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  • Chicago : manifestations contre le cardinal Cupich après les restrictions de la messe traditionnelle

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    Cupich 0uinqtsm9dn3y0waps8ljt142581kfp7yc5ziqq.jpgL'archevêque de Chicago a sévèrement restreint les options pour célébrer la « vieille » messe. Maintenant, la résistance s'agite dans l'archidiocèse. Lu sur le site web Kath net :

    « Un groupe de manifestants s'est rassemblé devant la cathédrale de Chicago le 8 janvier pour protester contre les restrictions imposées à la messe traditionnelle en latin par le cardinal Blaise Cupich, archevêque de Chicago. Ils tenaient une affiche adressée au pape François et à l'archevêque Cupich avec la demande suivante : « Mettre fin à la guerre contre notre foi intemporelle ».

    La manifestation faisait partie d'une campagne menée par la Coalition for Cancelled Priests, le Lepanto Institute et Regina Magazine . La campagne s'intitule « Sauvez la messe latine ».

    Le groupe a également manifesté lors de l'apparition de Cupich à la Marche pour la vie à Chicago, qui a eu lieu le même jour.

    Une pétition sur Internet appelant le cardinal Cupich à démissionner a désormais trouvé plus de 52 000 partisans.

    En décembre, Cupich a établi de nouvelles règles avec lesquelles les possibilités de célébrer l'ancienne messe ont été sévèrement restreintes. Ce sont les réglementations les plus strictes actuellement en vigueur aux USA en ce qui concerne la foi traditionnelle. Par exemple, les messes de l'ancien rite étaient interdites à Noël, le dimanche de Pâques et d'autres jours fériés.

    « Les restrictions visent à renforcer l'unité de l'archidiocèse de Chicago et à donner à tous les catholiques de l'archidiocèse la possibilité de professer le Concile Vatican II et ses livres liturgiques, a ‘expliqué’ le cardinal Cupich. »

    Curieuse argumentation…

    Ref. manifestations contre le cardinal Cupich après les restrictions de la messe traditionnelle

  • France : une épidémie de profanations d'églises

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  • L’histoire des reliques sous la loupe

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    De Christel Juquois sur le site du journal La Croix :

    « Les reliques du Christ », de Nicolas Guyard : entre le réel et le merveilleux 

    À travers l’histoire des reliques, c’est celle de toute la chrétienté que raconte ce livre qui fourmille de détails et d’anecdotes

    12/01/2022« Les reliques du Christ », de Nicolas Guyard : entre le réel et le merveilleux

    Les reliques du Christ. Une histoire du sacré en Occident

    de Nicolas Guyard

    Cerf, 312 p., 24 €

    Évoquer les reliques appelle aujourd’hui le sourire indulgent ou l’ironie grinçante. Mais réveille aussi, parfois, la fascination pour ces objets merveilleux qui ont traversé bien des époques et bien des lieux. Maître de conférences à l’université de Montpellier, spécialiste du sacré, l’auteur interroge dans ce livre l’histoire des reliques. Pourquoi tant de rois, d’empereurs ou d’abbés ont-ils acquis autant de ces objets et à de tels prix ? Quelles relations y a-t-il entre les reliques et la construction religieuse, politique et culturelle des sociétés chrétiennes ?

    Terre Sainte

    La légende de « l’invention » (c’est-à-dire de la découverte) des reliques de la Passion au IVe siècle par la mère de l’empereur Constantin à Jérusalem, diffusée notamment par Ambroise de Milan, renforce et valorise le goût naissant pour les pèlerinages en Terre sainte. Elle assoit aussi le pouvoir de l’empereur : « Le couple Hélène-Constantin, mère-fils, (…) devient, sous la plume d’Ambroise, un écho de celui formé par la Vierge et son Fils. »

    De nombreux pèlerins rapportent alors en Occident des objets de Terre sainte. Quand Jérusalem est menacée par les conquêtes musulmanes, les plus précieux sont mis à l’abri à Constantinople, qui les offrira ou les revendra plus tard aux princes d’Occident. C’est ainsi que peu à peu, avec les reliques, « l’essentiel de la puissance sacrale de Jérusalem » se déplace vers Rome, Aix-la-Chapelle ou Paris, légitimant le pouvoir des empereurs et des rois.

