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  • Quand les nazis imposaient le port de l'étoile blanche aux "amis des juifs"

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    (source) Certains Justes parmi les Nations le furent parce que fervents catholiques : c’était le cas de Madeleine Fauconneau du Fresne (1893-1976), dont les mémoires de guerre viennent d’être retrouvés par son petit-neveu, Emmanuel Rougier, DRH du Secours Catholique, et publiés sous le titre L’Étoile blanche – décoration qu’elle porta comme « Amie des juifs » au camp de Beaune-la-Rolande où elle fut internée en 1943.

    Elle sauva de la déportation son amie Yvonne Netter, avocate juive qui se convertit ensuite au catholicisme. Son récit plein d’émotion est celui d’une âme de feu et de foi.

    Du site de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah :

    L'étoile blanche - Madeleine Fauconneau du Fresne

    Vient de paraître aux éditions EdiSens

    Mémoires d'une Juste 1940-1945 - Emmanuel Rougier 

    L'étoile blanche signifiant "Ami des juifs" était imposée par les nazis à certaines personnes ayant pris ostensiblement le parti des Juifs pendant la guerre. C'est le cas de Madeleine Fauconneau du Fresne. Chrétienne engagée dans la Résistante, d'abord par des mots, puis par des actes, elle se lie d'amitié avec l'avocate féministe juive Yvonne Netter. Quand celle-ci est arrêtée en juillet 1942, internée au camp de Pithiviers puis dans un hôpital, Madeleine organise son évasion. 

    Arrêtée à son tour pour ce motif, elle est internée au camp de Beaune-la-Rolande où l'on trie les déportés avant les camps de la mort. C'est là qu'on l'affuble de cette étoile blanche. Elle participe à la vie du camp et se lie avec des personnes qui disparaîtront, notamment des enfants. Remise en liberté surveillée, elle parvient à s'échapper et rejoint Yvonne dans les Pyrénées où elles se cachent, puis remontent à Paris dans la clandestinité pour y vivre la libération de la capitale en août 1944. 

    Peu après la guerre, Madeleine raconte ses souvenirs dans un cahier. C'est son petit-neveu, Emmanuel Rougier, qui le trouve bien après sa mort. Conscient de l'importance de ces mémoires pour l'Histoire, il entreprend sa retranscription, qu'il complète avec des notes biographiques et documentaires, et décide de le publier. C'est un récit haletant, précis et détaillé, fait de rencontres et de rebondissements, où se mêlent la détresse et l'espoir.

    L'étoile blanche - Madeleine Fauconnier du Fresne
    Née dans un milieu aristocratique, Madeleine Fauconneau du Fresne (1893-1976) a été reconnue Juste parmi les Nations en août 2018. Une cérémonie d'hommage devait avoir lieu en novembre 2020.

    Emmanuel Rougier est le petit-neveu de Madeleine Fauconneau du Fresne et le DRH du Secours Catholique.

    Paru le mercredi 25 novembre 2020, aux éditions EdiSens, cet ouvrage a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. 

  • Les chrétiens du Nigeria gardent la foi au milieu de l'insurrection et des persécutions persistantes

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    De Valentine Iwenwanne(*) sur le site du Catholic Herald :

    Les chrétiens du Nigeria gardent la foi au milieu de l'insurrection et des persécutions persistantes
     
    19 janvier 2021

    Chaque dimanche matin à 8 heures, Daniel Musa, 32 ans, se précipite à l'église, à un demi-kilomètre de sa maison dans le quartier de Polo à Maiduguri, sa bible à la main droite. En semaine, il s'assure que rien ne l'empêche d'assister aux offices de milieu de semaine, même dans cette ville qui a été attaquée à plusieurs reprises par le redoutable Boko Haram depuis 2002.

    Sa première rencontre avec les insurgés a eu lieu le 6 janvier 2012, juste après la célébration du Nouvel An à Maiduguri. Il a commencé à entendre des cris de différentes tonalités résonnant de l'extérieur de sa maison. Il a ouvert sa porte pour savoir ce qui se passait, mais n'a rien trouvé. "Je suis donc allé chercher des paquets de nouilles pour le dîner", raconte-t-il. "Sur le chemin du retour, deux de mes amis chrétiens ont couru vers moi sans savoir qu'ils étaient suivis par trois membres du groupe redouté. Ils nous ont rattrapés, nous ont encerclés et en ont éliminé un d'une balle dans la tête", rapporte-t-il. De retour dans sa ville natale de Goza - autrefois contrôlée par les insurgés de Boko Haram - son oncle maternel, Joseph Aga, a été coupé en morceaux et laissé pour mort. "Ils l'ont molesté et l'ont laissé pour mort alors que tout le monde autour fuyait pour se mettre à l'abri." a déclaré Musa au Catholic Herald.

