Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • Synode sur la famille : réactions des pères synodaux au « document provisoire »

    IMPRIMER

    La « relatio » proposée par la présidence du synode (et les experts ajoutés par le pape) à la discussion des « circuli minores » a surpris. Radio Vatican a noté des réserves et des réactions négatives au sein de l’assemblée synodale :

    "Radio Vatican, 14.10.2014

    (RV) Deuxième et dernière semaine du synode : le rythme s’accélère encore au Vatican. Ces jours ci, les pères synodaux se retrouvent en « cercles mineurs ». Répartis en groupes linguistiques, ils étudient, paragraphe par paragraphe,  le texte de mi-parcours qui a été rendu public hier, « la relatio post disceptationem », une relation post discussions, qui a fait parler d’elle.

    Les précisions de Manuella Affejee [journaliste à radio vatican]:

    Il s’agit avant tout d’un document provisoire, élaboré, certes dans un climat de grande liberté et de franchise, mais qui n’est pas sans susciter des divergences parmi les père synodaux, notamment sur les questions dites sensibles.

    Certains regrettent par exemple que l’accent du document soit surtout mis sur les situations difficiles, passant sous silence d’autres situations, où la beauté du sacrement du mariage est vécue au quotidien, et dans la fidélité. Le mariage est certes, un chemin difficile, mais il est surtout une vocation au bonheur, et l’Eglise se doit de le réaffirmer.

    Autre sujet de remarque : l’épineuse question des divorcés-remariés. La relatio préconise une solution non généralisée, basée sur un discernement au cas par cas. Mais certains émettent des réserves, et pointent du doigt le risque que l’accueil d’exceptions circonscrites ne devienne finalement la règle commune.

    D’autres encore regrettent que la notion de péché ne soit pas assez explicite dans ce document. La reconnaissance d’éléments  « positifs » dans des situations « imparfaites » risque de semer le doute et la confusion sur ces situations, -le concubinage notamment-, qui restent des états de péché.

    Un point de divergence concerne enfin les procédures d’annulation de mariage, que plusieurs voudraient confier à des structures diocésaines ; des structures, qui pour certains, ne disposeraient toutefois pas de tous les outils pour gérer ce type de situation."

    (Tratto dall'archivio della Radio Vaticana)

     Ref. Synode : réactions au document provisoire

    JPSC

    et, sur Zenit.org :

    Les "omissions" du document intermédiaire à mi-parcours, par Mgr Gadecki

    Et diagnostic de l'archevêque de Riga, Mgr Stankiewicz

    Il faut soutenir aussi « les familles ordinaires, normales », proteste, au micro de Radio Vatican en polonais, Mgr Stanislaw Gadecki, 65 ans le 19 octobre, archevêque de Poznan, et président de la Conférence épiscopale polonaise, qui regrette ce qu’il appelle les « omissions » du Rapport de la première semaine du synode.

    Lire la suite

  • La pastorale selon l' "esprit du concile"

    IMPRIMER

    ... ou comment les exceptions deviennent la règle. L'observation est sur le site du "salon beige":

    Voici le fameux paragraphe 47 du rapport intermédiaire du synode extraordinaire, à propos de l'accès des divorcés-remariés à la communion sacramentelle :

    "Quant à la possibilité d’accéder aux sacrements de la Pénitence et de l’Eucharistie, certains ont argumenté en faveur de la discipline actuelle en vertu de son fondement théologique, d’autres se sont exprimés en faveur d’une plus grande ouverture à des conditions bien précises, quand il s’agit de situations qui ne peuvent pas être dissoutes sans entraîner de nouvelles injustices et souffrances. Pour certains, il faudrait que l’éventuel accès aux sacrements soit précédé d’un chemin pénitentiel – sous la responsabilité de l’évêque diocésain –, et avec un engagement évident en faveur des enfants. Il s’agirait d’une situation non généralisée, fruit d’un discernement réalisé au cas pas cas, suivant une règle de gradualité, qui tienne compte de la distinction entre état de péché, état de grâce et circonstances atténuantes."

    Cet extrait provoque beaucoup de réactions à l'intérieur même de l'Eglise. Ce document a été accueilli avec circonspection par une partie des évêques lundi matin. Les propositions faites sur les cas difficiles ne sont pas partagées par tous. «Ce n’est qu’un document provisoire», temporisait-on à l’issue de la conférence de presse hebdomadaire. «Ce ne sont que des propositions de travail», a insisté le cardinal Erdö, rapporteur. De son côté, le président de la conférence des évêques polonais Mgr Stanisław Gądecki juge ce document"inacceptable".