    « Saint Sang »

    Les reliques se multiplient à profusion. Le XIIe siècle s’emballe pour le « Saint Sang » du Christ, invitant les fidèles à « associer la matérialité d’une relique et la spiritualité d’une dévotion centrée autour des mystères de l’Eucharistie ». L’acquisition à grands frais par Louis IX de la couronne d’épines témoigne aussi des évolutions de la dévotion chrétienne : « Si la relique de la Vraie Croix renvoyait depuis Constantin à l’image d’un Christ victorieux accompagnant l’empereur dans ses succès, la Couronne d’épines possède une connotation beaucoup plus doloriste, insistant sur les souffrances et la mort de Jésus. »

    → À LIRE. Pourquoi met-on des reliques dans les autels ?

    « Au début du XVIe siècle, l’Occident chrétien est saturé de sacré en général, et de reliques du Christ en particulier. » La Réforme protestante, qui promeut une religion « intériorisée et spiritualisée », n’y voit que superstition et idolâtrie. L’Église catholique n’a pas d’arguments théologiques à lui opposer. Mais, au XVIIe siècle, quelques jésuites prennent la défense des reliques. Ils cherchent à en retracer l’histoire et à prouver leur authenticité, qui devient « désormais autant affaire d’érudition que d’engagement d’une autorité ecclésiastique ».

    Polémiques érudites

    Cependant, « cette production massive d’histoires de reliques et de sanctuaires ouvre la porte à des polémiques érudites, autour notamment des méthodes de production de connaissances historiques et authentiques », mettant en cause l’authenticité qu’elle voulait prouver. Au XVIIIe siècle, les philosophes des Lumières verront dans les reliques « la preuve éclatante des ténèbres apportées par le monde ecclésiastique sur les esprits de leurs fidèles ».

    La Révolution française provoquera quelques destructions, mais aussi le déplacement et le sauvetage de nombreux objets sacrés. Même si le culte des reliques connaît un certain regain au XIXe siècle, le clergé s’en désintéresse peu à peu et les relègue au rang de la piété populaire. Quant au XXe siècle, c’est à la science que les ardents défenseurs des reliques s’adressent désormais pour les authentifier, pendant que certains objets quittent les églises pour rejoindre les musées. Tendant ainsi à effacer « la frontière entre cultuel et culturel ».

    Ce livre se lit comme une épopée. Fourmillant de détails et d’anecdotes sans prétendre à une impossible exhaustivité, richement sourcé, il dessine à travers l’histoire des reliques celle de toute la chrétienté. Interrogeant notre rapport au sacré, et les relations qu’entretiennent le matériel et le spirituel dans une religion de l’Incarnation, qui croit en un Dieu qui s’est vraiment fait homme.

  • "Notre Seigneur"

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    De l'abbé Guillaume de Tanoüarn, sur son blog :

    Notre-Seigneur

    Jésus prenant conscience de sa  dignité de Fils unique, est appelé "Seigneur et Christ". "Ce Jésus que vous avez crucifié, Dieu l'a  fait Seigneur et Christ" dit saint Pierre aux Juifs, dans les premières pages des Actes des apôtres (Ac. 2, 36). Dieu ! Il ne s'agit pas de je ne sais quelle hyperbole trop humaine. Il s'agit du plan divin.

    Nous savons ce que signifie Christ (voir la méditation qui porte ce titre), et pourquoi pour désigner le Mashiah (messie) les chrétiens ont très tôt préféré à l'original hébraïque le terme grec, christos, qui signifie l'oint de Dieu. Un titre royal certes, mais qui renvoie, en grec, à la royauté spirituelle telle que la décrit le prophète Daniel à propos du "Fils de l'homme" (Daniel 7, 13-14). Le mot grec permet aux chrétiens qui l'utilisent, de ne pas confondre la messianité du Christ avec celle que professaient les juifs du temps de Jésus et - ce qu'il y a de plus fort - parmi les juifs les apôtres eux-mêmes. "Seigneur c'est maintenant que tu vas rétablir la royauté pour Israël ?"(Ac. 1, 6) demandent-ils collectivement 40 jours après la résurrection. Etrange question qui montre bien que le Messie est attendu par tous les juifs comme un roi temporel. Ce que les princes des prêtres et les anciens du peuple n'ont pas supporté au point de condamner Jésus à mort chez Caïphe le grand prêtre, c'est qu'"il se soit fait l'égal de Dieu" tout en refusant la dimension politique et militaire attaché au titre de Meshiah. L'élite juive n'a pas supporté que Jésus refuse cette mission politique, que le peuple attendait face aux Romains et monte sur un âne pour entrer dans Jérusalem. Quant à l'élite chrétienne (les premiers apôtres), ils n'ont tout simplement pas compris que cette royauté du Christ ne puisse être que spirituelle, et que, spirituelle, elle soit plus vraie, plus attirante, plus universelle. Ils montrent anonymement leur incompréhension, parce que, tous réunis, alors que le Christ, ressuscité des morts, s'apprête à quitter la terre, ils posent cette question renversante sur le rétablissement de la royauté pour Israël, comme un vieux chouan, demanderait à Jésus revenu au monde "chez nous", comme dans la chanson de Botrel, s'il n'était pas le grand Monarque.