    Le Nigeria est divisé de façon à peu près égale : un peu plus de la moitié des 206 millions d'habitants du pays sont musulmans, un peu moins de la moitié sont chrétiens. Dans la partie nord du pays, l'islam est la religion dominante, tandis que le christianisme est présent dans le sud - mais la plupart des meurtres ont lieu dans la zone centrale du Nigeria, où les deux moitiés du pays se rencontrent. Si la religion n'était pas à l'origine une question liée au conflit au Nigeria, elle est passée au premier plan. 

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  • L'avortement tue vingt-cinq fois plus que la covid-19

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    De gènéthique.org :

    L’avortement tue 25 fois plus que la Covid-19

    25 janvier 2021

    Avec plus de 40 millions d’avortements en 2020, l’avortement est la première cause de décès dans le monde, loin devant les autres. Pourtant, les grandes instances mondiales telles l’ONU, l’OMS et le FMI font peser une pression constante sur les pays qui autorisent le moins l’avortement. Ce chiffre est issu du Worldometer, un site web qui compile en temps réel des statistiques mondiales sur la santé, la population, les ressources ou les décès. Le 31 décembre dernier, son compteur affichait un peu plus de 42,6 millions d’avortements depuis le 1er janvier. A titre de comparaison, en 2020, le même site a recensé 13 millions de décès dus aux maladies transmissibles et 8,2 millions de décès à cause du cancer. Quant au coronavirus, selon l’Université Jonh Hopkins, il a tué 1,8 millions de personnes.

    Malgré ces chiffres vertigineux, les tentatives pour faire entrer l’IVG dans le droit se multiplient. C’est ainsi que l’Argentine a légalisé l’avortement le 30 décembre dernier, jusqu’à 14 semaines de grossesse. Or, cette loi est très différente des lois européennes qui ont dépénalisé l’IVG au XXème siècle, elle « fait partie d’une nouvelle génération de lois plus audacieuses sur l’avortement » analyse le C-Fam, le Center for Family & Human Rights.

    Une loi  « nouvelle génération »

    En effet, à la différence des lois IVG plus anciennes, cette nouvelle loi « ne se contente pas de dépénaliser l’avortement » dans certaines circonstances limitées « comme la plupart des pays européens », elle va beaucoup plus loin. Elle entend « élever l’avortement au rang d’un droit de l’homme », qui l’emporterait « sur tous les autres droits humains ». Une affirmation qui va à l’encontre du Consensus de Genève (octobre 2020) et de la Conférence du Caire (2014), selon lesquels il n’existe « aucun droit international à l’avortement ». Pourtant, c’est en vertu de ce « droit à l’avortement » que la loi autorise l’IVG dès 13 ans sans consentement parental. Autre nouveauté, la loi argentine montre une « forte composante internationale », se réclamant des traités internationaux relatifs aux droits de l’homme, et soumettant le système de santé argentin à l’OMS[1]; elle introduit la théorie du genre, en faisant référence à des « personnes gestantes » et non plus à des « femmes enceintes ». Enfin, la loi contient un délit d’entrave très strict, avec un droit à l’objection de conscience réduit au minimum.

    Sept projets de loi ont déjà été rejetés en Argentine avant que celui-ci n’aboutisse. Depuis les années 1990, le pays subit de fortes pressions de l’ONU pour légaliser l’avortement. En 2018, c’est le FMI qui a imposé la légalisation de l’IVG comme condition à la révision de la dette de l’Etat. De fait, la promesse a été tenue, puisque l’Argentine a débuté depuis peu les discussions avec le FMI et la Banque Mondiale en vue de renégocier sa dette [2].

     

    [1] La loi oblige tous les professionnels de santé d’Argentine à respecter toutes les directives de l’OMS en matière d’avortement.

    [2] Le Figaro, L’Argentine débute des discussions avec le FMI pour renégocier sa dette (26/08/2020).