    En France, le journaliste Gérard Leclerc estime à propos du sujet évoqué :

    "A mon sens, ce synode va donc provoquer une énorme déception dans l'opinion: beaucoup, influencés par les médias, vont croire que l'Eglise revient sur sa doctrine ; dans la réalité, cependant, on voit bien que toutes les exceptions dépendront de conditions rigoureusement définies."

    Malheureusement, l'histoire récente de l'Eglise nous enseigne ce que deviennent les "exceptions". Voici par exemple un extrait de la Constitution conciliaire sur la liturgie :

    "L’Église reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine ; c’est donc lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d’ailleurs, doit occuper la première place. Les autres genres de musique sacrée, mais surtout la polyphonie, ne sont nullement exclus de la célébration des offices divins, pourvu qu’ils s’accordent avec l’esprit de l’action liturgique, conformément à l’article 30."

    Et dans le même texte :

    "L’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins. Toutefois, soit dans la messe, soit dans l’administration des sacrements, soit dans les autres parties de la liturgie, l’emploi de la langue du pays peut être souvent très utile pour le peuple ; on pourra donc lui accorder une plus large place, surtout dans les lectures et les monitions, dans un certain nombre de prières et de chants, conformément aux normes qui sont établies sur cette matière dans les chapitres suivants, pour chaque cas."

    Nous savons ce qu'il en est devenu de ces règles générales...

    Un petit dernier pour la route : vous trouverez ici l'Instruction Memoriale Dominide 1969 qui règlemente de façon très restrictive la communion dans la main. Nous savons ce qu'est devenu ce qui n'était considéré alors que comme une "concession", accordée "afin d'aider les Conférences épiscopales à accomplir leur tâche pastorale, devenue souvent plus difficile dans les circonstances actuelles", contre laquelle la très grande majorité des évêques latins avaient alors voté.

    Ce document du synode est un rapport intermédiaire. Chargé de synthétiser les débats des congrégations générales, il alimentera les réflexions des « cercles mineurs » linguistiques jusque au jeudi 16 octobre, avant la rédaction d’un rapport définitif samedi 19."

    Ref.Pastorale : quand les exceptions deviennent la règle

    JPSC

  • Opinion et Synode : une énorme déception en vue ?

    IMPRIMER

    Sur FIGARO VOX VOX SOCIETE (Wladimir Garcin - le 13/10/2014) :

    Divorcés remariés: l'Eglise est-elle en train de faire sa révolution

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Gérard Leclerc décrypte les enjeux du synode pour la famille qui se tient actuellement à Rome. Il pense que les débats n'aboutiront pas à de profonds bouleversements théologiques.

    Gérard Leclerc est journaliste, philosophe et essayiste. Il est éditorialiste à France catholique et à Radio Notre-Dame.

    FigaroVox: Dans un document intermédiaire du synode qui se déroule actuellement à Rome, l'Eglise catholique indique qu'elle serait prête à accepter la communion pour les divorcés remariés, ainsi qu'à accueillir les homosexuels (elle refuse toujours le mariage, mais souhaite leur ouvrir davantage l'Eglise). Elle appelle également à simplifier les procédures d'annulation de mariage. Êtes-vous surpris par ces pistes de réflexion? Comment les analysez-vous?

    Gérard LECLERC: En ce qui concerne les divorcés remariés, il faut bien comprendre que ces réflexions ne sont pas surprenantes, dans la mesure où elles sont le fruit de plusieurs mois de débats intenses. Le texte produit par le synode propose à certaines personnes de faire un chemin de pénitence pour avoir à nouveau accès au sacrement de pénitence, ainsi qu'à l'eucharistie. Toutefois, les conditions de cette pénitence ne sont pas encore clairement définies, et le seront ultérieurement. Il ne s'agit, à mon sens, pas d'une révolution: en effet, ce genre d'exceptions, accordant aux divorcés le droit à l'eucharistie, existe en réalité dans les faits depuis longtemps. Certains évêques et confesseurs acceptent déjà les divorcés, par charité au vu de la difficulté de leur situation personnelle. Ainsi, ce texte, en tout état de cause, ne ferait que codifier ce qui relevait jusqu'alors de la dispense personnelle. L'Eglise préciserait, pour la première fois, officiellement, les conditions dans lesquelles une telle dispense pourrait être admise.