    Marie, elle, enferme le mystère spirituel du Christ dans son corps de vierge-mère. Elle avait reçu cette parole de l'ange Gabriel, qui fait ici écho au prophète Daniel : "Il règnera sur le trône de David son père et son règne n'aura pas de fin" (Lc 1, 30). Marie est la seule à comprendre l'identité surnaturelle de son fils : elle sait de la science certaine que donne la foi que son fils n'est pas roi de la même façon que les autres rois ; n'est pas le messie au sens où l'entendent ses proches, n'est pas un homme comme les autres hommes. C'est cette science surnaturelle à laquelle sa virginité la conduit tout simplement. On peut dire qu'elle en sait plus que les apôtres, qu'elle est la seule à savoir.

    Comment l'appeler ce Christ ? Quel titre lui donner ? Comment s'adresser à lui ? Question que se sont posée les apôtres dès le début.

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  • La sainteté, seule solution à la crise de notre temps

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    De Roberto de Mattei sur Corrispondenza  Romana :

    La sainteté, seule solution à la crise de notre temps

    12 janvier 2022

    La crise de notre temps est désormais passée du champ culturel et moral au champ psychologique, la psychologie étant entendue dans son sens étymologique, qui est celui de "science de l'âme". Si la morale établit les lois du comportement humain, la psychologie étudie la vie cognitive et affective de l'homme. L'homme est un composé d'âme et de corps, et l'âme, qui est le principe vital du corps, possède deux facultés primaires, l'intelligence et la volonté. En tant qu'être corporel, l'homme est également doté de sens internes et externes qui participent à son processus cognitif. Lorsque les facultés primaires et secondaires de l'homme sont en ordre, sa personnalité se développe harmonieusement. Lorsque, par contre, dans la sphère humaine obscure où les tendances sensibles rencontrent les facultés spirituelles, se développent des passions désordonnées, l'âme connaît une situation de déséquilibre qui peut conduire à la ruine morale et psychologique. L'homme risque l'effondrement psychologique lorsqu'il perd de vue le véritable et unique but de sa vie, qui est notre sanctification et la gloire de Dieu.

    On pourrait objecter que de nombreux individus, bien qu'ayant perdu de vue le but premier de l'homme, semblent psychologiquement calmes et sereins. Cependant, la stabilité psychologique que procurent la santé, l'argent et les mêmes affections n'est qu'apparente. Les individus qui semblent être forts, mais qui n'ont pas Dieu, sont comme les maisons construites sur du sable dont parle l'Évangile. La perte d'un seul des faux biens sur lesquels ils reposent suffit à déclencher chez eux une crise psychologique. Mais que se passe-t-il lorsque ce n'est pas la perte de biens individuels qui met leur vie en danger, mais des catastrophes sociales telles qu'une guerre ou une pandémie qui dévaste la société ? Alors, plus que jamais, les paroles de l'Évangile se réalisent : "La pluie est tombée, les fleuves ont débordé, les vents ont soufflé, ils sont tombés sur cette maison, elle est tombée, et sa ruine a été grande" (Mt 7, 27).

    Dans les périodes turbulentes de l'histoire, nous devons comprendre que c'est seulement en nous-mêmes que nous pouvons trouver la solution aux problèmes qui nous affligent. Nous ne menons pas une bataille politique, sociale ou sanitaire, mais nous sommes des soldats dans une longue guerre contre la chair, le diable et le monde, qui remonte aux origines de la création. Dans ce combat, comme l'explique le Père Réginald Garrigou-Lagrange (1877-1974) : "la vie intérieure est pour chacun de nous la seule chose nécessaire" (Les trois âges de la vie spirituelle, tr. it. Foi et culture, Vérone 2020, p. 21). En effet, la véritable vie de l'homme n'est pas la vie superficielle et extérieure du corps, destinée à la décomposition et à la mort, mais la vie immortelle de l'âme, qui ordonne ses pouvoirs dans la bonne direction.