     

    Cet article de la rédaction de Gènéthique a été initialement publié sur Aleteia sous le titre : L’avortement tue 25 fois plus que la Covid-19

  • Tsunami financier, désastre humanitaire ? (Gaël Giraud)

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    De Thinkerview :

  • La fin du mandat présidentiel de Donald Trump rappelle le déclin de la République romaine

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    De David Engels sur le site de Valeurs Actuelles :

    La fin de la présidence Trump ou l'ombre du déclin de la République romaine

    25/01/2021

    La fin du mandat présidentiel de Donald Trump rappelle le déclin de la République romaine, au Ier siècle avant Jésus-Christ, estime l'historien et essayiste belge.

    Déjà au début de la présidence de Trump, j'avais comparé son mandat aux dernières années de la République romaine, quand des tribuns de la plèbe tels que Catilina ou Clodius s'étaient rebellés contre l'oligarchie sénatoriale romaine (et ses liens étroits avec l'élite financière), dans un mélange de démagogie, de réformisme et de véritable préoccupation sociale - et échouèrent lamentablement. La fin de la présidence de Trump confirme cette hypothèse. La terreur des émeutes de Black Lives Matter, la chaotique prise d'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021, et le contrôle total que son adversaire vient d'obtenir sur toutes les institutions de la République rappellent de manière dramatique ces affrontements sanglants entre Clodius, l'enfant terrible du patriciat romain, et son adversaire Milon, dont la terreur fut systématiquement promue par l'oligarchie sénatoriale afin d'éliminer Clodius et ses partisans.

    De Rome à Washington

    Certes, le populiste Clodius, contrairement à Trump, était loin de poursuivre un programme culturel conservateur et l' optimas Milon n'aurait probablement jamais tourné en dérision sa propre histoire culturelle comme le fait la cancel culture. Mais les parallèles morphologiques entre hier et aujourd'hui restent stupéfiants : l'érosion des antagonismes idéologiques entre les partis traditionnels par la formation de cartels ; l'exclusion systématique et donc la radicalisation politique de toute opposition interne ; l'incapacité d'un système caractérisé par une polarisation sociale inouïe à se réformer par lui-même ; et enfin l'instrumentalisation politique de la rue - et ce précisément non seulement par les populistes, mais aussi par les partis établis, qu'il s'agisse des voyous de Milon ou de l'antifa.

    Mais ce qui est encore plus éclairant, c'est la conséquence politique ultime de la brève aventure populiste romaine, à savoir la volonté croissante d'une élite politique menacée de réaliser exactement ce dont elle accuse ses adversaires : l'instrumentalisation de l'état d'urgence. Ainsi, l'assassinat de Clodius, en 52 avant Jésus-Christ, fut suivi par la nomination de Pompée comme consul unique, fait inédit dans l'histoire de Rome, car négligeant un élément central de la séparation des pouvoirs et anticipant l'Empire. Pompée, bien qu'il ait secrètement alimenté le conflit entre Clodius et Milon, se présente comme un “médiateur” impartial entre populares et optimates ; mais sous prétexte de combattre les “fauteurs de troubles” par des forces de police spéciales et des tribunaux extraordinaires, il se débarrasse rapidement de ses propres adversaires. Et il faut s'attendre à ce que Joe Biden, lui aussi, sache tirer bon parti de ces sinistres listes des “trumpistes” compilées par ses supporters, tout comme il est à supposer qu'en Europe également, nous assisterons bientôt à une répression politique croissante du populisme conservateur.

    Un flou idéologique salvateur ?

    Cependant, quiconque croit que la victoire imminente de l'establishment politique sera définitive se trompe : les “déplorables” américains ainsi que les “gilets jaunes” français ou les “Wutbürger” allemands continueront à représenter un puissant capital politique précisément en raison de leur flou idéologique ; capital qui sera facilement accessible à tous ceux qui auront compris que la lutte politique de l'avenir ne sera plus décidée par des élections et des institutions, mais, tout comme dans la Rome républicaine tardive, par le charisme, le contrôle de l'opinion publique, le pouvoir financier et la pression de la rue. Dans la Rome antique, le bref calme imposé par Pompée fut rapidement suivi par la révolte de César, qui, en 49, entraîna le début de plus de vingt ans de guerre civile ouverte ou larvée, jusqu'à ce que les antagonistes fatigués se soumettent finalement au compromis impérial d'Auguste. D'où viendra le César européen ?

  • Les invités de la Pentecôte (Yvonne Estienne) (2e partie) (feuillet pour le temps du confinement)

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