    Une analyse approfondie du texte sur les personnes homosexuelles nous amène à une conclusion similaire: la position de fond de l'Eglise, et son refus du mariage entre personnes du même sexe, y sont réaffirmés. La théologie traditionnelle n'est donc à mon sens nullement remise en cause. Toutefois, on y perçoit une démarche positive de la part du synode et du pape François: l'Eglise veut aller chercher les gens où ils sont et comme ils sont. Elle souhaite, plus que jamais, les aider, les accompagner, plutôt que les condamner et les excommunier. Elle reconnaît, par exemple, la formidable solidarité entre personnes homosexuelles, et une force, un courage qui tiennent presque de l'héroïsme, ce qu'on a vu par exemple lorsque le SIDA ravageait la communauté gay.

    Lire la suite

  • La communion aux divorcés remariés : comment mettre un pied dans la porte interdite ?

    IMPRIMER

    Quant à l'accès au sacrement de l'Eucharistie pour les divorcés remariés, la "relatio", à mi- parcours du synode, dresse la liste des principales suggestions qui sont ressorties du Synode. Le blog du "Suisse Romain" les résume ainsi: maintenir la discipline actuelle; mettre en oeuvre une plus grande ouverture pour les cas particuliers, insolubles sans entraîner de nouvelles injustices et souffrances; ou bien opter pour un chemin pénitentiel: L'éventuel accès aux sacrements devrait être précédé d'un chemin pénitentiel ? sous la responsabilité de l'évêque diocésain ? , et avec un engagement évident en faveur des enfants. Il s'agirait, selon la « relatio », « d'une situation non généralisée, fruit d'un discernement réalisé au cas par cas, suivant une règle de gradualité qui tienne compte de la distinction entre état de péché, état de grâce et circonstances atténuantes ».

    Laissons à la réflexion des « pères » synodaux cette conclusion brumeuse, en forme de compromis casuistique, pour en revenir à la thèse de Kasper que le Père Gerald E. Murray réfute en ces termes sur le site web de « France Catholique » :

     « Le cardinal Walter Kasper a publié pendant la période de préparation du Synode extraordinaire sur la famille un autre article où il propose que la discipline de l’Eglise interdisant d’admettre à la Sainte Communion des catholiques divorcés et remariés civilement soit abandonnée.

    Son argument principal est la miséricorde divine. Il déclare : « Nombreux sont ceux qui demandent : si Dieu est toujours miséricordieux, pourquoi l’Eglise ne l’est-elle pas ? Ou bien, pourquoi l’Eglise ne semble-t-elle pas aussi miséricordieuse que Dieu ? » Et il continue : « Le pire reproche qu’on peut faire à l’Eglise – en réalité souvent justifié – est qu’elle ne pratique pas ce qu’elle prêche aux autres. En vérité, bien des croyants trouvent l’Eglise rigide et dénuée de miséricorde. »

    Kasper se range clairement lui-même dans la catégorie des « nombreux croyants » qui reprochent son hypocrisie à l’Eglise. Le grief est essentiellement le suivant : Dieu est bon et miséricordieux, l’Eglise ne l’est pas quand elle interdit de recevoir l’Eucharistie à ceux qui ont contracté un second mariage (et vivent donc une relation « adultère »). La discipline eucharistique inébranlable de l’Eglise, qui se fonde sur l’enseignement de Notre Seigneur concernant le mariage, est donc considérée comme une trahison hypocrite de la miséricorde divine.

    D’où découle ce qui suit :

    « L’Eglise doit proclamer la miséricorde divine ; elle doit dispenser concrètement aux fidèles cette miséricorde sous la forme du sacrement de réconciliation ; et elle doit laisser la miséricorde divine apparaître et se réaliser dans sa propre vie, ses structures et même ses lois. »

    Lire la suite

  • Ce que le pape veut, le synode le veut ?

    IMPRIMER

    Dans un précédent article paru sur le site web de « Famille chrétienne »,  Jean-Marie Dumont titrait : Divorcés-remariés : la révolution n’aura pas lieu au synode tout en concluant avec prudence : Reste à savoir ce que pense le pape. »

    Et bien c’est tout vu, selon le point de vue exposé ici :  SYNODE. A QUEL POINT EST-IL LIBRE?    par le site Benoît et moi  « (…) Le rapport final est normalement rédigé par le Rapporteur, le cardinal hongrois Erdö, le secrétaire général du Synode, le cardinal Baldisseri, et le secrétaire adjoint, le théologien Bruno Forte.  Mais le pape a décidé, dans un geste sans précédent, d'ajouter six noms pour aider à rédiger ce document: le card. Gianfranco Ravasi, le cardinal Donald W. Wuerl, l'archevêque Victor Manuel Fernandez, et le père Nicolás Pachón Supérieur Général des Jésuites, ainsi que deux autres évêques. Comme l'a observé avec finesse John Thavis, qui fut durant de nombreuses années chef du Catholic News Service à Rome, «au risque de simplifier tout», on peut dire que tous les six sont sur la même longueur d'onde que Kasper. De cette façon, le pape François a accompli un geste fort d'intervention sur le Synode ».