    Dieu ne nous demande pas de sauver la société, mais il nous demande de sauver nos âmes et de lui donner la gloire, même sociale, par le témoignage public de la vérité de l'Évangile. C'est Dieu seul qui sauve la société, et il le fait à travers l'Église, qui ne perd jamais ses notes distinctives, à commencer par la sainteté qui lui est intrinsèque. C'est pourquoi, en ces temps de malaise et de désarroi général, écrit le père Garrigou-Lagrange, "il est nécessaire que chacun de nous pense à la seule chose nécessaire et demande au Seigneur des saints qui ne vivent que de cette pensée et qui soient les grands animateurs dont le monde a besoin". Dans les périodes les plus agitées, comme à l'époque des Albigeois et plus tard lors de la montée du protestantisme, le Seigneur a envoyé des multitudes de saints. Le besoin n'en est pas moins ressenti aujourd'hui" (Les trois âges de la vie spirituelle, cité, pp. 23-24).

    Ce n'est pas autrement que l'exprime Dom Prosper Guéranger (1805-1875) : " Dans son infinie justice et miséricorde, Dieu accorde des saints aux diverses époques, ou décide de ne pas le faire, de sorte que, s'il est permis de l'exprimer ainsi, le thermomètre de la sainteté est nécessaire pour éprouver la condition de normalité d'une époque ou d'une société " (Le sens de l'histoire, in Essai sur le naturalisme contemporain, Editions Delacroix, 2004, p. 377).

    Cela signifie qu'il y a des siècles plus avares et d'autres plus généreux, en termes de grâces que Dieu accorde pour appeler à la sainteté. Un siècle pauvre en saints fut le quinzième, un siècle généreux fut le seizième ; un siècle avare fut le vingtième, à quelques brillantes exceptions près ; le vingt-et-unième sera-t-il un siècle de correspondance généreuse à la grâce ? Quelle est la température qui indique le thermomètre spirituel de notre époque ?

    Si nous regardons autour de nous, nous ne voyons pas les grands saints que nous aimerions voir se lever à nos côtés pour nous soutenir. Peut-être, cependant, oublions-nous que le critère de la sainteté n'est pas le miracle sensationnel, mais la capacité des âmes à vivre abandonnées à la Divine Providence jour après jour, comme cela est arrivé à saint Joseph, un modèle de sainteté, un guerrier silencieux et fidèle, une âme active et contemplative, un exemple parfait de l'équilibre de toutes les vertus naturelles et surnaturelles.

    Personne ne savait aussi bien que saint Joseph combien l'Empire romain était fragile derrière le voile des apparences, et personne n'était plus conscient que lui de la perfidie du Sanhédrin, et pourtant il a adhéré à la loi romaine du recensement et aux prescriptions juives de la circoncision de Jésus, sans jamais inciter à une rébellion violente contre l'autorité. Il n'y avait pas de colère, mais seulement de la tranquillité dans son cœur, et la seule haine qu'il connaissait était envers le péché. L'Année Saint-Joseph proclamée par le pape François est désormais terminée, mais la dévotion à saint Joseph doit continuer à animer les catholiques fidèles et à les pousser vers la recherche de la sainteté, qui trouve son aboutissement en Jésus-Christ. C'est Lui qui a la plénitude absolue et universelle de la grâce et c'est Lui et Lui seul qui fait les grands saints. Et aujourd'hui plus que jamais, nous avons besoin de saints, d'hommes justes et équilibrés, qui vivent selon leur raison et leur foi, sans jamais se décourager, mais en se fiant uniquement à l'aide de la Divine Providence et de la Sainte Vierge Marie.

  • "Telle est votre tâche tout au long de votre vie : préserver l’identité chrétienne de vos enfants"

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    De zenit.org (Hélène Ginabat) :

    Baptême du Christ, baptême des enfants : ils viennent « l’âme nue »

    Homélie en la fête du Baptême du Seigneur (Texte entier)

    Les nouveau-nés présentés par leurs parents au baptême sont là, « l’âme nue » pour « recevoir la justification de Dieu, la force de Jésus, la force d’aller de l’avant dans la vie. Ils viennent pour recevoir l’identité chrétienne », a dit le pape François dans sa brève homélie sur le baptême du Christ.

    Le pape François a célébré la messe en la fête du Baptême du Seigneur, ce dimanche 9 janvier 2022, dans la Chapelle Sixtine et a baptisé 16 nouveau-nés, enfants de salariés du Saint-Siège, reprenant une tradition qui avait dû être interrompue en janvier 2021, en raison de la pandémie. Pour ne pas lasser les enfants, le pape n’a prononcé que quelques paroles en guise d’homélie.

    Le pape François a comparé ces petits enfants au peuple d’Israël qui, selon « un très bel hymne liturgique » en la fête du Baptême du Christ, « allait au Jourdain “les pieds nus et l’âme nue“, c’est-à-dire une âme qui voulait être baignée par Dieu, qui n’avait pas de richesse, qui avait besoin de Dieu ». Eux aussi sont venus les pieds « nus » et l’âme « nue », a-t-il expliqué, pour « recevoir l’identité chrétienne ».

