Et Stéphane Joulain, psychothérapeute (7), ajoute : « Le célibat n'est pas en cause quant à la formation de la pulsion pédophile ou de comportements criminels sur les enfants. Aucune recherche sérieuse ne met en avant un lien de causalité entre célibat et abus sexuel des enfants. 94 % des prêtres et religieux célibataires ne sont ni des pédophiles ni des auteurs d'abus. Il y a comme une fixation quasi obsessive sur la question du célibat consacré. Croire que le mariage des prêtres réglerait la question de la pédophilie de certains prêtres est donc une erreur et une aberration scientifique. Par contre, la question du célibat pose celle de l'équilibre affectif de nombreux prêtres » (8).

    Pour mettre fin aux abus et aux scandales, ce n’est donc pas vers la suppression du célibat sacerdotal qu’il faut se tourner, mais plutôt vers une vision traditionnelle du sacerdoce. Si chaque prêtre se souvenait qu’il était un autre Christ, chargé de renouveler le saint Sacrifice de la messe tous les jours sur l’autel et de conduire les âmes vers la vie éternelle, l’Eglise donnerait d’elle-même une image beaucoup plus belle.

    (1) La Croix du 7 février 2019

    (2) Voir le journal La Croix du 10 mai 2019

    (3) Voir par exemple les médias du 13 février 2019

    (4) Journal Le Monde du 28 septembre 2018

    (5) Expert agréé par la Cour de cassation. Il est notamment l'auteur avec l'avocat Jacques Barillon du Nouveau Code de la sexualité, aux éditions Odile Jacob (2007).

    (6) lexpress.fr du 2 avril 2010

    (7) Auteur du livre Combattre l'abus sexuel des enfants: qui abuse? Pourquoi? Comment soigner? (Desclée De Brouwer).

    (8) lefigaro.fr du 2 novembre 2018

    Sources :La Porte Latine du 6 février 2020