     Entretemps,le cardinal Peter Erdö, rapporteur général,  vient de présenter la « relatio », gros document synthétique résumant les échanges de la première semaine du synode. A sa lecture, Jean-Marie Guénois dans le Figaro de ce matin, estime déjà (un peu vite, car il faut attendre le rapport final engageant l'assemblée) que les pistes mentionnées témoignent d’un véritable changement de paradigme, en prenant en compte notamment les « éléments constructifs » des mariages civils et des situations de cohabitation. Voici son commentaire :

    Lire la suite

  • Synode sur la famille : deuxième et dernière semaine, mode d’emploi

    IMPRIMER

    D’après le site « aleteia » :

    Les travaux du synode reprennent ce lundi 13 octobre 2014, après la pause du week end. Pause très relative pour ceux qui se sont attelés, pendant ces deux jours, à la rédaction de la Relatio post disceptationem. Ce document (en italien et non en latin), fait la synthèse des interventions (265) et débats qui ont eu lieu, tout au long de la semaine qui vient de s’achever (à ne pas confondre avec la relatio ante disceptationem, document de base des travaux de la première semaine du synode). Il a été rédigé par le rapporteur général, le Cardinal Peter Erdö, assisté d’un certain nombre de Pères synodaux, dont le Secrétaire général du synode, le cardinal Lorenzo Baldisseri, Mgr Bruno Forte, Secrétaire spécial et le cardinal Gianfranco Ravasi. Il sera présenté à la presse ce lundi à 13 h, et servira de base de travail aux travaux de la semaine qui s’ouvre.

    Les cardinaux Sarah et Schönborn, modérateurs des deux groupes francophones

    Ces travaux vont se poursuivre, non plus quasiment exclusivement à travers les fameuses « congrégations générales », qui réunissent les 253 membres de l’assemblée (10 congrégations la semaine dernière et seulement 5 cette semaine), mais par petits groupes de travail linguistiques : les « Circuli minores », au nombre de 10 : deux groupes de langue française, 3 de langue anglaise, 3 de langue italienne et deux de langue espagnole. Ces groupes ont été constitué vendredi dernier par un système assez complexe de tirage au sort, et leurs membres ont élu, par vote secret, leur modérateur et leur relateur. Les modérateurs des deux groupes de langue française sont le cardinal Robert Sarah et le cardinal Christophe Schönborn. Le cardinal Leo Burk, co-auteur du livre « demeurer dans la vérité du Christ » (cf. plusieurs articles sur aleteia) est modérateur d’un des groupes anglais. Ces Circuli minores ont tenu une première session vendredi après midi. Cette semaine, ils se réuniront encore six fois, jusqu’à jeudi matin.

    Paul VI béatifié lors de la messe de clôture

    Les « modes », c'est-à-dire les « intégrations » qu’ils apporteront à la Relatio post disceptationem permettront l’élaboration de la Relatio Synodi, document final de cette troisième assemblée extraordinaire du synode des évêques. Elle sera votée samedi et remise au Pape dimanche. Entre temps, le Nuntius, c'est-à-dire le message que le synode veut adresser aux catholiques aura été préparé et publié (samedi matin). Le synode se conclura dimanche matin à Saint-Pierre, par une messe solennelle lors de laquelle sera béatifié le Pape Paul VI, qui a institué le synode des évêques (cf. Aleteia).  Dès le lendemain, le chemin synodal se poursuivra, vers sa prochaine échéance : l’assemblée ordinaire d’octobre 2015. L’année qui sépare ces deux assemblées va permettre de poursuivre les débats (de façon informelle) et de faire avancer la réflexion.

    Ref. Synode sur la famille : deuxième semaine, mode d’emploi

  • Bruxelles, 23 octobre : Quel sera mon avenir ? Une conférence sur l'éthique néonatale

    IMPRIMER

    2432351925.jpg

    Hôtel THON, rue de la Loi 75, Bruxelles (Parking rue de Trèves)

    Inscription conseillée : contactez-nous

    Participation : 5 euros (Rafraîchissements offerts à l'issue de la conférence)

  • Synode sur la famille: témoignages de laïcs

    IMPRIMER

    Rencontre à Rome avec Xristilla et Olivier Roussy, responsables d'Amour et Vérité, la branche famille de la communauté de l'Emmanuel, et l'un des 13 couples auditeurs du Synode sur la Famille. Le couple français partage son expérience vécue à travers ce synode.

    JPSC