    Homélie du pape François

    Aujourd’hui, nous commémorons le Baptême du Seigneur. Il y a un très bel hymne liturgique dans la fête d’aujourd’hui qui dit que le peuple d’Israël allait au Jourdain « les pieds nus et l’âme nue », c’est-à-dire une âme qui voulait être baignée par Dieu, qui n’avait pas de richesse, qui avait besoin de Dieu. Ces enfants d’aujourd’hui viennent aussi ici avec « des pieds et des âmes nus » pour recevoir la justification de Dieu, la force de Jésus, la force d’aller de l’avant dans la vie. Ils viennent pour recevoir l’identité chrétienne. C’est cela, simplement. Vos enfants recevront aujourd’hui l’identité chrétienne. Et vous, parents et parrains, devez préserver cette identité. Telle est votre tâche tout au long de votre vie : préserver l’identité chrétienne de vos enfants. C’est un engagement quotidien : les aider à grandir avec la lumière qu’ils recevront aujourd’hui. C’est tout ce que je voulais vous dire, c’est le message d’aujourd’hui : préservez l’identité chrétienne que vous avez apportée aujourd’hui pour que vos enfants puissent la recevoir.

    Cette cérémonie est un peu longue, et les enfants se sentent étranges ici, dans un environnement qu’ils ne connaissent pas. S’il vous plaît, ce sont eux les protagonistes : faites-en sorte qu’ils n’aient pas trop chaud, qu’ils se sentent à leur aise… Et s’ils ont faim, vous pouvez les allaiter ici tranquillement, devant le Seigneur, ce n’est pas un problème. Et s’ils crient, qu’ils crient, parce qu’ils ont un esprit communautaire, disons un « esprit de bande », un esprit d’ensemble, et il suffit que l’un d’entre eux commence — parce qu’ils sont tous musicaux — et aussitôt arrive l’orchestre ! Laissez-les pleurer tranquillement, qu’ils se sentent libres. Mais ne les laissez pas avoir trop chaud, et s’ils ont faim, qu’ils ne demeurent pas sans manger.

    Et donc, avec cette paix, allons de l’avant dans la cérémonie. Et n’oubliez pas: ils recevront l’identité chrétienne et votre tâche sera de préserver cette identité chrétienne. Merci.

    Copyright © Traduction Dicastère pour la communication, Librairie éditrice vaticane

  • Saint Hilaire de Poitiers (13 janvier)

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    Saint-Hilaire-de-Poitiers1.jpgLors de l'audience du mercredi 10 octobre 2007, le pape Benoît XVI a consacré sa catéchèse à saint Hilaire de Poitiers :

    Chers frères et sœurs,

    Aujourd'hui, je voudrais parler d'un grand Père de l'Eglise d'Occident, saint Hilaire de Poitiers, l'une des grandes figures d'Evêques qui ont marqué le IV siècle. Au cours de la confrontation avec les ariens, qui considéraient le Fils de Dieu Jésus comme une créature, certes éminente, mais toutefois uniquement comme une créature, Hilaire a consacré toute sa vie à la défense de la foi dans la divinité de Jésus Christ, Fils de Dieu et Dieu comme le Père, qui l'a engendré de toute éternité.

    Nous ne disposons pas d'informations certaines sur la plus grande partie de la vie d'Hilaire. Les sources antiques disent qu'il naquit à Poitiers, probablement vers l'année 310. Issu d'une famille aisée, il reçut une solide formation littéraire, bien évidente dans ses écrits. Il ne semble pas qu'il ait grandi dans un milieu chrétien. Lui-même nous parle d'un chemin de recherche de la vérité, qui le conduisit peu à peu à la reconnaissance de Dieu créateur et du Dieu incarné, mort pour nous donner la vie éternelle. Baptisé vers 345, il fut élu Evêque de sa ville natale autour de 353-354. Au cours des années suivantes, Hilaire écrivit sa première œuvre, le Commentaire à l'Evangile de Matthieu. Il s'agit du plus ancien commentaire en langue latine qui nous soit parvenu de cet Evangile. En 356, Hilaire assiste comme Evêque au Synode de Béziers, dans le sud de la France, le "synode des faux Apôtres", comme il l'appelle lui-même, car la réunion fut dominée par des Evêques philo-ariens, qui niaient la divinité de Jésus Christ. Ces "faux apôtres" demandèrent à l'empereur Constance la condamnation à l'exil de l'Evêque de Poitiers. Hilaire fut ainsi obligé de quitter la Gaule au cours de l'été 356.

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